Allier, Puy-de-Dôme, Vienne… Les blaireaux épargnés par les tribunaux

Allier, Puy-de-Dôme, Vienne… Les blaireaux épargnés par les tribunaux

Allier, Puy-de-Dôme, Vienne… Les blaireaux épargnés par les tribunaux
31.05.2023
Allier, Puy-de-Dôme, Vienne… Les blaireaux épargnés par les tribunaux
Chasse

Et de 9 ! Les victoires s’enchaînent pour les blaireaux: saisi par One Voice, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand vient de suspendre en urgence la période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux dans ces départements. Le tribunal administratif de Poitiers en a fait de même dans la Vienne.

Décision après décision, la justice confirme que les arrêtés autorisant le déterrage des blaireaux au printemps doivent être suspendus. Dans ces trois départements blaireautins et leurs familles auront donc la vie sauve dans les semaines et mois à venir.

Dans l’Allier et le Puy-de-Dôme où One Voice attaquait avec FNE Allier et FNE Puy-de-Dôme, des arrêtés préfectoraux avaient autorisé le déterrage du 15 mai au 30 juin. Alors même que les fédérations départementales des chasseurs étaient intervenues au soutien de la préfecture pour défendre ce “loisir” qui, chaque année, conduit des milliers de blaireaux à mourir dans des souffrances insupportables, le juge des référés a balayé leurs arguments. Non seulement que les arrêtés ont été adoptés à l’issue de procédures irrégulières, mais les jugements confirment que ce mode de chasse met en danger des blaireautins présents dans les terriers au printemps et en été.

A Poitiers, saisi par One Voice, la LPO et Vienne Nature, le tribunal a suivi le même raisonnement et a suspendu le déterrage du 1er juin au 30 juin dans le département de la Vienne. Il a notamment considéré, comme nous lui demandions, que les blaireautins soient vus comme des “petits” tant qu’ils n’ont pas atteint leur maturité sexuelle, soit autour d’un an.

Dans les semaines qui viennent, nous continuerons de mener le combat contre l’acharnement dont sont victimes les blaireaux. Nous renouvellerons nos recours dans ces trois départements pour obtenir la suspension du déterrage jusqu’au mois de septembre.

Partout en France, d’autres tribunaux seront amenés à se prononcer ces prochaines semaines:

  • le 5 juin 2023 à 14 heures, nous serons présents à Orléans pour défendre les blaireaux de l’Eure-et-Loir et du Loiret;
  • le 6 juin, nous interviendrons à 11 heures au tribunal administratif (TA) de Châlons-en-Champagne pour obtenir la suspension de l’arrêté du Préfet de l’Aube, et à 14 heures à celui de Bordeaux contre l’arrêté du préfet du Lot-et-Garonne;
  • le 8 juin à 11 heures, nous serons au TA de Rennes pour empêcher le déterrage des blaireaux en Ille-et-Villaine cet été;
  • et le 13 juin à 10 heures, au TA de Nancy concernant la Meuse.

La décision du tribunal administratif de Nantes, (audience du 26 mai pour un arrêté préfectoral concernant la Vendée) est prévue autour du 5 juin prochain, et celle du tribunal administratif de Lyon (audience du 31 mai concernant le Rhône) en fin de semaine ou début de semaine prochaine.

Alors que One Voice et d’autres associations ont récemment porté plainte devant le Comité de Berne pour dénoncer le traitement fait aux blaireaux en France, il est plus que jamais temps d’exiger l’abolition pure et simple de la vénerie sous terre!

Epidémie de tuberculose chez les singes à Maurice : One Voice et ses partenaires appellent à interdire ce commerce international!

Déclaration commune de Abolición Vivisección, Action for Primates, One Voice et PETA concernant une épidémie de tuberculose dans une ferme de singes à Maurice, le deuxième plus grand pays exportateur de singes destinés aux laboratoires.

Après sa condamnation en récidive, la fuite en avant du dresseur Gilbert Bauer, quel espoir pour Baby ?

Après sa condamnation en récidive, la fuite en avant du dresseur Gilbert Bauer, quel espoir pour Baby ?

Après sa condamnation en récidive, la fuite en avant du dresseur Gilbert Bauer, quel espoir pour Baby ?
17.05.2023
Après sa condamnation en récidive, la fuite en avant du dresseur Gilbert Bauer, quel espoir pour Baby ?
Cirques

Nous publions, à l’occasion de la dernière condamnation du dresseur de Baby, des images récentes et d’autres plus anciennes et jamais diffusées, de la manière dont l’éléphante d’Afrique devait survivre et des conditions de détention qu’elle doit encore supporter, à présent qu’il l’a transférée au zoo du Belvédère en Tunisie. Une honte pour le ministère de l’Écologie qui a ignoré sciemment le mal-être des éléphantes des cirques français et a permis par son inaction la perpétuation de leurs souffrances et de leur exploitation sans fin.

