Des dizaines de vaches mortes de faim!

Des dizaines de vaches mortes de faim!

Des dizaines de vaches mortes de faim!
05.02.2016
France
Des dizaines de vaches mortes de faim!
Autre campagne de l’association (ou multiples)

Après sept ans de bataille juridique, le procès des frères B. a lieu aujourd’hui 5 février. Sur leurs terres, One Voice avait découvert des dizaines de vaches, mortes de faim et de soif, et d’autres sur le point de succomber.

L’affaire

Ils n’étaient pas pauvres. Point de misère sociale ici. Ils étaient sains d’esprit, l’analyse psychiatrique réalisée sur l’un d’eux a démontré qu’il était responsable de ses actes. Pourtant, ils étaient incapables de donner le nombre précis d’animaux de leur cheptel, évalué entre 700 et 800 et entassés sur 400 à 500 hectares de terres.

Pourtant, il y avait du foin. Les vaches le voyaient. Les voisins entendaient leurs cris. Mais les vaches, pour eux, c’est de « la camelote », du matériel. Alors ils les ont laissées mourir. Dans les souffrances atroces que l’on peut imaginer. Sans eau ni nourriture. Quelques cadavres seulement sont découverts en juin et décembre 2008. Mais en février 2009, dans un froid mordant, ce sont trente-sept vaches mortes que nous trouverons, certaines dissimulées sous des bâches. Il faudra un hélicoptère pour toutes les recenser. Vingt-six autres survivent à peine et seront évacuées in extremis… Elles seront confiées à notre partenaire, l’OABA.

Comprendre?

La découverte d’ossements par un voisin laisse présumer que la situation n’était pas nouvelle. En 2007, les frères propriétaires de l’exploitation ont touché 175 000 euros en primes et subvention PAC, totalisant le quart des subventions du département. Le juge d’instruction a estimé les charges insuffisantes concernant un éventuel détournement de fonds, mais rappelons qu’un éleveur touche une subvention par animal tant que la mort de celui-ci n’est pas déclarée. Une prime est également versée « à la bête morte ». Notons enfin que la gendarmerie nous a informés de la disparition de certains passeports d’animaux.

Pour un jugement exemplaire!

One Voice s’est portée partie civile en avril 2009. Les deux frères sont poursuivis pour sévices graves, actes de cruauté envers des animaux domestiques et détention de cadavres. Ils perdent le procès en première instance en octobre 2009 ainsi que l’appel en septembre 2010. En juin 2012, un nouveau procès a lieu. One Voice demande une requalification en abandon et obtient une interdiction de détention, assortie d’une peine de six mois de prison pour chacun d’eux et une amende. Les deux frères font appel, et une nouvelle requalification a lieu rendant One Voice non recevable! L’association porte alors l’affaire en cassation et obtient gain de cause: la cour de cassation invalide la requalification des faits et publie son arrêté au bulletin criminel et à son bulletin d’information. Mais le parquet n’a pas suivi. Du fait de la prescription, la partie pénale est définitivement perdue. C’est sur l’action civile que nous nous battons aujourd’hui.

Enfin! Des compléments alimentaires labellisés!

Enfin! Des compléments alimentaires labellisés!

Enfin! Des compléments alimentaires labellisés!
04.02.2016
France
Enfin! Des compléments alimentaires labellisés!
Expérimentation animale

La marque Catalyons fait une entrée historique dans le label One Voice! Avec elle et pour la première fois, des oligo-éléments et autres compléments alimentaires sont certifiés non testés sur les animaux et vegan, voire bio pour certains.

Une première

La certification de Catalyons constitue un premier pas qui était très attendu. L’expérimentation animale est encore la règle dans le secteur des compléments alimentaires, bien que peu de consommateurs en ait conscience. Tous les « alicaments », tels que les yaourts enrichis dont on vante les bienfaits sur la santé du consommateur, ont été testés au préalable. Tous, ou presque, ont contribué à la rentabilité du lobby de l’expérimentation animale. Pourtant des alternatives éthiques existent, comme Catalyons le prouve aujourd’hui.

