Il est temps de reconnaître le statut de personne et les droits des éléphants

Il est temps de reconnaître le statut de personne et les droits des éléphants

Il est temps de reconnaître le statut de personne et les droits des éléphants
12.02.2018
Etats-Unis
Il est temps de reconnaître le statut de personne et les droits des éléphants
Exploitation pour le spectacle

La première action en justice du Nonhuman Rights Project pour les droits des éléphants concerne les histoires individuelles de Beulah, Karen et Minnie: depuis le jour où des humains les ont arrachées à la nature, jusqu’à celui où elles ont fini dans un cirque itinérant du Connecticut. Mais la procédure concerne aussi l’histoire, vieille de plusieurs siècles, de la détention des éléphants en captivité. En voici un résumé, et comment NhRP, avec l’aide de One Voice, qui mène ce combat en France, travaille à la changer.

Pendant plus de 200 ans, les Américains ont détenu en captivité des membres de l’une des espèces les plus complexes sur le plan cognitif et émotionnel: les éléphants.

En 1796, une éléphante nommée Old Bet a été importée depuis l’Inde aux Etats-Unis, où elle a été achetée par Hackaliah Bailey, fondateur de Barnum & Bailey Circus. Attraction principale, elle sera transportée à travers le pays jusqu’à sa mort, à 20 ans, probablement tuée par un amateur de cirque. Au moment de sa capture, elle avait deux ans. Elle aurait du passer ses journées à explorer les forêts tropicales de l’Inde en compagnie d’autres éléphants, en particulier sa mère, puis grandir et aider à repousser les menaces en assumant ses responsabilités pour le bien-être du troupeau.

Aujourd’hui, les histoires de vie de près de 300 éléphants captifs aux Etats-Unis, et près de 20 000 dans le monde, ne sont pas très différentes de celles d’Old Bet et des nombreux autres éléphants qui, face aux balles et aux ankus, n’ont pas eu d’autre choix que de suivre ses pas.

Les éléphants ne sont pas des choses

C’est parce que les éléphants, comme tous les animaux non-humains, ne sont pas des «choses» moins légales qu’ils ne l’étaient deux décennies après la signature de la Déclaration d’Indépendance. Comme les défenseurs des éléphants s’en sont eux-mêmes rendus compte, les intérêts propres des éléphants – leur liberté en premier lieu – ne sont pas pris en compte dans les tribunaux ou dans la législation, car actuellement, et contre toute raison, ils n’ont aucun droit légal. En vertu des lois existantes sur le bien-être des animaux, nous pouvons les acheter et les vendre, les priver d’un groupe social, les contraindre physiquement à nous divertir, les transporter dans ce pays pour servir nos intérêts, et les exposer dans des enceintes en béton et en acier qui ne ressemblent en rien à leurs habitats naturels.

L’intelligence et la sensibilité des éléphants

Grâce, notamment, à l’étude scientifique à long terme du comportement des éléphants et de leurs groupes sociaux, nous en savons beaucoup sur qui ils sont: conscients d’eux-mêmes, résolveurs de problèmes autonomes et utilisateurs d’outils. Ils ont une identité propre, se rappellent du passé et planifient l’avenir, montrent de l’empathie pour les autres êtres (pas seulement les autres éléphants), et pleurent leurs morts – entre autres qualités et capacités. Mais nos systèmes juridiques n’ont pas encore intégré le niveau de connaissances que nous avons d’eux.

Une action inédite pour les droits des éléphants

Le 13 novembre, le Nonhuman Rights Project a déposé la toute première requête pour un bref d’Habeas Corpus pour des éléphants captifs. Nos clients sont Beulah, Karen et Minnie, exploitées depuis des décennies dans les cirques et les foires itinérants et actuellement détenues en captivité par le Commerford Zoo du Connecticut.

