La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !

La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !

La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !
27.03.2024
France
La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !
Autre campagne de l’association (ou multiples)

La loi contre la maltraitance animale du 30 novembre 2021 avait fixé de nombreux objectifs pour lutter contre l’abandon des animaux familiers, renforcer les sanctions contre la maltraitance ou encore mettre fin à la détention des animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums. Dès les premières annonces, nous avons lancé l’alerte : au moment des réunions auxquelles nous avons participé avec le ministère de la Transition écologique, mais aussi lors des discussions à l’Assemblée nationale et au Sénat, où le texte a été amendé jusqu’à en perdre son intention d’origine.

Des propositions floues laissant la porte ouverte aux dérives, sous la pression des lobbies. À l’époque, nous nous étions sentis bien seuls à avoir lu entre les lignes : un projet ambitieux voté au rabais et devenu illusoire face aux acteurs du secteur prêts à tout pour contourner la loi.

Les animaux familiers « protégés » par un ministère qui se moque d’eux

La stérilisation, seule solution à l’errance féline, pas imposée

Qu’il s’agisse des chats ou des chiens, les dispositions censées les protéger sont largement détournées.

Nous nous battons depuis des années pour la mise en place d’un plan national d’urgence pour venir au secours des millions de chats sans famille. Au moment où cette loi a été débattue brillait une lueur d’espoir : une obligation de stérilisation des chats errants par les communes était évoquée. Vite supprimée sous la pression d’élus locaux… À la place, un rapport que le gouvernement devait remettre dans les six mois suivant la promulgation, le 1er juin 2022 au plus tard. Mais le ministère de l’Agriculture, plus préoccupé par la protection des intérêts d’une certaine agriculture n’ayant que faire de nos compagnons et de ceux qui tentent au prix de grands sacrifices de leur venir en aide sur le terrain, plus d’un an et demi plus tard, n’a toujours pas rendu sa copie. Nous avons donc engagé un recours contre l’État.

Un certificat vide de sens

Pour freiner les achats impulsifs et les abandons, les législateurs ont décidé d’imposer un délai de sept jours entre la rencontre et l’adoption officielle de l’animal. Cela partait d’une bonne intention, mais dans les faits, le « certificat d’engagement et de connaissance » est totalement inutile. Censé garantir le respect du délai de réflexion, il n’est qu’un morceau de papier, aisément antidatable comme nous le dénonçons depuis des mois et contre lequel les sanctions sont dérisoires. Comment penser un seul instant que la signature d’un document fera barrage aux abandons ?

Une brèche béante : la vente en ligne, grande oubliée de cette loi

Alors qu’une interdiction de la vente de chiens et chats en animalerie était actée pour le 1er janvier 2024, les événements de type salon du chiot restent autorisés.

Et pour les animaleries, la combine a été servie sur un plateau par le ministère de l’Agriculture lui-même : la vente en ligne ! Ces établissements peuvent ainsi continuer leur commerce lucratif, incitant à acheter des animaux sur Internet sans même les avoir rencontrés ni avoir échangé sur les souhaits des familles, leur mode de vie et les conditions d’accueil de l’animal. Un achat vite fait, comme pour un meuble qui viendrait décorer notre intérieur.

Quant aux particuliers, ils peuvent eux aussi continuer de s’adonner au commerce d’êtres vivants sur Internet, sans aucun respect des normes légales et sans aucune sanction, ni contre eux, ni contre les plates-formes. En 2021, une nouvelle disposition est venue imposer aux sites de petites annonces de mettre en place un système de contrôle de l’identification des animaux, avant la publication des annonces, notamment pour éviter les trafics. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, les grandes enseignes ne se sentent pas concernées et les annonces illicites sont quotidiennes. C’est pourquoi nous avonsporté plainte contre Leboncoin en 2023.

Les fourrières, lieux d’abattages massifs, relais malheureux de refuges pleins à craquer

Cette loi aurait pu être l’occasion de mettre un terme définitif aux cessions en ligne. Il n’en est rien. Nous continuons à lutter pour faire interdire la vente et les dons d’animaux sur Internet, source d’abandons, de la misère des chats errants et des abattages massifs en fourrière, qu’elles soient gérées par des acteurs publics ou privés.

Entre trompe-l’œil et prestidigitation, un tour de passe-passe au détriment des animaux sauvages captifs

Une nouvelle forme d’exploitation : les cirques fixes

Depuis le 1er décembre 2023, il est théoriquement interdit aux cirques d’acquérir, de commercialiser et de faire se reproduire leurs animaux sauvages. Cependant, il faudra encore attendre le 1er décembre 2028 pour que plus aucun lion, tigre ou encore hippopotame ne puisse être transporté et exhibé dans les établissements itinérants !

