Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet

Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet

Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet
13.05.2025
Haute-Savoie
Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet
Animaux sauvages

Forts d’inventivité (ou de bêtise), maintenant les préfets organisent même des battues administratives sur des animaux domestiques. Oui, oui, sur des animaux domestiques, tout cela au mépris de la loi. Le préfet de Haute-Savoie a ainsi ordonné l’abattage de chèvres divaguant dans la commune de Passy. La seule raison ? Un prétendu risque d’hybridation avec des bouquetins. On se croirait dans un mauvais film de science-fiction. Nous attaquons ces deux arrêtés en référé devant le tribunal administratif de Grenoble pour les faire suspendre en urgence. Audience le 20 mai 2025 à 14h15.

Un arrêté illégal : des chèvres accusées

Il y a quelques semaines, le préfet de Haute-Savoie ordonnait l’abattage par un lieutenant de louveterie d’une dizaine de chèvres dans la commune de Passy… jusqu’au 15 juillet ! Ces chèvres « férales » n’ont rien d’animaux sauvages – qui, eux, sont régulièrement victimes de battues administratives souvent illégales. Faute de vigilance de leurs propriétaires, elles se sont tout simplement échappées et vaquent à leurs occupations sans nuire à personne. 

L’administration craint que ces chèvres se reproduisent avec des bouquetins, qu’il faudrait « protéger ». Une hypocrisie sans limite alors qu’elle autorise leur abattage dans le massif du Bargy pour rassurer les producteurs de fromage. On marche sur la tête ! 

Abattre des animaux familiers divagants : une nouvelle mode

En plus d’être pris pour des raisons absurdes qui dissimulent (très) mal la haine du vivant sous toutes ses formes, ces deux arrêtés sont tout bonnement illégaux. Le préfet ne peut en aucun cas abattre, à tout va, des animaux « domestiques » divagants. C’est au maire de les faire capturer ou, en dernier recours et uniquement en cas de « danger grave et imminent », euthanasier. Mais quel danger grave et imminent peuvent bien faire courir six chèvres échappées ? C’est vrai que les chèvres sont féroces, c’est bien connu ! 

Ce cas n’est pas isolé : les animaux délaissés par les humains et livrés à eux-mêmes sont de plus en plus fréquemment pris pour cibles par les autorités, qui ne font même plus semblant de chercher des alternatives. À l’image des chèvres de Melles ou des chiens errants de la Haute-Vienne et de l’Aveyron, dont nous avons interrompu les massacres grâce à nos actions en justice. 

Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel

Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel

Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel
12.05.2025
Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel
Animaux sauvages

En 2023, des enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) font la découverte d’un braconnage d’une brutalité inimaginable. Armés de leurs véhicules blindés et équipés de « pare-buffles », des chasseurs à courre traquent sans relâche des animaux, terrifiés et apeurés. Fin avril, le tribunal de Châteauroux a décidé de relaxer les six hommes, sortis libres du tribunal en raison d’un vice de procédure. Contre cette décision et pour que ces hommes n’échappent pas à la justice, nous saisissons la cour d’appel de Bourges.

Un vice de procédure… et l’immunité pour les braconniers ?

Quand il s’agit de trouver les méthodes les plus cruelles pour tuer des animaux, les chasseurs à courre sont rompus à l’exercice et tous les moyens sont bons pour innover. Poursuivis en 4×4, des cerfs et des sangliers ont vécu l’enfer la nuit pendant des années, en pleine forêt de Sologne. La longue enquête de l’OFB a révélé des chemins détruits par les sorties nocturnes des six braconniers, entre 2023 et 2025… Des massacres orchestrés à toute vitesse pour des « sensations toujours plus fortes ».

