Les élevages mauriciens envoient des primates vers les laboratoires du monde entier pour des tests cruels au service du marché.
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Injections, inoculations et intoxications : les macaques mauriciens dans les laboratoires français
Injections, inoculations et intoxications : les macaques mauriciens dans les laboratoires français
Injections, inoculations et intoxications : les macaques mauriciens dans les laboratoires français
27.11.2023
Injections, inoculations et intoxications : les macaques mauriciens dans les laboratoires français
Expérimentation animale
L’élevage mauricien Noveprim fournit les macaques utilisés par les laboratoires français dans des expériences stressantes et douloureuses.
Face aux images accablantes produites par notre enquête au sein de la société mauricienne Noveprim, nous avons voulu savoir ce qu’il advient des primates vendus partout dans le monde par cette entreprise. Dans les revues scientifiques, l’origine des macaques est parfois indiquée, ce qui nous a permis de connaitre le destin tragique de nombre d’entre eux importés en France. Nous demandons la fin des captures, des élevages et de l’expérimentation sur les primates.
Dans une base de données mondiales de publications en libre accès, malgré quelques résultats en Amérique du Nord ou chez nos voisins européens, le nom de l’élevage Noveprim fait surtout ressortir des recherches réalisées en France.
Alors que l’industrie accorde généralement aux singes et aux guenons qu’elle exploite un nom en plus de leur tatouage, cette vague notion d’identité disparait quand les résultats obtenus sont publiés. Les animaux sont alors des numéros, de simples outils, parfois listés dans les mêmes tableaux que les virus, les anticorps ou encore les logiciels utilisés.
Une vie de souffrance
De nombreux individus instrumentalisés de la sorte ont dû endurer des « procédures » variées. Cela peut être, chez Sanofi(1) de « simples » prélèvements sanguins répétés, tandis que d’autres animaux subissent des injections oculaires et sont tués par GenSight et l’Institut de la Vision pour prélever leurs yeux(2). Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) fait encore bien pire avec la réalisation de lésions du cerveau par son unité MIRCen(3) et l’inoculation de maladies graves dans son laboratoire à risque biologique P3(4). Encore au CEA, NeuroSpin (que nous connaissons bien pour ses infractions répétées à la réglementation) a immobilisé trois singes mauriciens sous anesthésie jusqu’à quinze fois chacun. Après leur avoir injecté des microbulles dans le sang, le personnel a appliqué des ultrasons sur leur crâne pour tenter de faciliter la pénétration de produits dans le cerveau(5).
Le ministère des Armées ayant affirmé récemment qu’aucune expérience sur les primates n’a été menée par ses services depuis 2013, un article publié en 2018(6) relate probablement l’une de ses dernières utilisations de ces animaux. L’armée y a intoxiqué dix-huit macaques de l’Île Maurice avec une arme chimique, le VX russe. Parmi eux, quatre sont morts en moins d’une heure, tandis que les autres, sous traitement, ont enduré hypersalivation, épuisement, difficultés respiratoires et convulsions pendant plusieurs heures avant de se remettre… et d’être tués pour analyser leurs tissus.
Finissons-en avec leur exploitation
Comme le montre notre enquête, les animaux souffrent déjà de la captivité et des manipulations brutales des employés de l’élevage Noveprim. Mais ce n’est pour eux que le début d’une vie passée à endurer stress et douleur au profit supposé d’une autre espèce qui s’est désignée elle-même comme dominante.
Pour en finir avec ces pratiques, signez notre pétition demandant la fermeture des élevages de macaques et la fin de l’expérimentation sur les primates.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre rapport sur les primates et l’expérimentation animaleet consulter les données chiffrées année par année et espèce par espèce sur notre site web dédié.
« Cyno Breeders » – L’industrie mauricienne de la capture et de l’élevage des macaques
Captures, maltraitances et mensonges : comment la nouvelle enquête de One Voice révèle les dessous du commerce international des primates de l’Île Maurice.
Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !
Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !
Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !
23.11.2023
Haute-Garonne
Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !
Chasse
C’est bien connu : les chèvres sont des animaux particulièrement malfaisants, qui représentent un danger immense pour la sécurité publique. Fort de ce constat, le maire de Melles (31) a choisi une solution radicale… et illégale : autoriser les chasseurs à tuer un groupe de chèvres abandonnées dans les hauteurs du village. Et ce alors même que de nombreuses alternatives existent. Bien entendu, ce sont toujours les mêmes qui payent l’addition : les animaux. Nous attaquons cet arrêté en référé devant le tribunal administratif de Toulouse. Audience le 28 novembre 2023 à 10 heures.
