Avec l’accord du ministère de la Recherche, 22 405 rats et souris vont endurer des tests impliquant une détresse élevée.
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Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
10.01.2024
Réunion
Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
Chasse
Nous avions dénoncé l’illégalité de l’arrêté du préfet de La Réunion autorisant la chasse de ces milliers de petits rongeurs dès janvier 2022. Malheureusement, le tribunal avait rejeté notre référé en estimant qu’il n’y avait pas d’urgence à suspendre le massacre de ces petits animaux inconnus dans l’Hexagone. Le 29 décembre 2023, soit près de 2 deux ans plus tard, la juridiction vient de se prononcer sur le fond: les milliers d’individus abattus l’ont été en toute illégalité. Si cette décision ne change rien malheureusement pour les tangues déjà tués, elle ouvre toutefois la voie à de nouvelles actions en justice pour sauver ces animaux pris pour cibles par les chasseurs.
Les tangues, ces autres victimes du déterrage
On connaît la vénerie sous terre des blaireaux et des renards, mais d’autres espèces sont visées par cette pratique cruelle: à La Réunion, les tangues en sont également victimes. Chaque année, près de 100 000 d’entre eux sont tués après des heures de traque. Rien n’est épargné à ces petits animaux, déjà braconnés toute l’année.
Leurs souffrances sont méconnues, de même que l’écologie de cette espèce singulière. S’ils entretiennent une ressemblance avec les hérissons, notamment en raison de leurs piquants, il n’existe pourtant pas de lien entre les deux espèces. Du reste, on ne sait pas grand-chose de ces animaux, si ce n’est qu’ils n’aspirent qu’à vivre tranquillement sans risquer à tout instant de voir les chasseurs ou braconniers détruire leurs familles et leurs lieux de vie.
Sur la forme et sur le fond, une décision doublement illégale
Après notre mobilisation contre la vénerie sous terre des blaireaux qui nous a permis d’obtenir la suspension de cette pratique dans près de trente départements et de confirmer l’interdiction absolue de tuer les petits, ce raisonnement est repris par le juge réunionnais. Il confirme ce que nous clamons depuis des années: le déterrage opéré par les chasseurs et l’envoi de chiens aux abords des terriers conduira nécessairement à ce que des familles entières soient décimées, y compris les petits.
Enfin, le jugement reproche au préfet d’avoir ouvert la chasse en ne transmettant au préalable aucune information sur la population de tangues, et ce alors même que celle-ci décline et fait l’objet de peu d’études scientifiques. Pourquoi s’embarrasser de telles formalités lorsque le seul objectif est de faire plaisir aux chasseurs?
D’après le projet d’arrêté relatif à l’ouverture de la chasse à La Réunion, le préfet devait à nouveau autoriser la traque des petits mammifères. Si cela se confirme, nous serons bien entendu là pour porter la voix de ces animaux massacrés par dizaine dizaines de milliers chaque année, en référé s’il le faut.
Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie
Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie
Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie
04.01.2024
Antibes
Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie
Delphinariums
Le 28 novembre 2023, le ministère de l’Écologie a court-circuité l’expertise indépendante que nous avions obtenue en justice en envoyant ses propres vétérinaires à Marineland. Nous avons eu accès aux rapports rédigés par lesdits professionnels. Le vétérinaire spécialiste (lui) des orques en captivité, David Perpiñàn, est pour le moins étonné du contenu de ces documents.
Le gouvernement a envoyé ses experts pile le jour où devait être organisée la réunion avec ceux nommés par le juge, nous obligeant à la reporter. Elle est aujourd’hui fixée au 19 janvier, mais les orques seront-elles encore sur place ? En attendant, les vétérinaires dépêchés à Marineland par le ministère de l’Écologie ont conclu que Wikie, Inouk et Keijo étaient en bonne santé et que l’état des bassins, la qualité de l’eau et les conditions de captivité étaient impeccables.
Mais puisqu’on vous dit que les orques vont bien…
Les rapports des deux vétérinaires choisis par le ministère sont tellement en accord que, dans leurs textes, on retrouve aussi les mêmes fautes de frappe. Et non seulement ceux-ci n’ont pas jugé nécessaire d’observer Wikie, Inouk et Keijo pendant plus de deux heures en tout et pour tout (par comparaison, David Perpiñàn a passé deux journées entières au bord des bassins fin septembre et fait des observations nouvelles jusqu’à la fin de la seconde), mais il ne leur a pas non plus semblé bon de consulter les suivis médicaux antérieurs à 2023.
