Errance féline, un an de retard sur le délai prévu, et toujours aucun rapport gouvernemental en vue

Errance féline, un an de retard sur le délai prévu, et toujours aucun rapport gouvernemental en vue

Errance féline, un an de retard sur le délai prévu, et toujours aucun rapport gouvernemental en vue
23.08.2023
Errance féline, un an de retard sur le délai prévu, et toujours aucun rapport gouvernemental en vue
Animaux familiers

L’adoption de la loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale a permis quelques rares avancées en matière de bien-être animal. Elles sont cependant largement insuffisantes, et celles sur l’errance féline complètement passées sous silence. Plus d’un an et demi après l’entrée en vigueur de ces nouvelles normes, rien n’a été fait à ce sujet.

Cette loi prévoyait en effet des campagnes de stérilisation menées à titre expérimental par l’État en coopération avec les maires et présidents des collectivités territoriales volontaires.

Pour lancer le processus, un élément clé devait être remis par le ministère de l’Agriculture : un rapport dressant un diagnostic chiffré sur la question des chats errants en France, évaluant le coût de la capture et de la stérilisation et formulant des recommandations opérationnelles pour répondre à cette problématique, tout en présentant les modalités de financement du dispositif par les collectivités territoriales et l’État.

Ce document devait être remis dans un délai de six mois à compter de la promulgation, c’est-à-dire le 1er juin 2022 dernier délai.

Août 2023, toujours aucun rapport…

À l’été 2022, le gouvernement expliquait déjà faire face à des difficultés et ne pas savoir quand ledit rapport serait finalement publié.

En décembre de la même année, les députés chargés de se prononcer sur l’application de cette législation s’inquiétaient du défaut de publication, fustigeant « l’inaction des collectivités et de l’absence d’impulsion de la part de l’État » sur la situation d’errance féline, tout en rappelant « qu’une obligation de stérilisation des chats errants figurait dans la proposition de loi initiale et que celle-ci avait été supprimée au Sénat sous la pression d’élus locaux. »

En février 2023, nous avons écrit au ministre de l’Agriculture pour lui demander des renseignements, le questionner sur une date de remise du rapport, lui rappeler ses obligations mais aussi lui transmettre nos recherches sur le sujet. Un courrier resté sans réponse.

Nous voilà donc à la fin de l’été, et le dossier n’a toujours pas avancé.

En attendant, les chats continuent de souffrir

Rien de très inhabituel dans l’inaction gouvernementale sur les sujets concernant les animaux et l’environnement. Oui, mais voilà , les chats errants continuent de se reproduire, de lutter contre le froid, la chaleur, la faim, les intempéries et la malveillance humaine. Des milliers de chatons nés dehors continuent de mourir chaque année de maladies ou écrasés par des voitures. Ceux qui survivent donneront naissance à d’autres individus eux-mêmes voués à un destin tragique, et ainsi de suite…

Quant aux maires, nombreux sont ceux qui refusent de prendre leurs responsabilités en procédant à des campagnes de stérilisation, et qui ne trouvent rien de mieux à faire que d’interdire le nourrissage des chats ou de faire détruire leurs abris. Nous recevons chaque semaine des dizaines de témoignages en ce sens. De leur côté, les associations, qui croulent sous les demandes de prises en charge continuent de se démener : les protecteurs des animaux font du mieux qu’ils peuvent pour nourrir, soigner et même faire stériliser les chats errants à leurs frais, malgré l’inflation rendant leurs actions de plus en plus difficiles.

La seule solution pour mettre fin à toute cette misère réside dans la stérilisation obligatoire, comme c’est le cas en Espagne ou en Belgique, où cette disposition a même permis de faire diminuer le nombre d’euthanasies.

Aidez-nous à faire avancer ce combat : partagez notre rapport auprès de votre mairie et signez notre pétition exigeant un plan national d’urgence pour mettre un terme à l’errance féline et aux souffrances qu’elle engendre.

Tuerie au cimetière : en Moselle, des sangliers abattus entre les tombes

Tuerie au cimetière : en Moselle, des sangliers abattus entre les tombes

Tuerie au cimetière : en Moselle, des sangliers abattus entre les tombes
22.08.2023
Moselle Tuerie au cimetière : en Moselle, des sangliers abattus entre les tombes
Chasse

Tuer des animaux dans un cimetière, il fallait y penser. Il y a quelques mois, nous alertions l’opinion sur les méthodes de la préfecture de la Moselle, qui n’hésite manifestement pas à troubler le sommeil des morts pour “nettoyer” un cimetière des animaux qui n’y sont pas les bienvenus. Des méthodes que rien ne justifie, alors que des alternatives existent.

