One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire

One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire

One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire
27.11.2024
Indre-et-Loire
One Voice saisit la justice pour préserver la nature d’une commune d’Indre-et-Loire
Habitat naturel

À Luynes, les atteintes à l’environnement se multiplient. La commune d’Indre-et-Loire laisse sciemment tout un chacun, des entreprises aux circassiens, détériorer son territoire, augmentant ainsi les risques d’inondations, polluant les sols, détruisant la flore, mettant en danger les animaux… Face à de tels actes, et grâce à Anticor 41, notre partenaire sur ce dossier, pourvoyeur de l’information d’origine, nous portons plainte contre les responsables, à commencer par le maire.

La ville de Luynes est peuplée de nombreux animaux qui s’y donnent rendez-vous : alouettes des champs, grands cormorans, écureuils, blaireaux… et tant d’autres, comme ces multiples oiseaux qui trouvent théoriquement refuge en cette Zone Natura 2000 – dite Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la vallée de Loire d’Indre-et-Loire – un havre de paix. On serait tenté d’espérer qu’ils vivent au calme au sein d’un écrin de verdure. Il n’en est rien. Depuis 2014, le cirque Georget s’est installé à proximité de la ZPS grâce à une convention signée avec la mairie. Fin 2022, il a même joué de ses bonnes relations avec l’édile pour obtenir une opération de curage non autorisée du cours d’eau de la Petite Bresme… aggravant significativement les risques d’inondations. Un délit qui n’aurait jamais dû rester impuni. Et pourtant: en juillet 2024, les circassiens ont vu leur partenariat avec la commune renouvelé. Comme si de rien n’était…

Luynes à l’assaut de… sa biodiversité 

Non loin de là, du 12 au 15 septembre dernier, la neuvième édition du festival « Luynes à l’assaut de l’Amérique » a fait encore mieux. Durant quatre jours, pas moins de 50000 personnes ont piétiné allègrement un espace naturel. Il faut dire qu’en vue de les accueillir, des arbres avaient été coupés illégalement, afin de créer des chemins et des emplacements pour les tentes et diverses activités, saccageant entièrement les écosystèmes et l’habitat des oiseaux. Pour arriver sur place, les organisateurs avaient tout prévu: les 4×4 et autres véhicules militaires n’avaient qu’à franchir le gué de la Petite Bresme. Et tant pis si cela bafouait le Code de l’environnement, endommageait les berges du cours d’eau et l’abri des animaux. À tout cela se sont ajoutés un raccordement électrique illicite en pleine nature et, cerise sur le gâteau, l’évacuation des eaux usées des festivaliers… dans un fossé. 

Destruction partout, dans les bois… 

Dans la zone industrielle Les Pins, cette fois, c’est un bois qui a été complètement détruit, alors même qu’il était protégé par le plan local d’urbanisme (PLU) de la commune. Qu’importe: le propriétaire des lieux a mis le feu à sa parcelle et s’est débarrassé de la végétation qui le gênait sans la moindre autorisation. Pour éviter tout problème, la mairie s’est tout simplement empressée d’arranger l’auteur des faits, procédant à une « régularisation » rétroactive et révisant son PLU afin de lever la protection de la zone. Ni vu ni connu, une fois de plus.

… et dans les zones humides

Enfin, un étang a été rayé de la carte et remplacé par un terrain destiné à l’enfouissement des déchets pour les beaux yeux de l’entreprise Dérichebourg. Là, des palettes de bois qui devraient être valorisées sont abandonnées dans la nature sans autorisation, au détriment des nappes phréatiques, de la faune et de la flore de cette zone humide devenue décharge, sans qu’aucun contrôle soit jamais effectué.

Au nom des écosystèmes mis à mal sur le territoire de Luynes, ainsi que de tous les animaux qui y trouvent refuge et se voient systématiquement sacrifiés sur l’autel des intérêts humains, nous portons plainte contre le maire de la ville, les gestionnaires du cirque Georget, les responsables du festival « Luynes à l’assaut de l’Amérique » et l’entreprise Dérichebourg.

Pour les loups menacés par l’Union européenne : vote le 3 décembre au Conseil de l’Europe

Pour les loups menacés par l’Union européenne : vote le 3 décembre au Conseil de l’Europe

Pour les loups menacés par l’Union européenne : vote le 3 décembre au Conseil de l’Europe
28.11.2024
Strasbourg
Pour les loups menacés par l’Union européenne : vote le 3 décembre au Conseil de l’Europe
Faune sauvage
Communiqué de presse

L’Union européenne a accepté, le 25 septembre dernier, la proposition d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, d’abaisser le statut de protection des loups, les faisant passer d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Cette décision sera soumise au vote du Comité permanent de la Convention de Berne le mardi 3 décembre. Le temps est compté pour ces animaux vulnérables ayant toute leur place dans la nature. 

One Voice appelle à une mobilisation générale pour les défendre, les prochains jours seront cruciaux !

Les loups sont décidément les « bêtes noires » à abattre. Les lobbies de l’élevage et de la chasse – surpuissants dans notre pays – ont suffisamment fait pression sur l’Union européenne pour réclamer leur déclassement de la liste des espèces strictement protégées de la Convention de Berne, afin de les tuer toujours plus. Cette décision, en passe d’être probablement adoptée le 3 décembre prochain, est scandaleuse tant sur le plan éthique que scientifique.

La Commission européenne n’a fourni aucun argument pour tenter de « justifier » un tel acharnement sur des animaux garants de la biodiversité et dont les effectifs demeurent extrêmement fragiles. Seules des raisons politiques sont à l’œuvre : il s’agit d’acheter la paix avec les agriculteurs. Rien d’autre.