Armés d’arguments juridiques et d’affidavits soigneusement élaborés par les éminents scientifiques spécialistes des éléphants, nous demandons aux tribunaux de droit commun du Connecticut de reconnaître la personnalité juridique non humaine de Beulah, Karen et Minnie et le droit fondamental à la liberté corporelle en tant qu’êtres conscients d’eux-mêmes et autonomes et, en tant que tels, d’ordonner leur libération immédiate dans un sanctuaire approprié. La Performing Animal Welfare Society (PAWS – Société pour le Bien-Etre des Animaux du Divertissement), respectée dans le monde entier, a déjà accepté de leur offrir une place dans un sanctuaire dès leur libération.

Nos déposants incluent:

  • Lucy Bates (Chercheur honoraire, École de psychologie et neurosciences, Université de St Andrews)
  • Richard Byrne (Professeur de recherche, École de psychologie et de neuroscience, Centre d’apprentissage social et d’évolution cognitive, Université de St Andrews)
  • Ed Stewart (Président et cofondateur, Performing Animal Welfare Society)
  • Karen McComb (Professeur de Comportement animal et de Cognition, Université du Sussex)
  • Dr. Cynthia Moss, (Directrice de programme et fiduciaire, Amboseli Trust for Elephants)
  • Joyce Poole (Co-fondatrice et codirectrice, Elephant Voices).

Ajoutée à la sélection des affidavits se trouve l’ethnographie vidéo appartenant aux experts sur les éléphants sauvages, afin de renforcer l’injustice qui prive nos clients de leur liberté corporelle.

Pour la reconnaissance des droits fondamentaux de tous les éléphants

Comme Old Bet, Beulah, Karen et Minnie ont passé la plus grande partie de leur vie à divertir les humains. Mais leurs histoires ne doivent pas finir comme la sienne. Comme étant potentiellement les premiers éléphants à avoir des droits fondamentaux légalement reconnus, ils pourraient même permettre à d’autres éléphants de suivre leurs traces – pas dans une tente de cirque ou un enclos de zoo, mais dans un sanctuaire où leurs capacités et leur droit de vivre de manière autonome seront respectés et encouragés.

One Voice collabore avec NonHuman Rights Project. Cette publication est une traduction de l’article de Lauren Choplin.

Nosey, l’éléphante enfin libre du cirque

Nosey, l’éléphante enfin libre du cirque

Nosey, l’éléphante enfin libre du cirque
10.02.2018
Etats-Unis
Nosey, l’éléphante enfin libre du cirque
Exploitation pour le spectacle

Le jugement final est tombé mercredi 23 janvier 2018, après des décennies d’exploitation par un cirque, Nosey, l’éléphante d’Afrique de 35 ans, pour laquelle plusieurs associations de défense des animaux se mobilisent depuis 2004 est enfin en sécurité.

Début novembre, un juge de l’Alabama avait décidé de confier Nosey à The Elephant Sanctuary in Tennessee, le plus grand sanctuaire des Etats-Unis pour les éléphants. C’est donc désormais officiel, Nosey va pouvoir y rester, enfin libre de se mouvoir comme elle l’entend, de se reposer, à son rythme, selon ses choix, en compagnie d’autres éléphants, et dans un espace naturel très vaste.

Ses anciens propriétaires, eux, sont accusés de cruauté et de négligence. Ils viennent tout juste de faire appel du jugement qui les a condamnés.

Le combat pour Nosey aura été de longue haleine, 14 ans! Pourtant, les éléments de preuve ne manquaient pas: malnutrition, déshydratation, stéréotypie, infections cutanées, arthrose,… Nosey était également étroitement enchainée et forcée de se tenir debout dans ses propres déchets corporels, source potentielle d’infections graves.

Les conditions de vie épouvantables subies par Nosey ne sont pas sans rappeler ce que nous dénonçons pour Maya. “La chaine aux pieds entraînant des douleurs aux pattes par entravement, ne pouvant marcher, et obligée de rester sur place dans ses déjections, les pattes antérieures positionnées sous son corps, le besoin de s’appuyer pour soulager ses pattes, le balancement de type encensement… Sa tête et son corps émaciés, un accès à l’eau laissant à désirer, un camion sans lumière…”

Pétitions, rassemblements, plaintes, rapports, photos, vidéos, recherche de personnalités pour plaider sa cause auprès des élus, tweets de campagne pour elle… tout aura été fait pour Nosey, comme nous le faisons pour Maya, et comme nous le faisons aussi pour Jumbo, Lechmee, Mina, Kamala, et pour tous les autres animaux exhibés, transportés, exploités, stressés par cette manière de vivre qui leur est imposée et ne convient en rien à leur bien-être, et aux besoins de leurs espèces.

