Le préfet de l’Indre contourne les lois pour tuer des sangliers en masse. Nous attaquons!

Le préfet de l’Indre contourne les lois pour tuer des sangliers en masse. Nous attaquons!

Le préfet de l’Indre contourne les lois pour tuer des sangliers en masse. Nous attaquons!
18.09.2024
Le préfet de l’Indre contourne les lois pour tuer des sangliers en masse. Nous attaquons!
Chasse

Le préfet de l’Indre franchit une nouvelle étape dans l’élimination des populations de sangliers : il vient d’autoriser des battues “affinitaires”, une notion inventée de toutes pièces par ses soins pour permettre aux lieutenants de louveterie d’en tuer au maximum selon leur bon vouloir, pendant sept mois sur tout le territoire départemental. Nous attaquons en urgence cet arrêté devant le tribunal administratif de Limoges. Audience le 19 septembre 2024 à 9h30. 

Dans l’Indre, les sangliers sont pris pour cible partout et tout le temps. Pour eux, il n’y a aucun répit : ils peuvent être chassés du 1er juin 2024 au 31 mai 2025, et sont classés “ESOD”, ce qui permet à tout propriétaire de demander à les faire abattre s’ils sont sur son terrain. Par ailleurs, dans certaines “zones sensibles”, ils peuvent même être tués de nuit en avril et mai. Bref, une vie passée à éviter les balles des chasseurs.

Mais ce n’était pas assez pour le préfet, qui vient de décider que, pendant sept mois, les lieutenants de louveterie, chasseurs missionnés par l’État, pourront organiser eux-mêmes autant de battues qu’ils le souhaitent. La loi est pourtant claire : chaque battue administrative doit faire l’objet d’un arrêté préfectoral spécifique, qui doit être limité dans le temps et géographiquement ciblé.

Des “battues affinitaires” pour contourner les lois

Le préfet a inventé de toutes pièces le concept de “battues affinitaires”, une notion qui n’existe nulle part dans la loi. Cette stratégie a un objectif : permettre aux lieutenants de louveterie de décider librement des modalités et du calendrier des battues, sans avoir à se soumettre aux contraintes réglementaires, et – surtout ? – sans avoir à adopter un arrêté spécifique pour chaque battue, que nous pourrions attaquer…  Une stratégie qui semble se développer au sein des préfectures, à l’image de l’arrêté de la préfète de l’Ain autorisant le massacre de blaireaux, que nous avons attaqué.

En autorisant ces opérations pendant sept mois sans justification ni limites, le préfet de l’Indre ouvre la voie à un massacre organisé des sangliers. Une dérive de plus qui pourrait bien se généraliser si elle n’est pas rapidement stoppée. Aussi attaquons-nous cet arrêté devant le tribunal administratif de Limoges!

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Des victoires à la pelle contre le déterrage, une chasse qui disparaît à petit feu !

Des victoires à la pelle contre le déterrage, une chasse qui disparaît à petit feu !

Des victoires à la pelle contre le déterrage, une chasse qui disparaît à petit feu ! Des victoires à la pelle contre le déterrage, une chasse qui disparaît à petit feu !

Au terme de cinq années de bataille juridique, la pratique tant décriée du déterrage des blaireaux a fortement diminué en France. Une évolution positive qui s’explique à la fois par les multiples succès obtenus devant les tribunaux administratifs, mais aussi grâce au retentissement médiatique suscité par les grandes campagnes de sensibilisation menées par nos trois associations ces dernières années. Engagées ensemble contre la cruauté de la vénerie sous terre, AVES France, l’ASPAS et One Voice entendent poursuivre la lutte jusqu’à l’abolition complète de cette pratique moyenâgeuse.

La France est l’un des derniers pays d’Europe à autoriser la chasse par déterrage, aussi appelée vénerie sous terre, une pratique particulièrement cruelle et non sélective, qui consiste à envoyer des petits chiens dans les terriers de blaireaux pour les acculer, de creuser la terre parfois pendant des heures, puis d’extirper les animaux de leur terrier à l’aide de grandes pinces avant de les abattre.
  
Cette chasse, ouverte de septembre à janvier, est aussi possible dès le 15 mai, sur simple décision de la préfecture : on parle alors de « période complémentaire » de vénerie sous terre. En l’absence de volonté politique d’abolir purement et simplement le déterrage, ce sont précisément ces fameuses « périodes complémentaires » contre lesquelles l’ASPAS, AVES et One Voice ont déposé plusieurs dizaines de recours juridiques* ces dernières années, avec de très nombreuses victoires à la clé. Rien qu’en 2024, sur les 26 recours en référé engagés, nos associations ont obtenu la suspension de la vénerie sous terre dans 20 départements**.