Forcés de reconnaître l’usure extrême des dents dont souffre Wikie, les comptes rendus minimisent la souffrance de ces géants des mers et se contorsionnent pour arriver à la conclusion qu’ils sont en pleine forme. Malgré la douleur continue d’Inouk, malgré les traitements lourds et récurrents qui doivent lui être administrés… Les vétérinaires sont sereins : d’après eux, Inouk prend des médicaments, donc il va bien.
Quant à Keijo, il a perdu 10 % de son poids (plus de 220 kilos) entre sa 9e et sa 10e année. Pour un adolescent en pleine croissance, quoi de plus normal qu’un tel amaigrissement ?
… d’ailleurs l’industrie de la captivité est d’accord
Les textes des vétérinaires ne citent aucun article scientifique, mais s’appuient sur les données fournies par le lobby de la captivité (l’Association of Zoos and Aquariums, l’European Association of Zoos and Aquaria et l’European Association for Aquatic Mammals), dont les recommandations ne reposent sur… rien. Wikie, Inouk et Keijo peuvent bien patauger dans une eau pouvant atteindre 21°C alors même que les températures ne dépassent pas 11°C dans les eaux où ont été capturés leurs parents, aucun problème !
Sans rapport d’autopsie pour Moana, les vétérinaires parient que sa famille ne risque rien.
Et qu’importe que la cause de la mort de Moana soit toujours inconnue plus de quarante jours après les faits – un délai jamais vu dans les delphinariums -, la conclusion des rapports est formelle : aucun facteur de risque lié à son décès ne peut constituer une menace pour les survivantes. Ah bon ? On avait compris que les conclusions de l’autopsie n’étaient pas encore connues.
Le tapis rouge est donc déroulé pour le départ imminent des orques vers le Japon. Il ne manque plus qu’un petit coup de tampon et voilà la consultation de l’autorité scientifique compétente validant l’exfiltration…
«La loi « contre la maltraitance animale » de 2021 permet aux delphinariums qui mènent des programmes de recherche scientifique de continuer à posséder des cétacés. Or ces programmes existent, ils ont toujours été une condition sine qua non de l’autorisation de détenir ces animaux. Cette loi donne l’illusion que Marineland ne peut les garder au-delà de 2026. Le parc utilise ce faux prétexte pour vendre au pire des réseaux cette famille orque si unique. Et le ministère de l’Écologie serait capable de dire qu’il a tout fait pour aider les dauphins et les orques nés en France et dont il avait la responsabilité.»Muriel Arnal, présidente de One Voice
Pour empêcher le transfert de Wikie, Inouk et Keijo vers des bassins en Asie, signez et partagez notre pétition et écrivez à la secrétaire d’État chargée de la biodiversité ainsi qu’à vos députés. Le combat continue !
Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques
Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques
Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques
29.12.2023
Antibes
Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques
Delphinariums
Un delphineau qui meurt le jour de Noël, des informations : des dates, les noms des personnes en charge de transférer Inouk, Wikie et Keijo de Marineland vers un autre delphinarium, des rapports d’expertise biaisés… Face à un tel scandale, nous ne céderons rien pour les orques nées captives en France. S’il faut mobiliser une armée de sympathisants pour empêcher les grues et les camions de passer, nous le ferons.
Nous nous battons depuis plus de dix ans pour garantir une vie décente aux orques captives du Marineland d’Antibes, et bien plus. Toutes les possibilités ont été explorées pour trouver des angles d’attaque pour les animaux exploités par le parc : en marge de l’arrêté delphinarium de 2017 adopté, attaqué puis annulé et jamais repris ; des mesures annonçant la loi de 2021 puis de celle-ci, pleine de voies dérobées pour que les delphinariums puissent continuer leur morbide commerce ; et contre leur départ en Chine en 2019 ; puis plus récemment, au Japon…
Inouk comme Moana montraient déjà depuis des années des signes de détresse voire de maladie, et plus récemment, Wikie à son tour… En septembre dernier, nous avions obtenu en appel et après deux ans de combat ce qui aurait dû s’apparenter à une formalité : une expertise indépendante sur l’état de santé des orques et celui des installations.
Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare :
«Quand soudain le secrétariat d’Etat à la biodiversité a lancé une expertise le jour même où les experts nommés par le juge avaient prévu la leur, nous forçant à reporter, nous avons compris. Un ministère censé défendre la biodiversité qui n’a cessé de manœuvrer pour protéger l’industrie de la captivité. Le printemps 2017, riche de tant d’espoirs, est bien loin… »«Nous avions une solution solide pour Inouk, Wikie et Keijo, nous l’avons présentée, appuyés par les spécialistes mondiaux des orques. Notre colère est immense, à la hauteur de la honte qui devrait étrangler les artisans de ce transfert mortel. Cette famille orque, la seule des delphinariums, s’apprête à vivre la plus violente des maltraitances, équivalente à une capture dans la nature. Nous n’oublierons jamais. »
Un gouvernement sans considération pour les orques dont il a la responsabilité morale
Depuis peu, de nouvelles têtes ont fait leur apparition au bord des bassins et semblent apprendre les habitudes de feu Moana, Keijo, Inouk et Wikie… Nous connaissons d’ailleurs les visages, les noms et les titres des personnes qui devraient participer au transfert vers un autre parc. Il s’agirait de Mark Simmons, Thad Lacineck, Brad Andrews ou encore Grey Stafford. Leurs profils parlent tout seuls…
Le transfert d’Inouk, Wikie et Keijo devrait avoir lieu entre le 8 et le 12 janvier 2024, de nuit. Les rues d’Antibes seront bloquées pour laisser passer le convoi jusqu’à l’aéroport. Marineland, avec la complicité des autorités françaises, se débarrasse des orques, les envoyant croupir dans un autre delphinarium, dans le pays où se déroule la tuerie annuelle de Taiji que nous avons contribué à faire connaître au monde occidental.
Les idées saugrenues et toujours plus dangereuses du patron du Marineland
Le patron du parc envisageait même il y a quelques jours à peine d’organiser avec les trois orques survivantes de Marineland Antibes nées dans les bassins une simulation du départ. Autrement dit, il se moque de la peur et du stress de ces cétacés, devant pour la première fois de leur vie éprouver la pesanteur en étant sortis de l’eau, treuillés depuis une grue, suspendus dans le vide et remis à l’eau après l’opération… pour recommencer une dizaine de jours plus tard.
Ne rien céder, surtout face à des rapports plus que discutables et un calendrier qui s’accélère
Nous considérons les rapports diligentés par le ministère après la mort de Moana comme une plaisanterie cynique. Ils affirment que les orques sont en bonne santé. Preuve en serait la reprise de leur nage en rond après plusieurs jours de deuil immobiles ; et que ce dont est mort le tout jeune mâle n’était pas contagieux à court terme. On schématise à peine… De son côté, ledit ministère nous demande de ne pas ébruiter ces conclusions. On rêve.
La date de l’expertise ordonnée par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence à notre requête devrait avoir lieu le 19 janvier… devant des bassins vraisemblablement vides. En attendant, nous avons lancé différentes procédures pour tenter le tout pour le tout.
Un delphineau de deux jours succombe devant sa mère éplorée
Pour ajouter à cette tragédie, et toujours selon nos informations – fiables puisque publiées aussitôt et confirmées depuis par Marineland -, Joe, dauphine captive du delphinarium, a donné naissance le 23 décembre. Son petit n’aurait survécu que 2 jours : jusqu’à Noël… Les dauphins du « lagon » du zoo marin seraient destinés à être vendus ou cédés à Dubaï.
Nous ne voulons pas avoir à nous interposer physiquement (et toujours pacifiquement) face aux camions qui emmèneront les orques, mais nous ne reculerons pas devant la tâche à accomplir pour les sauver. Nous irons jusqu’en Asie s’il le faut.
Loups : la Commission européenne en faveur de leur massacre
One Voice s’insurge contre la proposition de la Commission européenne visant à affaiblir la protection des loups.
2023, une année en images
À vous qui nous donnez les moyens de bâtir un monde plus juste pour les animaux, nous souhaitons partager nos joies et nos espoirs en images.
Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes
Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes
Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes
25.12.2023
Ariège
Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes
Chasse
Il était temps ! Le jugement était attendu dans ce dossier ancien qui nous opposait à la préfecture de l’Ariège depuis 2020. Chaque année, depuis trois ans, nous attaquons les décisions qui transforment les grands tétras, lagopèdes alpins ou les perdrix grises des Pyrénées en cibles vivantes dans ce département (et dans bien d’autres). Le tribunal administratif de Toulouse a tranché ce 19 décembre : l’arrêté préfectoral était illégal, les massacres d’oiseaux de montagne, que le jugement ne ramènera malheureusement pas à la vie, aussi.
Les galliformes ont été tués illégalement en Ariège
Dans notre recours, nous dénoncions un grand nombre d’irrégularités. D’abord parce que, comme souvent, l’État n’a pas pris la peine d’exposer objectivement au public les impacts de ces chasses sur des espèces déjà lourdement menacées – réchauffement climatique, aménagement de la montagne, tourisme, exploitation forestière, etc. Mais aussi parce que le recours aux fusils n’est jamais acceptable, a fortiori lorsque les animaux concernés sont en situation de vulnérabilité. Les juges toulousains l’ont confirmé.
Ce dossier constitue le point de départ de notre combat pour les galliformes de montagne. Un combat difficile en raison de l’acharnement d’une petite minorité soutenue par l’État à vouloir maintenir un “loisir” morbide. Mais ce combat porte ses fruits : cette année, nos actions ont permis de sauver plus de 1000 oiseaux dont les préfets avaient autorisé la mise à mort. Des Hautes-Alpes aux Alpes-de-Haute-Provence en passant par la Savoie et l’Isère, toutes ces vies sauvées sont autant d’individus qui pourront profiter paisiblement des sommets enneigés.
Pour l’interdiction pure et simple de la chasse des galliformes !
Pour toutes ces espèces, nous approchons dangereusement du point de non-retour, à l’image des grands tétras. À l’époque, les chasseurs affirmaient la main sur le cœur qu’il ne fallait pas s’inquiéter, que, “premiers écologistes de France”, il fallait leur faire confiance pour protéger ces oiseaux… Pendant ce temps, ils continuaient à sillonner les massifs à la recherche de leurs cibles. Aujourd’hui, les grands tétras ont quasiment disparu, au point que le Conseil d’État en a interdit la chasse pendant cinq ans. Mais, prêts à tout quand il s’agit de tuer des animaux, les chasseurs ont choisi d’attaquer cette décision. Ne cédant pas à leurs arguments fallacieux, le Conseil d’État a fort heureusement rejeté leur demande.
Cette tactique, ils l’utilisent actuellement pour tous les autres galliformes. Si nous n’agissons pas, l’hécatombe se poursuivra et les derniers survivants feront figure de vestiges d’un temps lointain où les activités humaines délétères n’avaient pas encore décimé des populations entières.
Ensemble, refusons les massacres ! Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.
Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention
Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention
Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention
18.12.2023
Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention
Animaux familiers
À la suite de notre enquête dénonçant la politique des gestions des animaux errants en France, le groupe SACPA a décidé de s’auto-désigner en publiant un communiqué en réponse à ce qu’il interprète comme nos intentions – nous sommes par ailleurs émus de constater que ses pages Facebook et Instagram ont été créées spécialement pour l’occasion – alors qu’à aucun moment nous ne l’avons pointé du doigt. Au contraire, nous avons même pris soin de rappeler que ce qui se passait dans la structure d’où provenaient nos images était en conformité avec la législation.
Le but de cette enquête est de sensibiliser l’ensemble de la population, tant l’opinion publique que nos dirigeants. Que ces derniers comprennent que la situation ne changera pas tant que de réelles mesures ne seront pas édictées: plan d’urgence national pour la stérilisation des chats ; interdiction de cession en ligne par les particuliers; application stricte de l’obligation existante d’identification des animaux; fin des salons du chiot et autres événements favorisant les ventes sous le coup de l’impulsivité; sanctions pénales sévères pour les abandons et actes de maltraitance.
Cliquez sur les images pour les agrandir
«[…..] des fourrières animales éthiques» (sic)….. Ah bon?
Tenter de justifier les abattages en mettant en lumière les animaux qui seraient sortis vivants de cette prison, tout en sous-entendant que ceux abattus ont eu la «chance» de rester en vie au-delà du délai légal de huit jours ne règle en rien ce que nous dénonçons.
