Le plateau de Millevaches mérite mieux qu’un face-à-face mortel

Le plateau de Millevaches mérite mieux qu’un face-à-face mortel

Le plateau de Millevaches mérite mieux qu’un face-à-face mortel
12.06.2025
Corrèze
Le plateau de Millevaches mérite mieux qu’un face à face mortel
Animaux sauvages

Au printemps, neuf prédations ont été recensées sur le plateau de Millevaches, possiblement imputables à des loups, suscitant la colère des éleveurs. En réponse, la préfecture de Corrèze a déployé une Brigade Loup pour les abattre. Nos associations de protection de la nature et de l’environnement proposent une autre voie.

Le 4 mars dernier, l’association Carduelis révélait la présence de deux loups au capital génétique extrêmement rare sur le plateau de Millevaches, un mâle de lignée germano-polonaise et une jeune femelle de lignée italo-alpine, un évènement unique en France. Ce duo est – et reste encore – menacé par des tirs létaux dont les autorisations ont été accordées par la préfecture de Corrèze.

Depuis cette date, le préfet de Corrèze est resté sourd aux sollicitations de Carduelis et de One Voice qui souhaitaient une rencontre. L’objectif était d’ouvrir un dialogue pour tenter de mettre en place des mesures de coexistence entre les activités humaines et la présence des loups. 

D’autant plus que le suivi effectué par Carduelis indique que d’autres loups sont actuellement présents et/ou de passage sur le plateau de Millevaches.

Aujourd’hui, c’est l’ensemble des associations* qui s’inquiètent de la situation. Nous nous interrogeons sur le retard dans le classement de certaines communes en « cercle 1 », statut permettant l’ouverture d’aides spécifiques à la protection telle que le gardiennage par des berger·ères… que la FDSEA a initialement refusé – et qui selon nous, auraient pu éviter les dommages subis. En ce sens, nous déplorons le manque d’anticipation de la préfecture.

Nous contestons également l’approche létale systématique adoptée par cette même préfecture et demandons l’application de mesures alternatives à l’instar de l’effarouchement mis en place par le préfet des Ardennes dans le cadre d’un arrêté préfectoral publié le 21 mai dernier.

Le 24 mai, le préfet de Corrèze, quant à lui, a préféré déclarer ouvertement à la presse : « Moi, je ne considère pas qu’on doit apprendre à vivre avec le loup ». Et ses décisions successives – ainsi que celles de la Ministre de l’Agriculture – ne font qu’attiser les tensions et radicaliser les positions. Nous rappelons que le Plan National d’Actions visant à assurer la coexistence entre le loup et les activités d’élevage s’applique aussi en Corrèze et nous demandons à Monsieur le préfet de Corrèze de faire preuve de retenue dans ses propos de représentant de l’État et de courage face aux syndicats des éleveurs, afin d’initier un dialogue constructif qui permettra de préserver notre biodiversité et les activités humaines.

Plutôt que d’alimenter l’affrontement, nous souhaitons proposer une écoute sincère et une aide concrète, notamment en matière de prévention, de cohabitation et de soutien à la mise en place de mesures de protection adaptées aux réalités locales. C’est pourquoi nos associations de défense, de protection des animaux et de la nature, nationales et locales (*voir ci-dessous), se mobilisent pour proposer une voie de sortie de cette crise par le haut.

Ainsi, en appui au travail effectué depuis des années par le Parc Naturel Régional (PNR) de Millevaches, le programme PastoraLoup peut être déployé en urgence grâce à des bénévoles déjà formés dans les Alpes à la surveillance des troupeaux et à l’aide pour des chantiers. Chaque année, cette assistance démontre son efficacité en limitant drastiquement les situations de prédation sur les troupeaux ovins et bovins.

En 2024, avec 1171 nuits et jours de surveillances réalisées par plus de 150 bénévoles, seules les pertes d’un cabri et un agneau sont à déplorer sur l’ensemble des 30 exploitations bénéficiaires du programme dans les Alpes, le Jura et le Doubs.

Enfin, la présence d’un grand prédateur comme le loup, outre les bienfaits apportés par sa présence aux écosystèmes, pourrait, à terme, être à l’origine d’une activité éco-agro-touristique apportant de nombreuses retombées économiques au territoire. Les éleveurs/producteurs en seraient les premiers bénéficiaires par la valorisation et la vente directe de produits de qualité sur un territoire sauvage et préservé.

Nés en France, 1600 beagles en sursis risquent l’enfer des labos en Italie

Nés en France, 1600 beagles en sursis risquent l’enfer des labos en Italie

Nés en France, 1600 beagles en sursis risquent l’enfer des labos en Italie
09.06.2025
Italie
Nés en France, 1600 beagles en sursis risquent l’enfer des labos en Italie
Expérimentation animale

Alors que l’Italie interdit l’élevage de chiens à des fins d’expérimentation animale, 1 600 beagles nés en France risquent d’être transférés dans les laboratoires d’Aptuit, à Vérone, pour y subir des tests douloureux. Le tribunal administratif de Rome doit trancher leur sort le 10 juin prochain. 

One Voice se mobilise pour alerter l’opinion sur cette situation et l’hypocrisie du système.

