Inauguration du Chatipi de Drancy le 5 juillet : un projet éthique pour les chats errants et de sensibilisation citoyenne

Inauguration du Chatipi de Drancy le 5 juillet : un projet éthique pour les chats errants et de sensibilisation citoyenne

Inauguration du Chatipi de Drancy le 5 juillet : un projet éthique pour les chats errants et de sensibilisation citoyenne
25.06.2025
Drancy
Inauguration du Chatipi de Drancy le 5 juillet : un projet éthique pour les chats errants et de sensibilisation citoyenne
Animaux familiers

Le samedi 5 juillet 2025 à 11 h au 5, Villa de l’Avant-Garde, Drancy inaugurera son tout premier Chatipi. Ce projet permettra d’encadrer la population féline, d’offrir un abri aux chats errants et de sensibiliser les habitants à leur situation, souvent méconnue. L’inauguration de l’abri, situé sur un terrain municipal, se déroulera en présence de Mesdames Aude Lagarde, Maire de Drancy, Marie-José Pinto-Vaz, Présidente de l’association Les Animaux Errants de l’Économie, et Mathilde Perrot, représentante de One Voice.

Une urgence locale

Malgré les actions de terrain menées par la Ville de Drancy et les associations locales, la commune fait face à une population de chats errants toujours grandissante, liée à de trop nombreux abandons ou encore, à la non-stérilisation des animaux par leurs propriétaires. Trop souvent perçus, à tort, comme autonomes, les chats sans famille sont en réalité confrontés aux maladies, au froid, à la faim, parfois même à la malveillance humaine.

À l’initiative de la ville et en partenariat avec One Voice, ce Chatipi permettra non seulement d’offrir un abri aux félins sans foyer, qui seront stérilisés et identifiés, mais aussi d’informer les citoyens sur l’importance de cette opération et sur la nécessité de respecter ces êtres vivants.

Implanté dans un quartier pavillonnaire, cette action a reçu un accueil très favorable des riverains, preuve que la sensibilisation et la médiation peuvent faire évoluer les mentalités. 

Répartition des tâches 

One Voice, créatrice du projet, a financé le chalet, les chatières et les panneaux pédagogiques, les frais vétérinaires pour quinze chats (stérilisation, identifications et tests pour les maladies félines), ainsi que trente kilos de croquettes pour le lancement de l’action.

L’association Les Animaux Errants de l’Économie prendra en charge l’achat de nourriture, le nourrissage et les frais vétérinaires des résidents du Chatipi, sur le long terme. Elle organisera les trappages, le suivi sanitaire des chats, l’aménagement et le nettoyage du chalet. Les félins les plus sociables seront proposés à l’adoption. 

La commune de Drancy a gracieusement mis à disposition un terrain lui appartenant. Les services techniques de la ville ont pris en charge la création de la dalle en béton soutenant le chalet, le montage de celui-ci ainsi que l’installation des panneaux et chatières. La ville gèrera par ailleurs l’entretien dans le temps de tout ce matériel.

Un programme national aux multiples visages

À travers la France, plus de soixante Chatipis ont déjà vu le jour, y compris dans des EHPAD, des écoles et des hôpitaux, pour apporter du réconfort ou servir de support pédagogique. Cette initiative, qui mêle protection animale et éducation citoyenne, est aujourd’hui reconnue pour son impact concret sur le terrain.

📍 Information pratiques

Adresse : 5, Villa de l’Avant-Garde, 93700 Drancy

Date : Samedi 5 juillet 2025

Heure : 11 h

L’inauguration sera suivie d’un pot convivial organisé par la mairie.

Expérimentation animale: ce que révèle notre rapport sur les inspections des laboratoires

Expérimentation animale: ce que révèle notre rapport sur les inspections des laboratoires

Expérimentation animale: ce que révèle notre rapport sur les inspections des laboratoires
25.06.2025
France
Expérimentation animale: ce que révèle notre rapport sur les inspections des laboratoires
Expérimentation animale

One Voice a obtenu et attentivement analysé pas moins de 567 rapports d’inspection dressés entre 2013 et 2023 dans 67 départements français où des animaux subissent des expériences. Irrégularités en masse, projets mis en œuvre avant même d’avoir reçu les autorisations nécessaires, sanctions pas appliquées… Ces documents mettent au jour la réalité de l’expérimentation animale: en plus de souffrir sous les scalpels, les animaux utilisés ne sont même pas convenablement protégés par les rares garde-fous prévus par la réglementation. Nous sollicitons des vérifications plus fermes au sein des laboratoires et plus de transparence, car obtenir ces documents a été un combat à part entière*.

En France, les laboratoires doivent faire l’objet de contrôles préfectoraux obligatoires tous les trois ans en moyenne, voire chaque année pour ceux utilisant des primates, des chiens ou des chats. De quoi relever les manquements aux textes réglementant ces pratiques et contraindre les établissements en défaut à les corriger… en théorie. La réalité est tout autre.

