Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !

Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !

Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !
23.11.2023
Haute-Garonne
Melles : la saison de la chasse aux chèvres est ouverte !
Chasse

C’est bien connu : les chèvres sont des animaux particulièrement malfaisants, qui représentent un danger immense pour la sécurité publique. Fort de ce constat, le maire de Melles (31) a choisi une solution radicale… et illégale : autoriser les chasseurs à tuer un groupe de chèvres abandonnées dans les hauteurs du village. Et ce alors même que de nombreuses alternatives existent. Bien entendu, ce sont toujours les mêmes qui payent l’addition : les animaux. Nous attaquons cet arrêté en référé devant le tribunal administratif de Toulouse. Audience le 28 novembre 2023 à 10 heures.

Photo : Melles Collectif Preservons Melles avec leur aimable autorisation.

Les chèvres, ces animaux féroces

Il y a quelques semaines, la maire d’une commune des Alpes-Maritimes recevait une information glaçante : quatre chèvres avaient eu la mauvaise idée de… faire tomber quelques cailloux sur des terrains de tennis. Ni une ni deux, l’édile autorisait leur mise à mort. Bilan : 4 animaux tués. Nous avons dénoncé cette situation mais, décidément, les chèvres ont bon dos. À Melles, c’est près d’une centaine d’entre elles dont l’abattage a été ordonné, pour des motifs ridicules.

La loi autorise le maire à prendre des mesures pour remédier à la présence d’animaux « féroces et malfaisants ». C’est bien connu, les chèvres sont des animaux assoiffés de sang qui causent des dégâts absolument majeurs un peu partout en France. Difficile de rester sérieux devant une telle absurdité…

Un massacre doublement illégal

Pourquoi ne pas avoir cherché d’alternatives ? Rappelons-le, le maire dispose de pouvoirs importants pour gérer la présence d’animaux errants. À en croire l’arrêté, aucune solution ne serait envisageable car les chèvres évolueraient dans une zone non accessible aux véhicules. Et ce alors même qu’il leur est justement reproché de causer des dégâts… aux véhicules. Comprenne qui pourra.

Une fois de plus, la réalité est bien loin de ce qui est avancé par la commune. Il s’agit ni plus ni moins d’offrir des cibles faciles aux chasseurs. En temps normal, les battues administratives sont confiées à des « lieutenants de louveterie », bras armés de l’État contre les animaux. Mais, à Melles, le massacre a été confié aux tireurs du coin. Cerise sur le gâteau, cette opération aura lieu… pendant toute la saison. Il faut bien faire durer le plaisir.

Pour les dizaines de chèvres et de boucs qui sont sur le point d’être les énièmes victimes de ce loisir cruel, et alors même que 60 % des Français considèrent que la chasse est inefficace pour lutter contre les supposés dégâts causés par les animaux, nous attaquons cet arrêté en urgence devant le tribunal administratif de Toulouse, où nous porterons leur voix lors d’une audience le 28 novembre à 10 heures.

Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !

Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !

Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !
23.11.2023
Mobilisons-nous pour les loups : participons en nombre aux consultations publiques du ministère !
Faune sauvage

Alors que l’actuel Plan national d’actions (PNA) sur les loups et les activités d’élevage prendra fin le 31 décembre prochain, un nouveau plan et un projet d’arrêté visant à renforcer le recours (déjà redoutable) aux tirs létaux sont actuellement soumis à la consultation publique. Habituellement, le but est de veiller à la protection effective d’une espèce mais ici, contrairement aux apparences, c’est tout l’inverse qui est recherché. Vu le matraquage médiatique du lobby agricole et les sorties de nombreux politiques peu soucieux du sort des animaux, nous ne nous attendions pas à grand-chose, mais là… Aidez-nous à faire avancer le combat en répondant à ces consultations avant le 7 décembre 2023.

