Lettre ouverte à Fabien Di Filippo concernant le sort de chiens laissés à l’abandon par le gestionnaire de l’Arche de Bouba

Lettre ouverte à Fabien Di Filippo concernant le sort de chiens laissés à l’abandon par le gestionnaire de l’Arche de Bouba

Lettre ouverte à Fabien Di Filippo concernant le sort de chiens laissés à l’abandon par le gestionnaire de l’Arche de Bouba
05.01.2023
Moselle et Marne
Lettre ouverte à Fabien Di Filippo concernant le sort de chiens laissés à l’abandon par le gestionnaire de l’Arche de Bouba
Animaux familiers

One Voice contacte un député de Moselle et la préfecture de la Marne concernant les animaux d’une fourrière laissés à l’abandon.

One Voice a été alertée du fait que le gestionnaire de la fourrière-refuge de Ranguevaux, l’Arche de Bouba, exercerait ses activités sur différents sites dans plusieurs départements : la commune de Nitting en Moselle et celle de Sainte-Menehould dans la Marne. Après avoir joint la préfecture de Moselle, nous contactons M. Fabien Di Filippo, le député de la quatrième circonscription de ce département, afin de lui enjoindre de mettre en place des actions pour secourir les chiens qui seraient abandonnés dans ce lieu de misère. Nous écrivons aussi à la préfecture de la Marne afin de veiller à ce qu’aucun animal ne soit plus détenu dans la structure de Sainte-Menehould.

Photo DR

Monsieur le Député
Fabien Di Filippo
Assemblée Nationale
126, rue de l’Université
75007 Paris

Vannes, le 5 janvier 2023

Objet : Fourrière-refuge de Ranguevaux – Arche de Bouba

Monsieur le Député,

Vous avez certainement eu connaissance des derniers faits relatifs à l’affaire de la fourrière-refuge de Ranguevaux (57700), qui dure maintenant depuis plusieurs années et qui illustre parfaitement le peu de considération portée aux animaux souffrants par les pouvoirs publics en France.

Le calvaire de plusieurs animaux malades (puces, vers, coryza, typhus, péritonite infectieuse féline, virus de l’immunodéficience féline), requérant des soins de manière urgente, laissés à l’abandon et détenus dans un lieu se rapprochant plus d’un dépotoir que d’une fourrière, a pris fin ce lundi 26 décembre. Les gendarmes, accompagnés d’une association de protection animale et des élus de la commune de Ranguevaux, ont pu obtenir leur transfert vers une autre structure. Malheureusement, comme le relate la presse régionale, certains n’auraient pas survécu et seraient décédés dans l’indifférence.

La fourrière de Ranguevaux étant déjà défavorablement connue des services vétérinaires de la préfecture de Moselle depuis plusieurs années, cette situation aurait pu et aurait dû être évitée.

Plusieurs dizaines d’animaux y avaient déjà été saisis au fil du temps, des suspensions d’activité avaient été ordonnées, et le gestionnaire a même été condamné pour mauvais traitements envers les animaux et pratique commerciale trompeuse.

Il est intolérable que les activités de cette fourrière-refuge aient pu perdurer. Qu’attendent les services compétents pour faire définitivement fermer cette structure ? Combien d’animaux innocents devront encore souffrir le martyre pour que les pouvoirs publics prennent les décisions qui s’imposent ?

Si les chats survivants ont pu être sortis de cet enfer, One Voice a été alertée du fait que des chiens appartenant au gestionnaire seraient gardés eux aussi dans des conditions abominables sur un autre site de la commune de Nitting, dépendant de votre circonscription. Une dizaine de chiens seraient en effet détenus dans un chalet insalubre ainsi que dans des box et une véranda, et seraient nourris seulement deux à trois fois par semaine car aucune présence humaine quotidienne n’y serait assurée.

Par ailleurs, nous avons été informés du fait que vous auriez eu connaissance de la situation de ces chiens et que vous refuseriez d’y réagir, tout en approuvant les paroles d’un élu qui aurait déclaré : « Ce ne sont que des animaux. »

Si tel est le cas, One Voice aimerait connaître votre position sur la situation, ainsi que les actions que vous comptez entreprendre afin que les animaux toujours sur place soient rapidement secourus, et surtout, pour faire fermer ce lieu qui aurait dû l’être il y a bien longtemps.

