Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes

Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes

Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes
25.12.2023
Ariège
Une fois de plus, un tribunal relève l’illégalité de la chasse des galliformes
Chasse

Il était temps ! Le jugement était attendu dans ce dossier ancien qui nous opposait à la préfecture de l’Ariège depuis 2020. Chaque année, depuis trois ans, nous attaquons les décisions qui transforment les grands tétras, lagopèdes alpins ou les perdrix grises des Pyrénées en cibles vivantes dans ce département (et dans bien d’autres). Le tribunal administratif de Toulouse a tranché ce 19 décembre : l’arrêté préfectoral était illégal, les massacres d’oiseaux de montagne, que le jugement ne ramènera malheureusement pas à la vie, aussi.

Les galliformes ont été tués illégalement en Ariège

Dans notre recours, nous dénoncions un grand nombre d’irrégularités. D’abord parce que, comme souvent, l’État n’a pas pris la peine d’exposer objectivement au public les impacts de ces chasses sur des espèces déjà lourdement menacées – réchauffement climatique, aménagement de la montagne, tourisme, exploitation forestière, etc. Mais aussi parce que le recours aux fusils n’est jamais acceptable, a fortiori lorsque les animaux concernés sont en situation de vulnérabilité. Les juges toulousains l’ont confirmé.

Ce dossier constitue le point de départ de notre combat pour les galliformes de montagne. Un combat difficile en raison de l’acharnement d’une petite minorité soutenue par l’État à vouloir maintenir un “loisir” morbide. Mais ce combat porte ses fruits : cette année, nos actions ont permis de sauver plus de 1000 oiseaux dont les préfets avaient autorisé la mise à mort. Des Hautes-Alpes aux Alpes-de-Haute-Provence en passant par la Savoie et l’Isère, toutes ces vies sauvées sont autant d’individus qui pourront profiter paisiblement des sommets enneigés.

Pour l’interdiction pure et simple de la chasse des galliformes !

Pour toutes ces espèces, nous approchons dangereusement du point de non-retour, à l’image des grands tétras. À l’époque, les chasseurs affirmaient la main sur le cœur qu’il ne fallait pas s’inquiéter, que, “premiers écologistes de France”, il fallait leur faire confiance pour protéger ces oiseaux… Pendant ce temps, ils continuaient à sillonner les massifs à la recherche de leurs cibles. Aujourd’hui, les grands tétras ont quasiment disparu, au point que le Conseil d’État en a interdit la chasse pendant cinq ans. Mais, prêts à tout quand il s’agit de tuer des animaux, les chasseurs ont choisi d’attaquer cette décision. Ne cédant pas à leurs arguments fallacieux, le Conseil d’État a fort heureusement rejeté leur demande.

Cette tactique, ils l’utilisent actuellement pour tous les autres galliformes. Si nous n’agissons pas, l’hécatombe se poursuivra et les derniers survivants feront figure de vestiges d’un temps lointain où les activités humaines délétères n’avaient pas encore décimé des populations entières.

Ensemble, refusons les massacres ! Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.

Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention

Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention

Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention
18.12.2023
Abattages dans les fourrières: le groupe SACPA tente de détourner l’attention
Animaux familiers

À la suite de notre enquête dénonçant la politique des gestions des animaux errants en France, le groupe SACPA a décidé de s’auto-désigner en publiant un communiqué en réponse à ce qu’il interprète comme nos intentions – nous sommes par ailleurs émus de constater que ses pages Facebook et Instagram ont été créées spécialement pour l’occasion – alors qu’à aucun moment nous ne l’avons pointé du doigt. Au contraire, nous avons même pris soin de rappeler que ce qui se passait dans la structure d’où provenaient nos images était en conformité avec la législation.

Le but de cette enquête est de sensibiliser l’ensemble de la population, tant l’opinion publique que nos dirigeants. Que ces derniers comprennent que la situation ne changera pas tant que de réelles mesures ne seront pas édictées: plan d’urgence national pour la stérilisation des chats ; interdiction de cession en ligne par les particuliers; application stricte de l’obligation existante d’identification des animaux; fin des salons du chiot et autres événements favorisant les ventes sous le coup de l’impulsivité; sanctions pénales sévères pour les abandons et actes de maltraitance.

Cliquez sur les images pour les agrandir

«[…..] des fourrières animales éthiques» (sic)….. Ah bon?

Tenter de justifier les abattages en mettant en lumière les animaux qui seraient sortis vivants de cette prison, tout en sous-entendant que ceux abattus ont eu la «chance» de rester en vie au-delà du délai légal de huit jours ne règle en rien ce que nous dénonçons.