Parmi les arguments principaux retenus par les juges : l’absence de dégâts significatifs imputés aux blaireaux (dans les cultures, les remblais routiers, etc.) et la présence de blaireautins dans les terriers au printemps et en été. En effet, le Code de l’environnement interdit de tuer les petits d’une espèce dont la chasse est autorisée, or les blaireaux ont un faible taux de reproduction et leurs jeunes ne deviennent véritablement autonomes qu’à l’automne.

À mesure que notre jurisprudence s’étoffe, victoire après victoire, les préfets sont de plus en plus réticents à autoriser les périodes complémentaires, au grand dam des chasseurs. Certains ne les autorisent plus du tout, d’autres proposent des périodes raccourcies, quand d’autres, enfin, persistent à maintenir coûte que coûte l’ouverture de la vénerie sous terre dès le 15 mai, quand bien même un juge a déjà suspendu puis annulé l’arrêté attaqué…

En 2020, le nombre de départements à autoriser cette chasse controversée dès le 15 mai était de 72. En 2024, ils n’étaient plus que 19 !

Une écrasante majorité de Français est opposée au déterrage

Animal longtemps méconnu des Français, le blaireau a bénéficié de grandes campagnes de sensibilisation au cours des dernières années, et de plus en plus de citoyens sont sensibles à sa cause.

D’après un sondage Ipsos de 2023 commandé par One Voice, 84% des Français se disent en effet favorables à l’interdiction du déterrage, quelle que soit l’espèce concernée, un pourcentage stable depuis 2018. Une forte opposition qui s’exprime régulièrement au moment des consultations publiques, chaque année, avant l’adoption par les préfets des arrêtés autorisant ou non des périodes complémentaires de vénerie sous terre. L’ASPAS et AVES France sont particulièrement mobilisées, chaque printemps, pour faire connaître l’existence de ces consultations et pour inviter un maximum de citoyens à y participer. Même si les avis ne sont que consultatifs et que très peu préfets en tiennent compte dans leurs décisions finales, le rejet de la vénerie sous terre est souvent sans appel (cela a été le cas cette année en Saône-et-Loire, par exemple, avec 84% d’avis défavorables).

En 2020, la publication de l’infiltration par One Voice d’un équipage de vénerie sous terre permettait à de nombreuses personnes de découvrir en images l’atrocité du déterrage. En 2022, la grande pétition citoyenne déposée par l’ASPAS sur le site du Sénat était relayée par de nombreuses associations et influenceurs, ce qui avait permis d’atteindre et de dépasser le seuil des 100 000 signatures requises en moins de 6 mois.

Cette même année, l’ASPAS avait lancé la Journée mondiale des blaireaux, le 15 mai, une importante action de sensibilisation sur le terrain, dans les médias et sur Internet, à laquelle ont participé et continuent de participer, chaque année, de nombreuses associations partenaires partout en France.

Le 13 mai 2024, un courrier co-signé par 10 ONG a été adressé au ministère de la Transition écologique pour demander l’interdiction totale de la vénerie sous terre. Il est inconcevable qu’une chasse aussi cruelle et destructrice soit encore autorisée en 2024 : nous ne lâcherons rien avant d’obtenir son abolition complète !

* D’autres associations de protection de la nature au périmètre d’action local ont également contribué au combat juridique (FNE Aura, LPO Aura, Indre Nature, etc.)

** Allier, Ardennes, Aube, Calvados, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Eure-et-Loir, Ille-et-Vilaine, Seine-et-Marne, Deux-Sèvres, Haute-Vienne. Pour les 6 autres départements où la justice n’a pas suivi cette année notre demande de suspension (Cantal, Gironde, Lot-et-Garonne, Loire-Atlantique, Puy-de-Dôme et Vendée), des recours en annulation seront jugés a posteriori.
Par ailleurs, One Voice et AVES France ont engagé d’autres recours qui ont permis de suspendre les périodes complémentaires de vénerie sous terre dans 8 autres départements : Aveyron, Cher, Côtes d’Armor, Eure, Finistère, Indre, Indre-et-Loire et Morbihan.

Chiens « de chasse » négligés dans l’Ain : One Voice porte plainte

Chiens « de chasse » négligés dans l’Ain : One Voice porte plainte

Chiens « de chasse » négligés dans l’Ain : One Voice porte plainte
11.09.2024
Ain
Chiens « de chasse » négligés dans l’Ain : One Voice porte plainte

Dans une commune du nord de l’Ain, deux chiens exploités pour la chasse sont relégués dans un enclos isolé des habitations. Derrière le grillage, ils survivent sans attention ni autre occupation que celle d’attendre une goutte d’eau ou un peu de nourriture. Nous avons porté plainte.

