La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous

La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous

La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous
03.02.2022
La justice vole au secours du Cirque Muller contre Jumbo et nous
Cirques

C’est une décision surréaliste que vient de rendre la cour administrative d’appel de Lyon ce 3 février 2022. Elle estime que le cirque Muller était en règle au moment où nous avons demandé l’abrogation de la première décision, et condamne One Voice à payer les 2000 euros demandés par le cirque alors même que ce dernier est intervenu volontairement dans la procédure et que le ministère de la Transition écologique n’a rien demandé et n’a même pas produit de mémoire. Nous nous pourvoyons en cassation.

La Cour rappelle la réglementation et la situation, à savoir que les Muller sont titulaires d’une autorisation d’ouverture depuis le 24 octobre 2005 pour la présentation de Jumbo et que cette autorisation ne peut leur être retirée que s’ils ne remplissent plus les conditions ayant permis d’obtenir cette autorisation. Jusque-là, rien d’anormal.

Mais voilà que la Cour choisit de baser à nouveau sa décision sur la visite inopinée menée par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) du Var le 27 juin 2017 pour considérer que les conditions sont conformes à la réglementation en vigueur… Voici pourquoi nous considérons que c’est un problème :

Une interprétation toute particulière de l’arrêté « cirque »

«Si le rapport ne mentionne ni la température dans les installations et la piscine extérieure ni les dimensions du paddock, les mentions portées dans le compte rendu démontrent que contrairement à ce qu’indique l’association, l’inspecteur avait connaissance des prescriptions prévues spécifiquement pour les hippopotames par l’annexe I de l’arrêté du 18 mars 2011. Dans ces conditions, il ne ressort pas des pièces du dossier qu’à la date à laquelle le préfet a refusé d’abroger l’arrêté d’ouverture, le cirque Muller ne respectait plus les conditions d’accueil des hippopotames figurant en annexe I. Il en va de même des règles de sécurité dont le respect a été vérifié par l’inspecteur.»

Voilà ce qu’indique la Cour dans sa décision et c’est là que ça devient incompréhensible.

Petit rappel, l’annexe I de l’arrêté « cirque » exige notamment :

  • Des installations intérieures qui doivent ménager un espace d’au minimum 30 mètres carrés par animal (hauteur 2 mètres minimum). Et qu’à défaut, des installations complémentaires au véhicule de transport doivent être prévues.
  • Des températures de l’installation intérieure doivent être au minimum de 16 °C avec un accès permanent à un lieu à au moins 25 °C.
  • Un accès permanent à une piscine de minimum 30 m2 x 1m50 de hauteur avec une température de 22 °C minimum.

Des prescriptions toutes contrebalancées par de « bonnes » excuses pour ne pas être appliquées

Or que lit-on dans le rapport cité par la Cour ? Que la piscine extérieure n’était pas en place le jour de l’inspection. Les inspecteurs évoquant une « piscine déployée » puis une piscine démontée, l’exploitant devant quitter le site. Que seule une piscine intérieure est installée dans un camion de transport et qu’elle présente une profondeur de 1,70 m pour une surface de 18 m2… Les caractéristiques du paddock extérieur n’y sont quant à elles que détaillées de façon sommaire.

Ainsi, cette inspection atteste bien de non-conformités aux prescriptions de l’arrêté, tant au niveau de l’absence d’accès permanent à une piscine de 22°C de 30 m2, que sur les dimensions des installations intérieures. Ce rapport est, de plus, incomplet : où est le relevé des températures ? Pourtant leur respect conditionne la présence de Jumbo dans l’établissement.

Ainsi, un rapport d’inspection de la DDPP incomplet, assorti des seules déclarations de l’exploitant, suffit aux yeux de la Cour à prouver qu’une exploitation est aux normes ?!

Mais à quoi servent les prescriptions si les inspecteurs ne sont pas tenus de cocher les cases s’assurant de leur respect ?

On a bien dit des prescriptions, pas des suggestions… Et ce serait donc aux associations d’apporter des preuves, en se fondant sur des rapports vides ? Sachant que les rapports qu’elles produisent sont sys-té-ma-ti-que-ment écartés pour cause de soi-disant partialité ou déloyauté…

Les avis opposés de la DDPP et de l’OFB

Et que dire dans ce cas précis, quand des rapports de 2018 et 2019 de l’Office français de la biodiversité (OFB) contredisaient les rapports de la DDPP de 2018 et 2019 ?… On a donc deux organes officiels de contrôle qui ont des avis divergents les mêmes années !

