Le projet aberrant du ministère de l’Ecologie : urgence pour la survie des grands cormorans
Le projet aberrant du ministère de l’Ecologie : urgence pour la survie des grands cormorans
29.10.2024
France
Le projet aberrant du ministère de l’Ecologie : urgence pour la survie des grands cormorans
Chasse
En ce moment même, les citoyens sont invités à s’exprimer : le ministère de la Transition écologique fixe dans son futur arrêté les conditions et limites permettant de faciliter le massacre illimité de ces grands oiseaux noirs. Il s’agit en réalité de répondre aux exigences des professionnels piscicoles, inquiets pour leurs élevages, sans prendre en compte l’illégalité de la mesure concernant cette espèce protégée. Nous décidons d’attaquer.
Un seuil départemental et une période largement étendue de destruction
Alors que leur nombre avoisine les 100 000 individus en France, le futur arrêté ministériel prévoit un plafond de 20 % d’oiseaux tués dans chaque département.
Les préfets auraient toutes les cartes en main afin d’autoriser leur abattage de l’ouverture de la chasse au 30 avril de chaque année, au détriment des interdits législatifs. Cet acharnement est une atteinte directe à la survie des adultes et des plus jeunes, dont seulement 60 % franchissent le cap du premier hivernage.
Ces décisions seraient uniquement le fait des lobbies, favorisant directement leur économie.
Les faux impacts des cibles à plumes sur les animaux à nageoires
Aucun élément ne vient justifier l’affirmation selon laquelle la perte des “ressources” halieutiques est liée aux captures effectuées par les grands cormorans : des éléments extérieurs provoquent des conséquences négatives sur leur survie. Le dérèglement climatique, la prolifération des algues en été, mais aussi leur festin par d’autres piscivores, la pollution de l’eau et le stress sont autant de facteurs favorisant leur disparition… C’est surprenant, quand on sait que ces individus au très fin bec jaune se nourrissent principalement des seuls poissons exotiques !
Des chiots portant des masques de gazage dans les élevages de MBR pour l’expérimentation animale : des images accablantes
Des chiots portant des masques de gazage dans les élevages de MBR pour l’expérimentation animale : des images accablantes
30.10.2024
New York
Des chiots portant des masques de gazage dans les élevages de MBR pour l’expérimentation animale : des images accablantes
Expérimentation animale
One Voice rapporte les informations et vidéos bouleversantes recueillies par nos amis de TheCampBeagle.com sur le sort réservé aux chiots destinés à l’expérimentation animale chez Marshall BioResources (MBR) de North Rose, à New York. Hélas, en France aussi, MBR sévit : les sites de Gannat (dans l’Allier) et Mézilles (dans l’Yonne) lui appartiennent… One Voice tire la sonnette d’alarme et dénonce ces conditions de vie insoutenables !
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La souffrance commence bien avant les tests
À peine nés, les jeunes beagles élevés par MBR ne connaissent déjà que la peur, l’isolement et la violence. Réputés pour leur nature douce et leur loyauté, ils sont élevés dans des conditions difficiles à imaginer, avant même d’être confrontés aux laboratoires. Leur vie, aux yeux de MBR, n’a de valeur que s’ils sont parfaitement conformes aux attentes de l’industrie. La moindre « imperfection » physique devient une condamnation à mort. Ainsi, selon le témoignage d’un lanceur d’alerte, un chiot aux yeux de couleurs différentes a été tué dès la naissance, car cela le rendait « inutile » (useless) pour les exigences des clients.