En décembre 2022, le préfet de la Moselle autorisait le “prélèvement” de chevreuils dans l’enceinte du cimetière américain de Saint-Avold. Nous avions alors publié un article, et la préfecture s’était engagée à ce que les animaux soient piégés, et non tués. Entre-temps, les chasseurs s’étaient déchaînés avec la finesse qu’on leur connaît : “Jamais on ne tuerait d’animaux dans un cimetière !”, “ces gens-là n’y connaissent rien”…

Il est désormais clair que nous avions raison de nous alarmer. Le 17 août 2023, la préfecture a publié un arrêté autorisant les « tirs administratifs » de sangliers dans l’enceinte du cimetière. Nous attendons avec impatience les réactions de nos opposants. Peut-être nous expliqueront-ils que “tirs administratifs” ne signifie absolument pas “mise à mort”, mais qu’il s’agit simplement d’un lancer de formulaires CERFA …

Quoi qu’il en soit, nous interpellons à nouveau la préfecture : pourquoi tuer ces animaux alors que des alternatives existent ? Pourquoi ne pas consolider les clôtures ? Comprenons-les : il est primordial que l’herbe du cimetière reste bien verte, et il est sans doute plus facile de nettoyer des taches de sang que de remettre en place les quelques mottes de terre retournées par les sangliers.

Aucune explication rationnelle, et une nouvelle preuve, s’il en fallait une, que les services de l’État ont définitivement adopté la logique des chasseurs. Peu importe la situation, une seule réaction : tuer des animaux.

Les poissons disparaissent et les orques résidentes du Sud sont affamées: rouvrons les barrages!

Les poissons disparaissent et les orques résidentes du Sud sont affamées: rouvrons les barrages!

Les poissons disparaissent et les orques résidentes du Sud sont affamées : rouvrons les barrages !
22.08.2023
Les poissons disparaissent et les orques résidentes du Sud sont affamées: rouvrons les barrages!
Animaux sauvages

Dix jours. C’est le temps qu’il nous reste pour interpeller les représentants politiques des États-Unis et les convaincre de sauver les orques du Pacifique Sud. En ouvrant les barrages de la rivière Snake, ils pourraient protéger les saumons et les truites arc-en-ciel, qui y connaissent un déclin inquiétant, et permettre enfin aux Résidentes de la mer des Salish de ne plus souffrir de la famine. Ensemble, mobilisons-nous pour la famille de Lolita.

Autrefois, les orques qui nageaient nombreuses au large de Vancouver et de Seattle pouvaient être aperçues s’amusant et explorant longuement le monde qui les entourait. Aujourd’hui, leur quotidien est une éternelle quête de silence, de place et de nourriture. Victimes de la pollution, de la pêche, du dense trafic maritime et surtout des imposants barrages qui déciment les populations de poissons dont elles se nourrissent, les résidentes du Sud meurent, entre autres, de faim.

Contre les barrages, l’action ne peut plus attendre

Aux côtés de nos amis et partenaires du Center for Whale Research, nous demandons une nouvelle fois au gouvernement américain d’assurer la survie de ces orques et des poissons qui évoluent dans la rivière Snake. Pour que ceux-ci réussissent à frayer, quatre barrages doivent être ouverts. Une option envisagée par le Council on Environmental Quality, qui permet aux citoyens de s’exprimer sur le sujet jusqu’au 31 août. Il est impératif que des mesures soient prises très rapidement, sans quoi les orques de la mer des Salish risquent de disparaître.

La famille de Lolita doit lui survivre

Capturée en 1970 dans la plus grande violence, la prisonnière du Miami Seaquarium, aussi connue sous le nom de Tokitae ou de Sk’aliCh’elh-tenaut, son nom Lummi, s’est éteinte ce 18 août sans avoir pu revoir ni sa mère, toujours en vie et matriarche du pod L, ni les vastes étendues d’eau dans lesquelles elle a passé les quatre premières années de sa vie. De ses proches également capturés pour être envoyés dans des bassins minuscules aux quatre coins du monde, elle était la dernière survivante.

En sa mémoire et pour tous les membres de sa famille, agissez avec nous en interpellant les responsables politiques des États-Unis via les réseaux sociaux en joignant #BidenBreachNow à votre message et/ou en commentant le projet du gouvernement.

2023, année de tous les records pour les blaireaux !

2023, année de tous les records pour les blaireaux !

