Sondage inédit Ipsos/One Voice : Les Français en grande majorité défavorables à l’expérimentation animale

Sondage inédit Ipsos/One Voice : Les Français en grande majorité défavorables à l’expérimentation animale

Sondage inédit Ipsos/One Voice : Les Français en grande majorité défavorables à l’expérimentation animale
18.04.2023
France
Sondage inédit Ipsos/One Voice : Les Français en grande majorité défavorables à l’expérimentation animale
Expérimentation animale

Les résultats du sondage Ipsos/One Voice d’avril 2023 que nous publions sont sans appel: les Français appellent de leurs vœux une sortie de l’expérimentation animale. Dans le détail, les résultats vont tous dans le même sens. One Voice se réjouit d’un tel engouement en faveur des animaux, à l’occasion de la Journée Mondiale des animaux dans les laboratoires (le 24 avril). Cette opinion des Français donne de l’espoir dans la perspective des révisions des réglementations européennes en cours, et nous renforce dans notre engagement de chaque jour pour obtenir une réelle transparence sur les tests, et le développement par les industriels de méthodes sans animaux.

Non seulement une grande majorité de la population est défavorable à l’expérimentation animale (trois Français sur quatre!), mais elle l’est quels que soient les produits testés (médicaments, drogues, ou encore produits chimiques – comme les produits ménagers ou les cosmétiques) et les espèces animales concernées. Les Français soutiennent également le développement et l’usage exclusif, quand elles existent, de méthodes de test sans animaux. Enfin, ils lancent un appel clair à plus de transparence. Plus précisément encore :

Une opposition forte au principe de l’expérimentation animale

Les Français sont très largement (74%) défavorables au principe même de l’expérimentation animale, 43% d’entre eux se déclarant même tout à fait défavorables. Cette opposition est non seulement majoritaire, mais elle est également en forte hausse. En vingt ans, elle a progressé de 10 points (comparaison des résultats avec ceux d’une enquête réalisée par Ipsos pour One Voice, par téléphone, du 31 janvier au 1er février 2003, auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus).

Un écart de perception important s’observe entre hommes et femmes. Les femmes sont globalement défavorables à l’expérimentation animale dans une proportion plus forte que les hommes (85% contre 63%).

Au-delà de l’opposition de principe, un soutien clair à l’interdiction de certaines pratiques liées à l’expérimentation animale

Dans le détail, on observe un soutien à l’interdiction de l’expérimentation animale destinée à tester différents types de produits. C’est le cas pour les produits ou les ingrédients chimiques (66%, +11 points par rapport à 2003), les produits nocifs consommés par l’humain comme le tabac ou la drogue (66%) ou bien encore pour les médicaments (65%). Quel que soit le type de produit sur lequel ils sont interrogés, les Français soutiennent l’interdiction de l’expérimentation animale.

Les Français sont aussi très majoritairement favorables à la fin des captures et élevages d’animaux destinés à l’expérimentation. La plupart des répondants soutiennent la fermeture des élevages situés en France et destinés aux laboratoires, que ce soient les élevages de chiens (85% soutiennent leur fermeture) ou bien les élevages de primates (80%). La capture d’animaux sauvages fait aussi l’objet d’un rejet important : 81% des Français soutiennent l’interdiction de la capture de primates dans la nature en Asie et leur envoi en France pour procéder à des expériences.

Un soutien à l’interdiction de l’expérimentation animale qui varie selon l’espèce animale, mais qui demeure systématiquement majoritaire

Le souhait d’interdiction de l’expérimentation animale varie selon l’espèce sur laquelle cette expérimentation est réalisée. Les animaux familiers suscitent davantage le souhait d’une interdiction (85% pour les chiens, 84% pour les chats), tout comme les chevaux (84%) ou les primates (81%).

Si le soutien à l’interdiction de l’expérimentation animale est moins élevé pour d’autres espèces animales, c’est tout de même le cas pour une majorité de répondants pour les insectes (55%) ou les rongeurs (65%).

Quelle que soit l’espèce animale, on observe que les femmes se montrent systématiquement plus favorables à l’interdiction des expériences que les hommes, avec à chaque fois un écart supérieur à 10 points (91% des femmes sont ainsi favorables à l’interdiction de l’expérimentation sur les chiens, contre 80% des hommes).

