Loups : la Coordination Rurale de Haute-Vienne (CR87) tente de bâillonner One Voice en faisant interdire une manifestation

Loups : la Coordination Rurale de Haute-Vienne (CR87) tente de bâillonner One Voice en faisant interdire une manifestation

Loups : la Coordination Rurale de Haute-Vienne (CR87) tente de bâillonner One Voice en faisant interdire une manifestation
12.10.2023
Loups : la Coordination Rurale de Haute-Vienne (CR87) tente de bâillonner One Voice en faisant interdire une manifestation
Faune sauvage

Pour demander la fin du massacre des loups dans notre pays, One Voice organise tout au long du mois d’octobre des actions militantes dans différentes communes de France.Ce samedi 14 octobre à Limoges, une animation est prévue par nos bénévoles pour informer le public sur les loups, leur sensibilité, leur intelligence, leur mode de vie et l’importance de leur place dans la biodiversité. La coordination rurale de Haute-Vienne, effrayée par un stand de sensibilisation, tente de faire interdire notre manifestation à coups de communiqués de presse. Nous lui souhaitons bien du courage car One Voice n’a jamais reculé pour défendre les loups.

Les meutes sont en réalité de véritables familles, où chaque individu a son rôle à jouer pour la survie de chacun. Contrairement à ce que leurs détracteurs tentent de faire croire en les diabolisant, les loups ne représentent pas de danger pour les humains, qu’ils cherchent à éviter autant que possible.

Mais manifestement, à la CR 87, plutôt que de s’informer, on persiste à propager les mêmes sempiternelles fadaises sur les loups. Voire, on laisse libre cours à une imagination débordante : ainsi, chacun pourra lire que « ces loups ont été lâchés, et même les associations Pro-loup ont reconnu l’existence d’élevages clandestins complètement opaques et difficilement gérables. »

Un syndicat notoirement anti-loups

Ce même groupement, qui s’oppose à une manifestation à vocation pédagogique, déclarée et autorisée par la préfecture, n’hésite pourtant pas à inciter ses membres à commettre des infractions. Ainsi, fin 2021, la Coordination Rurale 87 appelait ouvertement à braconner les loups ! « En Haute-Vienne, nous avons du plomb et du poison et nous régulerons par nous-mêmes ! », disait alors son représentant dans la presse.

Nous ne céderons en rien à cette tentative d’intimidation d’un lobby mortifère, qui envoie chaque année plus d’un milliard d’animaux à l’abattoir en France et milite pour exterminer les loups, déjà dans une situation de vulnérabilité critique. Nous serons bien présents ce samedi à Limoges pour défendre leur droit à vivre en paix. Déjà 138 d’entre eux ont été abattus cette année, 6 autres braconnés, et le massacre n’est malheureusement pas terminé. L’État a en effet revu le nombre maximum de tirs dérogatoires à la hausse, autorisant la mise à mort de 209 individus pour 2023. Sans compter ceux qui meurent « accidentellement » de causes purement humaines : circulation, piégeage

Venez nous rencontrer à Amiens (80), Digne-les-Bains (04), Montpellier (34), Limoges (87), Metz (57), Aix-en-Provence (13), Troyes (10), Flers (14) ; à Rouen (76) ; à Nantes (44), Bar-Le-Duc (55), et à Strasbourg (67). En attendant la fin des tirs, signez notre pétition pour demander le respect pour les loups.

Audience du 12 octobre 2023 : les palombes des Pyrénées victimes de la chasse méritent une défense claire

Audience du 12 octobre 2023 : les palombes des Pyrénées victimes de la chasse méritent une défense claire

Audience du 12 octobre 2023 : les palombes des Pyrénées victimes de la chasse méritent une défense claire
11.10.2023
Aude
Audience du 12 octobre 2023 : les palombes des Pyrénées victimes de la chasse méritent une défense claire
Chasse

En mars 2022, nous avions réussi à faire partiellement suspendre un arrêté de la préfecture de l’Aude autorisant l’abattage de palombes en pleine période migratoire. Le 12 octobre 2023, nous serons au tribunal administratif de Montpellier pour demander l’annulation de ce même texte et protéger ces animaux à long terme. L’acharnement sur ces oiseaux, déjà victimes de l’agriculture intensive et de l’urbanisation grandissante, doit cesser.