L’engagement de la marque

La certification par One Voice est un processus qui nécessite un véritable engagement de la part des firmes qui la réclament. Il ne s’agit pas seulement d’annoncer l’absence de tests à tous les niveaux de la conception d’un produit mais bien de la prouver. One Voice, après un audit approfondi, a donc attribué son label à une série d’oligo-éléments, de compléments alimentaires ainsi qu’à quelques soins cosmétiques et compléments pour animaux de la marque Catalyons. Tous sont garantis sans substance d’origine animale et non testés sur les animaux (label bleu). Certains sont également certifiés bio (label orange).

Porter le mouvement

Le secteur agro-alimentaire est particulièrement concerné par des méthodes de tests utilisant des animaux, qui peuvent être aisément remplacées. Il faut que les consommateurs en soient informés et fassent leur choix en conséquence pour que l’offre évolue. Faites circuler l’information!

One Voice vous invite à écrire aux marques dont vous souhaitez voir évoluer les pratiques et à nous en informer pour que nous appuyions vos demandes. Portons le mouvement amorcé avec Catalyons!

Ensemble, nous pouvons obtenir la fin des tests sur les animaux!

Griffin, brûlé et jeté par la fenêtre

Griffin, brûlé et jeté par la fenêtre

Griffin, brûlé et jeté par la fenêtre
01.02.2016
France
Griffin, brûlé et jeté par la fenêtre
Animaux familiers

Griffin était aimé. Tellement même, qu’il a servi à faire pression. Sa compagne humaine voulait rompre, elle ne voulait pas céder face à cet homme qui la menaçait. Elle ne voulait pas entrer dans son jeu et lui confier son téléphone: il avait déjà jeté le sien par la fenêtre!

C’est Griffin qui le premier a subi la violence de cet homme. Si la femme ne cédait pas, il disait qu’il allait mettre le feu au chat. Comment croire à ce type de menace? Comment imaginer que quelqu’un puisse incendier un chat, par pure jalousie? Mais il l’a fait. Il l’a arrosé d’alcool à brûler. Il a approché son briquet. Griffin a pris feu.

Terreur et douleur. La souffrance de Griffin n’allait pas s’arrêter là. Caché sous le canapé, il mettait le feu à l’appartement. Alors il l’a saisi et jeté par la fenêtre. Elle n’a rien pu faire. Seulement appeler son ex-mari à l’aide. Tous deux subiront alors aussi des violences physiques jusqu’à l’intervention des autorités. Parce que la violence est aveugle. Parce que la cruauté ne choisit pas ses victimes en fonction de leur espèce ou appartenance.

Griffin est mort. Après une heure trente d’agonie. Après que des voisins réveillés par ses hurlements de douleur l’ont emmené en urgence chez un vétérinaire… qui n’a eu d’autre choix que de l’euthanasier.

One Voice était partie civile dans le procès qui s’est déroulé en comparution immédiate le 1er février 2016 à Nice. Le tortionnaire de Griffin a été condamné à deux ans de prison ferme et six mois de sursis avec mise à l’épreuve ainsi qu’à l’interdiction à vie de détenir un animal. Il a fait appel de cette décision.

One Voice demande un jugement unitaire des violences par un parquet unique, comme ici où la comparution immédiate l’a rendu possible. Un même procureur doit être en charge du jugement de toutes les violences, parce que le Lien existe et parce qu’il peut être un outil formidable dans la lutte contre la cruauté…

Signez et diffusez notre pétition!

Enquête dans les fermes à fourrure polonaises

Enquête dans les fermes à fourrure polonaises

Enquête dans les fermes à fourrure polonaises
28.01.2016
Pologne
Enquête dans les fermes à fourrure polonaises
Exploitation pour la Mode

L’association Otwarte Klatki, notre partenaire au sein de la Fur Free Alliance, a filmé en caméra cachée l’abattage des renards dans les fermes à fourrure. Ce qu’elle a découvert montre la violation des lois européennes contre la cruauté envers les animaux. La justice a été saisie.