Les Français plébiscitent le développement des méthodes alternatives à l’expérimentation animale

D’une manière générale, les Français soutiennent l’idée qu’il faut développer les méthodes alternatives à l’expérimentation animale pour ne plus avoir à la faire subir à des animaux (81% défendent cette position contre 19% seulement qui considèrent ces expériences comme une nécessité pour la santé humaine). On observe une nouvelle fois que les femmes sont les plus critiques envers l’expérimentation animale, 86% d’entre elles soutenant le développement des méthodes alternatives tandis que seulement 14% privilégient les expériences à des fins de santé humaine.

Les Français souhaitent également que, lorsque ces méthodes alternatives existent, l’expérimentation animale soit interdite. 87% sont favorables à cette mesure, dont 59% qui y sont même tout à fait favorables. Ils affichent aussi un soutien large (83%, dont 52% qui y sont tout à fait favorables, en hausse de 12 points par rapport 2003) à la mise en place d’une autorité indépendante visant à contrôler que les expérimentations sur les animaux sont nécessaires et ne peuvent être remplacées par d’autres méthodes.

Afin de développer ces méthodes alternatives, ils soutiennent massivement un transfert progressif des financements publics destinés à l’expérimentation animale vers le financement d’organismes scientifiques qui développent des méthodes de recherche sans animaux (89% des Français y sont favorables, dont 54% tout à fait favorables).

Favorables au développement des méthodes alternatives, les Français soutiennent l’autorisation de mise sur le marché de médicaments ayant été testés selon des méthodes alternatives à l’expérimentation animale (84% y sont favorables, dont 46% tout à fait favorables).

Un appel à la transparence en matière d’expérimentation animale

Près de 9 Français sur 10 (87%) considèrent qu’il est important que le consommateur soit informé de l’existence de l’expérimentation animale, lorsque celle-ci a eu lieu, sur les produits qu’il achète. 56% d’entre eux considèrent même cette information comme très importante.

En plus de ce sondage, One Voice organise une action de sensibilisation partout en France et publie un rapport très densément sourcé sur l’utilisation des primates dans les laboratoires après leur capture, leur élevage et leur transport, et le rôle majeur de la France dans ce commerce international. Une pétition est également mise à disposition du public pour faire cesser ce commerce des macaques à longue queue, espèce en danger particulièrement expérimentée.

Télécharger les résultats graphiques du sondage
Télécharger la synthèse des résultats

One Voice publie un nouveau rapport sur les primates dans l’expérimentation animale

One Voice publie un nouveau rapport sur les primates dans l’expérimentation animale

One Voice publie un nouveau rapport sur les primates dans l’expérimentation animale
18.04.2023
One Voice publie un nouveau rapport sur les primates dans l’expérimentation animale
Expérimentation animale

One Voice dénonce l’enfer vécu par les primates victimes d’expérimentation animale avec un rapport et une pétition.

Sur une vingtaine de pages rigoureusement sourcées, One Voice expose le calvaire infligé par l’expérimentation animale à des milliers de primates chaque année. Et appelle la France à se diriger vers la fin des tests sur animaux, en commençant par renoncer à l’utilisation des macaques à longue queue.

3 000. C’est le nombre de macaques à longue queue à avoir subi des expériences en France en 2020. Ces primates sont les plus fréquemment utilisés en expérimentation animale et les seuls à être aussi massivement victimes de captures dans la nature. Dès 2008, les enquêteurs de One Voice ont infiltré un des nombreux élevages de macaques du Cambodge, où des laboratoires européens passent leurs « commandes » d’animaux à expérimenter. Individus piégés, immobilisés au sol puis enfermés dans des cages pour « produire » des petits qui subiront toutes sortes d’expériences à l’autre bout du monde… Que ce soit au Cambodge, en Indonésie, au Vietnam ou sur l’Île Maurice, la réalité est la même. Et ce alors que les macaques à longue queue ont été déclarés espèce en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en 2022.

Des compagnies aériennes complices

Après une première période d’enfermement en élevage, les singes sont poussés dans des caisses en bois entassées les unes sur les autres dans la soute d’avions. Malgré une campagne acharnée de One Voice contre ces transports par Air France, la compagnie aérienne a longtemps été la seule de cette envergure en Europe à persévérer dans ces vols de l’horreur. Ce n’est qu’en 2022 que nous avons pu crier victoire, Air France annonçant arrêter le transport de primates vers les laboratoires à partir de juin 2023.