Faut-il vraiment se réjouir de savoir que Cayenne, le malinois dont nous avons filmé la mise à mort, est entré en fourrière le 12 avril 2023 et a été tué le 21 août 2023? Faut-il se délecter de savoir qu’il a passé 133 jours de torture mentale et psychique, enfermé entre quatre murs sans jamais en voir l’extérieur, sans aucune chaleur humaine, sans même un jouet ni couverture avant d’être tué froidement, plaqué contre un mur, manipulé sans état d’âme jusqu’à l’injection mortelle en plein cœur, passant ses derniers instants de vie seul et apeuré?

Oui, nous sommes soulagés d’apprendre que certains ont la chance d’être sauvés par des associations, après des jours de détention. Mais cela ne nous fait pas oublier les morts; et cela ne doit pas faire oublier non plus ce que vivent ces innocents quand ils entrent dans les fourrières. Tous n’ont pas la chance de s’en sortir, et certains terminent leurs jours dans des conditions encore pires que celles que nous avons révélées. Le 22 mai 2024 se tiendra au tribunal judiciaire de Perpignan une audience à l’encontre d’un responsable de la fourrière SACPA de Perpignan, pour actes de cruauté. Il est soupçonné d’avoir pratiqué des «euthanasies sauvages», et d’avoir tué lui-même des animaux, ce qui relève d’un exercice illégal de la médecine vétérinaire, en plus de défaut de soins et de mauvais traitements. Nous serons évidemment présents à l’audience pour porter la voix des animaux.

Nous n’oublions pas non plus le sort des animaux de la fourrière Passerelles Vers l’Emploi et du SIVU 47.

Derrière le baratin, des milliers d’animaux qui souffrent

Dans son communiqué, la SACPA précise que plusieurs euthanasies font suite à la maladie de Carré. Cette pathologie justifie-t-elle qu’un être vivant soit exécuté sans aucune considération ni dignité, dans ses propres excréments? Que dire des mesures sanitaires mises en place? Ce virus étant particulièrement contagieux et dangereux pour les chiens, des isolements et quarantaines strictes ont-ils été réalisés? Les locaux ont-ils été correctement désinfectés pour mettre fin à l’épidémie? On peut en douter, vu le nombre de contaminations au sein même de la fourrière et quand d’après leurs propres dires, les chiens développent la maladie dans la structure: «Au sujet de la croisée Border Collie, femelle. Arrivée accidentée en provenance de la commune de Peyremale. Elle a déclenché la maladie de Carré […]. Elle était réfractaire au traitement. Date d’entrée 14/07/2023. Date d’euthanasie sanitaire : 23/08/2023.» (sic)

Une transparence de façade

On nous accuse de ne pas nous être renseignés, de ne pas avoir contacté la direction pour une «visite guidée» des locaux. Pourtant, fin août, nous avons envoyé des courriers recommandés aux 35 structures SACPA présentes sur le territoire national, leur demandant des copies de leurs registres d’entrées et sorties pour l’année 2022. Tous sont restés lettre morte. Un appel de la direction nous apprenait cependant son intention de publier certaines données en ligne en 2024. En attendant, nous n’avons pas obtenu les documents sollicités. Peut-on croire un seul instant qu’on nous aurait laissés entrer et que l’on nous aurait montré la réalité telle qu’elle est en filmant des séquences d’abattages dans ces conditions?

Tant que les lois ne changeront pas pour réduire le nombre d’abandons et d’abattages en fourrière, nous continuerons de dénoncer ce qui s’y passe. Le groupe privé SACPA ne devrait-il pas soutenir notre combat et s’aligner sur nos demandes pour lutter contre ces drames? Mais pourquoi le ferait-il ? La «gestion» des animaux en divagation étant son fonds de commerce, il n’a aucun intérêt à voir les abandons diminuer.

Aidez-nous à changer le sort de milliers d’animaux chaque année: signez notre pétition pour la fin des tueries dans les fourrières.

Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats

Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats

Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats
11.12.2023
France
Enquête de One Voice dans une fourrière 5 étoiles : l’abattage industriel des chiens et des chats
Animaux familiers

Troisième volet de l’enquête de One Voice dans les fourrières en France. Après avoir dénoncé les dérives de certaines, nous avons voulu savoir comment fonctionnaient celles qui sont en règle, « bien sous tous rapports » aux yeux des municipalités qui leur délèguent la tâche de « nettoyer » la voie publique des animaux en divagation ou errants. L’horreur était au rendez-vous. Légale cette fois.

