One Voice appelle à adopter la loi européenne sur la restauration de la nature

One Voice appelle à adopter la loi européenne sur la restauration de la nature

One Voice appelle à adopter la loi européenne sur la restauration de la nature
05.07.2023
One Voice appelle à adopter la loi européenne sur la restauration de la nature
Habitat naturel

Au cœur de tensions politiques, la loi sur la restauration de la nature doit être votée par le Parlement européen le 12 juillet.

Face à la division de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen, nous appelons une nouvelle fois au vote d’une loi ambitieuse sur la restauration de la nature. Pour les humains comme pour tous les autres animaux, la lutte pour un avenir viable sur notre planète ne doit pas être compromise.

En juin, les députés de la Commission ENVI ont échoué à deux reprises à se mettre d’accord sur la loi sur la restauration de la nature. La portée du texte a même été amoindrie au fil des discussions, avec la révision à la baisse de l’objectif global, la suppression de l’article sur la restauration des écosystèmes forestiers ou encore la limitation des actions de restauration aux zones Natura 2000.

Un projet de loi dilué mais pas abandonné !

Au cours des deux votes en commission, les 15 et 27 juin, les forces politiques en présence se sont révélées équivalentes. Le projet de loi a ainsi été sauvé de justesse, mais notre déception est grande qu’il n’ait pas été porté avec engouement par l’ensemble de la Commission ENVI.

Le 15 juin, jour du premier vote, l’attaque du Parti populaire européen (PPE, groupe de centre-droit) a même été particulièrement virulente : il avait fait remplacer quatre membres de son groupe, favorables au projet de loi et qui auraient pu faire basculer le vote, par quatre autres qui ne l’étaient pas. La Commission a finalement refusé l’amendement demandant le rejet pur et simple de la loi par un match nul, avec 44 voix pour et 44 voix contre. Et le 27 juin, lors du vote final du rapport préliminaire de la loi, la Commission a une nouvelle fois échoué à obtenir une majorité absolue. C’est donc un sauvetage de la loi, mais pas une victoire, que nous avons obtenu.

Une violente opposition

L’opposition des conservateurs, qui accusent le projet de nuire à la sécurité alimentaire bien que leurs arguments aient été rejetés par des scientifiques, ne condamne pas le texte à l’échec pour autant. L’adoption de la loi en plénière par le Parlement européen le 12 juillet offrira aux élus l’opportunité de se prononcer pour un texte plus cohérent et plus ambitieux et d’exprimer leur soutien au Pacte vert pour l’Europe. Alors que les températures ne cessent de grimper et la biodiversité de s’effondrer, prendre des mesures fortes à l’échelle européenne est une nécessité.

«Le refus persistant des députés conservateurs de faire le travail pour lequel ils ont été élus, à savoir adopter des lois fortes pour lutter contre les crises de la biodiversité et du climat, est décevant, c’est le moins qu’on puisse dire. Ce constat est particulièrement pertinent après le puissant message du Conseil, qui a pris position sur la Loi sur la restauration de la nature la semaine dernière et invité le Parlement européen à poursuivre la négociation de ladite loi. Nous exhortons nos représentants élus à donner suite à cette invitation et à adopter sans délai une position ferme en plénière.»Sergiy Moroz, responsable des politiques de l’eau et de la biodiversité au Bureau européen de l’environnement (BEE)

Une seule voix pour tout le vivant

Depuis de longs mois, le Bureau européen de l’environnement (BEE), dont One Voice est membre, se mobilise contre le réchauffement climatique, la disparition de la biodiversité et la pollution, et demande l’adoption de cette loi pour restaurer non seulement la nature mais dans le respect de notre bien-être et avec une réelle réflexion sur l’aspect social, dans un contexte de crise mondiale. Cette prise de position est en accord avec notre lutte pour protéger l’ensemble du vivant. Dès 2018, nous avons activement participé aux marches pour le climat. Et en mai dernier, nous étions à Stockholm pour la conférence Common future : for a european Green Deal 2 organisée par le BEE, où les grands axes de travail ont été tracés pour les années à venir.

Le 11 juillet prochain, un rassemblement est prévu devant le Parlement européen à Strasbourg de 8h à 9h du matin. Le collectif rassemblant le BEE et nos partenaires le WWF, BirdLife et ClientEarth sera également présent pour remettre officiellement près d’un million de messages envoyés aux membres du Parlement européens pendant notre campagne #RestoreNature

Le lendemain, en plénière, nous appelons les eurodéputés à voter en faveur de notre avenir à tous.

Pour aider les chats errants, inauguration du Chatipi de Marly-le-Roi le 8 juillet à 11 h

One Voice, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités ou des lieux de vie et des associations locales, pour identifier, stériliser et soigner les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et s’abriter.
La mairie de Marly-le-Roi, dans les Yvelines, a contacté l’association One Voice pour prendre en charge la problématique des chats errants dans la commune avec l’aide de l’association locale MarlyChats sans Toit. Le programme Chatipi permet donc aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. L’inauguration aura lieu au Chatipi, le samedi 8 juillet à 11 h.