Les loups sont les victimes collatérales des pratiques d’élevage intensives. Diabolisés, ils sont massivement tués dans le cadre de tirs légaux au nom de la protection de troupeaux d’animaux voués à l’abattoir. Malheureusement, les loups sont des animaux méconnus qui souffrent à tort d’une mauvaise réputation. Ils sont pourtant sensibles et intelligents, et leurs modes de vie sont finalement très proches des nôtres : ils constituent de véritables familles, où chacun a une fonction bien définie dans l’éducation des louveteaux. Quant à leur rôle au sein d’une biodiversité si fragilisée, il n’est plus à démontrer ! Cela n’empêche pas le gouvernement de prendre des mesures toujours plus défavorables à leur encontre, puissance des lobbies de la chasse et de l’agriculture industrielle oblige.

Des projets ouvertement anti-loups

Le contenu de la première consultation dépasse nos pires prévisions… Le plan a été vidé de sa substance au profit des sacro-saints intérêts des éleveurs. En effet, le document affiche un soutien sans faille aux pratiques d’élevage existantes sans jamais en interroger les conséquences négatives. Les grands perdants, ce sont évidemment les loups. Leur protection n’est plus du tout au cœur du projet, bien au contraire : ils y sont désignés comme des cibles à abattre.

La seconde consultation se rapporte à un projet d’arrêté dont l’objet n’est ni plus ni moins de renforcer le recours aux tirs létaux. Au programme : augmentation du nombre de tireurs, généralisation de la possibilité d’utiliser des caméras thermiques pour mieux cibler les loups, fin de l’obligation de les éclairer avant de tirer, fin de la suspension des autorisations de tirs lorsqu’un individu est tué… En somme, le projet d’arrêté revient à confirmer la possibilité de massacrer les représentants d’une espèce protégée.

Un acharnement insupportable et insensé

Les deux projets soumis à consultation ont reçu des avis défavorables du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). Malgré tout, le gouvernement, acquis à la défense des pires intérêts agricoles, reste sourd aux alertes des scientifiques et des associations de protection de la Nature qui recommandent de ne pas tuer les loups.

Peu importe que le jeu soit déséquilibré et les victoires difficiles à obtenir, nous continuerons à nous battre pour les loups. Pour plus d’informations sur ce qu’ils sont et leur situation en France, nous vous invitons à consulter notre rapport. Dans ce combat, nous avons besoin de votre soutien. C’est pourquoi nous vous proposons, ci-dessous, une « boîte à outils » qui vous permettra de participer aux consultations jusqu’au 7 décembre 2023 et de défendre ainsi les loups.

POUR DIRE NON AU PROJET DE PNA, C’EST PAR ICI :

La protection des loups n’est pas abordée dans le projet :

  • Aucun objectif de protection des loups ne figure dans le projet alors que l’espèce est classée « vulnérable » en France.
  • Rien n’est prévu pour garantir que la population de loups se portera bien à l’avenir.
  • Le projet de PNA va même jusqu’à acter la nécessité de renforcer le recours aux tirs létaux. Difficile d’imaginer moins protecteur que cela.
  • Comme l’indique le CNPN, la continuité des tirs, y compris durant la période de reproduction, est contraire à l’essence même du statut d’espèce protégée.

Le projet de PNA favorise l’élevage au détriment des loups :

  • Il inverse la logique des PNA, censés être protecteurs, et se fait l’écho de la grogne anti-loups des éleveurs qu’il défend.
  • Il maintient le principe injustifié de non-protégeabilité des troupeaux de vaches : un éleveur peut laisser son troupeau de vaches vagabonder sans aucune surveillance ni protection, puis venir réclamer des autorisations pour tuer des loups.

Le projet de PNA n’insiste pas assez sur la protection des troupeaux par des méthodes non létales :

  • Aucun bilan/retour d’expérience sur les mesures de protection des troupeaux n’a été établi.
  • Le PNA ne prend pas la peine de renforcer les mesures de contrôle sur la mise en œuvre des mesures de protection des troupeaux.