Une enquête dans quatre fermes

Quatre fermes élevant des renards pour leur fourrure, en Grande-Pologne et en Silésie, ont été l’objet d’une investigation par l’association Otwarte Klatki entre novembre et décembre 2015. Ce qu’elle a filmé constitue très probablement une pratique courante dans la plupart des fermes à fourrure.

L’horreur de l’abattage

Comme nous l’avions révélé suite à notre enquête dans une ferme à chinchillas en Croatie, l’électrocution est la méthode choisie pour préserver l’état de la fourrure. Ici, les enquêteurs de Otwarte Klatki ont filmé des chiens viverrins électrocutés devant les cages d’où leurs congénères pouvaient les voir. Pire, dans une autre ferme, les renards étaient tués à l’intérieur même de leur cage, entourés de leurs compagnons encore vivants. Ces derniers pouvaient ensuite voir les dépouilles circuler jusqu’à être conduites au dépeçage.

Le sommet de l’iceberg

Ces pratiques, pourtant déjà terribles, ne sont que le sommet de l’iceberg concernant la problématique du bien-être des animaux dans ces élevages. Otwarte Klatki a porté plainte pour actes de cruauté. Les employés de ces fermes risquent jusqu’à trois ans de prison. Les autorités de contrôle vétérinaire ont également été alertées. Les différents actes maltraitants qui ont été filmés sont illégaux et les conditions de détention des animaux inaptes à leur apporter un minimum de bien-être. Les comportements aberrants omniprésents, tels que mutilation volontaire, stéréotypies et cannibalisme, en sont une preuve incontestable…

Pour la fin des fermes à fourrure

Chaque année 100 000 renards et chiens viverrins sont tués pour leur fourrure en Pologne. Cette pratique a déjà été interdite dans plusieurs pays européens comme la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie et partiellement en Suisse et au Danemark. En Allemagne, les dernières fermes devraient fermer sous peu. Pour que cette pratique soit interdite en Pologne, Otwarte Klatki diffuse une pétition qui a déjà recueilli 60 000 signatures. Mettons un terme à la cruauté de l’industrie de la fourrure!

Signez et diffusez la pétition

Crédit photo et vidéo : Otwarte Klatki

Pesticides: les sénateurs n’ont donc pas d’enfants?

Pesticides: les sénateurs n’ont donc pas d’enfants?

Pesticides: les sénateurs n’ont donc pas d’enfants?
27.01.2016
France
Pesticides: les sénateurs n’ont donc pas d’enfants?
Habitat naturel

En sa séance du 22 janvier 2015, le Sénat français a rejeté l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes dans le cadre de l’examen de la loi sur la biodiversité. Les effets désastreux de ces substances toxiques sur les populations d’insectes pollinisateurs comme sur la santé humaine sont pourtant bien connus et scientifiquement prouvés.

La décision du Sénat fait fi des conséquences dramatiques connues de l’usage des pesticides néonicotinoïdes. Les hommes et les femmes qui représentent les collectivités territoriales en cette Chambre haute, n’en ont tout simplement tenu aucun compte.

Leur décision est évidemment très française. Dans un pays où l’on tue les loups et les bouquetins pour protéger la filière ovine, où l’on déverse des tonnes de boues rouges dans une réserve marine protégée au large de Marseille et malgré le Barnum de la Conférence COP21, la sensibilité écologique n’est pas une caractéristique majeure de la classe politique.

Par ailleurs, comme le soulignait Stéphane Foucart dans son ouvrage La Fabrique du mensonge. Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger, l’industrie chimique est l’une des plus actives à soigner son image pour défendre ses intérêts. Face aux évidences scientifiques, elle se plaît à semer le doute et à imposer comme une vérité révélée, à grands coups de lobbying, ses études biaisées menées par des experts sous influence sur des échantillons non représentatifs.

L’industrie du pesticide est également l’une des plus polluantes. Les nouvelles molécules toxiques créées en laboratoire infiltrent tous les biotopes et s’accumulent tout au long de la chaîne alimentaire. Une étude récente nous apprend ainsi que les orques d’Europe risquent de disparaître à cause du PCB. Ce pesticide a été interdit il y a plus de trente ans mais il affecte encore la reproduction des espèces. Combien de temps faudra-t-il pour que la dernière molécule de néonicotinoïde disparaisse de cette planète? Plusieurs milliers d’années?