One Voice demande justice pour le loup empoisonné dans la Drôme

One Voice demande justice pour le loup empoisonné dans la Drôme

One Voice demande justice pour le loup empoisonné dans la Drôme
29.06.2023
One Voice demande justice pour le loup empoisonné dans la Drôme
Faune sauvage

C’est avec stupeur et effroi que nous avons découvert qu’un loup a été sciemment empoisonné dans la Drôme en mars 2022, et son cadavre déplacé et enterré en vue de le dissimuler. Ironie du sort, les mis en cause comptent parmi eux… un référent loup/lynx local du réseau piloté par la préfecture et l’Office français de la biodiversité ! Interpellés jeudi, ils ont avoué avoir empoisonné le cadavre d’un agneau qu’ils avaient délibérément placé sur leur exploitation.

Les loups, déjà victimes de tirs légaux..…

Dans la Drôme, comme dans beaucoup d’autres départements français, la présence de ces grands canidés génère des tensions. Chaque année, un cinquième de leur population est décimée dans le cadre de tirs létaux tristement légaux au prétexte de la protection d’un système agricole intensif. Au 23 juin 2023, 58 d’entre eux ont déjà succombé.

Cette affaire rappelle que les opposants aux loups sont nombreux et déterminés à leur faire du mal pour défendre leurs intérêts. Entre les chasseurs qui les accusent de voler « leurs » proies, les éleveurs qui se disent affectés par la perte d’animaux mais qui s’arrangent avec leur conscience lorsqu’il s’agit d’envoyer brebis et agneaux par la route ou par bateau dans des conditions abominables pour être abattus et les jets d’huile sur le feu émanant de personnalités politiques de tous bords, la survie des loups est mise à rude épreuve. Leurs détracteurs appellent sans relâche à en faciliter l’abattage dans le cadre d’une extermination encore plus radicale que celle déjà en cours.

….. aussi en proie à des actes de braconnage

À tel point que certains se sentent autorisés à aller encore plus loin ! L’an dernier, un syndicat agricole avait ouvertement appelé à braconner les loups, se vantant de posséder du plomb et du poison. Nous avions immédiatement déposé une plainte, qui malheureusement n’avait pas obtenu de suite puisqu’en France, l’incitation à commettre le délit d’atteinte à une espèce protégée n’est une infraction que si elle est suivie d’effet… Encore avant, des groupes armés menaçant de commettre le même crime se faisaient fièrement photographier dans le journal, cachés derrière des masques… Courageux, mais pas trop non plus.

En mars dernier, dans le Gard, une louve est décédée étranglée par un piège à collet. Pour elle aussi nous demandons justice.

Mais comme l’imagination de certains humains n’a pas de limite quand il s’agit de martyriser les animaux, plus récemment, c’est une tentative de mise à mort par utilisation d’un véhicule dont un loup a bien failli être victime. À nouveau, nous participerons au procès.

Le procès des accusés prévu dans six mois

Dans la Drôme, les mis en cause comparaîtront le 12 décembre 2023 devant le tribunal correctionnel de Valence pour destruction et transport illicites d’espèces protégées, et usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques. Nous nous sommes évidemment constitués partie civile et serons donc présents au procès afin d’obtenir justice pour ce loup. Nous attendons des juges qu’ils sanctionnent sévèrement les auteurs qui ont cru, à tort, pouvoir user de moyens abjects et parfaitement illégaux pour tuer les animaux qui les dérangent.

Rejoignez-nous dans notre combat : signez notre pétition pour dire stop à la persécution des loups.

En justice pour sauver 16 000 choucas des tours dans les Côtes-d’Armor et le Finistère : audience le 22 juin à Rennes

En justice pour sauver 16 000 choucas des tours dans les Côtes-d’Armor et le Finistère : audience le 22 juin à Rennes

En justice pour sauver 16 000 choucas des tours dans les Côtes-d’Armor et le Finistère : audience le 22 juin à Rennes
20.06.2023
En justice pour sauver 16 000 choucas des tours dans les Côtes-d’Armor et le Finistère : audience le 22 juin à Rennes
Chasse

À la fin du mois de mai, les préfectures des Côtes-d’Armor et du Finistère ont publié deux arrêtés autorisant chacun la mise à mort de 8 000 choucas au cours des mois à venir. Pour empêcher le massacre annoncé de ces oiseaux sans cesse pris pour cible, nous demandons la suspension en urgence de ces arrêtés, et à terme l’annulation, de ces autorisations délirantes. L’audience se déroulera le 22 juin à 10heures au tribunal administratif de Rennes.

Des petits condamnés

Comme si la mort des milliers d’individus visés ne suffisait pas, ces arrêtés menacent également les jeunes choucas encore dépendants de leurs parents en cette période de nidification et d’élevage. Seuls dans leur nid, ils sont condamnés à mourir de faim sans avoir jamais vu revenir leurs protecteurs, gisant quelque part après avoir été tués par un tir en plein vol ou après avoir succombé dans un piège…

Un combat permanent

L’acharnement contre les choucas n’est pas nouveau dans l’ouest de la France. Au printemps 2022, nous avions déjà attaqué quatre arrêtés préfectoraux autorisant la mise à mort de plus de 27 000 oiseaux. Grâce à notre action en justice, les trois textes publiés en Bretagne avaient été suspendus
et la plupart des animaux épargnés.

Pour empêcher une nouvelle hécatombe parmi les choucas des tours dans les Côtes d’Armor et le Finistère, nous plaiderons pour eux la suspension en urgence des arrêtés préfectoraux à l’audience qui se tiendra le 22 juin 2023 à 10h au tribunal administratif de Rennes.