Des irrégularités à n’en plus finir

Pour avoir accès à ces 567 rapports d’inspection, nous avons dû nous battre, réclamant auprès des tribunaux ce que les administrations auraient dû nous fournir sur simple demande. Face aux conclusions de ces visites, pourtant souvent programmées à l’avance, on comprend pourquoi le lobby de l’expérimentation animale défend bec et ongles son opacité et se frotte les mains des décisions de justice limitant cette transparence.

Périodes de quarantaine non respectées à l’arrivée des animaux dans les laboratoires, cages trop petites, stress non pris en compte… Ce qui se joue pour les victimes dans ces établissements, avant même qu’elles subissent la moindre expérience, déroge clairement aux normes de « bien-être » en vigueur. Est-ce vraiment si surprenant? Quand on sait que les agents qui y travaillent ne répondent même pas à la maigre obligation d’instruction à laquelle ils sont tenus? Entre enseignements manqués depuis des années et tableaux de suivi des compétences non mis à jour, il ne faut pas s’étonner si la souffrance des individus destinés aux paillasses carrelées est elle aussi prise à la légère… 

Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport Découvrez le rapport

Sans sanctions, rien ne change pour les animaux 

Que se passe-t-il lorsque de telles infractions sont relevées? L’immense majorité du temps, absolument rien. Des animaux proviennent d’élevages non agréés, sans la moindre dérogation? Pas grave. Pour plusieurs non-conformités recensées du même genre, nous n’avons pas trouvé la moindre trace d’une condamnation. Des laboratoires enferment plus de cinq souris dans une boîte en plastique de la taille d’une demi-feuille A4? Qu’importe! Ils ne seront pas punis pour ces faits, à l’image de l’Institut Pasteur.

Alors les illégalités perdurent… comme nous l’avons dénoncé par exemple pour les singes exploités à SILABE. Quand l’agrément du centre de primatologie strasbourgeois a été annulé, les conditions innommables dans lesquelles ils étaient détenus ont été ignorées… C’est le vice de procédure qui a fait pencher la balance…

La France doit enfin se mettre à niveau

Avec nettement moins d’inspections que les autres pays de l’Union européenne et des visites inopinées dévoilant plus de violations que celles prévues, la France confirme sa place de mauvaise élève de l’Europe. Quand on sait que de nombreux projets sont mis en œuvre avant validation du ministère et sans même avoir reçu l’avis d’un comité éthique –entité largement dépourvue d’impartialité et d’indépendance-, on ne peut que mesurer l’aberration! Cette farce cruelle dont les animaux paient le prix doit cesser.

Nous demandons: 

  • L’instauration de deux contrôles par an, avec un minimum de 50% d’inspections inopinées, et de vraies sanctions.
  • Que le système d’inspection français soit contrôlé par la Commission européenne.
  • L’interdiction de « l’euthanasie » des animaux par toute autre méthode que le surdosage d’anesthésique, sauf cas exceptionnel justifié pour des raisons vétérinaires et strictement dans l’intérêt de l’animal concerné, avec rapport détaillé.
  • L’interdiction des mises à mort pour des raisons pratiques sans intérêt expérimental et en dehors des situations d’euthanasie médicale, qu’il s’agisse d’animaux utilisés ou d’animaux nés et détenus sans avoir été expérimentés.
  • L’obtention des rapports d’inspection sur simple demande, tel que déjà prévu par la loi.

Signez et partagez nos pétitions pour les animaux victimes de l’expérimentation animale!

* Nous remercions chaleureusement Nicolas Marty, notre ancien collègue (de 2022 à 2024), qui a mis à disposition de One Voice de nombreux documents obtenus après des procédures qu’il avait engagées avant son embauche. Il a depuis fondé l’Observatoire de l’Expérimentation Animale.

One Voice, AVES et Animal Cross attaquent l’énième arrêté ministériel anti-loups

One Voice, AVES et Animal Cross attaquent l’énième arrêté ministériel anti-loups

One Voice, AVES et Animal Cross attaquent l’énième arrêté ministériel anti-loups 25.06.2025
France
One Voice, AVES et Animal Cross attaquent l’énième arrêté ministériel anti-loups Animaux sauvages

Encore un arrêté ministériel publié ce 21 juin, rendant plus aisée la mise à mort de loups… Les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture continuent de raconter qu’aucune mesure de protection n’est envisageable pour certains troupeaux, tout en publiant une liste de prétendues « mesures »… qui en sont justement. Cette manipulation grossière appelle une réponse ferme. One Voice, AVES et Animal Cross, saisissent à nouveau la justice pour faire annuler ce texte injustifiable.