2023, année de tous les records pour les blaireaux !
18.08.2023
2023, année de tous les records pour les blaireaux !
Chasse

L’année 2023 est à marquer d’une pierre blanche. Dans dix nouveaux départements, les juges ont à nouveau suspendu les périodes complémentaires de vénerie sous terre. Un bouquet final qui vient clôturer une saison historique où 80 % des arrêtés contestés par l’association ont été suspendus : dans 29 territoires sur les 36 où nous avons attaqué, les blaireautins et leurs parents auront la vie sauve. Plus de 4000 d’entre eux vivront, et le déterrage est plus que jamais sur la sellette.

En mars 2023, nous lancions une grande offensive juridique contre la période complémentaire de vénerie sous terre. Nous avons fait feu de tout bois, seuls ou avec nos partenaires chaque fois que c’était possible, et mobilisé toute notre énergie pour combattre ce mode de chasse insupportable. Jusqu’au cœur de l’été, nous avons attaqué les arrêtés préfectoraux et continué d’obtenir l’interdiction de ces massacres annoncés, souvent avant même l’ouverture de la chasse.

Dix nouvelles victoires, et des milliers de blaireaux sauvés

Aux 19 suspensions déjà obtenues au cours du printemps et de l’été, s’en ajoutent dix obtenues récemment.

Dans l’Aveyron, la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire, la Seine-et-Marne et l’Orne, avec notre partenaire AVES, nous avons convaincu les juges de la nécessité de suspendre en urgence le déterrage. Face à l’absence totale de données sérieuses et aux risques pour les familles de blaireaux que nous avons systématiquement démontrés, les juges nous ont entendus et ont balayé d’un revers de main les arguments fallacieux des chasseurs soufflés à l’État.

Sur l’interdiction de mise à mort des petits, nous avons même repoussé les limites du droit ! Dans l’Essonne, où nous avons attaqué avec la LPO, le tribunal ne s’est pas laissé avoir par les tentatives de la préfecture qui avait reporté l’ouverture de cette chasse au 15 juillet soi-disant pour protéger les jeunes, et a dit “stop” au carnage malgré cette date tardive, puisque les blaireautins sont présents dans les terriers pendant au moins un an.

Et dans le Puy-de-Dôme, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a confirmé sa position : alors même que la préfecture avait pris un deuxième arrêté à la suite de notre première victoire – une magouille qui ne nous a pas vraiment surpris tant les préfectures sont coutumières de ces pratiques -, nous avons à nouveau obtenu gain de cause avec Animal Cross, AVES, FNE Aura, FNE Puy-de-Dôme et LPO Aura.

Au total, ce sont donc plus de 4000 individus qui ont été sauvés en tout et pour tout dans 29 départements qui dérogeaient à la fermeture de cette chasse déjà autorisée le reste de l’année, et dont nous avions dénoncé la cruauté grâce à une enquête en infiltration à hauts risques au sein d’un équipage de déterreurs.

Période complémentaire de vénerie sous terre : le début de la fin !

Grâce à tous ces succès, le déterrage au printemps et en été est plus que jamais remis en cause. Le Conseil d’État lui-même a confirmé sans ambiguïté que la loi interdit de tuer les blaireautins, et nous a invités à continuer, département par département, d’attaquer les arrêtés. Qu’il compte sur nous ! Car si la période complémentaire est sur la sellette, les préfets ne lâchent pas l’affaire : pour le printemps 2024, plusieurs dizaines d’arrêtés ont déjà été adoptés… Mais nous serons là, chaque fois que nécessaire, pour mettre un terme définitif à ces massacres.

N’oublions pas qu’après la période complémentaire, le déterrage pourra reprendre dès le mois de septembre dans de très nombreux départements. Les blaireaux seront visés, mais également les renards, comme nous l’avions montré dans nos infiltrations. Nous allons continuer de multiplier les initiatives – comme notre plainte à la Convention de Berne – et de porter la voix de ces animaux, au plus près du public !

Toutes ces victoires ouvrent la voie à la fin de l’acharnement insupportable que subissent ces héros si discrets, véritables architectes des sous-sols de nos territoires. Derrière leur pelage noir et blanc, ils rendent des services majeurs à la nature (leurs terriers abritent par exemple des espèces protégées comme les chauves-souris, les chats forestiers ou encore les loutres). Dans le Bas-Rhin comme dans plusieurs pays européens (Royaume-Uni, Pays-Bas, Luxembourg…), leur chasse est interdite et les dégâts n’ont pas augmenté : logique, puisque les blaireaux se nourrissent surtout de baies. Ils peuvent s’y reproduire tranquillement – et très lentement, ce qui justifie d’autant plus leur protection.

Pour que les déterreurs arrêtent de semer la terreur dans les campagnes – comme le souhaitent plus de quatre Français sur cinq (sondage IPSOS/One Voice septembre 2022)-, plus que jamais, soutenez les blaireaux et signez notre pétition pour obtenir l’abolition de la vénerie sous terre des blaireaux et leur protection !

