Moana vient de mourir dans la prison chlorée du Marineland qui aura été son seul horizon pendant ses douze ans de vie. One Voice va en justice à nouveau
Moana est mort, nous attaquons en justice et demandons accès à l'autopsie.
Colère, sidération… Voilà ce que nous inspire la mort de Moana. Cela fait des années que One Voice alerte les pouvoirs publics et la justice sur le calvaire qu’il vivait avec Inouk, Wikie et Keijo. Nous lançons une procédure en justice et demandons accès à l’autopsie de cette toute jeune orque. Les responsabilités doivent être clairement établies et les trois autres orques, mises en sécurité.
Moana, un adolescent né et mort malgré nos cris d’alarme
Aujourd’hui, Wikie a perdu son fils préféré, âgé de 12 ans seulement. Keijo a vu mourir son grand frère. Il n’est plus possible de laisser les trois orques partir dans leur état actuel. Inouk, dont la santé est extrêmement préoccupante, Wikie et Keijo qui depuis cet été montrent des signes visibles de leur état, doivent être pris en charge tout de suite.
Depuis des années, nous documentons et dénonçons l’inquiétante dégradation de l’état des bassins
Aujourd’hui, nous en appelons à Christophe Béchu et Sarah El Haïry pour qu’ils interviennent enfin en faveur de ces précieux animaux dont le haut degré d’évolution n’est plus un mystère. Depuis deux ans, nous demandons au ministère de l’Écologie de discuter des solutions existantes pour ces orques nées en France.
Nous proposons à nouveau au ministère et à Marineland l’intervention des vétérinaires spécialistes des orques au bord des bassins, tant qu’il est encore temps. Et supplions l’État de stopper immédiatement toute délivrance de permis d’exportation. Ce sont nos orques, elles sont sa responsabilité. Que cesse cet indécent silence laissant des tractations commerciales scandaleuses se faire sur le dos de cette famille, la seule en captivité dans le monde.
Des soins adaptés, un accompagnement par les meilleurs spécialistes mondiaux, et enfin… un avenir.
One Voice réclame justice pour Moana et demande une prise en charge urgente de sa famille
Nous allions publier aujourd’hui même un article, études scientifiques à l’appui, présentant l’importance de ne pas séparer les orques détenues au Marineland d’Antibes, car une telle séparation dans un clan familial représente une violence et un stress tels qu’ils pourraient se révéler fatals pour ces orques fragiles. En septembre, nous avions enfin obtenu qu’une expertise indépendante soit ordonnée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, justement pour Moana et son oncle Inouk.
Les faux-semblants du delphinarium qui joue la transparence une fois au pied du mur
Aujourd’hui, Marineland fait mine d’être transparent, mais pourquoi a-t-il combattu notre demande d’expertise indépendante ? Pourquoi avons-nous dû batailler pied à pied pour ce qui est considéré dans tant d’autres dossiers comme une simple formalité ?
Un vétérinaire spécialiste des orques, ayant travaillé pour un autre delphinarium, s’était rendu sur place pour nous il y a deux semaines, et son nouveau rapport est sans équivoque : l’état des quatre orques est inquiétant. La preuve est sans appel aujourd’hui.
À l’aune de ces nouvelles constatations, nous avons déposé une requête en référé conservatoire au tribunal administratif de Nice. Car sans cela, impossible de nous assurer que les orques ne soient pas envoyées au Japon avant que l’expertise ordonnée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence soit effectuée.
Crier dans le désert, et voir les orques mourir
Nous avions raison depuis le début, et cela ne nous donne aucune satisfaction : Moana était en danger, il dépérissait, sa peau, l’effondrement brutal de sa nageoire dorsale, son comportement stéréotypé et l’état de ses dents… tout exprimait sa détresse. Il n’était plus qu’un appel à l’aide, et nous étions les seuls à porter sa voix, claire, nette, vive. Ce soir, nous avons la rage au cœur. Le ministère de l’Écologie n’a pas bougé le petit doigt pour l’aider, ni lui, ni Inouk, Keijo ou Wikie.
La loi maltraitance 2021 censée protéger ces géants des océans n’est que poudre aux yeux, nous ne nous y étions hélas pas trompés.
Nous lançons une procédure en justice dans laquelle nous demandons à recevoir le rapport d’autopsie et un accès immédiat aux orques par les spécialistes.
Nous restons plus déterminés que jamais à tout tenter pour Inouk, Wikie et Keijo.