C’est par hasard, en se promenant, qu’une lanceuse d’alerte les a découverts, le 25 août dernier. Enfermés à l’abri des regards, sans personne pour les entendre, comme dans le Lot-et-Garonne, les deux chiens « de chasse » vivent dans leurs excréments. Au milieu des feuilles mortes, des batteries de voiture jonchent le sol. Sont-ils seulement abreuvés et nourris, dans cette prison aux allures de décharge ? Fin août, mais aussi début septembre, leurs gamelles étaient vides et sèches, posées toujours à la même place. Alors que l’été n’est pas encore fini, ils n’ont même pas une goutte d’eau à leur disposition. Et sont contraints, affamés, de quémander de la nourriture aux rares inconnus qui passent par là.

Les chiens « de chasse », oubliés de tous

Alertés, les policiers de la commune avaient déjà connaissance de cette situation. Combien d’autres chiens « de chasse », élevés pour servir à ce loisir mortifère, vivent dans des conditions indignes, exposés à des objets dangereux, sans eau ni nourriture, sans personne pour se préoccuper d’eux, sortis seulement pour les parties de chasse de ceux qui les stockent ensuite comme du matériel ?

Après des années d’investigation et de procédures en justice, nous sommes parvenus à sauver près de 90 d’entre eux en février 2020 et mars 2024.

Pour les deux chiens de l’Ain non plus, nous ne reculons pas. Nous avons porté plainte pour mauvais traitements et demandé qu’ils soient saisis et nous soient confiés. Avec nous, demandez la fin des passe-droits des chasseurs, et que les animaux qu’ils détiennent bénéficient enfin de la même protection que les autres chiens : signez notre pétition.

Le répugnant jeu du «cou de l’oie» ne doit pas reprendre : One Voice demande à nouveau son interdiction !

Le répugnant jeu du «cou de l’oie» ne doit pas reprendre : One Voice demande à nouveau son interdiction !

Le répugnant jeu du «cou de l’oie» ne doit pas reprendre : One Voice demande à nouveau son interdiction ! 09.09.2024
Puy-de-Dôme
Le répugnant jeu du «cou de l’oie» ne doit pas reprendre : One Voice demande à nouveau son interdiction !

Horrifique, scandaleuse, contraire aux normes élémentaires d’hygiène, la fête patronale de Saint-Bonnet-près-Riom persiste et signe. Après notre enquête de septembre 2023, qui avait révélé des jeunes frappant et décapitant des animaux sans vie être applaudis pour leurs «actes de bravoure» et loués par leurs aînés pour leur manque d’empathie, nous nous insurgeons contre la lâcheté de la mairie et l’insistance du comité des fêtes de la commune pour maintenir en l’état cette tradition écœurante. Et réitérons notre demande : oies, lapins et poules ne doivent plus être tués et voir leurs cadavres martyrisés sous prétexte de divertissement.

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Dépouilles d’oies, de poules et de lapins suspendues par les pattes pour être successivement embrassées, frappées puis décapitées par de jeunes femmes et hommes de 18 ans : saisies à Saint-Bonnet-près-Riom le 17 septembre 2023, les images de notre enquête ont – à juste titre – offusqué de nombreuses personnes et fait réagir deux conseillers régionaux.

Face à l’obstination de certains habitants et du maire de la commune, qui refusent farouchement de renoncer à une sempiternelle tradition barbare qu’il faudrait selon eux entretenir, nous avons saisi le tribunal de Clermont-Ferrand.

Pour les animaux, lutter jusqu’à la disparition de ce «jeu»

Cette année encore, nous ne céderons rien. Nous n’avons rien contre les festivités. Mais un événement convivial, comme c’est le cas de la fête patronale qui sera à nouveau organisée du 20 au 23 septembre, justifie-t-il de mettre à mort des animaux et de mutiler leurs corps ? Notre société a-t-elle besoin de faire entrer davantage de jeunes dans l’âge adulte en leur inculquant la violence et en cultivant en eux, comme une vertu, l’absence d’empathie ?

Nous demandons que les festivités se déroulent sans qu’aucun animal soit victime du jeu du «cou de l’oie» et exigeons l’interdiction de cette pratique dans toute la France, comme nous l’avons également fait à Beaux ou à Arfeuilles.

