One Voice poursuit son combat contre l’effarouchement des ours : audience le 16 juin 2023 au Conseil d’État

One Voice poursuit son combat contre l’effarouchement des ours : audience le 16 juin 2023 au Conseil d’État

One Voice poursuit son combat contre l’effarouchement des ours : audience le 16 juin 2023 au Conseil d’État
15.06.2023
One Voice poursuit son combat contre l’effarouchement des ours : audience le 16 juin 2023 au Conseil d’État
Animaux sauvages

Forts d’un Grand Chelem remporté l’année dernière contre des arrêtés préfectoraux autorisant l’effarouchement des ours dans les Pyrénées, nous serons au Conseil d’État le 16 juin à 14 heures pour demander l’annulation de l’arrêté ministériel du 20 juin 2022, qui autorisait la mise en place de telles mesures au niveau départemental.

Photo : Collectif Hope

En août 2022, nous avons réussi à faire suspendre en urgence tous les arrêtés pris par la préfecture de l’Ariège pour autoriser les tirs d’effarouchement contre les ours bruns qui tentent tant bien que mal de survivre dans les Pyrénées, malgré les menaces constantes de braconnage. Pour faire reconnaître à la source l’illégalité de ces textes, nous avons également attaqué celui dont ils découlaient tous : l’arrêté ministériel du 20 juin 2022.

Des mesures violentes de plus en plus souvent annulées

Le 16 juin 2023 à l’audience, nous demanderons l’annulation de ce texte devant le Conseil d’État. Si nous avons réussi à faire partiellement annuler ceux de 2019 et 2020, mais aussi celui du 31 mai 2021 auquel il est similaire, ce n’est pas sans raison. Ces publications permettent aux préfectures d’autoriser des tirs à effet sonore très violents pour ces animaux pourtant peu nombreux dans nos montagnes. Pendant huit longs mois, les ours sont à la merci de ces détonations qui les repoussent en dehors de leur territoire, peuvent leur infliger des blessures auditives et risquent de séparer les mères de leurs petits… quand celles-ci ne voient pas leur gestation interrompue par le stress engendré par ce harcèlement constant.

L’acharnement du ministère censé les protéger doit cesser

Ces dernières années, la justice nous a donné raison en déclarant illégaux les uns après les autres les textes s’en prenant aux ours. Si les juges commencent à se montrer sensibles à nos arguments, le ministère de la Transition écologique, lui, poursuit aveuglément sa politique d’acharnement contre les populations ursines de notre pays.

Notre mobilisation pour ces animaux reste plus que jamais de mise. Nous espérons que le Conseil d’État enverra un nouveau signal fort contre ces effarouchements absurdes en annulant à son tour l’arrêté ministériel de 2022, puis celui du 4 mai 2023, qui n’a pas été suspendu en urgence malgré notre demande mais pourrait encore être déclaré illégal.

Pour protéger les ours des tirs qui les menacent sans répit, nous ferons face au ministère au Conseil d’État le 16 juin à 14 heures.

Chasse pendant le confinement : les passe-droits des chasseurs étaient illégaux

Chasse pendant le confinement : les passe-droits des chasseurs étaient illégaux

Chasse pendant le confinement : les passe-droits des chasseurs étaient illégaux
15.06.2023
Chasse pendant le confinement : les passe-droits des chasseurs étaient illégaux
Animaux sauvages

Pendant le confinement, le pays a été mis à l’arrêt, mais les passe-droits des chasseurs, eux, n’ont pas cessé. Durant de longs mois, même dans les endroits les plus isolés, impossible de sortir de chez soi sans son attestation. Mais dans plusieurs départements, les préfets ont accordé des dérogations aux chasseurs pour qu’ils puissent s’adonner à leur “loisir” malgré les restrictions sanitaires. Le tribunal administratif de Nantes vient de donner raison à One Voice contre ces autorisations, de fait illégales, dans le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique.

En 2021, pour faire face à l’épidémie de COVID-19, les autorités ont décrété un re-confinement généralisé sur l’ensemble du territoire. Pendant quelques semaines, les habitants des villes ont progressivement redécouvert le chant des oiseaux. Si les restrictions sanitaires ont été un gage de paix pour les animaux des zones urbaines dès le premier confinement, ceux de nos campagnes n’ont, de leur côté, pas connu un instant de répit. Alors même que le décret du 29 octobre 2020 interdisait “les rassemblements, réunions ou activités” de plus de six personnes, les préfets de nombreux départements ont ainsi pris des arrêtés pour autoriser la chasse malgré tout. Et des chasseurs mécontents que nous leur mettions des bâtons dans les roues nous avaient même attaqués en justice!

Le confinement, une aubaine pour autoriser (illégalement) la chasse

En Loire-Atlantique, sept espèces sont classées “susceptibles d’occasionner des dégâts”. Elles peuvent être piégées toute l’année et tuées au fusil en dehors de la saison de chasse, jusqu’au 31 mars voire jusqu’au 10 juin. Dans le Maine-et-Loire, les pigeons ramiers font également partie de cette liste macabre. Pourchassés partout, le plus longtemps possible, tel est le triste lot des animaux décrétés arbitrairement “nuisibles”.

