Objectif de One Voice : faire connaître la sentience
Savons-nous qui sont vraiment les animaux ? Chaque nouvelle découverte scientifique vient brouiller un peu plus la frontière factice que certains ont tenté de tracer entre les humains et le règne animal. Comme nous, les animaux ont une vie mentale et émotionnelle. Ce sont des êtres sentients. Découvrir et comprendre leur capacité à ressentir mais aussi à penser, à aimer et à souffrir, est une étape importante dans la remise en question de nos pratiques dont certaines sont à l’origine de beaucoup de souffrances.
One Voice vous propose donc de découvrir leur identité profonde, à travers ses fiches sentience, dont chacune est entièrement dédiée à une espèce. Qu’ils soient sauvages, domestiques, ou même nos compagnons, vous entrerez dans l’intimité des animaux avec, sans nul doute, des informations qui ne manqueront pas de vous surprendre...
Quelques exemples de sentience
Les humains entourés d’animaux ont pu prendre conscience de la capacité de leur compagnon à ressentir des émotions. Mais il n’est pas toujours évident d’en prendre conscience avec des animaux dont on ne partage pas le quotidien. En voici quelques exemples :
- En 2007, Marc Bekoff, biologiste spécialisé dans le comportement animal est parti en observation dans une réserve au Kenya. Il a constaté une grande solidarité au sein d’un troupeau d’éléphants et notamment envers les plus faibles. « Babyl marchait très lentement, raconte t-il, elle était estropiée et ne pouvait se déplacer à la vitesse du reste du troupeau. Les éléphants ne la laissaient pas à la traine et l’attendait et ce depuis des années. Après un moment de marche, ils s’arrêtaient et se retournaient et selon son état, ils l’attendaient ou non. Parfois la matriarche la nourrissait. »
- Les chauves-souris sont elles aussi, capables d’empathie et d’émotion. Une étude a été réalisée par Thomas Kunz sur ces animaux. Il assisté à une scène particulièrement émouvante entre deux femelles. Une première est restée volontairement tête en bas alors qu’il ne s’agit que d’une position à adopter pour faire ses besoins. Pendant deux heures et demie, la femelle a aidé sa congénère sur le point d’accoucher. Elle éventait la future mère épuisée, lui mimait les gestes et positions à prendre pour faciliter l’accouchement. Une fois que le petit était né, la femelle « sage-femme » aida le petit à monter sur le dos de la maman.