Vous remerciant de l’attention portée à cette demande et dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Député, l’assurance de notre sincère considération.

Muriel Arnal,
Présidente de One Voice

En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion

En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion

En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion
03.01.2023
Bretagne
En infraction avec la loi, une animalerie propose encore d’acheter des animaux sans délai de réflexion
Animaux familiers

Depuis le 1er octobre 2022, l’entrée en vigueur du certificat d’engagement et de connaissance découlant de la loi contre la maltraitance animale devrait contraindre n’importe quel adoptant ou acheteur à attendre au moins sept jours entre la signature dudit certificat et l’acquisition d’un chien, chat, furet, gerbille, rat ou lapin. Or il n’en est rien! Dans une animalerie de Bretagne, d’où une lanceuse d’alerte connaissant notre implication pour les animaux familiers nous a confié un enregistrement, et sans doute dans bien d’autres animaleries en France, il est toujours possible de repartir avec «son» animal «de compagnie» le jour même, en totale infraction avec la loi! Ensemble, disons: «Animaleries: Je Refuge!»

Une loi aussitôt votée, aussitôt contournée!

Nous avions déjà de sérieuses raisons de douter de la portée de la loi contre la maltraitance animale promulguée le 30 novembre 2021. Confié à notre équipe juste avant Noël, l’enregistrement d’un échange surréaliste entre une employée d’une animalerie bretonne et une femme expliquant vouloir acquérir un chien montre bien, s’il le fallait, que le certificat d’engagement et de connaissance compris dans la loi n’était qu’un gadget de plus, bien incapable de prévenir l’achat compulsif d’êtres sentients.

Un délai d’une heure au lieu d’une semaine pour obtenir son animal-objet

Dans cette animalerie, le client n’a à attendre qu’«une bonne heure» entre le moment où il jette son dévolu sur ce qu’il ne considère que comme une mignonne «boule de poils», et celui où il quittera les lieux en possession de son nouvel animal-objet. Le temps que les employés s’occupent de la paperasse. Exit les sept jours de réflexion imposés par les textes. Il suffit au client de signer un autre certificat, fourni par l’animalerie, pour «renoncer au délai prévu par la loi», sous prétexte que cinq minutes de discussion avec une vendeuse et quelques papiers permettraient d’avoir suffisamment de connaissances sur l’animal en passe d’être acheté, et pleinement conscience que cet achat est en réalité une adoption et donc un engagement à vie.

Comment croire que l’échange lunaire en question puisse être une exception? Qui va contrôler que ces certificats de pacotille ont bien été fournis et signés, si ce n’est le vendeur et l’animalerie qui l’emploie, qui peut visiblement contourner la loi sans la moindre crainte? Et quel intérêt ont de toute façon ces signatures s’il est possible d’éditer des décharges à loisir?

Animaleries? Je refuge!

À cause des petites annonces et des animaleries, qui font des animaux des marchandises comme les autres dans un système consumériste, les refuges débordent de chats et chiens attendant désespérément d’être adoptés par une famille aimante, alors qu’ils ont pour beaucoup été victimes d’abandon.

Nous l’affirmons: par respect pour les animaux, il faut préférer les refuges aux animaleries. Choisir la rencontre réelle entre une famille d’accueil et un animal, et l’adoption après une décision mûrement réfléchie, plutôt que l’achat compulsif d’un être sensible et dépendant dont on n’aura pas forcément les moyens de s’occuper à long terme. En avril 2022, à Nice, dans le cadre de notre campagne «Animaleries, je refuge!», notre antenne locale avait déjà mené une action choc pour dénoncer les animaleries hors-la-loi qui continuaient à exposer chiens et chats en vitrine comme de vulgaires babioles destinées à appâter le consommateur.