Comme si cela ne suffisait pas, les préfets de ces deux départements ont profité des restrictions sanitaires pour autoriser les chasseurs à mettre à mort ces animaux sans aucune limitation de temps, même au-delà du 10 juin ! Motif invoqué ? Comme toujours, les dégâts. Et, comme toujours, pas l’ombre d’une preuve desdits dégâts.

Ils n’en sont pas restés là. En Loire-Atlantique, le préfet est allé plus loin et a même ordonné que des grands cormorans soient tués. L’espèce est protégée ? Peu importe ! Dans tous les cas, le temps que le tribunal se prononce, les animaux seront morts depuis longtemps. Et de fait, c’est ce qui s’est passé.

Des animaux qui n’auraient jamais dû être abattus

La mise à mort de ces individus était illégale, comme l’indique sans détour le tribunal : “l’administration ne produit aucun élément permettant d’établir que ces espèces seraient susceptibles d’occasionner, à l’automne 2020, […] des dégâts” justifiant leur mise à mort. Une nouvelle preuve, s’il en fallait une, du caractère totalement ubuesque de la désignation d’animaux dits “nuisibles”.

Au sujet des grands cormorans, le tribunal est encore plus sévère : non seulement le préfet ne démontre absolument pas en quoi leur mise à mort serait nécessaire, mais il n’apporte pas le commencement d’une preuve de la réalité de ces dégâts.

Ces annulations ont un goût amer, puisqu’elles interviennent plusieurs années après la mise à mort de ces animaux. Mais c’est aujourd’hui incontestable : les renards, les fouines, les martres, les corbeaux freux, les corneilles noires, les pies bavardes, les étourneaux sansonnets, les pigeons ramiers et les grands cormorans de ces départements n’auraient jamais dû être tués pendant cette période. Nous avons eu raison de nous insurger contre ces autorisations abusives et de nous battre jusqu’au bout pour leur rendre justice.

Fourrure : plus de 1 500 000 signatures pour mettre un terme à cette industrie en Europe !

Fourrure : plus de 1 500 000 signatures pour mettre un terme à cette industrie en Europe !

Fourrure : plus de 1 500 000 signatures pour mettre un terme à cette industrie en Europe !
14.06.2023
Fourrure : plus de 1 500 000 signatures pour mettre un terme à cette industrie en Europe !
Exploitation pour la Mode

La lutte contre la fourrure prend un tournant décisif. L’Initiative citoyenne européenne (ICE) Fur Free Europe a été entreprise pour interdire la production, l’importation et la commercialisation de fourrure sur le territoire de l’Union européenne. 1 502 319 citoyens viennent de voir leur signature validée. Un mouvement qui semble trouver écho au niveau mondial, puisqu’une proposition de loi vient d’être présentée aux États-Unis pour mettre un terme à l’élevage de visons sur le sol américain, en raison des risques sanitaires.

Les fermes à fourrure, des lieux de misère

Les visons sont des animaux territoriaux. Dans les élevages, ils sont enfermés à plusieurs dans de minuscules cages grillagées, sans accès à l’eau, et extériorisent leur mal-être en développant des comportements d’automutilation et fréquemment de cannibalisme.

Qu’il s’agisse de l’horreur que les animaux subissent ou de la pollution des sols et du danger sanitaire que ces élevages engendrent, ces derniers doivent être bannis de l’ensemble de l’Union européenne.

Un combat victorieux qui aura pris des années en France

Grâce à nos enquêtes répétées dans les élevages de visons en France, publiées en 2017, 2019 et 2020, et présentées aux parlementaires européens, nous avons à de maintes reprises alerté l’opinion sur les conditions de détention dans les fermes à fourrure Nous avons également écrit aux préfets concernés et au ministère de la Transition écologique. Ce travail, mené sans relâche, a permis in fine de faire interdire tout élevage d’animaux sauvages pour leur pelage dans notre pays.

Les fermes à fourrure, des foyers de contamination

Au début de la pandémie de Covid-19, nous avons eu confirmation que les élevages étaient de dangereux réservoirs à variants, car potentiels vecteurs de mutations du virus transmissible aux humains du fait du manque d’hygiène, de l’exiguïté et de la proximité des cages. Cela a entraîné l’abattage de millions de visons, notamment au Danemark et aux Pays-Bas, et même en France. Nous avions lancé une pétition à l’adresse des membres du G20 pour demander la fermeture en urgence de l’ensemble des élevages européens et alerté à ce sujet le Conseil AgriPêche, qui n’avait pas bougé d’un iota sur la question.

D’autres prennent leurs responsabilités bien plus au sérieux : c’est exactement ce que propose aujourd’hui un démocrate américain après la confirmation de foyers de SRAS-CoV-2 (COVID-19) dans 18 élevages aux États-Unis. Sa proposition de loi vient d’être déposée il y a quelques jours à peine et prévoit d’interdire les fermes à fourrure d’ici un an, en s’appuyant sur les enjeux de santé publique qu’elles représentent.

Empêcher que la production se délocalise

C’est tout le sens de cette Initiative européenne que d’élargir à l’ensemble des pays membres cette interdiction obtenue en France fin 2021, comme cela reste à faire en Finlande, en Lituanie ou en Roumanie. Mais c’est aussi pour éviter que la production soit délocalisée à l’étranger, par exemple en Chine. Nous devons donc nous battre pour obtenir l’interdiction des importations et de la commercialisation de fourrure dans quelque État membre que ce soit.

