Les labos font leur loi: la preuve dans l’Essonne

Les labos font leur loi: la preuve dans l’Essonne

Les labos font leur loi: la preuve dans l’Essonne
12.09.2023
Essonne
Les labos font leur loi: la preuve dans l’Essonne
Expérimentation animale

Par l’intermédiaire du tribunal administratif de Versailles, One Voice a obtenu de nombreux documents concernant les contrôles du laboratoire NeuroSpin par la préfecture de l’Essonne. Au fil de nos lectures s’est confirmé le portrait trop commun d’une administration complètement soumise qui a manqué à ses obligations même les plus élémentaires envers les animaux en laissant perdurer des situations clairement inacceptables. Nous avons encore saisi le tribunal pour demander le retrait de l’agrément qui autorise ce laboratoire à exploiter des primates et pour permettre la saisie des animaux.

Quand les rapports d’inspection des laboratoires lui ont été demandés, la préfecture a résisté –comme d’habitude. Et au tribunal, sa défense a été pour le moins choquante: si les résultats des inspections étaient publics, “les établissements pratiquant l’expérimentation animale n’accepteraient plus les contrôles”. À croire que ce sont les laboratoires de l’Essonne qui décident si les pouvoirs publics peuvent ou non les inspecter! La vie et le sort de centaines d’animaux sont pourtant en jeu.

Pas d’agrément? Pas grave, on continue quand même!

Dès 2013, les inspecteurs notent que les primates n’ont pas assez d’”enrichissement” et la lumière y est tellement faible qu’elle est jugée “incompatible avec les besoins biologiques des animaux”. Trois ans plus tard, rien n’est résolu et de nouveaux problèmes ont fait surface: isolement injustifié des animaux, suivis sanitaires insuffisants, projets réalisés sans autorisation…

Pourtant, aucune sanction explicite n’est à l’ordre du jour – de quoi donner des ailes au laboratoire malgré le non-renouvellement de son agrément. Entre 2017 et 2020, hors-la-loi, NeuroSpin achète dix-neuf nouveaux macaques – parmi lesquels JingoroJohan et Simio – et poursuit tranquillement ses projets d’expérimentation, dressant les macaques à obéir en les privant d’eau.

Pour ‘enrichir’ le milieu de détention des primates, le laboratoire a ajouté quelques plaques de couleur entre leurs cages… – Image extraite d’un compte-rendu de réunion de NeuroSpin du 23 septembre 2019

L’agonie de Bogey aurait dû faire bouger les choses

En 2020, les services vétérinaires notent à nouveau de nombreuses non-conformités graves. À ce moment-là, Bogey est en train de mourir lentement d’une infection soignée par un antibiotique périmé.

Les inspecteurs menacent alors, à nouveau, de suspendre l’activité si les problèmes ne sont pas résolus rapidement. Mais cette mise en demeure disparait bien vite face à quelques nouveaux courriers d’engagement, main sur le cœur, à arrêter d’enfreindre la réglementation. Voilà donc que NeuroSpin, après trois ans d’activité illégale, est à nouveau adoubé par la préfecture. Tant pis pour Bogey.

Encore des morts “sous la bonne garde” du laboratoire

À peine l’agrément est-il renouvelé que Rubis est tuée après une infection de son implant crânien -comme le sera Kimiko un an plus tard.

Avec deux macaques oubliés sans eau ni nourriture pendant quatre jours, des soins tardifs et inadaptés qui ont “conduit à l’euthanasie de Gabar, de Bogey, de Johan et de Nori”, et l’absence de local d’infirmerie, la préfecture se voit obligée d’interdire au laboratoire d’expérimenter sur les primates… pendant un an.

Les rongeurs ne s’en portent pas mieux et les singes ne sont pas mieux traités ni mieux considérés, puisqu’on les assoiffe encore à répétition. Malgré de nouvelles infractions, l’administration se décide en 2022 à renouveler l’agrément du laboratoire pour six ans. Seule restriction: il ne doit plus utiliser la privation d’eau pour faire obéir les animaux.

Le “souci permanent du raffinement” chez NeuroSpin

Quand nous avons pris connaissance des premiers documents à ce sujet, nous avons demandé à la préfecture de retirer cet agrément indigne et clairement illégal. Mais elle a refusé purement et simplement, allant jusqu’à affirmer, lors d’une nouvelle inspection en début d’année, que “le CEA Centre de Paris-Saclay et le laboratoire NeuroSpin ont un souci permanent du raffinement des pratiques”.

Pour les animaux, nous n’allions pas laisser passer un tel affront à l’éthique et à la loi. Nous avons donc immédiatement saisi le tribunal administratif de Versailles pour demander le retrait de l’agrément de NeuroSpin. Vous soutenir notre démarche en signant la pétition afin d’obtenir la fermeture de ce laboratoire et le placement des primates dans un sanctuaire.

Une boîte en plastique et des parasites intestinaux: la vie des rongeurs chez NeuroSpin

Une boîte en plastique et des parasites intestinaux: la vie des rongeurs chez NeuroSpin

Une boîte en plastique et des parasites intestinaux: la vie des rongeurs chez NeuroSpin
12.09.2023
Essonne
Une boîte en plastique et des parasites intestinaux: la vie des rongeurs chez NeuroSpin
Expérimentation animale

Alors que les pires horreurs recensées chez NeuroSpin dans les nombreux rapports d’inspection obtenus par One Voice concernent des primates, nous n’oublions pas la présence de dizaines, voire de centaines de rongeurs soumis eux aussi aux expérimentations et à une vie de misère dans des cages minuscules. D’autant que pour eux aussi, le laboratoire a omis de respecter la réglementation à plusieurs reprises. Dans notre lutte de chaque instant contre l’expérimentation animale, nous ne ferons pas l’impasse sur le sort de ces petits animaux trop souvent oubliés.

