Expérimentation animale : One Voice obtient de nouveaux documents sur l’élevage de chiens de Mézilles

Expérimentation animale : One Voice obtient de nouveaux documents sur l’élevage de chiens de Mézilles

Expérimentation animale: One Voice obtient de nouveaux documents sur l’élevage de chiens de Mézilles
21.07.2025
Yonne
Expérimentation animale: One Voice obtient de nouveaux documents sur l’élevage de chiens de Mézilles
Expérimentation animale

C’est une nouvelle victoire dans le combat de One Voice pour les chiens élevés et utilisés au Centre d’élevage des Souches (CEDS) de Mézilles, dans l’Yonne. Le 5 juin dernier, le tribunal administratif de Dijon a accédé à nos requêtes, exigeant que le CEDS nous fournisse ses correspondances avec la préfecture concernant les demandes d’agrément et les inspections effectuées entre le 17 janvier 2019 et le 9 février 2022. Des documents qui révèlent une fois de plus l’enfer que vivent les animaux enfermés à Mézilles et les manquements à répétition des expérimentateurs.

Parmi les pièces que nous avons reçues, on ne trouve aucune image, mais des informations qui les valent largement.

Des vies de souffrance entourées d’opacité…

À travers une fiche de suivi individuel égarée parmi une cinquantaine d’autres pages, nous avons fait la connaissance d’une chienne beagle de trois ans. Sans nom, comme tous ses compagnons de misère, elle a été exploitée comme reproductrice. Le 14 août 2019, elle a subi une césarienne pour mettre bas une portée de sept chiots. Le jour même, à peine remise de cette épreuve, elle a été hystérectomisée. Qu’est-il advenu d’elle après qu’on l’a rayée de la liste des précieuses reproductrices? A-t-elle été envoyée sur les paillasses afin d’être « recyclée » en souffre-douleur pour des tests sur des médicaments? Ou a-t-elle été tuée après que ses petits lui ont été arrachés…?

Dans cet élevage, le sort des jeunes reste tout aussi sombre. Le 18 décembre 2019, des chiots âgés de moins de cinq mois ont été entassés, deux par deux, dans des caisses exiguës pour un long trajet de plusieurs heures. Transportés comme de simples colis, sans égard pour leur fragilité ni leur bien-être, dans quel état devaient-ils arriver? Leur souffrance, nous pouvons l’imaginer, mais nous ne saurons jamais tout: aucun détail sur leurs conditions de transport, aucune trace de leur destination. Comme si leur vie n’avait aucune valeur. Comme si ces êtres sensibles n’étaient que des produits à écouler.

… et des manquements en nombre

En mars 2019, la préfecture de l’Yonne a transmis à Marshall BioResources (MBR), le géant américain qui possède l’élevage, le rapport d’inspection relatif au contrôle réalisé plus tôt dans l’année. C’est l’un des documents auxquels nous avons eu accès… copieusement caviardé! On y apprend néanmoins qu’une sécurisation insuffisante du stockage des médicaments à risque a été constatée, ainsi qu’une absence de formalisation du tutorat des nouveaux arrivants. Quelles autres irrégularités l’élevage a-t-il voulu nous cacher?

Quelques pages plus loin, il réitère, effaçant complètement le nombre d’individus présents dans ses locaux et sa capacité d’hébergement maximale. Aurait-il -la question se pose là encore- des choses à se reprocher?

Rentabiliser les animaux à tout prix

Ce rapport nous apprend aussi que, pendant l’épidémie de Covid-19, de nombreuses commandes d’animaux ont été annulées ou reportées, entraînant une augmentation du nombre de chiens sur place. Ces individus « non valorisables » ont été, pour les plus chanceux, proposés à l’adoption. Les autres ont été assignés à la reproduction… avant d’être mis à mort.

C’est là que s’exprime toute la cruauté cynique des laboratoires: réduire les animaux à de simples outils, les trier sans vergogne selon le profit qu’on peut en tirer. Trop âgés, trop gros ou présentant des résultats biochimiques anormaux? Pour éviter qu’ils soient comptés parmi les animaux « en surplus », tués sans jamais avoir “servi”, ils subiront une expérience ou une reproduction avant d’être jetés comme des déchets.

