Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!

Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!

Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!
16.03.2022
Nous avons gagné pour les chiens victimes de maltraitances dans les clubs!
Animaux familiers

À la dernière Saint-Valentin, nous n’avions pas rendez-vous avec un amoureux, mais avec quelques éducateurs canins (dix-huit au total) estimant avoir été personnellement visés par notre enquête contre les maltraitances subies par les chiens dans les clubs canins, notamment pour les entraînements au mordant. Le tribunal de Grenoble a été très clair: personne n’a été nommé, tous les visages ont été floutés et nous n’avons fait que dénoncer des pratiques que nous avons documentées, tout en valorisant les pratiques non-violentes. Une belle victoire, soutenue par des centaines d’autres éducateurs canins, sept ans après que nos enquêteurs se sont rendus dans les clubs.

En mars 2016, nous avons publié un rapport intitulé « Des séances de maltraitance collective – Une enquête inédite de One Voice dans les clubs d’éducation canine », suivi en septembre 2017 d’un nouvel article intitulé «Enquête: le dressage violent des chiens de défense

Une première victoire en 2020

Le 16 mars 2018, une organisation syndicale d’éducateurs canins et trente-trois clubs canins, éducateurs canins et centres d’éducation et de dressage canins nous ont alors assignés devant le tribunal de grande instance de Valence. Ils soutenaient que l’association menait une campagne de dénigrement sur Internet à l’encontre des clubs et éducateurs canins, demandant notamment le paiement de cinq mille euros pour chacun des plaignants, soit 170000 euros en tout pour One Voice! Le 14 janvier 2020, le tribunal les a déboutés de l’intégralité de leurs demandes et les a condamnés à payer à l’association la somme de 2000 euros.

En appel, la Cour aux plaignants: «Mais….. en quoi êtes-vous concernés, au juste!?»

L’organisation syndicale des éducateurs canins et dix-sept autres demandeurs déboutés sur les trente-quatre d’origine ont fait appel le 8 avril 2020 et nous demandaient à présent 91800 euros. Une folie.

Les éducateurs faisant valoir que le fait d’accuser tout un pan professionnel de l’éducation canine de maltraitance et de violence constituerait un dénigrement qui aurait pour effet de jeter le discrédit sur l’ensemble de leur secteur d’activité, et que taxer l’ensemble des clubs et des professionnels canins de violence envers les animaux constituerait une diffusion d’informations mensongères et malveillantes. Sauf que…

Nous nous sommes défendus notamment en affirmant que nous étions là pour informer le public sur un sujet d’intérêt général, et que nous nous fondions sur une base factuelle suffisante, en l’espèce: les rapports d’enquête et les signalements reçus. Notre activité était couverte par la liberté d’expression et notre cible, uniquement les pratiques et les méthodes utilisées. Nous avons également promu des pratiques respectueuses des chiens, et pour couronner le tout, aucun des plaignants n’a été victime de dénigrement…

Une décision du 15 mars 2022, qui entérine la précédente et augmente nos dédommagements

La Cour s’est livrée à une appréciation concrète des passages incriminés pour rejeter les demandes des éducateurs une à une!

«Il ressort de la lecture du rapport et de l’article du 20 septembre 2017 et plus particulièrement des sept passages identifiés par les appelants dans leurs conclusions que la campagne d’information de l’association One Voice vise non à jeter le discrédit sur l’ensemble de la profession des éducateurs canins, mais à dénoncer les méthodes de dressage qu’elle estime violentes et à informer le public sur les conséquences qu’elles peuvent avoir sur les animaux.[…]»

«Le rapport qui dénonce la violence “de certains éducateurs” et de “certains clubs” repose sur une base factuelle étayée par des vidéos qui n’est pas remise en cause par les appelants.[…]»

«Il répond à l’objectif de l’information du public et non au désir de nuire via une enquête de terrain au cours de laquelle elle a identifié dans plusieurs clubs canins, ce que l’association a considéré être des actes de maltraitance voire de torture : cris, coups, agressions physiques et psychologiques.[…] »

«L’association One Voice n’a pas abusé de son droit à la libre expression.»

La Cour a ainsi condamné les éducateurs à payer 4000 euros à l’association au titre de ses frais d’avocat, auxquels s’ajoutent les frais d’avocat de première instance de 1500 euros.

Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route

Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route

Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route
16.03.2022
Oise
Nouvelle enquête au Parc Saint Léger où les félins sont visibles de la route
Cirques

À la suite de notre plainte du mois d’août 2021 pour les lémuriens et les grands félins du Parc Saint Léger, nous sommes retournés sur place fin février 2022. En effet, l’annonce dans la presse de la mise en vente du parc et de sa fermeture hivernale nous inquiétait quant à l’état des animaux.