Les 29 victoires du printemps-été 2023

  • Aisne : audience du 16/06/2023 (TA d’Amiens)
  • Aube : audience du 06/06/2023 (TA de Châlons-en-Champagne)
  • Allier : audiences du 30/05/2023 et du 18/07/2023 (TA de Clermont-Ferrand)
  • Aveyron : audience du 27/07/2023 (TA de Toulouse)
  • Charente-Maritime : audience du 09/05/2023 (TA de Poitiers)
  • Corrèze : audience du 17/07/2023 (TA de Limoges)
  • Creuse : audience du 01/08/2023 (TA de Limoges)
  • Essonne : audience du 09/08/2023 (TA de Versailles)
  • Eure-et-Loir : audience du 05/06/2023 (TA d’Orléans)
  • Haute-Loire : audience du 20/06/2023 (TA de Clermont-Ferrand)
  • Haute-Vienne : audience du 01/08/2023 (TA de Limoges)
  • Ille-et-Vilaine : audience du 08/06/2023 (TA de Rennes)
  • Indre : audience du 01/08/2023 (TA de Limoges)
  • Indre-et-Loire : audience du 10/08/2023 (TA d’Orléans)
  • Loir-et-Cher : audience du 03/07/2023 (TA d’Orléans)
  • Loiret : audience du 05/06/2023 (TA d’Orléans)
  • Maine-et-Loire : audience du 27/07/2023 (TA de Nantes)
  • Manche : audience du 09/05/2023 (TA de Caen)
  • Meuse : audience du 13/06/2023 (TA de Nancy)
  • Nièvre : audience du 31/03/2023 (TA de Dijon)
  • Oise : audience du 09/05/2023 (TA d’Amiens)
  • Orne : audience du 03/08/2023 (TA de Caen)
  • Puy-de-Dôme : audiences du 30/05/23 et du 01/08/2023 (TA de Clermont-Ferrand)
  • Savoie : audience du 16/06/2023 (TA de Grenoble)
  • Seine-et-Marne : audience du 25/07/2023 (TA de Melun)
  • Tarn-et-Garonne : audience du 03/05/2023 (TA de Toulouse)
  • Vienne : audience du 26/05/2023 (TA de Poitiers)

Piégeage : aujourd’hui un faon, combien d’autres victimes avant un sursaut ?

Piégeage : aujourd’hui un faon, combien d’autres victimes avant un sursaut ?

Piégeage : aujourd’hui un faon, combien d’autres victimes avant un sursaut ?
17.08.2023
Bouches-du-Rhône
Piégeage : aujourd’hui un faon, combien d’autres victimes avant un sursaut ?
Chasse

Chaque année, des dizaines de milliers d’animaux sont piégés en France. Au-delà de sa cruauté, cette pratique constitue un danger majeur pour nombre d’entre eux, sauvages ou non, qui sont immobilisés, mutilés ou tués. Dans les environs de la commune d’Aurons, un faon a récemment été pris dans un piège à collet. Face à l’inquiétude grandissante de tous les citoyens qui craignent pour les animaux sauvages et leurs animaux familiers, nous alertons le maire pour que soit identifié l’auteur de cette pose illégale et dénonçons une nouvelle fois la pratique du piégeage.

Animaux familiers ou sauvages, aucun n’est épargné

Il y a quelques mois, nous annoncions porter plainte pour Mani, un chat qui a frôlé l’amputation après avoir été pris dans un collet. Après de longues heures de souffrance, il a finalement été libéré et sa patte sauvée in extremis. Cooper avait été sauvé d’un piège à mâchoire, et une louve avait été retrouvée étranglée dans un piège à renards dans le Gard. Nous avions déposé plainte pour eux aussi. Malgré les alertes répétées, rien ne change, et les forêts se transforment en parcours du combattant pour les animaux.

Dans le petit village d’Aurons, des habitants atterrés nous ont récemment alertés après avoir découvert un faon paniqué pris au piège dans le courant du mois d’août 2023. Pendant plusieurs heures, il est resté immobilisé, un solide fil métallique se serrant d’autant plus autour de son cou qu’il cherchait à s’enfuir.

Loin d’être anecdotiques, ces cas sont symptomatiques de l’hypocrisie de la réglementation. Pour être autorisés, les pièges sont censés être “sélectifs”. En d’autres termes, ils ne doivent fonctionner que pour les espèces classées comme susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD, ex-“nuisibles”). Comment peuvent-ils être sélectifs s’ils sont posés au milieu de la forêt, prêts à s’actionner au moindre mouvement ? En réalité, ces instruments fonctionnent de façon indiscriminée, quel que soit l’animal.