Une interdiction sciemment contournée avec l’aide de Marshall BioResources

À la suite de l’adoption de la directive relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, l’Italie a mis en place des mécanismes plus protecteurs. Par exemple, depuis 2014, elle interdit les élevages de chiens, de chats et de primates destinés aux expériences, par décret. Néanmoins, ce texte ne s’applique pas à l’importation, ouvrant une faille juridique qui n’a pas manqué d’être exploitée par les industriels. 

Résultat : ils viennent se fournir en France… L’Hexagone, qui figure parmi les premiers utilisateurs en Europe, accueille à bras ouverts les élevages du géant américain Marshall BioResources (MBR) à Gannat et Mézilles

One Voice se bat de longue date contre ces lieux dans lesquels les beagles et golden retrievers grandissent sur du carrelage froid sans aucune affection. Naturellement dociles et élevés dès leur plus jeune âge à tout accepter, peu importe ce qu’on leur inflige : porter un masque de gazage et se faire enfumer, piquer, ingérer des substances toxiques…
Une fois leur préparation terminée, ils quittent les cages où règne la loi du plus fort pour rejoindre celles des laboratoires. Là, ils mourront seuls, dans les pires tortures, au nom d’une science qui refuse d’évoluer.

Bien que cette pratique demeure inacceptable pour 85 % des Français (sondage Ipsos/One Voice, 2023), MBR s’apprête à vendre à la multinationale Aptuit du groupe Evotech 1 600 nouveaux chiens qui endureront des années de tests et de souffrance avant d’être mis à mort. 

La compagnie pharmaceutique Aptuit déjà condamnée pour mauvais traitements

Notre partenaire italien au sein des coalitions ECEAE et Cruelty Free Europe, la LAV, travaille depuis des années pour faire fermer la multinationale Aptuit. En 2021, leur plainte a conduit à la plus grande saisie d’animaux jamais réalisée dans un laboratoire du pays, où leurs conditions de détention étaient absolument inacceptables. L’enquête a révélé des violations graves : des beagles et des primates maintenus dans des cages pendant des mois, voire des années,  sans soins vétérinaires adéquats, et soumis à des expérimentations causant des niveaux de douleur sévères. 

Nous ne pouvons pas rester silencieux alors que 1 600 nouveaux beagles sont destinés à ce même enfer. Nous devons agir pour empêcher qu’ils y soient envoyés !

Soutenez la pétition (en italien) qui demande :

  • La libération immédiate des animaux déjà présents chez Aptuit.
  • L’interdiction définitive de l’arrivée et de l’utilisation des 1 600 individus.
  • La révision de la faille légale qui permet l’importation d’animaux à des fins d’expérimentation.
  • Un engagement clair et contraignant pour soutenir les méthodes alternatives.
  • La création d’un groupe de travail institutionnel et scientifique pour réformer la recherche de façon éthique et moderne.

En France, demandez également la fin de l’utilisation des chiens dans les laboratoires en signant notre pétition

En Bretagne, 21 000 choucas des tours dans le viseur : nous exigeons l’interruption des tirs

En Bretagne, 21 000 choucas des tours dans le viseur : nous exigeons l’interruption des tirs

En Bretagne, 21 000 choucas des tours dans le viseur : nous exigeons l’interruption des tirs
06.06.2025
Bretagne
En Bretagne, 21 000 choucas des tours dans le viseur : nous exigeons l’interruption des tirs
Animaux sauvages

Dans les Côtes d’Armor, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan, les préfets lancent cette année encore des campagnes d’abattages massifs de choucas des tours, pourtant protégés. La raison invoquée ? Prévenir les dégâts agricoles… alors même que des alternatives existent et que les tirs ne sont d’aucune efficacité ! Nous, One Voice, avec Bretagne Vivante et la LPO Bretagne, demandons la suspension en urgence de ces autorisations. Rendez-vous au tribunal administratif de Rennes le 17 juin à 14 h 30.

Des oiseaux protégés, mais abattus par milliers

Chaque année, les préfectures de Bretagne autorisent des massacres de choucas en pleine période de nidification. En 2025, 7000 individus sont visés dans les Côtes-d’Armor, 6000 dans le Finistère, 1500 dans le Morbihan et 500 en Ille-et-Vilaine. Un comble pour ces cousins des corbeaux freux et des corneilles noires dont nous avons récemment obtenu le retrait du scandaleux classement ESOD dans certains départements.   

Alors qu’ils sont protégés, ils luttent déjà chaque jour contre le dérèglement climatique, la raréfaction des insectes due à la profusion des pesticides et la destruction de leurs habitats. Sans oublier le braconnage, à l’image de cette battue administrative de Riom contre laquelle nous avons porté plainte après l’abattage de choucas, discrètement ramassés par les tireurs sous l’œil de témoins médusés. 

Pour un investissement massif dans les alternatives aux abattages !

D’année en année, notre mobilisation gagne du terrain. En 2022, nos recours avaient permis de sauver in extremis 27 000 oiseaux. Depuis, et en dépit des décisions nuancées de 2023 et 2024, les quotas diminuent, comme dans le Morbihan où ils sont passés de 3000 en 2022 à 1 500 en 2025. Mais les préfets continuent malgré tout de choisir les tueries, contre les animaux et la science. 