Le projet de PNA méprise les impacts positifs des loups au sein des écosystèmes et ne les aborde même pas :

  • Les loups contribuent pourtant à maintenir l’équilibre des milieux naturels en limitant le développement des populations de cervidés et de sangliers.
  • Les loups sont des auxiliaires de la biodiversité.

POUR DIRE NON AU PROJET D’ARRÊTÉ, C’EST PAR ICI :

Le projet d’arrêté renforce le recours aux tirs létaux au détriment de solutions alternatives :

  • Le projet d’arrêté comporte une série de mesures destinées à s’assurer que les tirs tuent encore plus efficacement.
  • Ce projet ouvre indirectement la porte à une inacceptable augmentation des plafonds d’abattage des loups, espèce pourtant protégée.
  • Le projet d’arrêté contrevient à la logique des dérogations « espèces protégées » qui doivent normalement conserver un caractère exceptionnel et de dernier recours.

Le projet d’arrêté maintient les « tirs de prélèvement » :

  • Les « tirs de prélèvement » – qui s’apparentent à de véritables chasses aux loups – demeurent avec le projet. Le gouvernement n’a même pas l’intention de faire ne serait-ce qu’un petit pas en faveur des loups en mettant fin à cette possibilité.

Chasser des oiseaux en les écrasant sous une pierre : les dernières heures des tendelles ?

Chasser des oiseaux en les écrasant sous une pierre : les dernières heures des tendelles ?

Chasser des oiseaux en les écrasant sous une pierre : les dernières heures des tendelles ?
22.11.2023
Chasser des oiseaux en les écrasant sous une pierre : les dernières heures des tendelles ?
Chasse

S’il y a bien une chose qui caractérise les chasseurs, c’est leur capacité à imaginer des moyens toujours plus cruels de tuer les animaux. Sous couvert de « traditions », ils utilisent des techniques plus violentes les unes que les autres, qui génèrent des souffrances aiguës pour les alouettes des champs, les grives, les vanneaux huppés et toutes les espèces d’oiseaux ici prises pour cibles. Notre combat contre ces pratiques d’un autre âge avance : le 23 novembre 2023 à 9 h 30, le Conseil d’État se prononcera sur notre demande d’annuler définitivement l’utilisation de tendelles dans l’Aveyron et la Lozère.

Après la glu, les matoles, les pantes et la tenderie, l’heure de vérité pour les tendelles

Pour les grives de la Lozère et de l’Aveyron, les tendelles sont synonymes de souffrance et de mort. Il s’agit de petits trébuchets, actionnés lorsque l’oiseau vient toucher à un appât : une pierre tombe alors sur lui, ce qui ne lui laisse aucune chance. Quand l’oiseau n’est pas tué sur le coup, il subit des fractures qui le condamneront et l’empêcheront de s’envoler. Le piégeur peut ainsi le récupérer pour l’achever, bien souvent à la main.

Depuis 2018, nous menons un combat sans relâche contre tous ces modes de chasse. Alors que les tenderies dans les Ardennes et la glu dans le sud-ouest ont été définitivement interdites par le Conseil d’État, que les arrêtés autorisant les matoles et les pantes ont quant à eux été suspendus en urgence, les juges ne s’étaient pour l’heure pas prononcés sur les tendelles. Au-delà de son caractère barbare, cette pratique est manifestement illégale, comme nous le disons depuis des années.

Jusqu’à quand le gouvernement soutiendra-t-il les chasses traditionnelles contre les oiseaux ?

Alors pourquoi s’acharner à autoriser ces instruments sadiques qui ne concernent qu’une poignée de personnes mais causent tant de souffrances aux oiseaux ? La défense des traditions a bon dos ! En réalité, il s’agit ni plus ni moins de satisfaire les demandes d’un lobby. Et c’est peu dire que le gouvernement actuel déploie une énergie folle à protéger cette minorité qui prend du plaisir à tuer.