One Voice était à l’origine de la première condamnation en 2019 de Gilbert Bauer, le dresseur de cirque qui séquestrait Baby à l’année au parc des félins à Saint-Léger-en-Bray dirigé par son frère, Kid. Tous deux mentaient éhontément au public, lui faisant croire que la vieille éléphante souffrant d’une patte sillonnait librement le parc, alors qu’elle était maintenue enfermée jour et nuit dans le camion de transport, en toute illégalité. Bauer avait alors disparu un moment.

 

Des mensonges au public, l’enfer en coulisses, et deux condamnations grâce à One Voice!

Et quand nous pensions tomber sur Dumba au Cirque de Paris à Aubevoye dans l’Eure en mars 2020, c’est en fait Baby qui s’y trouvait, exploitée comme toujours. Nous avions alors missionné un enquêteur privé, documenté le spectacle et les conditions de détention en marge de celui-ci, et mené une filature de plusieurs jours, pendant que le pays tout entier se fermait sur lui-même et détournait de fait son attention du sort des animaux dans les cirques itinérants.

Cette enquête a fait l’objet d’un rapport détaillé et d’une plainte à l’OFB, qui ont servi, entre autres, à sauver Jon et les lionnes Patty, Céleste, Hannah et Marli de ce cirque. En septembre 2022, nous avons permis que Bauer soit condamné à nouveau, cette fois en récidive, grâce au rapport de l’enquêteur de mars 2020.

Bauer s’est réfugié chez une dresseuse de cinéma a maintenu Baby dans le camion et élevé des barrières autour.

Sous la pression exercée nos images d’enquête et nos procédures en 2019, Bauer s’était installé dès 2020 sur la propriété de Muriel Bec, une dresseuse d’animaux et notamment de loups pour le cinéma et toutes sortes de tournages. Là-bas, le discours était aussi bien rodé sur les soi-disant conditions « idéales » de détention de Baby (un étang aurait été creusé pour elle, en réalité pour la vue depuis des lodges payantes) que sur la sécurité (ainsi personne ne pouvait s’approcher et « risquer » de prendre des images incriminantes).

Des images d’Épinal pour les clients et la télé. Pour Baby, l’isolement à perpétuité

Les seuls moments où elle avait l’occasion de se dégourdir les pattes dans un enclos et pouvait choisir elle-même sa nourriture sur les arbres, étaient les jours où des clients payaient trois heures pour voir cela, ou quand une chaîne de télévision venait filmer au fin fond du Loiret une émission de télé-réalité ou un (publi)-reportage.

Et cette possibilité ne s’offrait à elle que de mars à octobre… En dehors des sorties payantes saisonnières, comme chez Kid Bauer au Parc Saint Léger, Baby ne sortait guère de son camion. Ou alors pour faire trois pas, sous un petit barnum en face de sa boîte de tôle.

Les bâches recouvrant les clôtures en 2020 se sont muées en hauts murs de bois. Nous avons ainsi vu les barrières s’élever autour du camion, de cette petite tente et de la roulotte du dresseur, toujours plus solides et impénétrables au fil du temps.

La dernière condamnation empêchait de montrer Baby au public pendant cinq ans!

Depuis septembre 2022 et pour une durée de cinq ans, Bauer ne peut plus exploiter Baby. Et comme l’indique l’arrêté ministériel de 2011 sur les établissements itinérants (toujours valable tant que le ministère de l’Écologie n’a pas publié les décrets d’application de la loi votée en novembre 2021), les animaux sauvages ne peuvent pas être détenus dans des conditions d’itinérance (comprenez ici dans un camion) s’ils ne sont pas montrés au public.

Baby a continué à être exploitée au moins jusqu’au 31 octobre 2022. Il était toujours possible de payer pour une « rencontre avec l’éléphante ». En février 2023, elle servait toujours de produit d’appel sur les visuels de « Rendez-vous en terre animale ».

Nous savions depuis quelques mois que Bauer cherchait de toute part un lieu où placer Baby pour les cinq prochaines années. Nous étions prêts à la prendre en charge et à la placer dans un sanctuaire, mais comme toujours, les autorités ont fait la sourde oreille. Tout, absolument tout ce que nous préparions aurait été mieux que ce qui est advenu. Comme d’habitude. Maya en sait quelque chose, Dumba également. Le machiavélique tour de passe-passe de Gilbert Bauer a été d’offrir Baby au « peuple tunisien » et de continuer ainsi à l’exploiter au Zoo du Belvédère, un lieu où l’on a vu des gens lapider un crocodile et où un ours est à bout de force. À 38 ans, Baby n’aura jamais la paix. Et pour Bauer, dans les faits, c’est l’impunité.