Condamnés à inhaler fumées et substances toxiques par MBR
Pour ces chiots, les épreuves ne font que commencer. La fonction à laquelle ils sont destinés est d’être utilisés dans les laboratoires pour servir de tubes à essai vivants. Pour eux, la souffrance ne se limite pas aux tests en eux-mêmes. Dès leurs premières semaines, ils sont soumis à des traitements qui les tuent à petit feu, inexorablement. Les vidéos dévoilées montrent des chiots contraints de porter des masques qui les forcent à inhaler des gaz, jusqu’à ce que la fatigue les empêche de se débattre. Ces images déchirantes ont été prises, en 2024, à l’intérieur de « l’usine à beagles » de MBR à North Rose, dans l’État de New York aux États-Unis. C’est ainsi que cette entreprise conditionne ces chiots à porter toutes sortes de harnachements pour les futures inhalations toxiques.
Dans les années 1970, l’enquête montrant des beagles forcés de fumer avait provoqué une indignation mondiale. Plus récemment, nous nous étions mobilisés à l’occasion de ce que nous avons appelé le Diesel Gate pour les macaques gazés par Volkswagen. Pourtant, ces atrocités continuent aujourd’hui aux États-Unis, dans l’ombre et la dissimulation.
Un quotidien de peur et de sang
Bien que les trois quarts des Français demeurent opposés à l’expérimentation animale, les chiens de MBR en subissent les conséquences chaque jour. Au quotidien, les chiens sont entassés dans des cages exiguës. Forcés de vivre dans des espaces réduits où toute interaction paisible est impossible, la proximité constante avec d’autres mâles entraîne des luttes pour la dominance. Le sang souille fréquemment les cages, témoignage silencieux d’actes de brutalité et de négligence. Des dépouilles y sont aussi régulièrement retrouvées, dans un état d’abandon. Ces jeunes chiens, privés de tout lien social ou de jeux, n’ont plus l’envie ni même la capacité d’interagir.
Des furets, eux aussi concernés…
Les furets, également présents sur place, sont enfermés dans des cages insalubres et vivent dans des conditions défiant toute décence qui rappellent celles des visons élevés pour la fourrure. Recroquevillés et serrés les uns contre les autres, ces petits animaux cherchent un espace où se réfugier mais n’en trouvent aucun. Le manque d’hygiène est alarmant : la saleté recouvre le sol et de la moisissure envahit les mangeoires. Il est fréquent de retrouver des jeunes sans vie, coincés dans les mangeoires, victimes d’une négligence systématique.
L’omerta partout
D’après nos informations, le géant américain des « bioressources » a établi un véritable système de dissimulation pour masquer l’ampleur de ces atrocités. Les téléphones portables sont interdits au sein des installations sous peine de licenciement immédiat. Cette mesure draconienne vise à éviter que des preuves accablantes ne viennent ternir sa réputation et à maintenir l’omerta autour des pratiques de l’entreprise.
Un combat de longue haleine en France aussi !
Ces beagles ne sont pas seulement utilisés localement : ils sont envoyés à travers le monde dans de nombreux laboratoires. En France, le combat de One Voice contre MBR ne date pas d’hier. Dès la fin des années 1990, sous le nom de Talis, notre association avait déjà réussi à bloquer la construction d’un établissement à Montbeugny. Nous avions également lutté contre Harlan à Gannat, alors propriétaire des lieux. Plus récemment, nous avons empêché les agrandissements des sites MBR français, dans l’Yonne et l’Allier. Aujourd’hui, cette enquête dévoile de quoi est capable Marshall BioResources.
Le livre sur le loup de Valberg sort en librairie !
Le livre sur le loup de Valberg sort en librairie !
28.10.2024
Europe
Le livre sur le loup de Valberg sort en librairie !
Faune sauvage
Communiqué de presse
Le 8 novembre paraît en librairie « Le Loup de Valberg« , un livre-enquête de la journaliste Pauline Briand qui retrace, après trois ans de travail, l’histoire du louveteau capturé par les autorités en 2019, relâché en 2020, et qui s’est ensuite mystérieusement volatilisé. Grâce à notre partenariat avec les Editions Goutte d’or, nous vous proposons de découvrir un extrait de ce livre en avant première.