Dès l’annonce de cette loi, nous nous posions la question : l’ambition des décideurs publics était-elle d’accorder une retraite paisible aux animaux sauvages ou de bénéficier de la popularité des effets d’annonce ?

Depuis près de vingt-cinq ans, nous nous battons sans relâche pour que Jumbo, Samba, Valentin et tous les autres nous soient confiés et soient placés dans des sanctuaires partenaires. Incroyable mais vrai : la loi de 2021 nous freine dans cette mission !

En effet, le texte permet aux cirques de garder leurs animaux s’ils décident de se sédentariser ou en l’absence de lieu d’accueil capable d’assurer le « bien-être » de chaque individu. Dans ces deux cas, les circassiens pourront alors continuer à séquestrer leurs animaux dans des cages minuscules, à les dresser et à les exploiter.

Des conséquences tragiques pour les animaux sauvages

Depuis la publication du texte, les événements se sont rapidement enchaînés chez les circassiens. Ainsi, de nombreux tigreaux et lionceaux sont venus au monde et leurs exploitants ont allègrement pu en faire commerce avant l’interdiction. Certains d’entre eux se sont rapidement débarrassés de leurs animaux en les envoyant mourir dans des établissements étrangers. Tandis que d’autres jouent la montre en attendant patiemment 2028 pour pouvoir dire qu’aucune solution d’accueil n’existe et qu’ils n’ont donc pas d’autre choix que de les garder.

La grande braderie dans les delphinariums français

Un combat de longue haleine loin d’être terminé

Depuis l’annulation – en raison d’un détail technique – de l’arrêté ministériel de 2017 qui prévoyait la fermeture des delphinariums en France à la fin de la vie des cétacés en interdisant la reproduction et les échanges, nous avons constamment plaidé pour l’adoption d’un nouveau texte. Nous avons même porté notre demande devant le Conseil d’État. Malheureusement, la loi de 2021 ne prohibe pas la détention de cétacés, pour autant que le parc respecte un programme scientifique. De plus, elle n’impose aucune interdiction de reproduction immédiate. Et à ce jour, aucun décret d’application n’a encore été émis.

Pour les cétacés : l’enfer continue…

Quel que soit le delphinarium, un bassin minuscule constitue un environnement délétère pour les mammifères marins. Ces animaux à l’intelligence remarquable pour lesquels, dans l’océan, la notion de murs est étrangère, se trouvent sous contrainte permanente, privés du moindre choix, dans un environnement stérile et vide de toute activité. Les conséquences sur leur santé sont nombreuses : stress, lésions sous-dermiques, automutilation, douleurs dentaires, jusqu’à la mort ( Aïcko, Moana et Inouk récemment ). Nos enquêtes, échelonnées sur plus de vingt ans, et les connaissances scientifiques indiquent qu’il est impossible d’améliorer ce contexte de vie très dégradé pour les animaux.

Femke, un symbole de la vie en captivité dans les parcs d’attractions

Elle survivait dans le delphinarium du parc d’Astérix, à présent fermé. Après avoir été arrachée à l’océan et détenue des dizaines d’années dans un bassin bétonné, malade, elle a été séparée de son fils Ekinox. Elle s’est alors laissée dépérir. Malgré nos demandes d’expertise et nos nombreuses alertes, la dauphine a dû être euthanasiée sans qu’on puisse à ce jour avoir accès à l’autopsie. Une mort survenue après des années de souffrances dues à des maladies jamais soulagées. Ses compagnons, eux, continuent d’être exploités dans d’autres pays.

Aïcko et Galéo, tout jeunes dauphins vendus loin de leurs mères dont ils ont perdu la protection

Dans les piscines du parc animalier Planète Sauvage, les dauphins ne peuvent fuir les conflits, inévitables dans ces lieux surpeuplés où règne une violence exacerbée par l’ennui et le stress. Certains perdent la vie prématurément, comme Aïcko, mort noyé et asphyxié à 6 ans après des mois d’agressions et un amaigrissement qui n’a pourtant pas inquiété le vétérinaire que l’on retrouvera à Marineland en 2023, mandaté par le ministère de l’Écologie. Son demi-frère Galéo était souffre-douleur comme lui, sans protection de sa mère, restée au Parc Astérix.

Les dernières orques françaises de Marineland toujours souffrantes et menacées par un transfert

À Marineland aussi, des animaux marins perdent la vie. Pour eux, nous n’avons eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme. Pour Wikie et Keijo aussi nous avons lancé de multiples procédures dont plusieurs sont encore en cours.

