Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure

Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure

Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure
02.03.2023
Plus de 1.7 millions de citoyens de l’UE réclament la fermeture des élevages d’animaux à fourrure et la fin du commerce de la fourrure
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L’Initiative citoyenne européenne Fur Free Europe a pris fin plus tôt que prévu, après avoir remporté le soutien de plus de 1,7 millions de citoyens de l’UE. À présent, il est temps pour la Commission européenne d’agir et d’interdire cette pratique barbare dans toute l’Union européenne.

L’Initiative citoyenne européenne Fur Free Europe a pris fin plus tôt que prévu, après avoir remporté le soutien de plus de 1,7 millions de citoyens de l’UE. À présent, il est temps pour la Commission européenne d’agir et d’interdire cette pratique barbare dans toute l’Union européenne.

Lancée le 18 mai 2022 avec l’objectif d’atteindre un million de signatures en un an, l’ICE appelait l’UE à interdire les élevages d’animaux à fourrure et la mise sur le marché des produits en fourrure issus de ces élevages. Elle a atteint son objectif en moins de dix mois avec le soutien de plus de 80 associations militantes européennes, dont plusieurs comme One Voice, sont membres de la Fur Free Alliance. Hier soir, l’ICE a été officiellement close et les signatures vont maintenant être envoyées pour validation conformément au processus avant d’être présentées à la Commission européenne.

En tant que représentante française de la Fur Free Alliance, One Voice estime que le nombre de signatures recueillies envoie un message très clair de la part des citoyens de l’UE à la Commission européenne : l’élevage d’animaux à fourrure doit cesser. Cette pratique n’est pas seulement cruelle, elle est aussi mauvaise pour l’environnement et soulève de graves problèmes de santé publique comme le prouvent les centaines d’épidémies de COVID-19 chez les visons d’élevage.

À ce jour, les responsables politiques de quatorze États membres dont l’Italie, la France, l’Estonie, la Lettonie et l’Autriche, ont interdit l’élevage d’animaux à fourrure. Les sondages d’opinion continuent de montrer que la population y est opposée, et un nombre croissant de détaillants s’engagent à ne plus utiliser de fourrure, comme en témoigne le succès du programme Fur Free Retailer.

« Je suis ravi que l’ICE Fur Free Europe ait recueilli autant de signatures et je tiens à remercier toutes les personnes qui ont travaillé très dur afin qu’un tel résultat soit possible. Le message envoyé à la Commission européenne est on ne peut plus clair : il est temps de mettre un terme à cette barbarie et de déclarer la fourrure révolue dans l’ensemble de l’Union européenne », a déclaré Joh Vinding, président du conseil d’administration de la Fur Free Alliance (FFA).

L’Initiative a recueilli un million de signatures en sept mois, battant tous les records et faisant de cette ICE l’une des plus réussies de l’histoire avec 1 701 892 signatures finales dix mois après son lancement. Ce nombre record de signatures est la raison de sa clôture anticipée et représente un puissant message à l’adresse de la Commission européenne.

La prochaine phase du processus, qui durera trois mois, est la validation des signatures par les États membres. Ensuite, la Commission européenne doit prendre l’ICE en considération et fournir une réponse dans les six mois.

À l’occasion d’une réunion du Conseil de l’Union européenne (Conseil Agriculture et Pêche) en juin 2021, les Pays-Bas et l’Autriche ont présenté une note d’information, soutenue par la Belgique, l’Allemagne, le Luxembourg et la Slovaquie, demandant à la Commission européenne d’interdire l’élevage d’animaux à fourrure. L’appel à proscrire cette pratique au sein de l’UE pour des raisons de bien-être animal, de santé publique et de considérations éthiques a été soutenu par un total de douze États membres lors des délibérations sur ce document.