La France au cœur de l’industrie

En attendant, les primates continuent à être débarqués en France. Mais notre pays n’est souvent qu’une étape. Au sein de la plate-forme Silabe, un établissement rattaché à l’Université de Strasbourg, des centaines d’animaux sont détenus en quarantaine avant d’être vendus à d’autres pays en Europe.

Les singes sont ensuite exposés à de nouvelles sources de stress et de souffrance. Dans les laboratoires français comme étrangers, les chercheurs ne les arrachent à leur isolement que pour leur implanter des électrodes dans le cerveau, tester sur eux la toxicité de médicaments destinés aux humains ou encore les utiliser pour prélever leurs cellules, leur sang et leurs tissus. Après avoir subi des années de tortures, les singes sont tués, sans avoir jamais rien connu d’autre que la cynique réalité de l’expérimentation animale.

Des avancées attaquées par les testeurs

Avec l’interdiction d’importer dans l’Union européenne de nouveaux primates nés de parents capturés dans la nature et le refus des compagnies aériennes de transporter des singes vers les laboratoires, l’année 2022 fixait un cadre favorable pour l’arrêt des tests sur animaux. Mais, alors que ces avancées ont déjà été si difficiles à arracher, l’industrie, très active auprès des médias
et des milieux politiques, reste opposée à tout progrès en faveur des animaux, et n’hésite pas à faire en sorte que les réglementations ne soient pas appliquées. La vigilance et l’action restent de mise.

Forte d’un nouveau sondage qui témoigne d’une opinion publique française plus que jamais favorable à la fin de l’expérimentation animale, qui fait écho à l’obtention de plus d’un million de signatures validées de citoyens européens, One Voice lance une semaine d’action en faveur des primates utilisés dans les laboratoires. Et appelle la France à cesser toute utilisation des macaques à longue queue dans une nouvelle pétition.

Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires Signez pour dire stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires

Rapport – L’expérimentation animale et les primates

Télécharger le rapport

Mani, victime d’un piège, a failli perdre une patte. One Voice dépose plainte

Mani, victime d’un piège, a failli perdre une patte. One Voice dépose plainte

Mani, victime d’un piège, a failli perdre une patte. One Voice dépose plainte
17.04.2023
Mani, victime d’un piège, a failli perdre une patte. One Voice dépose plainte
Animaux familiers

Piégé dans un collet à renard, Mani a souffert pendant des jours et frôlé l’amputation. One Voice a déposé plainte.

Au début du mois de février, Mani a été retrouvé agonisant, un collet manquant de lui sectionner une patte. Même s’ils sont autorisés par la loi, ces pièges n’en font pas moins souffrir leurs cibles. Chaque année, des milliers d’animaux sont piégés au simple motif qu’ils causeraient des dégâts aux activités humaines. Mani en a été la victime collatérale.

L’histoire de Mani

Le 12 février dernier en rentrant chez lui, un couple aperçoit un chat prostré dans son garage. En s’approchant, stupeur : il se rend compte que la patte arrière droite de l’animal est prise dans un collet. Ce dernier agissant comme un garrot, le pied est extrêmement enflé. Pris en charge par l’association Pattes Pas Trouille et conduit chez le vétérinaire, celui-ci estime que ce chat baptisé Mani a passé au minimum trois jours avec le lacet autour de la patte ! Il constate par ailleurs une plaie par striction violente, un œdème, une stase veineuse (le sang ne circule plus correctement dans la veine) et même des lésions de type gangrène. À ce moment-là, le pire est à craindre et l’amputation est envisagée.

Une question reste en suspens… Comment Mani a-t-il pu se libérer ? A-t-il pu lui-même briser le fil métallique en se débattant, complètement terrorisé ? Ces pièges étant conçus pour immobiliser des renards ou même des blaireaux, cela est peu probable… Le piégeur a-t-il préféré couper son matériel, ne souhaitant pas s’embarrasser à porter secours à un animal souffrant ?

Un cas qui n’est malheureusement pas isolé

Si Mani a eu la chance de trouver de l’aide et d’être soigné, ce n’est pas le cas des milliers d’animaux sauvages qui décèdent chaque année à la suite d’un piégeage. Tuants ou non, ces pièges sont parfaitement légaux. Ils sont utilisés pour mettre à mort les « ESOD », des animaux accusés de commettre de prétendus dégâts aux intérêts humains, alors qu’ils essayent simplement de survivre dans une nature dégradée par les humains.