Cette situation ne peut plus durer! Signalez-nous toute animalerie hors-la-loi, en attendant que ces lieux de réification des animaux cessent leurs activités en 2024. Signez notre pétition pour protéger nos compagnons chiens et chats et qu’ils ne soient plus traités comme des objets. Réclamons aussi ensemble un plan d’urgence contre l’errance féline

Une fourrière récidive malgré de graves et durables dysfonctionnements. One Voice contacte les autorités

Une fourrière récidive malgré de graves et durables dysfonctionnements. One Voice contacte les autorités

Une fourrière récidive malgré de graves et durables dysfonctionnements. One Voice contacte les autorités
29.12.2022
Moselle
Une fourrière récidive malgré de graves et durables dysfonctionnements. One Voice contacte les autorités
Animaux familiers

Après réception de plusieurs signalements concernant des chats malades dans une fourrière en Moselle, One Voice contacte les autorités.

One Voice a reçu plusieurs signalements inquiétants mettant en cause la fourrière-refuge de Ranguevaux en Moselle, où des chats saisis à quelques jours de Noël auraient été déposés et privés de soins malgré un état sanitaire catastrophique. L’affaire semble être résolue, mais cet événement met le projecteur sur un problème permanent en France : l’errance féline et l’irresponsabilité de notre société à leur égard.

Photo : DR 

Dans les fourrières, les animaux sont stockés en attendant d’être éventuellement réclamés. Si ce n’est pas le cas, passé le délai de huit jours, ils sont euthanasiés. Nous avons enquêté dans plusieurs d’entre elles, où les chats, victimes de l’errance féline, sont abattus en masse et les chiens tués, sans l’ombre d’un remords. Comme si cette fin douloureuse ne suffisait pas, les animaux peuvent y être victimes d’autres maltraitances insupportables.

Une fourrière dont la réputation du gestionnaire parle d’elle-même

La fourrière-refuge de Ranguevaux, aussi appelée l’Arche de Bouba, est dans le viseur des associations depuis plusieurs années. Des signalements concernant le traitement des animaux, effectués auprès de la préfecture de Moselle, il y en a eu des dizaines. Et pourtant !

Depuis 2013, divers contrôles des pouvoirs publics ont abouti à des saisies d’animaux détenus dans des conditions misérables et à des fermetures. Aussi inadmissible que cela puisse paraître, le gestionnaire a même été condamné pour mauvais traitements envers les animaux et pratique commerciale trompeuse. En mai et août derniers, les gendarmes étaient à nouveau sur place.

Une alerte au sujet de chats malades

Ce schéma de défaillances systémiques graves s’est à nouveau reproduit aux alentours de Noël. D’un logement insalubre de la commune de Crusnes, une trentaine de chats laissés à l’abandon (sur les 70 estimés vivant là) auraient été saisis et transférés à la fourrière de Ranguevaux dans un état sanitaire catastrophique. On parle ici de puces, de vers, de coryza, typhus, péritonite infectieuse féline, bref, la combinaison des maladies mortelles et extrêmement contagieuses entre félins.

Les chats auraient été parqués sans soins à la fourrière, au motif qu’il était trop compliqué de trouver un vétérinaire en ces fêtes de fin d’année. À la souffrance causée par les maladies et l’inconscience du particulier qui les détenait, se sont ajoutés le risque sanitaire et l’irresponsabilité des services publics représentés par cette fourrière. Ce lundi 26 décembre, des gendarmes accompagnés d’élus de la commune et d’une association de protection animale se sont rendus sur place pour secourir ces chats malades et les envoyer dans une autre structure, à Moineville.

Une question reste cependant en suspens. Sur les 70 chats mentionnés dans l’un des signalements, seuls une trentaine auraient été emmenés à l’Arche de Bouba. Où se trouvent les quarante autres ? Sont-ils toujours dans ce logement insalubre, livrés à eux-mêmes ? Ont-ils été récupérés par des refuges ou transférés vers une autre fourrière ?

Comment une personne avec un tel passif, notamment reconnue coupable de mauvais traitements, peut-elle être encore autorisée à assurer des activités en lien avec des animaux ? Pire encore, à diriger une fourrière et donc à représenter le service public ? Qu’attendent les autorités pour faire fermer cette structure, et pourquoi les maires conventionnent-ils et donc subventionnent-ils ce lieu ?