Pour les oies, lapins et poules visés, signez notre pétition, et faites part à la préfecture du Puy-de-Dôme de votre inquiétude pour ces jeunes et le futur de notre société si ce « jeu » malsain persiste.

« Rien à branler de se faire choper » : loup empoisonné dans la Drôme, audience le 10 septembre à Valence

« Rien à branler de se faire choper » : loup empoisonné dans la Drôme, audience le 10 septembre à Valence

« Rien à branler de se faire choper » : loup empoisonné dans la Drôme, audience le 10 septembre à Valence
09.09.2024
« Rien à branler de se faire choper » : loup empoisonné dans la Drôme, audience le 10 septembre à Valence

En mars 2022, dans la Drôme, un loup est sciemment empoisonné, appâté par la dépouille d’un agneau rempli de pesticides. Son cadavre est ensuite déplacé et enterré pour mieux le dissimuler. Ironie du sort, les mis en cause comptent parmi eux… un référent du réseau Loup/Lynx local du réseau piloté par la préfecture et l’Office français de la biodiversité ! Les investigations ont permis de démontrer l’existence un réseau familial et amical particulièrement organisé, avec l’ambition affichée de tuer des loups par empoisonnement. Nous nous sommes évidemment constitués partie civile et serons donc présents au procès afin d’obtenir justice pour ce loup.

Les cinq prévenus, qui devaient initialement comparaître le 12 décembre 2023 devant le tribunal judiciaire de Valence pour « destruction et transport illicites d’espèces protégées » et « usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques », seront finalement jugés demain, le 10 septembre 2024, soit quasiment deux ans et demi après les faits. Nous attendons des juges qu’ils sanctionnent sévèrement les auteurs qui ont usé de moyens abjects et parfaitement illégaux pour tuer les animaux qui les dérangent.

« Je vais le nettoyer, ce fils de pute »  (sic)

À l’époque, c’est une collaboration minutieuse qui s’est organisée à Crupies, dans la Drôme, pour tuer des loups. Les aveux et écoutes téléphoniques des prévenus ne font aucun doute sur leurs intentions. Il y a d’abord celui qui a sciemment infiltré le réseau Loup/Lynx afin d’obtenir des informations « pour trouver les tanières et tuer les louveteaux au printemps ». Il reconnaît même s’être posté de nuit, à plusieurs reprises, avec sa carabine munie d’un silencieux et d’une lunette à visée thermique, en toute illégalité, pour – en parlant des loups – « niquer ce bâtard » (sic). Il ajoute dans un langage fleuri : « Je vais le nettoyer, ce fils de pute » (sic) ou encore « Je vais la nettoyer, la montagne » (sic), n’en ayant « rien à branler de se faire choper » (sic). Des tentatives d’abattages qui échoueront seulement en raison du fait que les loups ne se sont pas présentés sur les lieux où le piège les attendait.

Des pesticides interdits depuis 2008

Il y a celui qui a fourni le poison en connaissant parfaitement l’usage qui en serait fait ; ceux qui se sont organisés pour préparer l’appât, et ceux qui ont transporté et enterré le corps du loup empoisonné afin de dissimuler les preuves. 

Le tout en communiquant par « messages codés », de crainte que leurs conversations téléphoniques ne soient interceptées. Leurs échanges font d’ailleurs ressortir qu’ils entendaient bien continuer leur braconnage s’ils n’avaient pas été arrêtés

Selon les faits qui leur sont reprochés, les prévenus les plus incriminés pourront encourir jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende pour « destruction d’espèce protégée ». Certains d’entre eux étant titulaires d’un permis de chasse, nous demandons également à ce que ce dernier leur soit retiré. Au tribunal judiciaire de Valence ce 10 septembre à 15 h 30, nous porterons la voix de ce loup empoisonné, décédé après une agonie douloureuse comme en témoignent les traces de « pédalage » retrouvées à proximité de son corps, signe qu’il a été pris de longs spasmes et convulsions avant de mourir. 

Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France Signez pour l’arrêt de la persécution des loups en France

Cinq associations permettent d’éviter les battues aux loups prévues fin août en Aveyron

Cinq associations permettent d’éviter les battues aux loups prévues fin août en Aveyron

Cinq associations permettent d’éviter les battues aux loups prévues fin août en Aveyron
03.09.2024
Aveyron, France
Cinq associations permettent d’éviter les battues aux loups prévues fin août en Aveyron
Faune sauvage

Ce samedi 31 août 2024, la préfecture de l’Aveyron s’apprêtait à organiser plusieurs battues aux loups dans deux communes du département, le tout en collaboration avec l’Office français de la biodiversité (OFB), les lieutenants de louveterie et les associations de chasse locales. Cette action avait pour objectif d’abattre un ou plusieurs individus dans les communes de l’Hospitalet-du-Larzac et de Sainte-Eulalie-de-Cernon.