Faut-il vraiment se réjouir de savoir que Cayenne, le malinois dont nous avons filmé la mise à mort, est entré en fourrière le 12 avril 2023 et a été tué le 21 août 2023? Faut-il se délecter de savoir qu’il a passé 133 jours de torture mentale et psychique, enfermé entre quatre murs sans jamais en voir l’extérieur, sans aucune chaleur humaine, sans même un jouet ni couverture avant d’être tué froidement, plaqué contre un mur, manipulé sans état d’âme jusqu’à l’injection mortelle en plein cœur, passant ses derniers instants de vie seul et apeuré?
Oui, nous sommes soulagés d’apprendre que certains ont la chance d’être sauvés par des associations, après des jours de détention. Mais cela ne nous fait pas oublier les morts; et cela ne doit pas faire oublier non plus ce que vivent ces innocents quand ils entrent dans les fourrières. Tous n’ont pas la chance de s’en sortir, et certains terminent leurs jours dans des conditions encore pires que celles que nous avons révélées. Le 22 mai 2024 se tiendra au tribunal judiciaire de Perpignan une audience à l’encontre d’un responsable de la fourrière SACPA de Perpignan, pour actes de cruauté. Il est soupçonné d’avoir pratiqué des «euthanasies sauvages», et d’avoir tué lui-même des animaux, ce qui relève d’un exercice illégal de la médecine vétérinaire, en plus de défaut de soins et de mauvais traitements. Nous serons évidemment présents à l’audience pour porter la voix des animaux.
Nous n’oublions pas non plus le sort des animaux de la fourrière Passerelles Vers l’Emploi et du SIVU 47.
Derrière le baratin, des milliers d’animaux qui souffrent
Dans son communiqué, la SACPA précise que plusieurs euthanasies font suite à la maladie de Carré. Cette pathologie justifie-t-elle qu’un être vivant soit exécuté sans aucune considération ni dignité, dans ses propres excréments? Que dire des mesures sanitaires mises en place? Ce virus étant particulièrement contagieux et dangereux pour les chiens, des isolements et quarantaines strictes ont-ils été réalisés? Les locaux ont-ils été correctement désinfectés pour mettre fin à l’épidémie? On peut en douter, vu le nombre de contaminations au sein même de la fourrière et quand d’après leurs propres dires, les chiens développent la maladie dans la structure: «Au sujet de la croisée Border Collie, femelle. Arrivée accidentée en provenance de la commune de Peyremale. Elle a déclenché la maladie de Carré […]. Elle était réfractaire au traitement. Date d’entrée 14/07/2023. Date d’euthanasie sanitaire : 23/08/2023.» (sic)
Une transparence de façade
On nous accuse de ne pas nous être renseignés, de ne pas avoir contacté la direction pour une «visite guidée» des locaux. Pourtant, fin août, nous avons envoyé des courriers recommandés aux 35 structures SACPA présentes sur le territoire national, leur demandant des copies de leurs registres d’entrées et sorties pour l’année 2022. Tous sont restés lettre morte. Un appel de la direction nous apprenait cependant son intention de publier certaines données en ligne en 2024. En attendant, nous n’avons pas obtenu les documents sollicités. Peut-on croire un seul instant qu’on nous aurait laissés entrer et que l’on nous aurait montré la réalité telle qu’elle est en filmant des séquences d’abattages dans ces conditions?
Tant que les lois ne changeront pas pour réduire le nombre d’abandons et d’abattages en fourrière, nous continuerons de dénoncer ce qui s’y passe. Le groupe privé SACPA ne devrait-il pas soutenir notre combat et s’aligner sur nos demandes pour lutter contre ces drames? Mais pourquoi le ferait-il ? La «gestion» des animaux en divagation étant son fonds de commerce, il n’a aucun intérêt à voir les abandons diminuer.
Aidez-nous à changer le sort de milliers d’animaux chaque année: signez notre pétition pour la fin des tueries dans les fourrières.
Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats
Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats
Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats
11.12.2023
France
Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats
Animaux familiers
Troisième volet de l’enquête de One Voice dans les fourrières en France. Après avoir dénoncé les dérives de certaines, nous avons voulu savoir comment fonctionnaient celles qui sont en règle, « bien sous tous rapports » aux yeux des municipalités qui leur délèguent la tâche de « nettoyer » la voie publique des animaux en divagation ou errants. L’horreur était au rendez-vous. Légale cette fois.