Nous ne pouvons pas vous parler de “Rayan”, “Iris” ou “Charlie”, puisque ces animaux n’ont jamais eu de nom. Leurs vies n’en sont que plus tragiques. Dans les laboratoires, les souris et les rats doivent se contenter d’un numéro ou d’une marque servant à mieux les distinguer les uns des autres: un tatouage sur les doigts, des encoches sur une oreille ou encore des phalanges coupées. Ces mutilations ne servent qu’à les rattacher aux expériences auxquelles ils sont assignés.

Une vie en boîte chez NeuroSpin

En 2015 et 2016, les services vétérinaires constatent qu’en infraction avec la réglementation, des rats sont détenus dans des boîtes individuelles depuis plus d’un an, sans le moindre jouet ni la moindre occupation.

Après plusieurs années de cet ennui sidéral, les cages sont mises aux normes et certains animaux ont même la « chance » d’avoir un espace de “1500 cm²”… c’est-à-dire 30 centimètres de large et 50 centimètres de long. Ce qui hélas suffit au respect de la réglementation…

Par contre, des souris sont isolées sans autorisation et des dizaines de rongeurs transgéniques sont obligés de se reproduire dans leur habitat de misère, considérés comme du simple “matériel”. Dans le jargon, ce sont des animaux en “surplus”, simplement destinés à être tués. C’est d’ailleurs ce que fera le laboratoire pour “résoudre” le problème et y gagner son renouvellement d’agrément en 2020, en promettant docilement à la préfecture de faire mieux dans le futur.

Image d’illustration

Anesthésiques périmés et staphylocoques dorés

Mais à ce moment-là, NeuroSpin est encore loin du compte: les aiguilles utilisées pour les chirurgies sont périmées de longue date et les anesthésiques ont largement dépassé leur durée d’utilisation. En somme, non seulement les résultats des études menées par l’établissement sont faussés, mais les rongeurs risquent aussi de ressentir de la douleur pendant les chirurgies ou d’être sujets à des infections!

En plus de cela, et depuis plusieurs années, le laboratoire constate la présence de parasites intestinaux chez les souris, ce qui ne semble pas particulièrement le gêner. Quand des staphylocoques dorés sont repérés en 2021, le vétérinaire ne s’en inquiète pas outre mesure puisque les animaux ne semblent pas malades et que cela “n’interfère pas avec les recherches”. Le professionnel recommande tout de même de mieux désinfecter le matériel! La base…

Pour les animaux

Manifestement, la santé des animaux ne devrait pas être confiée au personnel de NeuroSpin. Au-delà de la question de l’expérimentation animale dans son ensemble, ce laboratoire en particulier ne respecte même pas les bases réglementaires pour la sécurité des animaux ni la rigueur méthodologique censée caractériser la recherche scientifique, tant qu’il arrive à générer des données publiables.

Notre action en justice, qui relève tous les manquements du laboratoire, est une étape importante dans le long et difficile combat que nous menons depuis la création de One Voice pour parvenir un jour à la fin de l’expérimentation animale.

Expérimentation sur les primates à NeuroSpin: One Voice va en justice

Expérimentation sur les primates à NeuroSpin: One Voice va en justice

Expérimentation sur les primates à NeuroSpin: One Voice va en justice
12.09.2023
Essonne
Expérimentation sur les primates à NeuroSpin: One Voice va en justice
Expérimentation animale

Apparemment, les conditions déplorables autorisées par la réglementation ne suffisaient pas à NeuroSpin. Depuis octobre 2022, One Voice a pu obtenir des dizaines de documents concernant la vie des primates exploités par ce laboratoire situé en Essonne, qui n’en finit pas d’enfreindre la loi depuis plus de dix ans. Implants crâniens, privation d’eau, cages minuscules, défaut de soin: alors que la préfecture semble en plein déni, nous avons fait appel au tribunal administratif de Versailles pour demander le retrait de l’agrément de NeuroSpin qui autorise ces expériences et permettre d’envisager la saisie des animaux.

La propagande

Depuis quelques années, les belles formulations sur l’ “éthique” de l’expérimentation animale fleurissent sur les sites web des institutions et entreprises qui utilisent des animaux. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) n’y fait pas exception. On y parle de “respecter les animaux en tant qu’êtres vivants et sensibles, susceptibles de ressentir douleur, souffrance et angoisse” et de la “démarche éthique à mettre en place à chaque fois qu’une expérimentation impliquant des animaux est envisagée”.

La réalité est pourtant bien différente.

Image extraite d’un compte-rendu de réunion de NeuroSpin du 23 septembre 2019

Un premier rapport d’inspection alarmant pour les macaques

Après une bataille administrative acharnée, nous avons reçu le rapport de l’inspection menée en mars 2022 à NeuroSpin (un laboratoire du CEA). Pas besoin d’aller bien loin pour être choqué: “l’entrainement des macaques” (comprendre le dressage et la mise en condition pour pouvoir par la suite rester immobile et soumis) repose “uniquement” sur le “contrôle hydrique”, une méthode (largement décriée) qui consiste à réduire l’accès à l’eau des animaux jusqu’à ce qu’ils obéissent dans l’espoir d’en obtenir quelques gouttes.