Mais les sénateurs ne savent pas cela. Ils ne s’informent pas. Car s’ils mesuraient à sa juste échelle l’extrême dangerosité de ces produits chimiques, comment auraient-ils pu passer outre? Qu’ont-ils ressenti en leur âme et conscience quand ils ont voté « non »?

Ces gens-là n’ont-ils donc pas d’enfants ni de petits-enfants? Ne s’inquiètent-ils pas des effets de l’acétamipride, de la clothianidine et des autres néonicotinoïdes sur le développement cérébral du fœtus? Ne prennent-ils pas conscience qu’ils nous précipitent vers un monde sans abeilles, sans bourdons, sans papillons, sans plus aucun insecte pollinisateur et donc sans nourriture?

Espèrent-ils pouvoir engager des travailleurs afin de féconder chaque fleur de chaque verger, de chaque potager, de chaque champ avec un petit pinceau frotté de pollen?

La démocratie implique que le corps politique se soucie du bien commun plutôt que de ses intérêts particuliers. Les sénateurs français viennent hélas de nous montrer le contraire.

Népal: terre de sacrifices

Népal: terre de sacrifices

Népal: terre de sacrifices
20.01.2016
Népal
Népal: terre de sacrifices
Autre campagne de l’association (ou multiples)

La culture népalaise est riche en traditions. Parmi elles, des rites violents perdurent malgré la désapprobation d’une grande partie de la population hindoue urbaine.

Traditions et superstitions cruelles

Gadhimai est la déesse de la puissance. Tous les cinq ans, depuis 300 ans, plus de 2 millions de personnes viennent assister en son nom au sacrifice de milliers d’animaux–250 000 y ont péri en 2009, dont près de 20 000 buffles décapités à coups de sabre. Grâce à une mobilisation en France et au Népal, fruit d’un partenariat entre One Voice et l’AWNN, leur nombre a chuté à 3256 en 2014 et les autorités du Temple ont annoncé qu’à partir de 2019 Gadhimai ne serait plus célébrée dans le sang. C’est une immense victoire qui offre l’espoir de mettre un terme aux autres traditions cruelles qui perdurent au Népal. Lors de la fête de Khokana par exemple, il n’y a certes qu’une victime, mais le rite est d’une violence extrême. Un chevreau de cinq à six mois est jeté dans un bassin et dépecé vivant par des jeunes hommes, à mains nues et avec leurs dents…

Les superstitions occasionnent également de la souffrance animale. Pour porter chance à son équipe, qui participait au championnat d’Asie du Sud en 2013, la Fédération népalaise de football (ANFA) a sacrifié cinq animaux…

Divertissement à grande échelle

Si Gadhimai ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir, tout au long de l’année des rituels similaires ont encore lieu dans les temples et sur certaines places publiques. Ce qui a été réalisé est un travail de fond, car au-delà des décisions prises par les autorités religieuses, il est important de faire évoluer les consciences de ceux qui participent aux sacrifices. Tous les clans, toutes les ethnies sont impliqués, avec parfois la contribution de l’État et de l’armée. Une fois par an, la célébration de Dashain entraîne, à travers le pays, la mort de centaines de milliers de chèvres, bœufs, canards, poulets… dont une partie est tuée par les militaires. Certains rites imposent de boire le sang directement de la jugulaire de l’animal égorgé (danses de Navadurga). Et la barbarie envers les animaux ne s’arrête pas aux seuls rites religieux. Ils sont aussi maltraités pour le divertissement: polo à dos d’éléphant, charmeurs de serpents, montreurs d’ours, etc.