Rappelons à nouveau que la loi de 2021 permet aux parcs marins engagés dans des programmes de recherche scientifique de continuer à détenir des cétacés. Wikie a d’ailleurs appris à répéter la sonorité de mots anglais… On se demande quels savoirs concrets en faveur des animaux libres peuvent bien découler de ces programmes de recherche impliquant des captifs si loin des cultures et langages de la tribu à laquelle leurs parents ont été enlevés.

Aujourd’hui, après une lutte opiniâtre pour proposer une vraie solution pour les orques dans un sanctuaire plutôt que dans un autre delphinarium, la justice interdit à Marineland de les déplacer avant la fin de l’expertise judiciaire indépendante. Celle-ci, obtenue elle aussi de haute lutte, devrait permettre d’évaluer l’état de santé des cétacés, les installations ainsi que la qualité de l’eau avant d’envisager un quelconque déplacement vers un autre delphinarium et leur séparation qui leur serait fatale.

La production de fourrure d’animaux sauvages interdite : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

L’interdiction des élevages de visons a été une réussite en demi-teinte de la loi de 2021. Bien que les parlementaires et même le ministère de la Transition écologique se prévalent d’une victoire notable sur ce terrain, rappelons que deux ans avant la loi, il y avait encore 11 élevages, que ce nombre est passé à 4 au cours des discussions de celle-ci, pour finalement se réduire à un seul au moment de sa promulgation. Ainsi, la plupart des fermes d’exploitation avaient disparu avant la signature du texte. Le travail incessant de sensibilisation que nous avons mené à travers le temps et auprès du public comme des décideurs publics, y compris jusqu’à Bruxelles, a fini par faire consensus dans les deux chambres. Et en face des parlementaires, pas réellement d’opposants. Notons toutefois que grâce à nos enquêtes et notre engagement, les députés ont élargi l’interdiction prévue pour les fermes à visons à tous les autres animaux sauvages !

Malgré cela, il existe encore des exploitations d’animaux familiers tels que les lapins angoras avec une commercialisation et des exportations toujours possibles. La bataille continue et One Voice, représentante française de la coalition internationale Fur Free Europe, a participé à l’Initiative citoyenne européenne visant à proscrire non seulement la production, mais aussi l’importation et la vente de fourrure au sein de l’ensemble de l’Union européenne.

Quelques avancées certes bien réelles pour les êtres concernés, mais mineures face à l’ampleur de ce qui aurait pu être fait et reste à faire

Il est temps d’établir des mécanismes solides pour surveiller et faire respecter la loi, incluant des inspections régulières ainsi que des sanctions sévères et dissuasives que nous sommes en droit d’attendre. Et il est impératif que les autorités agissent de manière résolue en révisant et renforçant la loi actuelle afin d’aller plus loin. Des mesures concrètes doivent et peuvent être prises pour garantir le bien-être des animaux. L’inaction actuelle est inacceptable, et nous attendons un engagement ferme en leur faveur.

Si l’interdiction des attractions type « manège à poneys » et le durcissement des sanctions contre les actes de zoophilie doivent être soulignés, il faut malheureusement garder en tête toutes les occasions manquées.

Celle de prendre à bras-le-corps le problème des violences conjugales et intra-familiales, autrement dit du Lien. Pour nous, la création d’un fichier listant les personnes condamnées ou signalées pour violences sur un animal serait un outil efficace de lutte contre de nombreux féminicides et autres drames.

Mais aussi des pans entiers qui le nécessitaient : les animaux destinés à l’alimentation ont été totalement exclus de cette loi et sont abattus bien souvent après des souffrances terribles. Les animaux de laboratoire ont eux aussi été d’office écartés. Quant à la corrida, une torture contre laquelle nous luttons depuis toujours, elle est encore légale dans certaines localités, une exception intolérable.

Pour toutes ces victimes, nous continuerons à nous battre ! Jamais nous ne nous satisferons de ces mesures de façade.

Dog sitter zoophile: deux ans après la plainte de One Voice, le coupable devant les juges de la Nièvre

Dog sitter zoophile: deux ans après la plainte de One Voice, le coupable devant les juges de la Nièvre

Dog sitter zoophile: deux ans après la plainte de One Voice, le coupable devant les juges de la Nièvre
27.03.2024
Dog sitter zoophile: deux ans après la plainte de One Voice, le coupable devant les juges de la Nièvre
Animaux familiers

En juin 2022, nous dévoilions les agissements ignobles d’un dog sitter zoophile. Sadique et fier de ses actes, il s’enregistrait et diffusait les vidéos sur Internet. Nous avions immédiatement porté plainte. Le procès aura lieu le 2 avril au tribunal judiciaire de Nevers. Nous serons présents pour demander justice au nom de tous les chiens violentés afin que cet homme soit emprisonné et fasse l’objet d’un suivi psychologique, et surtout qu’il ne puisse plus jamais détenir d’animaux ni travailler avec eux.