Alors que l’Aveyron ne compte aucune meute sur son territoire et que deux loups dispersants ont déjà été tués entre les mois d’octobre 2023 et juillet 2024, ces tirs témoignent d’une véritable volonté d’éradiquer les loups du département. Le préfet a même publié au printempspuis abrogé grâce à l’action des défenseurs des animaux – un arrêté autorisant l’abattage de chiens en divagation dans les mêmes communes. 

Une fois de plus, l’État multiplie sciemment les atteintes au retour naturel des loups en dehors de l’arc alpin, par une régulation assumée, fragilisant leur population et empêchant le rétablissement d’un état de conservation favorable. Malgré le fait que ces deux communes soient considérées comme « difficilement protégeables » (notion de plus en plus utilisée par les services de l’État pour justifier le recours systématique et spontané aux tirs, au détriment de moyens d’effarouchement non létaux), aucune attaque n’a été recensée depuis plusieurs semaines, ce qui pose la question de la raison de cette autorisation d’abattage dérogatoire. 

En réaction à cette information, un courrier co-signé par plusieurs ONG de protection de la faune sauvage dont One Voice, l’ASPAS, FERUS, le Pôle Grands Prédateurs et Focale pour le Sauvage a été envoyé à la Direction départementale des territoires (DDT) de l’Aveyron et a permis de faire avorter ce projet de battues.

Nous, associations de protection de l’environnement, craignons que cette politique de régulation de la population lupine s’aggrave dans les temps à venir. Nous tirons la sonnette d’alarme devant l’escalade de la situation qui semble tendre vers une incontestable chasse aux loups sur le territoire national et possiblement dans toute l’Union Européenne.

Loup blessé en Saône-et-Loire : non à son abattage

Loup blessé en Saône-et-Loire : non à son abattage

Loup blessé en Saône-et-Loire : non à son abattage
03.09.2024
Loup blessé en Saône-et-Loire : non à son abattage
Faune sauvage

Morey, Saône-et-Loire, nuit du 4 décembre 2023 : l’unique loup encore présent dans le département est blessé d’une balle dans la cuisse après des jours d’acharnement. Depuis, il survit tant bien que mal, sur trois pattes. Incapable qu’il est de sauter, il suffirait de mettre en place des clôtures, filets électrifiés ou chiens afin de protéger les troupeaux. Pourtant, les éleveurs refusent cette solution, préférant larmoyer dans les médias, avec l’aval de la préfecture qui a convié la brigade loup pour faire abattre le loup blessé. Nous demandons à ce qu’il ne soit pas tué et nous soit confié afin d’être mis à l’abri dans notre sanctuaire en Italie, où vivent déjà plusieurs loups sauvés.

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La préfecture encourage l’abattage

De retour dans le département depuis 2019, les loups ont tous été abattus les uns après les autres en 2020, 2021 et 2023. Le dernier encore en vie a été visé en décembre dernier. Il survit depuis avec une balle dans le postérieur, qui l’empêche de se déplacer correctement, limitant grandement ses déplacements et sa capacité à se nourrir. Mais aujourd’hui, ses jours sont comptés. La brigade loup est sur place en grande pompe depuis début août pour tuer un animal déjà handicapé.

Les éleveurs s’opposent à la protection

Estropié, ce loup boiteux cherche la facilité pour se nourrir et survivre : les animaux d’élevage laissés sans surveillance. De leur côté, les éleveurs ne s’en cachent pas : ils le veulent mort. Protéger leur troupeau ? C’est hors de question. Pour Emilie Magnin, éleveuse à la bergerie de la saugerie à Villeneuve-en-Montagne, préserver ses brebis, c’est trop déplaisant : « Pour demander un tir de défense simple, il faut que les animaux soient protégés, soit dans des filets de protection, où il y a peu d’espace pour bouger, ou une clôture électrifiée. Cette dernière solution est contraignante car l’entretien demande un travail énorme. Ça nous retarde dans notre activité d’élevage. Demander le tir de défense simple, c’est contrainte sur contrainte, pour rentrer dans des cases ». Alors même que les éleveurs bénéficient de subventions pour protéger leurs animaux.

La solution ? Laisser les moutons sans surveillance ni protection, venir pleurer dans la presse quand il est trop tard, et réclamer que les loups soient exterminés dans le département.