Cette victoire pour Nosey nous rend extrêmement heureux. La voir ainsi libre ne fait que renforcer notre détermination pour que les animaux détenus dans les cirques en France soient relâchés en sanctuaires, et qu’ils puissent goûter eux-aussi à la liberté qui leur est due.

Crédit photographique The Elephant Sanctuary in Tennessee, tous droits réservés.

Le Japon veut tuer plus de baleines!

Le Japon veut tuer plus de baleines!

Le Japon veut tuer plus de baleines!
09.02.2018
Japon
Le Japon veut tuer plus de baleines!
Animaux sauvages

Shinzo Abe, premier ministre japonais, relance les polémiques sur la chasse à la baleine. En prônant une pêche commerciale, en y affectant de nouveaux crédits, le leader du gouvernement nippon défie la communauté internationale.

Récemment, en réponse à une question parlementaire sur la pêche à la baleine, le chef du gouvernement japonais a dévoilé une vraie batterie de harpons… Shinzo Abe a en effet annoncé plus de prélèvements de cétacés à des fins commerciales et un soutien direct à la flotte baleinière japonaise, notamment pour remplacer ou rénover son navire-amiral, le Nisshin Maru.

Double langage

On sait que les activités de pêche à la baleine n’ont jamais vraiment cessé au pays du Soleil levant. En 2014, la Cour Internationale de Justice avait sommé l’archipel de mettre fin à ses campagnes de chasse régulières dans les eaux de l’Antarctique. Maintes fois rappelé à l’ordre par la Commission Baleinière Internationale (CBI), le Japon a poursuivi cette activité sous couvert d’une pêche à des fins scientifiques, tout en étant signataire du moratoire sur la chasse. Ce double langage a fait long feu : désormais, le Japon affirme son droit à la pêche commerciale de cétacés, fussent-ils déjà en danger.

En répondant favorablement aux demandes de l’Agence de la pêche nippone, dirigée par  Takato Maki, le premier ministre adopte une posture nationaliste défiant la communauté internationale et toutes les ONG protectrices de l’environnement. Une position assise sur l’aspect traditionnel de cette pêche, flattant l’électorat conservateur de Shinzo Abe.

Un vrai combat maritime

La flotte baleinière japonaise est importante, très bien équipée, y compris de satellites de niveau militaire. Très engagée dans la surveillance de ces activités l’ONG Sea Shepherd, peine à s’interposer avec sa propre flotte dans l’immensité de l’océan Austral. Dans l’Australian Whale Sanctuary, où toute pêche à la baleine est interdite, les navires-usines japonais viennent prélever des baleines de Minke, dont 333 sont tuées chaque année au nom d’un quota “scientifique.” Nul ne peut en faire compte exact.

Si le gouvernement australien, premier concerné par l’intégrité de ses eaux territoriales, semble conciliant avec l’un de ses grands partenaires économiques de la région, la position du gouvernement japonais suscite un tollé général, et promet de sérieuses discussions lors des futures négociations de la CBI, en septembre prochain.

Cette bataille navale aux confins de la planète met en péril des milliers de cétacés, déjà en danger, et menace des écosystèmes globaux. Aussi One Voice condamne fermement les positions identitaires du gouvernement japonais, pays où pourtant la baleine n’est plus un mets si apprécié et où la défense de l’environnement progresse.