Des conséquences à longue portée

Ces sacrifices en masse font courir des risques importants de pandémie aux populations. Mais plus grave encore est la banalisation de la cruauté qui en est la conséquence. De nombreuses études, mises en avant dans le Lien, indiquent qu’ils généralisent l’insensibilité face à la souffrance des êtres vivants, notamment chez les enfants, et qu’ils banalisent la violence des humains y compris envers leurs semblables. Les textes sacrés hindous ne prescrivent pas les sacrifices. Pas plus que le bouddhisme qui enseigne la compassion envers les animaux. Seuls les intérêts financiers de ceux qui exploitent les croyances et superstitions ancestrales permettent de perpétuer de telles traditions. Des traditions qui, bien souvent, ruinent les plus nécessiteux. L’absence de lois de protection des animaux au Népal contribue également à la persistance d’une brutalité d’un autre temps dans une société qui, pourtant, vise à devenir plus démocratique, égalitaire et moderne.

Le PCB menace les orques d’extinction en Europe

Le PCB menace les orques d’extinction en Europe

Le PCB menace les orques d’extinction en Europe
18.01.2016
Europe
Le PCB menace les orques d’extinction en Europe
Habitat naturel

Interdits dans le monde entier depuis 1986, les polychlorobiphényles (PCB) et les polybromodiphényléthers (PBDE) menacent gravement les cétacés d’Europe. Selon une étude publiée le 14 janvier 2016 dans la revue Scientific Reports, les dauphins bleus et blancs et les orques européennes présentent les concentrations les plus élevées au monde de PCB dans leur graisse. Les chercheurs qui ont mené l’étude affirment que ces concentrations massives sont susceptibles d’entraîner à terme le déclin de ces populations.

Produits dès 1929, les polychlorobiphényles ont été utilisés dans les retardateurs de flamme et les liquides de refroidissement ou d’isolation ainsi que dans de nombreux types de matières plastiques. Mais lorsqu’on découvrit que les PCB causaient de graves problèmes sanitaires chez l’animal humain comme chez l’animal nonhumain, ceux-ci finirent par être interdits. Malheureusement, de tels produits ne se décomposent pas si vite. Les PCB ou pyralènes qui imprégnaient les sédiments ont été transportés par les cours d’eau jusqu’à la mer. Ils y persistent encore.

En tant que superprédateurs placés tout au sommet de la chaîne alimentaire marine, les orques sont particulièrement menacées par cette pollution. Elles mangent la chair de proies polluées, qui se sont elles-mêmes nourries de proies contaminées. Ce faisant, les orques accumulent dans leur graisse des quantités importantes de PCB et de PBDE, qui se transmettent par l’allaitement maternel.

Ces produits affectent gravement la fonction thyroïdienne et le métabolisme de la vitamine A. Ils perturbent également le développement neurologique et reproducteur, ainsi que la fonction immunitaire. Parce que les PCB sont liposolubles, ils peuvent s’accumuler à des niveaux extrêmement élevés chez les mammifères marins, dotés d’une masse de graisse importante.

Lors des recherches, le taux de PCB présent dans les graisses a été analysé chez mille cétacés, baleines, orques, dauphins et marsouins.

Les marsouins sont la seule espèce qui ne présente pas de niveaux record. Par ailleurs, les chercheurs ont été surpris de constater que le taux de concentration était le même chez les mâles et les femelles, alors que celles-ci auraient dû se débarrasser de l’excédent de PCB lorsqu’elles allaitaient.

Leur longue durée de vie et leur position de prédateurs marins supérieurs rendent les orques et les dauphins particulièrement vulnérables à l’accumulation de PCB dans leur corps.

À ce propos, Paul Jepson, membre de la Société Zoologique de Londres et auteur de l’étude, a déclaré que la situation était inquiétante: « Nous pensons qu’il existe un risque très élevé d’extinction pour les orques des régions industrialisées d’Europe. »

Qu’en est-il de l’avenir d’un autre superprédateur infiniment plus féroce et vorace que l’orque, à savoir l’être humain? La survie de son espèce est-elle également menacée, elle qui mange tant de poissons et dévore même, en certains pays, la chair des cétacés? L’étude de Paul Jepson ne le dit pas…

Références

Le monde selon les loups

Le monde selon les loups

Le monde selon les loups
13.01.2016
France
Le monde selon les loups
Animaux sauvages

Le loup se tient assis au sommet de la colline. C’est un grand mâle Alpha au poil sombre. Le poitrail en avant, la pose hiératique, il fixe de ses yeux jaunes la vallée qui s’étend à ses pieds, semée de forêts, de champs, de quelques petites routes et que cernent les flancs rocheux des Alpes. C’est là le territoire de sa meute.