  • Les besoins comportementaux complexes des animaux sauvages comme les visons d’Amérique, les renards et les chiens viverrins ne peuvent être satisfaits dans les fermes à fourrure.
  • Les élevages d’animaux à fourrure présentent également un risque inacceptable pour la santé animale et humaine, comme en témoigne la pandémie de COVID-19. Des centaines d’élevages de visons à travers l’Europe et l’Amérique du Nord ont été touchés par des épidémies de coronavirus, entraînant l’abattage massif des animaux, et de nouvelles variantes du virus se sont révélées avoir été transmises du vison à l’humain. Une récente épidémie de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) chez des visons d’élevage en Espagne a suscité un regain d’inquiétude en matière de santé publique.
  • Les élevages d’animaux à fourrure ont un impact environnemental majeur étant donné que le traitement et la teinture de la fourrure nécessitent l’utilisation de produits chimiques toxiques. En matière de pollution des sols par les métaux toxiques, la production de fourrure se classe parmi les cinq industries les plus polluantes. Elle représente également une grave menace pour la biodiversité indigène. Des visons d’Amérique et des chiens viverrins échappés des élevages ont établi des populations dans la nature et sont considérés comme des espèces exotiques envahissantes (EEE) ayant des impacts négatifs importants sur la faune indigène européenne.
  • Plus de 1500 détaillants, dont Gucci, Adidas, H&M et Zara, se sont engagés pour un avenir sans fourrure et ont rejoint le programme Fur Free Retailer.

Le braconnier d’oiseaux condamné! One Voice victorieuse

Le braconnier d’oiseaux condamné! One Voice victorieuse

Le braconnier d’oiseaux condamné! One Voice victorieuse
28.02.2023
Le braconnier d’oiseaux condamné! One Voice victorieuse
Chasse

Le délibéré de l’affaire du braconnier de rouges-gorges et fauvettes est tombé le soir même de l’audience au tribunal de Toulon, hier 27 février 2023. L’octogénaire a été condamné et des centaines d’oiseaux sont donc épargnés dans l’opération! Nous sommes extrêmement heureux de cette décision.

L’homme, habitué à enfreindre la loi depuis des années et récidiviste a été mis face à ses actes pendant l’audience: les photographies des oiseaux retrouvés morts après avoir été piégés, trompés par les sons de leurs congénères diffusés via un magnétophone, ont été montrées, et elles étaient très éloquentes. La présidente l’a souligné. Les inspecteurs de l’Office français de la biodiversité qui avaient dressé le procès-verbal de l’infraction et que l’accusé a tenté de corrompre, étaient, quant à eux, très émus à la barre.

Du braconnage au chantage, il n’y a qu’un pas.

À l’audience, le prévenu aura tenté de faire valoir qu’il avait appris à chasser les rouges-gorges et les fauvettes à tête noire avec son grand-père (comme si cela était plus excusable…) et qu’il ne pouvait s’en passer.

Sans complexe, l’accusé a même donné au tribunal le certificat d’un médecin que la présidente a lu à haute voix, dans lequel ce dernier a prétendu que le vieil homme avait besoin de chasser des petits oiseaux tant pour son équilibre psychologique que pour son apport en protéines! Et que l’en priver pouvait le conduire à une grande détresse psychologique, voire au suicide. La présidente a dit être scandalisée par un tel certificat, soulignant qu’un médecin n’avait pas à menacer le tribunal ni à faire du chantage au suicide.

Une peine à la hauteur des faits!

Il a reçu une belle correction de la part de la justice: six mois d’emprisonnement avec sursis simple, mille euros d’amende délictuelle et cinq cents d’amende contraventionnelle, la publicité du jugement à ses frais pendant deux mois (mairie, revue et site internet) ; le retrait du permis de chasse et l’interdiction de délivrance pendant trois ans; l’interdiction de détention d’armes pendant trois ans et, enfin, la confiscation des scellés.

Les petits oiseaux, en France, quand ils ne sont pas victimes de la famine, gênés par les sons et la luminosité des espaces urbains, ou encore pris dans la glu et autres pièges des chasses traditionnelles, sont souvent braconnés. Nous nous félicitons de cette décision, qui enfonce le clou de notre engagement contre une France qui tue ses oiseaux.