Les pièges, le cauchemar des animaux classés ESOD

Au-delà des piégeages d’individus non visés, chaque année, des renards aux fouines, des corneilles aux geais, des centaines de milliers d’animaux perdent la vie, tués par les piégeurs. Étranglés dans des collets, mutilés dans des pièges à mâchoire, maintenus par une patte souvent cassée avant d’être achevés, emprisonnés dans des cages ou emmêlés dans des filets, rien ne leur est épargné.

Le calvaire des membres de ces espèces au motif qu’elles seraient soi-disant “nuisibles” est permanent : en tout temps et tout lieu, les chasseurs font preuve d’une imagination redoutable pour en venir à bout. Alors que nous déposons un recours contre le classement de nombreuses espèces en tant qu’ “ESOD” sur tout le territoire, nous appelons solennellement les autorités au sursaut et à la responsabilité, alors que nos forêts se transforment progressivement en champs de mines pour tous les animaux.

Pour le faon d’Aurons, nous avons écrit au maire de la commune afin que le piégeur soit identifié et poursuivi. Pour tous les autres, un soutien collectif est primordial ! Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse, et signalez-nous tout piège qui ne ferait pas apparaître clairement le numéro d’agrément du piégeur !

Des milliers de chiens des États-Unis destinés aux laboratoires transitent par le Danemark pour inonder le marché européen

Des milliers de chiens des États-Unis destinés aux laboratoires transitent par le Danemark pour inonder le marché européen

Des milliers de chiens des États-Unis destinés aux laboratoires transitent par le Danemark pour inonder le marché européen
09.08.2023
Des milliers de chiens des États-Unis destinés aux laboratoires transitent par le Danemark pour inonder le marché européen
Expérimentation animale

Grâce à une enquête d’Anima Denmark et The Camp Beagle (Angleterre), nous dénonçons le sort terrible qui a frappé et frappe quotidiennement des centaines de chiens, notamment destinés aux laboratoires français. À leurs côtés et avec de nombreux partenaires au niveau international, One Voice appelle à ce que Scandinavian Airlines (SAS) arrête de transporter des chiens vers les laboratoires, à ce que l’aéroport de Copenhague cesse de les accepter et de faciliter leur distribution à travers l’Europe. Nous demandons également la fermeture de tous les élevages de l’entreprise Marshall BioResources à l’origine de ces importations, et la fin des expérimentations sur les chiens.

Le 14 janvier 2022, 74 chiens ont été expédiés par l’élevage new-yorkais de Marshall BioResources (MBR) vers les paillasses de Charles River à Évreux en Normandie. Trois semaines plus tard, un autre vol en expédiait 83 autres à destination de laboratoires français, italiens et danois.

La terreur des chiens dans les boîtes de transport n’est que le début de l’enfer qui les attend

Ces nouvelles images révélées par Anima Denmark et tournées à l’aéroport de Copenhague sont probablement la seule trace qui restera de l’existence de ces animaux. Inquiets, fatigués, pataugeant dans leurs déjections, ils resteront enfermés pendant des heures voire des jours dans des boîtes de transport fixées à des palettes. À Copenhague, entre deux avions, celui venu des États-Unis et ceux que les étiquettes indiquent… France, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Espagne… Ils sont battus à tous les vents, dans le bruit des turbines, prêts à être embarqués vers le lieu de leur calvaire et de leur mort. Leurs aboiements sont éloquents, à crever le cœur.

Et ce n’est là qu’un petit échantillon des nombreuses importations réalisées par MBR en Europe. Selon The Camp Beagle (Angleterre) qui a obtenu les données auprès des autorités britanniques et danoises et procédé à leur analyse, en trois ans, près de 5000 chiens ont été expédiés de cette manière. À chaque fois, c’est la compagnie Scandinavian Airlines et l’aéroport de Copenhague qui sont en cause, sans que les passagers présents sur les vols se doutent de quoi que ce soit.

Le géant de l’élevage pour les labos: Marshall, en Europe…

L’entreprise Marshall est implantée en France depuis la fin des années 1990 (aujourd’hui sous la forme de la société lyonnaise ironiquement nommée « Utopia ») pour importer des chiens des États-Unis vers l’Europe. Plus récemment, l’entreprise a racheté les élevages de Gannat puis Mézilles pour « produire » ses animaux directement en France, ce qui est sans doute plus rentable. Mais apparemment, cela ne suffisait toujours pas.