One Voice assignée au Tribunal par le cirque qui veut lui ôter le droit à défendre l’éléphant Maya

One Voice assignée au Tribunal par le cirque qui veut lui ôter le droit à défendre l’éléphant Maya

One Voice assignée au Tribunal par le cirque qui veut lui ôter le droit à défendre l’éléphant Maya
08.02.2018
One Voice assignée au Tribunal par le cirque qui veut lui ôter le droit à défendre l’éléphant Maya
Exploitation pour le spectacle

Le cirque qui détient et exploite l’éléphante Maya assigne en référé d’urgence One Voice, arguant un préjudice de réputation et de fréquentation. Le 13 février 2018 à 13h30 aura donc lieu l’audience au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg. Par cette procédure, le cirque espère empêcher One Voice de continuer à défendre publiquement Maya. Pourtant, chercher à démontrer son mal-être, par ailleurs criant, fait partie des missions de l’association, qui n’y renoncera pas.

Le cirque veut interdire à One Voice de parler et d’agir pour Maya. Son souhait: réduire au silence ses défenseurs. Pour le cirque, Maya est “en parfaite santé.”

Cette famille exige donc que soit retirée la pétition #JusticePourMaya signée par plus de 115000 personnes, ainsi que tous les articles, tweets et publications Facebook des sites et pages de One Voice. Ainsi toute utilisation de photographies de Maya – prises par l’association -, de tract ou de panneaux parlant d’elle ne serait plus permise.

Ils demandent même au tribunal d’interdire à One Voice d’organiser manifestations ou rassemblements pour elle.

Les exigences de l’entreprise privée sont quasiment sans limite puisqu’elles vont jusqu’à imposer à l’association de défense des animaux de faire acte de contrition en lui présentant des excuses publiques.

Sous prétexte d’un prétendu manque à gagner, et d’un préjudice d’image, le cirque veut continuer à exploiter cette éléphante capturée en Asie, captive depuis plus de 40 ans, et manifestement en souffrance. Ses balancements incessants devraient avoir alerté ses « soigneurs », sa posture, déformée, ne correspond pas à celle d’un éléphant en bonne santé, son corps décharné n’est pas un signe de vieillesse.

Muriel Arnal, présidente-fondatrice de One Voice est choquée de telles demandes :

“Maya n’a pas été vue vivante depuis le mois de novembre par nos enquêteurs qui l’ont cherchée partout. Et le cirque ose nous attaquer? Afin d’avoir une preuve de vie, notre avocate a contacté celui du cirque dont la seule réponse fut qu’il n’était pas autorisé par ses clients à nous donner des nouvelles. Aujourd’hui, notre inquiétude est immense. Maya est-elle encore en vie? Si elle va si bien que l’affirme le cirque, pourquoi la cache-t-il? Nous finirons pas savoir la vérité, et les responsables devront répondre de ce qui lui est arrivé.”

Cartes des cirques sans animaux

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Maya: le cirque met One Voice en justice et refuse de donner la moindre preuve de vie

Maya: le cirque met One Voice en justice et refuse de donner la moindre preuve de vie

Maya: le cirque met One Voice en justice et refuse de donner la moindre preuve de vie
08.02.2018
Lot-et-Garonne
Maya: le cirque met One Voice en justice et refuse de donner la moindre preuve de vie
Exploitation pour le spectacle

Maya n’a pas été vue vivante depuis le mois de novembre par nos enquêteurs. Pour dissiper les craintes et la rumeur qui montaient, notre avocate a contacté celui du cirque: fin de non-recevoir! Aucun retour sur son état de santé ni son état de vie… Aujourd’hui, notre inquiétude est immense.

Le cirque qui détient et exploite Maya nous assigne en référé d’urgence mardi 13 février 2018 à 13h30 au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, prétendant à un préjudice de réputation et de fréquentation. Ils veulent nous empêcher de continuer à défendre publiquement cette éléphante en grande souffrance.

Ils nous imposent un procès, et ils ne veulent pas apporter la moindre preuve que Maya est en vie!?

Nous craignons qu’elle soit décédée pendant ces longues semaines où le cirque a disparu. S’est-il caché pour qu’on ne puisse plus le surveiller, pour laisser Maya à une atroce agonie sans que nous puissions tirer la sonnette d’alarme? Nous devons savoir car nous allons continuer à exiger justice pour elle. Les responsables de son supplice ne resteront pas impunis. Notre plainte pour actes de cruauté est en cours d’enquête, et en janvier, nous avons envoyé un complément d’informations aux autorités en charge du dossier de Maya.