Des preuves en images balayées d’un revers de main par la Cour

De la même façon, la Cour refuse de considérer que les éléments apportés par One Voice sont suffisants pour prouver que Jumbo ne participait pas au spectacle en 2017. Pour la Cour, il est suffisant de constater que le cirque a fait l’objet de différentes inspections en 2011, 2015 et 2016 et que les Muller aient déclaré en 2016 que l’hippopotame Jumbo y participait.

Qui serait responsable de la protection des animaux, sinon le préfet ?

Enfin, la Cour dénie au préfet des pouvoirs de police administrative de retrait d’animaux sur le fondement de la règlementation afférente à la protection animale. Pour elle, quand un animal est maltraité, il ne pourrait pas le retirer sans suivre les procédures de mises en demeure successives prévues par le Code de l’environnement, sauf si l’animal est en état de misère physiologique… Nous souhaitons une clarification de cette question cruciale. Car si le préfet n’est pas compétent et que les tribunaux classent les plaintes, absolument personne n’est garant de la protection des animaux !

Une intervention volontaire du cirque qui se substitue au ministère compétent

Cerise sur le gâteau, la Cour, alors que le ministère n’a pas produit de mémoire, a accueilli l’intervention volontaire des exploitants qui déclaraient soutenir le mémoire du ministère inexistant et pire, a fait droit à leur demande de frais d’avocat à hauteur de 2000 euros !

One Voice se pourvoit en cassation !

Depuis, l’association a introduit une nouvelle demande auprès du préfet puis du tribunal administratif, pour demander, au vu des condamnations pénales, qu’il soit procédé au retrait des autorisations d’ouverture et des certificats de capacité de ces exploitants défaillants. La cassation tranchera deux questions : les frais d’avocat et la question sensible de la possibilité de retirer des animaux d’un lieu qui les maltraite, au titre de la police administrative. Pour Jumbo, nous ne céderons sur rien.

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Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque

Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque

Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque
01.02.2022
Les dernières années du lion Jon, la découverte du gout de la vie loin du cirque
Cirques

Tout est allé très vite. Nous avons appris une tragique nouvelle, ce lundi 31 janvier dans la soirée. Jon s’est éteint à Tonga Terre d’Accueil samedi 29 janvier 2022, quasiment deux ans après que nous l’avons secouru et sorti du camion de Steve Gougeon, le dresseur du Cirque de Paris. Loin du fouet et de la route, sous notre protection, ce lion à la crinière abîmée, la peau sur les os, dégriffé et aux dents meulées avec les crocs profondément cariés avait repris des forces. Nous n’attendions que le feu vert de la justice pour l’emmener dans un sanctuaire en Italie.

Mercredi 26 janvier 2022, Jon a commencé à refuser de s’alimenter… L’autopsie a révélé qu’il avait de graves problèmes intestinaux, mais à ce moment-là, il était impossible de le savoir. Il s’est éteint en trois jours à peine, sans rien laisser transparaître de la gravité de son état, entouré d’amour, loin du camion de cirque où il avait été privé de nourriture au point de ne plus être que l’ombre de lui-même.

Une pré-retraite en or

Il aura passé quasiment deux ans loin de ses tortionnaires, en présence de Patty, Marli, Céleste et Hannah, à profiter des joies de l’herbe sous ses pattes dégriffées, de jeux mis à sa disposition, et surtout, à l’abri de toute exploitation. Sans notre intervention après des mois d’enquête, de suivi du cirque, il serait mort dans le camion-cage.

Dès son arrivée, il nous avait tous surpris et rassurés par son incroyable prise de poids, gagnant 70 kilos en un mois, passant de 107 kilos quatre jours après son arrivée, les côtes visibles sous la peau, à un lion en bonne santé pesant entre 150 et 200 kilos. Au refuge, il avait enfin été soigné, et profitait de la vie, de cette retraite tant méritée.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, très affectée par la disparition si subite de Jon, déclare:

«Plus que quelques semaines et Jon allait découvrir le parc qui l’attendait. Nous l’imaginions déjà se prélassant à l’ombre des arbres dans la douceur des nuits toscanes. Notre consolation est de savoir qu’il aura été soigné, choyé et nourri comme jamais auparavant. Il était devenu un vrai lion facétieux et confiant. Jon n’avait pas de papiers, un lion avec son identification a d’ailleurs fini chez le taxidermiste ! Qu’attendent les autorités pour faire appliquer les lois sur les animaux dans les cirques ?»