Le rapport donne aussi un aperçu de la vie de certains de ces petits singes: Pitikos a une croûte de sang séché sur le crâne, Simio a perdu beaucoup de poids sans que le personnel s’en inquiète, et Kimiko est morte d’une infection développée pendant plusieurs mois dans son implant crânien!

Or, début 2022, il n’y avait même “pas de procédures expérimentales sur les PNH [primates non humains]” sur place. Autrement dit, le laboratoire n’avait pas le droit d’utiliser ces animaux dans des expériences.

Infractions à la chaîne: une négligence et une incompétence coupables

L’analyse de ce premier rapport d’inspection a été décisif dans notre prise de décision: nous devions en savoir plus sur la vie de ces macaques, découvrir si d’autres étaient eux aussi négligés, s’il était possible d’aller plus loin pour faire cesser ces pratiques non seulement terribles pour les animaux, mais aussi manifestement illégales. Nous avons donc demandé les documents officiels antérieurs, et nos échanges avec le mastodonte administratif ont repris…

Nous avons ainsi appris que les infractions commises par ce laboratoire ne dataient pas d’hier. Depuis dix ans, elles sont récurrentes: cages trop petites, absence d’infirmerie, matériel non stérilisémédicaments périmésexpérimentations sans agrément… De nombreux macaques ont même été blessés, voire tués, à cause de l’inattention du personnel ou de son incapacité à les soigner correctement!

L’État responsable

Malgré ces pratiques illégales, en mars 2022, la préfecture de l’Essonne a permis à NeuroSpin de continuer ses activités sur les primates pour six ans de plus. Par précaution ou par acquit de conscience, l’administration a tout de même interdit l’utilisation dudit “contrôle hydrique”.

Une situation loin d’être rassurante, d’autant que ce même service est chargé d’inspecter aussi, et apparemment mal, le laboratoire du Muséum national d’Histoire naturelle à Brunoy, qui exploite les microcèbes pour lesquels nous nous battons depuis des années.

Le destin des primates de NeuroSpin entre les mains du tribunal

À chaque document obtenu, de nouvelles aberrations, jamais encore sanctionnées… À notre demande de retirer l’agrément de NeuroSpin, la réponse du préfet fut un rejet pur et simple, sans la moindre explication! Mais nous ne nous sommes pas laissé impressionner.

Nous avons ainsi saisi le tribunal administratif de Versailles en février, pour demander le retrait de l’agrément de ce laboratoire maltraitant, ce qui permettra de venir en aide aux animaux qui y sont détenus et expérimentés. Avec le cabinet Géo Avocats, nous attendons une date d’audience.

Vous pouvez nous aider en signant la pétition pour demander la fermeture de NeuroSpin et le placement des macaques dans un sanctuaire adapté.

Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires

«Restriction hydrique» chez NeuroSpin: l’obéissance pour quelques gouttes d’eau

«Restriction hydrique» chez NeuroSpin: l’obéissance pour quelques gouttes d’eau

«Restriction hydrique» chez NeuroSpin: l’obéissance pour quelques gouttes d’eau
12.09.2023
Essonne
«Restriction hydrique» chez NeuroSpin: l’obéissance pour quelques gouttes d’eau
Expérimentation animale

D’année en année, la préfecture de l’Essonne a suggéré à NeuroSpin d’«entrainer» les primates autrement qu’en les privant d’eau. Mais les documents obtenus par One Voice montrent que l’établissement n’a pas jugé utile d’écouter ces conseils pourtant très conciliants… Au point que le préfet, pourtant réticent à sanctionner ce laboratoire, lui a interdit l’utilisation de la “restriction hydrique” en 2022. Résultat: les macaques seront privés de nourriture au lieu d’être privés d’eau. Nous demandons au tribunal de Versailles le retrait pur et simple de l’agrément de NeuroSpin.

La “restriction hydrique”, c’est quoi?

Quand un singe arrive dans un laboratoire, on lui installe souvent un «collier» en plastique, qui permet au personnel de l’attraper avec une perche dans sa cage, pour le forcer à entrer dans la «chaise de contention» qui sert notamment aux expériences. Afin de faciliter les manipulations, l’animal va être «entrainé» à «coopérer». Plus clairement: on va le conditionner à obéir.

La «restriction hydrique» (ou «contrôle hydrique») est une des méthodes les plus couramment utilisées pour cela: on réduit l’apport en eau du singe jusqu’à ce que la perspective d’avoir quelques gouttes d’eau le «motive» à s’enfermer de lui-même dans la chaise et à y rester pendant des heures pour appuyer sur un écran, la tête parfois immobilisée par une barre en fer cimentée au crâne. Une bonne réponse: une goutte d’eau. Il faut vraiment avoir soif pour en arriver là.

Image extraite d’un compte-rendu de réunion de NeuroSpin du 23 septembre 2019

NeuroSpin, spécialiste de la restriction hydrique

Depuis plus de dix ans, le laboratoire NeuroSpin prive systématiquement les macaques d’eau pour ses expériences. Pourtant, il n’a jamais su expliquer convenablement aux inspecteurs vétérinaires pourquoi il ne cherchait pas une méthode qui provoquerait moins de souffrance. La vérité est simple: les expériences comptent plus que la santé de quelques singes.