Sous couvert d’« expérimentation scientifique », il a ainsi récemment permis la capture de plusieurs milliers d’oiseaux par pantes, matoles et tenderies, pourtant condamnées par le Conseil d’État ! Nos recours ont permis de suspendre trois des cinq arrêtés et il est à parier que le Gouvernement retentera sa chance l’année prochaine, dans le cas où les arrêtés autorisant les matoles et les pantes ne seraient pas définitivement annulés par le Conseil d’État d’ici là.

Mais si la justice s’en tient à sa position constante, nous avons bon espoir que les tendelles, comme les tenderies et la glu, ne soient bientôt plus qu’un sombre souvenir pour les animaux. Et si, comme 70 % des Français, vous considérez que la chasse est une pratique cruelle, signez notre pétition pour une réforme radicale de celle-ci !

Limules expérimentées pour leur sang : si, il existe des alternatives

Limules expérimentées pour leur sang : si, il existe des alternatives

Limules expérimentées pour leur sang : si, il existe des alternatives
21.11.2023
Limules expérimentées pour leur sang : si, il existe des alternatives
Expérimentation animale

One Voice réagit à une vidéo affirmant qu’il n’existe pas d’alternative au sang des limules pour élaborer les vaccins : c’est faux.

Dans une vidéo publiée par le média en ligne Brut ce mercredi 15 novembre, un photographe sous-marin explique, tout en le déplorant, que le sang des limules est nécessaire à l’élaboration de tous les vaccins. Une affirmation erronée sur laquelle nous revenons.

Dans la vidéo, on entend l’interviewé déclarer qu’aujourd’hui « on ne peut pas se passer de la limule » pour obtenir des vaccins, ou encore qu’il n’y a « pas d’alternative » et que « c’est pour ça qu’un demi-million de limules sont capturées, pêchées chaque année ».

Ces contre-vérités, diffusées auprès de milliers de personnes, nous ont évidemment fait bondir puisque des procédés se passant de ces animaux existent depuis une quinzaine d’années.

Les tests d’activation des monocytes*, qui évaluent la pyrogénicité** des substances directement sur des composants de sang humain, ont été validés dès 2006, et inclus en 2009 dans la Pharmacopée européenne. Et ce n’est pas tout : depuis 2020, il est également possible d’avoir recours à un réactif de synthèse pour garantir l’innocuité des produits testés pour les futurs patients.

Ces méthodes reconnues ne contraignent pas pour autant les laboratoires à cesser de se servir des limules, ces arthropodes vivant dans les fonds marins et aujourd’hui en danger en raison de la surpêche et de la perte de leur habitat. Selon le reportage, les limules – dont il a été récupéré 30 % du sang – sont relâchées dans la nature et marquées, pour ne pas faire l’objet d’un second « prélèvement ». Malgré ces dispositions minimales, exsangues, la moitié d’entre elles succombent des suites de ce protocole barbare.

Pire, en dépit de l’existence de méthodes sans souffrance animale, les chercheurs s’obstinent parfois à vivre dans le passé. Nous l’avons vu pour les lapins : les tests d’activation des monocytes, qui peuvent également remplacer les tests pyrogènes effectués sur eux, n’ont pas empêché la France d’expérimenter sur de plus en plus d’individus pour ces expériences entre 2015 et 2019 et de les tuer.

Face à l’acharnement des chercheurs et à l’inertie généralisée sur ce sujet, il est nécessaire, côté laboratoires, d’utiliser les méthodes alternatives à l’expérimentation animale quand elles existent ; côté information, de les mettre en avant ; et côté pouvoirs publics, de financer la recherche de celles-ci quand elles n’existent pas !

* Les Monocyte Activation Tests (MAT) ou tests d’activation des monocytes mesurent la libération de cytokines (molécules participant à l’activation de la réaction immunitaire) par les monocytes (cellules présentes dans le sang) lorsque le sang humain est exposé à une substance d’essai.