L’acharnement contre la faune sauvage captive sanctionné par le Conseil d’État

L’acharnement contre la faune sauvage captive sanctionné par le Conseil d’État

L’acharnement contre la faune sauvage captive sanctionné par le Conseil d’État
22.02.2023
France
L’acharnement contre la faune sauvage captive sanctionné par le Conseil d’État
Animaux sauvages

Depuis plus de cinq ans, nous luttons sans relâche devant le Conseil d’État pour obtenir l’annulation des arrêtés adoptés successivement par le ministère de la Transition écologique concernant la faune sauvage captive. Vendredi dernier, le 17 février, nous avons obtenu une nouvelle victoire avec l’annulation partielle d’un arrêté qui encourageait le trafic et l’élimination d’animaux sauvages.

Depuis des années, nous constatons que le ministère de la Transition écologique s’acharne à adopter des textes qui ne protègent absolument pas les animaux sauvages de la misère et de l’exploitation.

Un premier recours gagné il y a cinq ans

En 2018, sous couvert de vouloir simplifier la réglementation sur la faune sauvage captive, ce dernier a adopté un arrêté qui permettait toutes les dérives et tous les excès, en prévoyant un régime de détention facilité des animaux sauvages, notamment des petits, et en ne tenant pas compte des connaissances scientifiques à leur égard. Bien évidemment, accompagnés de nos partenaires, nous l’avions attaqué devant le Conseil d’État et en avions obtenu l’annulation partielle.

Trois ans après, le gouvernement récidivait !

Le ministère, bien loin de suivre la décision de 2020, a adopté un nouvel arrêté en mars 2021, qui indiquait cette fois-ci que les animaux nés dans les élevages n’étaient pas pris en compte dans le calcul des effectifs tant qu’ils étaient juvéniles.

Ce dédain manifeste pour les lois et les décisions de justice est particulièrement choquant. Une nouvelle fois, le texte ouvrait la voie à la détention et au trafic des petits d’animaux sauvages, comme les tigreaux ou les lionceaux, et poussait les éleveurs à se débarrasser des jeunes avant qu’ils aient atteint l’âge adulte. Forts de ces constatations, nous avons immédiatement déposé un recours, seuls cette fois-ci, en demandant l’annulation partielle de cet arrêté de la honte.

Après une lutte sans relâche, le Conseil d’État a annulé vendredi dernier l’article 3 de l’arrêté de 2021. Ainsi, les nouvelles naissances d’animaux sauvages devront être prises en compte dans le calcul des effectifs, ce qui évitera une augmentation du trafic et l’élimination des petits. Cette décision est un véritable soulagement et – soyons optimistes – devrait mettre fin à de longues années de combat devant les juridictions administratives.

Pour autant, nous gagnons une bataille mais pas encore la guerre : un nouvel arrêté ministériel doit être adopté dans les prochaines semaines pour appliquer les nouvelles règles. Nous y veillerons scrupuleusement et n’hésiterons jamais à saisir les tribunaux pour faire entendre et respecter la voix des animaux !

Les tours de passe-passe du Nouveau Cirque Triomphe en partie condamnés par la justice

Les tours de passe-passe du Nouveau Cirque Triomphe en partie condamnés par la justice

Les tours de passe-passe du Nouveau Cirque Triomphe en partie condamnés par la justice
22.02.2023
Les tours de passe-passe du Nouveau Cirque Triomphe en partie condamnés par la justice
Cirques

Dans ces affaires à ramifications familiales labyrinthiques, les circassiens auront déployé l’intégralité de leurs talents de bonimenteurs. Et si les magouilles des Gougeon leur ont permis de retomber cent fois sur leurs pieds, cette fois, ils ont échoué – en partie – à passer à travers les mailles du filet de la justice, grâce à une enquête de One Voice de plusieurs années. Celle-ci nous a menés dans tous les cirques de cette famille, partout en France, et jusque dans l’échoppe d’un taxidermiste qui fait de l’import-export de produits issus d’animaux sauvages, l’un des plus gros trafics de la planète.

