L’Arche de Noël: un musée de l’horreur pour les oiseaux «exotiques»

L’Arche de Noël: un musée de l’horreur pour les oiseaux «exotiques»

L’Arche de Noël: un musée de l’horreur pour les oiseaux «exotiques»
18.11.2023
Hérault
L’Arche de Noël: un musée de l’horreur pour les oiseaux «exotiques»
Animaux familiers

Au sein de l’Arche de Noël, en plus des chiens, quelques reptiles et de nombreux oiseaux sont détenus dans des conditions déplorables. Ces animaux, qui appartiennent pourtant à des espèces sauvages, sont malheureusement vendus à des personnes bien souvent incapables de répondre à leurs besoins les plus primaires. Nous avons porté plainte contre cette structure, mais nous avons besoin de votre aide.

Selon le gérant lui-même, l’Arche de Noël détient plus d’une centaine d’oiseaux. Pour une structure fonctionnant uniquement avec des bénévoles, qui plus est non formés et non diplômés, il est impossible de s’occuper correctement de tous ces pensionnaires. Si les chiens sont maltraités et exploités pour la reproduction, les oiseaux et reptiles ne sont pas en reste.

Des oiseaux exotiques détenus dans des conditions abominables

Durant l’enquête menée d’octobre 2022 à février 2023, nous avons pu observer une densité effroyable d’oiseaux -plus de 60!- entassés dans des cages minuscules, eux qui parcourent plusieurs kilomètres par jour en liberté. Ils sautent sur le misérable et unique perchoir de leur cage et s’accrochent désespérément aux barreaux, mais n’ont pas la possibilité d’étendre leurs ailes ni de voler.

Si certains ont la «chance» d’être à l’abri des intempéries à l’intérieur de la maison, la plupart sont à l’extérieur, exposés autour de la piscine. Le rituel quotidien est simple : ils sont nourris d’une poignée de graines et c’est la seule interaction avec le monde extérieur à laquelle ces oiseaux ont droit. Une main qui entre dans la cage puis la referme, avant de replacer la bâche en plastique qui sert de coupe-vent sur le grillage, les privant même de la simple vision du monde extérieur. Ils sont condamnés à fixer les barreaux de leur cage en permanence. Comme nous avons pu nous en apercevoir à chaque visite, les cages ne sont jamais nettoyées et sont remplies de fientes.

Ces animaux ne sont d’ailleurs pas proposés à l’adoption par cette pseudo-association. Ils ne servent qu’à enrichir la collection personnelle du patron véreux, qui ne se cache pas de les revendre sans respect de la législation.

Un trafic de perroquets, perruches, mandarins, boas…..

Les oiseaux d’Azzopardi ne proviennent pas d’abandons mais d’échanges avec ses amis. Il avoue même sans broncher les vendre en toute illégalité! À la question de savoir de quelle manière il procède, il répond de but en blanc : «Béh au black! T’es obligé de faire au black».

Dans la salle à manger, un boa détenu dans un terrarium à peine plus grand que lui… une femelle dont il aimerait se séparer, ce qu’il ne peut faire puisqu’il reconnaît qu’elle n’est pas en règle: «La merde, c’est que j’ai pas les papiers».

Après une vie d’enfermement, quand la mort vient finalement libérer ces prisonniers coupables de rien, ils sont honteusement stockés dans un congélateur contenant de la nourriture, en violation des normes d’hygiène les plus basiques… Pas étonnant quand on sait que les décès par maladie sont courants dans cette structure, que les chiens sont détenus en surnombre pour la reproduction dans le seul but de faire du profit, et que les rats sont si nombreux que le gérant les piège pour les torturer.

À la suite de notre enquête, nous avons évidemment porté plainte contre le propriétaire pour mettre fin au calvaire de ces animaux.

Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage.

Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël

Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant..… et totalement hors-la-loi

Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant..… et totalement hors-la-loi

Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant..… et totalement hors-la-loi
18.11.2023
Hérault
Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant… et totalement hors-la-loi
Animaux familiers

Lors de notre infiltration à l’Arche de Noël entre octobre 2022 et février 2023, nous avons pu constater que le gérant n’hésitait pas à commettre de multiples infractions pour alimenter son business d’usine à chiots. Nous avons déposé plainte et demandons à ce que cet élevage soit fermé et les animaux saisis. Pour cela, nous avons aussi besoin de votre aide.