Parce que la chasse est un milieu fermé où l’omerta règne, les condamnations pour braconnage sont rares. Nous attendions donc une sanction exemplaire pour ces faits d’une gravité et d’une cruauté sans nom. À la surprise générale, toute la procédure a été annulée par les juges pour vice de procédure, l’Office français de la biodiversité ayant identifié les six chasseurs grâce à des caméras posées sans l’accord d’un magistrat. Les six hommes sont ressortis libres… et leurs fusils leur ont même été restitués. 

Nous retrouverons les braconniers à la cour d’appel !

Une issue dramatique et une énième preuve du manque criant de moyens et de formation de ces agents, pris pour cible par de nombreux élus qui veulent réduire leurs moyens et les désarmer, alors même qu’ils contrôlent des chasseurs suréquipés et munis d’un véritable arsenal de guerre

Pour que les cervidés, les laies et leurs marcassins victimes ne sombrent pas dans l’oubli, One Voice saisit la cour d’appel de Bourges, après l’appel de la procureure. Ces faits ne doivent pas rester impunis. En attendant que justice soit rendue, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse !

Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!

Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!

Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!
07.05.2025
Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!
Animaux sauvages

Les 26 et 27 avril 2025, à Riom, des chasseurs se sont appropriés les lieux pour tuer des oiseaux à proximité d’habitations. Affirmant détenir une dérogation préfectorale pour abattre des corvidés, les hommes ont dépassé toutes les limites et s’en sont pris à des choucas, pourtant protégés. Sans parler de la méconnaissance des règles de sécurité élémentaires, qui ont directement mis en danger tous les passants. Nous portons plainte et demandons la suspension immédiate du lieutenant de louveterie responsable !

Tirer sur tout ce qui vole… même une espèce protégée

Après des coups de feu assourdissants, plusieurs corvidés sont retrouvés agonisants sur le parking d’un hôtel de Riom. Des chasseurs, sourire aux lèvres, les ont massacrés sur ordre du préfet. Une battue administrative – sans doute illégale, comme tant d’autres – organisée sous l’autorité d’un lieutenant de louveterie, que l’on croit pouvoir identifier à son uniforme. C’est le triste lot des corneilles noires et corbeaux freux, par ailleurs visés par le classement ESOD que nous avons attaqué en justice

Mais ce jour-là, les hommes vont plus loin et abattent sans scrupules des choucas des tours, pourtant protégés, immédiatement identifiables à leurs yeux bleus et à leur cou gris cendré si caractéristiques. Avant de ramasser discrètement leurs corps… devant la caméra des témoins choqués. Et ce alors même que ces oiseaux font déjà l’objet de campagnes d’abattage massives en Bretagne, que nous attaquons chaque année, malgré les nombreuses alternatives disponibles

Lire la vidéo

La sécurité, toujours une option quand il s’agit de tuer des animaux

Aucune règle n’a été respectée par ces professionnels de la gâchette. À moins de cent mètres des habitations et à côté d’une autoroute, les grenailles de plomb sont à portée des toits et des fenêtres. Les panneaux « chasse en cours » ne suffisent pas à éviter les retombées de projectiles sur les véhicules lancés à 130 kilomètres/heure. 

Nous avons déjà alerté le gouvernement sur cette pratique d’un autre temps, en raison des dangers mortels pour les animaux et les humains. En plus de ces risques, c’est une atteinte à l’environnement en raison de la pollution générée par les munitions.   

Nous portons plainte contre X pour l’abattage de choucas des tours et demandons au préfet du Puy-de-Dôme de suspendre immédiatement le lieutenant de louveterie responsable de ce naufrage. En attendant que justice soit rendue, signez notre pétition pour exiger une réforme radicale de la chasse !

Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés !

Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés !

Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés ! 06.05.2025
Ariège Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés ! Animaux sauvages

Nous avons une pensée émue pour Caramelles alors que les chasseurs qui l’ont tuée sont enfin reconnus coupables. Ils avaient sciemment pénétré dans une zone interdite à la chasse et provoqué sa mort en novembre 2021. La justice est enfin accordée à cette mère, dont la mort avait laissé deux orphelins. Mais quel avenir pour les ours dans les Pyrénées ?