Dans le milieu des fourrières, c’est le nec plus ultra. Nos enquêteurs ont infiltré l’un des « centres animaliers » les mieux cotés en France pour assurer ce qu’on appelle la « gestion » des chiens et des chats perdus, abandonnés ou nés dans la rue. À la suite de nos investigations au sein du SIVU 47 et de Passerelles, deux établissements contournant allègrement la réglementation, il était important d’avoir une idée des « bonnes pratiques » au sein de ce secteur.

« Service » public

La structure où nous avons mené l’enquête se prévaut, sur son site web, d’être exemplaire et de tout mettre en œuvre pour le bonheur de « ses pensionnaires ». Il fallait se faire tout petit et filmer en caméra cachée pour en avoir le cœur net.

Environ une fois par semaine, un camion plein à craquer vient y larguer son chargement : bélier, wallaby… on peut trouver dedans toutes sortes d’animaux. Mais ce sont surtout les nombreux chiens et chats récupérés au bord des chemins, sans « détenteur » à l’horizon, qui atterrissent là.

Délégataire de la municipalité pour assurer une mission de service public, cette société privée est financée, comme dans la plupart des villes de France, par les impôts locaux. Son rôle : débarrasser le territoire communal des animaux en divagation dont la responsabilité incombe au maire. La loi prévoit en effet que l’édile puisse, par arrêté, les placer dans un « lieu de dépôt adapté à l’accueil et à la garde », les frais étant à la charge du gardien tant que le « propriétaire » ne se manifeste pas.

« Lieu de dépôt adapté »

Qu’en est-il dans les faits ? Enfilades de box minuscules bétonnés, chiens délaissés parmi leurs déjections, chats entreposés dans des caisses de transport au fond de salles obscures, infirmerie sens dessus dessous… Voici le spectacle auquel ont assisté nos enquêteurs en s’introduisant dans les locaux « aux normes » où sont enfermés les animaux.

Dans cet univers peuplé d’aboiements angoissés et de miaulements plaintifs, les nouveaux arrivants sont tout de suite mis au diapason. Aucun personnel pour les rassurer, leur prodiguer un geste d’affection ou même seulement d’attention. Seuls leurs congénères sont là pour les informer du climat ambiant.

Au moins, ici, les gamelles sont remplies, certes, mais dans quelles conditions ? Partout l’incompréhension, le stress et les appels à l’aide qui résonnent. Derrière chaque grillage, des regards éplorés, terrorisés. Seuls quelques-uns expriment encore un peu de joie lorsqu’ils entendent un bruit de pas. Sans doute croient-ils encore en l’amitié des humains et en des lendemains qui chantent. Plus pour longtemps…

Couloirs de la mort

Car leurs heures sont comptées. Passé le délai légal de huit jours, si personne n’est venu les réclamer, la plupart sont abattus. À une cadence industrielle, même. Il faut laisser la place aux suivants et surtout faire du chiffre : l’activité est très rentable.

Nos enquêteurs ont tout filmé : la terreur des condamnés, la capture des chiens au lasso pour se laisser piquer, l’administration des doses létales à tour de bras par une vétérinaire robotisée et violente. C’est abandonné de tous, hormis de leurs voisins de cellule traumatisés, que des dizaines d’animaux en parfaite santé agonisent chaque jour dans ces couloirs de la mort avant d’être éliminés.

À la benne

Au cours de cette investigation, nos enquêteurs ont croisé la route de nombre d’entre eux, tous plus attachants les uns que les autres. C’est pourtant sous forme de cadavres qu’ils les ont retrouvés, tués sans pitié, coupables de ne pas avoir été aimés.

Régulièrement, les employés de la fourrière entassent les corps congelés ou encore tièdes dans un immense container pour les expédier à l’équarrissage. Le rideau tombe alors définitivement sur ces vies piétinées, massacrées et complètement invisibilisées. Une façon aussi expéditive que discrète pour l’État d’effacer les drames des abandons, de la maltraitance et de l’errance avec l’argent public, plutôt que de financer une véritable politique pour y remédier.

Stop à l’omerta !

Mobilisez-vous avec nous pour briser le silence assourdissant entourant ces tueries de masse dissimulées. Notre enquête est là pour faire toute la lumière dessus et les dénoncer. Nous réclamons la transparence sur ce qui se passe à l’heure actuelle, chaque jour, dans les fourrières de notre pays où des milliers d’animaux sont mis à mort à la chaîne en toute légalité. Tant que nos dirigeants s’en arrangeront ou préféreront fermer les yeux, ils resteront complices de pratiques scandaleuses alors que des solutions existent. Ailleurs en Europe, on prend soin des animaux. La France doit s’en inspirer !