 

Une duplicité ministérielle sans vergogne

En février, un premier arrêté modifiait le cadre juridique entourant les tirs de loups et instaurait la fiction de la “non-protégeabilité”  des vaches et des chevaux. Ce concept, non défini à l’époque, vient d’être « précisé » dans un arrêté publié six mois plus tard. Résultat : ces fameuses “mesures de réduction de vulnérabilité” sont des dispositifs de protection, déjà reconnus pour les élevages de moutons et de chèvres par exemple.

Autrement dit, les ministères ont sciemment travesti la réalité pour mieux faire passer leur projet. La tromperie est manifeste, l’intention limpide : maquiller un dispositif d’abattage sous couvert de “gestion”.

Nous avions dénoncé cette opération de diversion lors de la consultation publique. Nous la combattons aujourd’hui en justice, comme nous l’avons fait pour le texte précédent. Le gouvernement ne peut continuer impunément à manipuler les textes pour mieux délégitimer toute tentative de coexistence entre humains et animaux sauvages.

Pourquoi ne pas aller au bout de la démarche et financer ces nouvelles mesures en les reconnaissant comme de vraies protections ? Parce qu’il est beaucoup plus simple de nourrir la haine que les éleveurs vouent aux loups que de chercher de vraies solutions pour cohabiter. Doit-on redire encore une fois que les tirs létaux ne sont pas efficaces ? Le rapport sur le pastoralisme de l’Assemblée nationale publié en avril dernier le démontre lui-même, dans la lignée de notre propre étude sur le même sujet. 

Une stratégie de contournement pour mieux abattre

Car ne nous y trompons pas : il ne s’agit nullement ici d’améliorer la protection des troupeaux. Ces mesures ne seront ni reconnues officiellement ni financées. Elles ne servent qu’un seul objectif : justifier administrativement les tirs. Les éleveurs, laissés à eux-mêmes, n’y trouveront aucune aide concrète. En revanche, ils se verront accorder le droit de tuer.

Depuis l’aval donné par le Conseil de l’Union européenne pour appliquer le déclassement des loups, les discours les plus brutaux se sont libérés. Certains députés, galvanisés par ce recul, ne cherchent même plus à masquer leur volonté d’extermination. Le député Pierre Cordier l’a exprimé sans détour à l’Assemblée : « Les grillages, ça ne sert à rien ; il faut tirer ! » Pas une voix ne s’est élevée pour contredire cette déclaration glaçante.

Vers une liquidation systématique

Ce ne sont pas de simples dérives : c’est une politique assumée d’élimination. La préfète en charge du Plan national d’action sur les loups s’est d’ailleurs étonnée d’un  “chiffre inédit” de loups abattus. Non pas pour s’en alarmer, mais pour craindre que le quota annuel ne soit atteint trop tôt. Toute son inquiétude portait sur la marge de manœuvre restante pour continuer à céder aux injonctions des lobbys agro-pastoraux.

Nous résistons

Face à cette offensive méthodique contre une espèce native de notre région du globe, nous ne plierons pas. Nous appelons toutes celles et ceux qui refusent cette logique d’extermination à se mobiliser. Le 2 juillet, en particulier pour Camille, Milo et Mina, nous serons respectivement à Mâcon et Tulle et porterons haut et fort la voix des loups. Si vous ne pouvez vous joindre à nous, signez et partagez notre pétition. Faisons barrage ensemble à cette politique d’anéantissement.

 

Stop au tiercé de cochons à Vabres-l’Abbaye : la détresse animale n’est pas un divertissement

Stop au tiercé de cochons à Vabres-l’Abbaye : la détresse animale n’est pas un divertissement

Stop au tiercé de cochons à Vabres-l’Abbaye : la détresse animale n’est pas un divertissement
24.06.2025
Aveyron
Stop au tiercé de cochons à Vabres-l’Abbaye : la détresse animale n’est pas un divertissement
Exploitation pour le spectacle

Chaque été à Vabres-l’Abbaye (Aveyron), de jeunes cochons sont poursuivis, soulevés et malmenés pour amuser le public lors d’une « course » aberrante baptisée le « tiercé de cochons ». Cette pratique, qui dure depuis plus de quarante ans, suscite des critiques croissantes. En 2022, One Voice avait déjà tiré la sonnette d’alarme en adressant une lettre ouverte aux autorités locales. La fête, qui se tient sur quatre jours à compter du 4 juillet – et propose pourtant diverses activités conviviales, entre concours de pétanque, buvette, restauration, concerts, maquillage et jeux gonflables —, peut tout à fait se passer de cette course indigne. Il est temps d’y mettre un terme. Il est possible de se divertir sans terroriser des animaux.

Forcés à courir, franchir des obstacles, poursuivis par des humains qui les effraient en frappant des mains et en les poussant par-dessus des fûts métalliques ou bottes de paille, les porcelets apeurés, poussés à bout, sont traités comme des objets de divertissement, leurs cris et leur détresse ignorés au nom d’une « animation » dépassée et cruelle.