L’étape de la validation des signatures terminée, direction la Commission européenne !

L’ICE Fur Free Europe, portée par Eurogroup for Animals et soutenue par One Voice et ses partenaires de la Fur Free Alliance, vient d’obtenir la validation de plus d’un million et demi de signatures de citoyens européens, qui soutiennent donc cette demande. Ils s’inscrivent ainsi dans une démarche de démocratie participative en faveur des animaux, qui donne vraiment espoir !

Pour faire interdire la production, l’importation et la commercialisation de fourrure dans l’Union européenne, nous devrions rencontrer les membres de la Commission européenne avant le début de l’été. Et ainsi, pouvoir être entendus par le Parlement européen dès octobre prochain et obtenir une réponse définitive de la Commission avant 2024.

Devant la justice et au plus près du public, nous nous mobilisons pour les orques Inouk, Moana, Wikie et Keijo

Devant la justice et au plus près du public, nous nous mobilisons pour les orques Inouk, Moana, Wikie et Keijo

Devant la justice et au plus près du public, nous nous mobilisons pour les orques Inouk, Moana, Wikie et Keijo
13.06.2023
Devant la justice et au plus près du public, nous nous mobilisons pour les orques Inouk, Moana, Wikie et Keijo
Exploitation pour le spectacle

Pour empêcher le transfert d’Inouk, Moana, Wikie et Keijo du Marineland d’Antibes dans un parc aquatique au Japon où elles seront exploitées jusqu’à leur dernier souffle, nous nous rassemblerons à Antibes le 17 juin. Le 19 juin à 10 h, nous demanderons une nouvelle fois une expertise indépendante de l’état des bassins et de la santé d’Inouk et Moana. Un rassemblement sera organisé avant l’audience, devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence.

Depuis l’annulation en janvier 2018 de l’arrêté dit « delphinarium » qui destinait ces établissements à une fermeture inéluctable, nous nous battons sans relâche pour la publication d’un nouveau texte mettant fin à l’exploitation des cétacés. Loin d’entendre nos requêtes, l’Etat a préféré fermer les yeux sur l’enfer qui leur est imposé. La loi contre la maltraitance animale adoptée en novembre 2021 a échoué à prendre de réels engagements pour leur accorder une retraite digne.

Fin 2019, nous nous sommes dressés contre l’intention de Marineland d’envoyer les orques françaises en Chine, où aucune loi ne protège les animaux. Trois ans plus tard, le parc n’a pas renoncé à les condamner à une exploitation sans fin… cette fois au Japon. Nous demandons l’abandon de cette décision (forcément facilitée par le ministère de l’Ecologie) et nous rendons une nouvelle fois devant la justice afin d’exiger une expertise indépendante pour Moana et Inouk en particulier, ainsi que des installations.

Maires, députés et eurodéputés : à tous les niveaux, nous interpellons les élus

Pour venir au secours de « nos » orques, nous interpellons de longue date des élus. Contacté par Christian Estrosi via notre entremise, le delphinarium avait assuré qu’il ne comptait pas réaliser de transfert vers la Chine « en 2020 ». Cette précision voulait tout dire… L’eurodéputée Caroline Roose, présente à nombre de nos actions à Antibes depuis des années, est, elle, pleinement engagée à nos côtés pour Inouk, Moana, Wikie et Keijo. Et ce n’est pas terminé ! Rencontrée à plusieurs reprises, la présidente du groupe Condition animale de l’Assemblée nationale Corinne Vignon a apporté tout son soutien à notre projet de sanctuaire et à notre campagne pour les quatre captives en prenant l’initiative d’écrire à la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, Bérangère Couillard. Nous gardons par ailleurs le contact avec les services du ministère de la Transition écologique sur la (non) mise en place des décrets d’application de la loi votée en novembre 2021.

Nous exigeons une retraite pour les orques françaises !

Grâce à notre travail en Nouvelle-Ecosse avec nos amis spécialistes internationaux des cétacés du Whale Sanctuary Project, nous proposons une alternative qui permettrait aux orques de connaître autre chose que l’obéissance en échange de quelques poissons morts ou qu’une vie passée à ronger les bassins.

Dans cette perspective, notre porte est ouverte aux discussions avec le Marineland (ou Parques Reunidos) comme avec le ministère de la Transition écologique.

Pour Inouk, Moana, Wikie et Keijo, nous n’abandonnerons jamais l’affaire. Le 17 juin, à 14 heures 30, nous nous rassemblerons devant le delphinarium et le 19 juin devant la Cour d’appel d’Aix-en-Provence pour éviter leur envoi au Japon. L’audience qui aura lieu à l’intérieur de celle-ci pour demander une expertise indépendante commencera à 10 heures. Rejoignez-nous sur place et signez notre pétition !

