Le massacre des loups
Après avoir été exterminés, les loups sont revenus naturellement en France. Cette bonne nouvelle pour nos écosystèmes est pourtant extrêmement mal accueillie par certains : les chasseurs et les éleveurs ont décidé qu’ils étaient leurs concurrents et, avec l’appui de l’État, leur massacre a repris.
Le loup, considéré comme une espèce menacée, est protégé par la réglementation européenne. Il ne peut faire l’objet de tirs que « lorsque tous les autres moyens ont été tentés pour l’éviter ». Pourtant, les tirs de « prélèvements » se multiplient chaque année, tuant des dizaines de loups. Les louveteaux ne sont pas épargnés.
Pourquoi contourner le statut d’animal protégé ? La raison est simple : les loups constituent une concurrence pour les chasseurs de petit "gibier" – surtout issu d’élevages, et un coupable idéal pour les éleveurs dont le secteur est en crise. 85 % du salaire des bergers est subventionné là où le loup est présent, et ils reçoivent un dédommagement en cas d’attaque, ce qui n’est pas le cas lorsque c’est le fait des chiens errants. Autant de raisons de continuer à faire croire qu’il constitue une menace pour le nombre dérisoire de brebis qu’il prélève réellement…
Et quand bien même… Tuer un loup réduit certes la taille de la meute mais ne diminue pas son territoire de chasse. De plus, l’instabilité générée par la mort d’un des leurs entraîne une quête d’espaces vides et contribue à la constitution de nouveaux groupes. Le massacre des loups n’est donc même pas une solution valide au problème auquel on veut nous faire croire ! One Voice demande la fin de cette tuerie.