Boucs émissaires

Pris constamment pour cibles par les éleveurs, les loups sont devenus leurs souffre-douleur, comme s’ils étaient les grands coupables de difficultés économiques qui les dépassent. Pourtant, de nombreuses aides existent pour permettre aux exploitants de cohabiter pacifiquement avec eux. Mais peu de professionnels se donnent la peine de les mettre en place. Ils préfèrent pleurer ou vociférer en cas d’attaque de quelques-unes de leurs brebis non protégées et… destinées à l’abattoir.

En France, les préfets accordent déjà les yeux fermés des autorisations de tirs illégales sur des loups, sans même chercher à savoir si des moyens de protection ont effectivement été mis en œuvre. Le laisser-faire est tel que la coordination rurale de Haute-Vienne en vient à inciter au braconnage des canidés sauvages.  La haine n’est même plus dissimulée : au contraire, on la revendique ! Alors; qu’à bien y regarder, les loups ne sont responsables des pertes que de 0,15 % des ovins, tandis que celles liées à d’autres facteurs (accidents de transport, décrochements, maladies…) sont dix fois supérieures.

À la hargne infondée des éleveurs; s’ajoute celle des chasseurs qui accusent sans complexe les loups de voler « leurs » proies ! C’est bien connu, il n’y a pas meilleur gardien de la nature qu’un humain avec un fusil… 

Un déclassement décrié par la communauté scientifique et l’opinion publique

Tandis que plus de 4 Français sur 5 estiment que le retour des loups dans notre pays représente un réel bienfait pour la biodiversité (selon notre sondage Ipsos/One Voice qui vient de paraitre – novembre 2024), un consensus scientifique global s’établit face aux dangers et à l’illégitimité d’une diminution de leur protection. Plus de 500 chercheurs et universitaires européens de disciplines variées, ont signé deux déclarations s’opposant à leur déclassement par la Convention de Berne. L’Initiative pour les grands carnivores en Europe y est également défavorable et exprime ses inquiétudes en soulignant notamment qu’aucune augmentation sensible ni des effectifs des loups ni des dommages causés aux animaux d’élevage n’a a priori été observée.

Parallèlement, une tribune écrite par un spécialiste de la cohabitation avec les loups a été signée par de nombreux scientifiques, universitaires et personnalités émérites, diffusée et soutenue par le collectif CAP Loup dont nous faisons partie. 

Gobant les absurdités martelées par le lobby agricole, la décision de revoir à la baisse la protection des loups par la Convention de Berne bafouerait également l’opinion publique en ignorant les multiples alertes issues de la société civile, parmi lesquelles celle de trois cent associations dont One Voice, envoyée à l’initiative du Bureau européen de l’environnement au mois de septembre. Toujours d’après notre sondage, près de 70 % des Français ne souhaitent pas la rétrogradation du statut des loups d’espèce « strictement protégée » à « protégée » par l’Union Européenne. 

Plusieurs actions sont prévues la semaine prochaine pour défendre les loups: rejoignez-nous ! 

Après avoir cosigné avec plusieurs ONG européennes une lettre ouverte à destination du secrétaire de la Convention de Berne et du secrétaire général du Conseil de l’Europe, et envoyé indépendamment des lettres à Monaco et Andorre les exhortant à ne pas accepter le déclassement, One Voice sera présente devant le Conseil de l’Europe le 3 décembre de 14h à 16h avec ses partenaires français et  internationaux1

Nous avons mis en place une action nationale coordonnée de nos bénévoles « La protection des loups bientôt levée ? Halte au massacre ! » du 23 novembre au 7 décembre. Des rassemblements étant prévus dans une douzaine de villes de France.

Si vous ne pouvez pas nous rejoindre à Strasbourg ou dans les villes de France où nos militants seront présents, vous pouvez bien entendu signer notre pétition pour les loups.

 

Nous vous invitons aussi à participer à la campagne #RespectPourLesLoups sur X, en partageant chaque jour un tweet rétablissant la vérité concernant l’opinion des Français sur les loups : 

  • La majorité des Français affirme que les contes et légendes ont influencé leur perception des loups et 65 % sont conscients que ces représentations ne coïncident pas vraiment avec la réalité. #RespectPourLesLoups @IpsosFrance https://one-voice.fr/news/enquete-sur-lopinion-des-francais-a-legard-des-loups/
  • Plus de 8 Français sur 10 considèrent que la présence des loups en France ne représente pas un risque pour eux-mêmes et leur famille. #RespectPourLesLoups @IpsosFrance https://one-voice.fr/news/enquete-sur-lopinion-des-francais-a-legard-des-loups/
  • Les loups sont des animaux essentiels aux écosystèmes : 81 % des Français estiment que le retour des loups en France représente un réel bienfait pour la biodiversité. #RespectPourLesLoups @IpsosFrance https://one-voice.fr/news/enquete-sur-lopinion-des-francais-a-legard-des-loups/
  • Les répondants sont farouchement opposés aux mesures mettant en péril la conservation des loups en France : 83 % des Français sont défavorables à l’éradication totale des loups en France. #RespectPourLesLoups @IpsosFrance https://one-voice.fr/news/enquete-sur-lopinion-des-francais-a-legard-des-loups/
  • 84 % des Français déplorent que des attaques de loups aient lieu sur des troupeaux non protégés ou faute de protections efficaces. #RespectPourLesLoups @IpsosFrance https://one-voice.fr/news/enquete-sur-lopinion-des-francais-a-legard-des-loups/
  • CONTRE le déclassement des loups : 86 % des Français ne souhaitent pas un abaissement du statut de protection des loups par l’Union européenne, car cela engendrerait un assouplissement de la réglementation pour les tuer.#RespectPourLesLoups @IpsosFrance https://one-voice.fr/news/enquete-sur-lopinion-des-francais-a-legard-des-loups/