Il faut un plan d’urgence !

Nous écrivons immédiatement à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP, services vétérinaires de la préfecture) de Moselle pour permettre la fermeture définitive de cette fourrière-refuge qui a prouvé son incapacité à accueillir décemment et soigner nos plus proches compagnons. Plus jamais cet établissement et surtout son gestionnaire ne doivent être en mesure d’accueillir d’autres animaux.

La mise en place d’un plan national de gestion de l’errance féline est nécessaire et urgente ! La stérilisation doit être rendue obligatoire dans tout l’Hexagone pour éviter ces situations dramatiques qui engendrent une souffrance terrible pour les 11 millions de chats errants en France, comme pour la biodiversité.

Signez notre pétition ! Mettons fin à l’omerta et aux euthanasies dans les fourrières ! Ensemble, demandons à faire fermer ce lieu de misère. Envoyez vous aussi un courrier aux maires des communes concernées et à la préfecture de Moselle.

À l’attention de Monsieur le maire Florent BERTELLE – Mairie de Crusnes 2 Rue de la Mairie, 54680 Crusnes
À l’attention de Monsieur le maire Maurice LORENTZ – Mairie de Volmerange-les-Mines Place Raymond-Locatelli 57330 Volmerange-les-Mines
À l’attention de Monsieur le maire Pierre TACCONI – Mairie de Guénange 1 place de l’Hôtel-de-Ville 57310 Guénange
À l’attention de Madame la maire Alexandra REBSTOCK PINNA – Mairie de Nilvange 5 rue Victor-Hugo 57240 Nilvange
À l’attention de Monsieur le maire Raphaël ELIN – Mairie de Pommérieux 13 rue du Frêne 57420 Pommérieux
À l’attention de Monsieur le maire Pierre KOWALCZYK – Mairie de Bousse 1 rue de l’Église 57310 Bousse

Je télécharge la lettre à envoyer à la préfecture de Moselle Je télécharge la lettre à envoyer aux maires des communes concernées par les services de la fourrière de Ranguevaux.

Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille

Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille

Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille
29.12.2022
Bouches-du-Rhône
Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille
Chasse

Le 25 novembre, le préfet des Bouches-du-Rhône a autorisé une battue administrative permettant la mise à mort de chevreuils (qui s’ajoute à la saison de chasse), en invoquant les supposés “dégâts” qu’ils causeraient aux exploitations agricoles, sans en apporter la preuve! Une nouvelle illustration du choix délibéré des préfets de ne pas respecter la loi pour permettre aux chasseurs d’assouvir leur soif de tuer des animaux. One Voice condamne cet énième détournement de la réglementation et portera la voix des chevreuils lors de l’audition de son référé suspension le 5 janvier au tribunal administratif de Marseille.

Battues administratives: les cadeaux des préfets aux chasseurs

Tous les moyens sont bons pour permettre aux chasseurs de pratiquer leur loisir. En France, la chasse est censée être encadrée, mais elle l’est insuffisamment (nous demandons d’ailleurs depuis des années une police de la chasse indépendante et des contrôles, comme plus de 300 000 personnes). L’examen du permis de chasser est une farce, les accidents se répètent et, semaine après semaine, coûtent la vie à des personnes qui souhaitent simplement profiter de la nature.

Les chasseurs ne s’en cachent pas: ils aiment tuer. Et ils peuvent compter sur leurs amis préfets pour leur faire de nombreux cadeaux. Parmi ceux-ci, il y en a un que les chasseurs apprécient particulièrement: les “battues administratives”. Les mots sont policés, la réalité l’est moins: il s’agit, ni plus ni moins, de la mise à mort massive de dizaines de milliers d’animaux chaque année, victimes éternelles de la cruauté d’une minorité influente et bruyante.

Et bien sûr, le cadeau ne s’arrête pas là : ces massacres autorisés par les préfets sont peu encadrés. Les chasseurs peuvent tuer les animaux «de jour comme de nuit», «dans tous les lieux où ils se réfugient», pour reprendre les termes de certains arrêtés. Bref, tuer ne suffit pas, il faut tuer toujours plus, partout et tout le temps.

