Nouvelle enquête : Jumbo et ses compagnons de misère, toujours enfermés au Cirque Muller, vus du ciel

Nouvelle enquête : Jumbo et ses compagnons de misère, toujours enfermés au Cirque Muller, vus du ciel

Nouvelle enquête : Jumbo et ses compagnons de misère, toujours enfermés au Cirque Muller, vus du ciel
06.04.2022
Bouches-du-Rhône
Nouvelle enquête : Jumbo et ses compagnons de misère, toujours enfermés au Cirque Muller, vus du ciel
Cirques

Depuis le dépôt de notre recours en cassation en février dernier, nos enquêteurs sont retournés voir comment se portait Jumbo au sein du cirque des Muller, à Vitrolles. Début mars 2022, donc, nous l’avons filmé dans le camion, dont la porte était entrebâillée mais jamais ouverte. Comme toujours. Et une fois encore, la piscine était remplie d’eau sale, et par là même inaccessible. Jusqu’à ce qu’arrive le dernier jour où il put enfin, sortir du camion quelques minutes. Nos plaintes suivent leur cours. Jumbo, lui, reste au cirque.

Notre combat pour sauver Jumbo de cet enfer en tôle est un chemin semé d’embûches. Entre ceux qui ne veulent pas que les choses changent et ceux qui sont convaincus du bien-fondé de l’enfermement des animaux pour le divertissement, les animaux captifs semblent avoir parfois peu d’alliés. Pourtant, depuis plus de vingt ans les chapiteaux se vident, de nombreux circassiens choisissent de cesser d’exploiter des animaux. Nous pouvons les aider dans cette démarche. Nous sommes partenaires de sanctuaires en France, en Europe, mais aussi en Afrique et en Inde.

Tout vaut mieux, en tout cas, que de se sédentariser ou d’envoyer les animaux à l’étranger pour mieux continuer à les exploiter ! Ou pire, de les abattre pour les vendre à des taxidermistes en prévision des décrets d’application de la loi sur la maltraitance animale votée mais toujours en suspens sans ces textes essentiels.

Jumbo et ses compagnons de misère, toujours enfermés au Cirque Muller, vus du ciel from One Voice on Vimeo.

Des images exceptionnelles, une vue d’ensemble jamais montrée

Les singes, les tigres et Jumbo sont enfermés quasiment tout le temps. Des tigreaux sans leur mère, sont confiés à une lionne… Le seul événement qui rompt leur ennui est le spectacle et ses numéros indigents et humiliants, pour un seul des singes et pour les tigres, et sous la menace permanente des accessoires de coercition, trois ou quatre jours par semaine. Le reste du temps et pour le reste d’entre eux, c’est les barreaux, les chaînes, les regards, le bruit, le fouet… Comment peut-on rester en bonne santé ainsi ? Des animaux qui ont tant besoin d’exercice. Et pour les tigres, tant besoin de solitude, et pour les hippopotames, de compagnie.

Nos images, inédites, témoignent une fois de plus du fait que les animaux sont enfermés à longueur de journée. Elles dévoilent ce que, depuis le sol on ne peut montrer, car les circassiens montent la garde, et mieux vaut ne pas se frotter aux Muller… De nombreux militants pacifistes en ont fait les frais, ainsi que les forces de l’ordre, en tentant de mettre à exécution une décision de justice.

Nos procédures en cours

Notre recours en cassation, engagé par l’association en février 2022, devra déterminer si les consorts Muller peuvent se voir octroyer le remboursement de leurs frais d’avocat et intervenir au soutien d’un mémoire de l’État qui n’existe pas, d’une part, ainsi que, d’autre part, déterminer si le préfet est bien habilité en tant qu’autorité administrative à procéder au retrait des animaux placés dans des conditions susceptibles de leur occasionner des souffrances. Car si le préfet n’est pas habilité et que les tribunaux classent les plaintes des associations, qui a la responsabilité de la protection des animaux alors ?

Depuis, l’association a introduit une nouvelle demande auprès du préfet, puis du tribunal administratif pour demander, au vu des condamnations pénales des Muller, qu’il soit procédé au retrait des autorisations d’ouverture et des certificats de capacité de ces exploitants défaillants. Cette procédure est toujours en cours.

Enfin, une nouvelle plainte déposée pour non-conformité des conditions de détention de l’hippopotame a abouti à une médiation pénale à laquelle les Muller n’ont pas daigné répondre. Le dossier est reparti au parquet de Valence pour suite à donner.