Suspendus au feu vert de la justice

Nous attendions la décision définitive de la procureure pour pouvoir l’envoyer dans le sanctuaire en Italie où nous nous étions assurés que cinq places les attendaient, lui et ses quatre compagnes, pour une vie en semi-liberté. Le transfert était prévu au mois de mai.

Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse

Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse

Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse
24.01.2022
Yvelines
Le déchirant appel à l’aide des lions du cirque Zavatta à Freneuse
Cirques

Ils rugissaient dans une remorque fermée… dans le noir et la promiscuité, depuis plus d’un mois. Des lions et lionnes ont été cachés dans une remorque et enfermés quatre semaines dans une commune des Yvelines. Nous déposons plainte contre le cirque Zavatta, production Fleury.

Depuis mi-décembre, le cirque Zavatta de Jackson Fleury a installé ses camions jaunes à Freneuse, dans une zone industrielle. La mairie avait spécifiquement conditionné son autorisation d’installation à l’absence d’animal sauvage, pour correspondre aux convictions du conseil municipal et de ses électeurs. Le cirque a accepté et a pu présenter ses spectacles pendant toutes les vacances et même plus, sans fauves au programme.

Des rugissements comme autant d’appels à l’aide

Mais trois jours avant de repartir, des rugissements de grands félins se sont fait entendre dans le voisinage, venant de remorques fermées. La mairesse de la ville nous a donc appelés à l’aide. Parallèlement, leur présence a été confirmée par l’ouverture d’une grille qui a laissé entrapercevoir une lionne et un lion….

La tromperie et le mensonge comme savoir-être

La gendarmerie s’est rendue sur les lieux. Et comme par hasard, à en croire les circassiens, le camion « venait à peine d’arriver » quand le contrôle des autorités a eu lieu. Pourtant, un voisin, que notre enquêteur a rencontré hier quand le cirque démontait le matériel, atteste sa présence depuis plusieurs semaines. Les animaux n’ont donc jamais été sortis de cette remorque en trente-deux jours !

Les circassiens n’ont aucun respect pour les animaux qu’ils exploitent. Ceux-ci ne sont pour eux qu’une source de revenu. Notre travail sans relâche permet une prise de conscience accrue depuis une vingtaine d’années. Le fait que les circassiens préfèrent les séquestrer plusieurs semaines de suite est une preuve de plus que leur bien-être est le cadet de leurs soucis !

Une plainte déposée au tribunal judiciaire de Versailles

Nous déposons plainte pour exploitation irrégulière d’un établissement détenant les animaux d’espèces non domestiques, mauvais traitements par un professionnel, et placement ou maintien dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance.

Lanceurs d’alerte : 36 associations et syndicats interpellent les sénateurs

Mercredi 19 janvier, alors que les sénateurs s’apprêtent à discuter la proposition de loi visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte, 36 organisations de la société civile, regroupant associations, syndicats et lanceurs d’alerte, se sont réunies devant le Sénat pour appeler les sénateurs à clarifier et renforcer le dispositif de protection des lanceurs d’alerte en France.

Pour les lapins angoras, One Voice remonte au créneau

Pour les lapins angoras, One Voice remonte au créneau

Pour les lapins angoras, One Voice remonte au créneau
17.01.2022
Pour les lapins angoras, One Voice remonte au créneau
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One Voice dépose une plainte en manquement au niveau de la Cour de justice de l’Union européenne et un recours préalable auprès du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation pour les lapins angoras.

Six ans après notre première enquête en infiltration chez les éleveurs exploitants de lapins angoras, ces derniers continuent de hurler de douleur et de terreur. Nous déposons une plainte en manquement au niveau de la Cour de justice de l’Union européenne et un recours préalable auprès du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Une enquête de terrain au long cours

En 2016, nos enquêteurs s’étaient rendus dans des exploitations où les lapins se tordaient de douleur. Les exploitants leur avaient montré comment les étirer et leur attacher les pattes sur une planche en bois pour mieux leur arracher les poils par poignées à l’aide d’un peigne. Y compris autour des yeux et sur la zone génitale, où leur peau se déchirait, les laissant ensuite sans protection face au froid, et saignant. Leurs cris d’effroi et leurs tentatives pour fuir n’en étaient que plus terribles à voir.

Les images que nous avons dévoilées par la suite, en 2018 et 2020, ont montré que rien de tout cela n’avait changé et même que l’un des éleveurs épilait les lapins en musique et en sifflotant, comme si de rien n’était. Notre pétition est toujours en ligne.