Mais il fallait trouver un alibi plus acceptable. C’est notamment sur la base d’un document co-écrit par NeuroSpin que le Comité national de réflexion éthique sur l’expérimentation animale (CNREEA) a formulé en 2021 des recommandations sur la pratique de la restriction hydrique: il faut éviter de priver d’eau les animaux «dans la mesure du possible» et quand on le fait, «la nécessité […] doit être dûment justifiée».

Plus possible de les priver d’eau? Le laboratoire les prive de nourriture!

Face à cet avis pourtant bien peu ambitieux, le personnel de NeuroSpin craignait «d’observer une baisse de performance en cas d’administration d’eau en cage et le week-end» et «que les animaux apprennent rapidement qu’ils finiront par obtenir de l’eau dans la cage même s’ils ne coopèrent pas pendant l’entrainement». Des propos qui ne transpirent pas vraiment le respect des animaux…

En 2022, la préfecture a fait le strict minimum en interdisant totalement la privation d’eau à ce laboratoire, tout en renouvelant son agrément pour six ans, malgré la mort de Kimiko et les souffrances de tous les autres. Mais NeuroSpin n’en restera pas là: dès 2021, les chercheurs parlaient de priver les primates de nourriture s’ils ne pouvaient plus les priver d’eau.

Vingt-et-un macaques sont encore prisonniers de cet enfer. Pour eux, nous avons demandé le retrait de l’agrément de NeuroSpin au préfet, qui a refusé. Mais sa complaisance ne nous empêchera pas de nous battre: nous avons remis le dossier entre les mains du tribunal administratif de Versailles. Vous pouvez signer notre pétition pour demander la fermeture de ce laboratoire et le placement des primates dans un sanctuaire.

Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires

La vie de Bogey et Jingoro, ou l’incapacité de NeuroSpin à soigner les macaques

La vie de Bogey et Jingoro, ou l’incapacité de NeuroSpin à soigner les macaques

La vie de Bogey et Jingoro, ou l’incapacité de NeuroSpin à soigner les macaques
12.09.2023
Essonne
La vie de Bogey et Jingoro, ou l’incapacité de NeuroSpin à soigner les macaques
Expérimentation animale

Le 26 mars 2021, la préfecture de l’Essonne a constaté le mauvais suivi de la santé des primates détenus par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dans son laboratoire NeuroSpin. D’après les documents obtenus par One Voice, huit macaques ont été tués à cause d’un “état de santé général dégradé” ou d’un “problème lors de l’anesthésie” au cours des cinq années précédentes. En réponse, la préfecture a simplement limité l’agrément du laboratoire pendant un an, laissant les macaques restants aux “soins” d’un personnel manifestement incompétent. Nous avons saisi le tribunal administratif de Versailles pour demander le retrait de l’agrément.

Bogey – Retards de soins et médicaments périmés

Bogey est né en 2007 chez Savane Nature, un élevage issu du zoo Planète Sauvage, près de Nantes. À trois ans, ce macaque rhésus est vendu à NeuroSpin par la société Bioprim, en région toulousaine. Imageries, privation d’eau, chaise de contention… Il va y passer comme les autres.

Quand on lui implante des électrodes dans le cerveau, la patte utilisée pour l’anesthésier s’infecte. Deux semaines plus tard, le vétérinaire est enfin contacté… et prescrit un traitement qui ne fonctionne pas. Encore deux mois d’attente et la jambe doit être amputée. NeuroSpin offre alors à ce macaque le triste luxe de trois semaines de “repos” avant de reprendre les expérimentations.

Bogey va mourir en 2020. Mordu par un autre macaque enfermé dans la même cage que lui, il est isolé. Mais les “écoulements purulents” sur sa cuisse gauche deviennent vite un abcès. Le personnel lui donne un antibiotique périmé, qui ne fonctionne pas. Il faut deux semaines au laboratoire pour se faire livrer des antibiotiques convenables… qui ne marchent pas non plus.

La “structure chargée du bien-être animal” (SBEA) décide alors de tuer Bogey, qui a maintenant une nécrose testiculaire et une dilatation du côlon en plus de son abcès. Pour la SBEA, “au vu des différentes stratégies diagnostiques et thérapeutiques mises en place pour Bogey, il n’y a pas eu de défaut de soins”. C’était peut-être juste de l’incompétence…

Image extraite d’un compte-rendu de réunion de NeuroSpin du 23 septembre 2019

Jingoro est trop stressé, il faut lui enlever ses jouets

Jingoro est né le 13 juin 2013 au centre de primatologie Silabe, de l’université de Strasbourg. Deux ans et demi plus tard, il est vendu à NeuroSpin. Lui aussi devra y endurer pendant plusieurs mois des privations d’eau pour l’habituer à obéir.

En 2021, sa fiche indique “Diarrhée / Cas isolé”. Dans les mois qui suivent, il a des diarrhées à répétition. Le laboratoire trouve qu’il est “facilement stressé” – on se demande bien qui ne le serait pas en vivant en permanence dans une cage en métal et sans pouvoir étancher sa soif… Mais non, son stress serait dû aux «travaux» dans la pièce où il est détenu. Solution: il est déplacé. Effectivement, il n’a alors plus de diarrhée. Par contre, il “se jette sur les croquettes lors du nourrissage” et vomit… à répétition.