Pour les animaux de ce cirque et pour Jumbo en particulier, jamais nous n’abandonnerons le combat. Signez la pétition !

Les animaux du cirque Franco-Belge toujours exploités… Écrivons au maire de Péronnas

Les animaux du cirque Franco-Belge toujours exploités… Écrivons au maire de Péronnas

Les animaux du cirque Franco-Belge toujours exploités… Écrivons au maire de Péronnas
01.04.2022
Ain
Les animaux du cirque Franco-Belge toujours exploités… Écrivons au maire de Péronnas
Cirques

Depuis des mois les signalements pleuvent concernant le cirque Franco-Belge, que nous étions allés visiter il y a tout juste deux ans à Milly-la-Forêt. Le 1er mars, il était à Villelaure, mi-février à Digne-les-Bains, l’été dernier à Villefontaine, à la Tour du Pin ou encore à Meylan… De nouveau, cette fois dans la périphérie de Bourg-en-Bresse, le public se révolte de voir des animaux derrière des barreaux, enfermés dans des camions-cages, et devant exécuter sur la piste des numéros indigents sous la contrainte. Nous avons besoin de vous pour écrire à la mairesse de la commune !

Ce jeudi 31 mars, le cirque de Jackson Muller a été signalé dans l’Ain, à Péronnas, une petite ville jouxtant Bourg-en-Bresse. En plus des « classiques » animaux domestiques, poneys et chameaux, le cirque exploite aussi des zèbres, des singes, des lionnes et des tigres dont un tigre blanc (« produit d’appel » pour les cirques, toujours friands de nouveautés), issu d’un croisement qui entretient une maladie génétique, menant souvent ces animaux à des problèmes de vue, respiratoires et cardiaques…

Des animaux stressés qui s’ennuient profondément et un danger pour les riverains

Les images filmées par la lanceuse d’alerte montrent que les tigres tournent en rond dans les camions-cages, un symptôme de mal-être lié à la captivité. En effet, dans la nature, les animaux sauvages peuvent se soustraire à la vue de tous, et circuler comme bon leur semble.

De plus, le cirque n’assure aucune surveillance des animaux, alors qu’ils représentent un danger pour quiconque ne respecterait pas les barrières ou les écriteaux.

Une loi toujours pas en application

Les décrets d’application de la loi sur la maltraitance animale concernant les cirques itinérants ne sont toujours pas publiés. Or, les délais votés et inscrits dans la loi sont déjà longs avant l’arrêt de la reproduction (deux ans) et celui de l’itinérance (sept ans). Mais ils ne prendront effet qu’à la publication desdits décrets. Il est grand temps que les maires, indépendants du pouvoir en place (contrairement aux préfets), tapent du poing sur la table. Ils peuvent agir et ne plus laisser faire en refusant d’accueillir ces établissements de souffrance mobiles sur leur territoire.

Les spectacles commencent dès ce vendredi 1er avril, et auront lieu jusqu’à dimanche. Ecrivons tous en masse à la maire de Péronnas, afin de lui demander de ne plus accueillir de cirques qui exploitent des animaux.

 

Adresse et email de la commune: 

Mairie de Péronnas
Place de la Mairie, BP 20
01960 PERONNAS

Formulaire de contact

Lettre/email type:

À l’attention de Madame Hélène Cedileau, mairesse de Péronnas

Madame la Mairesse,

Je suis outré(e) que votre municipalité accueille sur son territoire un cirque exploitant des animaux parmi lesquels figurent des animaux sauvages, dont la place n’est pas dans des camions, à subir jour après jour la terreur du dressage, la promiscuité et l’itinérance.

Le cirque Franco-Belge, actuellement installé à Péronnas, exploite des tigres, qui sont de grands solitaires, ainsi que des lionnes qui, en liberté, règnent sur des centaines de kilomètres carrés de territoire. Les singes et les zèbres, eux aussi, ont besoin de vivre dans des espaces naturels et non derrière des barreaux ou à l’attache, sous la menace du fouet. La place des animaux des cirques est dans des sanctuaires, pas derrière des grillages à la vue de tous, ni sous les projecteurs, harcelés par les bravos des spectateurs ou la musique tonitruante des circassiens.

Sans parler du grand danger que représentent de tels animaux pour les riverains, sachant qu’aucune surveillance n’est assurée par les employés du cirque.