One Voice ne cesse de militer pour que notre pays s’engage dans un programme de stérilisation à grande échelle pour résoudre le problème de l’errance féline et fasse interdire les cessions d’animaux en ligne, principale source des abandons et des abattages en fourrière.

Il est plus que temps d’interpeller nos dirigeants pour qu’ils agissent. Quel est le projet ? Accueillir des animaux ou nous en débarrasser ? Devant l’inhumanité, que font les politiques ? Sont-ils même au courant que des milliers de chiens et chats sont tués chaque année ? Pour qu’ils le soient, partagez nos vidéos à vos élus : maires, députés, présidents de région et au ministre de l’agriculture. Et signez la pétition ci-dessous pour demander la fin de l’omerta et des euthanasies dans les fourrières.

Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières ! Signez contre les abattages dans les fourrières !

Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière

Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière

Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière
11.12.2023
Errance animale : la France opte pour des massacres en fourrière
Animaux familiers

Si l’État français se montre insensible au sort tragique de milliers d’animaux errants, ce n’est pas le cas de nos voisins européens.

Pour « nettoyer » ses rues, la France a choisi une « stratégie » d’abattages à grande échelle. Quand un animal est aperçu en divagation, les mairies sont chargées de faire intervenir un service de fourrière. Une fois capturé, il sera gardé pendant huit jours dans un box froid, comme le démontre notre dernière enquête. Passé ce délai, s’il n’a pas été réclamé, il pourra être récupéré par une association. Mais les animaux en errance ou abandonnés sont trop nombreux pour espérer trouver une famille. Quand le délai est expiré, c’est l’abattage en fourrière qui les attend. Des morts par milliers, dans le plus grand secret alors que des solutions existent, comme nous le prouvent nos voisins européens.

Depuis des années, nous nous battons pour sensibiliser l’opinion au sort des chats errants et pour que nos dirigeants prennent enfin des mesures pour endiguer ce drame. Face à l’inaction gouvernementale, nous sommes obligés d’enclencher des procédures en justice pour faire bouger les choses, alors que nos voisins, eux, agissent concrètement pour stopper les abandons.

Contre les abattages de masse : la stérilisation…

La Grèce a annoncé en septembre 2022 la mise en place du « Programme Argos » avec l’allocation d’un budget de 2,9 millions d’euros pour aider les municipalités du pays à améliorer le bien-être des animaux errants.

Au Luxembourg, pour réduire le nombre de chats abandonnés, certaines villes proposent aux particuliers une aide financière pour faire stériliser leurs animaux.

De l’autre côté de la frontière, la Belgique a rendu la stérilisation des félins obligatoire en 2018. Un impératif qui concerne aussi bien les chats en famille que ceux à la rue et qui a porté ses fruits en à peine quelques mois : les « euthanasies » en fourrière par manque de place ont diminué de moitié, passant de 37 à 13 %. Le gouvernement belge va même plus loin en proposant des subventions aux communes pour la stérilisation des chats errants, mais également en fournissant des aides aux personnes précaires pour les soins de leurs animaux.

… car tuer un animal est bien un acte criminel

En Italie, depuis une loi de 1991, la vie des chiens et chats errants est protégée. Il est strictement interdit de les abattre à des fins de contrôle des populations. Seules les véritables euthanasies, médicales, en cas de souffrances incurables, sont autorisées et doivent être pratiquées par un vétérinaire. La Cour de cassation italienne a même confirmé en 2018 la condamnation de responsables d’abattages illégaux, qui avaient exécuté des dizaines d’animaux sans nécessité médicale, par pure convenance.

On est bien loin de ce qu’il se passe dans nos fourrières où les animaux peuvent être abattus après huit jours dans des conditions glaçantes… Des solutions existent et nous demandons aux autorités de prendre enfin les mesures nécessaires. Signez notre pétition pour la fin des massacres et exigez avec nous la mise en place d’un plan d’urgence pour mettre un terme à la souffrance de millions de chats errants.

À Béziers, un élevage fait naître des chiens pour torturer des sangliers

À Béziers, un élevage fait naître des chiens pour torturer des sangliers

À Béziers, un élevage fait naître des chiens pour torturer des sangliers
07.12.2023
Hérault À Béziers, un élevage fait naître des chiens pour torturer des sangliers
Chasse

Nous dénonçons une pratique d’une insoutenable cruauté. Sur les réseaux sociaux, un élevage implanté dans l’Hérault publie régulièrement des vidéos montrant des lâchers de chiens « de chasse » après des sangliers apeurés, et plus largement des images témoignant du peu de considération que les chasseurs ont pour les animaux. Le ton léger, destiné à amuser la galerie, contraste drastiquement avec la violence de la tuerie en action.