Les associations de défense des loups répondent au lobby de l’élevage de Bourgogne-Franche-Comté

Les associations de défense des loups répondent au lobby de l’élevage de Bourgogne-Franche-Comté

Les associations de défense des loups répondent au lobby de l’élevage de Bourgogne-Franche-Comté
08.06.2023
Les associations de défense des loups répondent au lobby de l’élevage de Bourgogne-Franche-Comté
Animaux sauvages

Le 26 mai 2023, La Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté, trois des principaux syndicats agricoles de la région (FRSEA, JA, CR) et une dizaine d’autres organisations ont fait publier un communiqué de presse intitulé “Éleveurs ou loup : le Gouvernement doit choisir”. Par ce biais, les auteurs entendent convaincre l’État français d’autoriser un recours plus systématique aux tirs de Loups, sous prétexte que la cohabitation avec le grand prédateur serait impossible, le tout en vantant les prétendus bienfaits d’un modèle agricole productiviste en partie responsable de la crise écologique et climatique en cours. De telles affirmations n’ont évidemment aucun fondement scientifique et, par le biais du présent document, nous entendons rétablir quelques faits.

Non, les tirs de défense ne sont pas “le moyen le plus efficace pour assurer la protection des troupeaux” (sic)

Au contraire, des études ont montré que ces derniers, risquant de déstructurer les meutes, menaient souvent à plus d’attaques, soit l’effet inverse de celui escompté. De nombreuses mesures alternatives à ces tirs sont susceptibles d’être mises en place et ont fait leurs preuves dans bien des territoires, à l’instar de la Suisse avec la surveillance des troupeaux proposée par Oppal. Côté français du massif jurassien, ses homologues FERUS et Vigie Jura viennent de lancer leur programme qui a reçu un accueil très favorable du grand public. Côté FERUS, plus de 70 écobénévoles se sont manifestés et, après un stage de formation, sont prêts à intervenir auprès des éleveurs volontaires.

Parmi les autres moyens à envisager figurent naturellement les clôtures (à hauteur et voltage suffisants) et les CPT (chiens de protection des troupeaux), mais aussi les aides bergers formés dans les lycées agricoles (proposition récemment soumise au Ministère de l’Agriculture), les colliers anti-loups, etc. Plutôt que de réclamer le droit de pouvoir tuer plus facilement les Loups, les auteurs de ce communiqué ne devraient-ils pas demander à l’État qu’il daigne subventionner certaines de ces mesures de manière plus préventive et systématique pour tous les types d’élevage (ovins, caprins, et évidemment bovins) ? Il est en effet incompréhensible, et profondément injuste pour les éleveurs, qu’il en soit autrement.

Non, contrairement aux grands prédateurs que sont le Loup et le Lynx, véritables “médecins de la forêt” garants d’écosystèmes en bonne santé, l’élevage extensif n’est pas de facto “remarquable de par la biodiversité qu’il engendre” (sic)

Si l’élevage biologique, raisonné et basé sur l’agroécologie promu par la Confédération paysanne, est effectivement en capacité de bénéficier aux écosystèmes, il est malheureusement très loin d’être majoritaire en France. Force est de constater que notre région n’échappe malheureusement pas à la règle.

Selon une étude de 2020 émanant de l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, l’élevage local y serait le premier responsable de l’eutrophisation des cours d’eau, elle-même à l’origine d’une importante mortalité piscicole. En partie lié aux effluents des fromageries et à l’épandage excessif de fertilisants, ce phénomène n’est pas le seul à poser problème. La destruction des haies, le grignotage des forêts, la fauche excessive et précoce des prairies nuisant aux oiseaux et insectes pollinisateurs, la destruction des affleurements rocheux par les casse-cailloux, etc., sont également et tristement monnaie courante dans la région.

En définitive, l’élevage tel qu’il est majoritairement pratiqué dans notre région, aussi extensif soit-il, reste un élevage fondamentalement productiviste. Loin d’être vecteur de biodiversité, il figure indubitablement parmi les responsables de l’érosion massive du Vivant n’épargnant pas notre territoire. À l’aune de ces phénomènes et à l’heure où une étude du WWF présente l’élevage mondial comme étant à lui-seul responsable de 60% des pertes de biodiversité terrestre, affirmer le contraire revient à faire preuve d’un remarquable cynisme.

Non, l’élevage productiviste, encore une fois largement majoritaire dans la région, est par définition incapable de “façonner et aménager harmonieusement et respectueusement notre territoire” (sic)

En outre, il n’est absolument pas nécessaire à l’entretien des milieux ouverts. Ceux-ci, tout comme les espèces animales et végétales qui y évoluent, existaient bien avant l’arrivée du bétail. Ils pourraient parfaitement être entretenus par un élevage raisonné, ainsi que par les ongulés sauvages que nous pourrions, en présence de leurs prédateurs naturels, décider de moins chasser. Ce dernier point permettrait également au Loup de disposer davantage de proies, et donc d’être moins tenté de se tourner vers les animaux de rente.

Pourquoi ne pas assumer que le modèle agricole qui domine la région, animé par la course au profit, ne vise en réalité qu’à répondre à l’insatiable appétit de la population mondiale pour les produits provenant de l’élevage (viande, fromage, etc.), dont les scientifiques recommandent pourtant de baisser drastiquement la consommation ? La Cour des comptes ne vient-elle pas, par ailleurs, de recommander à la France de réduire la taille du cheptel bovin pour respecter ses engagements climatiques ? Enfin, comment prétendre que l’élevage régional a vocation à “garantir la souveraineté alimentaire” (sic), alors qu’une part non négligeable de sa production continue d’être exportée jusqu’aux États-Unis ?