Photo : Melles Collectif Preservons Melles avec leur aimable autorisation.
Les chèvres, ces animaux féroces
Il y a quelques semaines, la maire d’une commune des Alpes-Maritimes recevait une information glaçante : quatre chèvres avaient eu la mauvaise idée de… faire tomber quelques cailloux sur des terrains de tennis. Ni une ni deux, l’édile autorisait leur mise à mort. Bilan : 4 animaux tués. Nous avons dénoncé cette situation mais, décidément, les chèvres ont bon dos. À Melles, c’est près d’une centaine d’entre elles dont l’abattage a été ordonné, pour des motifs ridicules.
La loi autorise le maire à prendre des mesures pour remédier à la présence d’animaux « féroces et malfaisants ». C’est bien connu, les chèvres sont des animaux assoiffés de sang qui causent des dégâts absolument majeurs un peu partout en France. Difficile de rester sérieux devant une telle absurdité…
Un massacre doublement illégal
Pourquoi ne pas avoir cherché d’alternatives ? Rappelons-le, le maire dispose de pouvoirs importants pour gérer la présence d’animaux errants. À en croire l’arrêté, aucune solution ne serait envisageable car les chèvres évolueraient dans une zone non accessible aux véhicules. Et ce alors même qu’il leur est justement reproché de causer des dégâts… aux véhicules. Comprenne qui pourra.
Une fois de plus, la réalité est bien loin de ce qui est avancé par la commune. Il s’agit ni plus ni moins d’offrir des cibles faciles aux chasseurs. En temps normal, les battues administratives sont confiées à des « lieutenants de louveterie », bras armés de l’État contre les animaux. Mais, à Melles, le massacre a été confié aux tireurs du coin. Cerise sur le gâteau, cette opération aura lieu… pendant toute la saison. Il faut bien faire durer le plaisir.
Pour les dizaines de chèvres et de boucs qui sont sur le point d’être les énièmes victimes de ce loisir cruel, et alors même que 60 % des Français considèrent que la chasse est inefficace pour lutter contre les supposés dégâts causés par les animaux, nous attaquons cet arrêté en urgence devant le tribunal administratif de Toulouse, où nous porterons leur voix lors d’une audience le 28 novembre à 10 heures.
Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !
Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !
Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !
23.11.2023
Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !
Faune sauvage
Alors que l’actuel Plan national d’actions (PNA) sur les loups et les activités d’élevage prendra fin le 31 décembre prochain, un nouveau plan et un projet d’arrêté visant à renforcer le recours (déjà redoutable) aux tirs létaux sont actuellement soumis à la consultation publique. Habituellement, le but est de veiller à la protection effective d’une espèce mais ici, contrairement aux apparences, c’est tout l’inverse qui est recherché. Vu le matraquage médiatique du lobby agricole et les sorties de nombreux politiques peu soucieux du sort des animaux, nous ne nous attendions pas à grand-chose, mais là… Aidez-nous à faire avancer le combat en répondant à ces consultations avant le 7 décembre 2023.
Les loups sont les victimes collatérales des pratiques d’élevage intensives. Diabolisés, ils sont massivement tués dans le cadre de tirs légaux au nom de la protection de troupeaux d’animaux voués à l’abattoir. Malheureusement, les loups sont des animaux méconnus qui souffrent à tort d’une mauvaise réputation. Ils sont pourtant sensibles et intelligents, et leurs modes de vie sont finalement très proches des nôtres : ils constituent de véritables familles, où chacun a une fonction bien définie dans l’éducation des louveteaux. Quant à leur rôle au sein d’une biodiversité si fragilisée, il n’est plus à démontrer ! Cela n’empêche pas le gouvernement de prendre des mesures toujours plus défavorables à leur encontre, puissance des lobbies de la chasse et de l’agriculture industrielle oblige.
Des projets ouvertement anti-loups
Le contenu de la première consultation dépasse nos pires prévisions… Le plan a été vidé de sa substance au profit des sacro-saints intérêts des éleveurs. En effet, le document affiche un soutien sans faille aux pratiques d’élevage existantes sans jamais en interroger les conséquences négatives. Les grands perdants, ce sont évidemment les loups. Leur protection n’est plus du tout au cœur du projet, bien au contraire : ils y sont désignés comme des cibles à abattre.