Béziers fait à nouveau parler d’elle. Après le sauvetage des animaux de l’Arche de Noël, grâce à notre enquête, cette fois-ci, des chiens destinés à la chasse. Dès leur plus jeune âge, ils sont entraînés à attaquer des sangliers, autrement dit, initiés à la cruelle chasse au ferme, une pratique que nous avons déjà dénoncée et dont nous réclamons l’interdiction. Prendre du plaisir à regarder des chiens préalablement surexcités, sans doute enfermés pendant des jours avant de pouvoir enfin sortir de leurs cages ou clapiers, les observer terroriser des sangliers, et s’acharner sur des individus agonisants. Le tout à coup de gros rouge qui tâche et en engloutissant des morceaux d’animaux passés au barbecue. Quelle magnifique « passion » !

Élevage et chasse en enclos : bien loin de la fameuse « régulation », ici c’est faire souffrir pour le plaisir

Des sangliers, cette structure semble aussi en élever, puisque des vidéos montrent un animal prisonnier d’un enclos, acculé et apeuré, accompagné de ce commentaire : « pour une première sortie et vus l’âge qu’elle a ça devrait promettre » (sic).

Sur Internet, l’horreur se double de consternation tant les actes sont insupportables et les commentaires empreints de légèreté et de moquerie. Une tête sanguinolente jetée à un chiot ? « Premier contact, même pas peur » (sic). Plusieurs chiens s’acharnant sur le corps d’un animal encore chaud ? « C un message qui fait plaisir » (sic).

À ceux qui en doutaient encore, ces enregistrements le confirment : la chasse n’est qu’un divertissement cruel, qui consiste à jouir de l’agonie des animaux.

Accusés de tous les maux, les sangliers sont chassés, piégés et tués tout au long de l’année au nom d’une prétendue régulation. Et pourtant, les chasseurs en élèvent eux-mêmes des milliers chaque année afin de les relâcher… pour pouvoir mieux les massacrer. L’absurdité de la situation porterait presque à rire si les conséquences n’étaient pas aussi dramatiques.

Pas d’égalité pour les chiens « de chasse »

Depuis des années, nous dénonçons les conditions de vie des chiens exploités pour la chasse. Cette activité, utilisée comme un passe-droit, justifie tous les sévices que les chasseurs leur font subir : colliers électriques, enfermement dans des chenils par des températures extrêmes, ou enchaînement ou abandon dans des hangars où ils baignent dans leurs excréments. Leurs conditions de vie révèlent une absence totale de considération, au nom d’un « hobby » sanguinaire.

Pour que les chiens destinés à la chasse soient enfin protégés comme il se doit, signez notre pétition. Avec nous, demandez une réforme radicale de la chasse.

En décembre, One Voice se mobilise pour la Journée internationale des droits des animaux

En décembre, One Voice se mobilise pour la Journée internationale des droits des animaux

En décembre, One Voice se mobilise pour la Journée internationale des droits des animaux
01.12.2023
France
En décembre, One Voice se mobilise pour la Journée internationale des droits des animaux
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Pour la Journée internationale des droits des animaux, One Voice organise une vingtaine de manifestations unitaires en France.

Du 9 au 30 décembre 2023, One Voice invite les défenseurs des animaux, associations comme particuliers, à se réunir pour la Journée internationale des droits des animaux (JIDA), dont la date exacte est le 10 décembre. Des marches, mais aussi des stands d’information impliquant la distribution de documentation ou la signature de pétitions, seront mis en place dans une vingtaine de villes en France pour sensibiliser les citoyens aux combats en cours et à mener pour la nature et ses habitants. Plus de trente-deux structures partenaires se joindront aux différentes actions organisées par One Voice. Et notamment à la marche parisienne, où seront présents des élus et de nombreux responsables d’associations.

Dans chacune des vingt villes concernées, nous manifesterons de manière unitaire pour les droits de tous les animaux, si violemment piétinés, dans absolument tous les domaines de nos sociétés humaines.

Spectacles, alimentation, loisirs, mode, habitat… nous nous tiendrons debout pour les représenter !

Nous porterons dans la rue la voix de l’ensemble des victimes de la chasse, qu’elles soient des renards roux ou des corneilles noires condamnés à mort par l’État qui les a inscrits sur la liste des « Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD), des blaireaux et de leurs petits poursuivis jusque dans leurs terriers, des ours et des loups diabolisés et décimés, ou encore des oiseaux devant fuir aussi bien les balles que les matoles, les pantes et les tenderies.