1 – Partenaires de l’action :
269 Life France
AAC – Animal Activism Collective
AJA
S
Animal 1st
Alliance Ethique
Animal Alliance Network
Animal Cross
Animal Friends Croatia
Animal Liberation Malta
Animal Save Colmar
Animal Save France
Animal Save Global
Animal Save Sète
Animaux et Humains
ASPA Vosges
ASPAS
AVES France
Casa Vegana
Collectif Renard et Blaireau
CRAC Europe
Diffusion V Luxembourg
Dominion Australie
Dominion France
DxE Ciudad de Mexico
Education Ethique Animale
Ethics for animal
s
Eurogroup for Animals
FAADA
Férus
Focale pour le sauvage
Free life
Gaia
Galop
HSI
IFAW
La voix des loups
LAEO France (Association TERRE Lawrence Anthony)
La Fondation Droit Animal
Legambiente
LPO Grand Est
Luontoliiton susiryhmä – The Wolf Action Group
PACCT
PAZ
Plant Based Treatment France
Plant Based Treatment Global
Pôle Grand
s Prédateurs
SIPE
Un jour un chasseur
Vegan Life Athen
VSL – Vegan Society Luxembourg

Enquête sur l’opinion des Français à l’égard des loups

Enquête sur l’opinion des Français à l’égard des loups

Enquête sur l’opinion des Français à l’égard des loups
28.11.2024
France
Enquête sur l’opinion des Français à l’égard des loups
Faune sauvage Une étude Ipsos pour One Voice (novembre 2024)

Le 3 décembre 2024, jour du vote du Comité permanent de la Convention de Berne concernant la proposition de la Commission européenne d’abaisser la protection des loups à travers toute l’Union (l’espèce perdrait ainsi son statut « strictement protégée »), One Voice organise un événement unitaire international avec nombre de ses partenaires à l’étranger et dans le pays. Ce rassemblement fait partie d’une action coordonnée nationale de sensibilisation du public sur ces animaux dans une douzaine de ville sur le territoire métropolitain. En effet, de nombreuses idées reçues circulent sur les loups, et des appels à les braconner sont même dorénavant monnaie commune de la part de certains syndicats agricoles…

Les œuvres de fiction véhiculent une image négative des loups et influencent la perception qu’ont les Français de ces animaux

Les Français s’accordent à dire que les histoires, contes et légendes ont un rôle à jouer dans la vision qu’ils ont des loups. 65% pensent que l’image des loups dans les fictions est généralement négative, un chiffre encore plus haut chez les habitants de zones rurales (73%). Les femmes sont plus nombreuses à percevoir l’image des loups véhiculées par ces histoires comme négative (67%) que les hommes (63%).
Cette image négative véhiculée par les histoires peut avoir un impact sur la perception des loups. La majorité des Français affirment en effet que ces fictions ont influencé leur perception des loups (53%), bien qu’ils soient globalement conscients que ces représentations ne coïncident pas vraiment avec la réalité (65%).

Une moindre inquiétude des Français à l’égard des loups perçus comme des animaux indispensables à la biodiversité française…

Une minorité de Français éprouvent de l’anxiété à l’égard des loups. Ils ne sont que 32% à craindre leur présence en France, et 8% confient en être très inquiets. Ce chiffre est globalement stable selon le sexe du répondant et sa zone de résidence.

Logiquement, les Français interrogés affirment aussi de manière significative que la présence des loups en France ne représente pas un risque pour eux-mêmes et leur famille (82%). Les hommes craignent légèrement plus les loups (21% contre 15% pour les femmes). Cette absence de crainte peut notamment s’expliquer par le fait que les Français sont pour la plupart conscients que les loups ont tendance à fuir les humains (80%).

Les loups sont des animaux utiles aux yeux des Français. Ces derniers s’accordent en effet à dire que ces animaux sauvages jouent un rôle prépondérant dans l’équilibre de l’écosystème (82%) et qu’ils ont largement leur place dans la nature en France (86%). Convaincus de l’utilité des loups, la majorité des Français (81%) considèrent que le retour des loups en France représente un réel bienfait pour la biodiversité.

Les répondants sont farouchement opposés aux mesures mettant en péril la conservation des loups en France…

Le constat est clair : 83% des Français sont défavorables à l’éradication totale des loups en France. Ils sont seulement 6% à y être tout à fait favorable. Ils sont 83% à se dire favorable à l’interdiction de tirer sur des espèces en mauvais état de conservation, et 69% à vouloir interdire les dérogations permettant des tirs létaux sur les loups.

À l’échelle nationale, 73% des individus interrogés estiment qu’il est inacceptable que l’Etat français fasse abattre des animaux issus d’espèces protégées telle que les loups pour la simple raison qu’ils peuvent représenter un risque pour l’élevage.

À l’échelle européenne, 68% des Français ne souhaitent pas une modification du statut des loups d’espèce « strictement protégée » à espèce « protégée » par l’Union Européenne, car cela engendrerait un assouplissement de la réglementation pour les abattre.