Nous exhortons les autorités de Saône-et-Loire à mettre fin à cette traque et à imposer la protection des troupeaux. Nous sommes prêts à prendre ce loup en charge et à le transférer dans notre sanctuaire en Italie, où il pourra vivre à l’abri de tous les dangers, avec d’autres rescapés.

Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix. Signez pour demander la fin de la persécution des loups, afin qu’ils puissent enfin vivre en paix.

Enquête : des cochons sous les scalpels au CICE de Clermont-Ferrand

Enquête : des cochons sous les scalpels au CICE de Clermont-Ferrand

Enquête : des cochons sous les scalpels au CICE de Clermont-Ferrand
29.08.2024
Enquête : des cochons sous les scalpels au CICE de Clermont-Ferrand
Expérimentation animale

Révélations de One Voice et Camp Beagle Gannat sur l’origine, le transport et l’utilisation de porcelets élevés en batterie, par le Centre International de Chirurgie Endoscopique de Clermont-Ferrand, adjacent au Centre hospitalier. One Voice engage des procédures en justice.

Le Centre International de Chirurgie Endoscopique (CICE) de Clermont-Ferrand est connu mondialement pour les formations qu’il dispense à des médecins. Ce qui l’est moins, ce sont les expériences sur de très jeunes cochons qui y sont pratiquées, alors qu’il est possible de faire autrement.

Camp Beagle Gannat nous a alertés sur le sort de ces animaux et nous avons approfondi le sujet ensemble. Après un an d’enquête, les images de lanceurs d’alerte et de nos enquêteurs exposent la « chaîne de production », le transport brutal et pas aux normes, ainsi que l’absence totale de considération des formateurs et du personnel du CICE envers les petits cochons. Toutes ces atrocités pour un entraînement qui devrait employer les nouvelles techniques, comme le prévoit la législation en matière d’expérimentation animale.

Nous déposons plainte contre la Ferme Guy, demandons sa fermeture et engageons une procédure à l’encontre du CICE pour qu’il remplace l’expérimentation sur les animaux par d’autres méthodes.

Lire la vidéo

Depuis plus de quinze ans, le CICE se fournit en « cobayes » auprès de la Ferme Guy, sise à une trentaine de kilomètres, un sordide élevage en batterie où maltraitances et irrégularités sont la norme.

Une ferme très « nature »

La Ferme Guy dépeint une image bucolique : location d’un espace pour camping au plus proche de la nature, photos de jeunes vaches en plein air, élevage familial sans OGM…

Derrière les murs, pourtant, des truies sont parquées dans des cages où elles ne peuvent se mouvoir. Impossible pour elles d’y faire le moindre pas, ne serait-ce que pour éviter d’écraser leurs petits.

L’élevage industriel est légal. Ce qui l’est moins, c’est la mortalité néonatale astronomique, la pratique de la médecine vétérinaire par l’éleveur lui-même, les actes de violence perpétrés sur les animaux adultes comme nouveau-nés.

Quand les truies usées par les mises bas à répétition sont blessées, elles ne sont pas soignées correctement. Ainsi, après un prolapsus de l’une d’elles, l’éleveur attrape à pleines mains ses organes avant de les enfoncer à l’intérieur de son corps et de recoudre ses parties génitales. Des actes totalement illégaux, réservés aux vétérinaires. Le petit plus de cet « élevage nature » est sans doute aussi le « fait maison ».

Les jours suivant les naissances, les cadavres s’empilent. Il y a les porcelets qui naissent déjà morts, à peine formés. Ceux écrasés sous leur mère enfermée entre des barres métalliques et ne pouvant les éviter. Ceux jugés trop chétifs qui finiront le crâne fracassé contre une barrière, un mur ou le sol, et qui convulseront longuement avant de mourir.

L’élevage en batterie est une industrie lucrative, et ce n’est pas l’éleveur qui nous contredira.

Je sortais 5000 cochons par an. Les années où je faisais le plus de cochons, je gagnais plus d’argent. C’est peut-être les années où j’en ai le plus perdu d’ailleurs. 5000 cochons, tu perdais 10 euros par cochon, tu perdais… », « Tout de suite 5000 cochons, ça vaudrait le coup ? 5000 cochons », « ah ouais, tout de suite, là, tu gagnes 250000 euros. Tu gagnes 250000 euros dans l’année, je travaille 4 ans, tu dis « J’arrête »». Lire la vidéo

Ceux qui survivent sont vite séparés de leur mère, entassés dans l’obscurité pour être engraissés et envoyés à l’abattoir… ou au CICE.