Exercice illégal et barbare de la médecine vétérinaire

Pour faire complaire aux acheteurs, le patron n’hésite pas à avoir recours à des mutilations barbares: la coupe de la queue des chiots! Bien que légale, cette pratique est très décriée et surtout très réglementée: elle doit impérativement être effectuée par un vétérinaire. Pourtant, il nous explique sans sourciller le faire lui-même, à la demande de potentiels acquéreurs. Quand on connaît l’hygiène déplorable dans laquelle évoluent les animaux de l’Arche, il y a de quoi trembler… Le gérant est d’ailleurs en colère car de potentiels clients se sont finalement rétractés après l’avoir exigé.

Des pratiques commerciales choquantes..… et illégales!

Toujours pour plaire aux acheteurs -Azzopardi est un «bon» commerçant!-, il n’hésite pas non plus à céder des petits avant l’âge légal de 2 mois. Début février 2023, il précise à une cliente: «Normalement, il faut qu’ils aient deux mois, là ils ont six semaines», en toute connaissance de cause, donc. Pourtant, il lui propose de revenir chercher le chiot la semaine suivante, sans attendre l’âge minimum requis par la loi.

Des prix de vente qui n’ont rien de tarifs associatifs

Et ne parlons pas des prix, comparables à ceux d’élevages purement commerciaux: «Ah non non non, 500, 600 euros, tous les chiens que j’élève, et les chihuahuas c’est 1000 euros.» Pour une soi-disant association à but non lucratif, on est bien loin des frais habituels qui tournent en général entre 200 et 300 euros, et correspondent en réalité au montant des soins vétérinaires engagés pour l’identification et la vaccination de l’animal.

Une visite post-enquête qui a confirmé nos craintes

Après la fin de notre enquête en infiltration, nous nous sommes rendus une nouvelle fois sur place en mai 2023 dans un but bien précis: documenter l’adoption d’un chiot afin de relever de nouvelles infractions et le sortir de cet enfer. À peine quelques minutes après notre arrivée, nous avons confirmation de ce que nous savions déjà: le patron fait référence aux chiots qui naissent chez lui, démontrant une nouvelle fois qu’il a bien recours à la reproduction d’animaux, et que cette structure n’est pas le refuge qu’elle prétend être.

Des chiots vendus sans avoir jamais vu de vétérinaire

C’est seulement au moment de régler les derniers détails administratifs et de procéder au paiement que nous apprenons que le chiot n’a jamais vu le vétérinaire. La petite femelle n’est ni identifiée, ni vaccinée. Le gérant nous remet alors un «bon pour vaccination», nous expliquant que nous devons nous rendre chez son vétérinaire qui procédera aux soins de base. C’est d’ailleurs le seul document qui nous liera à l’Arche. Aucun contrat de vente ou d’adoption pouvant attester de la provenance de ce chiot ne nous est remis. En cas de problème (animal vendu malade par exemple), impossible de se retourner contre l’éleveur.

En quelques minutes, nous relevons donc au moins quatre manquements à la législation:

  • cession d’un chiot non identifié;
  • défaut d’attestation de cession;
  • défaut de certificat vétérinaire obligatoire avant cession;
  • défaut de signature du certificat d’engagement et de connaissance.

En moins d’un quart d’heure, plusieurs infractions plus tard et 200 euros liquide en plus dans la poche du gérant -le terminal pour carte bancaire ne fonctionnait pas ce jour-là!- pour un chiot qui n’est pas en règle et n’a reçu aucun soin, nous voilà donc repartis avec notre petite dans les bras, soulagés de la sortir de là mais le cœur lourd en pensant à tous les autres restés sur place.

Pour toutes les transgressions à la loi relevées au cours de notre enquête, nous avons porté plainte: l’élevage non déclaré, les conditions insalubres, le trafic d’animaux exotiques, les actes de cruauté envers les rats et les chiens, les pratiques commerciales trompeuses et bien d’autres encore.

Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage.

Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël

Inaction de l’État pour stopper l’errance féline: One Voice l’attaque en justice

Inaction de l’État pour stopper l’errance féline: One Voice l’attaque en justice

Inaction de l’État pour stopper l’errance féline: One Voice l’attaque en justice
15.11.2023
Inaction de l’État pour stopper l’errance féline: One Voice l’attaque en justice
Animaux familiers

Le 30 novembre 2021, une nouvelle loi a vu le jour pour lutter contre la maltraitance animale en France. Pourtant, presque deux ans plus tard, ses ambitions ne sont clairement pas au rendez-vous. Les animaux familiers, entre autres, ne sont pas en reste: la vente de chiens et chats en animalerie doit être interdite le 1er janvier 2024, mais les salons du chiot restent autorisés, et les certificats d’engagement continueront d’être piétinés. Quant aux chats errants… ils peuvent agoniser encore longtemps, tant le ministère de l’Agriculture se moque d’eux.

Alors qu’une obligation de stérilisation des chats errants à la charge des collectivités était initialement prévue, elle a été supprimée sous la pression d’élus locaux. À la place, des campagnes menées à titre expérimental par l’État en coopération avec les maires et présidents des collectivités territoriales volontaires. Un premier pas tout de même… oui, mais!…

Même écrire un rapport semble s’avérer trop compliqué pour l’État…..

Pour débuter cette expérimentation, le Gouvernement devait remettre au Parlement un rapport dressant un diagnostic détaillé sur la question de l’errance féline, évaluant le coût de la capture et de la stérilisation ainsi que les modalités de financement, tout en présentant des recommandations pour répondre à ce problème. Tout cela dans un délai de six mois après la promulgation de la loi… soit le 1er juin 2022 au plus tard. À plusieurs reprises, nous avons écrit au ministère de l’Agriculture qui n’a pas daigné nous répondre, démontrant là encore son mépris pour la souffrance des chats errants. Un an plus tard, le Gouvernement annonçait en juin dernier que le travail était en cours. Si le ministère ne veut pas faire face à ses responsabilités, nous l’y forcerons devant les tribunaux. Après un délai dépassé d’un an et demi, nous avons déposé aujourd’hui même un recours devant le tribunal administratif de Paris pour qu’il soit enjoint au Gouvernement d’enfin remettre ce document.

Une vie de misère

En attendant, les chats errants continuent de se reproduire et souffrir. Quand ils ne sont pas sous la protection d’un bénévole, ils luttent quotidiennement pour trouver de quoi se nourrir et agonisent des jours durant lorsqu’ils sont malades ou blessés. Au lieu de les aider, nombre de municipalités font tout pour les faire disparaître de manière impitoyable: on interdit de les nourrir par ci, on détruit leurs abris par là, mais surtout on ne déboursera pas un centime pour les faire stériliser et les soulager. Quand enfin ils sont attrapés, ce n’est pas pour être soignés et aimés: ils sont envoyés en fourrière, où ils sont laissés mourants. Après le délai de garde légal, ils sont tout simplement abattus. L’arrivée des Jeux Olympiques cet été ne laisse rien présager de bon, puisque les manifestations sportives engendrent bien souvent des campagnes d’éradication de grande ampleur.

Pour mettre fin à ce cycle infernal de souffrance et d’abattages de masse, une seule solution: la stérilisation obligatoire, comme c’est déjà le cas chez nos voisins belges et espagnols. Demandez à nos côtés un plan d’urgence national pour les chats errants: signez notre pétition.

Poules en cages : lors de l’audience devant le Conseil d’État, la rapporteure publique donne raison aux ONG

Poules en cages : lors de l’audience devant le Conseil d’État, la rapporteure publique donne raison aux ONG

Poules en cages : lors de l’audience devant le Conseil d’État, la rapporteure publique donne raison aux ONG
14.11.2023
France
Poules en cages : lors de l’audience devant le Conseil d’État, la rapporteure publique donne raison aux ONG
Elevage et alimentation

Neuf organisations de protection animale demandaient au Conseil d’Etat l’annulation partielle du décret du 15 décembre 2021 portant sur le réaménagement de bâtiments d’élevage de poules pondeuses en cages. Ce vendredi après-midi, lors de la séance publique, la rapporteure a appelé la juridiction administrative suprême à suivre la requête des ONG en annulant ce décret qui “revient à pérenniser l’élevage en cage”. Elle a ajouté que “retenir une interprétation restrictive du réaménagement ne rendrait pas nécessairement service aux intérêts économiques de la filière” alors que “la suppression des cages paraît inéluctable”.

Un engagement gênant pour le gouvernement…

En 2017, durant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron prend « l‘engagement d‘interdire d‘ici 2022 de vendre des œufs pondus par des poules élevées en batterie ». À Rungis, à l’occasion de son discours en tant que Président, il réitère son engagement et promet que « les œufs vendus aux consommateurs ne seraient issus que d’élevages en plein air d’ici 2022 ».