La majorité des Français affirme que les loups ne sont pas agressifs et qu’ils s’en prennent aux troupeaux non protégés

La majorité des Français affirme que les loups ne sont pas des animaux agressifs (56%). Faute de protections efficaces des troupeaux de bêtes par leurs éleveurs, 84% des Français déplorent les attaques des loups sur les troupeaux non protégés.

Afin d’épargner au maximum les troupeaux des attaques des loups, les Français souhaitent ainsi une plus grande responsabilisation des éleveurs. Ils sont ainsi largement favorables à ce que les éleveurs soient davantage tenus de mettre en place des mesures de protection pour leurs troupeaux (87%). Dans cette même lignée, 85% des Français veulent que les éleveurs soient indemnisés par l’argent public si et seulement si ceux-ci mettent en place des mesures de protection de leurs troupeaux (présence humaine, enclos, chiens…).

L’enquête a été réalisée par l’Institut Ipsos du 30 octobre au 4 novembre 2024 auprès de: 1000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 à 75 ans. L’échantillon a été interrogé par internet via l’Access Panel Online d’Ipsos (Méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région).

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Université de Nantes : silence sur le sort des babouins détenus dans ses labos

Université de Nantes : silence sur le sort des babouins détenus dans ses labos

Université de Nantes : silence sur le sort des babouins détenus dans ses labos
28.11.2024
Nantes
Université de Nantes : silence sur le sort des babouins détenus dans ses labos
Expérimentation animale

La bataille contre le Laboratoire des Grands Animaux (LGA) de l’Université de Nantes est loin d’être terminée. Il a fallu une année de procédure pour recevoir une partie seulement des documents qu’il est légalement tenu de nous fournir. Malgré des discours réguliers prônant la transparence en matière de tests sur les animaux, l’université nantaise reste opaque quant au sort des primates au cœur de ses labos…

Néanmoins, les dossiers obtenus nous permettent de révéler le parcours effroyable de sept jeunes babouins… One Voice reste mobilisée pour collecter des réponses et mettre fin à ce silence !

Crédit photo d’illustration : Cruelty Free International

Satiric, Sheila, Simio et les autres sont arrivés entre septembre 2022 et avril 2023 au Laboratoire des Grands Animaux (LGA) de l’Université de Nantes. Pourtant, l’établissement se cache bien de révéler ce qui leur arrive en son sein. Tout ce que nous savons c’est que le LGA est réputé pour être spécialisé dans la chirurgie expérimentale, en particulier dans les domaines de la transplantation d’organes… On ne peut qu’imaginer ce qu’ils subissent chaque jour…


Jeunes et déjà brisés par les expérimentations

Soumis à des expérimentations éprouvantes dès leur plus jeune âge, les babouins endurent gavages forcés, arrêts respiratoires et autres tests provoquant des niveaux de détresse extrêmes. La jeune « Stabilotte » en vient à vomir pendant les expériences, tandis que d’autres, paniqués, tentent de fuir les machines de tests dans lesquelles leur corps est bloqué. Ils cherchent si désespérément à s’enfuir que Shade, âgée de quatre mois, a déjà tenté de s’échapper par les conduites d’évacuation. Ce n’est qu’en rentrant de week-end que cette tentative avait été découverte par les employés. Preuve, s’il en fallait une, que les animaux sont livrés à leur sort des jours durant.

À seulement 2 ans, celui que les expérimentateurs ont jugé drôle de prénommer Satiric, montre déjà des signes inquiétants de dégradation physique. Tous, physiquement affaiblis par les expérimentations à répétition, souffrent de rachitisme, boitent ou perdent leur pelage à en devenir chauves.

 

Aidez-nous à découvrir ce que l’Université de Nantes leur fait subir !

Malgré tous ces signes alarmants, et comme si le calvaire qu’ils ont déjà enduré ne suffisait pas, les sept jeunes babouins ont été achetés par l’Université de Nantes pour être soumis à de nouvelles expériences…

Dans l’attente de la réception des documents complémentaires que nous avons demandés afin d’en apprendre davantage sur leur sort au sein du Laboratoire des Grands Animaux nantais, nous restons mobilisés pour eux.

Si, comme un Français sur cinq, vous êtes choqué par l’expérimentation sur les primates, rejoignez-nous : signez notre pétition pour une science plus éthique et transparente. Ensemble, demandons un financement accru des méthodes alternatives pour, in fine, faire cesser les tests sur les primates.

Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français Signez pour dire stop à l’utilisation des primates dans les laboratoires français

Affaire Mandral : cinq ans plus tard, l’éleveur maltraitant devant la justice

Affaire Mandral : cinq ans plus tard, l’éleveur maltraitant devant la justice

Affaire Mandral : cinq ans plus tard, l’éleveur maltraitant devant la justice
26.11.2024
Affaire Mandral : cinq ans plus tard, l’éleveur maltraitant devant la justice
Animaux familiers

Après des années de mobilisation, d’enquêtes et de procédures, l’éleveur-chasseur Richard Mandral va enfin faire face aux juges. De la Dordogne à la Haute-Vienne, nos investigations ont permis de documenter l’horreur qu’il a fait subir à ses chiens pendant des années. Aujourd’hui, nous attendons une sanction à la hauteur contre celui qui a trop longtemps bénéficié de la complaisance des services de l’État et de la justice. Audience le 29 novembre 2024 à 8h45 au tribunal judiciaire de Limoges, où nous serons partie civile.