** Le caractère de ce qui provoque la fièvre.

L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»

L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»

L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»
18.11.2023
Hérault
L’Arche de Noël: un élevage-usine camouflé derrière l’appellation trompeuse de «refuge»
Animaux familiers

D’octobre 2022 à février 2023, One Voice a enquêté au sein de l’Arche de Noël à Béziers. Nous y avons découvert l’horreur absolue. Ce lieu est un «refuge» créé en 1982 par Noël Azzopardi. Si un refuge a normalement pour but de recueillir les animaux en provenance de fourrière ou abandonnés par leurs humains afin de leur trouver une nouvelle famille, celui-ci a une tout autre vocation: la reproduction massive afin de les revendre au prix fort, pour soi-disant faire vivre cet établissement. Nous avons déposé plainte et demandons à ce que les animaux soient saisis. Pour cela, nous avons besoin de votre aide.

Des animaux en surpopulation, enfermés, qui sortent très rarement voire jamais, qui pataugent dans la boue à longueur de journée, une hygiène épouvantable, mais surtout, des êtres vivants exploités pour une reproduction de masse : voilà le sort réservé aux malheureux qui s’y trouvent.

L’activité d’élevage pratiquée de manière illégale et en toute connaissance de cause

Azzopardi est parfaitement conscient qu’il n’a pas le statut d’éleveur puisqu’il l’explique lui-même: «Je suis pas déclaré éleveur. Il manquerait plus que je paye les taxes, les impôts, les ci.» L’activité d’élevage est dissimulée dans le seul but de ne pas avoir à déclarer de revenus à l’administration.

Les bénévoles aussi sont au courant, et l’une d’entre eux reconnaît facilement que les chiens sont détenus dans de mauvaises conditions: «Je sais que c’est pour subvenir aux besoins du refuge, mais pour moi c’est pas des bonnes conditions pour faire de l’élevage de chiens, quoi.» Elle ajoute même qu’en réalité, la majorité de ceux présentés à l’adoption ne proviennent pas d’abandons, mais de la reproduction intense des chiennes détenues sur place.

Les chiennes sont giflées, les «champions» «branlés»

En plus d’être exploités, les chiens sont détenus dans un milieu insalubre. Les malinois en particulier pataugent en permanence dans des box boueux. Leur seul moyen de se mettre au sec: une niche cassée et un panier miteux.

Les femelles – si elles ont la chance d’être au sec – sont enfermées à longueur de journée dans des cages exiguës et dans l’obscurité. Les chiots nouveaux-nés, particulièrement sensibles aux maladies, sont manipulés sans aucune précaution et exposés à de la fumée de cigarette. Une pauvre chienne, qui profitait de ses dix minutes de sortie quotidienne, curieuse, a eu le malheur de s’approcher des chiots. Réaction immédiate: une gifle, gratifiée d’un «Dégage!».

Pour continuer dans le sordide, le patron n’a d’ailleurs aucune honte à expliquer qu’il «branle» ses chiens pour avoir recours lui-même à des inséminations artificielles, parce qu’ «il sait pas baiser ce con». Le temps, c’est de l’argent, alors on ne va quand même pas attendre que les chiens se reproduisent naturellement! Parce qu’il n’y a pas de limite au cynisme, on apprend d’ailleurs que tous les reproducteurs sont baptisés «Champion», «comme ça, on se trompe pas».

One Voice a porté plainte contre le propriétaire afin de mettre un terme au calvaire de ces animaux.

Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage

Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël

Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant..… et totalement hors-la-loi

Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant..… et totalement hors-la-loi

Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant..… et totalement hors-la-loi
18.11.2023
Hérault
Arche de Noël: un processus d’adoption hallucinant… et totalement hors-la-loi
Animaux familiers

Lors de notre infiltration à l’Arche de Noël entre octobre 2022 et février 2023, nous avons pu constater que le gérant n’hésitait pas à commettre de multiples infractions pour alimenter son business d’usine à chiots. Nous avons déposé plainte et demandons à ce que cet élevage soit fermé et les animaux saisis. Pour cela, nous avons aussi besoin de votre aide.