Ces méthodes sont d’autant plus absurdes que les tirs ne sont d’aucune efficacité pour réduire les dégâts, comme le confirment les scientifiques. Pourtant, plutôt que d’investir massivement dans la mise en place de solutions alternatives efficaces comme l’engrillagement des cheminées, l’État opte une fois de plus pour la facilité afin de répondre à la colère des agriculteurs. 

Avec Bretagne Vivante et la LPO Bretagne, nous serons présents au tribunal administratif de Rennes le 17 juin à 14 h 30 pour obtenir l’arrêt immédiat des opérations. En attendant les prochaines suspensions, signez notre pétition pour exiger une réforme radicale de la chasse !

Suspension dans l’Allier et audiences à venir: la vénerie sous terre des blaireaux sur la sellette?

Suspension dans l’Allier et audiences à venir: la vénerie sous terre des blaireaux sur la sellette?

Suspension dans l’Allier et audiences à venir: la vénerie sous terre des blaireaux sur la sellette?
06.06.2025
france
Suspension dans l’Allier et audiences à venir: la vénerie sous terre des blaireaux sur la sellette?
Animaux sauvages

Chaque printemps, les blaireaux sont les cibles des préfets. Et les fusils remplacés par les pioches : les chasseurs traquent les animaux jusqu’au fond de leurs terriers avant de les tuer… Les plus petits d’entre eux n’ont alors aucune chance de survie. Grâce à notre première salve de recours, le tribunal de Clermont-Ferrand vient de mettre un coup d’arrêt aux périodes complémentaires dans l’Allier. Un signal fort qui n’a pas été suivi pour les départements voisins auvergnats. Ce n’est que le début : contre l’arrêté de l’Eure, la prochaine audience au tribunal de Rouen se tiendra le 26 juin à 15 h 30* pour One Voice avec l’ASPAS, AVES, FNE Normandie et le GMN (Groupe Mammalogique Normand).

 

Un répit nuancé pour des centaines de blaireaux…

Dans l’Allier, le juge met fin à la tuerie massive sous terre du 15 mai au 30 juin. Une période cruciale pour les blaireautins, qui sont encore dépendants de leur mère pour survivre. Bien sûr, le préfet s’est déjà empressé d’ouvrir une seconde période du 1er juillet jusqu’à l’ouverture générale de la chasse, à la mi-septembre. Nous ne laissons rien passer et partons de nouveau au front en déclenchant une nouvelle procédure de suspension en urgence ! Et tout comme l’année 2024, le sort s’acharne sur les blaireaux dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Sans motivation aucune, la justice ne protège qu’une partie de ces animaux : un non-sens total.

L’élan s’intensifie contre le déterrage

Alors que les dates d’ouverture reculent d’année en année, la vénerie sous terre est plus que jamais remise en cause. Dans l’Eure, celle-ci est ouverte du 28 mai au 15 septembre… Quinze jours de moins ne suffiront pas ! Surtout lorsqu’il est facile pour les déterreurs de massacrer les mustélidés au pelage noir et blanc quand ils s’y attendent le moins, c’est-à-dire pendant leur sommeil. Nombre de chasseurs les accusent d’être à l’origine de dégâts sur les récoltes, d’autres les considèrent avec la plus complète mauvaise foi comme des tueurs d’animaux d’élevage. Mais qu’en est-il réellement de la souffrance de ces familles attrapées de force avec des pinces ? Et des conséquences sur les cultures, largement piétinées et détruites par le passage de ces hommes en bottes ? 

Nos actions en justice se poursuivent. Avec l’ASPAS, AVES, FNE Normandie et le GMN, nous serons présents à l’audience du tribunal de Rouen le 26 juin à 15 h 30* pour suspendre l’arrêté dans l’Eure. Contre ce loisir cruel, chaque voix compte : signez notre pétition !

 

*  Mise à jour du 23/06/2025

Fourrière de Betton : lettre ouverte en réponse au communiqué de la SACPA

Fourrière de Betton : lettre ouverte en réponse au communiqué de la SACPA

Fourrière de Betton : lettre ouverte en réponse au communiqué de la SACPA
05.06.2025
Bretagne
Fourrière de Betton : lettre ouverte en réponse au communiqué de la SACPA
Animaux familiers

Au début du mois de mai 2025, nous avons déposé plainte et diffusé des images tournées à la fourrière SACPA de Betton, révélant des situations de maltraitance, de défaut de soins sur des animaux souffrants, ainsi que des conditions de détention indignes, exposant les animaux à des blessures et une détresse évidente.

Le 14 mai, l’organisme privé a publié un communiqué prétendant « rétablir les faits », réfutant tout problème et tentant de discréditer notre travail en produisant une série de documents censés justifier sa gestion des animaux. Or, l’analyse attentive de ces derniers — que la SACPA a elle-même rendus publics — ne fait que confirmer la gravité des faits dénoncés notamment dans nos vidéos.