En Dordogne : l’horreur pour les chiens et l’incurie des services de l’État

C’est en 2019 que pour la première fois, nous avons croisé la route des chiens détenus par Richard Mandral en Dordogne : attachés à des chaînes ou livrés à eux-mêmes dans des enclos boueux, enfermés dans des carcasses de véhicules ou des cages. À l’époque, plus d’une centaine d’entre eux gisaient au milieu d’ossements, les plus faibles dévorés par les autres, affamés, blessés ou malades. Malgré la plainte déposée immédiatement, l’éleveur-chasseur n’avait été condamné qu’à une simple amende assortie de sursis pour ne pas avoir réduit la taille de sa meute après une mise en demeure lui imposant de limiter celle-ci à 45 chiens.

Par la suite, les autorités de Dordogne ont toujours refusé de saisir les chiens, malgré leurs propres constatations ainsi que nos images et les preuves récoltées lors du sauvetage de 16 d’entre eux. Face à nos multiples plaintes et recours, jusqu’en 2023, les autorités se sont renvoyé la balle, les unes considérant que c’était au tribunal judiciaire d’agir, les autres estimant que la situation des chiens était du ressort de l’administration et donc du tribunal administratif.

Richard Mandral, lui, n’a pas attendu que tout ce beau monde se mette d’accord : il avait quitté le secteur depuis belle lurette !

En Haute-Vienne, fuir et recommencer : pour une peine exemplaire !

Nous avons retrouvé sa trace en octobre 2021 en Haute-Vienne et alerté immédiatement les autorités. Nouveau département, nouvelle préfecture, nouveau tribunal, toute la procédure a dû repartir de zéro. Il aura fallu deux ans et demi pour qu’enfin une saisie soit ordonnée par la préfecture de Haute-Vienne. Nous avons travaillé main dans la main avec elle afin de trouver des solutions de placement pour tous les chiens maltraités par Richard Mandral.

Le 4 mars 2024, nous étions sur place pour les sortir de là (près de soixante-dix). Trente-cinq nous ont été confiés et placés au sein de refuges partenaires, les autres ont été pris en charge par différentes structures. Les constats vétérinaires, effrayants, ont relevé un défaut d’entretien de l’ensemble des chiens : poil souillé, croûtes, alopécies, infestation par de nombreux parasites : puces, tiques, gale des oreilles, maigreur, diarrhées sanglantes, affaissement des mamelles, dents déchaussées, usées ou cassées…

Après avoir été remis sur pied, la plupart des chiens ont été adoptés. Ils découvrent la chaleur d’un foyer, la douceur d’un canapé, la tendresse d’humains au grand cœur, la joie des promenades et des gamelles remplies. Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres. Signez notre pétition pour qu’ils bénéficient enfin des mêmes protections.

Afin que Richard Mandral ne puisse jamais récidiver, nous serons présents à son procès le 29 novembre 2024 à 8h45 au tribunal judiciaire de Limoges. Il y sera jugé pour « mauvais traitements envers des animaux placés sous sa garde par l’exploitant d’un établissement détenant des animaux » et « poursuite de l’exploitation d’une installation classée soumise à déclaration non conforme à une mise en demeure ». Nous demandons une interdiction totale de détention d’animaux contre celui qui les a fait souffrir durant des décennies, et nous n’oublions pas les oiseaux, lapins, moutons et chèvres qui sont restés à son domicile après la saisie qui ne concernait que les chiens.

Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition ! Les chiens « de chasse » sont des chiens comme les autres : signez notre pétition !

Urgence : 500 chamois du Doubs vont être massacrés

Urgence : 500 chamois du Doubs vont être massacrés

Urgence : 500 chamois du Doubs vont être massacrés
21.11.2024
Doubs
Urgence : 500 chamois du Doubs vont être massacrés
Animaux sauvages

500 chamois sont visés par la Commission de gestion de la faune sauvage du Doubs dans le plan de chasse de la saison 2024/2025. Cette décision remet non seulement en cause l’harmonie de la vie sauvage du département, où ils sont emblématiques, mais selon notre partenaire l’ASPAS, elle est aussi uniquement basée sur de prétendus motifs et accusations de destruction des forêts, ainsi que l’absence de prédateurs. 

Une population déclinante accusée à tort

Ces animaux paisibles capables de s’autoréguler sont encore une fois la cible des chasseurs dans le Doubs qui souhaitent les tuer en masse cette année. Pour justifier cette mesure honteuse pour les droits des animaux et la biodiversité, la Commission de gestion de la faune sauvage du département prétend qu’ils « détruisent les forêts ».

Grâce à leur régime alimentaire s’adaptant au gré des saisons, ils garantissent le bon renouvellement des arbres. Pourtant, on les accuse perpétuellement de « nuire » au développement des forêts, dans le but de légitimer la tuerie de masse dont ils font l’objet depuis plusieurs années. En effet, au cours de la dernière décennie, la « destruction » de chamois dans le Doubs est passée en moyenne de 300 animaux abattus en 2014 à 550 en 2023.

Et les massacres continuent alors même que la population des chamois du Doubs est de plus en plus fragile. Les effectifs dans le département sont passés de 1396 individus en 2023 à seulement 1140 en 2024. Ce qui correspond à une perte de plus de 200 animaux en moins d’un an et les chasseurs persistent tout de même à s’acharner sur eux.