La souffrance animale niée au nom du divertissement

Cette pratique, même si elle peut à première vue sembler anodine, est pourtant une forme de maltraitance animale. Elle inflige un stress intense et un tourment inutile à ces êtres sensibles, qui méritent respect et protection, non d’être utilisés comme des jouets pour amuser la foule. Elle apprend à nos enfants que l’on peut rire de la souffrance d’autrui. La tradition ne peut en aucun cas justifier ce genre de traitement dégradant.

Il est temps de briser le silence autour de ce « jeu » scandaleux. De plus en plus de voix dénoncent cette brutalité et demandent la fin immédiate de ce tiercé cruel. Que deviennent ces petits cochons après la course ? Les entasse-t-on dans un camion à destination de l’abattoir ? Les renvoie-t-on dans un élevage intensif pour être engraissés d’abord ?…

Pour une fête respectueuse et porteuse de valeurs

La commune de Vabres-l’Abbaye, riche d’un patrimoine culturel à valoriser, doit tourner la page de cette pratique indigne qui ternit son image. Nous appelons le comité des fêtes, les élus locaux et l’ensemble de la population à stopper cette souffrance et adopter des alternatives respectueuses, des activités festives sans violence ni exploitation animale.

Nous devons transmettre aux générations futures des valeurs d’empathie, de respect et de compassion. La cruauté n’a pas sa place dans nos traditions, nos fêtes ni dans notre société. Le tiercé de cochons doit cesser, et c’est ensemble que nous pouvons y parvenir, de la même manière que notre mobilisation collective a permis de mettre un terme au jeu du « cou de l’oie » à Lesmont en 2025 et Saint-Bonnet-près-Riom en 2024.

Chèvres férales : la justice tranche, les préfets s’acharnent

Chèvres férales : la justice tranche, les préfets s’acharnent

Chèvres férales : la justice tranche, les préfets s’acharnent
24.06.2025
Savoie Chèvres férales : la justice tranche, les préfets s’acharnent
Animaux familiers

Quelques chèvres échappent à la surveillance de leur propriétaire et divaguent dans les hauteurs ? Pour les préfets, la solution est toute trouvée : les faire abattre sans délai par des chasseurs assermentés. Bien entendu, les propriétaires, identifiés, ne sont pas inquiétés. En Haute-Savoie, nous avons obtenu la suspension en urgence de l’arrêté par le tribunal. C’est maintenant en Savoie que nous attaquons un nouvel ordre de battue avec notre partenaire l’AJAS, et demandons au préfet de retirer immédiatement son arrêté. 

L’abattage de chèvres divagantes, nouveau sport régional ?

Ce déferlement de violence a une explication : ces quelques individus représenteraient un danger « grave et immédiat » pour les humains, à cause de potentielles attaques ou accidents de la route… Et ce alors que, selon la préfecture elle-même, ils évoluent loin de tout, dans des zones difficilement accessibles. Quant à la protection des bouquetins, rappelons que la préfecture de Haute-Savoie en fait déjà abattre chaque année pour rassurer les producteurs de reblochon et autres fromages…

Bref, une fois de plus, les autorités succombent à la logique des chasseurs : un problème, une solution, tuer des animaux. Comment croire qu’en 2025, il serait absolument impossible de les capturer ? La réalité est claire : pour les autorités, leur vie ne vaut pas la peine de chercher des alternatives qui, pourtant, existent. Alors elles choisissent la facilité, une fois de plus. 

Derrière la brutalité de l’État, l’indifférence des propriétaires

En Savoie comme dans le département voisin, les propriétaires sont clairement identifiés. Mais ne veulent pas agir. Plutôt que de le leur imposer, les préfets se tournent alors machinalement vers les lieutenants de louveterie, ces chasseurs dont la fonction consiste à tuer des animaux qui, bien souvent, ne posent aucun problème

Il est grand temps de mettre un terme à ces arrêtés ordonnant l’abattage d’animaux domestiques dont le seul tort est de vivre. Avec l’AJAS, nous attaquons l’arrêté du préfet de Haute-Savoie devant le tribunal administratif de Grenoble. 

Voici ce que vous pouvez demander à la préfète de Savoie en lui adressant un courrier : 

« Madame la Préfète,

L’abattage des chèvres échappées à leurs propriétaires n’est pas la solution.

Ces animaux ne présentent aucun risque grave et imminent pour la sécurité publique.

Le 5 juin 2025, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu un arrêté similaire du préfet de Haute-Savoie. La juge des référés y a reconnu qu’aucun intérêt public ne s’opposait à la suspension de l’arrêté, manifestement illégal.

Enfin, il est évident que des solutions alternatives à l’abattage existent, notamment la capture. Il n’est pas acceptable que les propriétaires des chèvres, qui sont connus, échappent à leur responsabilité au seul motif qu’ils ne souhaitent pas intervenir. Il est temps d’abandonner le réflexe consistant à faire tuer des animaux au moindre problème !

Par la présente, je vous demande donc, Madame la Préfète, de bien vouloir retirer votre arrêté.