Quand le personnel commence enfin à s’inquiéter de la santé de Jingoro, on constate une “masse dure” au niveau de son estomac. C’est en fait une “boule de poils de balais en coco”. Il était tellement stressé qu’il a mangé ce qui lui passait sous la main – en l’occurrence, un balai censé lui servir de jouet. La solution: “restriction sur l’enrichissement structurel”: on va lui enlever ses jouets.

Le pauvre macaque vomit alors quatre fois en deux semaines. Mais l’analyse sanguine ne voit “rien à signaler”. Dans les mois qui suivent, on retrouve plusieurs fois du vomi dans sa cage, mais l’examen vétérinaire ne trouve toujours “rien à signaler”.

Nous demandons le retrait de l’agrément

Aujourd’hui, Jingoro fait partie des 21 macaques encore exploités par ce laboratoire avec la bénédiction du préfet, qui prétend que “le CEA Centre de Paris-Saclay et le laboratoire NeuroSpin ont un souci permanent du raffinement des pratiques”. Ce “raffinement des pratiques” a tué Bogey et bien d’autres singes, et quand la préfecture de l’Essonne a choisi de réautoriser NeuroSpin à utiliser des primates, le laboratoire a créé de nouvelles souffrances et encore plus de morts. Raffinées, à n’en pas douter.

Nous avons demandé au tribunal administratif de Versailles le retrait de l’agrément de ce laboratoire, pour sauver les macaques qui peuvent encore l’être. Vous pouvez signer notre pétition pour demander la fermeture de NeuroSpin et le placement des macaques dans un sanctuaire.

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Menaces au couteau, insultes et coups distribués aux défenseurs des animaux par le Cirque Muller

Menaces au couteau, insultes et coups distribués aux défenseurs des animaux par le Cirque Muller

Menaces au couteau, insultes et coups distribués aux défenseurs des animaux par le Cirque Muller
11.09.2023
Hérault
Menaces au couteau, insultes et coups distribués aux défenseurs des animaux par le Cirque Muller
Exploitation pour le spectacle

Vis ma vie d’animal détenu dans un cirque… Que serait un week-end festif à Pérols aux abords du cirque Muller-Zavatta sans une série de coups, d’insultes et de menaces? C’est ce qu’a fait subir à des militants non-violents voulant sensibiliser le public sur la souffrance animale le patriarche de la famille Muller. Un aperçu dans leur chair des “méthodes” des circassiens pour asseoir leur domination sur les autres.

Menaces de mort et de brûler leurs voitures, insultes homophobes, misogynes, baffes, coups de pied…

La manifestation autorisée par la préfecture dont dépend Pérols, organisée par Alliance Éthique, One Voice et soutenue par Sète Animal Save et Sèt’Animaliste de Thau, a été le théâtre d’un déferlement de violence des circassiens sur des humains. Coutumiers du fait, les dresseurs, clowns et Monsieur Loyal du cirque Muller-Zavatta ont montré une fois de plus leur vrai visage. Débarbouillés du maquillage et des paillettes, il ne s’agissait plus que de loubards menaçants et insultants. Edmond Muller était là pour distribuer les coups et intimider les militants qui tentaient de sensibiliser le public aux abords du cirque et n’avaient que leurs convictions pour se défendre. Le reste de la famille se tenant à une courte distance.

Nous l’avons dit et répété à maintes reprises: ce cirque, qui détient notamment Jumbo, des tigres et des singes, passe son temps à tenir tête aux autorités locales et à commettre des infractions (dégradations, vols et autres).

Un cirque voyou, le pire qui soit en France

Devenu en quelques années le symbole du pire de ce que l’on reproche aux cirques avec animaux, les dresseurs n’en sont pas moins protégés par le gouvernement depuis 2021, et encore ces derniers jours avec la publication d’un document ministériel piétinant l’esprit de la loi sur la maltraitance animale de 2021, et la publication d’un arrêté déclarant l’équivalence entre les certificats de capacité des zoos et des cirques.

Si seulement les irrégularités et le non-respect de la réglementation étaient les moindres de nos critiques à leur encontre… mais le patron, la famille et les employés du cirque Muller s’illustrent chaque jour un peu plus par leur mépris de leur prochain, qu’il soit humain ou animal, élu ou simple citoyen.

Que doivent subir les animaux quand personne ne les voit, ne les filme, lorsque les circassiens n’hésitent pas à prendre des fourches pour résister aux forces de l’ordre, à envoyer des camions à vive allure sur elles, ou à menacer le ministère de l’Écologie ou le tribunal de se tuer et d’abattre les animaux si on leur retire Jumbo, les tigres et les singes ? Ce cirque voyou sévit avec le soutien de l’État, depuis bien trop longtemps.

Des militants ont porté plainte notamment pour coups et blessures et violence avec arme. La vidéo a quant à elle été transmise notamment à une association de lutte contre l’homophobie. Nous dénonçons ces faits de violence et appelons les autorités à la plus vive intransigeance vis-à-vis de ces intimidateurs hors-la-loi. Pour nous soutenir dans le combat pour Jumbo, signez notre pétition !

L’extermination des loups programmée en France et en Europe ?