Deux jours de procès les 18 et 19 mars derniers : inédit pour une affaire de protection animale ! Il n’en fallait pas moins pour juger les 16 chasseurs responsables de la mort de Caramelles. Leurs imprudences successives et leur laxisme ont conduit à l’irréparable : la mort d’une ourse, tuée lors d’une battue illégale en plein cœur d’une réserve de chasse et de faune sauvage. 

Une invasion du territoire de l’ourse et de ses petits

Le 20 novembre 2021, tous les signes montraient aux chasseurs qu’ils se trouvaient dans une zone interdite d’accès. Un endroit où tout le monde savait que Caramelles avait élu domicile avec ses oursons. L’été précédant cette catastrophe, des touristes s’y bousculaient. Comment les coupables peuvent-ils dès lors prétendre ne pas savoir où se trouvait cette mère attentive ? 

Et pourtant, en bafouant allègrement le peu de règles encadrant leur loisir, ils ont empiété sur son territoire. Le tireur qui s’est retrouvé face à l’ourse n’aurait pas dû être là. Par son imprudence, il a mis cette famille en danger, mais également lui-même. Caramelles l’a blessé en cherchant à protéger ses bébés. Elle est morte sous les balles, tout comme sa mère Melba, en Haute-Garonne il y a 28 ans. Aujourd’hui, les 16 braconniers sont condamnés pour avoir délibérément traqué des animaux dans une réserve. 

Une décision exemplaire et coercitive, appelant à une responsabilisation des chasseurs

Ce 6 mai 2025, le tribunal a reconnu les négligences successives des accusés causant ce drame. L’homme qui a abattu Caramelles écope de quatre mois de prison avec sursis. Son permis de chasse lui est retiré temporairement, tout comme ceux de deux autres prévenus.. Tous les autres sont condamnés à des peines d’amende, et pour certains à la confiscation de leurs armes. Nous n’en attendions pas moins et souhaitons que le droit soit ferme vis-à-vis de ceux qui nuisent à la vie des ours, comme la justice espagnole nous l’a montré récemment en condamnant à la prison ferme un chasseur pour des faits similaires

Les condamnés sont nés avant la honte et vont faire appel. Nous les retrouverons à nouveau pour défendre Caramelles.

« Cette décision remarquable montre combien il est nécessaire de préserver les ours présents dans nos Pyrénées, mais surtout d’apprendre à réellement cohabiter avec eux. Elle ne nous ramènera pas Caramelles, mais une justice posthume lui est rendue. Nous espérons que ses deux petits, désormais devenus grands, connaîtront des jours paisibles dans des montagnes où les autorités continuent d’autoriser leur harcèlement. Cet été encore, s’il le faut, nous serons dans les tribunaux pour les ours, puisque visiblement, seules les associations les défendent face aux lobbys… » Muriel ARNAL Présidente de One Voice

Il est temps de laisser les ours en paix, de chaque côté des Pyrénées, comme 8 Français sur 10 le réclament (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024). L’État, grand absent du procès, doit s’activer pour protéger ceux qui peuplent nos montagnes, et que lui-même a « réintroduits ». L’acharnement doit cesser, qu’il s’agisse de tirs d’effarouchement, de braconnage ou de chasseurs malintentionnés. 