La loi? Un détail, quand il s’agit de massacrer des animaux

La seule obligation que la loi impose aux préfets pour autoriser de telles battues – et c’est déjà si peu! -, c’est de les justifier. Mais cet effort semble trop important : aucune preuve de dégâts, aucun chiffre, aucune donnée. Les préfets espèrent sans doute que ces arrêtés ne seront pas repérés. “Pas vu, pas pris!”. Mais ne l’oublions pas: derrière cet irrespect de la loi, il y a des milliers d’animaux qui seront pourchassés et massacrés pour le seul plaisir d’un petit nombre.

Face à ces offensives répétées de l’État et des chasseurs, les défenseurs des animaux et de la nature veillent: pour rappeler aux préfets les maigres obligations que la loi leur impose en matière de chasse, nous avons multiplié les recours contre des arrêtés autorisant des battues administratives. En Moselle, ce fut une victoire par forfait: le préfet a abrogé son arrêté deux jours avant l’audience.

Avec nous, interpellez vous aussi le préfet des Bouches-du-Rhône!

Exemple de publication que vous pouvez copier-coller sur vos réseaux:

M. le @Prefet13 au nom des chevreuils et @onevoiceanimal prenez exemple sur @Prefet57: abrogez cet arrêté! https://one-voice.fr/news/accuser-les-animaux-pour-permettre-leur-massacre-sans-limites-le-scandale-des-battues-administratives-audience-le-5-janvier-a-marseille/

Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!

Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!

Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!
29.12.2022
Yvelines
Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!
Chasse

Le samedi 19 novembre, dans la forêt de Rambouillet, un équipage de chasse à courre s’est introduit illégalement dans le jardin d’une riveraine de la commune des Mesnuls et y a mis à mort un jeune cerf. Alors même que l’équipage s’est rendu coupable de plusieurs fautes pénales, il n’a pas été inquiété. Alerté par le PAACT Rambouillet, One Voice a interpellé le maire de la commune, le directeur de l’Office français de la biodiversité et le préfet des Yvelines sur les suites qu’ils entendent donner à cette situation!

En 2018, face à la multiplication des infractions commises par des équipages de chasse à courre, le maire des Mesnuls a adopté un arrêté municipal interdisant cette pratique dans les zones urbanisées de la commune. Le samedi 19 novembre dernier, alors qu’un jeune cerf s’était réfugié dans le jardin d’une riveraine, un équipage de chasse à courre identifié par les témoins comme “le Rallye Bonnelles” s’est introduit en toute illégalité au sein de la ville, pourtant censée être sanctuarisée. Mais les veneurs ont à nouveau compté sur leurs passe-droits et ont piétiné, comme à leur habitude, les règles applicables à tous les autres, en toute impunité. Acculé dans le jardin par les chiens aux ordres, le daguet a été mis à mort.

Les infractions se multiplient, les chasseurs toujours intouchables

La propriétaire de la maison, une femme âgée vivant seule, est sous le choc. Elle l’affirme: elle n’aurait jamais accepté cette intrusion dans sa propriété et aurait souhaité s’opposer à cette mise à mort. Mais, contrainte par la pression des gendarmes et des chasseurs, elle n’a pu que constater, impuissante, l’assassinat du jeune cerf après son retour chez elle. Bien évidemment, la gendarmerie ne l’a pas informée de la possibilité de porter plainte contre l’équipage pour être illégalement entré dans sa propriété.

Les chasseurs ont commis au moins trois infractions: violation de l’arrêté municipal de 2018 interdisant la vénerie en zone urbanisée, chasse sur une propriété privée sans le consentement du propriétaire, et violation de l’arrêté de 2019 sur la chasse à courre imposant que l’animal soit gracié dans de telles circonstances. Bien évidemment, les chasseurs n’ont pas été inquiétés, contrairement aux témoins de la scène, à qui la gendarmerie a bien fait comprendre qu’ils devaient se tenir à distance.

Une fois de plus, l’État a clairement pris position: face au respect de la réglementation et à la protection des riverains, il fait systématiquement primer les intérêts des chasseurs.