Dans le milieu des fourrières, c’est le nec plus ultra. Nos enquêteurs ont infiltré l’un des « centres animaliers » les mieux cotés en France pour assurer ce qu’on appelle la « gestion » des chiens et des chats perdus, abandonnés ou nés dans la rue. À la suite de nos investigations au sein du SIVU 47 et de Passerelles, deux établissements contournant allègrement la réglementation, il était important d’avoir une idée des « bonnes pratiques » au sein de ce secteur.
« Service » public
La structure où nous avons mené l’enquête se prévaut, sur son site web, d’être exemplaire et de tout mettre en œuvre pour le bonheur de « ses pensionnaires ». Il fallait se faire tout petit et filmer en caméra cachée pour en avoir le cœur net.
Environ une fois par semaine, un camion plein à craquer vient y larguer son chargement : bélier, wallaby… on peut trouver dedans toutes sortes d’animaux. Mais ce sont surtout les nombreux chiens et chats récupérés au bord des chemins, sans « détenteur » à l’horizon, qui atterrissent là.
Délégataire de la municipalité pour assurer une mission de service public, cette société privée est financée, comme dans la plupart des villes de France, par les impôts locaux. Son rôle : débarrasser le territoire communal des animaux en divagation dont la responsabilité incombe au maire. La loi prévoit en effet que l’édile puisse, par arrêté, les placer dans un « lieu de dépôt adapté à l’accueil et à la garde », les frais étant à la charge du gardien tant que le « propriétaire » ne se manifeste pas.
« Lieu de dépôt adapté »
Qu’en est-il dans les faits ? Enfilades de box minuscules bétonnés, chiens délaissés parmi leurs déjections, chats entreposés dans des caisses de transport au fond de salles obscures, infirmerie sens dessus dessous… Voici le spectacle auquel ont assisté nos enquêteurs en s’introduisant dans les locaux « aux normes » où sont enfermés les animaux.
Dans cet univers peuplé d’aboiements angoissés et de miaulements plaintifs, les nouveaux arrivants sont tout de suite mis au diapason. Aucun personnel pour les rassurer, leur prodiguer un geste d’affection ou même seulement d’attention. Seuls leurs congénères sont là pour les informer du climat ambiant.
Au moins, ici, les gamelles sont remplies, certes, mais dans quelles conditions ? Partout l’incompréhension, le stress et les appels à l’aide qui résonnent. Derrière chaque grillage, des regards éplorés, terrorisés. Seuls quelques-uns expriment encore un peu de joie lorsqu’ils entendent un bruit de pas. Sans doute croient-ils encore en l’amitié des humains et en des lendemains qui chantent. Plus pour longtemps…
Couloirs de la mort
Car leurs heures sont comptées. Passé le délai légal de huit jours, si personne n’est venu les réclamer, la plupart sont abattus. À une cadence industrielle, même. Il faut laisser la place aux suivants et surtout faire du chiffre : l’activité est très rentable.
Nos enquêteurs ont tout filmé : la terreur des condamnés, la capture des chiens au lasso pour se laisser piquer, l’administration des doses létales à tour de bras par une vétérinaire robotisée et violente. C’est abandonné de tous, hormis de leurs voisins de cellule traumatisés, que des dizaines d’animaux en parfaite santé agonisent chaque jour dans ces couloirs de la mort avant d’être éliminés.
À la benne
Au cours de cette investigation, nos enquêteurs ont croisé la route de nombre d’entre eux, tous plus attachants les uns que les autres. C’est pourtant sous forme de cadavres qu’ils les ont retrouvés, tués sans pitié, coupables de ne pas avoir été aimés.
Régulièrement, les employés de la fourrière entassent les corps congelés ou encore tièdes dans un immense container pour les expédier à l’équarrissage. Le rideau tombe alors définitivement sur ces vies piétinées, massacrées et complètement invisibilisées. Une façon aussi expéditive que discrète pour l’État d’effacer les drames des abandons, de la maltraitance et de l’errance avec l’argent public, plutôt que de financer une véritable politique pour y remédier.
Stop à l’omerta !