La loi contre la maltraitance comme le ministère qui l’a portée en France ont abandonné les animaux des cirques à leur sort pour le pire, entre exploitation, sous-location, troc, revente… Jamais nous ne baisserons les bras pour eux!

Effet boule de neige contre le déterrage des blaireaux ! Des départements à la Convention de Berne ?

Effet boule de neige contre le déterrage des blaireaux ! Des départements à la Convention de Berne ?

Effet boule de neige contre le déterrage des blaireaux ! Des départements à la Convention de Berne ?
17.05.2023
Effet boule de neige contre le déterrage des blaireaux ! Des départements à la Convention de Berne ?
Chasse

Après avoir remporté des victoires retentissantes dans la Haute-Vienne, le Tarn-et-Garonne, la Manche, l’Orne, l’Oise et la Charente-Maritime, One Voice poursuit son offensive juridique d’ampleur pour sauver les familles de blaireaux du déterrage. Si des centaines d’individus ont été sauvés grâce à notre action, le chemin à parcourir reste long pour atteindre notre objectif: qu’aucun blaireau ne soit déterré ce printemps.

Décision après décision, les juridictions administratives suspendent la période complémentaire de vénerie sous terre de mai à septembre. Depuis des années, avec nos images d’enquête, nous dénonçons ce mode de chasse particulièrement cruel pour les blaireaux et pour les chiens, en plus d’être illégal. Et notre combat ne s’arrête pas là : outre nos actions au niveau national, nous venons de déposer une plainte contre la France au Comité de Berne avec nos partenaires.

Pour l’État: dans le doute, faisons plaisir aux chasseurs!

Le déterrage est un mode de chasse qui persécute les familles de blaireaux pendant des heures. Dans la confusion, les blairelles tentent de défendre leurs petits, blessent parfois les chiens, avant d’être elles-mêmes tuées par les chasseurs à coups de couteau ou de fusil. Les petits qui survivent à ces assauts mourront quelques jours plus tard, seuls dans la forêt.

Les arguments avancés par l’État pour défendre cette pratique sont balayés par les tribunaux: oui, au printemps et en été, les blaireautins sont encore présents dans les terriers. Oui, la vénerie sous terre est une chasse “à l’aveugle”, pour citer le tribunal administratif d’Amiens, qui ne permet pas de faire la distinction entre les petits, les adultes ou encore les individus d’espèces protégées.

Et les préfectures assument le fait de ne pas respecter les procédures imposées par la loi. De nombreux arrêtés dont nous avons obtenu la suspension sont adoptés alors même que les services de l’État ne disposent d’aucune donnée sur les blaireaux. Aucune idée du nombre d’individus présents sur le territoire et de prétendus dégâts qui font l’objet d’évaluations fantaisistes. Dans la Haute-Vienne, l’État a soutenu que les blaireaux s’attaqueraient à des bovins!

Dans le doute, “faisons plaisir aux chasseurs” semble être la devise de l’État en matière de chasse.

Si, dans ces six territoires, les blairelles et leurs familles auront la vie sauve dans les mois qui viennent, la liste des préfectures autorisant le déterrage ce printemps et cet été ne cesse de s’allonger. Dans dix autres départements, la période complémentaire de vénerie sous terre doit ouvrir dès le 15 mai. Et nombre d’entre eux n’ont, à ce jour, pas publié les arrêtés autorisant cette pratique. Une manière de s’assurer que, même si nous saisissons le juge, les chasseurs aient suffisamment de temps pour pouvoir s’adonner à leur loisir.

Notre combat continue pour obtenir l’abolition de la vénerie sous terre

Le combat contre le déterrage est un marathon: le 17 mai à 10 h 15, nous étions présents au tribunal administratif d’Orléans pour obtenir l’annulation définitive de deux arrêtés adoptés en 2021 et autorisant des périodes complémentaires dans l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher.

Dans les semaines qui viennent, nous allons amplifier nos actions pour continuer à porter la voix des blaireaux et obtenir la suspension en urgence de leur chasse en cette période si sensible pour leurs petits. Des audiences en référé sont déjà prévues au tribunal administratif de Clermont-Ferrand, le 30 mai à 10 heures pour les départements de l’Allier et du Puy-de-Dôme, où nous intervenons avec FNE 03 et FNE 63. À Lyon, nous défendrons les blaireaux du Rhône le 31 mai à 10 heures. À Orléans, le 5 juin à 14 heures, nous attaquerons les arrêtés de l’Eure-et-Loir et du Loiret.