Je vous prie d’agréer mes sincères de croire en l’assurance de mes respectueuses salutations. »

Adresse : Préfecture de la Savoie, Château de ducs de Savoie Accueil général, Pl. Caffe, 73000 Chambéry

Vente illégale d’un lion à un taxidermiste: la famille Gougeon récidive

Vente illégale d’un lion à un taxidermiste: la famille Gougeon récidive

Vente illégale d’un lion à un taxidermiste: la famille Gougeon récidive
19.06.2025
France
Vente illégale d’un lion à un taxidermiste: la famille Gougeon récidive
Exploitation pour le spectacle

Au printemps 2025, nous avons reçu des documents indiquant qu’un dresseur bien connu de notre association aurait vendu un lion à un taxidermiste étranger, qui aurait lui même revendu l’animal naturalisé à une société parisienne. Seul hic dans ce système qui autorise encore la « naturalisation » d’animaux pour couronner leur vie de misère: le cirque n’avait pas le droit d’avoir cet animal et encore moins de le céder pour s’enrichir sur son dos. Face à cette transaction honteuse et illicite, nous avons déposé plainte auprès de la procureure de la République de Paris.

Des fauves traités comme des objets jusqu’après leur mort

Teddy Gougeon doit décidément se plaire dans les tribunaux… En 2024, nous l’avions déjà fait condamner pour son exploitation illégale d’animaux non domestiques, pour laquelle il ne possédait aucun certificat de capacité, et pour mauvais traitements commis par un professionnel. Verdict: six mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir un animal sauvage pendant 5 ans pour le dresseur du Cirque William Zavatta.

On sait maintenant que le circassien ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a vendu à un taxidermiste la dépouille d’un lion qu’il n’avait aucun droit ni de détenir, ni de céder à qui que ce soit. Comment celui-ci a-t-il été tué avant d’être mis à tremper dans un bain de tannage, comme Dorian avant lui? Avait-il seulement un nom? Après toute une vie d’exploitation, ses bourreaux ne se sont pas gênés pour tirer une dernière fois profit de lui, se livrant à un trafic totalement prohibé. Ils ont même réussi à obtenir un permis d’exportation du corps vers l’Indonésie auprès de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT Île-de-France) en décembre 2024. Tout semble aller comme sur des roulettes pour les ennemis des animaux…

Vers la mise en place d’une loi bâclée… et un trafic débridé?

Ce n’est pas la première fois que nous dénonçons ces agissements. En 2021, nous avions déjà mis au jour les manœuvres d’un dresseur de la même famille, Joseph Gougeon, qui avait eu recours à un taxidermiste non agréé, chez qui nous avions mené l’enquête. Un trafic juteux qui peut rapporter plus de 10000 euros par individu à la peau cupidement arrachée… et qui a de quoi allécher les circassiens. Alors que l’entrée en vigueur de l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants arrive à grands pas et que le ministère de la Transition écologique a définitivement renoncé à financer des places en sanctuaire, que vont-ils faire de ceux qu’ils ne pourront plus fouetter sous leurs chapiteaux? Fidèles à eux-mêmes, il y a fort à parier qu’ils choisiront l’option la plus rentable, au détriment des animaux et au mépris de la loi… L’État s’en lavera-t-il aussi les mains, si le trafic de faune sauvage explose à cause de son incompétence? Nous ne le permettrons pas!

Au nom du lion tué et vendu pour être expédié à l’étranger, nous avons déposé plainte contre Teddy Gougeon et la société de taxidermie impliquée, et demandons l’ouverture d’une enquête. Joignez votre voix à la nôtre en signant notre pétition: dites stop aux animaux dans les cirques!

Saône-et-Loire : un nouveau loup, une vieille haine

Saône-et-Loire : un nouveau loup, une vieille haine

Saône-et-Loire : un nouveau loup, une vieille haine
18.06.2025
Saône-et-Loire
Saône-et-Loire : un nouveau loup, une vieille haine
Animaux sauvages

Depuis 2019, les loups tentent timidement de revenir en Saône-et-Loire. Chaque fois, la même histoire se répète : l’animal s’installe, déclenche la fureur des lobbys agricoles, puis est abattu. En 2020, 2021, 2023… tous ont été tués. Alors qu’il faudrait investir massivement dans les moyens de protection, le préfet a décidé, le 15 mai, de réduire les mesures de protection que doivent mettre en place les éleveurs de six communes pour obtenir des subventions publiques. Parce que la cohabitation entre humains et vie sauvage est la seule voie viable, nous attaquons cet arrêté devant le tribunal administratif de Dijon.

Photo : OFB-SD71

Camille, dernier loup installé à Morey, pris pour cible

En décembre 2023, en Saône-et-Loire, un loup a été blessé d’une balle à la cuisse. Après avoir survécu des mois dans d’atroces souffrances, il a été retrouvé mort en février 2025, dans des conditions suspectes qui nous ont poussés à déposer plainte. Nous avions pourtant proposé de le transférer vers un sanctuaire en Italie. Nous n’avons rencontré que le silence des autorités.