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11.09.2023
France
L’extermination des loups programmée en France et en Europe ?
Animaux sauvages

Les autorités viennent d’annoncer une nouvelle estimation du nombre de loups en France après une grogne menée tout l’été par les opposants de ces magnifiques animaux, insatisfaits du premier résultat des comptes. Après un premier report de l’annonce du Plan Loup au niveau national, la Commission européenne exhorte les États membres dont la France à mettre en œuvre les dérogations – traduisons : les autorisations d’abattage – à la plus grande satisfaction du ministre de l’Agriculture… Même si le combat est dur, nous ne renoncerons jamais à nous battre pour eux.

Un système agricole intensif à flanc de montagne

Ces dernières semaines, les détracteurs des loups s’en sont donné à cœur joie : les groupements agricoles ont quitté une réunion du groupe national pour faire pression. De leur côté, les présidents des conseils départementaux des Alpes ont larmoyé sur la « prolifération et la menace ».

Leur manège a si bien fonctionné qu’un nouveau comptage a été réalisé pour les arranger. Ô surprise, les chiffres révélés le 6 septembre ont été revus à la hausse, passant de 906 loups annoncés en juin à 1104, soit presque 200 individus.

Ces « pauvres bergers » qui tentent de nous faire croire qu’ils participent à la préservation de la biodiversité en montagne, quand ils font en réalité paître des troupeaux de plusieurs centaines – si ce n’est milliers – de brebis dans des prairie surpâturées, auxquels l’État fournit aide financière et indemnisations sur demande alors même que beaucoup ne protègent pas correctement les animaux qui dépendent d’eux. Ces éleveurs qui ne pleurent qu’une perte financière potentielle qu’ils ne pourront pas vendre à l’abattoir. Et rappelons que les loups ne prélèvent qu’une infime part des troupeaux : ils ne sont à l’origine que de 0,15 % de la mortalité des brebis et agneaux toutes causes confondues (maladies, accidents de transport, chutes, etc.).

Après la France, les loups dans le collimateur de l’UE

Depuis des années, nous alertons l’opinion sur le fait que le nombre de « cibles » à abattre est en constante augmentation – alors même que leur population était moitié moindre à l’époque. Les autorités chercheraient-elles tout simplement à les exterminer à nouveau ?

Nouvelle preuve de la « puissance » du duo mortifère éleveurs-chasseurs, la présidente de la Commission européenne a déclaré en cette rentrée que les meutes constituent un « véritable danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’homme », ajoutant à la psychose dont sont victimes les loups depuis le Moyen Âge.

Les attaques sur des humains sont un mythe. L’immense majorité de celles qui sont survenues en France dans un passé lointain ont été perpétrées par des animaux enragés, une maladie désormais éradiquée chez nous. Les loups n’attaquent pas les humains, comme l’explique Nicolas Rossignol, référent au sein du Parc national des Calanques. Pour rappel, on recense 10000 morsures de chiens par an en France.

Après ces annonces en cascade, la présentation du nouveau Plan Loup, qui devait avoir lieu début septembre, a été reportée à la fin du mois. À force de jérémiades, le lobby agricole, soutenu par les élus locaux et même le président de la République, est parvenu à ses fins. La satisfaction du ministre de l’Agriculture ne laisse rien présager de bon. Depuis le début de l’année, 126 loups au moins ont déjà été abattus : 120 légalement et 6 braconnés.

Nous prenons évidemment part à la consultation organisée par la Commission européenne jusqu’au 22 septembre. Rien ne nous arrêtera pour obtenir la fin des tirs létaux. En attendant, signez notre pétition pour mettre fin à la persécution des loups.

Après Happy: la maltraitance se confirme dans ce poney club

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09.09.2023
Var
Après Happy: la maltraitance se confirme dans ce poney club
Animaux familiers

Alors que nous annoncions déposer plainte pour actes de cruauté et sévices graves dans un poney club du Var en début de semaine, de nombreux témoignages nous sont parvenus. Nous avons également reçu de nouvelles images. Cette fois-ci, c’est un poney shetland qui est violemment fouetté à coups de chambrière.

En début de semaine, nous dévoilions le déferlement de violence dont Happy, une ponette vivant dans ce centre, a été victime au cours de l’été. Nous avons déposé plainte contre la directrice du poney club.

Des violences qualifiées de «sanction»

Dans une interview délirante accordée à BFM, la directrice explique que Happy est un cheval «très compliqué, qui pose beaucoup de soucis, qui a pour habitude d’embarquer les cavaliers en baissant très fortement la tête et de les mettre dans la barrière». Un animal «têtu», donc? Ou peut-être envoie-t-il simplement des signaux de mal-être, alors qu’on le contraint à coopérer et qu’on le frappe brutalement lorsque ses souffrances sont ignorées et qu’un incident se produit? Si Happy est si «compliquée», pourquoi donc risquer un accident?

Ces actes intolérables sont justifiés sous couvert de punition. Une «correction» si violente que la ponette en est ressortie blessée, comme en témoigne la vidéo qui nous a été transmise.

Dans ce reportage, on apprend également que les autorités seraient passées sur place pour ces mêmes faits il y a quelques mois, mais n’auraient rien constaté d’anormal. Un écran de fumée pour se dédouaner? Ou une vérité inquiétante témoignant de l’inaction des services publics lorsqu’il s’agit d’animaux? L’«attestation» produite dans le reportage justifiant de ce contrôle laisse néanmoins perplexe… puisqu’il s’agit en réalité d’une lettre écrite par des amis de la directrice.