En 2018, la loi Egalim voit quasiment tous les amendements visant à interdire ce système d’élevage balayés. Seule reste l’interdiction des bâtiments nouveaux ou réaménagés de poules en cages. Cette maigre avancée reste de surcroît en suspens puisque le ministère de l’Agriculture, qui a d’abord tardé à prendre un décret d’application et ne s’est exécuté qu’après y avoir été contraint par le Conseil d’Etat, a publié en décembre 2021 un texte qui diminue la portée de l’interdiction et que les ONG ont donc décidé d’attaquer.

Et pour cause : nous avons découvert que le gouvernement s’était engagé auprès de la filière à limiter la notion de réaménagement aux seuls bâtiments réaménagés qui augmenteraient leur capacité de production, méprisant et déformant de façon scandaleuse les termes de la loi. Le Ministre de l’Agriculture de l’époque, Stéphane Travert, avait en effet fait cette promesse aux lobbys de l’industrie, dans un courrier que CIWF a réussi à obtenir devant le tribunal administratif … après deux ans de procédure !

Les 9 ONG qui ne se laissaient pas faire

Le décret litigieux indique que « constitue un réaménagement de bâtiment :

  • 1° Les travaux ou aménagements d’un bâtiment existant pour le destiner à l’élevage de poules pondeuses en cage ;
  • 2° Les travaux ou aménagements d’un bâtiment existant conduisant à augmenter le nombre de poules pondeuses pouvant y être élevées en cage. »

Le 10 février 2022, 9 ONG françaises, issues de la coalition qui a mené au succès historique de l’initiative citoyenne européenne « Pour une ère sans cage », déposent une requête commune devant le Conseil d’État et demandent l’annulation de ces alinéas.

Pour les ONG requérantes, il s’agit d’une restriction illégale de la notion de réaménagement, puisqu’un exploitant d’un bâtiment déjà utilisé pour l’élevage de poules pondeuses en cage peut y entreprendre tous travaux et aménagements, aussi conséquents soient-ils, et échapper à l’interdiction de réaménagement de l’article L. 214-11 du code rural et de la pêche maritime, à la simple condition de continuer à détenir le même effectif de poules pondeuses.

Elles estiment que le texte de la loiEgalim est très clair : un réaménagement n’est pas un agrandissement. Sinon, un bâtiment d’élevage en cages existant pourrait être entièrement rénové à l’identique et les cages repartir en production pour une durée de 20 ans !

Espoir dans l’arrêt à venir du Conseil d’État

Aujourd’hui, le 10 novembre 2023, lors de l’audience, la rapporteure publique a défendu devant le Conseil d’État l’annulation partielle du décret, comme demandé par les ONG. Elle a estimé que ”le décret méconnaît l’objectif poursuivi par la loi”. En citant les débats parlementaires et les positions exprimées par le Ministre et le Président de la République, elle a considéré que “la loi visait à mettre fin à l’élevage en cage pour répondre à l’attente sociétale tout en laissant le temps aux éleveurs de s’adapter à ces changements”. Pour la rapporteure publique, “le cap était clairement fixé par la loi, et le décret y contrevient en permettant les réinvestissements” alors que “l’article L214-11 vise précisément à aménager une transition progressive afin d’éviter de plein fouet une mesure brutale d’interdiction.” Elle conclut à l’annulation du décret qui “revient à pérenniser l’élevage en cage”. Au surplus, elle a indiqué que “retenir une interprétation restrictive du réaménagement ne rendrait pas nécessairement service aux intérêts économiques de la filière” alors que “la suppression des cages paraît inéluctable.”.

Le Conseil d’État doit trancher. Il rendra son arrêt d’ici quelques semaines.

Agathe Gignoux, responsable des affaires juridiques de CIWF France a déclaré : « Les ONG fondent leurs espoirs sur l’arrêt qui sera rendu par le Conseil d’État après l’audience de ce jour, afin que soient sanctionnées les manœuvres par lesquelles le Gouvernement a tenté de faire obstruction à une avancée attendue par les citoyens et obtenue au Parlement. On attendrait du Gouvernement qu’il accompagne les transitions plutôt que de pérenniser des systèmes qui mènent l’élevage français dans l’impasse».