Mais nous devons savoir ce qu’il en est. Nous sommes en contact régulier avec la préfecture, décidée à envoyer auprès de Maya, un expert spécialisé en éléphants. Mais comment faire sans pouvoir la trouver? Nous vous enjoignons à écrire courtoisement à la préfète du Lot et Garonne, garante du bien-être des animaux vivant sur son territoire, pour lui faire part de l’inquiétude qui nous assaille concernant Maya. Est-elle morte? L’ont-ils cachée? Dans quelles conditions vit-elle? Où est-elle? Est-elle ne serait-ce qu’en France? A-t-elle fini ses jours dans la solitude glacée de son camion-remorque?

Merci de votre mobilisation. Pour Maya, pour tous les esclaves des cirques, notre colère et nos larmes sont incommensurables mais nous ne les laisserons pas émousser notre force de combat!

Sur Twitter : @Prefet47
Par courrier : Madame Patricia WILLAERT, Préfecture de Lot-et-Garonne,  Place Verdun, 47920 Agen  

Lynchage et crucifixion, une nuit d’horreur pour Janeiro

Lynchage et crucifixion, une nuit d’horreur pour Janeiro

Lynchage et crucifixion, une nuit d’horreur pour Janeiro
07.02.2018
Eure-et-Loire
Lynchage et crucifixion, une nuit d’horreur pour Janeiro
Animaux familiers

Dans la nuit du 31 janvier au 1er février, Janeiro, adorable chat roux a subi des violences impensables. Il en est sorti vivant, mais a perdu une patte. One Voice porte plainte contre personne non dénommée pour actes de cruauté envers un animal domestique auprès du procureur de Chartres.

Jeudi matin, son humain, surpris de ne pas le voir apparaître à l’appel de son nom à l’heure de lui donner à manger, partit à sa recherche pour s’assurer que tout allait bien pour son petit compagnon. Soudain, les cris de détresse de Janeiro retentirent en reconnaissant une voix familière. Etait-il enfermé quelque-part? Non, c’était bien pire!

Sur le chantier d’une maison en construction des parages, il vit son chat, accroché à un grillage, les pattes écartelées, qui hurlait à la mort. Il ne s’était pas coincé dans le grillage par accident: sa patte avant droite écrasée horriblement fixée par du fil de fer la transperçant.

Choqué par la violence inouïe que venait de subir Janeiro, il l’emmena immédiatement chez le vétérinaire. Celui-ci, pour permettre au pauvre chat de survivre a dû procéder à l’amputation de sa patte avant droite. Selon toute vraisemblance, il a subi des coups de pieds dans le ventre ou dans les côtes en plus. Après quelques jours en observation chez ce vétérinaire, il se remet de ses émotions courageusement.

Des cas similaires ont été répertoriés dans le secteur de Dreux. Ce genre de violences sur des chats est beaucoup trop fréquent. Il est indispensable qu’elles ne restent pas impunies, pour ne pas être considérées comme banales ou sans conséquences! S’en prendre à un animal domestique est un délit, pouvant être puni de prison ferme! Notre Cellule Zoé ira donc au procès pour obtenir justice pour lui.

Haro sur les rats: Paris éternelle mais Paris cruelle!

Haro sur les rats: Paris éternelle mais Paris cruelle!

Haro sur les rats: Paris éternelle mais Paris cruelle!
06.02.2018
Paris
Haro sur les rats: Paris éternelle mais Paris cruelle!
Animaux sauvages

Éradication! Alors que plusieurs facteurs expliquent une visibilité accrue des rats en certains points de la capitale, la mairie de Paris s’enfonce dans des gesticulations, des mesures inefficaces et cruelles, pour toujours laver plus blanc. Les animaux qui peuplent la ville depuis sa création n’auraient plus droit de cité? Une diabolisation honteuse et vaine.