Une bataille juridique en France et au niveau européen

Les conditions de détention et d’exploitation de ces animaux sont encadrées par la réglementation européenne et nationale sur les animaux d’élevage ou de rente. C’est dans ce contexte qu’après notre première enquête, nous avons demandé au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation d’interdire l’activité de récolte de poils de lapin par « dépilation » (terme officiel), ainsi que la vente et l’achat de produits contenant du poil de lapin recueilli selon ce procédé. Face à son refus implicite, nous avions saisi le Conseil d’État.
À cette occasion, nous avons produit un premier rapport du Pr Broom dénonçant cette pratique et les méthodes d’élevage associées et remettant en cause la fiabilité et l’efficacité du Lagodendron, une plante dont les vertus sont censées aider les poils des lapins à tomber plus facilement.
En juin 2019, le Conseil d’État a rejeté nos demandes au motif notamment que la mue des lapins tous les trimestres serait naturelle et que la méthode utilisée serait sans douleur (peignage et usage du Lagodendron). Il s’est également retranché derrière un Guide des bonnes pratiques, mis au point par l’industrie elle-même ! Mais qui mieux que les bourreaux pour dire qu’il n’y a pas de souffrance ? Pour l’objectivité, on repassera.

Par suite de cette décision, nous avons déposé plainte contre l’État français auprès de la Commission européenne
le 11 juin 2020. Cette plainte se basait sur le fait
que « Les États membres prennent les dispositions pour que les propriétaires ou détenteurs prennent toutes les mesures appropriées en vue de garantir le bien-être de leurs animaux et afin d’assurer que lesdits animaux ne subissent aucune douleur, souffrance ou dommage inutile », et que « les méthodes d’élevage naturelles ou artificielles qui causent ou sont susceptibles de causer des souffrances ou des dommages aux animaux concernés ne doivent pas être pratiquées. Cette disposition n’empêche pas le recours à certaines méthodes susceptibles de causer des souffrances ou des blessures minimales ou momentanées, ou de nécessiter une intervention non susceptible de causer un dommage durable, lorsque ces méthodes sont autorisées par les dispositions nationales. »

Mais en novembre 2020, la Commission a clôturé le dossier. Pour elle, nous n’apportions pas suffisamment d’éléments prouvant l’existence d’une pratique générale, d’un problème de conformité de la législation nationale avec le droit de l’Union ou d’un manquement systématique des autorités françaises au droit de l’Union.

Cependant, elle rappelait en préalable que cette question relevait bien de sa compétence…

Deux procédures relancées à la lumière de nouveaux éléments

Nous avons donc consulté le Pr Broom à nouveau, qui s’est penché cette fois sur le Guide des bonnes pratiques de l’Institut technique de l’aviculture (ITAVI). Et le 2 avril 2021, nous avons reçu ses conclusions.

«Les preuves figurant dans le Guide ITAVI, les photos, les vidéos et la littérature scientifique attestent de l’existence de plusieurs problèmes majeurs quant au bien-être des lapins angoras dans tous les élevages procédant au peignage et à l’arrachage des poils.»Professeur Donald Maurice Broom

Il recommande notamment que les lapins angoras, qui nécessitent plus de soins que les autres lapins d’élevage, ne soient pas soulevés par les poils ou par les oreilles, ni attachés par les pattes, qu’ils soient mis sous sédation si nécessaire avant et pendant la récolte des poils, qui devrait d’ailleurs se faire en coupant ces derniers, et non en tirant dessus… Le stress thermique devrait, lui aussi, être réduit au minimum.

Parallèlement, le Code rural et de la pêche maritime s’est enrichi le 18 décembre 2020 d’une nouvelle interdiction : « Il est interdit à toute personne qui, à quelque fin que ce soit, élève, garde ou détient des animaux domestiques ou des animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité […] de mettre en œuvre des techniques d’élevage susceptibles d’occasionner des souffrances inutiles aux animaux compte tenu de la sensibilité de l’espèce concernée et du stade physiologique des animaux.
Afin d’assurer des conditions de détention des animaux d’élevage répondant aux impératifs biologiques de leur espèce, le ministre chargé de l’agriculture peut imposer aux éleveurs professionnels le suivi de formations à la mise en œuvre de pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal ».