Dans l’espoir qu’à l’avenir vous ne renouvellerez pas l’autorisation d’installation du cirque Franco-Belge sur votre commune ni d’aucun autre cirque détenant des animaux ; dans l’espoir aussi que vous diligenterez une visite de l’OFB ou, à défaut, de la DDDPP sur place avant son départ, je vous prie d’agréer, Madame la Mairesse, mes respectueuses salutations.

Signature

La mission de sauvetage de One Voice pour les chats d’Ukraine

La mission de sauvetage de One Voice pour les chats d’Ukraine

La mission de sauvetage de One Voice pour les chats d’Ukraine
26.03.2022
Ukraine
La mission de sauvetage de One Voice pour les chats d’Ukraine
Animaux familiers

Dès le 24 février dernier, nos équipes se sont mises en action autour de nos partenaires ukrainiens au sein des coalitions européennes et internationales dont nous faisons partie. Abasourdis par le début de la guerre mais conscients du danger pour les animaux -qui subiraient, en plus du risque de bombardements, inévitablement les rationnements voire la famine à plus ou moins court terme dans les refuges-, nous avons immédiatement proposé notre aide. Et quand nos amis ukrainiens sous les bombes ont saisi la perche que nous leur tendions, nous étions au rendez-vous.

Les premières semaines, la violence des combats a beaucoup ému en France comme partout au sein de l’Union européenne. La générosité des Français était au rendez-vous. Et nous pouvions voir, comme tout un chacun dans les médias, l’exil de millions d’Ukrainiens, leurs animaux dans des sacs à dos, refusant de les laisser derrière eux, pendant qu’en France les beaux jours et la levée des restrictions sanitaires laissaient craindre les premiers abandons…

Dessin de Pascal Vaucher de la Croix et Chantal Teano pour One Voice – Noé 103

Au cours des échanges avec nos collègues d’Ukraine, nous avons appris que de nombreux dons monétaires et en nature étaient amassés, mais que leur problème essentiel n’était ni les denrées ni l’argent, mais le transport de la frontière polonaise jusqu’à leur localité, dans le centre du pays. Nous désespérions de pouvoir leur venir en aide. Le groupe de soutien s’est mis en place: l’«Animals from Ukraine task force» était née regroupant des ONG de tous les pays d’Europe, dont One Voice pour la France.

Trois semaines après le début de la guerre, il était enfin possible de se rendre sur place pour secourir la soixantaine de chats du refuge de UAnimals, et se préparer à l’imprévu, inhérent à ce type de situations. Il restait à trouver un point de chute pour ces animaux. Nous avons sollicité nos refuges partenaires en France ainsi qu’à l’étranger.

Un mois après le début de la guerre en Ukraine, la mission de sauvetage peut avoir lieu

Et jeudi 24 mars, à 8h30 un appel à l’aide est arrivé, une soixantaine de chats avaient besoin d’être évacués d’Ukraine. Nous avons alors affrété deux camionnettes avec deux chauffeurs dans chacune afin qu’ils puissent se relayer pour conduire et qu’ils n’aient pas à s’arrêter en chemin. Tout ce monde équipé de caisses de transport, de pâtée réhydratante, de linges, de caisses grand format en cas de besoin pour des chiens… et un van de sept places pour de potentiels réfugiés et leurs animaux, une cause chère à One Voice, construite autour de l’harmonie entre les humains, les animaux et la planète. Dès 14h l’équipée était en route.

Fallait-il une quarantaine dans chaque pays qu’ils traverseraient? Quels étaient les impératifs légaux? Quel serait le point de rendez-vous? Une grande partie de la logistique fut réglée avant le départ, mais il restait tout de même encore des incertitudes.

Vendredi, après trente heures de route, les camions sont arrivés en Pologne. Nos six équipiers se sont réunis dans les environs de Cracovie, à environ 270 kilomètres de la frontière ukrainienne menant à Lviv, pour finir d’évaluer la situation et se reposer quelques heures avant le jour J.

Aujourd’hui, vingt chats auront été sauvés!

Samedi matin à la première heure, notre équipe s’est alors rendue à la frontière la plus proche de Lviv, où le poste de Budomierz, des pompiers français et de nombreuses infrastructures leur ont donné des conseils.