Un mode de transport aussi irrespectueux des animaux que de la réglementation

Quand vient l’heure du transport vers le centre, les petits cochons sont attrapés par les pattes arrière ou les oreilles pour être jetés dans des bennes à l’intérieur du camion de l’employé du CICE. Arrivés sur le parking, ceux qui tentent de s’échapper sont vite rattrapés…

Lire la vidéo Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations Signez pour que le CICE de Clermont-Ferrand mette fin à l’expérimentation et la mise à mort d’animaux lors de ses formations

Au CICE, mutilations et mort les attendent… avant la poubelle

Une fois à l’intérieur du bâtiment, ils sont anesthésiés pour servir d’outils vivants à des étudiants et médecins, et subir hystérectomies, néphrectomies, sutures… Ils ne se réveilleront pas. À la fin de la journée, les porcelets âgés de quelques semaines finissent de la même façon qu’ils sont arrivés : dans une benne.

Des méthodes alternatives existent pourtant

À l’heure actuelle, l’expérimentation sur des animaux à des fins d’enseignement n’a plus lieu d’être. D’autres techniques existent : pelvi-trainer, cultures cellulaires, cultures tissulaires, organoïdes sur puce, cultures de cellules souches, supports audio-visuels, apprentissage et observation auprès de médecins-enseignants tout au long de leur cursus… Il n’est plus tolérable d’élever et tuer des animaux pour « s’entraîner ».

Le Docteur Jérôme Soubielle, qui s’est déjà exprimé publiquement sur le sujet de la formation médicale, nous l’a confirmé :

« Il y a d’autres supports [qui existent] pour la certification de cette formation : le pelvi-trainer et l’appareil pour les sutures. […] C’est complètement ahurissant de voir ça de nos jours. Je ne parle pas d’il y a quelques années, mais de nos jours ça n’a aucun intérêt. On peut se former théoriquement sur des supports audio-vidéos, on peut se former auprès de personnes qui savent faire sur de vrais patients, on peut aller au bloc opératoire, on peut aller dans les laboratoires d’anatomie pour étudier l’anatomie sur des cadavres. Opérer un cochon ne fait pas de vous un chirurgien… Faire un bloc nerveux sur un cochon ne fait pas de vous un anesthésiste. C’est vraiment quelque chose qui est aberrant. »

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La réglementation en matière d’expérimentation animale est pourtant claire : dès lors que des méthodes de substitution existent, elles doivent être utilisées à la place des modèles animaux.

« Faire une chirurgie […] sur un cochon, ça ne garantit en rien le bien-fondé de la formation, et ça ne sert à rien. »

Dr Jérôme Soubielle, médecin anesthésiste-réanimateur.

Lire la vidéo Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation Signez pour la fermeture de l’élevage qui fournit le CICE en cochons pour l’expérimentation

Face à cette maltraitance institutionnalisée, nous avons déposé plainte contre l’éleveur et engageons une procédure contre le CICE. 

Rejoignez notre combat contre l’expérimentation animale. Écrivez au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESR) pour lui demander de financer les méthodes alternatives, comme le font nos voisins européens. Signez nos pétitions pour la fin de l’utilisation d’animaux par le CICE et la fermeture de la Ferme Guy.

Pour en savoir plus sur les cochons et qui ils sont, consultez notre fiche sentience.

Et pour avoir un aperçu des expériences sur des cochons récemment validées par le MESR, lisez notre article.

La préfecture de l’Ariège persiste : nouvel arrêté d’effarouchement des ours sur l’estive de Trapech. Référé-liberté déposé

La préfecture de l’Ariège persiste : nouvel arrêté d’effarouchement des ours sur l’estive de Trapech. Référé-liberté déposé

La préfecture de l’Ariège persiste : nouvel arrêté d’effarouchement des ours sur l’estive de Trapech. Référé-liberté déposé
26.08.2024
La préfecture de l’Ariège persiste : nouvel arrêté d’effarouchement des ours sur l’estive de Trapech. Référé liberté déposé
Faune sauvage

La préfecture de l’Ariège a publié un nouvel arrêté autorisant des tirs d’effarouchement sur l’estive de Trapech. Cette fois-ci, les opérations doivent se dérouler pendant les nuits du 27 au 29 août, avec des agents de l’Office français de la biodiversité équipés de fusils de calibre 12 chargés de cartouches à double détonation. Ces mesures suscitent de vives inquiétudes quant à leur impact sur cette espèce protégée et vulnérable. Comme souvent, l’arrêté a été dévoilé à la dernière minute, limitant ainsi les possibilités de recours. Pourtant, nous avons réagi rapidement et déposé un référé-liberté, pour lequel une décision est attendue sous 48 heures. L’audience est programmée le mardi 27 août à 14 h 00 au tribunal administratif de Toulouse.