En fonction du modèle, ces pièges brisent la nuque, enserrent un membre, enferment dans une boîte. Lorsque les animaux ne meurent pas sur le coup, ils seront abattus par le piégeur après de longues heures d’attente et de terreur. En plus de faire souffrir des animaux injustement considérés comme « nuisibles », ces instruments de torture ne sont pas sélectifs et les victimes collatérales sont nombreuses. Le mois dernier, une louve (appartenant à une espèce protégée) est morte étouffée dans un collet à renard. Il y a quelques semaines, Cooper, un border collie, a été pris dans un piège
à mâchoire
pourtant interdit.

Contre toute attente, après deux mois de convalescence, Mani va mieux. Des semaines de soins minutieux, d’antibiotiques, d’antidouleurs, de pommades, de cortisone, de bains, de pansements, mais aussi et surtout des semaines de souffrance : chairs nécrosées, décomposition et chute des muscles et tendons avant régénération. Aujourd’hui, ce survivant va bien et sa patte est sauvée. Nombreux sont ceux qui n’ont pas cette chance.

Ce beau félin noir a depuis rejoint une famille aimante et n’aura plus jamais besoin de se battre pour survivre à l’extérieur. Contrairement à lui, des millions de chats errants continuent de souffrir chaque jour dans nos rues et campagnes.

Pour Mani et pour que le calvaire qu’il a vécu ne soit pas négligé, nous avons porté plainte et représenterons aussi Pattes Pas Trouille. Pour mettre un terme à ces pratiques barbares et  demander avec nous un plan national d’urgence pour eux, signez notre pétition.

À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption

À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption

À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption
12.04.2023
Loire-Atlantique
À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption
Animaux familiers

Le 26 février, notre antenne de Loire-Atlantique a sensibilisé le public venu au salon du chiot de Saint-Herblain. Nous y avons à nouveau constaté le traitement que ce type d’événement réserve aux animaux, qui y sont vus comme de simples marchandises. Une réalité à laquelle ne change rien le certificat d’engagement et de connaissance entré en vigueur en octobre 2022 à la suite de la loi contre la maltraitance animale.

Des animaux rabaissés au rang d’objets

Les images filmées par nos militants au salon du chiot de Saint-Herblain ne mentent pas. Parqués à trois ou quatre, voire plus, dans des enclos minuscules, les chiots sont allongés, inertes ou très agités, remplissant l’espace de leurs aboiements. Toute la journée, ils sont soumis au stress, au bruit et au passage des nombreux visiteurs. Certains ont tout juste deux mois, mais tous sont ici pour être vendus au premier «coup de cœur», comme s’ils n’étaient que d’adorables peluches.

Derrière la présence de tous ces jeunes animaux, on devine l’exploitation de chiennes et de chattes forcées à «produire» toujours plus de petits pour alimenter un commerce lucratif. Au point qu’il arrive, comme le dénonce une éleveuse, que certaines donnent à nouveau naissance alors qu’elles n’ont même pas fini d’allaiter leur dernière portée.

Pour protéger chiens et chats, rien d’autre qu’une mesure inapplicable..…

Censé lutter contre les achats compulsifs, le certificat d’engagement et de connaissance compris dans la loi contre la maltraitance animale devrait être appliqué depuis le 1er octobre 2022. Mais une fois de plus, nous avons relevé que le délai de réflexion de sept jours imposé entre sa signature et l’adoption n’était pas respecté. Rencontré alors qu’il s’apprête à rentrer chez lui un chiot dans les bras, un couple confirme à l’un de nos militants avoir bel et bien signé un document… fourni sur place et antidaté. Ainsi, la décision de s’engager auprès d’un animal pour de nombreuses années a été mûrie pendant… cinq minutes.

Une comportementaliste, allée à la rencontre des éleveurs présents à Saint-Herblain et rencontrée par nos militants, s’offusque de cette situation:

«Ils n’ont aucun moyen de valider les sept jours de délai. Les gens peuvent télécharger un certificat sur Internet, le signer, l’antidater et puis c’est bon, ok, j’adopte. C’était une question que j’avais en venant à ce salon: comment ça se passe par rapport à cette loi qui est passée l’année dernière? Et puis visiblement, bon an, mal an, on contourne un peu, il n’y a pas de réglementation.»

