Insécurité à la chasse : chasseurs 1, les autres 0

Alors que 4 Français sur 5 sont favorables au dimanche sans chasse, jour où l’on compte le plus grand nombre d’accidents liés à ce loisir, l’État préfère renforcer les intérêts d’une minorité dangereusement armée : l’appli-gadget permettant de signaler les chasses en cours est non seulement anti-démocratique, elle est aussi à l’avantage des chasseurs qui vont être confortés dans leur sentiment d’appropriation de la nature et de la biodiversité.

En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion

En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion

En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion
03.01.2023
Bretagne
En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion
Animaux familiers

Depuis le 1er octobre 2022, l’entrée en vigueur du certificat d’engagement et de connaissance découlant de la loi contre la maltraitance animale devrait contraindre n’importe quel adoptant ou acheteur à attendre au moins sept jours entre la signature dudit certificat et l’acquisition d’un chien, chat, furet, gerbille, rat ou lapin. Or il n’en est rien! Dans une animalerie de Bretagne, d’où une lanceuse d’alerte connaissant notre implication pour les animaux familiers nous a confié un enregistrement, et sans doute dans bien d’autres animaleries en France, il est toujours possible de repartir avec «son» animal «de compagnie» le jour même, en totale infraction avec la loi! Ensemble, disons: «Animaleries: Je Refuge!»

Une loi aussitôt votée, aussitôt contournée!

Nous avions déjà de sérieuses raisons de douter de la portée de la loi contre la maltraitance animale promulguée le 30 novembre 2021. Confié à notre équipe juste avant Noël, l’enregistrement d’un échange surréaliste entre une employée d’une animalerie bretonne et une femme expliquant vouloir acquérir un chien montre bien, s’il le fallait, que le certificat d’engagement et de connaissance compris dans la loi n’était qu’un gadget de plus, bien incapable de prévenir l’achat compulsif d’êtres sentients.

Un délai d’une heure au lieu d’une semaine pour obtenir son animal-objet

Dans cette animalerie, le client n’a à attendre qu’«une bonne heure» entre le moment où il jette son dévolu sur ce qu’il ne considère que comme une mignonne «boule de poils», et celui où il quittera les lieux en possession de son nouvel animal-objet. Le temps que les employés s’occupent de la paperasse. Exit les sept jours de réflexion imposés par les textes. Il suffit au client de signer un autre certificat, fourni par l’animalerie, pour «renoncer au délai prévu par la loi», sous prétexte que cinq minutes de discussion avec une vendeuse et quelques papiers permettraient d’avoir suffisamment de connaissances sur l’animal en passe d’être acheté, et pleinement conscience que cet achat est en réalité une adoption et donc un engagement à vie.

Comment croire que l’échange lunaire en question puisse être une exception? Qui va contrôler que ces certificats de pacotille ont bien été fournis et signés, si ce n’est le vendeur et l’animalerie qui l’emploie, qui peut visiblement contourner la loi sans la moindre crainte? Et quel intérêt ont de toute façon ces signatures s’il est possible d’éditer des décharges à loisir?

Animaleries? Je refuge!

À cause des petites annonces et des animaleries, qui font des animaux des marchandises comme les autres dans un système consumériste, les refuges débordent de chats et chiens attendant désespérément d’être adoptés par une famille aimante, alors qu’ils ont pour beaucoup été victimes d’abandon.

Nous l’affirmons: par respect pour les animaux, il faut préférer les refuges aux animaleries. Choisir la rencontre réelle entre une famille d’accueil et un animal, et l’adoption après une décision mûrement réfléchie, plutôt que l’achat compulsif d’un être sensible et dépendant dont on n’aura pas forcément les moyens de s’occuper à long terme. En avril 2022, à Nice, dans le cadre de notre campagne «Animaleries, je refuge!», notre antenne locale avait déjà mené une action choc pour dénoncer les animaleries hors-la-loi qui continuaient à exposer chiens et chats en vitrine comme de vulgaires babioles destinées à appâter le consommateur.

Cette situation ne peut plus durer! Signalez-nous toute animalerie hors-la-loi, en attendant que ces lieux de réification des animaux cessent leurs activités en 2024. Signez notre pétition pour protéger nos compagnons chiens et chats et qu’ils ne soient plus traités comme des objets. Réclamons aussi ensemble un plan d’urgence contre l’errance féline