Non, la cohabitation entre le Loup et l’élevage, débarrassé de ses penchants productivistes, n’est pas “réellement impossible” (sic)

Bien que loin d’être toujours évidente, il n’est pas ici question de le nier tant la perte d’animaux peut effectivement être traumatisante pour leurs propriétaires, elle est une réalité dans nombre de territoires d’où le Loup n’a jamais disparu (Espagne, Italie, etc.). Elle l’est aussi en France, y compris en Bourgogne-Franche-Comté, où des hommes et des femmes ont à cœur d’y œuvrer en mettant en place les moyens de protection qui s’imposent.

Les problèmes auxquels font face les éleveurs de notre région (concurrence internationale, sécheresses, érosion de la biodiversité, etc.) sont bien plus profonds que la nécessaire cohabitation avec le Loup. Ne serait-il pas temps de s’y atteler plutôt que de pointer du doigt un animal faisant souvent office de parfait bouc-émissaire ?

Quoi qu’il en soit, le canidé n’a eu de cesse de se développer depuis son retour dans l’Hexagone au début des années 90. Il continuera de le faire aussi longtemps qu’il aura à sa disposition les habitats et les ressources nécessaires. N’en déplaise à certains, cela est une excellente nouvelle pour la préservation des écosystèmes mis en péril par les activités humaines. Plus vite nous l’admettrons et cesserons d’entretenir les contre-vérités ici interrogées, plus vite nous pourrons agir et avancer vers une cohabitation bénéficiant au Loup, aux éleveurs, et à tout un chacun.

Deuxième journée contre la corrida : une trentaine de villes se mobilisent

Deuxième journée contre la corrida : une trentaine de villes se mobilisent

Deuxième journée contre la corrida : une trentaine de villes se mobilisent
08.06.2023
Deuxième journée contre la corrida : une trentaine de villes se mobilisent
Exploitation pour le spectacle

Pour la deuxième année consécutive, nous organisons une action militante coordonnée nationale et unitaire dans une trentaine de villes françaises (voir plus bas pour la liste et les dates) pour demander la fin de la corrida. Cet événement, qui se tiendra les 10 et 11 juin, mené par Alliance Éthique et One Voice sous l’étiquette « Stoppons la Corrida », rassemble de nombreuses associations partenaires. Nous y sensibiliserons le public et porterons nos revendications pour épargner les taureaux et les chevaux, victimes de cette pratique sanglante.

En 2012 puis en 2019, One Voice a mené l’enquête dans les écoles taurines. Forts d’images d’enfants encouragés à tuer de jeunes taureaux tout aussi apeurés qu’eux, nous avons demandé l’interdiction de ces « centres de formation » pour les mineurs, et l’interdiction de l’accès aux enfants à ces spectacles.

Ces derniers mois, les voix contre la corrida n’ont cessé de se faire entendre. La population française appelle quasi unanimement à son interdiction. En novembre dernier, avec une centaine de partenaires, nous avons soutenu la proposition de loi portant cette réforme. Avoir porté ce sujet devant l’Assemblée nationale représente un grand pas en avant.

Et en mai dernier, le tribunal administratif de Montpellier, saisi par le CRAC Europe et l’Alliance Anticorrida, a suspendu la tentative du maire de Pérols d’y reprendre les corridas.

Nous restons donc plus que jamais mobilisés pour que ce « spectacle » morbide cesse de bénéficier d’une dérogation locale à la torture des taureaux en utilisant les chevaux comme outils et en formant des jeunes à tuer ou à les obliger à y assister. Aucune tradition ne peut justifier un tel traitement.

Ensemble, comme l’année dernière et au fil des mois, en enquête à la Feria des vendanges ou avec un prêtre à Arles, demandons la fin de la corrida !

Vous retrouverez l’ensemble des événements mis à jour en ligne.
La plupart des actions se dérouleront le samedi 10 juin.
Des modifications de dernière minute peuvent avoir lieu, consultez la page de chacun avant de vous rendre sur place.