Les textes ayant évolué, et forts de la nouvelle évaluation du Pr Broom, nous saisissons à nouveau le ministre de l’Agriculture d’un recours préalable sur cette question des techniques d’élevage susceptibles d’occasionner des souffrances inutiles aux animaux compte tenu de la sensibilité de l’espèce concernée. En parallèle, nous déposons une nouvelle plainte devant la Commission européenne, sur la base de ce rapport d’expertise. Nous organisons un week-end de sensibilisation à la souffrance des lapins angoras dans toute la France les 22 et 23 janvier 2022 (consulter le lien vers notre communiqué pour plus d’informations). 

Qui est le Professeur Broom?

Le Professeur Broom est
titulaire d’une maîtrise de Lettres, d’un doctorat universitaire et d’un doctorat en sciences de l’Université de Cambridge.

Il a travaillé en tant que maître de conférences puis en tant que professeur associé au département de zoologie pure et appliquée à l’Université de Reading de 1967 à 1986, puis en tant que professeur de bien-être animal au département de médecine vétérinaire de l’Université de Cambridge de 1986 à 2009. Il a mené des recherches en biologie et en médecine vétérinaire depuis 1964, et en menait toujours en 2018. Ces recherches concernent le comportement animal, la physiologie du stress, le bien-être animal, la gestion des animaux, la transmission des maladies, ainsi que les interactions entre l’humain et les autres espèces. Il a étudié en particulier les effets de l’hébergement, des procédures de gestion, du transport, de la manipulation et de l’abattage sur le bien-être animal. Il a publié 360 articles scientifiques référencés et onze ouvrages, notamment Stress and Animal Welfare (en collaboration avec K. G. Johnson), Sentience and Animal Welfare et Domestic Animal Behaviour and Welfare (en collaboration avec A. F. Fraser).

Dans le cadre de ses travaux consultatifs auprès des gouvernements, concernant le bien-être animal, il a exercé les responsabilités suivantes :

  • Président du comité scientifique vétérinaire de l’UE, section « Bien-être animal », 1990-1997.
  • Vice-président du comité scientifique de la santé et du bien-être des animaux de l’UE, 1997-2003.
  • Vice-président et membre du Groupe scientifique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments sur la santé et le bien-être des animaux, 2003-2012.
  • À la demande du département politique du Parlement européen pour les droits des citoyens et les affaires internationales, il a produit une étude de soixante-quinze pages sur le bien-être animal dans l’Union européenne, qui a été publiée en janvier 2017.
  • Président du Groupe de travail sur le bien-être animal au cours des transports de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), 2003-2007.
  • Conseiller scientifique auprès du comité permanent de la Convention sur la protection des animaux dans les élevages, 1987-2000.
  • Membre du Conseil pour le bien-être des animaux d’élevage (ministère britannique de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation), 1991-1999.
    Membre du Comité des procédures animales (Home Office, Royaume-Uni), 1998-2006.
  • Il a personnellement témoigné sur des sujets relatifs au bien-être animal au Parlement européen, à l’Organisation mondiale du commerce et auprès de tribunaux dans plusieurs pays à titre de témoin expert.
  • Il mène des recherches scientifiques sur le comportement, la physiologie, la production et la protection des animaux depuis 1964. Il a été membre du panel et du Groupe de travail de l’EFSA qui ont produit un rapport sur le bien-être des lapins (EFSA, 2005), et de groupes de travail qui ont produit des rapports sur la manipulation, le transport et l’abattage d’animaux d’élevage, lapins compris. Il justifie donc de connaissances spécialisées dans le domaine de la gestion et du bien-être des lapins dans les élevages, ainsi que durant le transport et l’abattage.

Hurlements des lapins angoras : One Voice lance l’alerte dans 16 villes de France les 22 et 23 janvier 2022

Hurlements des lapins angoras : One Voice lance l’alerte dans 16 villes de France les 22 et 23 janvier 2022

Hurlements des lapins angoras : One Voice lance l’alerte dans 16 villes de France les 22 et 23 janvier 2022
17.01.2022
Hurlements des lapins angoras : One Voice lance l’alerte dans 16 villes de France les 22 et 23 janvier 2022
Mode
Communiqué de presse

One Voice organise une action coordonnée nationale de ses militants dans seize villes de France le dernier week-end du mois de janvier, pour alerter sur le sort des lapins angoras, dont les poils sont arrachés plusieurs fois par an pour la vanité et le confort de certains humains. Ils hurlent à la mort pendant le processus d’épilation, des lambeaux de peau leur sont souvent arrachés avec les poils, ce que nos enquêtes ont documenté à plusieurs années d’intervalle depuis six ans (en 2016, en 2018 et en 2020). Après des déconvenues face à la justice sur ce dossier par le passé, l’association relance, avec de nouveaux éléments, deux procédures : une plainte en manquement devant la Commission européenne et un recours préalable auprès du ministre de l’Agriculture.