Photo : Tarzan, Alexandre Blanchon/Tonga Terre d’Accueil

Les tribunaux correctionnels (TC) de Bourgoin-Jallieu et de Bobigny ont (enfin) traité les dossiers que nous leur avions soumis en 2021… Nous réclamions une sanction exemplaire pour le trafic mené par les Gougeon, notamment au Nouveau Cirque Triomphe, mais aussi au Cirque de Paris (où nous avons obtenu la saisie de Jon, Patty, Marli, Céleste et Hannah), Cirque Idéal et Italiano, où la famille de dresseurs sévit aussi.

Nous avions clairement établi que les animaux étaient détenus illégalement par les divers membres de la famille. Ici, c’est chez Joseph et Stéphane Gougeon, mais aussi chez Guy Mordon, un oncle, mis en cause dans l’affaire (de nombreuses fois repoussée puis traitée à Bourgoin-Jallieu), que de la reproduction avait cours, et qu’un lion finissait dans la boutique d’un vendeur d’animaux « naturalisés » du tout-Paris, un commerce très lucratif.

Nos avocats avaient rassemblé et exposé sur un plateau nos preuves obtenues à l’occasion d’une enquête ayant démarré en 2018. Pourtant, la justice en a décidé autrement. Elle n’a pas tenu compte de l’essentiel. Une occasion manquée.

Tarzan, le lion placé qui cache les autres

Plusieurs lions étaient détenus sans certificat de capacité et ont été soi-disant placés dans le cirque de Mordon sans que celui-ci ait non plus ces autorisations ; l’identification de Jon, le lion squelettique et mutilé, déjà saisi et placé par nos soins dans un refuge des mois auparavant, était attribuée à Tarzan dans le recueil de suivi des animaux du Nouveau Cirque Triomphe… Sous la pression de notre travail sans relâche, Tarzan
avait été placé au même endroit que Jon, chez Tonga Terre d’Accueil.

De tout cela, le tribunal de Bourgoin-Jallieu n’a retenu dans sa décision du 20 février 2023 que le fait que Tarzan était détenu illégalement. Seul Stéphane Gougeon est condamné pour détention non autorisée d’animal d’espèce non domestique, à quatre mois de prison avec sursis et des dommages à verser. Les faits n’ont pas été retenus contre Joseph Gougeon. Quant à Guy Mordon, il a été relaxé.

L’affaire dans l’affaire : à vingt mille euros la peau de lion… seulement une tape sur les doigts

Enfin, nous avions retrouvé le taxidermiste non agréé qui travaillait pour le compte du revendeur chez qui Joseph Gougeon avait déposé une dépouille de lion en 2019, avions mené l’enquête et déposé plainte. Le prévenu a été entendu lundi 20 février par la justice. Il avait reconnu sa culpabilité (audience en CRPC). Mais le tribunal de Bobigny a décidé de classer l’affaire sans même entendre nos arguments.

Ces décisions, nous les respectons tout en les déplorant. Signe des temps : l’état de droit, exsangue, doit procéder à des choix, faits au détriment des voix que nous portons. Cependant, rien ne nous arrêtera pour que nos concitoyens, quelle que soit leur place dans la société, sachent ce qu’endurent les animaux dans notre pays. Nous n’en avons pas fini avec notre combat pour les défendre contre l’exploitation, le dressage et la captivité dans les cirques.