Bouleversés par la mort récente de l’orque Moana, nous martèlerons notre opposition aux cirques et aux delphinariums qui exploitent encore de si nombreux individus dressés subissant des coups pour divertir quelques personnes. Pour eux, nous demandons encore et toujours un transfert dans des sanctuaires pour une vie digne.

Nous serons également aux côtés de tous les animaux capturés dans la nature et soumis à une reproduction qui ne prend fin qu’entre les murs des laboratoires, où ils subissent des expériences toujours aussi nombreuses et douloureuses. Mais aussi auprès des taureaux victimes du spectacle sanglant des corridas, des chevaux recevant des coups dans les centres équestres, des animaux exploités et tués pour leur chair, leur fourrure ou leur peau, des chats errants, négligés par l’État, et de tous ceux faisant l’objet d’une honteuse marchandisation dans les salons du chiot ou de trafics illégaux sur Internet.

Pour les droits de tous ceux dont One Voice et ses partenaires portent la voix depuis des années, nos militants bénévoles seront au plus près du public à Amiens, Aix-en-Provence, Brive-la-Gaillarde, Chambéry, Metz, Limoges, Troyes, Paris, Port-de-Bouc, Commercy, Strasbourg, Nantes et Falaise le 9 décembre, puis à Hortes et Objat les 9 et 10 décembre, à Marseille, Nice, Gap, Bordeaux et Montpellier le 10 décembre, et enfin à Lille le 16 décembre. Ensemble, nous prenons une nouvelle fois leur défense.

Ville/département Date(s) Type d’action Partenaires de One Voice participants
Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) Samedi 9 décembre Happening et stand d’information

Spécificité : CHASSE

Amiens (Somme) Samedi 9 décembre Marche LPO Somme
Brive-la-Gaillarde (Corrèze) Samedi 9 décembre Distribution de tracts

Spécificité : ERRANCE FÉLINE

Écocorrèze
Chambéry (Savoie) Samedi 9 décembre Happening et stand d’information
Spécificité : LOUPS
AJAS
Falaise (Calvados) Samedi 9 décembre Distribution de tracts
Hortes (Haute-Marne) Samedi 9 et dimanche 10 décembre
Limoges (Haute-Vienne) Samedi 9 décembre Happening et stand d’information Parti Animaliste
Metz (Moselle) Samedi 9 décembre Marche AVF

Europe Égalité Écologie

Nantes (Loire-Atlantique) Samedi 9 décembre Happening et stand d’information L214

AVF

Objat (Corrèze) Samedi 9 et dimanche 10 décembre Spécificité : ERRANCE FÉLINE le samedi
Paris Samedi 9 décembre Marche * voir ci-dessous
Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) Samedi 9 décembre Projection et atelier pédagogique
Strasbourg (Bas-Rhin) Samedi 9 décembre Happening et stand d’information Parti Animaliste
Troyes (Aube) Samedi 9 décembre
Bordeaux (Gironde) Dimanche 10 décembre Happening et stand d’information CRAC Sud-Ouest,

Collectif Landes Anti- Corrida

Parc Animalier Sud – Gironde

Marseille (Bouches-du-Rhône) Dimanche 10 décembre Distribution de tracts
Nice (Alpes-Maritimes) Dimanche 10 décembre Marche Collectif Animalier du 06

SPACA

L214

The Earthlings Experience – Alpes-Maritimes

Montpellier (Hérault) Dimanche 10 décembre Marche Parti Animaliste

Anonymous for the Voiceless

Gap (Hautes-Alpes) Dimanche 10 décembre
Lille (Nord) Samedi 16 décembre Happening et stand d’information
Commercy (Meuse) Samedi 9 décembre Distribution de tracts

Spécificité : ERRANCE FÉLINE

À Paris :

Présence d’élus de divers partis politiques, et de nombreuses structures participantes aux côtés de One Voice :

Alliance Éthique
Animal Testing
Anonymous for the Voiceless
Antidote Europe
AOC
ASPAS
Association Stéphane Lamart
AVF
Brigade Animale
Brigade de Protection Animale
CAP
CIWF France
Code Animal
COLBAC
Collectif Renards et Blaireaux
Collectif SIPE
CRAC Europe
Futur Asso
L214
OABA
PACCT
PAZ
Quatre Pattes
Règne Animal
Sea Shepherd
Welfarm

Arche de Noël: les animaux enfin sortis de l’enfer!

Arche de Noël: les animaux enfin sortis de l’enfer!