Non content de ce qu’il inflige déjà aux chiens qu’il détient, MBR a obtenu en 2022, pour le CEDS de Mézilles, l’extension de l’agrément lui permettant de mener des projets comprenant des interventions chirurgicales. Demandez avec nous la fermeture de cet élevage!

Pour Camille et les loups de Saône-et-Loire, nouveau recours interassociatif

Pour Camille et les loups de Saône-et-Loire, nouveau recours interassociatif

Pour Camille et les loups de Saône-et-Loire, nouveau recours interassociatif 16.07.2025
Dijon
Pour Camille et les loups de Saône-et-Loire, nouveau recours interassociatif Animaux sauvages

One Voice et ses partenaires, l’ASPAS, FERUS, la LPO Bourgogne Franche-Comté et le Pôle Grands Prédateurs, répondent à nouveau présents pour les loups de Saône-et-Loire. Nous demandons la suspension immédiate d’un énième arrêté organisant les tirs de ces animaux. L’audience aura lieu le 22 juillet à 10 h au tribunal administratif de Dijon.

Le préfet de Saône-et-Loire signe avec une certaine facilité des autorisations de tirs à tout-va. Nous attaquons en urgence la dernière en date du 15 mai, avec nos partenaires.

Aucune cohabitation envisagée en Saône-et-Loire

Dans ce département, les autorités ne savent répondre qu’avec les fusils. La cohabitation ? Cela ne fait pas partie de leur vocabulaire.

Trop pressés de plaire aux lobbys d’un certain élevage et de la chasse, les services de l’État distribuent à tout-va des permis de tuer une espèce protégée. Chaque loup ayant le malheur de passer ou de s’installer en Saône-et-Loire finit par être tué. Camille, le dernier arrivé, a vu un torrent de haine se déverser sur lui. Quant à son prédécesseur, il a été retrouvé mort dans des conditions suspectes… Nous avions alors porté plainte.

Nous saisissons la justice pour les loups de Saône-et-Loire

En ce qui concerne l’arrêté que nous contestons, la préfecture s’appuie uniquement sur la mention d’un « risque important de dommage », évoquant 18 ovins attaqués dans des communes limitrophes, sans apporter aucune précision sur les dispositifs de protection utilisés. Ce flou est inacceptable : l’administration ne peut pas justifier des tirs alors que rien ne garantit que les troupeaux étaient effectivement protégés comme la loi l’exige.

Nous refusons cette vision rétrograde et destructrice de la vie sauvage. Les loups, outre qu’ils sont précieux en eux-mêmes, sont des animaux essentiels à la biodiversité et au bon fonctionnement des écosystèmes. Plutôt que de s’acharner à les exterminer, les éleveurs doivent être encouragés et accompagnés dans la mise en place de parcs électrifiés, la surveillance et le gardiennage des troupeaux.

Il est scandaleux que certains exploitants agricoles se lamentent aujourd’hui sur la perte de brebis qu’ils refusent de protéger alors qu’ils n’hésitent pas à les envoyer par milliers à l’abattoir sans la moindre once de compassion.

Nous avons déjà obtenu des victoires dans les Alpes-Maritimes en mars dernier. Cette fois-ci, nous serons présents dedans mais aussi devant le tribunal administratif de Dijon le 22 juillet à 10 h pour Camille et tous les autres loups de Saône-et-Loire. Pour leur apporter votre soutien, signez la pétition.

Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups.

Expérimentation animale: l’État scelle le destin de milliers de singes en moins de deux mois

Expérimentation animale: l’État scelle le destin de milliers de singes en moins de deux mois

Expérimentation animale: l’État scelle le destin de milliers de singes en moins de deux mois
16.07.2025
Expérimentation animale: l’État scelle le destin de milliers de singes en moins de deux mois
Expérimentation animale

En moins de deux mois, du 27 mars au 19 mai, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche a approuvé six projets condamnant 3046 singes à endurer toutes sortes d’expériences, de l’inoculation de virus à la pose d’implants crâniens. Comme toujours, stress et douleur sont au rendez-vous. Nous levons le voile sur ces pratiques cruelles et leurs victimes.