Exercice illégal et barbare de la médecine vétérinaire

Pour faire complaire aux acheteurs, le patron n’hésite pas à avoir recours à des mutilations barbares: la coupe de la queue des chiots! Bien que légale, cette pratique est très décriée et surtout très réglementée: elle doit impérativement être effectuée par un vétérinaire. Pourtant, il nous explique sans sourciller le faire lui-même, à la demande de potentiels acquéreurs. Quand on connaît l’hygiène déplorable dans laquelle évoluent les animaux de l’Arche, il y a de quoi trembler… Le gérant est d’ailleurs en colère car de potentiels clients se sont finalement rétractés après l’avoir exigé.

Des pratiques commerciales choquantes..… et illégales!

Toujours pour plaire aux acheteurs -Azzopardi est un «bon» commerçant!-, il n’hésite pas non plus à céder des petits avant l’âge légal de 2 mois. Début février 2023, il précise à une cliente: «Normalement, il faut qu’ils aient deux mois, là ils ont six semaines», en toute connaissance de cause, donc. Pourtant, il lui propose de revenir chercher le chiot la semaine suivante, sans attendre l’âge minimum requis par la loi.

Des prix de vente qui n’ont rien de tarifs associatifs

Et ne parlons pas des prix, comparables à ceux d’élevages purement commerciaux: «Ah non non non, 500, 600 euros, tous les chiens que j’élève, et les chihuahuas c’est 1000 euros.» Pour une soi-disant association à but non lucratif, on est bien loin des frais habituels qui tournent en général entre 200 et 300 euros, et correspondent en réalité au montant des soins vétérinaires engagés pour l’identification et la vaccination de l’animal.

Une visite post-enquête qui a confirmé nos craintes

Après la fin de notre enquête en infiltration, nous nous sommes rendus une nouvelle fois sur place en mai 2023 dans un but bien précis: documenter l’adoption d’un chiot afin de relever de nouvelles infractions et le sortir de cet enfer. À peine quelques minutes après notre arrivée, nous avons confirmation de ce que nous savions déjà: le patron fait référence aux chiots qui naissent chez lui, démontrant une nouvelle fois qu’il a bien recours à la reproduction d’animaux, et que cette structure n’est pas le refuge qu’elle prétend être.

Des chiots vendus sans avoir jamais vu de vétérinaire

C’est seulement au moment de régler les derniers détails administratifs et de procéder au paiement que nous apprenons que le chiot n’a jamais vu le vétérinaire. La petite femelle n’est ni identifiée, ni vaccinée. Le gérant nous remet alors un «bon pour vaccination», nous expliquant que nous devons nous rendre chez son vétérinaire qui procédera aux soins de base. C’est d’ailleurs le seul document qui nous liera à l’Arche. Aucun contrat de vente ou d’adoption pouvant attester de la provenance de ce chiot ne nous est remis. En cas de problème (animal vendu malade par exemple), impossible de se retourner contre l’éleveur.

En quelques minutes, nous relevons donc au moins quatre manquements à la législation:

  • cession d’un chiot non identifié;
  • défaut d’attestation de cession;
  • défaut de certificat vétérinaire obligatoire avant cession;
  • défaut de signature du certificat d’engagement et de connaissance.

En moins d’un quart d’heure, plusieurs infractions plus tard et 200 euros liquide en plus dans la poche du gérant -le terminal pour carte bancaire ne fonctionnait pas ce jour-là!- pour un chiot qui n’est pas en règle et n’a reçu aucun soin, nous voilà donc repartis avec notre petite dans les bras, soulagés de la sortir de là mais le cœur lourd en pensant à tous les autres restés sur place.

Pour toutes les transgressions à la loi relevées au cours de notre enquête, nous avons porté plainte: l’élevage non déclaré, les conditions insalubres, le trafic d’animaux exotiques, les actes de cruauté envers les rats et les chiens, les pratiques commerciales trompeuses et bien d’autres encore.

Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage.

Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël

L’Arche de Noël: des enfants soumis au spectacle de la maltraitance animale

L’Arche de Noël: des enfants soumis au spectacle de la maltraitance animale

L’Arche de Noël: des enfants soumis au spectacle de la maltraitance animale
18.11.2023
Hérault
L’Arche de Noël: des enfants soumis au spectacle de la maltraitance animale
Animaux familiers

En plus des animaux familiers, l’Arche de Noël maltraite aussi les rats, mal-aimés mais tout aussi sensibles. Considérés par les patrons comme «nuisibles», ces petits rongeurs sont victimes de sévices d’une cruauté sans nom, et comble de l’horreur, des enfants y sont exposés et sont eux-mêmes poussés à en être auteurs. Nous avons déposé plainte et demandons à ce que les animaux soient saisis. Pour cela, nous avons besoin de votre aide.

Notre enquête, menée d’octobre 2022 à février 2023 à l’Arche de Noël, révèle que les rats sont partout: dans le faux plafond de la sordide nurserie, creusant des galeries souterraines sous les box extérieurs, se promenant autour de la piscine ou encore à proximité des enclos. Ils sont victimes de terribles sévices, tout comme les chiens qui sont maltraités, abattus et enfermés à longueur de temps pour servir à la reproduction.

La mort par noyade

Des cages-trappes sont disposées un peu partout sur l’ensemble de la propriété. Elles sont ensuite plongées telles quelles dans la piscine, et les rats qui y sont pris au piège, après plusieurs jours d’agonie en proie à la faim et à la soif, sont noyés sans état d’âme.

Tuer des chiens en leur faisant manger des rats empoisonnés

Pour les rongeurs trop méfiants pour rentrer dans les pièges, du poison est dispersé sur l’exploitation. Un jour de novembre, devant un box, un rat est trouvé là, immobile, comme léthargique. Une des bénévoles indique qu’«il a du poison et il est pas bien» et propose de l’achever un coup de pelle avant de se raviser estimant qu’elle ne peut pas tuer un animal (en tout cas devant témoin). Elle se met donc en quête de quelqu’un pour l’abattre à sa place, sans succès. Elle tente ensuite d’inciter Ola, une bergère malinoise, à dévorer le rongeur. Une mort abominable en perspective et une idée stupéfiante, quand on sait que le rat a certainement ingéré du poison et que la chienne sera immanquablement empoisonnée à son tour. Nous apprendrons quelques mois plus tard que c’est malheureusement ce qui finira par arriver à Ola. Un décès de plus dans cet élevage de l’horreur.

Encourager les enfants à lapider des rats

Dans les secondes suivantes apparaît un enfant d’environ 7 ou 8 ans, qui va finalement se saisir d’une pierre et la jeter sur l’animal amorphe, sous le regard amusé des adultes qui l’entourent. Le garçonnet va rester là de longues secondes, impassible, à fixer ce petit animal convulser, avant de se retourner en souriant et de s’exclamer : «Je l’ai eu!». Voilà l’atmosphère sordide qui règne au sein de l’Arche de Noël pour qu’un petit garçon commette de lui-même un acte d’une telle cruauté et en soit si fier… Les enfants ne sont pas violents par nature envers les animaux, mais peuvent le devenir en reproduisant des comportements dont ils ont été témoins. À cet âge, leur psyché est en pleine construction. Être exposé à une telle ambiance remet gravement en cause leur apprentissage du bien et du mal et le développement de leur capacité d’empathie. De nombreuses études ont démontré l’existence d’un lien entre la violence infligée aux animaux et celle infligée aux humains.

Les rats sont des animaux intelligents, sociaux, doués eux aussi de sensibilité au même titre qu’un chien ou un lapin. Pour s’en débarrasser, ils sont torturés alors que la seule solution pour résoudre ce «problème» serait de mettre en place des mesures d’hygiène basiques et s’y tenir.