Il y a quelques semaines, un nouvel individu, Camille, a été repéré à Morey, dans la même commune que son prédécesseur blessé. Les images captées par un piège photographique ont été authentifiées par la préfecture le 12 mai. Ce simple constat a suffi à relancer les tensions. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs 71, dans une lettre ouverte, ont immédiatement appelé à l’élimination pure et simple de ce loup.

Le préfet plie sous la pression des lobbys

Pour les représentants de l’agriculture intensive, l’abattage de Camille ne suffisait pas. Ils n’ont qu’un seul objectif : éradiquer les loups coûte que coûte. Les mesures de protection ne les intéressent pas, et ils ont pesé de tout leur poids auprès du préfet avec un message simple : moins de mesures de protection, plus d’argent pour les éleveurs. Bref, le beurre et l’argent du beurre.

Accueilli sur les lieux le 13 mai avec des carcasses de moutons en signe de protestation, le préfet a cédé deux jours plus tard. Désormais, dans les six communes concernées, pour être subventionnés, les éleveurs n’auront plus à mettre en place deux mesures de protection (« cercle un »), mais seulement une (« cercle deux »).

Face à ce renoncement, nous avons déposé un recours devant le tribunal administratif de Dijon pour faire annuler l’arrêté préfectoral. Tuer Camille ne résoudra rien. Plutôt que de céder face à des lobbys rétrogrades, il est grand temps d’investir massivement dans les mesures de protection, qui permettront seules d’assurer une cohabitation harmonieuse entre les loups et les humains.
Rejoignez-nous devant la préfecture de Mâcon, le 2 juillet à 10h, pour Camille. Signez pour que les loups puissent enfin vivre en paix.

 

Cheval laissé pour mort, attaché à un tracteur : One Voice porte plainte pour dénoncer l’impunité

Cheval laissé pour mort, attaché à un tracteur : One Voice porte plainte pour dénoncer l’impunité

Cheval laissé pour mort, attaché à un tracteur : One Voice porte plainte pour dénoncer l’impunité
13.06.2025
Cheval laissé pour mort, attaché à un tracteur : One Voice porte plainte pour dénoncer l’impunité
Animaux familiers

Dans le village de Guenrouët, en Loire-Atlantique, courant avril, un homme a attaché un cheval à la fourche d’un tracteur, sans eau ni nourriture. Il l’a laissé là, jusqu’à ce que le pauvre animal, déjà d’une maigreur extrême, meure de soif et d’épuisement. Dans le même temps, ce propriétaire d’une décharge illégale continue de polluer l’environnement. One Voice porte plainte et exige que justice soit enfin rendue, pour mettre un terme à l’impunité de ceux qui pensent que les animaux et la nature leur appartiennent.

Pour le cheval, des maltraitances et un acte de cruauté inqualifiable

En avril 2025, des témoins bouleversés nous alertent : un cheval, vu quelques jours plus tôt attaché à un tracteur en plein champ, est retrouvé effondré, mort de soif et d’épuisement. Incapable de bouger, sans nourriture ni eau, il a agonisé dans l’indifférence. Son corps squelettique révèle une longue souffrance, infligée sciemment.

Ce n’est pas une négligence, mais un acte délibéré de cruauté. Une torture lente, volontaire, qui rappelle le sort tragique d’Happy ou encore de Casimir et Gazelle. L’auteur des faits n’en est pas à son coup d’essai. Bien connu des forces de l’ordre et des habitants pour des actes similaires, il continue pourtant à nuire. Comment a-t-on pu laisser faire ?

Nous exigeons des poursuites rapides et une condamnation exemplaire

Comme si cela ne suffisait pas, il est également propriétaire d’une décharge illégale, où s’entassent des déchets qui polluent les sols et les eaux. Malgré les condamnations, rien n’y fait. C’est l’exemple tragique de l’impuissance des autorités à faire respecter les règles lorsqu’il s’agit de protéger la nature. Il est désormais temps de prendre les mesures qui s’imposent.

Nous déposons plainte auprès du procureur de la République de Saint-Nazaire. Pour le cheval abandonné et laissé pour mort, l’homme risque 60 000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement. Nous exigeons des poursuites rapides et une justice exemplaire, pour mettre un terme à l’impunité. En attendant, signez notre pétition pour que les chevaux obtiennent le statut d’animal familier !