Quand ce n’est pas une lanière en cuir, c’est un fouet…..

Bref, il faudrait croire qu’il s’agit là d’un événement isolé qui avait pour unique vocation d’assurer la sécurité des cavaliers face à un «animal dangereux». Pourtant, le dressage par la force est la norme au sein de ce club. Preuve en sont les nombreux témoignages qui affluent, accompagnés d’autres vidéos…

Sur ces images du 20 juillet 2022, Flash Back, un poney shetland, est fouetté pendant une leçon, alors qu’une fillette est juchée sur son dos. Là encore la directrice est filmée, cette fois une chambrière à la main. Cet outil est censé être utilisé derrière le cheval, et surtout sans le toucher, pour lui donner de l’impulsion. Embarquée au galop par un animal apeuré, la fillette risque de chuter et de se blesser. À tout moment, l’un des enfants présents dans le manège risque de recevoir un coup de fouet.

On inculque donc aux jeunes témoins qu’il est normal de battre un animal plutôt que de chercher à le comprendre. Si certains seront naturellement choqués par cette scène, d’autres risquent à terme de la normaliser, puisque les faits sont perpétrés par leur coach, figure d’autorité et peut-être même un modèle pour certains. Pour Flash Back, nous portons également plainte.

Là où la gérante voit une punition, là où le maire de la commune voit un apprentissage, nous voyons des actes graves, pour les animaux comme pour les enfants. Nous demandons la fermeture du poney club et réclamons la saisie des équidés qui s’y trouvent pour les placer en sécurité. Pour demander une meilleure protection des chevaux et des poneys, signez notre pétition.

Opposés à toute forme de violence, nous rappelons que menacer ou harceler les responsables ne fera en rien avancer la cause que nous défendons. La justice n’en sera pas accélérée, et cela pourrait même s’avérer contre-productif. Merci de rester modérés dans vos propos.

Du 10 au 23 septembre, One Voice se mobilise pour une réforme radicale de la chasse et les chiens utilisés

Du 10 au 23 septembre, One Voice se mobilise pour une réforme radicale de la chasse et les chiens utilisés

Du 10 au 23 septembre, One Voice se mobilise pour une réforme radicale de la chasse et les chiens utilisés
08.09.2023
Du 10 au 23 septembre, One Voice se mobilise pour une réforme radicale de la chasse et les chiens utilisés
Chasse

Ce dimanche 10 septembre marque l’ouverture de la saison de chasse 2023-2024. Pendant près de six mois, plus aucun animal ne sera en sécurité dans les forêts et les champs. Poursuivis sans pitié, y compris au moyen des pratiques les plus cruelles comme la chasse à courre, la chasse en enclos ou le déterrage des blaireaux et des renards, ils feront partie des 45 millions d’individus (sauvages ou issus d’élevages) à succomber chaque année à cause de cette activité. Nous n’oublions pas non plus les chiens “de chasse”, utilisés comme outils au péril de leur vie. Pour eux, nous manifesterons dans toute la France du 10 au 23 septembre. Rejoignez-nous à Sisteron (04), Nice (06), Troyes (08), Aix-en-Provence (13), Falaise (14), La Rochelle (17), Montpellier (34), Nantes (44), Angers (49), Langres (52), Metz (57), Lille (59), Bayonne (64), Strasbourg (67), Lyon (69), Paris (75), Rouen (76), Amiens (80), Avignon (84) et Limoges (87).

Une fois de plus, la nature est sur le point de se transformer en lieu de carnage pour le plaisir de quelques-uns. Alors que les chasseurs auront tout loisir de tuer, plus de 7 Français sur 10 habitant à proximité de ces sinistres terrains de jeu ne pourront pas profiter des champs et forêts environnantes sans avoir la boule au ventre (sondage IPSOS/One Voice d’octobre 2022).

Exploités pendant la chasse, oubliés le reste du temps et même battus voire tués en cas de “défaillance”

Parmi les victimes de cette activité, on compte aussi les chiens “de chasse”. Affamés puis entassés sans ménagement dans des remorques, ils sont envoyés au contact d’animaux qui risquent de les blesser en tentant de se défendre. Si l’un d’eux est touché, il devra peut-être supporter la douleur pendant plusieurs jours avant d’être examiné par un vétérinaire – s’il a cette chance car, comme nos enquêteurs l’ont filmé, faire soigner son compagnon par un professionnel n’est qu’une option parmi d’autres pour les chasseurs, certains s’improvisant “chirurgiens de guerre” pour l’occasion.

Ensuite, c’est le retour au chenil, où les malheureux sont remisés sans état d’âme et restent seuls, loin des regards, pendant des jours, parfois sans eau ni nourriture et souvent avec des colliers électriques pour les empêcher d’aboyer. Piétinant dans leurs excréments et parfois au milieu d’ossements ou de déchets en tout genre, beaucoup sont souffrants. Pas plus tard qu’en janvier dernier, nous avons porté plainte pour mauvais traitements envers des chiens livrés à eux-mêmes dans le Lot-et-Garonne. Certains d’entre eux étaient blessés à l’œil, d’autres boitaient, aucun ne disposait d’eau fraîche… Une scène surréaliste qui est pourtant loin d’être une exception. En mars 2020, nous avions porté plainte pour vingt-deux autres, parqués par deux dans des enclos à l’extérieur dans le Jura.