Nous réclamons justice pour les rouges-gorges et les fauvettes à tête noire braconnés. Audience le 27 février à Toulon

Nous réclamons justice pour les rouges-gorges et les fauvettes à tête noire braconnés. Audience le 27 février à Toulon

Nous réclamons justice pour les rouges-gorges et les fauvettes à tête noire braconnés. Audience le 27 février à Toulon
21.02.2023
Nous réclamons justice pour les rouges-gorges et les fauvettes à tête noire braconnés. Audience le 27 février à Toulon
Chasse

Un homme est accusé d’avoir tué de très nombreux rouges-gorges et fauvettes à tête noire de novembre 2017 à octobre 2020. De sinistres faits de braconnage dont il serait en plus récidiviste. One Voice portera la voix des oiseaux victimes de ces actes le 27 février au tribunal judiciaire de Toulon.

En septembre 2022, One Voice s’était déjà portée partie civile dans l’affaire d’un agriculteur retraité qui avait tué pas moins de 20 à 25 rouges-gorges par jour pendant des années et en faisait un commerce juteux. Il avait été condamné.

Ce 27 février, ce sera pour réclamer justice pour des rouges-gorges et des fauvettes à tête noire que nous nous rendrons au tribunal judiciaire de Toulon. Les faits dont le prévenu est accusé sont graves. Non seulement il aurait tué ces pauvres oiseaux durant une très longue période, de novembre 2017 à octobre 2020, mais en plus il aurait déjà été condamné pour cette activité morbide! Par ailleurs, il est également accusé d’avoir utilisé un magnétophone pour tromper et attirer les oiseaux ce qui est… prohibé.

La possibilité qu’un homme tout juste condamné ait pu retourner commettre les mêmes actes de barbarie à peine sorti du tribunal est choquante. Il serait alors difficile de penser que les autorités aient fait tout ce qu’elles pouvaient dans cette affaire pour protéger de futures victimes éventuelles. Et ce n’est pas si surprenant quand on sait le peu d’importance qu’elles accordent aux oiseaux.

Pas plus tard qu’en octobre 2022, le ministère de l’Écologie remettait en place les chasses traditionnelles pour piéger les alouettes, contre les dernières décisions du Conseil d’État et de la Cour de justice de l’Union européenne, et alors même que les oiseaux comptent parmi les espèces les plus durement touchées par la sixième extinction de masse. Pour ces animaux, rien ne semble jamais définitivement gagné et chaque victoire est durement arrachée, comme lorsque le Conseil d’État avait enfin jugé la chasse à la glu illégale en 2021. Contre le braconnage non plus, nous ne céderons rien!

Parce qu’il n’est pas normal que des braconniers puissent impunément tuer des milliers d’oiseaux chaque année, parce que chacun de ces individus mérite de vivre, One Voice réclame que soient prises de vraies mesures dissuasives et de vraies sanctions en cas de condamnation.

Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.

Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.

Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.
15.02.2023
France
Février 2023 : les nouveaux chiffres de l’expérimentation animale sont parus. Toujours plus d’animaux et de souffrances.
Expérimentation animale

Chaque année, les chiffres de l’expérimentation animale tardent à se faire connaitre. Ce 14 février 2023, les données de l’année 2021 viennent d’être publiées par le ministère de la Recherche et seront bientôt consultables sur les graphiques interactifs du site web spécialisé de One Voice. Sans grande surprise, le nombre d’utilisations d’animaux ne diminue pas alors que les expériences impliquent de plus en plus de souffrances.

Cette année encore, l’enquête statistique est arrivée plus d’un an après la fin de l’année concernée. Ce genre de retard serait facilement excusable s’il n’était pas si fréquent : entre l’absence de mise à jour du vade mecum des inspections des laboratoires par le ministère de l’Agriculture malgré nos demandes, et l’absence de suites données à des problèmes graves et répétés, on est en droit de se demander si tout cela est bien pris au sérieux.

Un nombre d’animaux qui ne diminue pas

Depuis le milieu des années 2000, les chiffres de l’expérimentation animale restent à près de deux millions d’utilisations par an*, encore et toujours scandaleusement hauts. Après une baisse trompeuse en 2020 du fait des confinements, on revient en 2021 au nombre habituel : 1,9 million sur l’année.