One Voice organise une action coordonnée nationale de ses militants dans seize villes de France le dernier week-end du mois de janvier, pour alerter sur le sort des lapins angoras, dont les poils sont arrachés plusieurs fois par an pour la vanité et le confort de certains humains. Ils hurlent à la mort pendant le processus d’épilation, des lambeaux de peau leur sont souvent arrachés avec les poils, ce que nos enquêtes ont documenté à plusieurs années d’intervalle depuis six ans (en 2016, en 2018
et en 2020). Après des déconvenues face à la justice sur ce dossier par le passé, l’association relance, avec de nouveaux éléments, deux procédures : une plainte en manquement devant la Commission européenne et un recours préalable auprès du ministre de l’Agriculture.

Dans seize départements répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain, nos militants montreront ce que vivent les lapins aux poils soyeux lors de happenings visuels qui interpelleront le public sur ce problème. Nous avons prévu, selon les lieux, différentes animations : il y aura par exemple des lapins en peluche grandeur nature sur les stands de sensibilisation (avec pétition et documentation à disposition) et la diffusion sonore des cris des lapins. Les marques vendant des vêtements et accessoires contenant de la laine angora seront nommées et appelées à cesser ce commerce, surtout pour les groupes de militants installés devant les grandes enseignes (la plupart)… À Nice, un « lapin de taille humaine » sera même installé sur une table et épilé en direct.

D’autres matières chaudes et douces existent déjà ou ont fait leur apparition, qui ne reposent pas sur la souffrance animale. Nous prônons une mode sans cruauté. Nous vous attendons nombreux pour relayer cette campagne. Pour en savoir plus sur l’épilation à vif des lapins angoras et/ou nos actions en justice, nous vous invitons à consulter notre actualité sur le sujet. Notre pétition est toujours en ligne : continuez de la signer et d’en parler !

Nos événements sont susceptibles d’être modifiés jusqu’au dernier moment, pour des raisons d’autorisations ou de temps. Veillez à bien consulter le lien de l’événement avant de venir sur place. Nous les mettons à jour en direct.

Ville Événement Facebook Lieu précis Horaires
Annecy (74) https://www.facebook.com/events/3107283829549391/ 25, Avenue du Parmelan 11h30 à 13h le 22 janvier
Biarritz (64) https://www.facebook.com/events/1055432955028383 Place Georges Clemenceau 14h30 à 16h le 23 janvier
Bordeaux (33) https://www.facebook.com/events/606324877315389 Place de la Comédie 14h à 16h30 le 23 janvier
Capdenac-le-Haut (46) https://www.facebook.com/events/2060129347479451/ Biocoop de Capdenac 10h à 17h le 22 janvier
Gap (05) https://www.facebook.com/events/2953643744899115/ Place Jean Marcellin 10h30 à 13h le 22 janvier
La Rochelle (17) https://www.facebook.com/events/628473521689269 14, Rue du Palais 15h à 17h  le 22 janvier
Lille (59) https://www.facebook.com/events/3075306819413921 Rue des Tanneurs 14h30 à 16h le 22 janvier
Lyon (69) https://www.facebook.com/events/414211843822762 Rue de la République 15h à 16h30 le 22 janvier
Metz (57) https://www.facebook.com/events/664307491258740 Parvis des Droits de l’Homme 14h30 à 16h le 22 janvier
Nantes (44) https://www.facebook.com/events/702050517447966 Rue de ma Marne 14h30 à 16h le 22 janvier
Nice (06) https://www.facebook.com/events/469795307980550/ Place Masséna 14h30 à 16h le 22 janvier
Paris (75) https://www.facebook.com/events/974694900133264/ Rue de Sèvres 11h30 à 13h le 22 janvier
Rouen (76) https://www.facebook.com/events/189681266655813 Place de la Cathédrale 14h30 à 16h le 22 janvier
Strasbourg (67) https://www.facebook.com/events/928847177817833 34, rue du 22 Novembre 14h30 à 16h le 23 janvier
Troyes (10) https://www.facebook.com/events/426304732551740 71, rue Émile Zola 15h à 17h30 le 22 janvier

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