Mobilisez-vous avec nous pour briser le silence assourdissant entourant ces tueries de masse dissimulées. Notre enquête est là pour faire toute la lumière dessus et les dénoncer. Nous réclamons la transparence sur ce qui se passe à l’heure actuelle, chaque jour, dans les fourrières de notre pays où des milliers d’animaux sont mis à mort à la chaîne en toute légalité. Tant que nos dirigeants s’en arrangeront ou préféreront fermer les yeux, ils resteront complices de pratiques scandaleuses alors que des solutions existent. Ailleurs en Europe, on prend soin des animaux. La France doit s’en inspirer !
One Voice ne cesse de militer pour que notre pays s’engage dans un programme de stérilisation à grande échelle pour résoudre le problème de l’errance féline et fasse interdire les cessions d’animaux en ligne, principale source des abandons et des abattages en fourrière.
Il est plus que temps d’interpeller nos dirigeants pour qu’ils agissent. Quel est le projet ? Accueillir des animaux ou nous en débarrasser ? Devant l’inhumanité, que font les politiques ? Sont-ils même au courant que des milliers de chiens et chats sont tués chaque année ? Pour qu’ils le soient, partagez nos vidéos à vos élus : maires, députés, présidents de région et au ministre de l’agriculture. Et signez la pétition ci-dessous pour demander la fin de l’omerta et des euthanasies dans les fourrières.
Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières !
Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière
Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière
Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière
11.12.2023
Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière
Animaux familiers
Si l’État français se montre insensible au sort tragique de milliers d’animaux errants, ce n’est pas le cas de nos voisins européens.
Pour « nettoyer » ses rues, la France a choisi une « stratégie » d’abattages à grande échelle. Quand un animal est aperçu en divagation, les mairies sont chargées de faire intervenir un service de fourrière. Une fois capturé, il sera gardé pendant huit jours dans un box froid, comme le démontre notre dernière enquête. Passé ce délai, s’il n’a pas été réclamé, il pourra être récupéré par une association. Mais les animaux en errance ou abandonnés sont trop nombreux pour espérer trouver une famille. Quand le délai est expiré, c’est l’abattage en fourrière qui les attend. Des morts par milliers, dans le plus grand secret alors que des solutions existent, comme nous le prouvent nos voisins européens.
Depuis des années, nous nous battons pour sensibiliser l’opinion au sort des chats errants et pour que nos dirigeants prennent enfin des mesures pour endiguer ce drame. Face à l’inaction gouvernementale, nous sommes obligés d’enclencher des procédures en justice pour faire bouger les choses, alors que nos voisins, eux, agissent concrètement pour stopper les abandons.
Contre les abattages de masse : la stérilisation…
La Grèce a annoncé en septembre 2022 la mise en place du « Programme Argos » avec l’allocation d’un budget de 2,9 millions d’euros pour aider les municipalités du pays à améliorer le bien-être des animaux errants.
Au Luxembourg, pour réduire le nombre de chats abandonnés, certaines villes proposent aux particuliers une aide financière pour faire stériliser leurs animaux.
De l’autre côté de la frontière, la Belgique a rendu la stérilisation des félins obligatoire en 2018. Un impératif qui concerne aussi bien les chats en famille que ceux à la rue et qui a porté ses fruits en à peine quelques mois : les « euthanasies » en fourrière par manque de place ont diminué de moitié, passant de 37 à 13 %. Le gouvernement belge va même plus loin en proposant des subventions aux communes pour la stérilisation des chats errants, mais également en fournissant des aides aux personnes précaires pour les soins de leurs animaux.
… car tuer un animal est bien un acte criminel
En Italie, depuis une loi de 1991, la vie des chiens et chats errants est protégée. Il est strictement interdit de les abattre à des fins de contrôle des populations. Seules les véritables euthanasies, médicales, en cas de souffrances incurables, sont autorisées et doivent être pratiquées par un vétérinaire. La Cour de cassation italienne a même confirmé en 2018 la condamnation de responsables d’abattages illégaux, qui avaient exécuté des dizaines d’animaux sans nécessité médicale, par pure convenance.
On est bien loin de ce qu’il se passe dans nos fourrières où les animaux peuvent être abattus après huit jours dans des conditions glaçantes… Des solutions existent et nous demandons aux autorités de prendre enfin les mesures nécessaires. Signez notre pétition pour la fin des massacres et exigez avec nous la mise en place d’un plan d’urgence pour mettre un terme à la souffrance de millions de chats errants.