Il écoute. Sur le versant herbeux, une marmotte file au fond de son terrier. Plus loin, un hibou frôle les buissons de son vol feutré. On y entend la course paniquée d’une petite musaraigne. Très loin, à plus de deux cents kilomètres de là, un autre clan se met à hurler.

Le royaume des sens

Il regarde. La nuit tombe peu à peu sur la plaine, tandis que la brume se lève et le froid avec elle. Mais les yeux phosphorescents du loup captent le moindre éclat de lumière, comme ceux des chats. Et même s’il voit mal à grande distance, son champ de vision périphérique à 250° lui permet de saisir le moindre mouvement dans l’univers en camaïeu de gris qui est le sien au crépuscule.

Puis le loup redresse sa truffe humide et hume l’air profondément—jusqu’à l’organe de Jacobson, cet amplificateur olfactif situé derrière ses incisives supérieures. Son odorat est près de 20.000 fois supérieur au nôtre: ce qu’il perçoit dépasse nos sens. Un paysage d’odeurs se déploie dans son espace mental, où toute chose est signée d’un parfum, le vent, les pierres, les arbres, les animaux. Il inspire encore plus finement… Surprise! Pendant qu’il dormait, un étranger a eu l’audace de traverser le sentier vers la tanière!

C’était un mâle de rang Bêta âgé de trois ans, mesurant près d’un mètre au garrot, qui a marqué son passage avec un jet d’urine provocant. Il faudra s’occuper de lui bientôt.

Un amour de loup

Derrière lui, la meute se réveille au terme d’une sieste qui a duré l’après-midi entière. Un bruit de pattes: la louve Alpha grimpe à sa rencontre. Son compagnon se retourne et la regarde venir. Il la trouve belle avec son pelage gris, presque blanc, et son cœur bat plus vite. Voilà tant d’années qu’ils cheminent ensemble… Et les années passent vite chez les loups, qui ne vivent guère plus vieux que les grands chiens.

Alors ils jouent, se taquinent, roulent l’un sur l’autre en se mordant la crinière pour rire, s’amusent comme des gosses en poussant des grondements furieux. Ils sont toujours très amoureux, et si par malheur l’un d’eux venait à disparaître, abattu d’un coup de fusil, l’autre aurait le cœur brisé mais rebâtirait un couple. Et si l’un d’eux se trouvait en péril, ou malade, ou blessé, son partenaire mettrait tout en œuvre pour lui venir en aide, jusqu’à risquer sa propre vie. Toute la meute ferait pareil. Leur amour est une force, qui soude et dynamise le clan.

Poussant de petits cris aigus, les louveteaux tout ébouriffés émergent de la tanière. Ils vacillent encore sur leurs pattes en clignant des yeux. C’est aujourd’hui le premier jour où ils sortent de ce tunnel profond creusé sous une souche creuse, entre deux racines, où la louve les a allaités pendant trois semaines.

Vivre pour sa famille

Aussitôt le reste de la meute se rassemble autour des petits. Grandes sœurs, grands frères… En tout, dix personnes gardent un œil sur eux et les cajolent comme s’ils étaient les leurs.

Tant qu’ils resteront sous l’autorité du couple Alpha, aucun membre de la meute ne sera autorisé à donner naissance à ses propres enfants. En revanche, sous leur tutelle, tous forment un clan solide, efficace, inventif, dominant un vaste territoire qu’ils ne partagent avec aucune autre meute. Le couple Alpha protège chacun d’entre eux, son intelligence dédoublée permettant au clan de se nourrir à sa faim. Un jour, certains s’en iront. La louve se réjouira de les voir partir fonder d’autres familles, sur d’autres territoires, pour autant que l’humain leur en laisse.

Le loup baisse le front un instant, songeur, compilant en esprit toutes les informations qu’il vient de récolter. Plus tard, par ses attitudes corporelles, dans un concert de glapissements, de grondements et d’aboiements brefs, il fera comprendre à sa troupe les décisions qu’il a prises et la manière dont la chasse de nuit sera menée.