Fourrières : quand l’argent public sert à des abattages de masse d’animaux, comme à la SACPA de Betton

Fourrières : quand l’argent public sert à des abattages de masse d’animaux, comme à la SACPA de Betton

Fourrières : quand l’argent public sert à des abattages de masse d’animaux, comme à la SACPA de Betton
06.05.2025
Bretagne
Fourrières : quand l’argent public sert à des abattages de masse d’animaux, comme à la SACPA de Betton
Animaux familiers

Ils s’appelaient Rocky, Mika, Jazz, d’autres n’avaient même pas de nom. Ils ont été tués en toute légalité, avec nos impôts. Il y a quelques semaines, nous relayions la gestion calamiteuse de la SACPA de Vaux-le-Pénil. La direction s’empressait de démentir et annonçait même dans la presse porter plainte contre le lanceur d’alerte et One Voice. Aujourd’hui, ce sont les témoins des atrocités perpétrées quotidiennement sur nos compagnons par le même groupe, à Betton, près de Rennes, qui dénoncent à leur tour. « Je ne compte plus les fois où sur le trajet du travail, j’ai eu envie de pleurer, vomir, faire demi-tour… J’avais… peur des euthanasies… ». Nous déposons plainte et demandons à ce que la gestion de cette fourrière soit retirée au groupe.

Les témoignages reçus sont glaçants. Des animaux brutalisés par les responsables, certains arrivant blessés laissés sans soins à agoniser, des protocoles d’« euthanasies » d’une cruauté inouïe, qui se pratiquent sans sédation préalable pour les chats, causant leur mort dans d’atroces souffrances. D’autres placés vivants dans les congélateurs d’équarrissage. La détention illégale d’animaux sauvages. Le tout au sein de locaux vétustes. La fourrière de Betton, conventionnée, est financée par plus de 200 villes d’Ille-et-Vilaine.

Monsieur A a donc pris la chienne au lasso qui ne se débattait même pas et qui était coincée dans le fond de son box, terrorisée, je n’oublierai jamais son regard… Je suis partie en intervention en larmes. generics.video.play

Quand l’argent public sert à négliger, maltraiter et tuer

En France, la gestion des animaux errants est financée par l’enveloppe budgétaire des déchets des communes. Les municipalités ont l’obligation de conclure un contrat de service public avec une fourrière et de lui verser une dotation annuelle. Quand un chien ou un chat en divagation est capturé, il est conduit entre quatre murs, et pour certains, c’est dans ce lieu sombre et froid qu’ils passeront leurs derniers jours, avant de recevoir une injection létale en plein cœur. Tout ceci est parfaitement légal et payé par le contribuable. C’est la méthode qu’a choisie la France pour « réguler » errance et abandons…

«J’ai des souvenirs abominables»

Les employés sont eux-mêmes victimes de ce système. « On nous fait ravaler notre empathie à grands coups de “si tu veux sauver des animaux, c’est pas ici qu’il faut bosser” ». Lorsqu’ils dénoncent des abus, ils sont ignorés. Parfois, ils sont même « punis » par leurs supérieurs qui utilisent les abattages comme sanctions :

Il y a eu un jour une chatte qui s’est échappée de son box et qui avait des petits (ils étaient sains, hormis l’un d’eux qui avait un coryza tout à fait soignable et mangeaient seuls), les chatons ont été euthanasiés pour punir les personnes qui avaient mal fermé la porte du box ! Monsieur A et Monsieur B ont alors dit “ça vous apprendra à faire plus attention la prochaine fois”.

Nos dernières recherches nous ont permis d’établir une liste — non exhaustive — de 243 fourrières en France. Mais il n’existe à ce jour aucun registre public permettant de comptabiliser leur nombre officiel au niveau national. Comment est-il possible que l’État ne soit pas en mesure de fournir des chiffres clairs et précis sur le nombre d’animaux qui y entrent et en ressortent, ni dans quel état ? Restitués à leur famille, transférés dans un refuge, abattus ? Occulter l’ampleur des pratiques condamnables est le meilleur moyen de les faire perdurer, et pour la SACPA, d’engranger des profits, scandaleusement.