Une justification hypocrite 

Enfin, cette décision cruelle est on ne peut plus hypocrite, car elle tente de se justifier par l’absence de grands carnivores, alors même qu’une autre traque est organisée en parallèle dans le Doubs, celle des loups avec la multiplication d’arrêtés préfectoraux distribuant à tout va des autorisations de tirs de défense simple. Quant à l’autre potentiel prédateur des chamois, les lynx, ils sont eux aussi régulièrement victimes de collisions routières et de braconnage. Et à l’instar de celui des loups actuellement, les hommes armés du Doubs souhaitent également « revoir leur statut »… Quelle ironie ! Ils déciment les chamois sous couvert d’absence de prédateurs; dont ils réclament constamment le massacre. Pourtant, même l’OFB l’affirme : le taux de croissance naturel de leurs populations est de l’ordre de 10 à 15 % par an dans les écosystèmes du Doubs et les lynx peuvent « réguler » environ 10 % des populations en place d’ongulés. Ce qui nous donne la confirmation que les plans de chasse aux chamois sont établis sans tenir compte de la présence des loups et des lynx, gardiens de l’équilibre écologique, ce qui est une faute scientifique au regard de la prétendue protection des forêts.

La décision d’abattre 500 ongulés caractéristiques du Doubs est insensée, puisque les forêts se porteraient bien mieux si les chamois, les loups et les lynx pouvaient s’autoréguler en toute tranquillité et efficacité, sans l’intervention des chasseurs. Pour vous y opposer, signez la pétition.

L214 et One Voice en justice face à l’élevage de faisans et perdrix pour la chasse de La Peyratte

L214 et One Voice en justice face à l’élevage de faisans et perdrix pour la chasse de La Peyratte

L214 et One Voice en justice face à l’élevage de faisans et perdrix pour la chasse de La Peyratte
21.11.2024
Deux-Sèvres
L214 et One Voice en justice face à l’élevage de faisans et perdrix pour la chasse de La Peyratte
Animaux sauvages

Il y a deux ans et demi, à La Peyratte, notre association a enquêté sur un élevage de faisans et de perdrix destinés à être abattus par des chasseurs et, avec notre partenaire, attaqué l’autorisation d’agrandissement donnée par la préfecture. Mardi 26 novembre 2024, à 10h30, nous serons donc au tribunal administratif de Poitiers pour défendre les oiseaux victimes de cette exploitation et demander l’annulation du texte. 

Au cours du printemps et de l’été 2022, nous avons découvert les terribles conditions de détention d’oiseaux élevés dans le seul but de finir sous les balles. À La Peyratte, faisans et perdrix sont enfermés dans de minuscules cages dont ils tentent désespérément de s’échapper, ne parvenant qu’à se blesser les pattes sur les sols grillagés. À leur souffrance s’ajoute un problème écologique: l’écoulement de leurs déjections dans l’eau d’une zone humide à l’écosystème déjà fragile. Non content de ces violentes atteintes aux animaux et à la nature, l’établissement a choisi de se développer pour pouvoir exploiter non plus 37000 mais 95200 oiseaux. Main dans la main avec L214, nous avons immédiatement exigé l’annulation de l’arrêté préfectoral qui lui a été accordé pour valider ce projet de la honte, alors que des reproductions y étaient déjà multipliées illégalement.

La « régulation », ce mensonge éhonté 

Ni demande initiale d’agrandissement, ni étude préalable aux travaux pour évaluer l’impact sur l’environnement… Comme d’habitude, chasseurs et éleveurs s’acoquinent et se croient les maîtres du monde. Tous les moyens sont bons pour satisfaire leur hobby mortifère, qu’ils continuent à défendre bec et ongles au nom de la soi-disant nécessité de « régulation » des espèces. Quelle hypocrisie! Leurs arguments sont d’autant plus inaudibles qu’ils « produisent » eux-mêmes en batterie des cibles vivantes incapables de s’enfuir pour mieux les tuer.

Le 26 novembre 2024, à 10h30, nous porterons la voix des faisans et des perdrix de la Peyratte au tribunal administratif de Poitiers et réclamerons l’annulation de l’arrêté permettant l’agrandissement de leur élevage.
Signez notre pétition qui demande une réforme radicale de la chasse en une dizaine de mesures phares, simples et urgentes.

Marineland a demandé au ministère de l’Écologie le permis d’exporter les orques Wikie et Keijo au Japon : One Voice s’insurge et rappelle la loi

Marineland a demandé au ministère de l’Écologie le permis d’exporter les orques Wikie et Keijo au Japon : One Voice s’insurge et rappelle la loi

Marineland a demandé le permis d’exporter les orques Wikie et Keijo au Ministère de l’Écologie, One Voice s’insurge et rappelle la loi
23.11.2024
Antibes
Marineland a demandé au ministère de l’Écologie le permis d’exporter les orques Wikie et Keijo au Japon : One Voice s’insurge et rappelle la loi
Exploitation pour le spectacle

Nous avons été mis au courant par nos partenaires de Tilikum’s Spirit en fin de semaine : Marineland a demandé au ministère de l’Écologie la délivrance d’un permis d’exporter les orques Wikie et Keijo dans un parc au Japon, avec lequel – et cela a été confirmé par le rapport de l’IGEDD – Marineland a un contrat. One Voice a écrit au ministère pour lui rappeler l’existence d’une ordonnance exécutoire en justice, ainsi que d’un appel en cours… la base ! Notre équipe, à One Voice, reste extrêmement vigilante et attentive, et déploie tous les moyens d’action possibles.

Selon nos informations, le respect de ce contrat fait que le delphinarium refuse de perdre plus d’argent en gardant ces orques et décide donc de passer à l’action. Nous avons par conséquent immédiatement écrit au ministère de l’Écologie pour informer les nouveaux arrivants à ces postes clés (l’instabilité du gouvernement des dernières années n’a clairement pas aidé dans ce dossier) qu’une décision de justice (du tribunal de Grasse) empêchait tout déplacement des orques.