Le message des loups

C’est le moment de se mettre en route. Alors le loup se retourne vers les siens et lève le museau vers le ciel, cou tendu. Il hurle. Ou plutôt, il chante, lançant le premier une note dans la gamme de mi. La note s’élève, rejointe bientôt par la voix de la louve qui s’entrelace à la sienne comme du lierre.

Puis viennent s’adjoindre les hurlements des autres membres du clan, chacun dans la hauteur tonale propre à sa place dans la hiérarchie, le couple Alpha chantant le plus grave, les Oméga le plus aigu et les Bêta formant un chœur avec leurs aboiements. Chaque loup possède un timbre qui lui est propre, et que tous reconnaissent. Ce chant rassemble la tribu. Ceux qui rôdaient aux alentours reviennent en trottinant et se joignent au chœur. Mais ce chant est beau, aussi. Il est chanté pour être beau et pour porter loin le message que la meute est forte. Les hurlements montent en spirale jusqu’à la lune, tandis que tous les loups lèvent la tête à leur tour, heureux. Tel est le monde selon les loups, fait de courage, d’amour et de beauté.

Si vous souhaitez en savoir plus: la campagne de One Voice.

L’expérimentation animale à travers leurs yeux

L’expérimentation animale à travers leurs yeux

L’expérimentation animale à travers leurs yeux
11.01.2016
France
L’expérimentation animale à travers leurs yeux
Expérimentation animale

One Voice mène un combat non violent pour le respect et les droits des animaux. Son indépendance lui donne une liberté de parole et d’action.

« Je me suis recroquevillé au fond de la cage lorsqu’une main a tenté de m’attraper. Plus forte que moi, elle réussit à me saisir. Je fus alors enfermé dans une boîte d’où seule ma tête dépassait. Je ne pouvais pas bouger. J’ai regardé autour de moi et vu des rangées de mes compagnons enfermés de la même manière. Puis un homme s’est dirigé vers moi. Je me mis à respirer plus vite. Je me suis débattu pour tenter de m’échapper, sans succès. L’homme a soulevé une de mes paupières et m’a instillé quelque chose dans l’œil. Tout est devenu flou. La substance me brûlait tandis que ma vision commençait à disparaître. Je ne voyais presque plus rien et la sensation de brûlure persistait.

Je voulais que cela cesse. Je voulais retirer cette substance mais je ne pouvais pas. J’avais si mal. J’avais beau me débattre, je n’arrivais pas à me gratter l’œil. Finalement, l’homme revint. Après avoir examiné mon œil, il me remit dans ma cage vide et froide. J’étais seul, effrayé, et j’avais mal. J’espérais qu’il ne reviendrait pas. »

Merci de signer et de diffuser notre pétition pour interdire les expérimentations sur les primates dans les laboratoires français.

Vous pouvez découvrir les actions de One Voice pour l’abolition de l’expérimentation animale.

Un vison très loin de sa rivière

Un vison très loin de sa rivière

Un vison très loin de sa rivière
05.01.2016
France
Un vison très loin de sa rivière
Exploitation pour la Mode

One Voice s’oppose résolument à l’industrie de la fourrure, qui torture chiens, chats, renards, chinchillas et autres victimes de la mode (voir l’historique de ses actions). L’exemple des visons nous montre à quel point la vie dans ces élevages diffère cruellement de l’environnement naturel. Il est grand temps que la France interdise ces fermes à fourrure, à l’exemple des Pays-Bas, du Royaume-Uni ou du Danemark.

Les visons sont des êtres très indépendants: le mâle vit retiré sur son territoire de trois ou quatre kilomètres le long d’un cours d’eau, qu’il ne quitte qu’au printemps pour rendre hommage à ses voisines. Celles-ci accueillent deux ou trois autres prétendants en leur domaine, mais c’est toutes seules qu’elles élèvent leur demi-douzaine de bébés annuels. Et nul combat n’oppose les mâles reproducteurs, venus parfois de fort loin.