La seconde consultation se rapporte à un projet d’arrêté dont l’objet n’est ni plus ni moins de renforcer le recours aux tirs létaux. Au programme : augmentation du nombre de tireurs, généralisation de la possibilité d’utiliser des caméras thermiques pour mieux cibler les loups, fin de l’obligation de les éclairer avant de tirer, fin de la suspension des autorisations de tirs lorsqu’un individu est tué… En somme, le projet d’arrêté revient à confirmer la possibilité de massacrer les représentants d’une espèce protégée.
Un acharnement insupportable et insensé
Les deux projets soumis à consultation ont reçu des avis défavorables du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). Malgré tout, le gouvernement, acquis à la défense des pires intérêts agricoles, reste sourd aux alertes des scientifiques et des associations de protection de la Nature qui recommandent de ne pas tuer les loups.
Peu importe que le jeu soit déséquilibré et les victoires difficiles à obtenir, nous continuerons à nous battre pour les loups. Pour plus d’informations sur ce qu’ils sont et leur situation en France, nous vous invitons à consulter notre rapport. Dans ce combat, nous avons besoin de votre soutien. C’est pourquoi nous vous proposons, ci-dessous, une « boîte à outils » qui vous permettra de participer aux consultations jusqu’au 7 décembre 2023 et de défendre ainsi les loups.
POUR DIRE NON AU PROJET DE PNA, C’EST PAR ICI :
La protection des loups n’est pas abordée dans le projet :
- Aucun objectif de protection des loups ne figure dans le projet alors que l’espèce est classée « vulnérable » en France.
- Rien n’est prévu pour garantir que la population de loups se portera bien à l’avenir.
- Le projet de PNA va même jusqu’à acter la nécessité de renforcer le recours aux tirs létaux. Difficile d’imaginer moins protecteur que cela.
- Comme l’indique le CNPN, la continuité des tirs, y compris durant la période de reproduction, est contraire à l’essence même du statut d’espèce protégée.
Le projet de PNA favorise l’élevage au détriment des loups :
- Il inverse la logique des PNA, censés être protecteurs, et se fait l’écho de la grogne anti-loups des éleveurs qu’il défend.
- Il maintient le principe injustifié de non-protégeabilité des troupeaux de vaches : un éleveur peut laisser son troupeau de vaches vagabonder sans aucune surveillance ni protection, puis venir réclamer des autorisations pour tuer des loups.
Le projet de PNA n’insiste pas assez sur la protection des troupeaux par des méthodes non létales :
- Aucun bilan/retour d’expérience sur les mesures de protection des troupeaux n’a été établi.
- Le PNA ne prend pas la peine de renforcer les mesures de contrôle sur la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux.
Le projet de PNA méprise les impacts positifs des loups au sein des écosystèmes et ne les aborde même pas :
- Les loups contribuent pourtant à maintenir l’équilibre des milieux naturels en limitant le développement des populations de cervidés et de sangliers.
- Les loups sont des auxiliaires de la biodiversité.
POUR DIRE NON AU PROJET D’ARRÊTÉ, C’EST PAR ICI :
Le projet d’arrêté renforce le recours aux tirs létaux au détriment de solutions alternatives :
- Le projet d’arrêté comporte une série de mesures destinées à s’assurer que les tirs tuent encore plus efficacement.
- Ce projet ouvre indirectement la porte à une inacceptable augmentation des plafonds d’abattage des loups, espèce pourtant protégée.
- Le projet d’arrêté contrevient à la logique des dérogations « espèces protégées » qui doivent normalement conserver un caractère exceptionnel et de dernier recours.
Le projet d’arrêté maintient les « tirs de prélèvement » :
- Les « tirs de prélèvement » – qui s’apparentent à de véritables chasses aux loups – demeurent avec le projet. Le gouvernement n’a même pas l’intention de faire ne serait-ce qu’un petit pas en faveur des loups en mettant fin à cette possibilité.
Chasser des oiseaux en les écrasant sous une pierre : les dernières heures des tendelles ?
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22.11.2023
Chasser des oiseaux en les écrasant sous une pierre : les dernières heures des tendelles ?
Chasse
S’il y a bien une chose qui caractérise les chasseurs, c’est leur capacité à imaginer des moyens toujours plus cruels de tuer les animaux. Sous couvert de « traditions », ils utilisent des techniques plus violentes les unes que les autres, qui génèrent des souffrances aiguës pour les alouettes des champs, les grives, les vanneaux huppés et toutes les espèces d’oiseaux ici prises pour cibles. Notre combat contre ces pratiques d’un autre âge avance : le 23 novembre 2023 à 9 h 30, le Conseil d’État se prononcera sur notre demande d’annuler définitivement l’utilisation de tendelles dans l’Aveyron et la Lozère.