Un nouveau coup dur pour les ours en Ariège

À seulement quelques jours d’intervalle, la préfecture de l’Ariège a publié un second arrêté autorisant l’effarouchement des ours sur la même estive, Trapech. Nous avions immédiatement attaqué le premier, publié au début du mois d’août. Même si le tribunal avait écarté nos arguments, nous ne baissons pas la garde et continuons le combat. Aucun détail ni preuve tangible de supposés dommages causés par les ours n’ayant à nouveau été apportés, nous décidons donc d’attaquer !

Ces opérations de tirs s’effectuent en pleine période de reproduction et sont donc particulièrement dangereuses pour les ourses et leurs enfants. Le stress qu’ils provoquent peut avoir des conséquences désastreuses sur leur santé et leur comportement. C’est finalement pour les tyranniser que l’État français a décidé de réintroduire les ours dans ses montagnes, en les arrachant à leurs familles et à leurs forêts situées à des milliers de kilomètres.

L’État doit cesser de harceler les ours 

Les mesures prises par les autorités témoignent d’un véritable acharnement. Ces animaux, censés être protégés, sont déjà confrontés à de multiples menaces de braconnage : empoisonnement, piégeage, abattages par arme à feu… Désormais, ils subissent en plus régulièrement des tirs d’effarouchement.

Contre ce nouvel arrêté, l’audience se tiendra demain 27 août à 14 h 00 au tribunal administratif de Toulouse. Pour que les ours puissent enfin vivre en paix, demandez à nos côtés la fin des tirs d’effarouchement : signez notre pétition.

Des dizaines de milliers d’animaux encore utilisés pour former étudiants et professionnels

Des dizaines de milliers d’animaux encore utilisés pour former étudiants et professionnels

Des dizaines de milliers d’animaux encore utilisés pour former étudiants et professionnels. 26.08.2024
Des dizaines de milliers d’animaux encore utilisés pour former étudiants et professionnels
Expérimentation animale

Chaque année, les autorités acceptent que des milliers d’animaux soient expérimentés pour former du personnel. “Outils” de formation pour les étudiants et les professionnels, chiens, singes, cochons, souris, rats ou encore poissons sont soumis à de nombreuses procédures douloureuses. Mobilisez-vous à nos côtés pour demander l’arrêt de ces projets, écrivez !

En 2021, 34460 animaux ont été exploités dans le cadre de ces projets d’apprentissage. Les objectifs sont multiples : former des médecins et vétérinaires à la chirurgie, former les employés des laboratoires afin de maintenir et acquérir des compétences techniques ou encore “sensibiliser le personnel afin de minimiser les contraintes imposées aux animaux lors des procédures expérimentales”. Lorsque l’on se penche sur les projets concernés, on peut se questionner sur ce dernier point:

À l’issue des procédures, les animaux seront soit réutilisés si aucun dommage n’a été observé, soit mis à mort si les points limites ont été atteints.” Voilà ce qu’on peut lire sur le résumé d’un projet datant du 28 mai dernier qui prévoit que 1930 petits herbivores seront soumis à des contentions, des multiples prélèvements, des injections, des frottis vaginaux ou encore des anesthésies. 

Cette phrase, d’une froideur bureaucratique glaçante, masque une réalité révoltante : les animaux sont considérés comme de simples instruments pédagogiques, et leur vie est jetée au rebut au moindre signe de souffrance ou de blessure. En clair, si des erreurs sont commises, peu importe les conséquences, ils sont tués. 

Il est crucial de noter que ces pratiques ne sont pas seulement terribles pour les animaux ; elles ont également un impact psychologique sur celles et ceux qui les effectuent. La loi impose l’utilisation de méthodes alternatives quand cela est possible alors, il est essentiel d’exiger non pas des formations sur les êtres vivants mais bien sur les alternatives qui existent. 

Un appel à l’action

Nous demandons donc aux laboratoires de privilégier systématiquement les méthodes alternatives, aux professionnels de se former aux tests sans être vivant. Aussi, nous exhortons nos représentants politiques à enfin voter en faveur d’un financement bien plus important pour la recherche sur les méthodes de remplacement.

Si vous êtes étudiant ou professionnel choqués par ces pratiques, nous vous invitons à nous contacter (nous vous assurons de la plus totale confidentialité) et/ou à interpeller le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour exiger la fin de l’expérimentation animale et l’adoption de méthodes alternatives : téléchargez le courrier-type.