Le retour des éléphantes de la famille Gartner à Valence d’Agen ? Nous disons non, pour elles

Le retour des éléphantes de la famille Gartner à Valence d’Agen ? Nous disons non, pour elles

Le retour des éléphantes de la famille Gartner à Valence d’Agen ? Nous disons non, pour elles
12.06.2025
Valence d’Agen, Tarn-et-Garonne
Le retour des éléphantes de la famille Gartner à Valence d’Agen ? Nous disons non, pour elles
Exploitation pour le spectacle

Alors que la France s’est engagée à bannir les animaux sauvages des cirques itinérants à l’horizon 2028, nous apprenons, consternés, qu’un spectacle avec éléphants est prévu à Valence d’Agen du 29 novembre au 14 décembre 2025 au Cirque en 2 Rives. Trois éléphantes âgées, bafouées dans leur dignité, seront exhibées par la tristement célèbre famille Gartner. Ensemble, demandons l’annulation de leur venue.

Belinda, Pira et Thai. Trois éléphantes, chacune âgée d’environ soixante ans, que nous connaissons bien. Trois vies marquées par la captivité, la contrainte, la répétition mécanique de gestes appris dans la peur. Ces animaux, dotés d’une intelligence exceptionnelle, sont voués à reprendre la route, enfermés dans des camions, déplacés de ville en ville au nom d’un divertissement d’un autre temps — un divertissement construit sur leur souffrance.

Notre pays s’est engagé à interdire ces spectacles. Le public, dans son immense majorité, les rejette et les fuit. Et pourtant, à Valence d’Agen, en 2025, c’est bien un retour en arrière qui s’annonce, orchestré par des dresseurs connus pour leur brutalité.

Ce spectacle, s’il a lieu, sera une insulte à l’intelligence collective, à l’éthique et aux animaux eux-mêmes.

Nous refusons que la vieillesse de ces éléphantes se passe sur le bitume et sous un chapiteau.

Un lourd passé de maltraitance

La famille Gartner, qui se produit dans toute l’Europe, n’en est pas à son coup d’essai. Déjà condamnée pour maltraitance animale à l’étranger au début des années 2000, plusieurs éléphantes lui ont déjà été saisies, en France y compris. Fin 2005, alors que quatre d’entre elles doivent être secourues en Allemagne à la suite de la condamnation de leur dresseur pour mauvais traitements, elles « disparaissent ». Quelques jours plus tard, One Voice retrouve leur trace, avant qu’elles ne soient déplacées à nouveau. Début 2006, nous parvenons à sauver Vicky. Elle avait été cachée et abandonnée dans une remorque fermée, sans soins, enchaînée 24h/24, seule, dans un état de santé critique. Sa trompe était paralysée à force de coups de pique.

Dans les années 1980 et 1990, à deux reprises, des humains ont été tués par des éléphantes des Gartner. Ces drames révèlent l’extrême souffrance psychologique et physique de ces animaux, jusqu’à la rupture. Et la gestion calamiteuse de ces dresseurs.

En 2018, Diana, ancienne compagne de Vicky, décède dans des circonstances tragiques. Un accident de la route qui aurait dû être évité puisque les éléphants n’ont rien à faire dans des camions ! Faut-il attendre une nouvelle tragédie pour réagir ?

2028, une promesse vide

Depuis 2021, l’État promet une interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants d’ici 2028. Dans les faits, il n’en est rien : il encourage les dresseurs à se sédentariser pour garder les animaux, et leur promet même des milliers d’euros pour cela !

Désormais, c’est le bal des hypocrites ! Est-ce cela que nous voulons pour l’avenir ? Des cirques qui font venir comme bon leur semble des animaux de l’étranger et les y renvoient une fois la tournée terminée ? Voilà bien une loi vide de sens, facilement contournée, qui laisse les animaux souffrir en silence…

Nous devons agir maintenant !

Nous appelons chacun et chacune à se mobiliser pour empêcher ce spectacle indigne.

  • Écrivez aux élus : Écrivez dès aujourd’hui à la préfecture du Tarn-et-Garonne et à la mairie de Valence d’Agen pour demander l’annulation de cet événement (des modèles de courrier sont disponibles en cliquant sur les liens).
  • Interpellez le préfet sur les réseaux sociaux :
    • Sur X (anciennement Twitter) : @Prefet_82 En soutien à l’action de One Voice, je vous demande d’annuler la venue à Valence d’Agen des dresseurs Gartner et des trois éléphantes qu’ils détiennent. Les animaux ne sont pas des objets de divertissement. #CirquesSansAnimaux
    • Sur Instagram : @prefet82 Les animaux ne sont pas des objets de divertissement ! La loi interdira bientôt leur présence dans les cirques, ce n’est pas pour les faire venir de l’étranger ! Avec @onevoiceanimal je demande l’annulation de la venue des dresseurs Gartner et leurs trois éléphantes à Valence d’Agen #CirquesSansAnimaux
  • Signez notre pétition

Aujourd’hui, Samba, pour qui nous nous battons depuis 2002, est la dernière éléphante détenue par un cirque en France. Nous ferons tout pour qu’elle passe sa retraite dans un sanctuaire où une place l’attend, et empêcher les dresseurs d’en importer d’autres depuis l’étranger, comme si elles étaient des marchandises.