Deux jours de souffrance évitables pour une chienne atteinte d’une tumeur

Parmi les cas les plus déchirants, celui de cette bassette griffonne souffrant d’une tumeur anale massive, à vif. La SACPA affirme avoir réagi rapidement. Pourtant, leurs propres documents contredisent ces paroles : la petite chienne est restée deux jours entiers sans le moindre soin, entre son arrivée le 28 janvier 2025 et sa première consultation vétérinaire le 30. Durant près de cinquante heures, elle a enduré une souffrance insupportable, sans répit, sans soulagement. Et malgré l’évidence de sa douleur, les équipes se sont vu interdire de l’emmener consulter. La SACPA reconnaît pourtant l’ampleur du mal : une tumeur « sanguinolente », « obstruant l’émission de selles ». Comment peut-on regarder un être vivant souffrir ainsi et choisir d’attendre ? Où est l’humanité dans cette décision ? Où est l’éthique dans ce délai ?

Une autre encore plus maigre après deux mois passés à la SACPA

Autre exemple bouleversant : celui de Prada, une jeune malinoise. Elle est entrée en fourrière le 14 janvier 2025, fragile et amaigrie, comme l’a relevé l’examen du 17/01. Deux mois plus tard, lorsqu’elle quitte enfin l’établissement, son état s’est dramatiquement aggravé : le 25/03, le vétérinaire estime qu’elle est « maigre ++ ». Son corps porte aussi d’autres marques : des plaies de léchage, signe d’un stress profond, d’un mal-être qu’elle ne peut exprimer que par ces gestes répétitifs, désespérés. Dix longues semaines dans les installations de Betton, et Prada n’en est ressortie ni soignée ni réconfortée, mais plus faible qu’à son arrivée. Aucune amélioration. Juste une lente et cruelle dégradation.

Codey, victime d’un système qui inverse les rôles

Concernant le chien que la SACPA affirme avoir classé comme « mordeur », elle l’avait pourtant estimé « sociable » lors de son entrée en fourrière le 17 juillet 2023. Codey avait également passé des tests avec la brigade cynophile de la police… qu’il a échoués face à son refus de mordre. Les témoignages concordants que nous avons recueillis évoquent des violences, des privations, des strangulations avec lasso. C’est bien le traitement violent qu’il a subi qui l’aurait conduit à mordre, en dernier recours.

Des chiens mentionnés sans preuve

La fourrière mentionne également les chiens Mika, Jazz et Rocky. Pourtant, aucune pièce produite ne les concerne, contrairement à ce qui est affirmé. Ces noms sont utilisés pour détourner l’attention, sans apporter de réponse aux faits concrets que nous avons exposés.

Lire la vidéo

Des images anciennes ? Une maltraitance persistante

Enfin, si certaines vidéos datent de 2023, elles montrent la continuité d’un système : les faits anciens ne deviennent pas moins condamnables avec le temps. La maltraitance ne s’efface pas avec les années. Frapper des chiens en fourrière serait excusable sous prétexte qu’ils ne s’y trouvent plus aujourd’hui ? Illogique et inacceptable.

Nous avons déposé plainte, avec à l’appui des images et témoignages faisant état de refus de soins vétérinaires à des animaux gravement blessés, des euthanasies abusives, des portées de chatons tuées sans raison, des chats placés vivants dans des congélateurs, des animaux laissés à l’agonie ou contaminés par manque de précautions sanitaires élémentaires : des faits constitutifs d’actes de cruauté, de mauvais traitements et d’atteinte volontaire à la vie d’un animal.

Le communiqué de la SACPA ne fait que confirmer son incapacité à assumer ses responsabilités. Derrière les formules de façade, les faits sont là. Inexcusables. Injustifiables.

Nous continuerons de demander des comptes aux fourrières et de dénoncer les dérives systémiques de certaines structures. Les animaux valent mieux que des communiqués défensifs et des dossiers vides. Ils méritent notre considération, des soins et une protection réelle.

Signez notre pétition pour exiger la fin de ces massacres et obtenir des réformes mettant un terme aux abandons.

Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières !

Cirque Tony Zavatta : pour les animaux « domestiques » ou sauvages, les mêmes souffrances

Cirque Tony Zavatta : pour les animaux « domestiques » ou sauvages, les mêmes souffrances

Cirque Tony Zavatta : pour les animaux « domestiques » ou sauvages, les mêmes souffrances
05.06.2025
France
Cirque Tony Zavatta : pour les animaux « domestiques » ou sauvages, les mêmes souffrances
Exploitation pour le spectacle

Après avoir reçu plusieurs signalements en avril témoignant notamment de l’état très inquiétant d’un chameau du Cirque Tony Zavatta (production Gougeon) et diligenté des enquêteurs sur place en mai, One Voice a déposé une plainte pour mauvais traitements classée quasiment aussitôt, ce qui est une honte. Ces pratiques sur des animaux considérés comme domestiques pourront continuer encore longtemps car ils ne sont pas concernés par l’interdiction légale visant les cirques itinérants prévue en décembre 2028. Pourtant, leurs douleurs étant les mêmes, nous les défendons aussi.