Nos enquêteurs connaissent bien le lieu. Ils y vont régulièrement depuis le printemps 2019, date à laquelle nous avons publié nos premières images du Parc Saint Léger et du Parc Saint Paul où l’on observe les tigreaux passer de bras en bras pour des photos. Notre plainte contre Kid Bauer, le patron et dresseur de fauves, est d’ailleurs toujours en cours, et toujours d’actualité. Depuis, les enquêtes se sont enchaînées dans la région : Baby, détenue par Gilbert Bauer, le frère de Kid, et les dix tigres dans un camion, de Mario Masson, qui a, un temps, loué ses services et ses tigres au Parc Saint Paul… voire plus.

En arrivant sur place, nos enquêteurs ont immédiatement vu depuis la route les tigres et lions faire des allées et venues dans le camion-cage, le feuillage, en hiver, étant clairsemé.
Il leur fut impossible cependant d’approcher les animaux cette fois-ci pour des raisons évidentes. Le parc était fermé au public et la famille de circassiens ayant fixé là son cirque et vivant sur place depuis huit ans, les circonstances n’étaient pas les meilleures pour une enquête « rapprochée »…

Mais avec un peu de recul, il est encore possible de voir des choses et, ironie du sort, cela permet d’appréhender mieux encore la réalité. L’établissement, anciennement appelé « parc des félins », est situé en bord de rond-point, où la départementale dessert l’entrée de la Nationale qui relie Beauvais à Rouen. Poids-lourds et voitures y roulent à vive allure. Jour et nuit, les lions, tigres, panthères, tortue, lémuriens et autres animaux de ferme, sont donc soumis à un niveau sonore loin d’être négligeable, ainsi qu’à la pollution routière ! On est loin d’une ambiance bucolique.

Les lionnes, le lion blanc ainsi que les tigres sont enfermés dans le camion-cage quasiment toute la journée et font les « cent pas » (qui n’est plus qu’une expression vide de sens, puisqu’ils ne peuvent en faire que trois avant de buter à nouveau contre un grillage)…

Les cirques, qu’ils soient itinérants ou fixes, sont des enfers pour les animaux qui y sont enfermés. Ils riment avec captivité, ennui, dressage, mutilations, maladies, séparation des bébés d’avec leur mère, absence de choix, dépendance et manque d’intimité… Mais aussi très souvent – et c’est l’expérience de nos procédures qui permet de l’affirmer – avec irrégularités face à la réglementation, travail dissimulé, trafic…

Les cirques fixes ne sont pas concernés par la loi tout juste votée, une aubaine pour de nombreux dresseurs qui se sédentariseront. Pour les autres, le décret d’application n’est toujours pas publié… Et la reproduction restera autorisée plusieurs années encore (et alimentera le trafic déjà présent), sachant qu’il suffira, pour que les animaux restent à la merci des dresseurs, que ces derniers se sédentarisent ou partent à l’étranger…

Nous envisageons l’envoi d’une nouvelle plainte pour compléter celle en cours, au regard de ces nouvelles images, où l’une des lionnes se fait frapper par un membre du personnel à l’aide d’une barre de fer.

Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe

Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe

Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe
14.03.2022
Victoire : un lion retiré au dresseur du Nouveau Cirque Triomphe
Cirques

Un lion de trois ans nommé Tarzan a été saisi à Joseph Gougeon au Nouveau Cirque Triomphe ! Une belle victoire pour notre équipe qui ne compte pas ses efforts depuis des années pour sauver les fauves des griffes des Gougeon, cette famille de dresseurs de cirque tristement connue, puisque Jon a été saisi chez l’un d’eux, et qu’un lion y étant mort avait le même numéro d’identification que lui …

Photo : Le lion saisi du Nouveau Cirque Triomphe dans le camion-cage du cirque à Jons, Octobre 2021

Notre pugnacité récompensée

La pression globale que nous avons appliquée depuis des mois au Nouveau Cirque Triomphe et aux préfectures dont dépendent les animaux a fini par payer. Un lion de trois ans vient d’être retiré par les autorités à Joseph Gougeon, faute de certificat de capacité (et pour cause, celui-ci lui avait été retiré en 2017 et depuis, lors des contrôles, c’est mises en demeure sur mises en demeure qui ont été prononcées car il n’y a pas toujours de capacitaire présent). Nos procédures, alliées à la publication de nos enquêtes en ligne ou dans la presse, n’y sont pas pour rien.
Le jeune lion ne serait pas victime de mauvais traitements… Vu la photo du journal et le passif de ces circassiens, on peut légitimement en douter.