En Italie, alors que l’élevage Marshall de Green Hill a été fermé et ses dirigeants emprisonnés pour cruauté envers les chiens en 2015-2016, c’est la maison-mère qui a pris le relais et poursuit désormais ses exportations. En Espagne, le laboratoire Vivotecnia a continué de recevoir des chiens tout au long de l’année 2022, malgré l’enquête accablante menée par notre partenaire Cruelty Free International.

Il est plus que temps d’arrêter ça

Aujourd’hui, les chiens que l’on voit sur ces images sont certainement tous morts, après l’empoisonnement dû aux tests de produits toxiques (notamment des pesticides) et les conséquences de ces tests.

Avec nos partenaires internationaux Anima (Danemark), The Camp Beagle (Angleterre), et aux côtés de Doctors Against Animal Experiments (Allemagne), Cerremos Vivotecnia (Espagne), Animal Rights (Pays-Bas et Belgique), Daniel Rolke (Suède) et Peta (USA), nous appelons à l’arrêt des transports de chiens vers les laboratoires par Scandinavian Airlines (SAS) et à l’engagement de l’aéroport de Copenhague contre ce type d’importations. Nous demandons également la fermeture de tous les élevages MBR en Europe et, comme les trois quarts des Français (sondage IPSOS/One Voice, avril 2023), la fin des expériences sur les chiens.

Pour les interpeller, vous pouvez reprendre le texte ci-dessous sur les réseaux sociaux.

Twitter :

.@SAS @SAS_Complaints @CPHAirports, arrêtez de participer au transport de chiens vers les laboratoires et vers leur mort ! #ExpérimentationAnimale #MBRGatewaytoHell #EndAnimalTesting #freethembrbeagle @TheCampBeagle_ @animadk https://one-voice.fr/news/des-milliers-de-chiens-des-etats-unis-destines-aux-laboratoires-transitent-par-le-danemark-pour-inonder-le-marche-europeen/

Facebook :

flysas et copenhagenairport, arrêtez de participer au transport de chiens vers les laboratoires et vers leur mort ! #ExpérimentationAnimale #MBRGatewaytoHell #EndAnimalTesting #freethembrbeagle thecampbeagle animadk https://one-voice.fr/news/des-milliers-de-chiens-des-etats-unis-destines-aux-laboratoires-transitent-par-le-danemark-pour-inonder-le-marche-europeen/

Vénerie sous terre des blaireaux : le Conseil d’État reconnaît la protection accordée aux «petits»

Vénerie sous terre des blaireaux : le Conseil d’État reconnaît la protection accordée aux «petits»

Vénerie sous terre des blaireaux : le Conseil d’État reconnaît la protection accordée aux «petits»
08.08.2023
Vénerie sous terre des blaireaux : le Conseil d’État reconnaît la protection accordée aux «petits»
Chasse

Saisi par l’ASPAS, AVES France et One Voice, le Conseil d’État a rendu le 28 juillet dernier sa décision relative à la légalité de l’article du Code de l’environnement autorisant l’ouverture de périodes complémentaires de vénerie sous terre des blaireaux par les préfets. S’il s’agit d’une décision en demi-teinte, les enseignements ont déjà pour effet d’amener les tribunaux administratifs à suspendre les périodes complémentaires en cours.

La vénerie sous terre est une pratique de chasse consistant à déterrer des animaux à l’aide de chiens pour les situer et les acculer, puis de pioches et de pelles pour creuser, et enfin de pinces géantes et de couteaux ou fusils pour extirper de terre puis abattre lesdits animaux chassés. Les préfets peuvent autoriser par arrêté préfectoral des périodes complémentaires de vénerie sous terre qui s’ajoutent à la saison de chasse annuelle, et qui ont donc lieu entre la mi-mai et la mi-septembre. Un arrêté ministériel encadre la manière dont les préfets peuvent publier ces arrêtés au niveau local. C’est cet arrêté ministériel que nos associations ont attaqué devant le Conseil d’État.

L’ASPAS, AVES France et One Voice dénoncent depuis des années cette chasse cruelle, ont notamment déposé plainte au Comité de Berne et obtenu de nombreuses suspensions d’arrêtés préfectoraux ces dernières années, épargnant ainsi des milliers de blaireaux.

Au centre des débats : les petits

Tout en rejetant le recours des associations au motif que l’article contesté n’autorise pas explicitement l’abattage de “petits”, il rappelle l’interdiction de tuer des blaireautins. Ce faisant, il bat en brèche l’argumentation des chasseurs et du ministère de la Transition écologique consistant à prétendre que cette interdiction ne s’appliquerait pas à la chasse aux blaireaux.