Ce livre raconte minutieusement comment, à l’automne 2019, un louveteau a surgi dans le village de Valberg, au cœur du parc du Mercantour. L’animal avait mobilisé les habitants, les forces de l’ordre, deux ministres, des chasseurs, des éleveurs, des militants, des naturalistes, des scientifiques.
Le louveteau avait finalement été capturé. Vous avez alors été plus de 45 000 à avoir signé notre appel pour réclamer de ses nouvelles.
Après avoir été soigné, le loup de Valberg avait été muni d’un collier GPS avant d’être relâché par l’Etat dans le plus grand secret. En janvier 2020, le collier GPS est retrouvé intact, sans l’animal, qui s’est comme volatilisé. Le mystère du loup de Valberg s’épaissit.
Débute alors cette enquête de la journaliste Pauline Briand, un travail rigoureux et passionné qui reconstitue l’histoire de sa meute et parvient à mettre la main sur les données GPS de son collier. Ce livre, teinté de nature writing, nous fait vivre cette histoire de l’intérieur.
Action le 29 octobre devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence contre le transfert de Wikie et Keijo
Action le 29 octobre devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence contre le transfert de Wikie et Keijo
23.10.2024
Alpes-Maritimes
Action le 29 octobre devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence contre le transfert de Wikie et Keijo
Delphinariums
En janvier 2024, le tribunal judiciaire de Grasse avait interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante que nous avions obtenue auprès de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Marineland avait aussitôt fait appel de cette décision. Mardi 29 octobre, les magistrats entendront la demande des dresseurs. One Voice portera la voix des deux orques à l’audience. Afin d’empêcher le transfert de Wikie et Keijo dans un autre delphinarium, nous vous invitons à rejoindre nos militants devant la cour d’appel de 8h45 à 11h.
Il y a à peine plus d’un an, Moana est décédé. Quelques mois plus tard, Inouk est mort lui aussi, laissant Wikie et Keijo seuls et endeuillés. Depuis, nous avons veillé à ce que l’expertise indépendante que nous avions décrochée concernant la santé des deux orques disparues et l’état des installations de Marineland se poursuive. Le parc, lui, s’est toujours opposé à cette évaluation, malgré la situation extrêmement préoccupante des animaux qu’il détient. Lorsque le tribunal administratif de Grasse lui a défendu de les déplacer avant la fin du travail des experts indépendants, le delphinarium a fait appel. Son objectif est clair: se débarrasser des orques le plus vite possible.
Wikie et Keijo ne doivent pas être envoyés dans d’autres mouroirs!
Si la cour d’appel d’Aix-en-Provence donnait gain de cause à Marineland, les deux survivants seraient envoyés sans plus tarder dans des bassins encore plus petits que ceux dont ils sont prisonniers depuis leur naissance. Qu’ils soient transférés au Japon ou au Loro Parque de Tenerife, la mère et son fils seraient séparés l’un de l’autre, ce qui briserait définitivement leur famille et le peu d’équilibre psychique qui leur reste. Dans un cas comme dans l’autre, Wikie serait de nouveau exploitée pour la reproduction, mettant au monde malgré elle de nouveaux petits qui souffriront à leur tour de la captivité tout au long de leur existence. À condition toutefois qu’ils parviennent à survivre… Si la loi de novembre 2021 a, comme elle s’en targue, réussi à protéger le moindre animal, elle a en tout cas sciemment oublié de se préoccuper des orques.
Ils doivent en urgence bénéficier de soins…
Pendant des années, nous avons tiré la sonnette d’alarme concernant Moana et Inouk. Leur état de santé était critique, il était vital qu’une équipe compétente intervienne, nous n’avons cessé de le répéter, rapports d’experts à l’appui. Le delphinarium a laissé mourir les deux orques et aujourd’hui, alors que nous avertissons du fait que Wikie et Keijo ne sont pas en état d’être transportés et doivent bénéficier de toute urgence de soins adaptés, nos demandes seraient à nouveau balayées d’un revers de main? Nous n’accepterons pas que les deux rescapés soient sacrifiés sur l’autel du profit!