Dpt Ville Événement Facebook Association(s) organisatrice(s)
04 Digne-les-Bains https://www.facebook.com/events/511286667735786/ One Voice
06 Nice https://www.facebook.com/events/208154118638089/ One Voice
10 Troyes https://www.facebook.com/events/262839522801877/ One Voice
11 Carcassonne https://www.facebook.com/events/1660440241049043/ Agir pour les Animaux et CRAC Europe
13 Aix-en-Provence https://www.facebook.com/events/990416338989108 One Voice
13 Marseille https://www.facebook.com/events/626756616032403/ One Voice et CRAC Europe
14 Falaise https://www.facebook.com/events/526122492886973/ One Voice
17 La Rochelle https://www.facebook.com/events/229990376408851/ One Voice
21 Dijon https://www.facebook.com/events/772495247837081/ One Voice et CRAC Europe
22 Guingamp (17/06) https://www.facebook.com/events/802110884642498/ One Voice
24 Périgueux https://www.facebook.com/events/286241653755533/ Parti Animaliste
30 Nîmes https://www.facebook.com/events/111071585338808 CRAC Europe et Alliance Éthique
33 Captieux (4/06) https://www.facebook.com/events/263119476059518/ One Voice
34 Lunel (11/06) https://www.facebook.com/events/2224846817721990/ Alliance Éthique et CRAC Europe
34 Montpellier https://www.facebook.com/events/918498155961898 One Voice, Alliance Éthique et CRAC Europe
34 Béziers https://www.facebook.com/events/557411946468857/ Colbac
42 Saint-Étienne https://www.facebook.com/events/686687226595856/ CRAC Europe
44 Nantes (24/06) https://www.facebook.com/events/1431244034279433 One Voice
45 Orléans https://www.facebook.com/events/551187997174045/ One Voice
47 Agen https://www.facebook.com/events/859512182290357/ One Voice
49 Angers (24/06) https://www.facebook.com/events/985594275945422/ One Voice
52 Langres (24/06) https://www.facebook.com/events/228954099774040/ One Voice
56 Lorient https://www.facebook.com/events/5963332333794183 Collectif local et L214
57 Metz https://www.facebook.com/events/226795783393680 One Voice
58 Nevers https://www.facebook.com/events/186748687130705 CRAC Europe
59 Lille https://www.facebook.com/events/4701079566682608/ One Voice
63 Clermont-Ferrand https://www.facebook.com/events/156816910493478/ One Voice
64 Bayonne https://www.facebook.com/events/243648304934000/ One Voice
66 Perpignan https://www.facebook.com/events/789109279517801 Animalibre
67 Strasbourg https://www.facebook.com/events/186011550662576/ One Voice
69 Lyon https://www.facebook.com/events/1037791137193488/ One Voice
75 Paris https://www.facebook.com/events/990935952270430/ One Voice
76 Rouen https://www.facebook.com/events/2161784820698689/ One Voice
80 Amiens https://www.facebook.com/events/818112499668102/ One Voice
83 Fréjus https://www.facebook.com/events/266676769115764/ One Voice
83 Toulon https://www.facebook.com/events/952531016074124/ One Voice
87 Limoges https://www.facebook.com/events/266051969146170/ One Voice

2500 blaireaux sauvés… et le combat continue !

2500 blaireaux sauvés… et le combat continue !

2500 blaireaux sauvés… et le combat continue !
08.06.2023
2500 blaireaux sauvés… et le combat continue !
Chasse

Chaque année, au printemps et en été, de 12 à 15000 blaireaux sont traqués jusque dans leurs terriers par les déterreurs, avant d’être égorgés ou tués à bout portant. Ils s’ajoutent à tous les blaireaux déjà abattus au cours de la saison de chasse, de septembre à février. À ce jour, nos actions en justice ont permis d’en sauver près de 2500 d’une mort atroce entre mai et septembre de cette année. Face à l’acharnement des chasseurs et des représentants de l’État, nous poursuivons notre combat sans relâche pour défendre ces animaux qui ne demandent que la paix.

Cette année, dans près de cinquante départements, les préfets ont autorisé une période complémentaire de vénerie sous terre. Mais c’était compter sans notre action, qui a permis de sauver des milliers d’entre eux.

Ce “loisir” se pratique ainsi: les chasseurs bouchent les issues, envoient leurs chiens dans les terriers pendant des heures pour acculer les blaireautins et leurs parents au fond, puis ils creusent. La traque dure des heures, les chiens y sont considérés comme des outils, corvéables à merci, renvoyés sous terre encore et encore, et parfois gravement blessés. À la fin, des tranchées éventrent la forêt, les galeries finissent entièrement détruites, les blaireaux (ou tout animal vivant potentiellement dans le terrier, pouvant appartenir à des espèces protégées qu’il est interdit de chasser) sont ensuite extirpés et abattus.

Tout cela pour le loisir d’une poignée d’individus qui n’ont que cela à faire en dehors de la période où ladite “saison de chasse” est ouverte et où creuser la terre est bien moins facile quand le sol est gelé.

Les blaireaux, victimes d’un acharnement insupportable

Avec un ou deux petits par an par couple, et un temps long avant l’autonomie des jeunes, l’espèce se reproduit très lentement. Cela n’empêche pas les veneurs de décimer les familles entières et de détruire leur habitat, ne laissant derrière eux que des détritus jonchant le sol, des arbres aux racines sectionnées, et la plupart du temps aussi, les corps abandonnés sur place. Tout cela, en tentant de se donner des airs de respectabilité en se drapant dans de pompeux soi-disant principes tels que “l’éthique de la chasse”… Où est-elle quand ils organisent méthodiquement ces “chasses à l’aveugle” (comme les a très justement qualifiées un juge des référés) qui tuent les petits ?

Les préfets, via les agriculteurs avec le soutien des chasseurs, parlent de dégâts aux cultures mais n’avancent pas de données. Ou alors, fantaisistes. Ainsi, en Haute-Vienne, la préfecture a accusé ces animaux d’à peine une dizaine de kilos et friands de baies de s’attaquer… à des vaches !

Ces prétextes ne valent rien. Il est temps de mettre un point d’arrêt à la vénerie sous terre comme nous le réclamons, ainsi qu’aux dérogations permanentes. Huit Français sur dix sont favorables à l’interdiction de cette pratique cruelle, un taux stable depuis 2018.