Les buts des recherches n’ont pas changé : 90 % d’entre elles sont réparties entre la recherche fondamentale ou appliquée, les tests réglementaires de toxicité et la production de sang, d’anticorps et d’autres substances corporelles.

Toujours plus de souffrances

Pire : la douleur des animaux ne cesse d’augmenter. Les expériences classées « légères » sont en diminution depuis 2015, alors que les expériences « modérées » sont de plus en plus nombreuses**. C’est particulièrement vrai pour les lapins, dont le nombre total et les souffrances sont surpassés chaque année.

Et avec 14 % d’expériences dites « sévères », la France reste championne en ce domaine, qui implique une angoisse et/ou des douleurs importantes et durables. Cela concerne notamment les poissons-zèbres, dont le nombre a été multiplié par six depuis 2015, et dont un quart des utilisations en 2021 sont des procédures de cette magnitude.

Encore des chats, des chiens, des primates…

Comme les années précédentes, plus de 1000 utilisations de chats, plus de 4000 utilisations de chiens et plus de 3500 de primates sont recensées en 2021. Seul élément donnant un vague espoir : le nombre de chiens élevés sélectivement pour être myopathes diminue encore en 2021, pour atteindre quinze individus.

Quant aux primates, presque tous sont des macaques à longue queue, représentants d’une espèce en danger d’extinction pour lesquels nous nous battons au niveau international également. Plus de 600 sont des macaques « F1 », ce qui veut dire que leurs parents ont été capturés dans la nature…

À quand les chiffres de 2022 ?

L’analyse de la base de données européenne ALURES révèle que l’utilisation de plus de quatre millions d’animaux a été autorisée en 2022 en France – plus du double des années précédentes ! Même si cela s’explique probablement par le fait que les laboratoires surestiment largement le nombre d’animaux utiles à leurs projets pour éviter des complexités administratives, cela suggère surtout une absence totale de volonté de réduire le nombre d’animaux utilisés.

Autre point inquiétant : parmi ces autorisations accordées en 2022, six animaux sur dix devront endurer des expériences « modérées », et près de deux sur dix des procédures « sévères ». Des proportions encore plus élevées que celles de l’année 2021.

Qu’est-ce qu’une expérience modérée ? C’est par exemple le fait d’implanter des électrodes dans le crâne de macaques avant de leur imposer de rester plusieurs heures par jour pendant des mois dans des chaises de contention pour mesurer ce qui se passe dans leur cerveau. Et sévère ? Ce peut être l’infection de cochons avec des virus qui leur infligent des maladies pulmonaires graves, pour produire des vaccins dans le but de conserver la rentabilité des élevages face aux grippes porcines et autres affections qui génèrent des pertes économiques.

Nous demandons au minimum l’exemplarité des autorités sur le respect des textes en vigueur – notamment une transparence réelle de ce qui se passe dans les laboratoires de notre pays – et l’élaboration d’un vrai programme de sortie de l’expérimentation animale en France et en Europe, parallèlement à un vrai financement du développement des méthodes de recherche sans animaux. Il est urgent de respecter la directive européenne.

Les chiffres de l’expérimentation animale en France


* Certains animaux sont comptés plusieurs fois s’ils sont réutilisés dans différents projets au cours de la même année. Mais le taux de réutilisation général étant très bas, le nombre d’animaux utilisés n’est pas loin du nombre d’utilisations recensées.

** La réglementation classifie les souffrances des animaux en quatre catégories : « sans réveil » (expériences entièrement sous anesthésie qui se terminent par la mise à mort de l’animal), « légère », « modérée » et « sévère ». Des exemples de chaque catégorie sont disponibles sur notre site web dédié.