Le 7 mai dernier, nous diffusions des images d’un lanceur d’alerte montrant un chameau détenu par le Cirque Tony Zavatta alors installé à Luçon (85). Contraint à quelque trois mètres de chaîne pour seul rayon de mouvement, sans eau ni abri, avec des bosses en très mauvais état, il remue sur place, présentant un comportement anormal et stéréotypé, signe clair de mal-être chez les animaux captifs. Mais il n’est pas le seul concerné par des conditions de détention délétères dans ce cirque.

Une détention sans fin, aux conséquences révoltantes

Quelques jours plus tard, à La Chaize-le-Vicomte (85), nous filmions ce même camélidé, toujours à l’attache. Faute de liberté de mouvement suffisante, il piétine sans but pendant des heures, comme perdu dans un mirage où il traverserait de vastes contrées, comme sa nature l’y prédestinait, ou tourne autour de son piquet, reproduisant ad nauseam son numéro de dressage. Par moments, il explose, se débat, tente désespérément de se libérer.

Un peu plus loin, un autre, juvénile, s’agite, visiblement pris de crises nerveuses. Plein d’énergie propre à son âge, il préférerait certainement bondir et gambader, mais cela lui est impossible en l’état, sa cage improvisée ne faisant pas deux fois sa taille. Ses seules stimulations possibles : lécher un cordon noué ou mordiller un panneau d’affichage, accrochés à l’une des grilles de sa prison.

Autour de lui, sur ce terrain en chantier, des lamas, poneys et dromadaires, parqués dans des conditions scandaleusement similaires. Ces autres compagnons sont également enchaînés très court, cantonnés parmi des stocks de matériaux ou le long d’un chemin accessible à n’importe qui. Quand certains de ces captifs ont le « luxe » d’avoir un seau de ménage en guise de point d’eau, leur lien, dont la longueur est décidée par les circassiens, les empêche systématiquement d’aller s’y abreuver !

De la difficulté de faire constater légalement ces souffrances…

One Voice a déposé plainte le 16 mai pour mauvais traitements sur animaux commis par des professionnels, ce qui constitue une circonstance aggravante. Nous avons en plus demandé un contrôle en urgence par les autorités locales du patron du Cirque Tony Zavatta, l’un des membres de l’inénarrable famille Gougeon.

Ce n’est pas la première fois (tant s’en faut !) que les frères et cousins, également à la tête des Cirques Italiano, Idéal et Nouveau Cirque Triomphe — la liste n’est pas exhaustive —, se retrouvent concernés par nos plaintes. Parmi les plus récentes affaires en date, nous avons déjà fait condamner ceux du Cirque de Paris pour des sévices exercés sur Jon ainsi que sur Patty, Céleste, Marly et Hannah.

Donnant suite à notre alerte, la préfecture de Vendée nous a répondu, nous assurant de leur « vigilance à ce sujet ». Si nous sommes agréablement surpris que la gendarmerie et la police municipale aient été dépêchées sur place pour des « vérifications administratives et une inspection des animaux », nous regrettons qu’aucun service institutionnel formé à analyser les comportements animaux n’ait été également mobilisé pour effectuer des observations éthologiques. Quelles ont été ainsi les actions correctives immédiates ordonnées sur place ? Un contrôle vétérinaire ? La saisie des camélidés en mauvais état de santé ? Non, il a simplement été demandé d’augmenter la longueur de leurs attaches !

Comble de la situation, tout en classant parallèlement notre plainte sans suite, les représentants de l’État confirment le comportement stéréotypé de certains captifs. Pire, cette souffrance est banalisée en invoquant leur fatale destinée vouée à « l’exploitation du cirque ». Un aveu de moyens humains insuffisants et de complaisance des institutions envers des pratiques de maltraitance dans les cirques. La détresse réelle de ces individus sentients est annihilée par une législation lacunaire.

Même si notre plainte n’a pas abouti cette fois, nous ne céderons pas !

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Les animaux non sauvages, grands oubliés de la loi

Rappelons que ces êtres vivants sont, aux yeux de la législation en date du 30 novembre 2021, considérés comme domestiques et ne seront donc pas concernés par l’interdiction à venir du 1er décembre 2028. Tant de belles ambitions avaient germé, et voilà que cette loi rate ses objectifs initiaux, laisse la place à diverses interprétations à la défaveur des premiers concernés, dont beaucoup continueront à être dressés, exploités… ou d’autres tout simplement oubliés comme ici, par absence de contrôles de manière générale ou qui n’en ont clairement que le nom. Pendant ce temps, les circassiens, eux, seront même indemnisés avec l’argent public pour continuer à soumettre encore et encore des individus sentients !

Une seule solution s’impose : l’interdiction totale des animaux dans les cirques. Aidez-nous à faire évoluer la loi en signant notre pétition.

Des tirs d’effarouchement traumatiques à coups de flashball sur les loups

Des tirs d’effarouchement traumatiques à coups de flashball sur les loups

Des tirs d’effarouchement traumatiques à coups de flashball sur les loups 02.06.2025
Haute-Savoie
Des tirs d’effarouchement traumatiques à coups de flashball sur les loups Animaux sauvages

On pensait avoir tout vu, mais là on tombe des nues. Les loups vont subir une expérimentation terrifiante. Une meute de Haute-Savoie va être dérangée et ses individus capturés. Tout cela pour quoi ? Tester les effets d’une variante des coups de feu : les tirs d’effarouchement dits « traumatiques » (TEFT) [sic]. Bien que cette initiative tente de trouver des réponses aux incessants abattages des canidés, des questions se posent quant au réel intérêt de cette expérience et ses impacts considérables.