Arche de Noël: les animaux enfin sortis de l’enfer!
30.11.2023
Hérault
Arche de Noël: les animaux enfin sortis de l’enfer!
Animaux familiers

Depuis la sortie de notre enquête au sein de l’Arche de Noël et diffusion sur TF1 d’un reportage sur celle-ci, les témoignages affluaient à une cadence effrénée, confirmant ce que nous savions déjà. La mauvaise réputation d’Azzopardi le précède, qu’il s’agisse de particuliers, de professionnels de la protection animale ou même des autorités départementales. Ce qui se passe dans son élevage illégal était su ou pressenti de tous depuis des années. Pourtant, l’homme a pu rester en place plus de quarante ans et continuer son business sur le dos des animaux maltraités. C’est terminé. Les animaux ont été saisis ce 30 novembre.

Quatre décennies de trafic. Des dizaines de plaintes et signalements classés. Une saisie avortée il y a cinq ans. C’est finalement notre enquête et sa diffusion sur TF1 qui auront eu raison de l’inaction des pouvoirs publics de Béziers. Léthargiques depuis des années sur ce dossier, poussés par la pression médiatique et notre pétition qui a récolté plus de 17 000 signatures, ils n’ont eu d’autre choix que de constater leurs propres défaillances et prendre enfin leurs responsabilités.

Les animaux sont sauvés

Après plusieurs jours d’incertitude, la saisie des animaux a enfin été ordonnée. Azzopardi, qui hier encore paradait fièrement sur Facebook, annonçant qu’il avait déposé plainte pour diffamation et se vantant sans sourciller de continuer son business, s’est trouvé pris au dépourvu ce matin à l’arrivée des forces de l’ordre et des associations.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

À tel point qu’il s’est retranché armé dans son domicile. Sur place, c’est l’horreur absolue. Si nous sommes soulagés que tous les animaux soient enfin libérés, il n’est pour l’heure pas certain que tous survivent étant donné leur état de santé après des années dans ce mouroir. Les premières constatations in situ sont évidemment effroyables.

Notre partenaire sur place, SOS Reptiles, a récupéré des serpents dans un état désastreux. Un python royal déjà décédé, un boa dans un terrarium rempli de cafards, ou encore une couleuvre américaine souffrant d’un œdème d’une taille affolante et dont l’avenir n’est malheureusement pas garanti.

Nous attendons de connaître le nombre exact et officiel des animaux sauvés, mais nous espérons qu’au moins une centaine d’individus soient sortis de cet enfer: chiens, chats, oiseaux, serpents, tortues, lapins…

Mensonge après mensonge, Azzopardi a tenté de garder la face en annonçant mettre fin à ses activités de sa propre initiative… un peu aidé par les autorités tout de même, elles-mêmes pressées par notre action.

Une grave défaillance du système judiciaire à Béziers

Notre plainte, déposée en février 2023, a été envoyée par courrier recommandé au procureur et également remise en mains propres à la gendarmerie par notre avocate. Silence radio pendant trois mois. L’agent nous ayant reçus, pourtant gradé et très motivé au départ, n’a donné aucune suite à nos appels, jusqu’au jour où il a «disparu»: son téléphone a été attribué à un autre gendarme.

Un complément de plainte a été déposé en juin avec de nouveaux éléments. Mais en juillet, nous apprenons que les clés USB contenant toutes les preuves vidéo et les pièces jointes qui avaient été remises avec la première plainte ont été «perdues». Nous en envoyons donc des copies. Puis l’histoire se répète: silence total, nos appels et messages sont ignorés.

Et c’est la même histoire qu’ont vécue d’autres structures avant nous. Des dizaines de plaintes et signalements ont été effectués depuis quarante ans par de multiples associations locales ou nationales. Du côté des institutions, rien n’a bougé ou si peu pendant toutes ces années et Azzopardi a pu sévir pendant quatre décennies, en faisant reproduire les chiens pour de l’argent, en abattant ceux qui lui posaient problème tout en laissant agoniser les plus jeunes et en collectionnant les animaux pour son plaisir personnel. Des activités qui n’ont rien à voir avec celles de véritables refuges. Combien d’innocents sont morts aux mains de ce bourreau?

Maintenant qu’ils sont sauvés, nous ne céderons rien pour que le responsable soit enfin jugé et condamné, et surtout pour que son élevage soit définitivement fermé sans que jamais plus il ne puisse détenir d’animaux. 

Si vous avez adopté/acheté un animal là-bas, vous pouvez nous aider en remplissant ce formulaire et en envoyant vos témoignages à info@one-voice.fr

Achat de munitions dans les bureaux de tabac : fumer c’est mal, tuer c’est (certainement) mieux!?

Achat de munitions dans les bureaux de tabac : fumer c’est mal, tuer c’est (certainement) mieux!?

