Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte

Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte

Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte
13.11.2023
Python et cacatoès exhibés dans une boîte de nuit : One Voice porte plainte
Faune sauvage

Le 7 octobre 2023, la discothèque perpignanaise « Nova Club » a organisé une soirée « jungle ». Au programme : musique, danse, boissons alcoolisées et, au milieu de cette atmosphère électrique… un serpent et un perroquet exhibés comme attraction phare de l’événement, pris en photos et manipulés sans répit par la foule, en toute illégalité. Nous avons porté plainte et demandé que les deux animaux nous soient confiés.

Des êtres sentients pour attirer le chaland

Désorienté par les spots lumineux et le volume sonore qu’on peut attendre d’un groupe festif, un python birman albinos s’est retrouvé malgré lui au cœur d’une soirée dans laquelle il a été utilisé comme vulgaire produit d’appel. L’inscription « photos avec le serpent », en grosses lettres sur le prospectus de l’événement, annonçait déjà la couleur…

Les photos prises le 7 octobre dernier n’ont malheureusement pas démenti l’exploitation honteuse que laissait présager ce programme. Le grand reptile s’est vu présenté à bout de bras par une, voire deux personnes, pendant de longs moments, pour que les noctambules puissent être photographiés à côté de lui, certains allant même jusqu’à le tripoter.

Et il n’a pas été le seul à être manipulé et montré comme un objet curieux dans cet environnement hostile : un cacatoès aux yeux bleus a lui aussi fait les frais de l’éthique douteuse des patrons comme des dresseurs, forcé à passer d’épaule en épaule pour amuser des clients vraisemblablement ivres, au risque de tout débordement ou accident.

La loi change, pas les pratiques, devenues illégales

Comme si plonger ces animaux dans un état de stress avancé en les exposant à autant de stimuli à la fois ne suffisait pas, ces actes sont illégaux. Depuis le 1er décembre 2021, la loi contre la maltraitance animale interdit la présentation d’animaux, qu’ils soient considérés comme domestiques ou non, en discothèque.

Presque deux ans plus tard, les rares mesures claires de ce texte à être entrées en vigueur ne sont même pas respectées ! Rien n’a changé depuis que l’ours Micha a servi d’attraction dans un restaurant parisien pour la Saint-Valentin en 2018 ou qu’un lionceau a été livré à la foule dans une boîte de nuit de Deauville en 2019.

Une fois de plus, nous prenons la défense de ces êtres sensibles traités comme de simples jouets et déposons plainte devant le tribunal judiciaire de Perpignan. Nous demandons également au préfet des Pyrénées-Orientales que le serpent et le perroquet victimes de la bêtise des patrons de l’établissement et de la cupidité cynique des dresseurs nous soient remis au plus vite pour que leur calvaire cesse.

One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom

One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom

One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom
13.11.2023
One Voice saisit la justice pour faire la lumière sur le jeu du cou de l’oie de Saint-Bonnet-près-Riom
Animaux domestiqués

Le 19 septembre 2023, après avoir diffusé nos images d’enquête sur le jeu du cou de l’oie organisé le week-end précédent dans une commune du Puy-de-Dôme, nous avons appelé à interdire cette pratique sadique qui consiste à arracher la tête d’animaux tués au nom de la tradition. Aujourd’hui, nous allons plus loin en demandant à la justice de mettre au jour les conditions d’abattage de ces oies, poules et lapins dont les corps sans vie ont été exhibés et violentés sous les applaudissements de la foule.

Face aux atrocités que nous avons révélées en septembre, les réactions indignées ont fusé de toutes parts. Deux conseillers régionaux se sont notamment prononcés contre les mutilations infligées aux animaux victimes du jeu cruel organisé par la commune de Saint-Bonnet-près-Riom et ont demandé au préfet du Puy-de-Dôme d’interdire cette pratique.

Les responsables s’obstinent…

Mais les organisateurs et les participants persistent et signent. Pour eux, rien de problématique à mutiler des corps d’animaux puisque ceux-ci sont déjà morts et seraient consommés après avoir été martyrisés. Le maire de la commune défend corps et âme ce « patrimoine à sauvegarder par tous les moyens ». À le lire, la violence viendrait uniquement de ceux qui la dénoncent. Et lorsqu’on tue et s’amuse avec les cadavres de ses victimes, ce ne serait que « joie », « amour » et « amitié » ! Un plaisir à faire couler le sang si intense que le maire et ses administrés seraient incapables de trouver d’autres idées de divertissement pour entretenir l’ « ambiance chaleureuse » de leur village.

… nous contre-attaquons

Nous prenons ces mordus de décapitation au mot et saisissons le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand pour savoir comment ces oies, ces poules et ces lapins ont été tués. Ont-ils été abattus dans un établissement dédié à cette activité et dans le respect des règles d’hygiène propres à l’alimentation ? Chaque famille de participant ayant dû, selon nos informations, fournir personnellement un ou deux animaux aux organisateurs, cela semble peu probable… Nous demandons à la justice de trancher. Pour notre part, nous maintenons qu’il ne devrait pas avoir besoin pour « festoyer » de décapiter des animaux, qu’ils soient vifs ou morts.

Continuez à vous mobiliser à nos côtés pour les victimes de cette pratique d’un autre âge en signant notre pétition pour interdire ces événements morbides partout en France.

Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !

Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !

Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !
04.11.2023
Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !
Chasse

En Vendée, un chenil pour la chasse à courre a détenu des dizaines de chiens illégalement pendant plusieurs années.