One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse

One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse

One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse
11.02.2023
One Voice descend dans la rue pour réclamer un vrai plan de sécurisation et une réforme radicale de la chasse
Animaux sauvages

Samedi 11 Février, la sensibilisation du public par les militants de One Voice aura lieu à Compiègne, Nantes, Angers et Troyes. Dimanche 12 février, cela se déroulera à Montpellier, Rouen et à Gap. Le samedi suivant, le 18 Février, à Lille, Annecy, Aix-en-Provence, Nice, et Bayonne. À Nice, Olivier Arnaubec, avocat au Barreau de Nice et auteur-compositeur-interprète au sein du groupe LFA (Looking For Animals), très engagé dans la cause animale partagera ses compositions lors de notre happening. Enfin, le samedi 11 mars, les villes de Lyon, Paris, La Rochelle termineront la série en cette fin de saison de chasse.

Photo de l’action menée à Compiègne samedi 11 février 2023 au matin

La chasse en France, une exception du pire parmi ses voisins

Chasse en enclos, chasse à tir, à l’arc, déterrage des blaireaux et des renards, piégeage, chasse à courre… au XXI siècle, toutes ces pratiques sont encore là! La chasse, en France, ce sont entre 6 000 et 8 000 tonnes de plomb dans la nature, 20 millions d’animaux issus de l’élevage pour être relâchés et abattus, 45 millions d’animaux abattus par an et 90 espèces d’animaux tués chaque année! La France est, enfin, le pays où l’on chasse le plus d’espèces différentes.

One Voice s’y oppose depuis des années et tente de faire changer les mentalités dans l’Hexagone en mettant en évidence la souffrance des animaux, l’absurdité de la pratique et les dommages collatéraux que la chasse engendre.

Côté humain, un plan gouvernemental en deçà des attentes sociétales

Avec son plan pour sécuriser la chasse, le gouvernement propose des mesures bien loin des attentes de la population française, qui aimerait profiter de la Nature et du grand air sans risquer sa vie. One Voice dénonce le sous-dimensionnement dramatique des propositions gouvernementales au regard de l’enjeu. Ce qu’il faut, c’est une réforme radicale de la chasse, pas des mesurettes qui sont une fois de plus une insulte aux familles en deuil et à la biodiversité qui s’éteint sous nos yeux.

L’absence de volonté politique de changer quoi que ce soit est triste à pleurer. Les morts animales et humaines cumulées ne font toujours pas le poids face à un lobby dont on peut se demander comment il parvient toujours à dicter sa loi alors qu’il représente si peu de monde. Les ruraux comme les urbains en ont plus que marre!

Pour les sangliers, les renards, les blaireaux, pour les biches, les chevreuils, les daims, pour les lapins et tous les oiseaux de nos forêts et campagnes, mais également pour des mesures dignes de ce nom pour les humains, garantissant donc la sécurité de tous, nous serons dans 15 villes de France les week-ends de février et de mars 2023.

Ville et date Lieu précis Horaires
5 Gap 12/02 Domaine de Charence 14h30 à 16h30
6 Nice 18/02 Place Magenta 11h à 13h
8 Troyes 11/02 71 Rue Emile Zola 15h30 à 17h
13 Aix-en-Provence 18/02 Allées de Provence 10h30 à 12h
17 La Rochelle 11 Mars Place de l’hôtel de ville 14h30 à 17h
34 Montpellier 12/02 Place de la Comédie 11h à 13h
44 Nantes 11/02 Pace à Royale 15h à 17h
49 Angers 11/02 Rue Lenepveu 15h à 16h30
59 Lille 18/02 Place Richebé 14h30 à 16h
64 Bayonne 18/02 Carreau des Halles 14h30 à 17h
69 Lyon 11 Mars Place St Jean 14h30 à 17h
74 Annecy 18/02 Centre Courier 14H30 à 16h30
75 Paris 11 Mars Place de l’Hôtel de ville 14h à 15h30
76 Rouen 12/02 Place de la Cathédrale 14h30 à 16h
80 Compiègne 11/02 Place de l’hôtel de ville 8h à 12h