Après la glu, les matoles, les pantes et la tenderie, l’heure de vérité pour les tendelles
Pour les grives de la Lozère et de l’Aveyron, les tendelles sont synonymes de souffrance et de mort. Il s’agit de petits trébuchets, actionnés lorsque l’oiseau vient toucher à un appât : une pierre tombe alors sur lui, ce qui ne lui laisse aucune chance. Quand l’oiseau n’est pas tué sur le coup, il subit des fractures qui le condamneront et l’empêcheront de s’envoler. Le piégeur peut ainsi le récupérer pour l’achever, bien souvent à la main.
Depuis 2018, nous menons un combat sans relâche contre tous ces modes de chasse. Alors que les tenderies dans les Ardennes et la glu dans le sud-ouest ont été définitivement interdites par le Conseil d’État, que les arrêtés autorisant les matoles et les pantes ont quant à eux été suspendus en urgence, les juges ne s’étaient pour l’heure pas prononcés sur les tendelles. Au-delà de son caractère barbare, cette pratique est manifestement illégale, comme nous le disons depuis des années.
Jusqu’à quand le gouvernement soutiendra-t-il les chasses traditionnelles contre les oiseaux ?
Alors pourquoi s’acharner à autoriser ces instruments sadiques qui ne concernent qu’une poignée de personnes mais causent tant de souffrances aux oiseaux ? La défense des traditions a bon dos ! En réalité, il s’agit ni plus ni moins de satisfaire les demandes d’un lobby. Et c’est peu dire que le gouvernement actuel déploie une énergie folle à protéger cette minorité qui prend du plaisir à tuer.
Sous couvert d’« expérimentation scientifique », il a ainsi récemment permis la capture de plusieurs milliers d’oiseaux par pantes, matoles et tenderies, pourtant condamnées par le Conseil d’État ! Nos recours ont permis de suspendre trois des cinq arrêtés et il est à parier que le Gouvernement retentera sa chance l’année prochaine, dans le cas où les arrêtés autorisant les matoles et les pantes ne seraient pas définitivement annulés par le Conseil d’État d’ici là.
Mais si la justice s’en tient à sa position constante, nous avons bon espoir que les tendelles, comme les tenderies et la glu, ne soient bientôt plus qu’un sombre souvenir pour les animaux. Et si, comme 70 % des Français, vous considérez que la chasse est une pratique cruelle, signez notre pétition pour une réforme radicale de celle-ci !
Acharnement contre des corps d’animaux : mais jusqu’où iront-ils ?
Jouer avec le corps d’un sanglier pour épater la galerie sur les réseaux sociaux : quand l’irrespect pour les animaux n’a plus de limite.
Limules expérimentées pour leur sang: si, il existe des alternatives
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21.11.2023
Limules expérimentées pour leur sang: si, il existe des alternatives
Expérimentation animale
Dans une vidéo publiée par le média en ligne Brut ce mercredi 15 novembre, un photographe sous-marin explique, tout en le déplorant, que le sang des limules est nécessaire à l’élaboration de tous les vaccins. Une affirmation erronée sur laquelle nous revenons.
Dans la vidéo, on entend l’interviewé déclarer qu’aujourd’hui “on ne peut pas se passer de la limule” pour obtenir des vaccins, ou encore qu’il n’y a “pas d’alternative” et que “c’est pour ça qu’un demi-million de limules sont capturées, pêchées chaque année”.
Ces contre-vérités, diffusées auprès de milliers de personnes, nous ont évidemment fait bondir puisque des procédés se passant de ces animaux existent depuis une quinzaine d’années.
Les tests d’activation des monocytes*, qui évaluent la pyrogénicité** des substances directement sur des composants de sang humain, ont été validés dès 2006, et inclus en 2009 dans la Pharmacopée européenne. Et ce n’est pas tout: depuis 2020, il est également possible d’avoir recours à un réactif de synthèse pour garantir l’innocuité des produits testés pour les futurs patients.
Ces méthodes reconnues ne contraignent pas pour autant les laboratoires à cesser de se servir des limules, ces arthropodes vivant dans les fonds marins et aujourd’hui en danger en raison de la surpêche et de la perte de leur habitat. Selon le reportage, les limules -dont il a été récupéré 30% du sang- sont relâchées dans la nature et marquées, pour ne pas faire l’objet d’un second “prélèvement”. Malgré ces dispositions minimales, exsangues, la moitié d’entre elles succombent des suites de ce protocole barbare.