Ayant déménagé de nombreuses fois, changeant régulièrement de département, le suspect a continué à maltraiter des animaux pendant des mois, se pensant intouchable et protégé derrière son masque.

C’est finalement au début du mois de février 2024 qu’il a enfin été arrêté, à la suite de nouveaux signalements: celui d’une femme qui s’est vu proposer par le coupable d’être initiée à ses pratiques et celui d’un homme dont le chien a été abusé par le dog sitter. Pour ces délits, il sera jugé pour «propositions et atteintes sexuelles sur animaux». Il encourt jusqu’à quatre ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.

Notre plainte – basée notamment sur des éléments transmis par une lanceuse d’alerte et notre partenaire Mi-chien Mi-loup* -, quant à elle, est passée de tribunal en tribunal au gré des signalements et est toujours en attente de jugement.

Encore une victime des petites annonces

Au moment de son arrestation, les gendarmes ont découvert un chien de montagne des Pyrénées nommé Tokyo, qu’ils ont saisi et mis en sécurité au sein d’une association partenaire qui nous a contactés. Identifié par une puce électronique enregistrée dans un département bien éloigné, il a en réalité été donné à l’accusé via Leboncoin, une plate-forme que nous dénonçons déjà à cause des annonces illégales qui y pullulent. Ces sites regorgent de personnes malintentionnées: en voici une nouvelle preuve, s’il en était encore besoin… Combien d’autres chiens sont-ils passés entre les mains de ce tortionnaire, qui se servait de la toile pour assouvir ses pulsions criminelles?

Tokyo, actuellement choyé par les bénévoles, se remet doucement de ce qu’il a vécu, sans une once d’agressivité envers les humains. Pour lui et toutes les autres victimes, comme Léa, le 2 avril à Nevers, nous demanderons justice.

 

* Mise à jour du 2 avril 2024 : ajout du nom de notre partenaire nous ayant alerté pour établir la plainte de 2022

Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups

Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups

Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups
26.03.2024
Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups
Faune sauvage

Alors que le nouveau « Plan Loup » est entré en vigueur il y a quelques semaines, facilitant les conditions d’abattage et dévoilant une volonté gouvernementale totalement opposée à ces animaux, les loups ne bénéficient d’aucun répit et sont désormais menacés depuis les annonces de la Commission européenne. Cette dernière souhaite affaiblir le niveau de protection des loups, faisant passer l’espèce du statut « strictement protégé » à seulement « protégé », une position que la France soutient par la voix du ministre de l’Agriculture. Un déclassement auquel nous nous opposons farouchement. Pour eux, nous continuerons de nous battre tant qu’ils ne vivront pas en paix.

Selon TF1, le ministère de l’Agriculture, qui n’a que faire du bien-être des animaux et travaille main dans la main avec les lobbies agricoles, serait sur le point d’annoncer le soutien de la France à ce projet de révision et par conséquent l’affaiblissement du statut de protection des loups.

Eux qui sont déjà exterminés tout au long de l’année sans interruption, même pendant la période de reproduction et d’allaitement des louveteaux, pourront être pourchassés et tués encore plus facilement si cette proposition est acceptée. Si la France encourage cette initiative défavorable aux loups, qu’en sera-t-il pour les autres animaux qui dérangent éleveurs et chasseurs comme les lynx et les ours ? Seront-ils les prochaines victimes d’un système agricole intensif voulant éliminer tout ce qui le dérange, et continuer d’envoyer plus d’un milliard d’animaux à l’abattoir chaque année ?

Non, les loups n’attaquent pas les troupeaux par plaisir, contrairement à ce que leurs détracteurs tentent de faire croire. Ce sont des animaux sauvages qui n’ont plus d’endroit où vivre sereinement, sans interaction avec les humains, de même que les lions et les tigres en Afrique et en Asie. Les activités humaines prennent place dans les montagnes où une multitude d’animaux élevés ne sont pas protégés, pendant que les chasseurs traquent et abattent cerfs, biches, sangliers, daims, renards, galliformes, blaireaux, lièvres, marmottes et des millions d’autres victimes dans les forêts, pour occuper leur temps libre, incapables qu’ils sont de prendre l’air sans tuer d’êtres vivants.

À nos côtés, demandez la fin de la persécution des loups et exigez que la France s’oppose à l’affaiblissement de leur statut de protection.

Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!

Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!

Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!
26.03.2024
Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!
Chasse

Il y a quelques mois, dans une petite commune du Morbihan, les corps sans vie d’un putois et d’un surmulot étaient retrouvés à l’intérieur de cages, en pleine nature. Abandonnés là, ces deux animaux sont morts de faim et de soif. Une affaire qui illustre une fois de plus – en est-il encore besoin?… – la cruauté de ces pièges et de ceux qui les posent. Grâce à notre plainte, l’auteur des faits a été identifié et sera jugé au tribunal judiciaire de Lorient le 2 avril 2024 à 9h.

Enfermés dans une cage, morts de faim et de soif: le calvaire de deux animaux

En avril 2023, des promeneurs tombent, en pleine nature, sur les cadavres d’un putois et d’un surmulot enfermés en cage. C’est un véritable calvaire qu’ont vécu ces animaux, morts de faim et de soif, prisonniers de ces pièges durant plusieurs jours.

À la suite de notre plainte, l’enquête a rapidement permis d’identifier le responsable. Car, en plus d’être cruelle, cette pratique est illégale: les putois, après avoir été tués et piégés pendant des années, sont désormais considérés comme “quasi menacés” par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Au point que le Conseil d’État, saisi par les associations, les a retirés de la liste des “espèces susceptibles d’occasionner des dégâts” (ESOD)…

Les pièges, ces instruments de torture qui jonchent le sol des campagnes

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les chasseurs/piégeurs ne manquent pas d’une imagination des plus immondes. Cages, pièges à lacet, pièges tuants: les pires atrocités sont permises pour tuer ceux qui appartiennent à des espèces classées “ESOD” –arrêté que nous avons attaqué.

Des animaux se prennent chaque jour dans ces instruments de torture censés être “sélectifs” mais qui mutilent tous ceux qui croisent leur chemin. Après Cooper et Mani, récemment, c’est Collier Rouge qui a dû être amputée d’une patte après avoir été victime d’un dispositif à mâchoires métalliques.

Nous serons présents au tribunal judiciaire de Lorient le 2 avril pour demander justice pour ces animaux. En attendant, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!

Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!

Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!

Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!
25.03.2024
Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!
Chasse

Les blaireaux finiront-ils par avoir la paix? Plus que jamais, les périodes complémentaires de vénerie sous terre sont sur la sellette. Alors que les tribunaux se prononcent désormais massivement contre cette pratique archaïque qui décime des milliers d’individus chaque année et s’ajoute à la saison de chasse déjà si mortifère, nos audiences se poursuivent. Le 28 mars à 9h30, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne étudiera nos recours sur les arrêtés des préfets de l’Aube, de la Haute-Marne et des Ardennes pour la saison 2023-2024. Le même jour à 10h15, les juges d’Orléans se pencheront sur l’arrêté de 2020-2021 dans le Loiret. Et le 4 avril à 8h45, le tribunal de Pau examinera les arrêtés des Pyrénées-Atlantiques pour 2022-2023.

À présent les blaireaux sauvés, en route vers l’annulation des arrêtés!

Dans ces cinq départements, les préfets autorisent le déterrage au printemps et en été, en pleine période de reproduction. Les familles sont terrorisées: sans possibilité de fuite, les petits et leurs parents sont massacrés jusqu’au fond de leurs terriers. Depuis plusieurs années, nous attaquons systématiquement ces décisions, seuls ou avec nos partenaires (Loiret Nature Environnement pour l’arrêté de 2020-2021 dans le Loiret, et AVES pour les arrêtés de 2023-2024 dans l’Aube, la Haute-Marne et les Ardennes).

Au printemps 2023, One Voice avait ainsi obtenu en urgence la suspension de la chasse dans ces départements comme dans une trentaine d’autres, permettant que des milliers d’individus soient épargnés !

Contre l’acharnement des préfets, portons la voix des blaireaux!

Lentement mais sûrement, la justice suit son cours et confirme, partout en France, l’illégalité de ces décisions. Récemment, les tribunaux de Caen, de Limoges, de Nantes ou encore d’Amiens ont définitivement annulé des arrêtés, rappelant que la vénerie sous terre met en danger les blaireautins.

Et si les préfets continuent d’autoriser ces massacres malgré tous ces jugements, qu’ils se le tiennent pour dit: nous répondrons toujours présent pour porter la voix de ces véritables architectes des sous-sols, tués par milliers pour le seul plaisir d’un petit nombre de personnes qui cherchent à s’occuper en dehors de la saison de chasse.

Pour envoyer un message fort à tous les préfets, signez nos pétitions pour exiger la protection des blaireaux et l’interdiction de la vénerie sous terre ainsi qu’une réforme radicale de la chasse!

Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson

Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson

Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson
25.03.2024
Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson
Cirques

L’une des personnes mises en cause dans du trafic d’animaux sauvages avec le dresseur Mario Masson n’est autre que l’éleveuse de « Caresse de tigre », sur laquelle notre dossier a été rejeté en première instance. Nous refusons que de tels actes, dévoilés par AVES France et Four Paws, soient pris à la légère et que les associations engagées sur ces sujets soient écartées. Le 26 mars 2024, à 9 h 15, nous serons présents à la cour d’appel de Rouen pour contester cette décision.

Crédit photo : AVES France / Four Paws

Mise à jour au 30 janvier 11h15

Prévue initialement le 30 janvier 2024, l’audience a été renvoyée à la demande de l’avocat de Caresse de Tigre au 26 mars 2024 à 9h15.

Révélé en 2019 par l’enquête d’AVES France et Four Paws, le soi-disant refuge pour animaux sauvages captifs de Seine-Maritime était en réalité un véritable élevage accueillant du public sans autorisation ni la moindre notion de sécurité.

Et c’est sur les petits félins issus de ces reproductions que les patrons basaient leur fond de commerce. À 50 euros les dix minutes de tripotage de lionceaux, ils avaient trouvé la poule aux œufs d’or ! Cette manipulation, qui plus est extrêmement stressante pour les bébés animaux, est aussi dangereuse pour eux que pour les humains.

Mais pour le couple à la manœuvre, qu’importe que des visiteurs soient régulièrement mordus ou griffés : les animaux seront tout naturellement punis, à l’image de la lionne Nala, frappée devant le public pour ne pas avoir été docile. Les circassiens à la retraite se croient tout permis…

Des liens étroits avec le dresseur Mario Masson

Si les fauves ne sont pas condamnés à vivre toute leur vie dans ce premier lieu d’exploitation, ce n’est que pour être vendus sans vergogne à d’autres circassiens, sous le fouet desquels leur calvaire continue. Parmi les nombreux noms qui ressortent de ce juteux trafic, on retrouve celui de Mario Masson, le dresseur reconnu coupable en 2022 après notre enquête de près de deux ans et la saisie des dix tigres enfermés dans la remorque de cirque nuit et jour.

Le trafic de faune sauvage, c’est encore et toujours non !

Un comble : si les douze animaux derrière les barreaux de la propriété en Normandie ont depuis été placés sous la responsabilité des autorités judiciaires, la condamnation de 2023 pour exploitation irrégulière a toutefois trouvé bon de confier leurs soins à leurs tortionnaires eux-mêmes ! Non seulement le tribunal correctionnel de Rouen a jugé des amendes avec sursis suffisantes, mais il a en plus déclaré irrecevable notre participation en tant que partie civile aux côtés d’AVES France et de l’association Robin des Bois. Une décision incompréhensible au vu de notre mission et de nos combats.

Aujourd’hui, le trafic de faune sauvage figure toujours sur le podium des échanges internationaux, avec les armes et les drogues. En 2023, nous n’avons rien concédé à ce commerce illégal fait sur le dos des animaux et avons réussi à faire annuler par le Conseil d’État un arrêté ministériel le facilitant. Cette année encore, nous exigeons que ce sujet soit traité avec sérieux et qu’on laisse les associations faire leur travail dans ce chantier colossal.

Le 26 mars, à 9 h 15, nous serons présents à la cour d’appel de Rouen pour faire reconnaître notre légitimité dans l’affaire impliquant « Caresse du tigre ». Main dans la main avec les autres associations, nous ferons valoir notre droit à défendre les lions et les tigres exploités, pour que les animaux cessent enfin d’être traités comme de vulgaires marchandises.

Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.

Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.

Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.
24.03.2024
Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.
Animaux familiers

Collier Rouge a été retrouvée gravement blessée par un piège à mâchoire posé illégalement. Souffrant d’une double fracture, la jeune chatte a dû être amputée de sa patte avant droite au niveau de l’épaule. Pour cette nouvelle victime collatérale d’un dispositif qui vise chaque année des milliers d’animaux injustement perçus comme gênants, One Voice porte plainte.

La liste de nos compagnons victimes de pièges ne cesse de s’allonger. Après Cooper et Mani en 2023, puis Snooky il y a tout juste quelques semaines, c’est maintenant Collier Rouge qui a fait les frais des chasseurs-piégeurs-braconniers.