C’est un déluge médiatique en télé et sur les réseaux sociaux pour rappeler le plan d’action contre les rats engagé par la Ville de Paris. Touristes, éboueurs, habitants… Toutes les peurs et fantasmes possibles viennent accréditer le message: prolifération=éradication. Une mise en tension qui déplace les problèmes, présente l’action publique comme salvatrice alors qu’elle est dépassée, prompte à des mesures délirantes comme ces ignobles “guillotines à rats”, facturées au mois, qui vont déchirer quelques rongeurs pour prétendre le “problème” géré.

Où est le problème?

Les rats peuplent Paris depuis sa fondation. Ces rongeurs, sociaux, mobiles et très intelligents, sont nos commensaux: ils vivent, s’abreuvent, se reproduisent mais en proportion des opportunités de leur environnement. Dans toutes les villes, par leur vie souterraine, rarement terrestre de jour et en contact direct avec l’humain, ils sont présents. Et utiles à l’assainissement de détritus laissés ici ou là par ceux qui les pointent du doigt.

Risque sanitaire, inconfort visuel, craintes, phobie? L’esthétique des politiques est bien en verve, en ces jours de montée des eaux, dans un contexte de cosmétiques pour touristes et bientôt de J.O. Demain, ce seront les chats, victimes des abandons, qu’il faudra nettoyer du paysage public. One Voice s’insurge!

Comme l’a rappelé un expert, ces rats citadins ne sont pas fatalement plus nombreux, ils sont simplement plus en vue en raison de facteurs troublant leur environnement… naturel. Alerter, crier haro sur des populations animales qui s’autorégulent, sans gérer les vrais problèmes (crues, gestion des canalisations et des déchets), ce sont des rodomontades de courte vue.

Prétendre éradiquer les rats d’une ville telle que Paris est un non sens. Les budgets engagés représentent, sur les axes proposés, un gâchis incroyable qui rappelle celui de certains rapports… Mais surtout, de la part d’élus concernés par le respect de la vie animale, un parti pris facile et mortifère, bref écœurant.

One Voice invite chacun à prendre la mesure du niveau d’intelligence, d’habilité sociale, de ces rongeurs tant vilipendés, que Paris a d’ailleurs déjà cherché à reléguer au rang de nuisibles, à vouer à l’expérimentation animale. S’il vous plaît, enfin un peu de respect!

Madame Hidalgo, personne ne croit en votre capacité à éradiquer les rats de Paris, si besoin était. Nettoyez plutôt les déchets devant votre propre porte, ou les nôtres, et vous verrez que les rats, sans même le son de votre pipeau, se feront plus discrets.

L’éco-volontariat détourné au profit de la chasse au trophée des fauves

L’éco-volontariat détourné au profit de la chasse au trophée des fauves

L’éco-volontariat détourné au profit de la chasse au trophée des fauves
02.02.2018
Afrique du Sud
L’éco-volontariat détourné au profit de la chasse au trophée des fauves
Animaux sauvages

Vouloir agir pour ne pas vivre dans un monde sans lions? L’action est louable. Opter pour l’éco-volontariat au sein de fermes, nourrir et câliner des animaux sauvages en pensant contribuer à la protection des fauves? One Voice a enquêté sur le sujet et se permet d’en douter. L’association vous montre comment une bonne intention peut ainsi être détournée et utilisée au profit de business lucratifs et horrifiants: le développement de fermes d’animaux sauvages et la chasse au trophée en Afrique du Sud.

Faire de l’éco-volontariat: la belle promesse des fermes d’animaux sauvages

D’après un article de The Guardian, 160 fermes d’animaux sauvages sont répertoriées en Afrique du Sud et invitent moyennant de l’argent et en toute légalité, les amoureux de fauves à contribuer à la protection de ces animaux sauvages et à la préservation de la diversité génétique. Leurs missions? Nourrir et câliner les lionceaux ou autres bébés fauves dont les mères ne sont plus en mesure de le faire, par manque de lait. Les visiteurs sont donc invités à alimenter les nouveau-nés à la main, à les cajoler avec pourquoi pas, la possibilité d’immortaliser le moment par un photographe professionnel. Des promenades sont organisées en compagnie des grands félins âgés de 5 à 6 ans, réintroduits au sein d’une réserve. Le programme semble alléchant et tout laisse à penser que les fauves sont les rois de la savane. Pourtant la réalité en est toute autre!