Il est nécessaire de préciser que le “petit”, au sens scientifique, est celui qui n’est pas en mesure de se reproduire et donc de contribuer au renouvellement de l’espèce. Si les chasseurs retiennent le sevrage comme date de passage à l’âge adulte des blaireaux, cela est un non-sens scientifique car le sevrage n’est qu’une étape du régime alimentaire des blaireaux. Fort logiquement, aucune étude scientifique ne mentionne le sevrage comme un signe du passage à l’âge adulte.

Ensuite, sans se prononcer sur les études scientifiques relatives à la biologie de l’espèce, le Conseil d’État renvoie le débat au niveau local : il indique que le préfet est tenu de s’assurer, au regard des circonstances locales, “qu’une telle prolongation [de la vénerie sous terre] n’est pas de nature à porter atteinte au bon état de la population des blaireaux ni à favoriser la méconnaissance, par les chasseurs, de l’interdiction légale de destruction des petits blaireaux”.

Des données lacunaires ou manquantes

Or, d’une part, les campagnes de recueil d’informations menées ces dernières années par les associations auprès des préfectures ont démontré que celles-ci détiennent très peu de données, voire aucune, sur les populations de blaireaux, au niveau local. La réalité des dégâts que les préfectures allèguent pour fonder leurs arrêtés n’est jamais démontrée, y compris lorsqu’il s’agit de défendre ces arrêtés devant les juges administratifs.
D’autre part, il est également établi que dans la plupart des départements, jusqu’à 40% des blaireaux tués chaque année sont des petits, non matures sexuellement.
En conséquence, sur la base des données scientifiques, les juges administratifs suspendent en masse les périodes complémentaires de vénerie sous terre du blaireau au motif notamment de l’impact sur les blaireautins.

La décision du Conseil d’État a convaincu les tribunaux de poursuivre dans cette voie : depuis la publication de la décision, pas moins de cinq ordonnances ont été rendues afin de suspendre des périodes complémentaires en raison : 1) de l’impact de celles-ci sur les “petits” blaireaux ; et 2) de l’absence de données fiables détenues par les préfectures tant sur les populations de blaireaux dans les départements que sur les dégâts qu’elles allèguent.

Si l’on peut regretter que le Conseil d’État n’ait pas saisi l’occasion de mettre définitivement un terme à ce contentieux, puisque les tribunaux au niveau des départements continueront d’être saisis de recours à l’encontre de périodes complémentaires nécessairement illicites, nous saluons tout de même son apport, mettant fin à des débats absurdes et responsabilisant enfin les préfectures en matière de chasse aux blaireaux.

L’arrêté listant les ESOD est publié. Comme promis, nous attaquons!

L’arrêté listant les ESOD est publié. Comme promis, nous attaquons!

L’arrêté listant les ESOD est publié. Comme promis, nous attaquons!
04.08.2023
L’arrêté listant les ESOD est publié. Comme promis, nous attaquons!
Animaux sauvages

Le ministère de la Transition écologique vient de publier ce 4 août 2023 l’arrêté désignant la liste des ESOD (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts) pour les trois années à venir. Ce texte permettra ensuite, via arrêtés préfectoraux, de piéger et abattre les animaux qui y sont inscrits, et ce en plus de la période de chasse où ils le sont déjà… Préférant visiblement la nature et les animaux morts plutôt que vivants, le ministère vient donc de publier un texte condamnant ainsi des centaines de milliers d’individus.

Au-delà du principe de considérer des animaux comme néfastes (ou nuisibles) par nature, nous récusons également la méthode qui réglemente la manière de les choisir, totalement faussée d’avance. Les dés sont pipés pour les belettes, les martres, les renards, les corbeaux… Le lobby agricole et celui de la chasse organisant en CDCFS (Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage) les déclarations de dégâts sur lesquelles se basent cette liste, tout à fait librement.

Si l’on croyait encore que le gouvernement avait à cœur de défendre la faune sauvage et la biodiversité, il est temps d’ouvrir les yeux. Il est en réalité celui de l’organisation de son déclin à plus ou moins courte échéance… Dans cette affaire comme dans tant d’autres, la chasse est bel et bien un problème mortel.

Le ministère, sourd à l’avis du public

Sur la consultation du public menée par le ministère, au total, 49 266 avis ont été reçus. 70% des participants se sont opposés au projet de classement qu’il proposait – soit 5 points de pourcentage de plus que sur le précédent arrêté. Or le texte final est un copier-coller intégral de ce projet, auquel pourtant 7 personnes sur 10 s’opposent !