En septembre 2024, une consultation publique a été ouverte concernant un projet expérimental qui vise à tester une nouvelle méthode non létale pour effrayer les loups.
Porté par deux organismes reconnus, Asters – Conservatoire d’Espaces Naturels de Haute-Savoie (CEN74) et l’Institut pour la Promotion et la Recherche sur les Animaux de protection (IPRA), ce projet prévoit de capturer jusqu’à cinq individus, de les équiper d’un collier GPS, afin d’étudier, une fois relâchés, leurs réactions aux décharges de flashball lorsqu’ils tentent de prédater des troupeaux. Les captures ont été autorisées par deux arrêtés du préfet de la Haute-Savoie du 17 mars 2025. 

Une bonne idée pour lutter contre les tirs létaux… mais rien de nouveau

Ce qui est difficilement audible, c’est que les éleveurs peuvent déjà effectuer des tirs d’effarouchement, alors pourquoi infliger de nouveaux traumatismes aux loups ? 

L’objectif est-il d’aller plus loin dans la douleur ou la peur qui leur sont infligées ? Le flou persiste, d’autant que les porteurs du projet reconnaissent eux-mêmes que cette méthode est «prometteuse mais encore peu documentée». Autrement dit, on s’apprête à tester une forme de violence accrue sur des loups, sans réelle garantie sur ses effets ni sur son efficacité.

Une persécution supplémentaire

À Passy, après les chèvres échappées dans le viseur du préfet, les loups vont être soumis à de graves chocs psychiques et physiques. Est-il bien nécessaire de capturer cinq d’entre eux, déjà traqués sans cesse, afin de vérifier que ces tirs sont plus efficaces lorsqu’ils s’avèrent «traumatiques» ?

La capture, un piégeage et une séquestration à risque sur des animaux protégés

Les termes du résumé non technique (RNT) du projet sont sans appel : il s’agit d’une «méthode d’effarouchement non létale mais douloureuse».

Le projet TEFT présente des risques non négligeables pour les loups, tant lors de la capture que lors des tirs. Le piégeage et l’anesthésie peuvent entraîner stress, troubles moteurs, blessures plus ou moins graves, perturbation de la dynamique sociale au sein de la meute. Les coups de flashball eux-mêmes, bien que qualifiés de non létaux, peuvent malgré tout provoquer douleurs, altérations du comportement et, en cas de mauvaise exécution, de potentiels handicaps. C’est d’ailleurs le but du projet de «soumettre [le loup] à une expérience douloureuse, afin qu’il apprenne à éviter les troupeaux, suite à cette mauvaise expérience». De lourdes conséquences pour les membres d’une espèce protégée…

Les animaux seront — fort heureusement — « replacés dans l’habitat naturel », mais à quel prix pour leur vie et celle de leur famille ? Un individu de la meute de Blaitière visée par ces mesures, a déjà été capturé le 6 avril dernier. De qui s’agit-il ? Du père ou de la mère ? Les louveteaux ont-ils été témoins de la scène ? La stabilité et l’équilibre du groupe permettent de canaliser et d’éduquer les jeunes.

Pour mettre fin aux persécutions des loups sous toutes leurs formes, signez notre pétition

Derrière les chiffres officiels de l’expérimentation animale, une réalité inchangée

Derrière les chiffres officiels de l’expérimentation animale, une réalité inchangée

Derrière les chiffres officiels de l’expérimentation animale, une réalité inchangée
27.05.2025
France
Derrière les chiffres officiels de l’expérimentation animale, une réalité inchangée
Expérimentation animale

Le ministère se félicite d’une légère baisse du nombre d’animaux utilisés pour la première fois dans des expériences en 2023, mais plus de 2 millions d’individus restent concernés cette année-là. Les chiffres officiels continuent d’exclure d’innombrables êtres vivants, invisibles dans les bilans. Sans oublier que 90 % des expériences ne sont pas légalement obligatoires.
Derrière la froideur des termes techniques comme « utilisation » et la prétendue souffrance « modérée », se cachent des expériences douloureuses bien réelles.
One Voice décrypte ce que les données chiffrées faussement transparentes ne montrent pas.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) se félicite, dans son enquête statistique 2023, d’une légère baisse du nombre d’êtres vivants exploités pour la première fois dans des expériences au cours de l’année. Pourtant, la barre des 2 millions reste franchie, que l’on considère le nombre total d’animaux ayant subi des tests (2 030 513) ou celui des premières utilisations en 2023 (2 046 754). Il est important de rappeler que le MESR ne comptabilise que le premier coup de scalpel donné à un individu dans l’année : les réutilisations au cours de la même année ne sont pas prises en compte.

De plus, derrière ces données globales, de fortes disparités subsistent selon les espèces : 20 % des hamsters subissent encore des procédures classées comme « sévères », et bien que les chiens ne représentent que 0,2 % des emplois, les chiffres les concernant sont en hausse.