Pour l’interdiction pure et simple de la chasse à courre

Ces infractions ne sont pas isolées: elles sont la conséquence inévitable d’un mode de chasse qui n’a plus de raison d’être au XXIe siècle, et auquel 82% des Français sont opposés. Grâce à son infiltration de trois ans dans le milieu de la chasse à courre, One Voice a largement documenté les souffrances insupportables que cette pratique cause aux animaux: aux cervidés évidemment, mais également aux meutes de chiens, régulièrement soumis à de mauvais traitements.

Alors que l’opinion publique est prête et que la justice elle-même considère que la tradition n’est pas un argument suffisant
pour justifier certains modes de chasse cruels, le gouvernement résiste pourtant, soutenant systématiquement les chasseurs.

Face à l’insuffisance des réformes précédentes, One Voice réitère avec force son appel à une réforme radicale de la chasse, et à l’interdiction pure et simple de la chasse à courre.

Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs

Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs

Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs
20.12.2022
Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs
Faune sauvage
Communiqué de presse

Le massif du Jura est un front de recolonisation des loups. L’espèce ne s’y reproduit que depuis 2019 et aujourd’hui seules deux meutes sont recensées, côté suisse inclus. Le statut de l’espèce reste donc très précaire. Pourtant, suite à quelques attaques sur des jeunes bovins laissés au champ sans leur mère et sans aucune protection, les pouvoirs publics français préfèrent tuer des loups car ils ont décidé de considérer les troupeaux de bovins comme non-protégeables: deux animaux ont déjà été abattus cet automne dont la mère de la meute du Risoux. Une « solution » de facilité inutile qui ne protège pas les troupeaux et déciment les familles de loups. Et une solution illégale. Nos associations viennent donc de déposer des recours au tribunal administratif de Besançon contre deux arrêtés de tirs de défense signés par le préfet du Doubs le 10 octobre 2022.

Nos arguments juridiques reposent majoritairement sur deux axes :

L’inopposabilité et l’illégalité de la note technique

La “non-protégeabilité” de principe et absolue des troupeaux de bovins (et d’équins) repose sur une simple note technique du préfet coordonnateur du plan national loup du 28 juin 2019. Cette note n’a jamais été publiée de sorte qu’elle est inopposable et n’a aucune valeur juridique. Cette note souligne “des moyens de protection inadaptés” Et pour cause ! Aucune recherche ni expérimentation sérieuse de mesures de protection passive ou active des bovins n’est effectivement développée en France, alors que les loups sont de retour depuis maintenant 30 ans dans notre pays. Comme l’avoue carrément la note technique, c’est “le choix de l’État “de ne pas rendre les troupeaux de bovins et d’équins éligibles à la protection“. Eu égard à son caractère inopposable, cette note ne peut dès lors pas fonder des décisions d’autorisations de tirs contre des loups dans le cadre dérogatoire des troupeaux non-protégeables.

Le caractère général de la règle de « non-protégeabilité » de tous les troupeaux bovins et équins est donc parfaitement illégal.

Risque de disparition d’une population locale

Dans le “Document d’orientation sur la protection stricte des espèces animales d’intérêt communautaire en vertu de la directive Habitats 92/43/CEE, établie par la Commission européenne pour l’application des articles 12 et 16 de la Directive Habitat” (guide d’interprétation sur laquelle l’État français doit s’appuyer pour élaborer sa réglementation en matière de protection du loup) il est indiqué qu’” une évaluation appropriée de l’impact d’une dérogation particulière devra dans la majorité, voire la totalité, des cas se situer à un niveau inférieur à celui de la région biogéographique, dans un souci de cohérence du point de vue écologique. Un niveau intéressant à cet égard pourrait être celui de la population (locale).
Ce qui veut dire que les autorisations de tirs de loups – même si elles respectent le plafond de tir au niveau national – doivent être également appréciées au niveau local.
Or la multiplication des arrêtés de tirs de défense (+ de 25) sur le massif du Jura met donc ainsi grandement en péril la population de loups au niveau local.
Pour finir, la non-publication de la totalité des arrêtés de tirs de défense, si elle n’est pas illégale, rend opaque les décisions en matière de tir et n’aide pas à établir un dialogue transparent entre les différents acteurs.