One Voice a porté plainte contre le propriétaire afin de mettre un terme au calvaire de ces animaux.

Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage.

Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël

Arche de Noël: des chiots sacrifiés pour ne pas dépenser d’argent

Arche de Noël: des chiots sacrifiés pour ne pas dépenser d’argent

Arche de Noël: des chiots sacrifiés pour ne pas dépenser d’argent
18.11.2023
Hérault
Arche de Noël: des chiots sacrifiés pour ne pas dépenser d’argent
Animaux familiers

Pendant notre enquête en infiltration à l’Arche de Noël d’octobre 2022 à février 2023, nous avons découvert qu’une épidémie de parvovirose sévissait depuis plusieurs mois au sein de la structure et avait déjà tué plusieurs chiots. Pire encore, au lieu de fermer l’établissement le temps d’éradiquer la maladie, les adoptions continuent et des chiens sont même décédés chez des adoptants. Notre plainte pour faire fermer cet élevage traite évidemment de cet aspect inadmissible. Nous avons besoin de votre aide pour évacuer les animaux.

Un élevage non déclaré, des pratiques commerciales illégales, mais aussi des conditions sanitaires déplorables: rien n’effraie le patron de cette usine.

Une maladie canine mortelle et extrêmement contagieuse

La parvovirose est une pathologie virale grave touchant les chiens, entraînant vomissements et diarrhées sanglantes. Cette maladie étant extrêmement contagieuse, il est nécessaire d’isoler les animaux, de désinfecter minutieusement les locaux et de mettre en place des mesures de quarantaine strictes. Cependant, la présence récurrente de rats au sein de la structure démontre bien l’état d’insalubrité ambiant.

Une mortalité confirmée au sein et en dehors de l’élevage

Dès notre première visite en octobre 2022, nous apprenons qu’une épidémie de parvovirose est en cours et a déjà tué 6 chiots bergers australiens. La présence de la maladie nous sera à nouveau confirmée quelques jours plus tard, en novembre, par une autre bénévole. Pourtant, au sein de ce faux refuge, notre enquête a révélé qu’aucune consigne d’hygiène n’était appliquée. Pas étonnant quand on sait que certains soins tels que le retrait des points de suture sont pratiqués directement sur place par le responsable, au mépris des normes les plus élémentaires: désinfection des plaies avec du matériel stérile, faite par un vétérinaire.

Début janvier 2023, nous avons pu discuter avec un couple d’adoptants. Quelle – mauvaise – surprise d’apprendre qu’ils venaient chercher un petit chien, après que celui récupéré ici même deux mois auparavant est décédé chez eux de la parvovirose à peine quarante-huit heures après l’acquisition. En bon commerçant, Azzopardi leur a donc bien évidemment proposé de venir chercher un nouveau chiot pour remplacer le précédent.

Au début du mois de février 2023, une fratrie placée en famille d’accueil a dû être euthanasiée car agonisant des suites de la parvovirose. Le comble? Selon le patron, le but du placement en dehors de l’élevage était de préserver les chiots de l’épidémie. Ce qui signifie qu’ils en étaient déjà porteurs en quittant les locaux et que la maladie s’est déclarée chez la famille, qui a dû les faire euthanasier pour mettre fin à leur calvaire. Au lieu donc de fermer l’établissement pour procéder à sa désinfection et mettre un terme à cette épizootie une bonne fois pour toutes, le responsable préfère disperser les animaux en dehors de chez lui, faisant courir un risque sanitaire grave à la collectivité!

Ne souhaitant pas dépenser d’argent pour des êtres vivants considérés comme de la marchandise, il fait le choix de les laisser agoniser des jours durant jusqu’à leur décès, plutôt que de les emmener chez un vétérinaire pour leur prodiguer des soins ou abréger leurs souffrances.

One Voice a porté plainte contre le propriétaire afin de mettre un terme à cette hécatombe.

Signez notre pétition pour demander la fermeture de cet élevage

Pour en savoir plus sur l’Arche de Noël