Le 7 mars au matin, la jeune chatte n’était toujours pas rentrée de sa balade de la veille dans une petite commune du Centre-Val de Loire. Inquiète, sa famille part à sa recherche. À quelques centaines de mètres de son domicile, à l’agonie depuis des heures, leur protégée ensanglantée était prisonnière d’un piège à mâchoire. La mère et sa fille ont dû être aidées par un voisin, un employé communal et un adjoint de la mairie pour la libérer. Immédiatement transportée dans une clinique vétérinaire, une double fracture et des lacérations extrêmement importantes des chairs sont constatées. Ses blessures étant trop graves, pour la sauver, il a fallu sacrifier le membre entier.

Des chasseurs qui piègent les animaux sans distinction et en toute illégalité

Si Collier Rouge a pu rejoindre son foyer et commencer à reprendre des forces, elle ne retrouvera jamais sa patte sectionnée. Le piège en question, par définition déjà cruel et non sélectif, n’était même pas associé à un numéro permettant de l’identifier. Pas plus qu’il n’avait été déclaré à la mairie.

Non contents de piéger en toute légalité des milliers de renards, de fouines, de martres et de belettes chaque année, des chasseurs et autres ennemis de la nature n’hésitent pas non plus à installer ces dispositifs mortels illégalement, indifférents aux risques qu’ils font courir à tous les autres animaux. Parfois même certains s’en prennent aux chats en particulier ! Jusqu’à quand ces pratiques devront-elles être tolérées? Pour toutes leurs victimes, aussi bien sauvages que protégées, ainsi que pour nos compagnons, l’impunité doit cesser.

Nous nous joignons à la famille de Collier Rouge et portons plainte nous aussi. Demandez avec nous une réforme radicale de la chasse en signant notre pétition.

Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages

Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages

Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages
22.03.2024
Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages
Faune sauvage

Sur Leboncoin, trois annonces proposant des peaux de chats sauvages à la vente ont été mises en ligne comme de simples objets alors qu’elles sont le fruit d’un trafic illégal. Elles n’ont rien à faire sur la plate-forme, qui une fois de plus ferme les yeux sur la marchandisation des animaux et ne parvient même pas à faire respecter son propre règlement. Pour ces victimes de braconnage, nous portons plainte.

Il y a quelques jours, sur la plate-forme Leboncoin, un vendeur agissant évidemment sous pseudonyme a mis en ligne trois annonces dans l’espoir de vendre des peaux de chats sauvages. En ne dépensant pas plus de 10 ou 20 euros, il est donc possible pour n’importe quel acheteur d’acquérir un « tapis »… arraché du dos d’un animal. Et ce en toute tranquillité.

Alors même que les victimes de ces actes appartiennent à une espèce triplement protégée. Ce qui est loin d’arrêter les trafiquants: dans le monde, le commerce illégal d’animaux sauvages et de « produits dérivés » pourrait s’élever jusqu’à quelque 20 milliards d’euros par an. Et la France n’est pas en reste puisqu’elle fait partie des pays de l’Union européenne qui concentrent l’essentiel de ces échanges.

Leboncoin complice de la marchandisation des animaux

La firme a-t-elle déjà oublié le communiqué qu’elle a publié en septembre 2023, annonçant qu’elle interdisait (enfin!) la vente de ces animaux? Il faut croire que oui… Derrière les effets d’annonces, les contrôles semblent toujours aussi inexistants.

Fin 2023, avec l’aide de notre partenaire l’École du Chat Libre de Toulouse, également à nos côtés pour cette nouvelle procédure, nous avions porté plainte contre Leboncoin pour des milliers de nos compagnons cédés non identifiés et parfois même avant l’âge légal. Un manque de vérification totalement illégal et irresponsable, alors que des milliers d’animaux continuent à être abattus chaque année en fourrière et que les refuges manquent de plus en plus cruellement de place.

Nous saisissons la justice

Pour les animaux qui tentent tant bien que mal de vivre loin des humains, nous dénonçons aussi ces manquements qui facilitent le trafic et permettent aux braconniers de faire leur commerce sur le dos de leurs victimes. Et pour les félins qui ont fait les frais de ces pratiques, nous déposons plainte contre le vendeur.

Pour demander la fin du commerce d’êtres vivants en ligne, continuez à écrire à la directrice générale du Boncoin en passant par leur formulaire de contact ou en leur envoyant notre modèle de courrier type à l’adresse postale indiquée dans celui-ci.

Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !

Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !

Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !
20.03.2024
Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !
Faune sauvage

Vision d’horreur à Morillon, dans le Jura, où des corps de renards en décomposition ont été découverts au bord d’une rivière. Comble du scandale, ce charnier serait le fait d’un « lieutenant de louveterie », un chasseur missionné par le maire ou le préfet pour tuer les animaux considérés par pure idéologie comme « problématiques ». Pour ces renards, et face au risque de pollution des eaux de la rivière et de ceux qui y vivent, One Voice s’associe au Centre Athénas et porte plainte.