Notamment, les dons que nous avions apportés devaient être bien étiquetés, de nombreux paquets étant en train de s’abîmer faute de transport à partir de la frontière polonaise en direction de l’Ukraine, puisque les flux se font principalement en sens inverse. Le matériel et la nourriture ont ainsi pu repartir vers Lviv avec nos amis ukrainiens. Sur place, nous avons également été informés que les réfugiés autorisés à passer la frontière devaient avoir un point de chute officiel pour pouvoir traverser. Les seuls présents attendaient donc leurs amis. Mais mieux valait être prêts à toute éventualité que de devoir refuser notre aide à qui que ce soit.

Dans la matinée, notre contact en Allemagne a confirmé qu’elle pouvait prendre en charge une partie des chats sur le trajet de retour de notre délégation, permettant un trajet plus court pour les animaux. Un premier camion est alors entré en Ukraine, direction Lviv, pour aller chercher une vingtaine de chats au camp, un humain ne pouvant en ramener légalement que cinq à la fois en Pologne… A midi, ils étaient dans le camion, en sécurité de l’autre côté de la frontière, avec des passeports en règle.

Une première partie de l’équipe a donc pris en charge les chats et ceux-ci sont à présent en route pour Berlin à l’heure où nous publions cet article. Ils devraient arriver tard dans la nuit pour entamer leur nouvelle vie. L’autre partie de l’équipe attend demain où il serait possible de récupérer les autres félins rescapés pour les emmener loin de la guerre, sous des cieux plus cléments. Nous avons également gardé des caisses de transport pour les chiens. Tout pour être réactifs et porter secours le plus efficacement.

Samba, ou la sempiternelle exploitation d’une éléphante de cirque

Samba, ou la sempiternelle exploitation d’une éléphante de cirque

Samba, ou la sempiternelle exploitation d’une éléphante de cirque
25.03.2022
Val-d’Oise
Samba, ou la sempiternelle exploitation d’une éléphante de cirque
Cirques

Nous suivons le Cirque d’Europe depuis plus de vingt ans, pour défendre Samba. Cet automne, elle nous a été signalée tantôt à Salouël, tantôt à Mouroux ou encore à Malesherbes… Plus récemment, mi-février, nous l’avons repérée à Marolles-en-Hurepoix, puis à Goussainville ces derniers jours, où l’un de nos enquêteurs s’est rendu. Il a filmé l’éléphante, quand elle n’était pas cachée par le personnel du cirque.

Le 14 mars 2022, le Cirque d’Europe a donc garé ses camions et camping-cars à Goussainville, comme il le fait depuis des années, et comme le font aussi des dizaines d’autres cirques. La ville ne semble pas très regardante sur la misère des animaux soumis à l’itinérance et au dressage, tant elle est une étape clé des circassiens…

Samba, toujours loin des regards

Comme à chaque fois, les employés du dresseur Max Aucante positionnent les camions de manière à cacher au maximum les animaux, et en particulier, Samba, bien sûr. Il ne faudrait pas que les défenseurs des animaux puissent la filmer.

Un combat de plus de vingt ans, mené pour Samba par les équipes de One Voice

Au printemps de l’année dernière avait lieu l’audience en appel de notre assignation du préfet des Bouches-du-Rhône pour obtenir le retrait de l’autorisation d’ouverture du cirque. La Cour d’appel n’a pas tranché en notre faveur… Mais nous n’avons pas cessé le combat pour autant.

En janvier, nous avons fait parvenir au ministère de la Transition écologique un courrier pour expliquer une énième fois à quel point la vie de Samba est épouvantable, à quel point elle ne peut que souffrir dans de telles conditions. Nous demandions à la ministre d’intervenir pour qu’elle soit placée, enfin, dans un sanctuaire.

Car cela fait plus de vingt ans que One Voice défend cette éléphante… Et nous ne céderons rien. Sa place est à Elephant Haven où, depuis notre participation à ce magnifique projet dès son origine, elle est attendue. Ce sanctuaire n’attend qu’elle. Samba pourra y vivre en semi-liberté, loin du camion et des regards, de la baguette, des coups de pique et de l’isolement forcé.

Est-ce la politique du ministère de la Transition écologique que de laisser les circassiens disposer de tous les animaux captifs des cirques français? De les laisser les envoyer à l’étranger? Le décret d’application de la loi du 30 novembre 2021 concernant les animaux des cirques n’est toujours pas paru (ce n’est pas le seul)! Cela permettra certainement au gouvernement de crier victoire alors que leur exploitation continuera hors de France jusqu’à ce que mort s’ensuive… (C’est sûr qu’il n’y aurait alors nul besoin d’une loi et de décrets). Loin des yeux, loin du cœur… Mais pas pour nous!

Signez la pétition