…avant de pouvoir rejoindre un sanctuaire
S’ils parviennent à se rétablir, nous nous tenons prêts à leur offrir une retraite digne dans un sanctuaire au large de la Nouvelle-Écosse. Ce projet, auquel nous travaillons de longue date avec le Whale Sanctuary Project, est le seul qui soit viable pour Wikie et Keijo. Les auteurs du rapport commandé par le ministère de l’Écologie et publié en septembre dernier, ont étudié notre proposition et conclu qu’elle devait être explorée. Nous y comptons bien… Il est plus que temps !
Massacre illimité de blaireaux dans le Tarn : audience le 28 octobre 2024
Massacre illimité de blaireaux dans le Tarn: audience le 28 octobre 2024
23.10.2024
Tarn
Massacre illimité de blaireaux dans le Tarn: One Voice saisit la justice
Chasse
En pleine période de chasse, dans la commune de Bannières, la préfecture du Tarn a choisi la surenchère en ordonnant une battue administrative visant les blaireaux aussi bien par tir que par déterrage ou piégeage. Un arrêté motivé par des « dégâts » qui n’ont même pas été démontrés et qui, entre autres irrégularités, autorise l’emploi d’un piège illégal. Nous exigeons la suspension en urgence de ce texte mortifère et hors la loi au tribunal administratif de Toulouse lundi 28 octobre, à 15 heures.
Dans le Tarn, les blaireaux doivent fuir les balles du 8 septembre 2024 au 28 février 2025, et jusqu’au 15 janvier 2025, ils seront également traqués jusque dans leurs terriers. Mais ce n’était pas suffisant aux yeux de la préfecture. Prompte à faire plaisir aux chasseurs, elle a profité de dégâts sur le terrain d’un agriculteur pour ajouter à ce massacre en règle une battue administrative de plus d’un mois à Bannières (81). Depuis le 28 septembre et jusqu’au 3 novembre, les blaireaux ayant le malheur de vivre sur le territoire de la commune sont persécutés. Pour en tuer le plus possible, aucune limite n’ayant été définie, tous les moyens sont bons: tirs, déterrage et piégeage. Surtout, ne leur laisser aucune chance de survie.
Un acharnement illégal et insensé
Outre sa cruauté, le texte publié par les services de l’État est complètement illégal. Où sont les preuves des « importants dommages » dont seraient responsables les blaireaux? Non seulement l’arrêté ne les démontre pas mais il s’en sert pour ordonner des méthodes d’abattage qui contreviennent aux réglementations. Le déterrage ne peut être réalisé que par des équipes de veneurs agréées? Qu’importe! Si le lieutenant de louveterie dépêché le souhaite, il pourra « s’adjoindre des piégeurs agréés » qui ne sont normalement pas habilités à cette pratique. Voilà qui leur fera plaisir. Tout comme l’emploi des collets à arrêtoir, ces pièges dont l’utilisation n’est pourtant théoriquement réservée qu’à la capture des renards et blessant atrocement les animaux qui s’y débattent désespérément. Cerise sur le gâteau, aucune procédure de participation du public, pourtant obligatoire, n’a été organisée avant de faire entrer en vigueur ces mesures. Et ce n’est là qu’un échantillon des irrégularités que nous avons relevées.
Face à nos victoires pour les blaireaux, les chasseurs et les préfectures s’obstinent: nous contre-attaquons!
Partout en France, nos actions contre les périodes complémentaires de vénerie sous terre font reculer cette pratique. En 2024, nous avons sauvé la vie de plus de 4000 blaireaux. Une évolution que chasseurs et préfectures combattent main dans la main, multipliant les battues administratives et allant jusqu’à piétiner des décisions de justice ! Nous ne les laissons pas faire. Cette fois encore, nous attaquons l’arrêté de la préfecture du Tarn. Pour les blaireaux victimes de ce texte, nous avons saisi le tribunal administratif de Toulouse le 8 octobre dernier et demanderons en urgence sa suspension à l’audience du lundi 28 octobre.
