le mercredi 13 mars 2024 | 20

Memphis, un cheval de plus victime de la chasse

Memphis, un cheval de plus victime de la chasse

Mis à jour le 13 mars 2024

Environ 45 millions de vies sont volées chaque année dans le cadre des diverses chasses. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : à tous ces animaux mis à mort volontairement s’ajoutent ceux braconnés et ceux qui sont blessés et tués « par accident ». Dernier exemple en date : Memphis. Ce cheval de 23 ans pâturait tranquillement dans son pré en Charente lorsqu’il a été tué d’une balle. Sans surprise, l’enquête a été classée sans suite…

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La chasse, ce danger permanent pour tous les animaux… et les humains

Le 9 décembre 2023 aurait pu être une journée ordinaire pour Memphis et sa famille… mais des chasseurs en ont décidé autrement. Ce jour-là, le cheval à la robe baie a été retrouvé mort dans son pré, gisant dans une mare de sang, une plaie profonde sur les côtes. Son autopsie a révélé que les lésions avaient été occasionnées par une balle. Coïncidence ? Une battue avait lieu le même jour à proximité immédiate du champ…

Face aux suspicions, les chasseurs ont bien évidemment nié en bloc… et même menacé la lanceuse d’alerte. « La gendarmerie n'a aucune preuve, vous non plus, donc ce n'est pas nous ! [...] Quand vous serez crevée, vous arrêterez de nous faire chier ». Rien que ça…

Face à ces drames, nous lançons un appel aux autorités !

Loin d’être un exemple isolé, cette mort s’ajoute à la longue liste de tous les animaux familiers victimes de cette pratique cruelle. Les chats et chiens bien sûr, mutilés par des pièges posés dans les forêts, comme Snooky ou Cooper, mais aussi beaucoup de chevaux : de Connemara à Olympe en passant par New Song, tous sont tombés sous les balles par « accident », les hommes menaçants et armés qui pratiquaient leur hobby hebdomadaire n’y étant évidemment pour rien…

Alors que l’enquête pour retrouver les responsables a été classée sans suite, nous en appelons au maire : après un tel drame, il est plus que temps d’interdire ce loisir mortel dans les environs proches des habitations et des pâturages. Pour mettre un terme à ces tragédies, signez nos pétitions pour une réforme radicale de la chasse et pour que les chevaux bénéficient du statut d’animal familier !

Cléa Capelli & Maxime Lambret
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Commentaires 20

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pouguy | jeudi 14 mars 2024

Il y a chasse et chasse pour moi, chasse pour les viandards qui tirent sur tout ce qui bouge et n'importe comment, et chasse pour ceux qui chassent dignement en respectant les règles de sécurité. Ce cheval n'a pas eu de chance, une balle va très loin jusqu'à quatre kilomètres et il suffit d'un ricochet pour que malheureusement un accident arrive. Ce cheval ne méritait pas la mort malgré son âge

Franny | jeudi 14 mars 2024

Ils sont inénarrables ces braves types presque la fleur au fusil et le litron à la main. Il faudrait pratiquement leur remettre une médaille, si on les écoutait, celle de nous débarrasser de tous les supposés nuisibles et, accessoirement, de quelques à côtés. L'erreur est humaine. Sauf que les à côtés s'accumulent, que ce soit des chevaux comme Memphis, des vaches, chiens et chats ou encore des humains qui vaquaient à leurs occupations. Car maintenant, plus de limite, le gouvernement est avec eux, les autorisant à prendre des risques inconsidérés en s'approchant jusqu'à 150m des habitations. Les chasseurs sont en grande majorité des électeurs de notre président pour qui c'est tous les jours Noël quand il s'agit de leur faire des cadeaux. Et leur mauvaise foi et agressivité sont confondantes. En fait, ils voudraient que dans ce sport censément utile pour nous autres, on leur laisse carte blanche jusqu'à bientôt traquer le sanglier dans la chambre à coucher ! On en plaisanterait presque de leur strabisme et daltonisme si les conséquences ne se soldaient par des morts inutiles.
De manière plus anecdotique, j'ai appris tout récemment que le nombre de sangliers avait, en l'espace de 50 ans, été multiplié par 10. Et pourquoi ? Parce qu'à l époque, les chasseurs les estimaient trop peu nombreux pour en faire un ball trapp et qu'ils ont imaginé accoupler des truies plus fertiles que les laies avec des sangliers mâles.
Et ils osent aujourd'hui venir se plaindre ! Sans oublier qu'à la base ce n'est pas les sangliers ou autres dits nuisibles qui viennent envahir nos champs et jardins, mais nous qui avons envahi et détruit leur habitat.

Lil | jeudi 14 mars 2024

Effectivement la chasse devrait être plus encadré car certains chasseurs ne sont pas digne de ce nom, ils tirent sans vraiment se soucier où atterrissent les balles. Non seulement des animaux familiers, chats, chiens, chevaux et autres mais aussi des humains sont morts sous des tirs irresponsables.

poureux | jeudi 14 mars 2024

Les femmes et hommes dénommés chasseurs ont choisi ce "loisir" mortifère pour pouvoir tuer sans conséquence pénale. Ils prennent leur pied dans la souffrance des animaux. J'ai vu hier un reportage où les chasseurs ont le droit de s'approcher des habitations pour tuer des sangliers qui, selon les dires de certains habitants, dévastent les jardins. Les (dits) humains empiètent toujours de plus en plus sur le territoire des animaux de la nature qui, donc, n'ont d'autre ressource que de chercher pitance là où ils vivaient auparavant. Ce n'est pas aux animaux de s'adapter à l'humain, c'est à l'humain de s'adapter aux animaux et à la nature.