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Nouveau Cirque Triomphe : One Voice contre Gougeon et Mordon au tribunal de Bourgoin-Jallieu ce 16 janvier

Nouveau Cirque Triomphe : One Voice contre Gougeon et Mordon au tribunal de Bourgoin-Jallieu ce 16 janvier

Mis à jour le 23 janvier 2023

Lundi 16 janvier à 13h30 aura lieu l’audience au tribunal judiciaire de Bourgoin-Jallieu, concernant l’une des branches de l’affaire qui oppose One Voice aux Gougeon. Cette famille de circassiens dont les frères et cousins se partagent notamment les cirques Idéal, Italiano, Nouveau Cirque Triomphe et Cirque de Paris, d’où nous avons fait saisir en 2020 le lion que nous avons renommé Jon, et quatre lionnes, Patty, Marli, Hannah et Céleste.

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Mise à jour au 19 septembre 2022

Initialement prévue le 14 septembre 2022, l'audience a été renvoyée au 16 janvier 2023 à 13h30.

Mise à jour au 16 janvier 2023

Le jugement a été mis en délibéré au 20 février à 13h30. Le procureur a notamment requis 8 mois avec sursis contre Stéphane Gougeon.

Courant 2022, nous avons déposé plainte contre Joseph et Stéphane Gougeon propriétaires du Nouveau Cirque Triomphe, et contre Guy Mordon. En effet, les uns et les autres ne possédaient pas les autorisations d’ouverture ni les certificats de capacité permettant d’exploiter des lions, ce qu’ils n’ont pourtant cessé de faire depuis des années.

Joseph Gougeon n’a pas obtenu le renouvellement de son certificat de capacité, perdu en 2017 à la suite de nombreuses et graves irrégularités constatées par les autorités dans son cirque. Son fils, à qui il avait confié ses animaux, n’en avait pas non plus. Depuis, le Nouveau Cirque Triomphe n’avait aucun droit de détenir des lions, ni même d’ouvrir l’établissement. Ils ont décidé de « céder » les lions à Guy Mordon, l’oncle de Stéphane Gougeon, qui, lui, est capacitaire. Mais comme nous l’avons découvert, les lions n'ont en fait jamais mis les pattes dans le cirque de Guy Mordon (par contre, des bébés sont nés !). Il leur est donc reproché d’avoir trompé les autorités sur ces points, et d’avoir ouvert l’établissement sans autorisation ni personne compétente.

Identifications fantaisistes, naissances, cahier de suivi manquant, échanges d’animaux, ventes post mortem chez un taxidermiste non agréé... Vous avez dit trafic ?

De notre côté, nous savons grâce à notre enquête que les dresseurs de cette famille n’hésitent devant aucun mensonge pour faire du trafic d’animaux, puisqu’un lion détenu par les Gougeon avait la même identification que Jon, le lion saisi en juin 2020 par l’association. Ils ont laissé saisir un lion en mauvais état pour mieux garder le lion identifié dans le cahier et depuis placé à Tonga juste avant que sa saisie soit ordonnée par la justice. Il s’appelle Tarzan.

Nous savons aussi que Joseph Gougeon a déposé une dépouille de lion chez un taxidermiste, qui s’avère ne pas être agréé. Notre enquête a révélé que ce taxidermiste vend les peaux environ 15 à 20 000 euros pièce, et qu’il travaille avec d’autres cirques. Il avait même avoué à nos enquêteurs qu’il était possible de faire abattre un lion sur commande, sous des prétextes pour le moins douteux.

Pendant des années, les Gougeon n’ont eu cure des contrôles, visites ou inspections des autorités, changeant de lieu, mentant… alors qu’ils auraient dû ne détenir aucun lion !

Lors de l’un des contrôles pour Jon et les lionnes, la question du cahier de suivi des identifications et du suivi sanitaire a été posée. Les Gougeon ont alors allégué que le cahier avait été oublié ou perdu lors d’un voyage chez leur mère...

Déjà en 2018 nous cherchions à faire saisir les lions et lionnes du cirque Italiano, félins détenus par d’autres membres de cette famille.

Nous attendons une sanction exemplaire et la mise en sécurité des animaux

Mensonges, preuves de trafic… De la naissance des animaux à leur vie d’exploitation, enfermés dans un camion-cage, des échanges à répétition d’un établissement à un autre, une traçabilité inexistante ou peu fiable, et des dépouilles écoulées par un revendeur au professionnalisme discutable, la sanction doit être exemplaire.

Julia Mothé
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Commentaires 22

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Shogun74 | mardi 13 septembre 2022

Comment expliquer et tolérer ces actes des circassiens, absolument pas respectueux de ces merveilleux animaux, mais que font nos dirigeants ? La Justice ? Ils tolèrent tout, il y à des lois, pas appliquées, l'anarchie totale !.....

Marie | mardi 13 septembre 2022

Inadmissible bon courage pour le tribunal

Patricia | mardi 13 septembre 2022

Cela montre qu'il y a un très gros problème dans l'administration française. Pas de contrôle, pas de sanction, trafic - non condamné - d'animaux sauvages, introduction d'animaux sauvages sur le territoire français, etc.....
Ca fait longtemps que ces gens auraient dû être condamnés.
La responsabilité est partagée : propriétaires des cirques, administration, justice, dirigeants politiques et sans oublier les spectateurs et spectatrices qui se délectent de voir des animaux enfermés dans de minuscules cages.

trochu | mardi 13 septembre 2022

Abominable et scandaleux, comme je vous soutiens et serai avec vous en pensées demain. S'échanger des animaux entre eux comme s'ils échangeaient des marchandises est insupportable et doit être lourdement condamné. Pauvres animaux considérés comme meubles ou produits et non pas comme des êtres vivants, qui donc éprouve encore du plaisir à se rendre dans des cirques avec animaux ? Et comment peut on prétendre aimer les animaux en se rendant dans de tels endroits ? Tous ces malheureux animaux doivent être libérés et transférés dans des espaces naturels protégés avec les leurs et en liberté. C'est ahurissant de constater que des circassiens refusent de transformer leurs cirques en cessant d'exploiter des animaux. Nous espérons tous que demain la justice fera preuve d'empathie, de grand respect et considération de ces malheureux, en exigeant qu'ils soient retirés à leurs bourreaux.