Pigeons ramiers, oies sauvages, corbeaux freux et corneilles noires, ou encore perdrix grises et alouettes… One Voice se bat depuis des années pour tous les oiseaux qui subissent l’obsession destructrice des chasseurs alors même que leur survie est déjà mise en péril par les activités humaines. À croire que ces acharnés de la gâchette ne s’arrêteront que quand la nature sera silencieuse… Jamais nous n’accepterons ces tueries.

Les pigeons ramiers pris pour cibles

En classant les pigeons ramiers, aussi appelés palombes, parmi les “Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts” (ESOD), la préfecture de l’Aude a autorisé la reprise des tirs le 20 février 2022, dix jours après la fin de la période de chasse et en pleine migration prénuptiale. Un texte qui piétinait la directive européenne “Oiseaux” en plus de n’apporter aucune preuve des dommages soi-disant causés aux cultures.

Ces nomades, seulement de passage dans le ciel de notre littoral à leur retour d’Espagne, allaient être tués avant même d’avoir pu se poser sur le sol français. Nous avons réussi à faire partiellement suspendre cet arrêté, dont le seul but était de prolonger un passe-temps mortifère, et demandions depuis près d’un an et demi qu’il soit annulé pour pouvoir mettre un point final à cette affaire.

Les chasseurs veulent remplacer les battements d’aile par le sifflement des balles… Nous nous y opposons !

En 2018 déjà, le ministère de la Transition écologique, dont la complaisance envers nos opposants relève plus de la règle que de l’exception, leur avait offert sur un plateau l’autorisation de tuer dès le mois de février les oies cendrées traversant notre ciel.

Pour les palombes des Pyrénées, nous serons au tribunal administratif de Montpellier le 12 octobre 2023, pour l’audience qui commencera à 10 heures.

Justice : six associations déposent un recours contre la chasse aux marmottes et aux lièvres variables en Savoie

Justice : six associations déposent un recours contre la chasse aux marmottes et aux lièvres variables en Savoie

Justice : six associations déposent un recours contre la chasse aux marmottes et aux lièvres variables en Savoie
11.10.2023
Savoie
Justice : six associations déposent un recours contre la chasse aux marmottes et aux lièvres variables en Savoie
Communiqué de presse

L’Association Justice Animaux Savoie (AJAS), l’ASPAS, Animal Cross, AVES France, FNE Savoie et One Voice déposent un recours contre l’arrêté préfectoral autorisant la chasse aux marmottes et aux lièvres variables, animaux emblématiques des Alpes. Ces deux espèces, protégées par la convention de Berne, sont en déclin à cause de la destruction de leur espace de reproduction et du changement climatique. Pourtant, leur chasse est encore autorisée ! Une audience en référé est prévue dans les prochains jours à Grenoble tandis qu’une pétition ayant récolté près de 80 000 signatures demande au gouvernement l’interdiction pure et simple de la chasse aux marmottes sur tout le territoire national.

Une chasse scandaleuse sur des espèces protégées et menacées par le réchauffement climatique

Interdite depuis 1992 en Italie, la chasse aux marmottes reste autorisée en France où elle a provoqué la mort de 427 animaux en Savoie l’an dernier. Les marmottes sont pourtant protégées par l’annexe III de la Convention de Berne. Leur “gestion” doit ainsi “être réglementée afin de maintenir les populations hors de danger”. Problème : il n’y a, à ce jour, aucun comptage officiel permettant de connaître avec exactitude l’état de leur population, et l’on joue sur cette méconnaissance pour continuer à autoriser leur chasse.

Les marmottes se portent pourtant bien mal, victimes des effets du réchauffement climatique, et de nombreux scientifiques tirent la sonnette d’alarme comme le Conseil scientifique de la Vanoise dans un avis rendu en mai 2023. Un constat alarmant aussi pour le lièvre variable puisque, en 2017, l’Union internationale pour la conservation de la Nature (IUCN) a revu leur statut afin de le classer en « quasi menacé » compte tenu du déclin marqué de leurs populations sur le territoire national.

Une chasse trophée loin du discours des chasseurs comme “les premiers écologistes de France”.

La chasse aux lièvres rejoint celle de 24 espèces en état de conservation défavorable en France, soit 27% des espèces chassables. En réalité, loin d’être les premiers écologistes de France, les chasseurs sont les fossoyeurs de la biodiversité. Ils chassent par plaisir et par goût des trophées, les marmottes n’y font pas exception. D’ailleurs les Français n’en sont pas dupes.