À nos côtés, demandez la protection des blaireaux et l’interdiction du déterrage : signez notre pétition!
Samba à Noisy-le-Grand : qu’attendent les autorités pour la sauver ?
Samba à Noisy-le-Grand : qu’attendent les autorités pour la sauver ?
23.10.2024
Samba à Noisy-le-Grand : qu’attendent les autorités pour la sauver ?
Cirques
Le Cirque d’Europe, qui exploite Samba depuis plus de vingt ans maintenant, est actuellement stationné dans la commune de Noisy-le-Grand. L’état de l’éléphante est plus inquiétant que jamais. À nouveau, nous déposons plainte et réclamons sa saisie pour qu’elle soit placée dans un sanctuaire.
Après un passage rapide en Seine-et-Marne, Samba se trouve désormais en Seine-Saint-Denis, au gré des déplacements du Cirque d’Europe. Alors que nous nous inquiétions de son surpoids il y a un an et demi, nous sommes aujourd’hui consternés par sa maigreur. Le dos creusé, cachée entre deux remorques sur un parking de Noisy-le-Grand, Samba apparaît efflanquée. Son état s’est gravement dégradé depuis notre dernière plainte en juin.
Deux décennies de combat
Une place l’attend dans un sanctuaire. Nous sommes prêts à prendre en charge toute la logistique de son transfert, ses soins médicaux, et à lui procurer toute l’attention dont elle aura besoin jusqu’à la fin de sa vie, à nos frais. Que font les autorités pour la sortir de là ? Notre gouvernement a annoncé la fin de la présence des animaux sauvages dans les cirques itinérants en 2028. Attend-il que ceux-ci se meurent, ou qu’ils soient envoyés à l’étranger pour ne pas avoir à s’embarrasser de leur sort à l’entrée en vigueur de l’interdiction ? Rien n’est entrepris pour stopper leur calvaire, même la reproduction, pourtant interdite, se perpétue.
Madame la Maire de Noisy-le-Grand se mobilise à son niveau. Nous l’en remercions et lui assurons notre soutien dans le cadre des procédures qu’elle a engagées.
Nous déposons une nouvelle plainte, cette fois auprès du procureur de la République du tribunal judiciaire de Bobigny, et demandons la saisie immédiate de Samba. Nous pouvons organiser son transfert dès aujourd’hui, sans qu’il en coûte quoi que ce soit à l’État. Signez notre pétition demandant le placement de Samba dans un sanctuaire.
Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.
Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.
18.10.2024
Indre
Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.
Lundi 14 octobre, une truie de deux ans a disparu dans une petite commune de l’Indre, alors qu’une partie de chasse était en cours. Après d’intenses recherches, sa famille a dû batailler pour finir par apprendre que Guinea était morte. Son corps, frappé d’un coup à l’arme blanche, s’est depuis volatilisé… Et tout est fait pour que l’affaire ne s’ébruite pas. Nous dénonçons cette omerta insupportable au profit de chasseurs qui se croient tout permis et portons plainte au nom de Guinea.
Au retour de sa balade, Guinea aurait dû passer la soirée paisiblement aux côtés de la femme qui l’a élevée avec amour depuis toute petite. Mais lundi dernier, la jeune truie a emboîté le pas à une amie du foyer sortie courir. La joggeuse, qui ne s’est pas aperçue qu’elle était suivie, a croisé un groupe de chasseurs attroupés dans un champ. Plus tard, en revenant sur ses pas, elle a constaté la présence de la maire, sans se douter de rien…
Là où les chasseurs sévissent, loi du silence et impunité
En fin de journée, Guinea manquait à l’appel. Pour sa famille, l’inquiétude était à son comble, d’autant plus qu’elle essuyait souvent des insultes et des menaces des chasseurs à l’encontre de ses animaux. Auraient-ils mis leur plan à exécution? Tant que l’espoir était permis, elle a remué ciel et terre pour retrouver Guinea. Ce n’est que le lendemain qu’elle a découvert que l’élue municipale avait appelé les forces de l’ordre pour signaler le décès de la truie, tuée sur son terrain par arme blanche la veille.