Pour Frédéric Freund, directeur de l’OABA : « l’avis de la rapporteure publique est un cinglant revers pour le ministère de l’Agriculture qui s’obstine, depuis plusieurs années, à ignorer les remarques constructives des ONG de protection animale lorsque des textes réglementaires leur sont présentés pour avis, lors des réunions du CNOPSAV (Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale).« 

Avalanche de victoires contre le déterrage de blaireaux : motif retenu par Berne pour rejeter la plainte de 10 ONG…

Pour dénoncer les périodes complémentaires de chasse sous terre autorisées en France à l’encontre des blaireaux, 10 associations de protection des animaux et de la nature* avaient déposé plainte devant le Comité de la Convention de Berne, le 15 mai 2023, à l’occasion de la 2e Journée Mondiale des Blaireaux. Après 5 mois d’attente, sous prétexte que les périodes de vénerie sous terre sont en diminution du fait des nombreuses victoires locales obtenues depuis 2020 devant les tribunaux administratifs, le Bureau du Comité a décidé de rejeter notre plainte, sans consulter les études qui y étaient mentionnées.
Nous regrettons cette (non) décision peu ambitieuse et purement diplomatique. En conséquence, nous nous retournons désormais vers le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, afin d’obtenir de sa part un acte politique fort, devant la cruauté inhérente à la pratique de la vénerie sous terre, et à hauteur de la jurisprudence positive accumulée ces dernières années en faveur des blaireaux.

Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte

Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte

Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte
13.11.2023
Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte
Faune sauvage

Le 7 octobre 2023, la discothèque perpignanaise « Nova Club » a organisé une soirée « jungle ». Au programme : musique, danse, boissons alcoolisées et, au milieu de cette atmosphère électrique… un serpent et un perroquet exhibés comme attraction phare de l’événement, pris en photos et manipulés sans répit par la foule, en toute illégalité. Nous avons porté plainte et demandé que les deux animaux nous soient confiés.

Des êtres sentients pour attirer le chaland

Désorienté par les spots lumineux et le volume sonore qu’on peut attendre d’un groupe festif, un python birman albinos s’est retrouvé malgré lui au cœur d’une soirée dans laquelle il a été utilisé comme vulgaire produit d’appel. L’inscription « photos avec le serpent », en grosses lettres sur le prospectus de l’événement, annonçait déjà la couleur…

Les photos prises le 7 octobre dernier n’ont malheureusement pas démenti l’exploitation honteuse que laissait présager ce programme. Le grand reptile s’est vu présenté à bout de bras par une, voire deux personnes, pendant de longs moments, pour que les noctambules puissent être photographiés à côté de lui, certains allant même jusqu’à le tripoter.

Et il n’a pas été le seul à être manipulé et montré comme un objet curieux dans cet environnement hostile : un cacatoès aux yeux bleus a lui aussi fait les frais de l’éthique douteuse des patrons comme des dresseurs, forcé à passer d’épaule en épaule pour amuser des clients vraisemblablement ivres, au risque de tout débordement ou accident.

La loi change, pas les pratiques, devenues illégales

Comme si plonger ces animaux dans un état de stress avancé en les exposant à autant de stimuli à la fois ne suffisait pas, ces actes sont illégaux. Depuis le 1er décembre 2021, la loi contre la maltraitance animale interdit la présentation d’animaux, qu’ils soient considérés comme domestiques ou non, en discothèque.

Presque deux ans plus tard, les rares mesures claires de ce texte à être entrées en vigueur ne sont même pas respectées ! Rien n’a changé depuis que l’ours Micha a servi d’attraction dans un restaurant parisien pour la Saint-Valentin en 2018 ou qu’un lionceau a été livré à la foule dans une boîte de nuit de Deauville en 2019.

Une fois de plus, nous prenons la défense de ces êtres sensibles traités comme de simples jouets et déposons plainte devant le tribunal judiciaire de Perpignan. Nous demandons également au préfet des Pyrénées-Orientales que le serpent et le perroquet victimes de la bêtise des patrons de l’établissement et de la cupidité cynique des dresseurs nous soient remis au plus vite pour que leur calvaire cesse.