Les éléphants, et les animaux de manière générale, n’ont pas leur place dans les cirques. Ni en 2025, ni en 2028, jamais. Leur souffrance n’est pas un spectacle.

NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen ! NON à la venue des éléphantes des dresseurs Gartner à Valence d’Agen !

Lien vers la publication annonçant la venue des éléphantes

Expérimentation animale : la France achète, enferme et torture des primates – et compte bien continuer

Expérimentation animale : la France achète, enferme et torture des primates – et compte bien continuer

Expérimentation animale : la France achète, enferme et torture des primates – et compte bien continuer
12.06.2025
France
Expérimentation animale : la France achète, enferme et torture des primates – et compte bien continuer
Expérimentation animale

En 2025, alors que l’opinion publique rejette massivement les tests sur les primates (sondage Ipsos/One Voice, avril 2023), la France persiste et signe.

Triplement des capacités d’élevage à Rousset, importations de macaques à Silabe, extension de l’élevage de microcèbes à Brunoy : derrière les mots feutrés des chercheurs, des centaines d’individus voient leur vie brisée.

Pas de répit. Pas d’alternative sérieusement envisagée. Juste une machine bien huilée, qui transforme des êtres vivants en matière première de laboratoire. Cette politique est une honte. One Voice continue à demander les documents administratifs pour faire toute la lumière sur ce qui se passe loin des yeux du public.

Il faut le dire clairement : en France, on planifie, on finance, on construit l’avenir de l’expérimentation sur les primates comme on bâtit une industrie. Rien ne change. Pire : tout s’accélère.

Alors que des millions de citoyens réclament la fin de ces pratiques cruelles et l’arrivée réelle, concrète de méthodes sans animaux, l’État laisse faire le contraire, l’encourage même.

Pendant ce temps, des animaux continuent de naître pour souffrir et mourir sur les paillasses des laboratoires.

Rousset : tripler l’enfermement, tripler l’horreur

Dans les Bouches-du-Rhône, à Rousset, un site discret prévoit de passer de 600 à 1 740 macaques. Objectif : « nourrir » les besoins des laboratoires français et européens.
Ces singes ne sont pas là par hasard : ils sont programmés pour servir. Dès la naissance, leur vie est tracée : cage, stress, isolement, puis seringues, scalpels, tests invasifs. Ils ne verront jamais la forêt. Ils ne connaîtront jamais la liberté. Ils seront utilisés jusqu’à l’épuisement, puis euthanasiés. Un commerce lucratif, subventionné par le contribuable.

C’est cela, l’ambition scientifique française ? Tripler la souffrance ?

Silabe : commandés, livrés, brisés

À Silabe, près de Strasbourg, malgré nos révélations, malgré le retrait d’agrément pour opacité, la machine infernale continue.

Un nouvel appel d’offres a été publié pour importer des macaques depuis l’île Maurice.

Derrière les cartes postales de paysages paradisiaques, nos enquêtes sur place ont révélé les captures et les conditions d’élevage scandaleuses de ces individus. Arrachés à leur monde, aux leurs, ils passent ensuite des heures enfermés dans des caisses, ballotés, stressés, les plus faibles trépassant avant d’arriver. Une fois en France, les survivants deviennent des objets d’expérience.

C’est aussi simple que de commander des stylos. Une ligne de budget, un bon de commande.
Leur intelligence, leur sensibilité ? Niées par la logique des protocoles.

Brunoy : derrière les barreaux de l’excellence, maxi souffrances pour les microcèbes

À Brunoy, dans l’Essonne, le Muséum national d’Histoire naturelle abrite le plus grand élevage de microcèbes mignons au monde, avec 470 primates de la taille d’une souris.
Derrière l’image de respectabilité de cette institution, une réalité crue : captivité, isolement, usage répété à des fins expérimentales.

On parle d’un « campus scientifique ». On se félicite de « l’excellence française ». Selon le maire de la ville, « l’extraordinaire travail mené sur les lémuriens mérite d’être développé et approfondi sur notre territoire ».

Nos investigations révèlent des manquements, des zones d’ombre, des silences. Encore une fois, ce sont nos cousins qui en paient le prix. En silence.

Politique et science sans conscience

Ce que l’État et les laboratoires construisent aujourd’hui, ce n’est pas une recherche de pointe : c’est une chaîne de production de souffrance.

La France reste le premier utilisateur de primates d’Europe et n’a visiblement aucune intention de changer de cap. Les méthodes substitutives ? À peine évoquées. Les idées de financements ? Balayées. La directive européenne qui demande une réduction ? Ignorée. 

Nous le clamons haut et fort : les animaux ne sont pas du matériel de laboratoire. Nous restons mobilisés et continuons de demander des documents complémentaires sur ces projets. Si, comme huit Français sur dix, vous êtes contre l’élevage de primates en France (sondage Ipsos/One Voice), signez et partagez notre pétition