Tuer des animaux et polluer l’environnement : quand les louvetiers n’ont plus de limites

Les renards sont systématiquement accusés de tous les maux, notamment par les autorités qui organisent des battues administratives et ordonnent à des « lieutenants de louveterie » d’enchaîner les tueries toute l’année. Bien souvent, ces opérations sont illégales et ne sont qu’un prétexte pour faire plaisir à des chasseurs. En janvier, nous obtenions ainsi l’annulation de huit arrêtés du préfet de la Nièvre.

Quand ces battues sont autorisées, c’est un véritable terrain de jeu pour les louvetiers, qui peuvent mettre à mort allégrement des dizaines, voire des centaines d’animaux ! Ici, après leur avoir ôté la vie, le tireur a simplement jeté les renards au bord de la rivière… Un mépris assumé et un risque élevé de pollution des eaux par les corps en décomposition. Parce que la suspension du responsable de ces actes n’enlève rien à leur gravité, One Voice joint ses forces à celles d’un partenaire et porte plainte.

Contre les renards, un acharnement sans borne

Chaque année, loin du demi-million annoncé – qui ne tient pas compte du braconnage et passe sous silence de nombreux individus tués à la chasse -, près d’un million d’entre eux sont mis à mort. Déjà ciblés dans le cadre de la chasse à tir, à courre et des battues administratives, y compris la nuit dans certaines zones, ils sont aussi piégés dans de nombreux départements, étant donné qu’ils figurent sur l’infâme liste des «ESOD», que nous avons attaquée. Et leur calvaire continue avec les déterreurs, qui n’épargnent même pas les petits, comme nous l’avons montré dans notre enquête en infiltration.

Pour ces renards roux, pour dire stop à ces massacres et vous opposer à tous ceux qui méprisent ces animaux et la nature, signez nos pétitions pour retirer les renards de la liste des espèces «ESOD» et pour une réforme radicale de la chasse !

Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!

Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!

Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!
20.03.2024
La Réunion
Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!
Chasse

Aussitôt suspendue, aussitôt rouverte! À La Réunion, la collusion entre les chasseurs et la préfecture éclate au grand jour. Alors même que le tribunal administratif s’est prononcé deux fois en quelques mois contre le déterrage des tangues, le préfet a choisi de défendre bec et ongles cette pratique en autorisant malgré tout la mise à mort de dizaines de milliers d’entre eux. Pour stopper ce massacre annoncé et ces méthodes inadmissibles, nous retournons au tribunal: audience à Saint-Denis le 4 avril à 14h30!

Après un court répit, l’hécatombe annoncée pour les tangues?

En ce moment même, les petits sortent de leurs terriers pour découvrir la forêt réunionnaise. Accompagnés de leurs parents, ils apprennent à se déplacer et à se nourrir dans ce nouvel environnement. Pour la première fois depuis de nombreuses années, ils ont pu passer le mois de février sans être décimés. Il y a quelques jours, le tribunal administratif de Saint-Denis, que nous avions saisi, a en effet suspendu en urgence l’ouverture de la chasse, confirmant la décision de décembre 2023 qui annulait définitivement un arrêté plus ancien.

Mais le répit fut de courte durée: le préfet a adopté un nouveau texte et, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les déterreurs jettent leurs chiens dans les terriers pour traquer les tangues. Et pour se faire pardonner, le représentant de l’État a même autorisé le déterrage tous les jours pendant un mois, au lieu de trois jours par semaine en temps normal…

Contre le mépris affiché du préfet pour les tangues et la justice, nous repartons au combat!

C’est dire l’absence totale de respect du préfet de La Réunion pour la justice et l’intérêt général… En quelques semaines, il a purement et simplement balayé d’un revers de main des jugements pourtant limpides. Et, cerise sur le gâteau, il a publié son arrêté le jour même de l’ouverture. Une magouille bien connue pour permettre aux chasseurs de s’adonner à leur loisir morbide en toute tranquillité en attendant l’audience.

Alors que le préfet est censé représenter tous les citoyens, à La Réunion, les choses sont désormais claires: il a choisi le camp des chasseurs et de leurs traditions, allant jusqu’à les laisser rédiger eux-mêmes l’arrêté préfectoral. À tous les Réunionnais opposés à ces pratiques, il envoie un message clair: votre voix ne compte pas.

Il est grand temps de mettre un terme à la collusion systématique entre l’État et ce petit groupe d’individus bien trop puissants, qui conduit à un véritable désastre pour les animaux. Pour les tangues, nous serons à nouveau au tribunal administratif de Saint-Denis, le 4 avril à 14h30! En attendant, vous pouvez encore signer notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!