L’envers du décor: des traitements et conditions de vie cruels pour les fauves

One Voice mène au quotidien une lutte non violente pour les droits des animaux et le respect de toute vie, c’est pourquoi l’association a enquêté en 2015 au sein de ces structures et ne tire qu’un triste constat, partagé par d’autres associations.

Une heure après avoir mis bas, la mère est séparée de ses petits. Les employés des fermes sont parfois contraints d’effrayer les lionnes en sonnant le cor pour récupérer les bébés. Conséquence de cet acte cruel, les nouveau-nés manquent le colostrum – premier lait sécrété par la mère après l’accouchement et deviennent plus vulnérables face aux maladies. Les mères, pour la plupart capables d’allaiter cherchent leurs petits pendant des heures. Pour combler le manque, elles retournent rapidement dans un processus de reproduction. L’avantage de cette pratique est d’inciter les lionnes à redevenir fertiles le plus vite possible et ainsi entretenir le business des fermes.

Livrés aux visiteurs des fermes, les petits se retrouvent dans des cages, stressés par un contact permanent avec les volontaires. Mais pour ne vendre qu’une interaction magique avec le public et cacher le mal-être des nouveau-nés, les employés usent de plusieurs pratiques abjectes envers les bébés fauves. Ils leurs soufflent sur le visage pour les empêcher de crier, les lancent en l’air pour les étourdir ou les droguent tout bonnement afin qu’ils ne fassent pas d’allers-retours dans la cage; un comportement typique d’animal stressé.

Les réserves, quant à elles, ne sont que des lieux clos de petites tailles où les animaux restent assommés de drogues pour les promenades avec les bénévoles. Soyons clairs, après avoir passés les premières années de leur vie à être câlinés et au contact des hommes, il est évident que le retour à la vie sauvage est impossible. Pourtant, pour justifier l’existence de ces fermes, le contraire y est affirmé.

Les fermes: un réservoir de fauves pour les chasses au trophée

Si le business des fermes rapporte et pourrait se suffire à lui-même, son maintien est un véritable enjeu pour le développement de la chasse au trophée: les structures constituent un vivier continuel de fauves prêts à être abattus. Les grands félins sont emmenés quelques jours avant la chasse dans un espace clos duquel ils ne peuvent s’échapper. Cette pratique plus connue sous le nom de “canned hunting” signe inévitablement l’arrêt de mort de l’animal. En 2006, 1 830 trophées ont été exportés d’Afrique du Sud, 4 062 en 2016 dont la majeure partie provient de lieux de captativité.

Il est temps de boycotter ce type de structures et de s’orienter vers de l’éco-volontariat éthique et utile aux animaux. Après l’enquête réalisée par One Voice, Guidisto, un portail d’éco-volontariat a retiré toutes les missions proposant un contact direct avec les grands félins et oriente les internautes vers du volontariat offrant la possibilité d’observer les animaux dans leur milieu naturel, tout en participant à la protection de leur habitat.

Une expérimentation animale de plus: faire vapoter des souris et en sortir une fake news

Une expérimentation animale de plus: faire vapoter des souris et en sortir une fake news

Une expérimentation animale de plus: faire vapoter des souris et en sortir une fake news
01.02.2018
Etats-Unis
Une expérimentation animale de plus: faire vapoter des souris et en sortir une fake news
Expérimentation animale

Une récente étude américaine utilisant des souris pour évaluer les dangers de la cigarette électronique crée une nouvelle polémique scientifique autour de l’expérimentation animale.

Après le scandale des moteurs Diesel testés sur animaux, voici d’autres cobayes soumis à des vapeurs toxiques dans des recherches très controversées. De récents travaux menés aux Etats-Unis sur des souris et accréditant les dangers du vapotage ont vite fait s’élever des voix dans la communauté scientifique pour dénoncer des contre-vérités scientifiques, autres études sur rongeurs à l’appui!