Des milliers de vies oubliées par les rapports ministériels

Chaque année, les données officielles de l’expérimentation animale restent largement sous-estimées… Elles ne prennent pas en compte les animaux utilisés en dehors des procédures réglementées. Ces derniers ne sont déclarés à la Commission européenne que tous les cinq ans. C’est le cas, par exemple, des individus élevés uniquement dans le but de reproduire des lignées génétiquement modifiées, ou encore de ceux tués pour prélever leurs organes ou tissus à des fins de recherches in vitro. Ces pratiques sont parfois désignées comme relevant des « nouvelles approches méthodologiques » (NAMs), un terme qui prête à confusion : il ne s’agit pas ici de “Non-Animal Methods” (méthodes sans animaux), mais bien d’un usage supplémentaire d’un nombre incalculable d’être vivants ! Plutôt que de marquer une rupture avec l’expérimentation in vivo, ces pratiques viennent s’y ajouter, les animaux continuant à être mis à mort pour satisfaire les exigences d’un système de recherche qui peine à évoluer.

Invisibles au sein des bilans annuels faussement transparents, tous exclus des données officielles, ils disparaissent dans une opacité persistante.

Quand la catégorie de souffrance « modérée » sert à masquer la réalité

Le MESR met en avant une baisse des expérimentations les plus insupportables, qualifiées de « sévères », qui seraient passées de 11,5 % en 2022 à 9,3 % en 2023. Il affirme aussi que 87 % des cas relèveraient d’un niveau de gravité « léger » ou « modéré ». 

Mais ces pourcentages masquent une tout autre réalité : sur les 2 046 754 utilisations recensées en 2023, les catégories modérée et sévère concernent à elles seules près de la moitié des cas. 

Qu’est-ce qu’une douleur jugée modérée pour le MESR ? 

À quel point ce niveau de gravité « modéré » est-il devenu la norme pour des actes pourtant profondément invasifs ? Les pratiques restent violentes, seuls les indicateurs s’adaptent.

90 % de l’expérimentation animale ne sont pas imposés par la loi

Parmi ces 2 046 754 recours à des êtres vivants, un quart seulement (449 790) correspond à la catégorie des « études réglementaires et productions de routine ». Moins de la moitié (206 987) répondent à des obligations législatives ou réglementaires, généralement européennes. Par conséquent, à peine 10 % des expériences de 2023 sont imposées par la loi.

Les 1 839 767 autres pourraient être remplacées par des méthodes alternatives.

 

Si, comme trois quarts des Français, vous êtes pour la fin de l’expérimentation animale (One Voice/Ipsos avril 2023), et que vous croyez aux méthodes alternatives, demandez avec nous la fin de ces pratiques dépassées !

Comment traquer les loups jusqu’au dernier selon l’État : nouvelle consultation publique

Comment traquer les loups jusqu’au dernier selon l’État : nouvelle consultation publique

Comment traquer les loups jusqu’au dernier selon l’État : nouvelle consultation publique 28.05.2025
France
Comment traquer les loups jusqu’au dernier selon l’État : nouvelle consultation publique Animaux sauvages

C’est reparti: l’État consulte à nouveau le public pour modifier l’arrêté ministériel orchestrant les tirs sur les loups. On aurait pu espérer que les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture aient enfin revu leur copie et reconnu que les troupeaux de vaches, chevaux et ânes sont bel et bien protégeables, mais il n’en est rien! Ce texte est aussi fourbe que les précédents.

L’administration toujours plus hypocrite sur les mesures de protection

Les modifications proposées ne sont qu’un écran de fumée, rien de plus… Certes, les fameuses “mesures de réduction de vulnérabilité” ont enfin été définies… quasiment six mois après la première consultation publique. Mais ce qui est aberrant, c’est de lister parmi ces “options” les moyens de protection reconnus (si au moins ils étaient effectivement mis en œuvre…) pour les moutons et chèvres: surveillance, chiens et parcs électrifiés. On en rirait si ce n’était pas si lamentable.

Pendant tout ce temps, l’État clamait haut et fort que les troupeaux de vaches ne pouvaient être protégés, allant jusqu’à modifier en février dernier le projet ministériel à la demande des lobbys: c’est la Chambre interdépartementale d’agriculture Savoie Mont-Blanc qui est à l’origine de la première modification du texte. Les préfets, quant à eux, n’ont même pas pris la peine d’effectuer l’analyse technico-économique requise pour prouver cette jolie fable défendue par l’administration. C’est pourquoi nous attaquions en masse leurs arrêtés illégaux

Toute cette agitation pour, finalement, compter parmi ces “mesures de réduction de vulnérabilité” sorties de leur chapeau de “vraies” protections. 

Mais se remettre en question et retirer la disposition relative à la soi-disant “absence d’un schéma de protection valide techniquement”, surtout pas! Il ne faudrait pas que les éleveurs croient que nos chers ministres leur tournent le dos et leur refusent de tirer sur les loups. En attendant, c’est toujours pareil: ces “propositions” ne seront pas financées.