One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom

One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom

One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom
13.11.2023
One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom
Exploitation pour le spectacle

Le 19 septembre 2023, après avoir diffusé nos images d’enquête sur le jeu du cou de l’oie organisé le week-end précédent dans une commune du Puy-de-Dôme, nous avons appelé à interdire cette pratique sadique qui consiste à arracher la tête d’animaux tués au nom de la tradition. Aujourd’hui, nous allons plus loin en demandant à la justice de mettre au jour les conditions d’abattage de ces oies, poules et lapins dont les corps sans vie ont été exhibés et violentés sous les applaudissements de la foule.

Face aux atrocités que nous avons révélées en septembre, les réactions indignées ont fusé de toutes parts. Deux conseillers régionaux se sont notamment prononcés contre les mutilations infligées aux animaux victimes du jeu cruel organisé par la commune de Saint-Bonnet-près-Riom et ont demandé au préfet du Puy-de-Dôme d’interdire cette pratique.

Les responsables s’obstinent…

Mais les organisateurs et les participants persistent et signent. Pour eux, rien de problématique à mutiler des corps d’animaux puisque ceux-ci sont déjà morts et seraient consommés après avoir été martyrisés. Le maire de la commune défend corps et âme ce « patrimoine à sauvegarder par tous les moyens ». À le lire, la violence viendrait uniquement de ceux qui la dénoncent. Et lorsqu’on tue et s’amuse avec les cadavres de ses victimes, ce ne serait que « joie », « amour » et « amitié » ! Un plaisir à faire couler le sang si intense que le maire et ses administrés seraient incapables de trouver d’autres idées de divertissement pour entretenir l’ « ambiance chaleureuse » de leur village.

… nous contre-attaquons

Nous prenons ces mordus de décapitation au mot et saisissons le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand pour savoir comment ces oies, ces poules et ces lapins ont été tués. Ont-ils été abattus dans un établissement dédié à cette activité et dans le respect des règles d’hygiène propres à l’alimentation ? Chaque famille de participant ayant dû, selon nos informations, fournir personnellement un ou deux animaux aux organisateurs, cela semble peu probable… Nous demandons à la justice de trancher. Pour notre part, nous maintenons qu’il ne devrait pas avoir besoin pour « festoyer » de décapiter des animaux, qu’ils soient vifs ou morts.

Continuez à vous mobiliser à nos côtés pour les victimes de cette pratique d’un autre âge en signant notre pétition pour interdire ces événements morbides partout en France.

Vénerie sous terre : dans l’Orne et la Manche, après la suspension, en route vers l’annulation ? Nouvelles audiences pour les blaireaux

Vénerie sous terre : dans l’Orne et la Manche, après la suspension, en route vers l’annulation ? Nouvelles audiences pour les blaireaux

Vénerie sous terre : dans l’Orne et la Manche, après la suspension, en route vers l’annulation ? Nouvelles audiences pour les blaireaux
13.11.2023
Vénerie sous terre : dans l’Orne et la Manche, après la suspension, en route vers l’annulation ? Nouvelles audiences pour les blaireaux
Chasse

Cette année, l’acharnement insupportable que subissent les blaireaux a pris un sérieux coup. Des dizaines de départements avaient autorisé leur déterrage dans le cadre de « périodes complémentaires », en dehors de la saison de chasse, ce printemps et en été. La justice a suspendu en urgence près de 30 arrêtés, suivant nos requêtes, nous permettant de sauver 4000 blaireaux. Désormais, les juges vont se prononcer sur le fond des dossiers et, espérons-le, annuler les textes. Le 14 novembre 2023 à 11 h 15, le tribunal administratif de Caen ouvrira le bal des audiences, avec trois dossiers : l’Orne pour les saisons 2022-2023 et 2023-2024, et la Manche.

Vénerie sous terre

Dans ces départements, des centaines de blaireautins tout juste nés s’apprêtaient à subir l’enfer de la vénerie sous terre. Année après année, l’État fait la preuve de son extrême proximité avec le milieu cynégétique. La vénerie sous terre illustre tristement ce constat : malgré les jugements, les préfectures s’acharnent à autoriser cette pratique cruelle pour le plaisir d’un petit nombre, quitte à recourir à des subterfuges qui ne trompent personne.

Dans la Manche et dans l’Orne, c’était compter sans notre intervention et celle d’AVES, notre partenaire sur ce dossier : le 10 mai et le 4 août 2023, le tribunal administratif de Caen suspendait les arrêtés préfectoraux. Des décisions limpides, qui ont balayé les arguments des autorités et immédiatement mis un terme au déterrage supplémentaire demandé. Et les résultats furent les mêmes quasiment partout en France, faisant de 2023 une année de tous les records pour les blaireaux.