Comme nous l’avions annoncé, nous allons déposer, comme d’autres associations, un recours devant le Conseil d’État pour combattre ce non-sens et défendre les animaux visés par les autorités françaises. Les intérêts économiques ou de loisirs des humains ne peuvent pas systématiquement mener au massacre d’êtres vivants aussi importants !

De cirque en zoo, le calvaire de Baby se poursuit de l’autre côté de la Méditerranée

De cirque en zoo, le calvaire de Baby se poursuit de l’autre côté de la Méditerranée

De cirque en zoo, le calvaire de Baby se poursuit de l’autre côté de la Méditerranée
03.08.2023
Tunisie
De cirque en zoo, le calvaire de Baby se poursuit de l’autre côté de la Méditerranée
Cirques

En juin 2023, nous sommes retournés voir Baby, cette fois en Tunisie. Seule dans un enclos sans point d’eau ni zone de repos, elle tient difficilement sur ses pattes qui lui causent une douleur aiguë. En France, le ministère de la Transition écologique condamne les animaux détenus par les cirques, pour s’en débarrasser vite fait.

Après avoir documenté l’arrivée de Baby au zoo de Tunis il y a quelques semaines, nous nous y sommes rendus pour poursuivre notre enquête sur son exploitation, ininterrompue depuis plus de trente ans.

Au milieu de l’enclos, le bassin bétonné est désespérément vide. Rien n’est prévu pour la protéger du soleil de plomb, ni pour soulager ses pattes handicapées. Et elle risque à tout moment de tomber dans la piscine vide et de s’y blesser plus encore. Cette nouvelle geôle ne dispose pas même d’un seul enrichissement qui pourrait lui permettre de rompre l’ennui. Alors, pour soulager la douleur insupportable de ses pattes, Baby s’appuie contre un mur, dos au public, sans jamais pouvoir s’en soustraire. C’est désormais sur deux de ses membres qu’elle peine à s’appuyer. Sa souffrance est criante.

Dans un vacarme assourdissant de musique et de cris, et alors que les visiteurs lui jettent de la nourriture immangeable, Baby semble condamnée à s’enfermer dans des mouvements répétitifs. Toujours isolée, elle a vite été oubliée par Gilbert Bauer. Le dresseur, qui ne cessait de clamer son amour pour elle, ne peut plus en tirer profit.

Un mouroir dangereux pour les animaux comme pour le public

L’eau dont disposent les singes, comme celle de la plupart des animaux, consiste en une petite flaque sale. Même les canards n’ont pas de réel bassin. L’ours à bout de forces filmé en février semble avoir disparu… remplacé par deux autres qui tuent le temps en observant les visiteurs leur jeter de la nourriture par-dessus une eau verdâtre.

Pire : des enfants sont entrés dans l’enclos de l’hippopotame pour le provoquer en faisant des gestes brusques et en lui lançant des branchages depuis le bord de son bassin. Personne n’intervient pour éloigner les jeunes intrus de cet animal qui appartient à une espèce territoriale très dangereuse.

Un peu plus loin, un panneau « Interdit de caillasser les crocodiles » rappelle que l’un d’eux a été lapidé à mort.

L’État continue à protéger les cirques au détriment des animaux

Baby n’aurait jamais dû être envoyée dans ce mouroir. Après les deux condamnations obtenues contre son dresseur à la suite de notre enquête au Parc Saint Léger en 2019 puis en récidive en 2022, la justice aurait pu nous la confier. Nous avions en effet proposé de la prendre en charge et de la placer dans un sanctuaire où elle aurait enfin bénéficié de soins et de tranquillité.

Alors que le gouvernement mettait en avant sa « lutte contre la maltraitance animale » en vantant la fin de la présence des animaux sauvages dans les cirques, il a préféré vider les établissements itinérants de leurs animaux au plus vite quel que soit leur sort, qu’importe les solutions que nous avions offertes. Après avoir laissé filer Dumba en Allemagne, où celle-ci est décédée moins d’un an plus tard, Kamala au Royaume-Uni après le décès de sa compagne Mina, ou Nelly et Brigit ainsi que Rosa et Bambi dans un cirque en Hongrie, c’est sans surprise que le ministère de l’Écologie a tout fait pour se débarrasser de Baby, éléphante jetée aux ordures. L’État pense sans doute qu’on va applaudir à ses manœuvres abjectes. Ainsi qu’à l’arrêté ministériel publié le 13 juillet dernier qui permet désormais aux cirques d’obtenir des certificats de capacité équivalents à ceux des zoos.

Nous n’attendons plus rien du ministère qui a livré des animaux d’espèces protégées aux pires conditions qui soient. Mais pour Baby et tous les autres, nous restons pleinement mobilisés. Jusqu’à leur dernier souffle.