Des passe-droits inadmissibles !

Quand nous le pouvons, nous obtenons que les chiens soient saisis et les mettons en sécurité, comme nous l’avions fait pour seize d’entre eux en Dordogne. Et quand certains chasseurs sont filmés en train de les frapper à coups de bâton, il n’y a pas de place au doute quant au sort qui les attend quand personne n’est là pour le voir. Dans ce cas aussi, nous allons en justice.

Mais les passe-droits des chasseurs les protègent encore bien trop souvent de toute sanction. Pour avoir laissé ses chiens seuls et à la merci des intempéries, le propriétaire du chenil du Jura n’a reçu qu’un rappel à la loi. C’est à croire que ces mordus de la gâchette sont au-dessus des textes. Pendant le confinement de l’automne 2020 déjà, nombre d’entre eux avaient obtenu des préfets la permission d’aller s’adonner à leur loisir mortifère malgré les restrictions sanitaires, et leur lobbyiste en chef avait même obtenu la démission d’un ministre de l’Écologie, pourtant très populaire dans l’opinion.

La chasse nécessite cette réforme radicale que nous réclamons et qui tarde tant à advenir. Entre les mesures ministérielles minimalistes en décalage total avec les attentes de la population et les morts humaines qui chaque année s’ajoutent aux victimes animales, nous demandons une fois de plus que les autorités prennent des décisions à la mesure de leur responsabilité, au lieu de s’en prendre à ceux qui défendent la nature et ses habitants, et notre bien commun.

Du 10 au 23 septembre, nous nous mobilisons dans vingt villes de France pour défendre les chiens “de chasse”. Pour qu’ils bénéficient de la même protection que les autres et pour empêcher l’impunité de principe dont bénéficient les chasseurs, rejoignez-nous dans la rue, où nos militants sensibiliseront le public à ce sujet, et signez nos pétitions pour les chiens de chasse et pour obtenir une réforme radicale de la chasse.

Pensez à vérifier avant de vous y rendre que l’événement est toujours prévu aux lieux, dates et heures annoncés. 

Chasse des perdrix grises : transformer l’essai dans les Pyrénées-Atlantiques !

Chasse des perdrix grises : transformer l’essai dans les Pyrénées-Atlantiques !

Chasse des perdrix grises : transformer l’essai dans les Pyrénées-Atlantiques !
06.09.2023
Pyrénées-Atlantiques
Chasse des perdrix grises : transformer l’essai dans les Pyrénées-Atlantiques !
Chasse

Alors que les perdrix grises de montagne sont considérées comme “quasi-menacées” en France par l’Union internationale de protection de la nature (UICN), les préfets s’acharnent et continuent d’autoriser leur chasse. En 2022, nous avions déposé un recours en urgence pour qu’aucune mise à mort n’ait lieu dans les Pyrénées-Atlantiques. Après avoir obtenu gain de cause sur ce point, nous demandons aussi l’annulation définitive de l’arrêté. L’audience aura lieu au tribunal administratif de Pau le 7 septembre 2023 à 10h30. De nombreuses autres sont prévues dans les mois à venir.

Les galliformes de montagne sont menacés de toutes parts, et la chasse constitue l’une des principales raisons de leur déclin. Alors que commence la saison des audiences pour la campagne 2023-2024, nous restons pleinement mobilisés sur les dossiers de l’année dernière. Le 4 octobre 2022, quelques jours avant la suspension de la chasse des tétras lyres, des lagopèdes alpins et des perdrix bartavelles en Savoie, le juge du tribunal administratif de Pau suspendait l’arrêté autorisant à tuer des perdrix grises de montagne dans les Pyrénées-Atlantiques. Grâce à ce succès, aucune d’entre elles n’a été abattue dans le département la saison passée.

Forts de cette victoire, nous comptons désormais sur le tribunal pour annuler définitivement cet arrêté à l’issue de l’audience qui se tiendra le 7 septembre 2023 à Pau. Et nous sommes convaincus que le juge ne s’écartera pas de la position tenue par le tribunal en référé, tant les illégalités sont manifestes.

Alors même que cette espèce de galliformes est en danger, le préfet a autorisé chaque tireur du département à tuer quatre oiseaux : une hécatombe annoncée pour cette espèce emblématique des montagnes pyrénéennes, dont le droit européen interdit de mettre en péril le bon état de conservation.

Et que dire de la procédure d’adoption de cet arrêté, elle-même bâclée par la préfecture ? Alors que celle-ci aurait dû mettre à la disposition du public des informations précises, elle n’en a rien fait. Ce faisant, elle a elle-même prouvé qu’elle n’avait pas la moindre idée du nombre de perdrix grises sur son territoire…

Pour l’heure, nous sommes toujours dans l’attente de la décision du juge pour les Pyrénées-Orientales après l’audience du 30 août. Et dans les semaines qui viennent, nous serons présents dans de nombreux tribunaux, tant pour obtenir l’annulation définitive d’arrêtés pour la saison 2022-2023 que les suspensions en urgence des arrêtés pour la saison 2023-2024. Avec un objectif clair : porter toujours plus haut la voix des tétras lyres, des pies bartavelles, des gélinottes des bois ou encore des lagopèdes alpins, jusqu’à obtenir l’arrêt pur et simple de leur chasse !