….. et des sanctions purement symboliques

Mais comment pourrait-il en être autrement quand aucun moyen de contrôle extérieur n’est prévu par la loi? Peut-on attendre des éleveurs qu’ils garantissent l’application du délai de réflexion alors que leur intérêt est de vendre le plus d’individus possible? Quand on sait qu’en cas de manquement ils ne risquent qu’une amende de 450 euros pour un chiot vendu entre 1500 et 2000 euros, on comprend que le fameux certificat n’est qu’un énième gadget.

Nous dénonçons depuis toujours les animaleries et tous les événements qui nourrissent la spirale de l’abandon et de l’errance. Comme ils l’avaient déjà fait à Antibes en février dernier, nos militants se sont mobilisés pour sensibiliser les visiteurs, les invitant à se tourner vers un refuge où de nombreux animaux attendent de trouver une famille.

Pour que cette situation cesse, signez notre pétition pour une meilleure protection juridique de nos compagnons chiens et chats. Et demandons aussi ensemble qu’un plan d’urgence contre l’errance féline soit enfin mis en place.

Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation

Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation

Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation
07.04.2023
Moselle
Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation
Animaux familiers

Un salon du chiot a été organisé le week-end dernier (1er et 2 avril) à Metz, alors même que les associations de protection animale sont déjà débordées par les abandons. Nous regrettons que de telles pratiques de commercialisation et d’objectification des animaux soient toujours d’actualité.

Après la tenue d’un salon du chiot aux Arènes de Metz le week-end du 1er et 2 avril, One Voice ne peut que s’inquiéter du sort des animaux qui y ont été présentés.

Alors que la loi du 30 novembre 2021 sur la maltraitance animale prévoit l’interdiction de la vente de chiens et de chats dans les animaleries dès le 1er janvier 2024 -admettant donc à demi-mot qu’ils ne sont pas de simples objets de consommation-, les événements du type salons du chiot ne semblent pas concernés.

Des chiots âgés de quelques semaines peuvent donc être exposés chaque week-end au bruit incessant, à la lumière artificielle, au va-et-vient de la foule et des acheteurs les «tripotant» dans tous les sens.

Alors même que des milliers d’animaux sont abandonnés chaque année, comment garantir que ces chiots, exposés comme de vulgaires objets, ne connaîtront pas le même sort dans quelques mois?

Les refuges sont saturés, ils débordent de chiens et de chats et doivent très souvent refuser de nouvelles prises en charge. Pour pallier ce manque de place, des dizaines et des dizaines d’animaux sont euthanasiés quotidiennement dans les fourrières. Et pourtant, notre pays continue de commercialiser des êtres vivants.

Ces salons du chiot sont la porte ouverte à des achats impulsifs et irréfléchis. Les Arènes prennent soin de rappeler sur leur site internet qu’un certificat d’engagement et de connaissances est obligatoire pour tout achat d’un chiot au salon, sans pour autant préciser qu’un délai de réflexion de sept jours est obligatoire entre la signature de ce certificat et l’acquisition.

Il y a quelques semaines, nous alertions déjà le public sur les manœuvres des éleveurs, prêts à contourner la loi pour écouler leur «marchandise», comme ce fut le cas au salon du chiot d’Antibes, mais aussi comme nous l’avons dénoncé dans diverses animaleries. Comment garantir que ce ne fut pas le cas à Metz, ou que cela ne se reproduira pas dans le futur?

Ce type de manifestation participe directement à l’objectification des animaux et encourage l’irresponsabilité des vendeurs et des acquéreurs. N’aurait-il pas été plus réfléchi et opportun d’organiser un événement avec les refuges et associations du département, durant lequel les adoptants sont guidés et écoutés par des bénévoles qui, n’étant pas motivés par l’argent engendré par une transaction, choisissent une adoption adaptée à chaque animal?

Spécialisée dans la tenue de ce genre de manifestations, la SAS Passion Chiots Organisation prépare déjà son prochain événement à Montbéliard le week-end prochain (8 et 9 avril).

Nous invitons donc les Montbéliardais souhaitant accueillir un compagnon à préférer les refuges remplis de chiens débordant eux aussi d’affection, pour certains en attente d’une famille depuis de longs mois. En adoptant un chien dans un refuge, vous en sauverez deux: celui qui rejoindra votre foyer permettra de libérer une place pour accueillir un autre malheureux, le sauvant d’un abandon sauvage ou d’une euthanasie.

Signez nos pétitions pour demander le respect des lois contre les maltraitances animales.