Ils veulent tous la peau des loups

Car oui, c’est bien ce qui se trame: les politiques haineux envers tous les êtres vivants ont un seul but: l’extermination des loups. Encore un bel exemple de récupération : ils accourent au chevet des éleveurs dépassés” et attisent encore plus leur soif de mort. 

Pour sortir des propositions de résolution nauséabondes contre les loups et piétiner leur avenir et celui de la biodiversité, ils répondent présents. Mais quand il s’agit de réfléchir autrement qu’avec les fusils en surveillant activement des animaux… voués à l’abattoir, là, il n’y a plus personne. 

L’exemple de Camille, le dernier loup apparu en Saône-et-Loire, est criant: comme pour celui qui l’a précédé, tous, y compris la ministre de l’Agriculture, veulent le voir mort. Le préfet a facilité les tirs, balayant d’un revers de main, les obligations de protection des troupeaux. 

On ne le répétera jamais assez: tuer systématiquement les loups ne changera rien, car d’autres viendront. Ces majestueux animaux sont là et ils ont le droit de vivre. 

Quant à celui de Milo et Mina sur le plateau de Millevaches, il montre bien que les lobbys sont farouchement opposés au développement de toute forme de vie sauvage. Il est temps de se mettre à la page: 8 Français sur 10 (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024) considèrent que les loups ont toute leur place dans la nature. 

Agissez avec nous pour tous les loups de France en dénonçant l’insuffisance des mesures proposées dans le texte soumis à consultation publique. Et pour mettre un terme à leur persécution, signez notre pétition.

Stop à l’acharnement des éleveurs sur Milo et Mina et sur tous les autres loups !

Stop à l’acharnement des éleveurs sur Milo et Mina et sur tous les autres loups !

Stop à l’acharnement des éleveurs sur Milo et Mina et sur tous les autres loups ! 27.05.2025
Corrèze
Stop à l’acharnement des éleveurs sur Milo et Mina et sur tous les autres loups ! Animaux sauvages

À la moindre attaque, les éleveurs appellent à l’abattage des loups. Milo et Mina en font les frais sur le plateau de Millevaches. Certains syndicats agricoles ont manifesté ce samedi pour demander leur mort. Tout le monde est de mèche pour les anéantir, et chacun – décideurs publics compris – y va de sa déclaration, toutes plus nauséabondes les unes que les autres.

Une hostilité de plus en plus forte envers Milo et Mina…

Le couple de loups si particulier continue d’être la cible de tirs sur le plateau de Millevaches.  À peine l’attaque de jeudi dernier annoncée, les syndicats agricoles déversent déjà leur torrent de haine sur la place publique. 

Rassemblés samedi dernier à Saint-Merd-les-Oussines, les éleveurs réclament l’envoi de la brigade loup sur le terrain et l’autorisation de tirs de défense renforcée. Ils dénoncent une inaction des pouvoirs publics. Inaction, vraiment ? Alors qu’ils ont littéralement l’oreille attentive des représentants de l’État…

Tous les loups sont déjà pris en grippe en France. Ils sont un bon prétexte de récupération des voix du monde agricole, comme en témoigne la proposition de résolution abjecte de députés visant à réduire leur population de moitié. 

Mais les éleveurs en veulent toujours plus et ne s’arrêteront que lorsque leur souhait sera exaucé : l’éradication de ces canidés sauvages pourtant intrinsèquement européens. 

… et un lobby renchérissant de déclarations calomnieuses

Ils en seraient presque drôles : Fabien Marcilloux, président du Modef Corrèze, affirme : « On a surtout une pensée pour le gibier. On vient de nouveau aujourd’hui pour le massacre qu’il y a eu sur un troupeau. » Que désigne-t-il ? Les animaux sauvages que les chasseurs mettent à mort à la chaîne ou ceux qu’il a sous sa garde avant qu’ils soient conduits à l’abattoir ? Dans tous les cas, ces propos en disent long sur son appréciation des animaux. Guère étonnant qu’il s’en prenne aux loups, alors que 8 Français sur 10 considèrent que leur retour est un réel bienfait pour la biodiversité (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024).

Selon le sénateur de Corrèze, Daniel Chasseing : « Le loup n’est pas compatible avec l’élevage. Et, quand il y en a trop, c’est impossible de continuer l’élevage. » Le préfet Vincent Berton, lui, est fidèle à la lâcheté caractéristique qui semble être l’apanage des représentants de l’État : « Il va falloir qu’on s’adapte. Mais le loup est une espèce protégée. Moi, je ne considère pas qu’on doit apprendre à vivre avec le loup. Il faut que vous puissiez vous en protéger. »

Ne veulent-ils pas plutôt dire que c’est l’élevage et le pastoralisme intensif qui sont incompatibles avec les animaux sauvages et qui piétinent leur territoire ? Ils sont chez eux et font partie de la nature, au même titre que nous. Les loups ont le droit de vivre, empêchons leur extermination !

Et pourtant : à l’image de la Saône-et-Loire où Camille est déjà traqué, le préfet a également convié la brigade loup en juin : les jours sont comptés pour Milo et Mina… Nous nous battrons jusqu’au bout pour eux. Rejoignez notre lutte en signant notre pétition pour mettre fin à la persécution des loups.