Achat de munitions dans les bureaux de tabac : fumer c’est mal, tuer c’est (certainement) mieux!?
28.11.2023
Achat de munitions dans les bureaux de tabac : fumer c’est mal, tuer c’est (certainement) mieux!?
Chasse

Décidément, et comme One Voice le répète depuis des années, ce gouvernement est au chevet des chasseurs comme aucun autre avant lui. Après la baisse du prix du permis national et les cadeaux à répétition, et alors même que chaque année, ce loisir tue des millions d’animaux et cause plusieurs morts et des centaines d’accidents parmi les humains, le ministère de l’Intérieur n’a certainement rien de mieux à faire que d’autoriser la vente de balles et autres cartouches par les buralistes. Après avoir acheté un ticket à gratter pour « défendre la biodiversité », vous prendrez bien un paquet de balles expansives pour faire un massacre !

Des mots mêmes de Willy Schraen, président de la FNC, Emmanuel Macron « a fait plus pour la chasse française qu’aucun de ses prédécesseurs »[1]. Et c’est peu dire qu’entre les protecteurs des animaux et ceux qui veulent les tuer, le Président de la République et ses ministres ont clairement choisi leur camp.

[1] Rapport moral du président de la FNC prononcé à l’AG de la FNC du 20 mars 2019.

Les bureaux de tabac : l’arme secrète du gouvernement pour protéger la biodiversité

Dans sa « stratégie » pour défendre la nature, l’État semble avoir identifié un nouvel acteur incontournable : les buralistes. Il y a quelques semaines, on apprenait le lancement en grande pompe d’un ticket à gratter pour la biodiversité. Demander aux Français de payer eux-mêmes la protection de l’environnement et compenser ainsi le manque d’investissement des autorités, quelle belle trouvaille !

Ce sont sans doute les mêmes esprits éclairés qui ont élaboré la dernière proposition en date du ministère de l’Intérieur : permettre aux tireurs d’acheter leurs munitions directement dans les débits de tabac. Celles-ci sont des outils de torture : balles anciennement réservées à l’armée aujourd’hui légalisées, projectiles expansifs qui s’ouvrent dans l’animal, lui causant des souffrances inimaginables… Tout cela sera désormais à disposition au bistrot du coin où l’on pourra à la fois acheter des feuilles à rouler, boire un petit rouge et de quoi tuer. Mais soyons rassurés : selon le ministère de l’Intérieur, « dès le 1er janvier, les buralistes pourront se former en quelques heures à la réglementation sur la vente de cartouches de chasse »…

Alors que nous avons déjà lancé un recours en justice pour obtenir l’interdiction de certains types d’armes et une meilleure sécurisation de cette pratique, le pouvoir semble bien décidé à persister dans son soutien au monde cynégétique.

La FNC, une machine à influence choyée par les autorités

Les choses sont aujourd’hui claires : les pseudo-propositions de la ministre chargée de la chasse sur la sécurité, plus ridicules les unes que les autres, n’étaient qu’un leurre pour continuer à soutenir coûte que coûte les chasseurs.

Ceux-ci font feu de tout bois et n’hésitent pas à ressasser leurs arguments habituels pour se présenter comme les seuls porteurs de discours raisonnables. Les comptes rendus de l’assemblée générale de la FNC, publiés par un lanceur d’alerte, en sont une illustration parlante : dénonciation de la « nouvelle société bien-pensante » qui aurait « peur de ses origines », analyse scientifique qui ferait bondir les paléontologues quand W. Schraen indique que c’est « l’être humain qui, par la volonté de dominer le règne animal, nous a fait un jour descendre des arbres pour courir après les autres pour tout simplement les manger »… Une drôle d’interprétation des connaissances actuelles.

À force de matraquer leurs arguments et de pleurnicher sur l’indemnisation des dégâts causés par les sangliers qui leur coûterait trop cher – tout en élevant massivement ces mêmes sangliers pour les tuer -, ils ont reçu une énième faveur : une dizaine de millions d’euros par an, aux frais du contribuable, pour promouvoir la chasse… non, pardon, pour protéger l’environnement. Au menu : former des enfants à l’emploi du couteau dans des écoles, installer des nichoirs en plastique dangereux pour les oiseaux… Le tout dans l’opacité la plus totale, et on les comprend : les médias ont récemment révélé la gestion calamiteuse de ce fonds, et l’utilisation plus que douteuse de l’argent public.

Alors que 89 % des Français considèrent que ce loisir mortel pose des problèmes de sécurité (sondage IPSOS/One Voice, octobre 2023), il est grand temps que le gouvernement entende enfin la voix de la majorité ! Pour l’aider, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse !