Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison

Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison

Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison
01.10.2025
Hongrie
Samba trahie : la dernière éléphante de cirque française envoyée en Hongrie, dans une nouvelle prison
Exploitation pour le spectacle

Alors que la France a voté la fin de la présence des animaux sauvages dans les cirques d’ici 2028, Samba, éléphante capturée au Kenya et exploitée depuis près de quarante ans, vient d’être envoyée en Hongrie dans un prétendu « Safari Park » qui n’est autre qu’un cirque. Un transfert scandaleux alors que nous proposons depuis des années de prendre en charge Samba pour lui permettre de rejoindre un sanctuaire. Une trahison. Et une injure insupportable à la cause animale.

Nous sommes en colère. Profondément révoltés. Samba, la dernière éléphante détenue dans un cirque français, vient d’être transférée… non pas dans un sanctuaire, mais dans un cirque hongrois déguisé en « Safari Park », le Richter Safari Park. Un lieu qui camoufle à peine ses activités de promenades en voiture au milieu d’animaux stressés, de spectacles de dressage et d’interactions forcées avec le public.

Après plus de vingt ans de combat, des dizaines de plaintes déposées et un engagement politique pour la fin des animaux sauvages dans les cirques d’ici 2028, comment est-ce possible que les autorités ne se soient aperçu de rien ?

Une vie volée depuis l’enfance

Née libre au Kenya il y a trente-sept ans, Samba est capturée alors qu’elle n’est encore qu’un bébé. Arrachée à sa famille, embarquée de force vers un nouveau continent, elle atterrit au sein du Continental Circus dirigé par la famille Aucante, en France. Là, pendant plus de trois décennies, elle sera enchaînée, dressée, exploitée, maltraitée.

Nous croisons sa route pour la première fois en 2002. Lors des « spectacles », Samba est forcée de simuler sa propre mort au son des fusils. En 2003, elle émet son premier signal public de détresse : elle refuse d’exécuter ce « numéro ». Elle est alors rouée de coups par son dresseur en présence d’enfants. Il ne s’arrêtera qu’après leurs supplications. Cet événement constitue le premier déclencheur d’une longue série de plaintes que One Voice déposera pour Samba. Plus d’une dizaine. Les dernières datent de l’an dernier, quand nous sommes parvenus à retrouver sa trace.

La campagne de One Voice pour faire reconnaître la souffrance de Samba prend tant d’ampleur que le Continental Circus change de nom pour devenir le Cirque d’Europe, et rebaptise Samba « Tania » pour brouiller les pistes et tenter de dissimuler la tragique vérité.

En 2013, dans une nouvelle manifestation de détresse, Samba s’échappe alors que son bourreau avait oublié de l’enchaîner comme il avait l’habitude de le faire. Dans sa fuite désespérée, elle percute un homme qui mourra tragiquement. Mais que fait le gouvernement ? Rien. Il n’a pas un mot sur sa souffrance. Pas un geste en faveur de sa réhabilitation. Au contraire : Samba est ramenée au cirque. Son dresseur est même relaxé.

L’État refuse notre proposition de sanctuaire

Au fil des années, nous avons vu son état se dégrader mais n’avons jamais rien cédé. Une place en sanctuaire l’attendait. Un parc de plusieurs hectares rien que pour elle et une autre éléphante de son âge. Nous étions prêts à prendre en charge son transfert, à financer ses soins vétérinaires jusqu’à la fin de sa vie. Nous l’avons dit et rappelé. Pourtant, c’est en Hongrie que Samba a été envoyée. Dans un cirque qui prétend être un parc, mais qui continue d’exploiter les animaux comme des objets de spectacle et d’attraction.

Où est la cohérence avec la loi interdisant les animaux sauvages dans les cirques en 2028 ? À trois ans de cette échéance, une éléphante est livrée à un cirque étranger alors qu’elle pourrait enfin connaître la paix. Comble de l’hypocrisie, le ministère prévoit en parallèle d’autoriser la venue d’éléphantes depuis l’étranger ! Une preuve de plus du soutien sans faille que l’État apporte aux cirques, quelques mois après l’annonce d’un soutien financier massif aux circassiens.

Nous demandons que la vérité soit dite sur les conditions de son transfert. Samba n’est pas un objet. C’est un être vivant, sensible, brisé par des décennies d’asservissement. Elle mérite justice. Elle mérite une vraie vie. Nous préparons une plainte contre son dresseur et demandons aux autorités de faire la lumière sur les conditions de « disparition » de Samba du territoire français.

Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage

Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage

Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage
30.09.2025
Corrèze, France
Non aux battues illégales en Corrèze ! Sauvons les loups, victimes d’appels criminels au braconnage
Animaux sauvages

La FDSEA de Corrèze appelle à organiser une « battue aux loups » le 1er octobre près du plateau de Millevaches. Cette incitation au braconnage est une attaque frontale et totalement illégale contre une espèce protégée. Alors que leurs petits viennent de naître, Milo et Mina risquent une fois de plus d’être pourchassés par les syndicats agricoles. Avec le soutien des chasseurs qui se frottent les mains et font pression pour que l’espèce devienne chassable. Alors que les loups subissent un acharnement permanent, nous ne laisserons rien passer : nous alertons en urgence les autorités et n’hésiterons pas à déposer plainte.

Une « battue » illégale : incitation claire au braconnage

La FDSEA Corrèze et plusieurs organisations annoncent publiquement la tenue d’une « battue aux loups » en Corrèze ce mercredi 1er octobre. Une provocation grave et une violation directe du droit : les loups étant protégés, les tuer est une infraction sévèrement sanctionnée.

Cette stratégie n’a rien de nouveau. En début d’année, nous avons fait condamner la Coordination Rurale 87 pour des appels similaires. Chaque fois, les mêmes lobbys agricoles tentent de banaliser l’abattage illégal des loups et de contourner la législation. Ces manœuvres répétées montrent une volonté acharnée de faire sauter les protections légales de l’espèce et d’écarter toute évolution vers la seule solution qui vaille : la cohabitation.

Leur but : rendre les loups chassables

Malgré une mobilisation citoyenne massive, les loups ne sont plus « strictement protégés » mais simplement « protégés ». Le gouvernement français envisage même d’autoriser les éleveurs à les tuer sur simple déclaration, sans aucun contrôle. Nous vous invitons dès à présent à participer à la consultation du public sur le projet de décret qui pose les premiers jalons de cette évolution dramatique. Dans ce climat d’hostilité, les chasseurs font pression en coulisses pour que les loups deviennent chassables sans aucune restriction. 

« Les auteurs de cet appel au braconnage méprisent les animaux, le vivant et n’ont pour seul objectif que de défendre un système à bout de souffle qui les maintient artificiellement en vie à coups de perfusions d’argent public. » Muriel Arnal Présidente de One Voice

Nous refusons cet acharnement. Nous écrivons dès maintenant au préfet et à l’Office français de la biodiversité pour qu’ils interdisent immédiatement cette « battue » illégale de la FDSEA. Si elle se tenait malgré tout, nous irons en justice. Les loups ne sont pas des cibles : ils doivent être défendus avec force et détermination.

Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné

Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné

Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné
29.09.2025
Somme
Dix tigres sauvés d’un camion: à la cour d’appel d’Amiens, nous faisons face au dresseur condamné
Exploitation pour le spectacle

En décembre 2020, à la suite d’une longue enquête menée par One Voice, dix tigres ont été saisis chez le dresseur Mario Masson et transférés dans un refuge sous l’escorte des gendarmes. L’homme, qui détenait ces animaux dans un camion dont ils ne sortaient presque jamais, a été condamné en 2022. Un jugement historique dont il a interjeté appel. Lundi 6 octobre, à 13h30, nous serons présents à la cour d’appel d’Amiens pour défendre une nouvelle fois ceux qu’il a maltraités.

En février 2020, nous filmions les dernières images d’une enquête de plus d’un an en Picardie pour laquelle nous avons pris des risques immenses. Les dix tigres que nos enquêteurs ont observés pendant des dizaines d’heures vivaient enfermés dans un camion-cage à longueur de temps, et ce aussi bien sous des trombes d’eau que par des températures caniculaires. Sans disposer du moindre enrichissement, parqués les uns contre les autres, se battant pour obtenir suffisamment d’eau et de nourriture… ils ont vécu l’enfer, ne sortant que pour quelques spectacles brutaux, notamment au sein du Parc Saint Paul.

Une saisie et un placement en sanctuaire, enfin

En décembre 2020, après des alertes répétées aux autorités, Rani, Tim, Leo, Tara, Yma, Oona, Dian, Ashley, Lily et Douglas sont sortis de leur cage lors de la plus grosse saisie de tigres maintenus en captivité en Europe des dix dernières années. Nous avions tout prévu : vétérinaire, transport et arrivée à Tonga Terre d’Accueil. Les menaces de Mario Masson et de ses collègues circassiens n’y ont rien changé: un mois après avoir reçu les premiers soins au sein de notre refuge partenaire, les tigres découvraient enfin le plaisir de courir et de se rouler dans l’herbe.

Un verdict d’anthologie

Le 20 septembre 2022, Mario Masson a comparu devant le tribunal judiciaire de Beauvais pour pas moins de douze chefs d’inculpation. Quelques semaines plus tard, il a été reconnu coupable de mauvais traitements sur animaux, avec la circonstance aggravante d’être un professionnel. Une première historique en France. Et ce n’est pas tout, puisque le dresseur a également été jugé responsable d’exploitation irrégulière, acquisitions et cessions irrégulières d’animaux, infractions au droit du travail et escroquerie. La justice l’a condamné à une interdiction de se livrer à une activité en lien avec des animaux pendant deux ans, assortie de deux ans d’inéligibilité et d’une amende. Une décision de justice aussi exemplaire que nécessaire.

Presque cinq ans après le sauvetage des grands fauves et trois ans après le jugement de première instance de leur bourreau, nous serons présents à la cour d’appel d’Amiens le 6 octobre à 13h30 pour demander un verdict tout aussi ferme que le premier.

Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice

Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice

Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice
29.09.2025
France
Mille blaireaux ont été sauvés du déterrage en 2025 par l’ASPAS, AVES et One Voice
Animaux sauvages

Alors que la France fait partie des derniers pays européens à autoriser la période complémentaire de vénerie sous terre, la lutte contre cette pratique cruelle et non sélective avance grâce à l’action des associations de protection de la nature. Depuis plusieurs années, l’ASPAS, AVES et One Voice attaquent partout où elles le peuvent, avec le soutien de nombreuses associations locales, les arrêtés préfectoraux autorisant cette pratique en dehors de la saison de chasse, dès le 15 mai. Les blaireautins, encore dépendants de leurs parents et présents dans les terriers à cette période, sont directement touchés par cette chasse à l’aveugle.

Chaque année, les dizaines de recours déposés par nos associations contre ces « périodes complémentaires » permettent de remporter de nombreuses victoires. En 2025, douze arrêtés ont été suspendus par la justice et près de 1 000 blaireaux épargnés par l’enfer des pinces, de l’Aisne à la Haute-Vienne, en passant par l’Eure.

Et ce combat avance. Certains territoires, comme le Loir-et-Cher et la Vienne, ne permettent plus ces traques souterraines. Presque partout ailleurs, les préfectures sont contraintes de réduire la durée des périodes de chasse. En 2020, 72 d’entre elles autorisaient les déterreurs à entrer en action dès le 15 mai. Elles n’étaient plus que 19 en 2024, et seulement 12 en 2025. 

Pourtant, les lobbies agricoles et de la chasse augmentent la pression pour peser sur les décisions préfectorales. Depuis plusieurs mois, les services de l’État, main dans la main avec les chasseurs, affûtent leurs arguments et adaptent leurs stratégies, en espérant sans doute que les tribunaux finiront par se lasser de donner raison aux associations. 

Alors que 84% des Français se disent favorables à l’interdiction de cette pratique archaïque (sondage IPSOS/One Voice, 2024), nos associations restent pleinement mobilisées et utiliseront tous les outils à leur disposition pour continuer le combat la saison prochaine.

Huit dauphins de Marineland en danger !

Huit dauphins de Marineland en danger !

Huit dauphins de Marineland en danger !
25.09.2025
Antibes
Huit dauphins de Marineland en danger !
Exploitation pour le spectacle

One Voice appelle le ministère de la Transition Écologique à prendre position contre ce transfert imminent de 8 dauphins du Marineland d’Antibes vers la Chine, via l’Espagne. Le parc aurait pris la liberté de passer une transaction avec le Selwo Marina à Malaga concernant 8 des 12 dauphins encore sur site. Ce serait le pire scénario imaginable, et ce alors que des discussions étaient encore en cours au début du mois pour assurer une retraite paisible à ces animaux captifs et exhibés depuis des années. Face à l’urgence nous avons demandé un rendez-vous au ministère de la transition écologique.

Un transfert dangereux, avec la Chine pour destination finale

On le sait, ce transfert n’est que transitoire. Ce delphinarium espagnol ne sera qu’une étape vers la Chine, comme cela est arrivé aux otaries de Marineland en début d’année, ayant transité par le zoo de Madrid. Un transport aussi dangereux qu’éprouvant pour les animaux. Isidore, otarie de Marineland, n’y avait pas survécu.

Ces dauphins seront à nouveau exploités et enfermés, dans des conditions plus déplorables encore, dans ce pays lointain sans aucune loi de protection des animaux.

Encore quelques jours pour empêcher le transfert !

Pour l’instant, ni grue, ni caisses visibles au Marineland, mais les choses devraient bouger ces prochains jours. Il faut du temps pour que les soigneurs espagnols « travaillent » avec les dauphins.

Il reste donc encore quelques jours pour contrer ce projet inacceptable. One Voice appelle le gouvernement à prendre position contre ce projet allant entièrement à l’encontre de l’esprit de la loi de 2021 visant à protéger dauphins et orques.

Face à l’urgence nous avons demandé un rendez-vous au ministère de la transition écologique. Une réunion se tiendra ce vendredi 26 septembre à 15h.

Aux côtés des associations Tilikum Spirit et C’est Assez, One Voice refuse d’abandonner ces animaux à leur sort.

Près de dix mois après sa fermeture définitive, Marineland a une responsabilité pleine et entière envers ceux qu’il a maintenus captifs depuis tant d’années. Ces orques et ces dauphins ont enrichi le parc, attiré les foules et fait prospérer ses actionnaires. Aujourd’hui que les gradins sont vides, les animaux seraient relégués à de simples actifs à liquider ? Cette logique est indigne. Ce désengagement, à la fois moral et politique, est inacceptable.

Nous réclamons, depuis des années, une seule chose : une retraite digne et apaisée pour tous les animaux exploités par le parc.

Chasses traditionnelles : le Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations, 100 000 alouettes sauvées

Chasses traditionnelles : le Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations, 100 000 alouettes sauvées

Chasses traditionnelles : le Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations, 100 000 alouettes sauvées 24.09.2025
France
Chasses traditionnelles : le Conseil d’État suspend les nouvelles autorisations, 100 000 alouettes sauvées Animaux sauvages

Une fois encore, le gouvernement a tenté d’autoriser les chasses traditionnelles aux alouettes dans le Sud-Ouest, cédant à la pression constante du lobby cynégétique. Et une fois encore, la justice a rappelé la loi en suspendant ces arrêtés à quelques jours du début des captures. Grâce aux recours de One Voice et de la LPO, près de 100 000 alouettes des champs échappent à ce massacre annoncé. Une victoire pour le droit, mais avant tout pour ces animaux victimes de traditions archaïques.

Une fois de plus, le message est clair : les chasses traditionnelles, c’est non !

C’est un combat qui se répète année après année, malgré nos victoires, malgré l’opposition des Français, et que nous mènerons sans relâche pour que les alouettes des champs ne soient plus capturées par dizaines de milliers dans des filets avant d’être tuées à la main. Une cruauté gratuite, héritée d’un autre âge, que rien ne saurait justifier, alors que leurs populations s’effondrent partout. 

Depuis des années, la justice, saisie par One Voice et la LPO, annule ces autorisations, qu’il s’agisse des tentatives d’« expérimentations » ou des arrêtés fixant des quotas de captures aux pantes, à la glu ou aux tendelles. Mais, répondant toujours présent quand il s’agit de faire des cadeaux aux chasseurs, le gouvernement autorisait ces derniers il y a quelques semaines à tuer près de 100 000 alouettes à l’automne 2025. Une fois de plus, le Conseil d’État a dit stop.

S’il continue de s’acharner, le gouvernement nous trouvera toujours sur son chemin

En persistant à réintroduire ces pratiques, le gouvernement foule aux pieds la vie des animaux, les décisions de justice et l’intérêt général. Il est temps de mettre un terme à ce bras de fer inutile, coûteux et indigne, alors que 83 % des Français sont opposés à ces méthodes (Ipsos/One Voice, octobre 2022).

Grâce à cette victoire, 100 000 vies seront épargnées cette année. Mais nous resterons vigilants. Car nous le savons : sans une pression citoyenne particulièrement forte, ils reviendront à la charge. Alors que notre recours contre les captures de palombes aux filets suit son cours, nous restons pleinement mobilisés pour porter la voix de tous ces oiseaux massacrés pour le plaisir mortifère d’une petite minorité.

Contre les loups, l’acharnement total de l’Etat

Contre les loups, l’acharnement total de l’Etat

Contre les loups, l’acharnement total de l’Etat
24.09.2025
France
Contre les loups, l’acharnement total de l’Etat
Animaux sauvages

Une véritable déflagration. Le 23 septembre 2025, le gouvernement a annoncé vouloir faciliter – encore – l’abattage des loups. À l’heure actuelle, chaque tir doit faire l’objet d’une autorisation, que nous pouvons attaquer en justice. Demain, les éleveurs devraient pouvoir tirer… sur simple déclaration. Une solution de facilité qui n’en est pas une, qui fait des loups les responsables de tous les maux des éleveurs pour ne pas avoir à s’attaquer aux vrais problèmes, et permet simplement d’acheter une paix sociale précaire. Mais à quel prix ? Nous continuerons de soutenir la seule approche qui vaille, qui reste complètement écartée par le gouvernement et les éleveurs : la cohabitation.

Du statut de « strictement protégée » au harcèlement par les tirs

Malgré la mobilisation citoyenne, l’État reste décidément sourd au sort des loups, qu’il continue de livrer en pâture à un lobby de l’élevage intensif qui n’a qu’un objectif : leur extermination pure et simple. Il y a quelques mois, les instances européennes abaissaient le niveau de protection de l’espèce de « strictement protégée » à « protégée ». Le gouvernement français a suivi, en inventant le concept absurde de « non-protégeabilité » de certains troupeaux pour faciliter toujours plus les tirs. 

Aujourd’hui, un pas de plus a été franchi. Les autorisations de tirs sont – encore actuellement – soumises à des conditions strictes. Qui sont souvent ignorées par les autorités, comme le confirme la justice, mais qui existent. Demain, il suffira aux éleveurs de « déclarer » les tirs. Ou quand l’État ne fait même plus semblant de remplir ses missions. Un carnage annoncé. 

Stop à la surenchère : une seule solution, la cohabitation

Quelle sera la prochaine étape ? On entend déjà les chasseurs approcher et réclamer l’ouverture de la chasse de l’espèce, car ils ne supportent pas la concurrence ni le fait que les loups soient des prédateurs naturels des sangliers. Quant aux éleveurs, si leur détresse est réelle, où sont leurs larmes lorsqu’ils envoient des centaines de brebis à l’abattoir ? Massacrer les loups ne règlera aucun problème. La surenchère doit cesser. 

Nous nous tenons prêts et contesterons ces projets mortifères s’ils devaient être mis en œuvre. La cohabitation est possible pour peu que l’État s’en donne les moyens et cesse de se soumettre aux lobbys agricoles. Financer massivement les mesures de protection : voilà la seule option viable !

Cou de l’oie : Saint-Bonnet-près-Riom persiste, avec l’appui des chasseurs

Cou de l’oie : Saint-Bonnet-près-Riom persiste, avec l’appui des chasseurs

Jeu du cou de l’oie : Saint-Bonnet-près-Riom persiste, avec l’appui des chasseurs
24.09.2025
Saint-Bonnet-près-Riom, Puy-de-Dôme, France
Jeu du cou de l’oie : Saint-Bonnet-près-Riom persiste, avec l’appui des chasseurs
Exploitation pour le spectacle

Le tollé provoqué par nos enquêtes et le veto émis par la préfecture du Puy-de-Dôme ne leur a pas suffi. Le 21 septembre dernier, en organisant le jeu du cou de l’oie, la commune de Saint-Bonnet-près-Riom a fait le choix de l’éducation « festive » à la violence. Parce que nous leur avons rappelé l’interdiction de tuer des animaux pour maltraiter leurs dépouilles, les organisateurs ont cette année fait appel… aux chasseurs. Selon nos informations, ils n’ont pas hésité à leur « fournir » des lapins et des faisans qu’ils avaient tués eux-mêmes. 

Ce sont des adolescents à peine sortis de l’enfance qui s’y prennent à plusieurs reprises pour décapiter faisans, lapins et oies suspendus par les pattes à une corde. La scène se déroule en pleine rue, sous les acclamations de la foule et les yeux des plus petits. Cette coutume initiatique d’un autre âge, nous n’avons cessé de la dénoncer.


Dès 2023, les images de notre enquête avaient déclenché un torrent d’indignation. Cette année encore, nous avons écrit aux autorités et notamment au préfet du Puy-de-Dôme pour obtenir l’interdiction de ce « jeu ». La réaction fut rapide : en quelques heures, la préfecture rappelait au maire l’illégalité de cette pratique et lui ordonnait d’agir. De notre côté, nous avons aussi contacté le premier édile et les organisateurs. 

Des chasseurs qui tuent… et encouragent le pire 

Les organisateurs ont choisi de passer outre. L’ancrage de certaines traditions peut être tenace, et le lobby cynégétique ne recule devant rien. Comble du cynisme, les oies ont été remplacées par des peluches – un symbole tout aussi délétère pour les plus jeunes. Mais les faisans et les lapins suspendus, eux, étaient bien réels, tués, selon nos informations, par les chasseurs – ceux-là mêmes qui clament haut et fort leur respect des animaux et de la nature.

Un rite qui plie et finira par disparaître

Ces brutalités érigées en exploits n’ont rien de festif : elles banalisent les sévices sur les animaux et proposent un modèle d’un autre âge à la jeunesse actuelle. Les liens entre maltraitances animales et violences sur les humains ne sont plus à prouver. Partout ailleurs, notre mobilisation porte ses fruits : Arfeuilles et Lesmont ont fait marche arrière cette année. Nous voulons croire que le maintien du « cou de l’oie » à Saint-Bonnet-près-Riom est l’ultime convulsion d’une pratique moribonde.

Avec vous, nous continuerons à agir pour que plus aucun animal ne soit tué ni mutilé au nom de la fête. 

Galliformes de montagne : les connaître pour mieux les défendre

Galliformes de montagne : les connaître pour mieux les défendre

Galliformes de montagne : les connaître pour mieux les défendre 23.09.2025
France
Galliformes de montagne : les connaître pour mieux les défendre Animaux sauvages

Six espèces de galliformes peuplent encore les hauteurs des montagnes françaises. Hôtes extrêmement discrets et furtifs, ces oiseaux sont des survivants des temps glaciaires. Aujourd’hui, leurs capacités d’adaptation touchent à leurs limites : ils s’éteignent peu à peu, oubliés de tous, en raison des pressions humaines. Nous nous battons pour eux, avant qu’il ne soit trop tard.

Cousins issus d’une même lignée ancienne, les Phasianidae, les galliformes de montagne ont su traverser les âges en défiant les rigueurs du froid et l’épreuve du temps. Ils partagent des caractéristiques communes : une biologie rustique, une silhouette ronde et trapue, des ailes courtes, des pattes robustes faites pour marcher ou courir plus que voler et un plumage mimétique qui les rend presque invisibles dans leur habitat. Pour autant, chacune des six espèces résidant dans nos massifs présente des spécificités distinctes et sa manière bien à elle d’appréhender l’alpinisme. Mais quels que soient leur mode de vie et l’altitude où elles se trouvent, toutes sont désormais menacées.

 

Gélinottes des bois, fantômes des forêts humides

Altitude : 800 à 1600 m

C’est dans l’obscurité tranquille des forêts mixtes que vivent les gélinottes. Quasiment invisibles, elles ne s’éloignent jamais de leur petit territoire et se nourrissent de bourgeons de bouleau, ainsi que de chatons de noisetier. Ombres feutrées, elles se déplacent sans bruit et ne laissent nulle trace. Peu adaptées aux milieux ouverts, elles souffrent notamment de la fréquentation humaine, de l’exploitation forestière trop brutale.

 

Grands tétras, colosses d’argile

Altitude : 1000 à 1800 m

Massifs et pouvant peser jusqu’à quatre kilos, les grands tétras sont les plus imposants des galliformes européens. Ils dépendent de forêts anciennes, calmes et non fragmentées. Chaque printemps, ils paradent dans un spectacle saisissant, repliant leurs ailes, soufflant, claquant du bec pour impressionner leurs rivaux. Mais leurs refuges se réduisent en raison des coupes forestières, des activités humaines et du réchauffement du climat. Ils ont déjà disparu des Alpes dans les années 1990. Seuls quelques groupes d’individus survivent encore dans le Jura, les Vosges et les Pyrénées, assiégés par les routes, les remontées mécaniques et les activités touristiques.

 

Perdrix grises des Pyrénées, résilientes des alpages

Altitude : 1200 à 2200 m

Avec la transformation des paysages, elles n’ont pu subsister que dans quelques rares vallées pyrénéennes où les pratiques pastorales ont su rester douces. Nichant au ras des herbes, elles dépendent d’une mosaïque de végétation et de l’élevage extensif pour nourrir leurs petits. Mais si le pastoralisme s’intensifie ou disparaît l’équilibre bascule : les prédateurs progressent, les couverts se ferment, les œufs sont piétinés. Elles vivent dans une étroite marge entre trop d’abandon ou trop de pression.

 

Tétras-lyres, acrobates des clairières

Altitude : 1200 à 2300 m

Chaque printemps, entre forêts et alpages, les mâles paradent rituellement dans les clairières, bombant le poitrail et déployant leur queue en forme de lyre. L’hiver, ils se cachent dans la neige, creusant une loge isolante pour économiser leurs forces. Ils font partie des galliformes les plus menacés par les dérangements anthropiques : ski de randonnée, raquettes, motoneiges, bruit… Chaque fois qu’ils fuient pour échapper aux humains, ils doivent puiser dans leurs réserves limitées.

 

Perdrix bartavelles, équilibristes des hauteurs sèches

Altitude : 1500 à 2800 m

Oiseaux emblématiques du sud des Alpes, ces perdrix grimpent haut pour vivre entre les pierres et les crêtes. Leur plumage rayé les rend presque invisibles. Elles se nourrissent de graines, d’insectes, de racines. Courant plus qu’elles ne volent, elles fuient comme des flèches entre deux rochers dès qu’on les approche. Comme les autres galliformes de montagne, elles paient cher la fréquentation humaine croissante et le grignotage de leurs habitats.

 

Lagopèdes alpins, ermites des sommets

Altitude : au-delà de 2000 m, parfois jusqu’à 3000 m

À plus de 2000 mètres de hauteur, entre éboulis et landes rases, les lagopèdes alpins (ou perdrix des neiges) jouent à se camoufler. Changeant au rythme des saisons, leur plumage brun tacheté l’été se fait blanc immaculé l’hiver. Ils nichent sous des pierres et se nourrissent de peu : lichens, graines, bourgeons. Fidèles à leurs zones, ils affrontent les tempêtes, tapis dans le creux des rochers ou sous la neige. Ils sont taillés pour le vent, le froid, l’hostilité. Mais pas pour les hélicoptères ni les pistes qui montent toujours plus haut. En outre, en pleine période d’élevage des jeunes, le pastoralisme constitue une nuisance majeure pour la survie des nichées.