Le reste du temps, notre vison solitaire aime se balader sur ses terres humides, berge boueuse, bord de lac ou bras endormi d’un ruisseau. Un petit monde où il trottine en silence, de jour comme de nuit, faufilant son long corps souple à travers une forêt de roseaux ou plongeant dans l’eau sombre d’un étang. Ici, il attrape une grenouille, là, un petit oiseau en vol. Sous la surface, ses longues vibrisses lui indiquent les mouvements de l’écrevisse et lorsqu’il remonte sur la rive, la musaraigne n’échappe pas à son flair acéré, ni à son ouïe fine. Il agit à sa manière, en toute autonomie. Il n’a besoin de personne. L’estomac plein, il retourne se reposer dans son nid sous une souche, un terrier volé au ragondin.
Ce n’est pas une vie bien longue que celle du vison, quelque six ou sept ans seulement, mais c’est une vie tranquille et parfaite à ses yeux, toute faite de pêches, de chasses et d’aventures.

Lorsqu’il naît, le jeune vison d’élevage n’a pas cette chance. Il a vite fait le tour de sa geôle. C’est une cage rectangulaire de 70 cm de long, 40 de large et 45 de haut, tout en grillage métallique, y compris son plancher. Les pattes semi-palmées des petits s’écorchent à ce support à claires-voies et passent au travers. Un peu d’eau coule d’un vieux tuyau, de la viande est jetée une fois par jour, qui inclut parfois de la chair de visons morts, et sous les cages, des montagnes d’excréments s’accumulent dans une puanteur insensée. S’il s’accroche aux parois de fil de fer, le petit vison peut voir partout alentour, dans le hangar immense, des centaines de cages comme la sienne s’alignant à perte de vue.

Vivre entassé avec les autres est déjà un cauchemar pour le vison solitaire, mais l’absence d’eau où nager ne l’est pas moins. Alors tous les détenus trouvent refuge dans le délire. Tous reproduisent sans fin la même séquence de sauts et de mouvements, le même pas de danse vide de sens dans les cages minuscules. Certains se terrent dans les coins, la queue tranchée à vif, le dos sanglant, l’œil arraché ou pire encore. D’autres enfin ne bougent plus du tout au milieu des vivants, cadavres dont la chair cannibalisée se couvre de mouches bleues. La violence brute règne ici, le bruit constant, les cris, la peur, la mort.

Vers huit mois, quand le vison parvient à atteindre sa taille adulte et que l’hiver le revêt d’une belle fourrure, des hommes aux gants épais viennent le saisir avec une pince. On le jette avec d’autres dans une grande caisse à roulettes poussée entre les cages dans la travée centrale. Lorsque le couvercle se referme, du gaz de moteur asphyxie les visons qui bondissent en tous sens contre la vitre d’observation. La mort est parfois lente à venir pour ces animaux capables de rester sous l’eau un quart d’heure sans respirer. Certains éleveurs brisent la nuque du petit animal ou lui injectent un produit létal.

75 générations de visons suppliciés n’ont pourtant pas suffi à transformer ce mustélidé sauvage en animal domestique. Autrefois chassé par les trappeurs, le vison d’Amérique est élevé en ferme depuis 1872. Il n’est arrivé en Europe qu’en 1926. Partout, de petits éleveurs se sont lancés dans le commerce prometteur de la fourrure de luxe. La guerre les a ruinés et des milliers de visons ont été relâchés dans la nature. Si certains meurent de stress pendant l’opération, la plupart s’adaptent vite à la vie sauvage.

Aujourd’hui encore, nombre de visons parviennent encore à s’échapper des élevages et à grossir les rangs d’une population invasive. On les vend aussi comme animaux de compagnie. Très souvent, les gens les relâchent car il n’est pas si facile de garder un prédateur semi-aquatique dans son salon.
L’arrivée massive de ces animaux d’élevage ne manque pas d’empiéter sur l’espace du vison d’Europe. Ce dernier, plus petit, plus nocturne, n’est pas exploité par l’industrie de la fourrure, mais c’est à cause d’elle qu’il est gravement menacé.