Nous déposons plainte contre les responsables de l’établissement, contre le vétérinaire qui y intervient et contre le groupe SACPA pour les faits suivants :
– L’exercice d’une activité de garde de chiens et de chats sans respecter les normes relatives aux locaux et aux installations, fait prévu et réprimé à l’article R. 215-5 du Code rural et de la pêche maritime (CRPM) ;
– Le délit résultant des mauvais traitements exercés volontairement à l’encontre des animaux placés sous la garde, prévu aux articles L.214-3 et R.214-17 du CRPM et réprimé à l’article L. 215-11 du CRPM ;
– Le délit résultant de sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé, prévu et réprimé à l’article 521-1 du Code pénal ;
– Le délit d’atteinte volontaire à la vie d’un animal, prévu et réprimé à l’article 522-1 du Code pénal ;
– Le délit de harcèlement moral envers les salariés, prévu et réprimé à l’article 222-33-2 du Code pénal.

Nous demandons l’ouverture d’une enquête et le retrait du marché public octroyé à ce prestataire pour la fourrière de Betton.

Signez notre pétition réclamant la fin de ces massacres et exigeant une transparence totale sur le sort des animaux abandonnés.

Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières !

Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre

Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre

Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre
05.05.2025
Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre
Exploitation pour le spectacle

Alors que l’interdiction de détention d’animaux sauvages dans les cirques itinérants entrera enfin en vigueur en 2028, le ministère de la Transition écologique a dévoilé le 2 mai un « plan d’accompagnement » qui aurait pu marquer une avancée historique. Dans les faits, il ressemble davantage à un bricolage budgétaire maquillé en politique de transition. Depuis des années, One Voice propose son aide à ce même ministère pour accompagner la reconversion des circassiens… Faire mine de s’en soucier en 2025 alors que la loi a été votée en 2021, et tout cela en rappelant aux municipalités leur obligation de les accueillir, ressemble à une plaisanterie de mauvais goût. Que d’inconséquence… Et c’est encore et toujours les animaux qui en payent le prix fort.

Cinq mesures sont annoncées via le décret n° 2025-396 du 30 avril 2025 relatif à l’accompagnement financier des établissements itinérants de présentation au public d’animaux d’espèces non domestiques, avec à la clé plusieurs millions d’euros… pas pour les animaux. Pas pour les sanctuaires. Pas pour construire des lieux d’accueil. Non. Pour subventionner l’attente. Subventionner l’échec. Subventionner l’absence totale d’anticipation.

Payer les cirques qui continuent de détenir des animaux

Cerise sur le chapiteau : la mesure 4 prévoit une aide mensuelle versée aux établissements… qui ne trouvent pas de place pour leurs animaux. L’État versera donc 600 euros par mois aux cirques pour chaque loup, ours, otarie, tigre, panthère, lion, lynx, guépard, puma, jaguar, hyène, éléphant, hippopotame. Autrement dit : nos dirigeants admettent qu’ils n’ont aucune solution concrète de relogement à trois ans de l’échéance légale. Pire, ils prévoient de payer les cirques pour continuer à détenir ces animaux en attendant on ne sait trop quoi — une place miracle, un décès discret, ou l’oubli médiatique.

Pendant ce temps, One Voice finance la construction de parcs, les transferts et les soins aux fauves saisis dans les cirques. Plus ceux-ci enfermeront d’animaux dans leurs camions, plus ils gagneront d’argent…

L’argent du silence, la souffrance en héritage

Plutôt que d’investir dans des sanctuaires, des partenariats internationaux ou même un grand plan de création de structures adaptées, le ministère de la Transition écologique préfère signer des chèques à ceux-là mêmes qui ont profité de la captivité animale pendant des décennies. Jusqu’à 100 000 euros par établissement, 150 000 euros par capacitaire, et même 50 000 euros par éléphante. Et puis maintenant qu’il n’en reste plus qu’une, Samba… pas la peine de se presser. Les hippopotames, tels que Jumbo et Boulie, valent, eux, 30 000 euros. Une logique brutale pour les animaux, réduits à des marchandises administratives qu’on brade en fin de stock.