 

En sursis

Ces oiseaux, dont les lointains ancêtres ont appris à affronter les changements climatiques et géographiques de leur environnement, se retrouvent aujourd’hui sans défense devant l’emprise humaine. À tel point que les six espèces de notre pays sont en sursis. Tétras-lyres, lagopèdes alpins, gélinottes des bois, perdrix grises des Pyrénées, perdrix bartavelles… tous sont « quasi menacés » selon l’UICN. Quant aux grands tétras, leur situation en déclin continu est encore plus critique : ils sont classés « vulnérables ». Le réchauffement climatique modifie les saisons. Les pratiques sylvicoles et pastorales altèrent leurs milieux. Les stations de ski empiètent sur leur territoire. Les câbles des télésièges les blessent. Chaque fuite leur coûte de précieuses calories.

 

Et pourtant… on les chasse

Malgré cette situation critique, des arrêtés préfectoraux scandaleux fixent le nombre d’individus à « prélever » chaque année. Seuls les grands tétras sont théoriquement épargnés en raison de leur statut de conservation et de l’action des associations qui ont obtenu du Conseil d’État la suspension de leur mise à mort pour cinq ans en 2022. Nous ne cessons de nous battre pour éviter l’acharnement dont ils font l’objet et faire connaître ces oiseaux aux rituels et aux mémoires anciennes parvenus jusqu’à nous. La montagne peut encore résonner de leurs chants. À condition que nous leur restituions le droit de vivre.

 

Justice pour quinze chevaux et poneys mutilés, dont cinq décédés

Justice pour quinze chevaux et poneys mutilés, dont cinq décédés

Justice pour quinze chevaux et poneys mutilés, dont cinq décédés
22.09.2025
Seine-Maritime
Justice pour quinze chevaux et poneys mutilés, dont cinq décédés
Animaux familiers

Entre mai et août 2025, quinze chevaux et poneys ont été gravement blessés dans plusieurs communes de Seine-Maritime. Cinq d’entre eux sont morts. Des actes de cruauté insoutenables pour lesquels un homme a été arrêté et placé en garde à vue lundi 4 août. Vendredi 26 septembre, à 13h30, One Voice sera présente au tribunal judiciaire du Havre en tant que partie civile pour porter la voix de ces animaux suppliciés. 

Des équidés victimes de lacérations sanglantes et, pour certains, d’yeux crevés, de coups et de fractures… Ce sont des attaques d’une violence inouïe qui ont été menées pendant trois mois contre pas moins de quinze chevaux et poneys à proximité du Havre. On ose à peine imaginer leur terreur et leur douleur lorsqu’ils ont été assaillis en pleine nuit… 

C’est à la suite d’un ultime drame à Saint-Martin-du-Manoir, où le cadavre d’un cheval a été retrouvé gisant dans une flaque de sang tandis que quatre de ses congénères avaient été blessés, qu’un homme a enfin été arrêté. Déjà connu de la justice, il a été mis en cause pour sept agressions, dont celle d’un cheval appartenant à sa petite-amie et qui fait partie des animaux à avoir été tués.

Pour une vraie protection des chevaux et des poneys

Ce déchaînement de violence est un rappel cruel du peu de cas qui est fait des équidés. Lorsqu’ils ne sont pas forcés à participer à des performances sportives harassantes, des corridas ou des chasses à courre, ou qu’ils ne tirent pas des calèches remplies de touristes sous des chaleurs accablantes, ils risquent de se retrouver sur les paillasses des laboratoires pour y subir toutes sortes d’expériences. Une vie d’exploitation qui en conduit plus d’un à l’abattoir

Nous refusons que ces animaux continuent à endurer de tels traitements, qui s’ajoutent aux maltraitances que certains humains n’hésitent pas à leur infliger d’eux-mêmes. Ces actes haineux contre des animaux doivent être reconnus dans toute leur gravité mais aussi dans le Lien qu’ils ont avec la violence visant les humains.

Le 26 septembre 2025, à 13h30, nous serons présents au tribunal judiciaire du Havre en tant que partie civile pour défendre les équidés tués et blessés en Seine-Maritime. L’auteur des faits risque cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Nous attendons un verdict exemplaire. Signez notre pétition pour que les chevaux et les poneys bénéficient enfin du statut protecteur d’animal familier.