Contre l’avis des citoyens, le Préfet de Savoie autorise la chasse aux marmottes

Dans le cadre de la consultation publique préalable à la publication du plan de chasse 2023-2024 pour la Savoie, 88 citoyens se sont exprimés explicitement contre cette pratique. Le Préfet a ainsi été contraint de se justifier, avançant des arguments plus absurdes les uns que les autres ! Selon le document officiel de la Préfecture “les terriers creusés dans les prairies occasionnent des blessures aux bovins, parfois aux exploitants avec des entorses, des casses de matériel de fauche, des dégradations de tuyaux d’arrosages etc.” En outre, dans le document présenté suite à la consultation publique par le Préfet de Savoie, il n’y a aucun comptage officiel permettant de connaître avec exactitude l’état des populations des Lièvres variable et de Marmottes. Ni les Préfets ni les chasseurs ne sont au-dessus des lois, c’est la raison pour laquelle nos associations ont décidé de déposer un recours à l’encontre de l’arrêté préfectoral prévoyant la chasse aux marmottes et aux lièvres en 2023.

Une action en justice et une pétition au gouvernement

Tant que ces pratiques ne seront pas interdites au niveau national, chaque Préfet pourra décider de manière arbitraire d’autoriser ou non ces chasses. C’est la raison pour laquelle nos associations se sont mobilisées dans une tribune dès 2022 pour demander la fin de la chasse à la marmotte. Objectif ? Passer de 78 000 à 100 000 signatures de la pétition afin d’obtenir du gouvernement l’interdiction ferme et définitive de la chasse aux marmottes partout en France.

Le gouvernement refuse de sécuriser la chasse, nous l’attaquons en justice

Le gouvernement refuse de sécuriser la chasse, nous l’attaquons en justice

Le gouvernement refuse de sécuriser la chasse, nous l’attaquons en justice
10.10.2023
Le gouvernement refuse de sécuriser la chasse, nous l’attaquons en justice
Chasse

Chaque année, 45 millions d’animaux tombent sous les balles des chasseurs, en plus des victimes humaines. Depuis 2003, ce sont plus de 400 personnes qui ont perdu la vie, auxquelles il faut ajouter des centaines de blessés. Il y a trois mois, nous avons formellement demandé au ministre de la Transition écologique d’agir. Malgré nos alertes répétées, les autorités persistent dans l’immobilisme et ont purement ignoré notre demande. Parce que ce « loisir » mortel représente plus que jamais une menace pour les animaux et les humains, avec des proches de victimes, nous attaquons l’État en justice. Notre recours est déposé devant le Conseil d’État.

Le gouvernement et la chasse : mensonges et inaction

Il y a quelques mois, la secrétaire d’État à l’Écologie annonçait la main sur le cœur qu’il serait désormais interdit de chasser sous l’emprise de l’alcool, en se calquant sur les limites liées à la sécurité routière. Tout cela n’était qu’une vaste plaisanterie : finalement, il sera seulement interdit d’être en état d’ivresse « manifeste » ! Autrement dit, tant qu’ils ne tituberont pas, les chasseurs pourront continuer de tirer à tout va dans les forêts… Difficile dans ces conditions d’être rassuré.

Face à ces mesurettes sans adéquation avec l’ampleur du problème, nous avons formellement demandé au ministre de la Transition écologique, il y a deux mois, de prendre les mesures nécessaires pour limiter le risque d’accidents. Sans grande surprise, il n’a même pas pris la peine de répondre à notre courrier. Une preuve de plus du mépris qu’il porte à tous ceux qui veulent simplement profiter de la nature sans massacrer d’animaux, et aux 87 % des de Français qui considèrent que la chasse pose des problèmes de sécurité.

La nature n’appartient pas aux chasseurs et ne doit plus être considérée comme leur terrain de jeu. Les animaux ont le droit d’y vivre sans crainte et les familles d’en profiter sans risque. Nous avons donc déposé un recours au Conseil d’État contre ce silence coupable, et pour que des mesures efficaces soient enfin adoptées.

Des armes semi-automatiques et des balles expansives

Le rapport que nous avons commandé à un expert en armement et balistique, qui a servi à l’élaboration de notre recours, est sans appel : aujourd’hui, les chasseurs disposent d’un arsenal quasi-militaire pour pratiquer leur “loisir”.