Pire, en dépit de l’existence de méthodes sans souffrance animale, les chercheurs s’obstinent parfois à vivre dans le passé. Nous l’avons vu pour les lapins: les tests d’activation des monocytes, qui peuvent également remplacer les tests pyrogènes effectués sur eux, n’ont pas empêché la France d’expérimenter sur de plus en plus d’individus pour ces expériences entre 2015 et 2019 et de les tuer.
Face à l’acharnement des chercheurs et à l’inertie généralisée sur ce sujet, il est nécessaire, côté laboratoires, d’utiliser les méthodes alternatives à l’expérimentation animale quand elles existent; côté information, de les mettre en avant; et côté pouvoirs publics, de financer la recherche de celles-ci quand elles n’existent pas!
* Les Monocyte Activation Tests (MAT) ou tests d’activation des monocytes mesurent la libération de cytokines (molécules participant à l’activation de la réaction immunitaire) par les monocytes (cellules présentes dans le sang) lorsque le sang humain est exposé à une substance d’essai.
** Le caractère de ce qui provoque la fièvre.
L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»
L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»
L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»
18.11.2023
Hérault
L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»
Animaux familiers
D’octobre 2022 à février 2023, One Voice a enquêté au sein de l’Arche de Noël à Béziers. Nous y avons découvert l’horreur absolue. Ce lieu est un «refuge» créé en 1982 par Noël Azzopardi. Si un refuge a normalement pour but de recueillir les animaux en provenance de fourrière ou abandonnés par leurs humains afin de leur trouver une nouvelle famille, celui-ci a une tout autre vocation: la reproduction massive afin de les revendre au prix fort, pour soi-disant faire vivre cet établissement. Nous avons déposé plainte et demandons à ce que les animaux soient saisis. Pour cela, nous avons besoin de votre aide.
Des animaux en surpopulation, enfermés, qui sortent très rarement voire jamais, qui pataugent dans la boue à longueur de journée, une hygiène épouvantable, mais surtout, des êtres vivants exploités pour une reproduction de masse : voilà le sort réservé aux malheureux qui s’y trouvent.
L’activité d’élevage pratiquée de manière illégale et en toute connaissance de cause
Azzopardi est parfaitement conscient qu’il n’a pas le statut d’éleveur puisqu’il l’explique lui-même: «Je suis pas déclaré éleveur. Il manquerait plus que je paye les taxes, les impôts, les ci.» L’activité d’élevage est dissimulée dans le seul but de ne pas avoir à déclarer de revenus à l’administration.
Les bénévoles aussi sont au courant, et l’une d’entre eux reconnaît facilement que les chiens sont détenus dans de mauvaises conditions: «Je sais que c’est pour subvenir aux besoins du refuge, mais pour moi c’est pas des bonnes conditions pour faire de l’élevage de chiens, quoi.» Elle ajoute même qu’en réalité, la majorité de ceux présentés à l’adoption ne proviennent pas d’abandons, mais de la reproduction intense des chiennes détenues sur place.
Les chiennes sont giflées, les «champions» «branlés»
En plus d’être exploités, les chiens sont détenus dans un milieu insalubre. Les malinois en particulier pataugent en permanence dans des box boueux. Leur seul moyen de se mettre au sec: une niche cassée et un panier miteux.
Les femelles – si elles ont la chance d’être au sec – sont enfermées à longueur de journée dans des cages exiguës et dans l’obscurité. Les chiots nouveaux-nés, particulièrement sensibles aux maladies, sont manipulés sans aucune précaution et exposés à de la fumée de cigarette. Une pauvre chienne, qui profitait de ses dix minutes de sortie quotidienne, curieuse, a eu le malheur de s’approcher des chiots. Réaction immédiate: une gifle, gratifiée d’un «Dégage!».
Pour continuer dans le sordide, le patron n’a d’ailleurs aucune honte à expliquer qu’il «branle» ses chiens pour avoir recours lui-même à des inséminations artificielles, parce qu’ «il sait pas baiser ce con». Le temps, c’est de l’argent, alors on ne va quand même pas attendre que les chiens se reproduisent naturellement! Parce qu’il n’y a pas de limite au cynisme, on apprend d’ailleurs que tous les reproducteurs sont baptisés «Champion», «comme ça, on se trompe pas».