D’autres audiences seront annoncées pour les départements de la Vendée, du Loir-et-Cher, du Lot-et-Garonne, de la Meuse ou encore de l’Aisne, où les chasseurs souhaitent tuer des petits blaireaux pour pouvoir fouiller le contenu de leur estomac afin de prouver qu’ils seraient sevrés au mois de mai. Avec nos partenaires d’AVES, nous demanderons la suspension immédiate de cet arrêté odieux.

Si les magistrats semblent désormais comprendre que le déterrage des blaireaux au printemps est illégal, c’est loin d’être le cas de nos élus ou des autorités locales : pour les convaincre, continuez de signer notre pétition pour les blaireaux et pour une réforme radicale de la chasse!

Un enclos de chasse en Loire-Atlantique pour tuer des animaux en toute intimité

Un enclos de chasse en Loire-Atlantique pour tuer des animaux en toute intimité

Un enclos de chasse en Loire-Atlantique pour tuer des animaux en toute intimité
15.05.2023
Loire-Atlantique
Un enclos de chasse en Loire-Atlantique pour tuer des animaux en toute intimité
Chasse

En Loire-Atlantique, il existe peu d’enclos de chasse sur notre carte… L’un d’eux fait partie des plus petits que nous connaissions. Alertés, nous avons donc décidé de nous y rendre. Ce lieu clos, créé il y a une vingtaine d’années pour tuer des animaux entre amis et clients chasseurs, ne se formalise pas de la présence de voisins pour “entraîner les chiens” à massacrer les animaux ou même à organiser des chasses à courre. De la cruauté sur animaux organisée sur 60 hectares de non-conformités, validée par les autorités.

Au départ, la propriété abritait un élevage de sangliers. Mais le propriétaire a dû le fermer, obligé par une décision de justice (en tout cas, c’est ce qu’il dit, mais l’intervention de Nos Viventia il y a quelques mois dans cet enclos laisse interrogateur sur ce point). Depuis plus de dix ans donc, le bras de fer des riverains continue donc avec le propriétaire. Malgré des réglementations interdisant la possibilité d’ouvrir un tel lieu (taille de l’enclos, forêt protégée devant laisser la possibilité aux animaux de traverser, danger pour les voisins et conflit ouvert à cause de permis de construire…), les autorités semblent obtempérer à toutes les demandes du propriétaire. Les clôtures ne font pas la taille réglementaire? Qu’à cela ne tienne, elles autorisent tout de même l’opération!
Même les buses, ces petits fossés ou ouvertures entre étangs et petits cours d’eau passant d’une propriété à l’autre, ont été obstruées par du grillage pour garantir qu’aucun animal n’en réchappe, chose interdite en temps normal.

Car en France, on a la vague impression qu’à chaque fois que des chasseurs demandent quelque chose, les préfectures s’exécutent. Le lobby est puissant. Et combien de préfets, de parlementaires sont eux-mêmes chasseurs… Comment combattre cet entre-soi?

Les images du mois d’avril 2022 que nos enquêteurs ont rapportées montrent même qu’au milieu d’une clairière figure un petit élevage d’oiseaux. De type faisans ou perdrix, ils sont donc relâchés au gré des envies et des “séances de tir” sur animaux vivants. Des oiseaux qui n’auront jamais appris à vivre sans la présence humaine pour se nourrir, qui jamais n’auront pu voler haut ni loin, comme nous l’avons montré dans nos précédentes enquêtes dans ce type d’élevages.

La nature a été saccagée pour créer cet enclos. Les cerfs et autres animaux des bois alentour s’y trouvent fréquemment piégés. Une butte rend l’une des clôtures plus basse à l’extérieur de la propriété qu’à l’intérieur. Les animaux pénètrent ainsi aisément dans le parc, mais peuvent difficilement en ressortir. Les buses obstruées empêchent les petits animaux de passer d’un étang à l’autre.

Et par deux fois il y a quelques semaines, les voisins ont protégé un grand cerf venu se réfugier chez eux des veneurs chassant à courre dans cette propriété. Et à chaque fois, ils ont dû faire sortir les chiens et repoussé les veneurs qui cherchaient à entrer chez eux pour tuer ces somptueux animaux. Une situation devenue invivable.

Enfin, le nouveau propriétaire des lieux a cherché à agrandir son terrain en rognant sur celui de ses voisins afin d’atteindre à la superficie minimale d’un enclos de chasse… Un scandale d’autant plus inquiétant que le moindre ricochet de balle ferait, de plus, courir un risque vital à ces mêmes voisins!

Retrouvez nos enquêtes en infiltration dans des enclos de chasse, en Bourgogne, en Île-de-France et en Sologne.
Signez nos pétitions, pour interdire les enclos de chasse et pour une réforme radicale de la chasse!