Et quand bien même Marineland a fait appel de cette décision, ce que dira le juge de la cour d’appel d’Aix-en-Provence n’est pas encore déterminé. Nous devons attendre le 5 décembre prochain pour le savoir. Il y a fort à parier qu’il n’appréciera pas que Marineland prenne les devants.

L’insistance et les mensonges répétés de Marineland prouvent qu’il veut se débarrasser des animaux au plus vite

D’autant plus que le delphinarium n’en est pas à son premier coup d’essai. Il a été mentionné à l’audience du 29 octobre 2024 que l’établissement d’Antibes avait envisagé il y a un an d’enfreindre la décision de justice… Et sombre ironie, en même temps que leur avocate tentait de convaincre le juge de sa bonne foi, des otaries et des phoques des bassins azuréens étaient envoyés à l’étranger, ainsi que les jours qui ont suivi, soit les 6 et 8 novembre derniers.

La loi n’obligeant pas les parcs à se séparer des animaux, c’est donc un choix délibéré de la part de Marineland !

Nous avons rappelé également au ministère que la loi votée en 2021 n’obligeait pas les delphinariums à se séparer des cétacés s’ils menaient des programmes scientifiques sur ces animaux, ce qui était déjà le cas dans tous. C’est bien l’une des choses que nous déplorions depuis le début. Mais c’est aussi la preuve que Marineland et Parques Reunidos qui le dirige ne pensent en aucun cas au bien-être de Wikie et Keijo, mais raisonnent uniquement en termes économiques.

L’expertise de l’état de santé de Wikie et Keijo n’étant pas finie, comment un déplacement pourrait-il être envisagé ?

Le gouvernement a donc en principe les coudées franches pour refuser un tel envoi vers ce parc d’attraction/hôtel japonais, puisque l’évaluation de l’état de santé des cétacés d’Antibes n’a pas pu être menée à bien par les experts nommés par le tribunal. Et dans tous les cas, les décisions de justice obtenues par notre association empêchent tout départ vers quelque destination que ce soit avant que ladite expertise ait pris fin.

One Voice et ses partenaires sont extrêmement inquiets pour les animaux. Car, dans la loi japonaise, il n’existe aucune protection pour les dauphins et les orques. Au parc que Marineland destine à Wikie et Keijo, jour après jour, Ran perd la têteet la santé. Et à Loro Parque (Tenerife, Espagne), dans lequel le rapport de l’IGEDD voyait une autre solution de repli de la pire espèce, les bassins sont minuscules et Keto vient d’y mourir… Une victime de plus de cette industrie qui pendant qu’elle les exploite, broie les individus comme s’ils n’étaient que des carcasses bonnes pour la casse.

Pour Koukou, cheval décédé à la suite d’une battue administrative, One Voice porte plainte

Pour Koukou, cheval décédé à la suite d’une battue administrative, One Voice porte plainte

Pour Koukou, cheval décédé à la suite d’une battue administrative, One Voice porte plainte
19.11.2024
Yvelines
Pour Koukou, cheval décédé à la suite d’une battue administrative, One Voice porte plainte
Animaux sauvages

Dans la nuit du 5 au 6 novembre dernier, un lieutenant de louveterie a mené une battue administrative aux sangliers à deux pas du centre d’entraînement de chevaux de course de Maisons-Laffitte. Tout proches des habitations, les coups de feu ont effrayé les résidents mais pas seulement… Le lendemain, le cheval Koukou a été retrouvé mort, laissant Quenelle, la jument qui était en sa compagnie, traumatisée. Nous portons plainte et demandons la suspension de l’arrêté préfectoral à l’origine de ce drame.

Il était 23 heures passées quand de violentes déflagrations se sont fait entendre aux abords du domicile d’une résidente de Maison-Laffitte, dans les Yvelines. La femme – source de notre partenaire Futur Asso, qui nous a informés des faits – s’est précipitée dehors dans l’obscurité pour essayer de comprendre ce qu’il se passait. Non loin de là, elle a clairement entendu Koukou et Quenelle, ses deux chevaux, s’agiter dans leur paddock, en proie à la même angoisse. C’est alors qu’elle a aperçu des silhouettes brandir leurs lampes torches dans l’ombre, visiblement à l’affût de quelque chose. Les individus sont ensuite montés à bord d’un véhicule, se moquant bien que la zone soit réservée aux piétons, vélos et cavaliers. Quand ils sont arrivés à sa hauteur, ils en sont descendus. L’un d’entre eux portait un uniforme indiquant son appartenance à la « police de la chasse ». Un signe d’autorité qui devrait rassurer, et pourtant… Partagée entre peur et colère, la lanceuse d’alerte a interpellé le lieutenant de louveterie et ceux qui l’accompagnaient. Mais à ses arguments et à son inquiétude, légitimes, quant à l’usage d’armes en pleine nuit, à quelques mètres d’habitations et d’un hippodrome, elle n’a reçu qu’une réponse pleine de mépris: « Je fais ce que je veux, j’ai une autorisation de la préfecture ». Sous le choc, la riveraine n’a pu que se voir confirmer par la police municipale qu’effectivement cette opération était autorisée et qu’il était « surprenant » qu’elle n’en ait pas été prévenue…

Un cheval décédé, une jument traumatisée

Le lendemain matin, en allant nourrir ses deux compagnons, elle a découvert avec horreur le corps sans vie de Koukou. À 26 ans, il menait pourtant une existence paisible dans un pré et jouissait d’une excellente santé. La veille encore, il était en pleine forme… avant l’arrivée du lieutenant de louveterie. Bouleversée par sa disparition brutale, la femme n’a pas eu le courage de surmonter l’épreuve supplémentaire d’une demande d’autopsie. Pourtant, tout porte à croire que c’est le stress intense éprouvé pendant la nuit qui l’a tué!…

Ce choc n’a pas épargné Quenelle, qui était à ses côtés lorsqu’il est mort, foudroyé. Depuis, la jument a déclaré une piroplasmose. Selon le vétérinaire, la maladie, dont elle était probablement porteuse depuis des années, pourrait avoir été réveillée à cause du stress causé par l’événement.