Pourquoi la famille de Guinea, dévastée par la nouvelle, n’a-t-elle pas été prévenue directement, dans ce village d’une centaine d’habitants où tout le monde savait que la petite truie vivait avec eux? Où est passée sa dépouille? Là où la mort l’a frappée, il ne restait plus au sol que des marques de pneus. Son corps a-t-il été emmené pour dissimuler les faits? Lorsque les siens ont demandé des explications à la maire, ils n’ont obtenu aucune information, à l’exception d’une photo du cadavre de Guinea… avec interdiction formelle de la diffuser. Et lors de leur dépôt de plainte à la gendarmerie, on les a encouragés à abandonner leur démarche. Surtout, laisser les chasseurs massacrer en paix même nos animaux de compagnie et se taire, toujours. Et ne rien faire pour que justice soit rendue.
Des dizaines de millions d’animaux abattus chaque année
Chaque année, les chasseurs déciment 45 millions d’animaux sauvages. Et ces derniers ne sont pas les seuls à payer un lourd tribut: qu’il s’agisse de chiens ou de chats pris dans des pièges, à l’image de Tigrou décédé pas plus tard qu’en septembre dernier, Cooper, Snooky et Collier Rouge, ou de chevaux tombés sous les balles comme Memphis, Olympe et Connemara, aucun n’est à l’abri. Et il faudrait croire que les acharnés de la gâchette n’y sont pour rien et ne surtout pas remettre en cause leur « loisir » mortifère, si souvent soutenu par les préfectures? Circulez, il n’y a rien à voir?
Nous refusons de fermer les yeux et nous ne nous tairons pas! Pour Guinea, nous portons plainte aux côtés de sa famille et exigeons des réponses. Et au nom de toutes les autres victimes de la chasse, et parce que 89% des Français estiment que cette activité pose des problèmes de sécurité (sondage Ipsos/One Voice, 2023), signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!
Chasses traditionnelles : les préfets toujours prompts à flatter les chasseurs au détriment des oiseaux.
Chasses traditionnelles : les préfets toujours prompts à flatter les chasseurs au détriment des oiseaux.
21.10.2024
Chasses traditionnelles : les préfets toujours prompts à flatter les chasseurs au détriment des oiseaux.
Chasse
Alors que One Voice et la LPO avions obtenu l’interdiction des chasses traditionnelles aux matoles et aux pantes, l’État trouve de nouvelles stratégies pour permettre aux chasseurs de continuer à s’adonner à leur loisir abject : des arrêtés préfectoraux qui autorisent « à des fins scientifiques » la capture d’alouettes des champs pendant plus d’un mois. One Voice saisit la justice pour demander leur suspension en urgence et leur annulation.
L’audience aura lieu le jeudi 7 novembre à 15h00 au tribunal administratif de Pau.
Le 6 mai 2024, nous obtenions une victoire décisive pour la protection des alouettes des champs : le Conseil d’État annulait les arrêtés du 4 octobre 2022 autorisant la capture de ces oiseaux avec des dispositifs archaïques et cruels, tels que les matoles et les pantes, dans plusieurs départements du sud-ouest de la France. Cette décision marquait la fin définitive de la chasse traditionnelle après que la justice nous a donné raison à de multiples reprises. Mais l’État ne ménage aucun effort pour satisfaire les chasseurs. Sous couvert d’ « expérimentations scientifiques » – comme si la chasse avait un quelconque rapport avec la science, les vessies ou les lanternes -, les préfets des Pyrénées-Atlantiques et des Landes ont pris la décision de réautoriser ces moyens de piéger des alouettes dans nos campagnes.