Près de 2500 blaireaux épargnés grâce à nos procédures

Devant sept tribunaux administratifs, nous avons obtenu la suspension du déterrage à partir du mois de mai dans neuf départements. Grâce à ces actions, ce sont près de 2500 vies qui ont été sauvées. Seul le tribunal administratif de Lyon a considéré, pour le département du Rhône, que le nombre d’individus concernés ne justifiait pas qu’il se prononce dans l’urgence. Malgré ces suspensions, les préfectures n’hésitent pas à adopter un nouvel arrêté juste après la suspension que nous avons obtenue, comme dans l’Allier par exemple. Nous attaquerons bien entendu ce nouvel arrêté avec nos partenaires.

Au-delà des référés, nous venons également d’obtenir deux annulations d’arrêtés plus anciens, le tribunal administratif d’Orléans ayant annulé des arrêtés de 2021 dans l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher.

Dans les semaines qui viennent, il est prévu deux audiences: en Ille-et-Vilaine le 8 juin à 11 h au tribunal administratif de Rennes, et dans la Meuse le 13 juin à 10 h au tribunal administratif de Nancy.

Il y a quelques jours, nous avons déposé avec nos partenaires une plainte à l’international. Avec nous, exigez vous aussi, plus que jamais, l’abolition de la vénerie sous terre et la protection des blaireaux !

Expérimentation animale: One Voice s’oppose à la pêche électrique pour recenser les poissons

Expérimentation animale: One Voice s’oppose à la pêche électrique pour recenser les poissons

Expérimentation animale: One Voice s’oppose à la pêche électrique pour recenser les poissons
06.06.2023
France
Expérimentation animale: One Voice s’oppose à la pêche électrique pour recenser les poissons
Expérimentation animale

Depuis le mois d’avril, plusieurs préfectures ont pris des arrêtés pour autoriser la capture de poissons à des fins d’expérimentation animale. Des individus de toutes espèces et de toutes tailles, sans limite de nombre, vont ainsi être victimes de la pêche électrique, une méthode reconnue très nocive. One Voice demande l’abandon de ce mode opératoire et des arrêtés qui prévoient d’y avoir recours.

La Lozère, la Corrèze, la Loire et le Rhône s’apprêtent à aller arracher des poissons de leurs cours d’eau à leur habitat naturel pour les recenser. Si la plupart d’entre eux devraient ensuite être relâchés vivants, tous souffriront de cette expérience bien après qu’elle se sera achevée. La faute au courant électrique qui sera utilisé pour les attirer et les tétaniser sur place afin de les récupérer plus facilement. La pêche électrique, bien que largement utilisée, est très dangereuse, aussi bien pour les animaux que pour leurs écosystèmes. En 2022, l’Office français de la biodiversité (OFB) rappelait que cette méthode peut « engendrer des dommages sur les poissons », tels que des blessures de la colonne vertébrale, des lésions des organes, des modifications physiologiques et comportementales… Au point que les plus faibles peuvent mourir sur place, tandis que d’autres peuvent succomber à leurs blessures après avoir été relâchés.

Des risques d’anomalies…

Il est déjà intolérable de faire souffrir des poissons pour obtenir des données sur leurs populations. Mais il semblerait qu’en plus d’organiser de telles missions, les arrêtés pris les confient à n’importe qui, n’importe comment. Des cabinets indépendants ont notamment reçu des autorisations pour agir au niveau d’un barrage en Corrèze et d’un cours d’eau dans le Rhône, alors que l’OFB signale avoir relevé des « anomalies importantes », chez des sous-traitants, qui ne règlent pas tous les appareils de la même manière et risquent ainsi d’occasionner des blessures supplémentaires aux poissons.

… et des pêcheurs comblés

Ne parlons même pas des autorisations qui ont été données à des associations dédiées à la pêche, comme la Maison de l’eau et de la pêche et la Fédération départementale de pêche, en Corrèze. Comment peut-on espérer que des associations dont l’intérêt principal est la pratique de la pêche fassent un travail d’inventaire sérieux et impartial ? S’agissant de captures dont les objectifs sont décrits de manière très vague et qui ne sont soumises à aucune limite en nombre de poissons, la participation d’associations de pêcheurs ne peut que nous inquiéter.

One Voice demande aux préfectures de renoncer à l’adoption de ces arrêtés nocifs pour les poissons et, au minimum, de recourir à des méthodes causant moins de douleur aux animaux capturés.

One Voice prend la parole au Parlement roumain pour une Roumanie sans fourrure

One Voice prend la parole au Parlement roumain pour une Roumanie sans fourrure

One Voice prend la parole au Parlement roumain pour une Roumanie sans fourrure
05.06.2023
Roumanie
One Voice prend la parole au Parlement roumain pour une Roumanie sans fourrure
Exploitation pour la Mode

One Voice s’est jointe à ses partenaires internationaux de la Fur Free Alliance (coalition dont elle est la représentante française) à l’occasion d’une prise de parole officielle au Parlement de Roumanie, le 11 mai 2023 à Bucarest. Nous demandons l’interdiction de l’élevage de visons et de chinchillas dans le pays, et en soutien à la proposition de loi en cours d’examen par les parlementaires roumains, avons apporté notre contribution en expliquant la campagne de One Voice lancée pour obtenir la loi ayant entériné cette réforme en France il y a moins de deux ans.