Mais tout n’est pas gagné : nous cherchons toujours où sont les trois lionnes restantes. D’ailleurs, si l’on remonte un peu le temps dans nos démarches, si tous les lions du Nouveau Cirque Triomphe nous avaient été confiés dès 2019, lorsque les autorités avaient justement constaté que Joseph Gougeon les détenait sans autorisation d’ouverture et absence de capacitaire, on n’en serait pas là !

En l’occurrence (comme cela est arrivé dans d’autres affaires, pour Lechmee
ou Micha par exemple), ce n’est pas directement
dans le cadre de l’une de nos plaintes que cette saisie a eu lieu. Mais le travail de fond de l’association ne peut être nié, et le résultat est au rendez-vous !

Gougeon et consorts, les rois des jeux de passe-passe

Depuis des années, maintenant, nous enquêtons sur le Nouveau Cirque Triomphe, un cirque des environs de Lyon, et plus largement sur les différents autres cirques de la famille Gougeon. Parmi les cirques de la famille, le Cirque Italiano (voir notre pétition pour sauver les fauves qu’ils détiennent), le Cirque de Paris (Jon et ses quatre compagnes saisies à Steeve Gougeon en faisaient partie) … Cette enquête nous a menés jusqu’aux Puces de Saint Ouen, dans la boutique d’un taxidermiste, sur fond de trafic de produits issus de la faune sauvage.

La famille de circassiens est une habituée des arrangements, pour ne pas dire des magouilles. Sur les identités des lions, par exemple. Le cahier de suivi est rarement à jour et manque souvent, y compris lors des procès… Du coup, les autorités découvrent lors des inspections, que chez les Gougeon, les lions viennent, au choix, d’un autre cirque de la famille, sont déjà morts, ou peuvent même avoir été saisis depuis des mois…

Autant de procédures que le Nouveau Cirque Triomphe a de casseroles

Nous avons une procédure administrative en cours à Lyon contre la préfecture du Rhône, qui a la responsabilité des animaux sauvages sur son territoire, dont dépendent donc les animaux détenus par le Nouveau Cirque Triomphe.

Côté procédures pénales (contre le cirque), nous avons déposé une plainte auprès du procureur de Lyon le 16 juin 2021 à laquelle se sont ajoutés au fil du temps trois compléments de plainte dont une concernant la taxidermie d’un lion décédé et ayant le même numéro d’identification de Jon, vivant à l’époque sa meilleure vie au sein de notre refuge partenaire.

Puis nous avons appris que les quatre (le lion et les trois lionnes) auraient été cédés par Gougeon à Guy Mordon, un autre dresseur de cirque enregistré en Auvergne-Rhône-Alpes. Nous avons donc déposé plainte contre lui auprès du procureur de Grenoble le 23 février dernier, car son certificat de capacité (sésame pour détenir et dresser des animaux sauvages) ne l’autorisait pas à détenir autant de fauves, d’autant plus qu’avant même de recevoir ceux de son ami, il en avait déjà en excès… Une opération pourtant autorisée et même supervisée par la préfecture du Rhône ! Or nous venons à peine de relancer le procureur de Grenoble sur l’affaire Mordon ce vendredi (trois jours avant l’écriture et la publication de cet article)… Une coïncidence qui interroge tant les événements se télescopent.

Enfin, alertés récemment sur le retour de ces lions au Nouveau Cirque Triomphe, nous avons déposé une nouvelle plainte (la dernière en date) à Lyon…

Nous écrivons donc ce jour à la directrice de la DDPP (préfecture) du Rhône, afin qu’elle nous communique le lieu où se trouvent les trois lions restants, puisqu’ils ne sont plus (l’ont-ils réellement été un jour ?) chez Guy Mordon. Le mystère reste entier, et ce n’est pas franchement rassurant.

Neuf ans après l’interdiction de l’UE de vendre des produits cosmétiques testés sur les animaux, ces derniers vont à nouveau mourir au nom de la beauté

Le 11 mars, les ONG de protection animale Cruelty Free Europe (dont One Voice est la représentante française), Eurogroup for Animals et GAIA ne fêteront pas le neuvième anniversaire de la loi européenne interdisant la vente des produits cosmétiques testés sur les animaux, les règlements sur les produits chimiques semblant prêts à vider les proscriptions de leur sens.

Pour les chats errants, inauguration du site internet dédié au programme Chatipi et point presse au chatipi de Vannes, le 3 mars à 14h

Le Cercle des chats libres du pays de Vannes, dans le Morbihan, a contacté l’association One Voice pour prendre en charge la problématique des chats errants sur la commune. L’association de défense des animaux, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats avec des municipalités et des associations locales pour identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un abri et des panneaux pédagogiques. Le programme Chatipi permet donc aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. À Vannes, un point presse aura lieu au chatipi le jeudi 3 mars à 14h, organisé par la municipalité. One Voice ouvrira le même jour au public son site internet dédié au programme Chatipi.