Il y a quelques semaines, nous alertions l’opinion publique sur le projet d’extension d’un chenil de chiens utilisés pour la chasse à courre en Vendée. Face aux dénégations du propriétaire, nous persistons : oui, une demande d’extension a bien été déposée à la préfecture. Que le propriétaire y ait finalement renoncé, ou qu’il cherche simplement à se mettre en conformité avec la réglementation ne change rien au fait qu’il était bel et bien dans l’illégalité jusque-là. Et les chiens, eux, vont être exploités toute leur vie comme de simples outils au service d’un mode de chasse qui sème terreur et souffrance dans les forêts.

Après la publication de notre article sur la volonté du propriétaire d’un chenil de passer d’une cinquantaine à plus de 120 chiens, la presse a relayé sa version : il n’y aurait jamais eu de volonté d’extension, simplement celle de respecter la réglementation. Une explication qui ne convainc pas et ne change rien au sort réservé aux chiens.

Une extension « inexistante »… mais qui a bien fait l’objet d’une demande !

Le propriétaire l’affirme : il ne souhaite aucunement agrandir son chenil, seulement se mettre en conformité avec la loi. Pour rappel, depuis décembre 2021,  une simple déclaration en préfecture suffit pour exploiter un chenil entre 1 et 49 chiens. Entre 50 et 249, c’est un régime plus strict qui s’applique, celui de l’enregistrement.
Alors que le chenil en question était soumis au régime de la déclaration, et ne pouvait donc pas détenir plus de 49 chiens, le propriétaire indique qu’il en possédait… 89 ! Il lui aura donc fallu de longs mois pour se mettre en conformité avec la loi.

Par ailleurs, dans le dossier soumis à consultation du public, le propriétaire l’indiquait lui-même : « la demande d’enregistrement est effectuée pour pouvoir héberger 120 chiens de plus de 4 mois ». Passer de 89 chiens – dont 40 détenus illégalement – à 120, n’est-ce pas là la définition même d’une extension ? Comment pouvions-nous savoir que 40 chiens étaient détenus en toute illégalité ?

Les chiens, de simples outils au service des veneurs

Ce chenil serait un paradis pour chiens car il est propre et les animaux ne sont pas enfermés toute la journée, mais sortent 1h30 à 2h par jour. Tout en vivant dans des espaces de 5 à 9 mètres carrés… Cette vitrine ne doit pas faire oublier la réalité de la chasse à courre : des chiens affamés abandonnés dans des cages, dans la boue, maltraités , un peu partout en France, comme nous le documentons depuis des années.

Quel que soit l’état du chenil, l’objectif est le même : exploiter ces chiens au maximum, pour que les veneurs puissent les lancer à la poursuite d’animaux apeurés pendant des heures. Les chiens sont souvent blessés, les cerfs cherchent à s’enfuir à tout prix, et leur calvaire prend fin dans un bain de sang lorsqu’un chasseur leur plante une dague dans le dos. Jamais nous ne les abandonnerons sans porter à tout le moins leur voix !

Signez pour les chiens « de chasse »

Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin

Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin

Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin
03.11.2023
Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin
Animaux familiers

Le 7 novembre 2023, à 9 heures 30, One Voice sera à la Cour administrative d’appel de Bordeaux. Nous y contesterons le refus du tribunal administratif de contraindre le préfet de Dordogne à saisir les chiens «de chasse» de Richard Mandral. Pour ces animaux maltraités depuis des années, nous exigeons que cesse enfin l’inaction des autorités.

Rien ou presque n’a changé depuis notre découverte du site de Dordogne où Mandral stocke comme des outils sans la moindre valeur une centaine de chiens «de chasse» en proie aux maladies, aux intempéries et à l’ennui. La plainte déposée pour eux en 2019 n’a cessé d’être enrichie de nouveaux éléments, tous plus accablants les uns que les autres. En 2020, notre sauvetage de seize animaux détenus par l’éleveur-chasseur a révélé qu’ils souffraient de nombreux problèmes de santé, au point que leur vie avait été mise en danger. Comme si cela ne suffisait pas, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a elle aussi relevé des irrégularités au cours de ses contrôles. Mais la préfecture se complait dans l’immobilisme, préférant brasser du vent à coups de démarches inefficaces plutôt que de prendre de réelles mesures pour protéger les chiens maltraités sous ses yeux. À la suite du refus du tribunal administratif de Bordeaux de contraindre le préfet à procéder au retrait conservatoire des animaux, que nous demandons depuis des années, nous avons interjeté appel.

Nous demandons une nouvelle vie pour les victimes du chasseur

Mandral a déménagé, changé de département. Mais nous n’abandonnerons pas les chiens soumis à ses traitements indignes, et qu’ils subissent depuis des années, maintenus à l’attache dans la boue, enfermés dans des fourgonnettes et si affamés que certains ont pu finir par manger les dépouilles de leurs compagnons qui n’ont pas survécu, comme nous l’avons révélé après nos nombreuses enquêtes sur place. Le responsable de cette situation (connu pour avoir participé à du trafic de chiens revendus aux laboratoires dans les années 1980), déjà condamné en 2021 pour ne pas avoir mis son «chenil» en règle, doit répondre de ses actes.

Le 7 novembre, à 9 heures 30, à la Cour administrative d’appel de Bordeaux, nous demanderons à nouveau que les chiens soient retirés à celui qui les exploite sans pitié. Nous attendons également toujours qu’il soit jugé pour abandons, actes de cruauté et mauvais traitements commis par un exploitant.