Rappelons encore une fois que les études menées (comme la thèse d’Oksana Grente, France-2021) n’ont pas validé le tir des loups comme une solution face à la prédation sur les troupeaux.

En poursuivant dans cette voie, nos trois associations affirment que l’État fait perdre un temps précieux aux éleveurs et manque à son rôle de conseil pour la mise en place de moyens de protection efficaces afin de cohabiter avec cette espèce protégée !

La seule solution efficace reste la protection effective des troupeaux, bovins y compris.

Mise à jour du 18 juin 2024

Presque deux ans après avoir déposé notre recours, le tribunal administratif de Besançon nous donne raison et annule les deux arrêtés ! 

Pour l’arrêté concernant un troupeau de bovins, le juge a estimé que le préfet ne pouvait pas déclarer de manière unilatérale qu’un troupeau de vaches ne peut être protégé. Il doit en effet faire réaliser une analyse technico-économique pour aboutir à cette conclusion, et la soumettre au préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup. Rien de tout cela n’avait été fait dans cette affaire.

Pour le second arrêté, le préfet avait déclaré que le troupeau de moutons concerné était bien protégé. Pourtant, le juge a estimé qu’aucun élément n’avait été fourni par l’administration pour le confirmer. Par ailleurs, le préfet estimait que le troupeau avait subi « des dommages importants » ; pourtant, le tribunal a relevé qu’il n’avait subi aucune attaque depuis plus de 13 ans !

Les deux arrêtés permettant des tirs étaient donc illégaux.

Nous le répétons depuis des années : l’État doit s’assurer que les troupeaux sont protégés et aider les éleveurs à le faire correctement, et non pas distribuer des autorisations de tirs pour faire abattre les loups !

Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain

Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain

Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain
20.12.2022
Normandie
Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain
Animaux familiers

Nous avons croisé la route d’Holga. Cette chienne venait d’être expédiée en fourrière après la perte de son compagnon humain. Elle a attendu là, sans soins, sans attention, avant d’être éliminée comme un vulgaire déchet.

Elle se nommait Holga. Cette bergère allemande a connu longtemps une existence heureuse auprès de son humain. Sur lui, elle a veillé durant des années, lui offrant sa tendresse et sa loyauté. Et elle avait visiblement été très aimée en retour.

Et puis tout a basculé : âgé, l’homme s’est éteint. Comme souvent dans ce type de situation, la famille n’a pas voulu accueillir Holga. Les enfants ont contacté la fourrière Passerelles pour se débarrasser d’elle…

À la douleur du deuil s’est ajoutée pour la chienne celle de l’abandon. Placée en quarantaine le 23 novembre 2021, Holga s’est retrouvée dans une cage froide et nue.

Lorsque nos enquêteurs se sont pour la première fois rendus sur place, ils l’ont vue blessée, languissant derrière les barreaux. À ce moment-là, ils ignoraient sous quel statut elle se trouvait là : était-elle en pension, au refuge ou bien en fourrière ? Ce n’est que lors de leur second passage, quelques jours plus tard, en découvrant son corps dans le congélateur, sa fiche dans le classeur des animaux décédés (sans aucune mention de sa blessure pourtant grave) et son histoire – sommaire -, qu’ils se sont rendus compte du drame qui s’était déroulé à huis clos.

L’histoire tragique d’Holga n’est pas un cas isolé. Des milliers d’animaux périssent de la même façon dans notre pays quand leur humain meurt ou tombe malade. Quel que soit leur état de santé, abandonnés de tous, ils sont abattus sans être proposés à l’adoption ou s’ils ne sont pas adoptés.

Mobilisez-vous avec nous pour faire connaître l’histoire d’Holga, aussi ignoble pour elle que pour la mémoire de son vieil ami. Tout le monde doit prendre conscience que les chiens parfois, les chats souvent, sont traités comme des détritus par les fourrières.

Signez pour la fin de l’omerta et des euthanasies dans les fourrières !