Les fédérations de chasse, ces organismes scientifiques…
Personne n’est dupe : ces « expérimentations » ne sont qu’une manœuvre pour réintroduire discrètement des pratiques que la justice avait pourtant formellement interdites. Et qui, par un étrange hasard, seront menées… par les chasseurs eux-mêmes. Qui a dit « neutralité scientifique » ? Le but est évident : faire croire que ces procédés sont justifiés et ainsi mieux relancer leur usage sous couvert d’une pseudo légitimité scientifique. Tout ceci est orchestré par les fédérations départementales de chasse, dont l’objectivité est, bien sûr, totalement discutable. Ainsi, ces arrêtés autorisent, dans les Pyrénées-Atlantiques, la capture de près de 2 000 alouettes des champs. Dans les Landes, ce sont 16 000 oiseaux qui subiront le même sort, pris dans les filets et les cages. Un cynisme révoltant ! Nous connaissons déjà les résultats que ces « recherches » produiront : elles tenteront de démontrer que les pantes et les matoles sont des outils sélectifs, alors que nous savons pertinemment que ces pièges ne font pas la différence entre les espèces capturées. Ce qui signifie que non seulement les alouettes des champs seront en danger, mais aussi d’autres oiseaux protégés ou non, victimes collatérales de ces dispositifs. Nombre d’entre eux risquent d’être blessés, voire tués lors de captures accidentelles, un risque inacceptable pour la biodiversité. Et tous subiront la peur, l’affolement, un stress intense.
Ces arrêtés préfectoraux sont non seulement dangereux pour la faune, mais aussi entachés d’illégalité. En effet, ils ont été pris sans consultation publique, privant ainsi les citoyens et les associations de protection animale de la possibilité de réagir et de faire entendre leur voix.
Nous sommes résolus à ne pas laisser les chasses « traditionnelles » faire leur retour. C’est pourquoi nous saisissons le juge administratif pour demander la suspension immédiate et l’annulation de ces arrêtés.
Le combat contre ces pièges est loin d’être terminé. Nous continuerons à défendre les animaux et à faire entendre la voix des 83 % de Français qui souhaitent la fin de ces pratiques qui devraient appartenir au passé (sondage Ipsos/One Voice 2022). Nous avons besoin de votre soutien : signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse et pour empêcher le retour de ces méthodes très cruelles !
Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir
Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir 07.10.2024
Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir
Chasse
Depuis cet automne, les perdrix grises, les bartavelles, les tétras-lyres, les gélinottes des bois et les lagopèdes alpins sont abattus. Alors que la menace de leur disparition plane sur ces oiseaux emblématiques des monts français, nous apprenons deux victoires pour leur préservation en Haute-Savoie et dans les Alpes-de-Haute-Provence ! Prochaines audiences au Conseil d’État ce vendredi 18 à 10h30, le 22 octobre prochain à 9h30 au tribunal de Nice pour la région PACA et à 14h30 au tribunal de Montpellier pour les Pyrénées.
En Provence, le juge marseillais a reconnu que cette pratique portait atteinte à la conservation des 36 perdrix bartavelles et rochassières et des 24 tétras-lyres. Elle ne peut en effet justifier l’extinction d’animaux pourtant inscrits sur la liste rouge de l’UICN. De même, en Haute-Savoie, les 177 tétras-lyres et les 6 bartavelles ciblés vont pouvoir vivre cette saison en paix, puisque nous avons obligé la fédération à déposer les armes. Les lagopèdes alpins ne connaîtront toutefois pas le même heureux destin puisqu’ils pourront être tués au nom du seul plaisir des faux amis de la biodiversité.
Les espoirs diffèrent en région Occitanie… Alors que les détonations continuent de se faire entendre contre nos précieux gallinacés, les juges toulousain et palois ont rejeté notre recours… Au-delà de la souffrance et de la mort infligées à ces oiseaux, c’est diminuer d’autant plus leur nombre, déjà en déclin depuis plusieurs années, du fait du dérèglement climatique, du pastoralisme intensif et de la régression des milieux ouverts de nos massifs. Par ailleurs, en soutien à notre partenaire le Comité écologique ariégeois, qui a obtenu une victoire pour les lagopèdes alpins contestée par les chasseurs, nous irons au Conseil d’État ce vendredi à 10h30 !