L’enjeu : la fin pure et simple des périodes complémentaires

Le 14 novembre, le tribunal administratif de Caen se prononcera définitivement sur les arrêtés qu’il avait lui-même suspendus, quelques semaines avant que le Conseil d’État proclame sans ambiguïté l’interdiction absolue de tuer les petits blaireaux. Alors que la Cour administrative d’appel de Nantes vient tout juste de confirmer l’illégalité de la période complémentaire de vénerie sous terre de 2021 dans le Calvados, nous avons bon espoir que celui de Caen ne se dédise pas, et annule les arrêtés.

Et nous ne nous arrêtons pas aux juridictions nationales : parce que ce loisir morbide viole la convention de Berne, qui protège les blaireaux, nous avons déposé, avec dix autres associations, une plainte contre la France devant le Comité de Berne. Plus que jamais, ces actions permettent d’envisager la fin du déterrage au printemps et en été.

Aujourd’hui, 84 % des Français sont opposés à la chasse des animaux dans leurs terriers. Pour nous aider à porter leur voix et sauver autant de blaireaux, blairelles et blaireautins que possible, soutenez-nous et signez notre pétition pour dire stop à la vénerie sous terre, y compris en dehors des périodes complémentaires !

Nous défendrons les animaux du Cirque Franco-Belge devant la justice

Nous défendrons les animaux du Cirque Franco-Belge devant la justice

Nous défendrons les animaux du Cirque Franco-Belge devant la justice.
12.11.2023
Strasbourg
Nous défendrons les animaux du Cirque Franco-Belge devant la justice
Exploitation pour le spectacle

Du 13 au 24 septembre 2023, le Cirque Franco-Belge a occupé un parking strasbourgeois. Installation illégale, lionnes et babouins pétris d’ennui, cages minuscules… Une fois de plus, Serge Muller s’est illustré par le peu d’importance qu’il accorde au bien-être de ceux qu’il exploite. Nous avons déposé une plainte contre son établissement pour mauvais traitements commis par un professionnel.

En septembre, de nombreuses personnes inquiètes de l’installation du Cirque Franco-Belge sur le parking d’une zone commerciale de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, nous ont alertés. La mairie, opposée depuis longtemps à l’accueil d’établissements avec des animaux, a immédiatement porté plainte, tout comme le directeur du magasin Intersport dont les circassiens auraient occupé le parking sans y avoir été autorisés.

Quelques semaines auparavant, le dresseur avait téléphoné à l’association, menaçant d’aller en justice si nous ne retirions pas des images des animaux de son cirque, postées sur les réseaux sociaux. De l’intimidation, comme toujours.

Des conditions de détention inadmissibles

Sur place, le lion, les lionnes et les tigres détenus par le dresseur en chef se partagent une cage « de détente » posée en plein soleil, à même le goudron. Peu importe d’ailleurs que les tigres soient des animaux solitaires qui, dans la nature, n’ont aucun territoire commun avec les lions, puisqu’ils ne vivent même pas sur le même continent. Pour faire toujours plus de profit sur leur dos, les circassiens les forcent à cohabiter dans cet espace ridicule. Quand ils n’y sont pas, ils croupissent dans les camions obscurs qui les transportent de ville en ville ou subissent les coups par lesquels le dresseur les soumet. Où qu’ils soient, ils ne peuvent échapper ni aux regards des humains, ni à l’ennui, ni à l’impossibilité de courir et sauter. Comment s’étonner, dans de telles circonstances, des va-et-vient incessants des lionnes aux prises avec leur mal-être ?

Un peu plus loin, chèvres et chevaux n’ont pas droit à plus d’égards. À leurs côtés, un chien est attaché au grillage, le cou à vif à force de tirer sur sa laisse…

Des problèmes que nous dénonçons de longue date

En mars 2020 déjà, deux chameaux s’étaient effondrés en plein spectacle, alors qu’ils étaient forcés à faire des tours de piste. Dans les cages qui les maintiennent prisonniers, les tigres et les lions manifestent depuis longtemps toute l’ampleur de leur souffrance.

Le 26 septembre, nous avons ainsi porté plainte contre l’établissement du frère du patron du Cirque Zavatta-Muller qui détient entre autres Jumbo.