One Voice a porté plainte contre le propriétaire afin de mettre un terme au calvaire de ces animaux.
Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage
Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël
- Arche de Noël : un processus d’adoption hallucinant… et totalement hors-la-loi
- L’Arche de Noël : des enfants soumis au spectacle de la maltraitance animale
- Arche de Noël : des chiots sacrifiés pour ne pas dépenser d’argent
- Arche de Noël : Aria, mise à mort car le patron ne voulait pas lui venir en aide
- L’Arche de Noël : un musée de l’horreur pour les oiseaux « exotiques »
L’Arche de Noël: des enfants soumis au spectacle de la maltraitance animale
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18.11.2023
Hérault
L’Arche de Noël: des enfants soumis au spectacle de la maltraitance animale
Animaux familiers
En plus des animaux familiers, l’Arche de Noël maltraite aussi les rats, mal-aimés mais tout aussi sensibles. Considérés par les patrons comme «nuisibles», ces petits rongeurs sont victimes de sévices d’une cruauté sans nom, et comble de l’horreur, des enfants y sont exposés et sont eux-mêmes poussés à en être auteurs. Nous avons déposé plainte et demandons à ce que les animaux soient saisis. Pour cela, nous avons besoin de votre aide.
Notre enquête, menée d’octobre 2022 à février 2023 à l’Arche de Noël, révèle que les rats sont partout: dans le faux plafond de la sordide nurserie, creusant des galeries souterraines sous les box extérieurs, se promenant autour de la piscine ou encore à proximité des enclos. Ils sont victimes de terribles sévices, tout comme les chiens qui sont maltraités, abattus et enfermés à longueur de temps pour servir à la reproduction.
La mort par noyade
Des cages-trappes sont disposées un peu partout sur l’ensemble de la propriété. Elles sont ensuite plongées telles quelles dans la piscine, et les rats qui y sont pris au piège, après plusieurs jours d’agonie en proie à la faim et à la soif, sont noyés sans état d’âme.
Tuer des chiens en leur faisant manger des rats empoisonnés
Pour les rongeurs trop méfiants pour rentrer dans les pièges, du poison est dispersé sur l’exploitation. Un jour de novembre, devant un box, un rat est trouvé là, immobile, comme léthargique. Une des bénévoles indique qu’«il a du poison et il est pas bien» et propose de l’achever un coup de pelle avant de se raviser estimant qu’elle ne peut pas tuer un animal (en tout cas devant témoin). Elle se met donc en quête de quelqu’un pour l’abattre à sa place, sans succès. Elle tente ensuite d’inciter Ola, une bergère malinoise, à dévorer le rongeur. Une mort abominable en perspective et une idée stupéfiante, quand on sait que le rat a certainement ingéré du poison et que la chienne sera immanquablement empoisonnée à son tour. Nous apprendrons quelques mois plus tard que c’est malheureusement ce qui finira par arriver à Ola. Un décès de plus dans cet élevage de l’horreur.
Encourager les enfants à lapider des rats
Dans les secondes suivantes apparaît un enfant d’environ 7 ou 8 ans, qui va finalement se saisir d’une pierre et la jeter sur l’animal amorphe, sous le regard amusé des adultes qui l’entourent. Le garçonnet va rester là de longues secondes, impassible, à fixer ce petit animal convulser, avant de se retourner en souriant et de s’exclamer : «Je l’ai eu!». Voilà l’atmosphère sordide qui règne au sein de l’Arche de Noël pour qu’un petit garçon commette de lui-même un acte d’une telle cruauté et en soit si fier… Les enfants ne sont pas violents par nature envers les animaux, mais peuvent le devenir en reproduisant des comportements dont ils ont été témoins. À cet âge, leur psyché est en pleine construction. Être exposé à une telle ambiance remet gravement en cause leur apprentissage du bien et du mal et le développement de leur capacité d’empathie. De nombreuses études ont démontré l’existence d’un lien entre la violence infligée aux animaux et celle infligée aux humains.
Les rats sont des animaux intelligents, sociaux, doués eux aussi de sensibilité au même titre qu’un chien ou un lapin. Pour s’en débarrasser, ils sont torturés alors que la seule solution pour résoudre ce «problème» serait de mettre en place des mesures d’hygiène basiques et s’y tenir.
One Voice a porté plainte contre le propriétaire afin de mettre un terme au calvaire de ces animaux.
Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage.
Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël
- Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant… et totalement hors-la-loi
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