Le gouvernement a ainsi légalisé en 2013 les munitions “30-06 Springfield”, auparavant réservées à l’usage militaire, et qui peuvent être chargées dans des fusils ayant une portée de plus de 3 kilomètres. À ces balles s’ajoutent les munitions « expansives », qui s’ouvrent à l’intérieur de l’animal pour causer un maximum de souffrances et de dégâts. Et que dire des instruments de visée et autres gadgets qui peuvent être achetés sur Internet, sans jamais être réglés par un professionnel ?…

Une réglementation plus que lacunaire

Armés jusqu’aux dents, les chasseurs ne font pourtant l’objet d’aucun contrôle de la vision ni de l’audition, au-delà d’un “certificat médical” au moment du permis. En 2022, des accidents de chasse ont été causés par des tireurs de plus de 80 ans. Quant aux jeunes, qui peuvent chasser entre 15 et 16 ans sans même avoir passé cette farce que constitue le permis de chasser, ils ne font l’objet d’absolument aucun contrôle.

Pourquoi cet entêtement à refuser tout examen médical ? Cette obstination est d’autant plus incompréhensible que les pratiquants du tir sportif doivent, eux, passer devant un médecin chaque année…

Pour limiter les risques, nos solutions concrètes et efficaces !

Les réformes à mettre en œuvre de manière urgente sont donc clairement identifiées. Nous demandons solennellement au gouvernement, notamment :

  • d’interdire la chasse le dimanche, les jours fériés et pendant les vacances scolaires ;
  • d’interdire strictement l’exercice de la chasse sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants ;
  • de renforcer le contrôle de l’aptitude physique des chasseurs ;
  • de renforcer l’examen du permis de chasser ;
  • d’interdire l’emploi de certaines armes et munitions à la chasse ;
  • de rendre obligatoire le contrôle des instruments de visée par un expert.

Pour pousser l’État à agir, au-delà des actions en justice, nous avons plus que jamais besoin de vous ! Signez notre pétition pour exiger une réforme radicale de la chasse !

Galliformes : des centaines de vies suspendues à des décisions de justice

Galliformes : des centaines de vies suspendues à des décisions de justice

Galliformes : des centaines de vies suspendues à des décisions de justice
07.10.2023
Galliformes : des centaines de vies suspendues à des décisions de justice
Chasse

La saison de chasse des oiseaux de montagne bat son plein : dans les Alpes et les Pyrénées, depuis quelques jours, des tireurs pourchassent sans répit les perdrix grises, les lagopèdes ou encore les tétras lyres. Alors que nous apprenons tout juste le rejet de notre requête par le tribunal administratif (TA) de Pau, et que nous sommes toujours dans l’attente des décisions pour la Haute-Savoie et l’Isère, de nouvelles audiences sont prévues : le 9 octobre à 9h15 pour les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes (au TA de Marseille), le 10 octobre à 10h pour la Savoie (au TA de Grenoble, aux cotés de l’ASPAS avec qui nous avons travaillé main dans la main) et le 11 octobre à 10h concernant l’Ariège (au TA de Toulouse).

Aujourd’hui, la vie d’un oiseau de montagne est un véritable parcours du combattant. Il faut résister au réchauffement climatique, à l’urbanisation des zones naturelles, au pastoralisme intensif… et bien entendu aux balles des chasseurs. Autant de fléaux pour ces habitants des sommets qui meurent en silence et dont les populations diminuent de jour en jour.

Pourtant, chacun de ces oiseaux de massif ne cherche qu’à vivre en paix. Parce que ce droit leur est constamment dénié et parce que l’Etat et les chasseurs s’acharnent contre eux, One Voice se mobilise depuis plusieurs années et dénonce cette chasse, nuisible pour l’ensemble des animaux et les milieux montagneux.

Pour les perdrix grises et bartavelles, les tétras lyres, les lagopèdes alpins et les gélinottes des bois, nous avons engagé une dizaine de procédures. Pendant les audiences, les préfets et les chasseurs se sont contentés de répéter leurs éléments de langage habituels : peu importe que les fusils séparent des familles et que ces espèces soient “quasi menacées” : du moment qu’elles ne sont pas éteintes, ils devraient pouvoir continuer de les tuer sans être inquiétés !

Ces arguments ont malheureusement suffi à convaincre les juges administratifs de Pau. Sans aucune explication, le tribunal a rejeté notre recours, alors même qu’il nous avait donné raison dans ce département l’année dernière.