Qui enfume qui ?

Les conclusions d’une équipe de l’Université de New York sont alarmistes: exposées 12 semaines durant à de très fortes doses de vapeurs d’e-cigarettes (l’équivalent en nicotine de dix ans de vapotage par un humain), des souris ont présenté un ADN altéré, au niveau des poumons, du cœur et de la vessie, et une réduction de protéines réparatrices dans les cellules de ces organes. Des résultats clairement orientés vers de possibles risques cancérigènes de la cigarette électronique chez l’humain.

On n’est pas dans la vérité scientifique, mais dans la manipulation” a réagi le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue. Selon lui, cette expérimentation n’est pas représentative de l’exposition humaine et extrapole de la souris à l’homme sans même comparer l’effet du vapotage à celui de la fumée du tabac.

Cela ne prouve en rien que le vapotage cause le cancer” a lui déclaré Peter Hajek, spécialiste anglais de la dépendance au tabac, pour qui cette étude relève du “fake news”… très toxique. Jacques Le Houzec, pharmacologue et tabacologue, rappelle aussi une étude similaire plus ancienne, qui contredit totalement celle-ci. Des rats exposés pendant 2 ans, 5 jours par semaine et 20 heures durant à des aérosols de nicotine concentrée n’ont pas développé de tumeurs, juste une perte de poids…

Ce débat pointe le buzz cherché par certaines publications scientifiques diffusant des nouvelles alarmistes à partir d’études ciblées, méritant d’autres travaux avant de conclure.

Pour One Voice, cette controverse entre chercheurs souligne surtout qu’il faut enfin mettre un terme à l’expérimentation animale. Il est plus que temps d’arrêter de se servir de la sempiternelle excuse de l’avancée pour les humains pour torturer et tuer des animaux tout ça pour présenter des résultats allant dans le sens des intérêts de telle ou telle industrie.

Retour sur notre rassemblement contre le terrible sort résérvé aux lévriers anglais

Retour sur notre rassemblement contre le terrible sort résérvé aux lévriers anglais

Retour sur notre rassemblement contre le terrible sort résérvé aux lévriers anglais
31.01.2018
Paris
Retour sur notre rassemblement contre le terrible sort résérvé aux lévriers anglais
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Nous étions une centaine d’humains et une trentaine de chiens à braver le froid dans la bonne humeur et la détermination ce dimanche 28 janvier 2018.

De tous les âges et de toute la France, les défenseurs des lévriers Greyhounds mais aussi Galgos sont venus en soutien aux pauvres lévriers élevés, dressés à la dure, et parfois même drogués pour les courses en Grande-Bretagne puis revendus sans état d’âme à des pays qui les transforment ensuite en viande, dans des conditions innommables.

One Voice avec le soutien de Celtique Lévriers et Cie qui était également en action à Perpignan pour la même cause, La Voix des lévriers, Lévriers sans Frontières, Une Histoire de Galgos, Association GALGOS, Lévrier Mon Amour, CREL, Lévriers et Compagnie, Esperanto des Lévriers, Lévriers Martyrs, Galgos Ethique Europe s’est élevée contre un tel scandale. Nous étions donc tous, humains et chiens recueillis, pour soutenir ce combat, Place des Vosges, près de la maison de Victor Hugo, homme, faut-il le rappeler,  engagé pour tous les opprimés.

Merci à toutes et tous d’être venus, merci pour les très nombreux messages et témoignages de soutien.

A Londres au même moment, les défenseurs de ces chiens martyrisés, CAGED Nation Wide, Birmingham Greyhound Protection et Pet Levrieri, avaient organisé, eux, une action devant le « Greyhound Board of Great Britain » pour réclamer la fin de cette exploitation et des exportations, en un mot, le respect pour les lévriers.

Le combat ne s’arrête pas là! Nous manifesterons le 24 mars prochain entre les ambassades d’Espagne et du Royaume-Uni. Rendez-vous à 14 heures, Pont de l’Alma, près du Zouave.

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Photos : Didier Pazery/One Voice