Il ne s’agit pas ici d’accompagner une transition, mais de solder une hypocrisie. Le gouvernement préfère payer l’immobilisme plutôt que financer l’avenir. Les animaux attendent des lieux dignes. Les sanctuaires attendent des moyens. Mais les chèques, eux, partiront chez les dresseurs qui continuent leur sale business, financé dorénavant par les contribuables.

2028 approche. Le compte à rebours est lancé. À ce rythme, ce n’est pas la fin des animaux dans les cirques que l’État prépare. C’est leur abandon.

Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques.

Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux

Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux

Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux
05.05.2025
Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux
Exploitation pour le spectacle

One Voice a pu se procurer une instruction signée des ministres de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et transmise aux préfectures fin avril 2025. L’intention est claire : inciter les mairies à accepter l’installation de cirques itinérants dans leurs communes et inviter les préfets à contrôler les décisions des édiles qui s’y opposent. One Voice dénonce cette prise de position qui démontre clairement que l’État n’a que faire du sort des animaux captifs ; et l’exhorte à mener des contrôles des cirques et faire respecter la loi en matière de bien-être animal.

« Faciliter l’accès des professions foraines et circassiennes au domaine public » : le ton est (re)donné. C’est par cette phrase sans ambiguïté que les ministres ont débuté leur dernière instruction ministérielle relative à l’accueil des cirques itinérants sur les territoires des communes. Objectif ? Rappeler aux préfets que les maires ne peuvent pas refuser leur installation au motif qu’ils exploitent des animaux sauvages, l’interdiction ne s’appliquant qu’à compter de 2028.

Professionnels de la maltraitance

En 2021 déjà, nous dénoncions cette même prise de position de l’État qui, au lieu d’anticiper le placement en sanctuaire d’animaux dont la détention était promise à une interdiction prochaine, préfère encourager leur maintien dans des camions-cages le plus longtemps possible.

Ces dernières années, nous avons obtenu la condamnation de multiples dresseurs, prouvant ce que nous avons toujours dénoncé : les circassiens n’aiment pas leurs animaux « comme leur famille », mais sont uniquement intéressés par l’argent qu’ils leur rapportent.

Entre autres :

Forcer les cirques avec animaux à respecter la loi ? Que nenni…

Dans cette note ministérielle, pas un mot sur les installations en force ; rien pour aiguiller les mairies ni les aider à gérer les débordements des circassiens qui s’accaparent le domaine public sans autorisation et menacent ceux qui tentent de les en empêcher : les Muller qui détiennent Jumbo sont spécialistes en la matière : dans les Alpes-Maritimes, le Vaucluse ou le Gard, la majorité — si ce n’est la totalité — de leurs spectacles a lieu en toute illégalité.

En Ile-de-France ou à Strasbourg, leur cousin, patron du Cirque Franco-Belge, n’est pas en reste.

De même pour le cirque d’Europe où Max Aucante persiste à exploiter Samba d’une main de fer depuis des décennies, et auquel la maire de Noisy-le-Grand s’était opposée.

Et dans ces cas-là, l’État est aux abonnés absents, laissant les autorités locales livrées à leur sort pour régler la situation.

L’État complice

Étonnant ? Pas vraiment, quand sait que l’État lui-même ne respecte pas la loi. Depuis le 1er décembre 2023, la reproduction des animaux sauvages est interdite dans les établissements itinérants. Oui, mais… l’arrêté d’application censé définir l’interdiction et prévoir les sanctions n’a toujours pas été publié. Résultat, des petits continuent à naître en toute illégalité, venant grossir les rangs de ceux qu’il faudra inexorablement placer en sanctuaire s’ils échappent aux magouilles et trafics en tous genres…

Cette nouvelle instruction est une énième preuve — s’il en était besoin — que nos dirigeants n’ont que faire de la souffrance des animaux exploités pour le spectacle. Peut-être attendent-ils que chacun d’entre eux meure dans les camions et sous les chapiteaux avant de finir chez les taxidermistes pour ne pas avoir à s’embêter outre mesure à trouver des places en sanctuaire ? Avec nous, demandez l’interdiction (réelle !) des animaux dans les cirques

Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques.

Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel

Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel

Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel 29.04.2025
Territoire de Belfort
Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel Animaux sauvages

Le 20 novembre 2024, le préfet du Territoire de Belfort a autorisé les lieutenants de louveterie à intervenir dans tout le département pour tuer un chamois. La raison ? Il présenterait un risque important pour la sécurité publique et les élevages… Comme toujours, pas l’ombre d’une preuve à l’horizon. Plutôt que d’envisager des solutions alternatives, et sous l’éternelle influence des chasseurs, les autorités choisissent à nouveau la force. Nous déposons une requête en annulation au tribunal administratif de Besançon.

Un chamois est la cible de battues, de jour comme de nuit, sur le Territoire de Belfort. La justification ? Il aurait un comportement « anormal » et « agressif ». 

Un chamois accusé d’être… un chamois

Deux déclarations de propriétaires d’ovins — auxquelles nous avons eu accès — sans aucune preuve, comme d’habitude : c’est ce qui aura suffi à la préfecture pour organiser la traque d’un chamois, d’abord dans une commune, puis dans tout le département. L’animal est pointé du doigt pour son comportement « anormal ». Les services de l’État montrent une fois de plus leur méconnaissance de la vie des animaux libres : en pleine période de rut, ce comportement est des plus naturels. 

Pire, le texte met en avant la crainte d’un risque pour la circulation et affirme que le chamois serait « agressif » envers les humains. Que ne faut-il pas lire ! Quand on sait que même certains élus les braconnent, la question se pose : qui agresse qui ? Cet individu est victime de la désinformation sur la nature et ceux qui la peuplent, à l’instar de tous les animaux constamment visés par des battues administratives

La mort comme unique solution, ça ne change pas !

Acculés par les chasseurs sous couvert d’accusations mensongères dans le Doubs, pris pour cibles sur l’intégralité du territoire de Belfort… c’est une véritable traque que subissent les chamois.  

Pourtant, d’autres solutions que la mise à mort existent : déplacer les troupeaux, les protéger… Si la préfecture a envisagé de déplacer le chamois, elle a vite reculé sous la pression de la fédération de chasse. Alors même que lui et ses compagnons sont déjà traqués de septembre à fin janvier, il est victime d’un acharnement haineux. 

Pour lui et pour tous les autres chamois, One Voice demande au tribunal administratif de Besançon l’annulation de cet arrêté délirant. Pour dire stop à la gestion absurde du vivant par les autorités, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.

Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups !

Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups !

Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups ! 30.04.2025
Tulle
Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups ! Animaux sauvages

À l’heure où les troupeaux retournent à l’estive au printemps, Milo et Mina, le couple de loups à la génétique unique, vont être ciblés de tous côtés. C’est ce que les syndicats agricoles demandent sans relâche à l’administration. Nous serons présents ce mercredi 14 mai devant la préfecture de Tulle de 10h à 12h pour les défendre. Rejoignez-nous ! 

Un couple, c’est déjà une famille, laissons-les vivre en paix !

La haine du monde de l’élevage envers toute forme de vie sauvage ne doit pas mettre en péril cette famille en devenir. 

Il ne reste plus qu’eux dans le Limousin, l’acharnement sur leur espèce ayant eu raison de celui qui les a précédés : un loup tué à Tarnac en mai 2023. 

Inséparables, Milo, mâle germano-polonais, et Mina, jeune louve d’origine italo-alpine, incarnent l’espoir d’une lignée unique, fruit d’un croisement génétique exceptionnel… Mais leur avenir est constamment menacé… par l’ignorance et la cruauté de certains. 

« Ces deux loups ne sont ni plus ni moins des merveilles de la nature. Nous sommes les témoins d’une rencontre entre deux êtres à la génétique extraordinaire. Laissons Milo et Mina fonder une famille, unique pour notre biodiversité, et oublions les fusils. J’appelle les représentants des syndicats agricoles de notre région au dialogue. Il existe des solutions efficaces pour protéger ces loups et les troupeaux que personne n’a envie de voir souffrir. » Muriel ARNAL Présidente de One Voice

Des autorités acquises à la « cause » du lobby de l’élevage

Ils n’ont plus une minute de répit depuis leur découverte à l’été 2024. Traqués en permanence, certains sont même parvenus à blesser Milo. Nous les avons déjà défendus, auprès du préfet, avec nos partenaires de Carduelis le 19 mars dernier. Mais encore une fois, le profit prime sur les animaux et la nature dans son ensemble, l’État reste sourd aux arguments des scientifiques, se rangeant dans un réflexe pavlovien du côté de ceux qui ne tolèrent que les animaux exploités sur les montagnes

Avec ce rassemblement, nous voulons montrer qu’un autre chemin est possible, pour ne pas dire indispensable, pour tous : celui de la cohabitation. Nous appelons les représentants des syndicats agricoles de la région au dialogue. Prenons exemple sur les Abruzzes en Italie, où les éleveurs sont habitués aux loups, qui sont même devenus des symboles ! Nous appelons tous ceux et celles qui, comme 8 Français sur 10 (selon notre enquête 2024 avec Ipsos) considèrent que ces animaux ont toute leur place dans la nature. 

Rendez-vous le mercredi 14 mai 2025 devant la préfecture de Tulle de 10h à 12h.
Signez et partagez la pétition de notre partenaire !

Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers

Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers

Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers
28.04.2025
Centre-Val-de-Loire
Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers
Animaux sauvages

Photo d’illustration issue de nos enquêtes chasse

Les fusils ne leur suffisent plus. Quand les chasseurs à courre troquent leurs chevaux pour leurs 4×4, ils s’en servent pour massacrer cerfs et sangliers en les percutant à toute allure dans les forêts du Cher. C’est une histoire de braconnage d’une violence extrême que l’enquête ouverte par l’Office français de la biodiversité (OFB) en 2023 a permis de révéler. Nous nous sommes constitués partie civile et seront présents au tribunal judiciaire de Châteauroux le 30 avril 2025 à 13h30. 

Rouler sur les animaux en 4×4… pour des «sensations fortes»

En 2023, des enquêteurs de l’OFB remarquent des traces de pneu en pleine forêt de Sologne, dans une zone interdite à la circulation. Ils découvrent bien vite que six chasseurs à courre empruntent régulièrement ces chemins, écrasant tout sur leur passage. 

Les agents ne sont pas au bout de leurs surprises. Depuis plusieurs années, ces hommes avaient pris pour habitude de massacrer des animaux sauvages… en les écrasant avec leurs véhicules, équipés de « pares-buffles ». Certains s’adonnaient à ce passe-temps de nuit, pourchassant les animaux avec des projecteurs. Avant de se filmer fièrement parmi les cadavres sanguinolents. 

Nous exigeons des sanctions exemplaires

À l’image de leurs collègues qui maltraitent leurs chiens et commettent des infractions à répétition, ils se sentaient sans doute intouchables et au-dessus des lois. Leur vision est claire : oui, c’est illégal, mais peu importe! Un sanglier de plus ou de moins, ça ne changera rien, alors autant s’amuser un peu. Une vision terrifiante de la nature et des animaux qui doit être sévèrement punie.

Ces faits sont tristement révélateurs de l’état d’esprit des veneurs, que notre enquête de trois ans avait déjà mis en lumière. Contre cette violence indescriptible et pour exiger des sanctions exemplaires, nous serons présents au tribunal judiciaire de Châteauroux le 30 avril à 13h30. En attendant, signez notre pétition pour obtenir une réforme radicale de la chasse!