Département après département, nous portons la voix de chaque oiseau, car, menacés ou pas, aucun d’entre eux ne mérite d’être abattu pour le plaisir de quelques-uns. Les audiences se poursuivent, dans les jours qui viennent nous serons à Marseille, Toulouse et à nouveau à Grenoble, où nous défendrons sans relâche ces animaux en danger de mort.

Propagande sur l’expérimentation animale à Maurice : « un singe ou votre enfant ? »

Propagande sur l’expérimentation animale à Maurice : « un singe ou votre enfant ? »

Propagande sur l’expérimentation animale à Maurice : « un singe ou votre enfant ? »
02.10.2023
Ile Maurice
Propagande sur l’expérimentation animale à Maurice : « un singe ou votre enfant ? »
Expérimentation animale

Les éleveurs de primates mauriciens pour les laboratoires ont diffusé cette semaine une propagande honteuse dans le journal Le Défi Plus. Dans ce faux « Formulaire de Consentement aux Traitements Médicaux », le public a donc le choix entre reconnaître « l’importance » et le caractère de « sacrifice nécessaire » des expériences sur les animaux, ou renoncer aux « traitements médicaux reconnus », « traitements de pointe capables de sauver des millions de vies à travers le monde » qui ont impliqué des expériences sur des primates. Quant aux singes et à ce qu’ils vont endurer ici, qui s’en soucie ? Certainement pas la Cyno Breeders Association. Analyse critique de One Voice.

Avec l’arrêt du transport des primates par Air France et les révélations accablantes sur les pratiques des laboratoires, à Maurice comme chez nous, l’industrie de l’expérimentation animale a senti le vent tourner. Depuis plus d’un siècle, quand elle s’estime suffisamment menacée pour renoncer à toute discussion éthique rationnelle, elle se rabat sur la peur : « un chien ou votre enfant ? ».

150 ans d’appel à l’égoïsme

À lire de telles énormités, on voit que sa défense n’a pas beaucoup changé. Dès 1884, sa tactique « invariable » était dénoncée en ces termes par Paul Viguier*:

«on lance (…), sous formes d’appréciations impartiales, des affirmations de découvertes médicales, mises à l’actif de la vivisection, et qui sont de nature à chatouiller l’égoïsme féroce de “tout le monde” qui est malade, ou qui se sent capable de le devenir. — De là à conclure que les tortures de quarante mille chiens ne sont rien au regard du soulagement d’un seul malade, il n’y a qu’un pas : et ce pas, on laisse au public apeuré le soin de le franchir. — Au besoin, s’il hésite, on l’y aide.»Paul Viguier, 1884

Aujourd’hui, le public n’en est plus à hésiter : l’enquête d’opinion détaillée publiée par Ipsos et One Voice au printemps 2023 révèle qu’en France, près de huit adultes sur dix sont opposés à l’expérimentation animale. Et la situation est la même dans le monde entier. C’est ainsi que l’appel à la peur prend le relais…

La peur n’est jamais bonne conseillère

Alors, un singe ou votre enfant ? La question n’est pas nouvelle, et elle a déjà reçu une réponse pertinente il y a plus de cent ans **:

«Pour sauver mon enfant, je serais sans doute prêt à viviséquer l’honorable personne qui a demandé si j’accepterais la vivisection d’un chien pour cela, mais ce ne serait certainement pas considéré comme une preuve que j’ai la morale de mon côté en le faisant.»G. G. Greenwood, 1913

Même pour les personnes qui ne refusent pas catégoriquement ces pratiques, si un débat éthique doit avoir lieu, encore faudrait-il le faire de manière rationnelle, sans se laisser influencer par la peur, qui motive trop souvent des discriminations et des injustices fondamentales.

Le combat n’est pas fini

La bonne nouvelle ? Si les éleveurs mauriciens en sont là, c’est que l’expérimentation sur les primates est en voie de disparition. Voilà une disparition qui ne fera pas pleurer grand-monde ! Mais le combat n’est pas fini. Cette propagande, qui fait appel à l’égoïsme de chaque personne, est dangereuse.

Pour nous aider à en finir avec ces horreurs, vous pouvez signer nos pétitions pour la fermeture de NeuroSpin et pour l’arrêt de l’importation et de l’utilisation des macaques.

 

* Cité par François-Victor Foveau de Courmelles dans La Vivisection : erreurs et abus (1912), p. 36.
** Cité par A.W.H. Bates dans Anti-Vivisection and the Profession of Medicine in Britain: A Social History (2017), p. 148.