Quand les fusils sont de sortie, personne n’est à l’abri 

Ce n’est pas la première fois qu’un cheval meurt à cause d’hommes armés. En décembre 2023 déjà, Memphis avait été tué par balle, ajoutant son nom à la longue liste des victimes collatérales de ce loisir et dont les adeptes n’ont que faire. Au sang qu’ils font couler, à la terreur qu’ils font régner, aux souffrances qu’ils infligent, ils ajoutent le déni, les menaces et la morgue.

En soutien à la famille de Koukou, nous portons plainte, écrivons à la préfecture pour lui demander de ne pas renouveler le mandat du lieutenant de louveterie impliqué dans cette battue administrative, fatale pour les sangliers visés et dangereuse pour tous les humains et animaux domestiques des environs. Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse qui mette fin à ces tragédies!

La justice rouvre le piège de la chasse traditionnelle : interdite il y a quelques mois, la capture des alouettes est maintenant autorisée “à des fins scientifiques”

La justice rouvre le piège de la chasse traditionnelle : interdite il y a quelques mois, la capture des alouettes est maintenant autorisée “à des fins scientifiques”

La justice rouvre le piège de la chasse traditionnelle : interdite il y a quelques mois, la capture des alouettes est maintenant autorisée “à des fins scientifiques”
18.11.2024
France
La justice rouvre le piège de la chasse traditionnelle : interdite il y a quelques mois, la capture des alouettes est maintenant autorisée “à des fins scientifiques”
Animaux sauvages

Le 13 novembre 2024, le tribunal administratif de Pau a rejeté notre demande de suspension des arrêtés préfectoraux autorisant la capture d’alouettes des champs à l’aide de pantes et de matoles dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Cette décision marque une régression alarmante dans la protection des oiseaux, laissant le champ libre à des pratiques que l’on croyait révolues. Toutefois, notre recours a permis de réduire le nombre d’oiseaux pouvant être tués : 4 sur 5 des alouettes offertes aux chasseurs ont été sauvées. Nous continuerons donc d’attaquer ces arrêtés !

La justice autorise la chasse aux pantes et aux matoles “à des fins scientifiques”

Malgré l’interdiction de ces méthodes par le Conseil d’État en mai dernier, les préfets des Pyrénées-Atlantiques et des Landes ont, comme l’année dernière, autorisé sous la pression des lobbies de chasse, la capture des alouettes des champs à l’aide de pantes et de matoles jusqu’au 15 novembre, en prétextant des « fins scientifiques ». Il est évident que ces « expérimentations » ne sont qu’un prétexte pour les réintroduire discrètement. L’objectif est clair : donner l’impression que ces méthodes sont légitimes afin de relancer leur usage en s’appuyant sur une prétendue validité scientifique. Et curieusement, ce sont les chasseurs eux-mêmes qui en sont responsables… 

Notre espoir reposait sur la justice : en saisissant le tribunal, nous pensions faire cesser cette aberration. Mais le juge a refusé de suspendre les arrêtés en invoquant un défaut d’urgence. 

Ainsi, les chasseurs-piégeurs pourront continuer leur passe-temps cruel : ils capturent une alouette des champs, la ligotent à l’aide d’une corde et l’enferment dans une cage. Cachés à proximité, ils tirent sur la corde, provoquant douleur et cris chez l’oiseau. Attirés par ses cris de détresse, plusieurs dizaines de ses congénères – ainsi que d’autres oiseaux – accourent pour l’aider.  Mais à ce moment-là, le piège se referme : des filets claquent brutalement de chaque côté, emprisonnant tous les oiseaux rassemblés. Certains sont blessés, d’autres meurent.

Un succès malgré tout : les quotas de capture réduits

Néanmoins, entre le dépôt de notre recours et l’audience, nous avons obtenu que le préfet des Landes signe deux arrêtés réduisant les quotas de capture des alouettes des champs. Initialement fixés à 18 000 captures, les quotas ont finalement été ramenés à 3 200 oiseaux pouvant être piégés. Ce revirement de dernière minute révèle la fragilité de ses justifications initiales et la difficulté à défendre l’indéfendable. Notre action a forcé l’État à se justifier, à renoncer à des arrêtés similaires dans d’autres départements, et surtout à réduire drastiquement le nombre d’oiseaux capturables par un nouvel arrêté.

Le combat continue

Cette décision ne signe en rien la fin de la lutte. Nous continuerons à nous battre pour abolir ces pratiques archaïques, appuyés par les 83 % de Français qui réclament l’interdiction de ces méthodes, vestiges du passé (sondage Ipsos/One Voice 2022).

Votre soutien est essentiel : signez notre pétition pour une réforme en profondeur de la chasse et pour empêcher le rétablissement de ces méthodes particulièrement cruelles !