Le combat continue ce 18 octobre au Conseil d’État, puis le 22 octobre prochain au tribunal de Nice à 9h30 avec FNE PACA et LPO PACA contre l’arrêté de la préfecture des Alpes-Maritimes, ainsi qu’au tribunal de Montpellier à 14h30 contre la décision de la préfecture des Pyrénées-Orientales.
Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.
Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.
17.10.2024
Hérault
Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.
En septembre 2024, dans une commune de l’Hérault, les pièges à mâchoire ont fait une nouvelle victime «collatérale»: Tigrou. Le petit chat roux, qui avait déjà dû être amputé de la patte avant droite à cause de l’un de ces dispositifs de chasse non sélectifs et illégaux, n’a pas survécu à cette seconde blessure. Pour lui, nous avons porté plainte aux côtés de sa famille et condamnons fermement les piégeurs qui, chaque année, visent sciemment des milliers d’animaux considérés à tort comme nuisibles.
La courte vie de Tigrou a été marquée par des moments de joie en compagnie de sa famille… et des rencontres dramatiques avec les pièges à mâchoire. Dès février 2022, alors qu’il était encore tout jeune, des mâchoires impitoyables s’étaient violemment refermées sur sa patte avant droite au cours d’une promenade. Face à la gravité de ses plaies et à la paralysie de son membre, l’amputation était inévitable. Pendant plus de deux ans, et malgré son handicap, le petit rouquin a fait preuve d’une incroyable résilience. Mais en 2024, un nouvel accident s’est produit, faisant voler en éclats tous ses efforts de reconstruction. Porté disparu pendant trois longues journées, Tigrou est réapparu devant son domicile le 3 septembre. Sale, épuisé et… de nouveau grièvement blessé par des mâchoires métalliques! Immédiatement conduit chez le vétérinaire, tout a été tenté pour le sauver… Sans succès: sa famille a dû se résoudre à le laisser partir pour abréger son supplice.
La liste des victimes ne cesse de s’allonger
Avant lui, d’autres chats avaient disparu dans le village, certains après avoir été amputés d’une patte… Faut-il comprendre qu’un individu s’amuse à capturer délibérément les petits félins en balade pour les mutiler? Les animaux désespérément recherchés ont-ils été achevés? Nous écrivons à la mairie pour qu’une telle tragédie ne se reproduise pas.
Partout en France, de nombreux chats et chiens, Cooper, Snooky et Collier Rouge notamment, ont connu une détresse similaire à cause des pièges à mâchoire. Ces installations meurtrières sont pourtant interdites, dans leur version ancienne et non homologuée, dans toute l’Union européenne depuis 1995! Combien seront-ils encore à se retrouver prisonniers de ces engins de torture, à agoniser pendant des heures, à perdre l’usage d’un membre, ou en mourir, avant que la réglementation soit enfin respectée?
Les pièges doivent disparaître!
D’autres pièges, non moins cruels, sont toujours autorisés. Chaque année, ils provoquent la mort de milliers de renards, de martres, de belettes, de fouines dans d’atroces souffrances… Autant d’animaux traqués sans pitié car classés comme ESOD alors qu’ils ne demandent qu’à vivre en paix. Ils ne sont pas les seuls à en faire les frais. En dehors de nos compagnons, même les individus appartenant à des espèces protégées se font prendre. En mars 2023, une louve a été retrouvée étranglée par un collet, plus de quatre ans après la mort de Cooky dans un dispositif destiné aux renards.
Pour Tigrou, nous avons porté plainte aux côtés de sa famille. Et nous continuons d’exiger l’interdiction des pièges qui mutilent et tuent sans distinction.