Crédit photo slider: Adrian Daniel Vasile/Humane Society International – Europe

Notre combat, mené sans relâche pendant plus de vingt ans pour obtenir la fermeture des élevages de visons en France et l’interdiction de tout élevage d’animaux sauvages pour la mode, a été présenté le 11 mai dernier devant la presse roumaine à Bucarest, grâce à l’entremise de notre partenaire HSI/Europe en Roumanie et en présence d’une quinzaine d’autres amis et membres de cette coalition internationale dont One Voice fait partie depuis plus de deux décennies. La célèbre journaliste et présentatrice de télévision Simona Gherghe a animé les discussions autour de Gheorghe Pecingina, le député porteur de la proposition de loi. Était également présente Ioana Ciolacu, l’une des premières designeuses de mode roumaines à annoncer publiquement son refus d’utiliser de la fourrure dans ses créations. Nous avions une place de choix, la France ayant de nombreuses similitudes avec ce pays latin d’Europe de l’Est qui n’a qu’une dizaine de fermes à fourrure à faire fermer. Nos images d’enquête ainsi que celles de Svoboda Zvířat (en République tchèque) ont ainsi été projetées dans le plus grand Parlement d’Europe.

©Amy Veenboer/ Bont voor Dieren

 

 

«La France, considérée comme un des fleurons du luxe et de la mode dans le monde a su faire interdire les élevages d’animaux pour leur fourrure en 2021. Ils étaient déjà déclinants. La loi française a tranché : il n’est pas acceptable de faire subir tant de souffrance aux animaux, la planète n’a pas besoin de pollutions supplémentaires générées par les déchets des élevages, notre santé à tous ne peut être mise en danger perpétuellement par de tels lieux. Nous croyons à une interdiction de la production de fourrure en Roumanie. La population l’attend, s’en réjouira et en félicitera ceux qui la votent, comme nous l’avons fait. C’est le sens de l’Histoire.» Jessica Lefèvre-Grave directrice Relations externes et Investigations de One Voice au Parlement roumain le 11 mai 2023

Une proposition de loi qui fait suite à …

Nous avons exhorté la Chambre des députés à approuver le projet de loi actuellement à l’étude qui interdirait les fermes à fourrure dans ce pays, mettant un terme à la pratique barbare consistant à élever et tuer des animaux tels que les visons et les chinchillas. Le Sénat roumain a voté en faveur du projet de loi en décembre de l’année dernière, mais le vote décisif revient à la Chambre des députés. S’il est adopté, la Roumanie deviendra le vingtième pays européen à fermer définitivement ces élevages.

©Adrian Daniel Vasile/Humane Society International – Europe

… une enquête dans les fermes à fourrure roumaines

L’interdiction a été proposée l’année dernière à la suite de la parution d’une enquête choquante menée par HSI/Europe exposant les conditions de vie abominables des animaux dans les fermes à fourrure en Roumanie. Les toutes premières images prises à l’intérieur des élevages de chinchillas montraient des animaux confinés dans des cages sales et minuscules, leurs pattes glissant souvent à travers le sol grillagé, pour finalement être tués au nom de la mode dans des chambres à gaz improvisées à l’âge de quelques mois seulement. HSI/Europe a annoncé le lancement d’une campagne publicitaire et d’une pétition pour démontrer le soutien populaire à l’interdiction des fermes à fourrure dans le pays.

Notre soutien européen et international : Romania Fara Blanuri !

À l’issue des échanges, la FFA a soumis une lettre adressée au Premier ministre et aux membres de la Chambre des députés, demandant l’approbation rapide du projet de loi interdisant l’élevage d’animaux à fourrure en Roumanie. La lettre citait la protection des animaux et la santé publique comme principales raisons d’une telle interdiction, et soulignait le déclin de la popularité et de la valeur économique de l’industrie de la fourrure ces dernières années.

©Adrian Daniel Vasile/Humane Society International – Europe

La Roumanie, l’un des derniers pays d’Europe qui autorise encore les fermes à fourrure

À ce jour, l’élevage d’animaux à fourrure est interdit dans dix-neuf pays européens dont quatorze États membres de l’Union européenne (UE) : l’Autriche, la Belgique, la Croatie, la République tchèque, l’Estonie, la France, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Slovénie. Un projet de loi visant à bannir cette pratique est actuellement à l’étude en Pologne et en Lituanie. Deux pays — la Suisse et l’Allemagne — ont instauré des réglementations si strictes en matière de bien-être que l’élevage d’animaux à fourrure y a effectivement pris fin, et trois autres, à savoir le Danemark, la Suède et la Hongrie, ont imposé des mesures qui ont mis un terme à l’élevage de certaines espèces. Seul un petit nombre d’États membres de l’UE, comme la Roumanie, autorisent encore cette pratique.

Plus tôt cette année, l’Initiative citoyenne européenne Fur Free Europe a recueilli plus de 1,7 million de signatures parmi les citoyens de l’UE. Adressée à la Commission européenne, l’ICE demande l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure et du commerce des produits à base de fourrure au sein de l’UE.