Des tests réglementaires très éprouvants

Pour tester la toxicologie de médicaments, pas moins de 1120 ouistitis et 1120 macaques à longue queue vont subir des expériences catégorisées comme « modérées » et « sévères ». Ce qui n’est qu’une routine d’ordre réglementaire pour les laboratoires est un véritable calvaire pour les animaux. Des mois durant, ils vont devoir supporter des prélèvements de sang, d’urine, de liquides profonds… et même des biopsies d’organes. Et qui dit prélèvement dit contention, sédation, isolement de plusieurs heures en cage individuelle… Ces manipulations affreusement invasives génèrent un stress intense, des douleurs, des lésions et des infections, avec des risques de paralysie, de boiterie ou d’arthrite. Sans compter les effets des produits testés, qui peuvent immédiatement causer chez les animaux des troubles neurologiques, immunitaires, inflammatoires ou métaboliques. 2020 des singes ainsi utilisés seront mis à mort après ces procédures.

Des centaines d’individus martyrisés…

Tous les tests de toxicologie ne sont pas obligatoires. Pour une étude non réglementaire, 256 macaques cynomolgus et 46 macaques rhésus vont se voir administrer des substances aussi bien par voie orale que par injection chaque semaine, voire chaque jour. Eux aussi seront longuement immobilisés, certainement dans des « chaises de contention », y compris pour les perfusions pouvant durer jusqu’à quatre heures. Et ceux qui ne seront pas tués à l’issue de cette épreuve ne seront maintenus en vie que pour revivre des supplices similaires… 

Des centaines d’autres animaux seront utilisés: 

  • 400 macaques subiront injections et prélèvements pendant trois ans pour être soumis jusqu’à 10 vaccinations
  • 70 ouistitis seront sciemment infectés par le virus de la grippe A H1N1, puis se verront infliger des prélèvement répétés de sang et dans le nez. Tous seront mis à mort pour éviter une contamination aux humains. Ceux-là mêmes qui les auront rendus malades, donc… 
  • Pour des tests sur la maladie d’Alzheimer, les scientifiques opéreront 13 macaques à longue queue pour introduire dans leurs cerveaux des implants qui y seront laissés durant des semaines. Une intervention douloureuse à laquelle s’ajouteront des injections renouvelées de streptozotocine. Et les malheurs de ces individus ne s’arrêtent pas là, puisqu’ils risqueront œdèmes,, infections, inflammations et hallucinations… jusqu’à leur abattage. 

… et des bébés arrachés à leur mère

21 jeunes singes rhésus « serviront » quant à eux à étudier les conséquences d’expériences négatives précoces sur le comportement. La moitié d’entre eux seront ainsi séparés de leur mère à la naissance et élevés sans leur groupe social. Pendant une semaine, ils seront privés de leurs proches, désorientés, dans un environnement étranger, avec, là encore, des cages de contention… Une expérience extrêmement stressante, puisque c’est tout le but de cette « mise en scène ». Et leur souffrance perdurera, puisque leur retour dans leur groupe sera lui-même source de stress et de potentielles blessures…

Nous continuerons à faire toute la lumière sur ce qu’il advient des animaux sur les paillasses froides des scientifiques. Signez pour demander la fin de ces pratiques sur les primates! 

Expérimentation animale : Les tests pyrogènes sur les lapins, c’est fini !

Expérimentation animale : Les tests pyrogènes sur les lapins, c’est fini !

Expérimentation animale – Les tests pyrogènes sur les lapins, c’est fini !
15.07.2025
Union européenne
Expérimentation animale – Les tests pyrogènes sur les lapins, c’est fini !
Expérimentation animale

Il était temps ! La loi votée en juin 2024 par la Commission européenne de Pharmacopée vient d’entrer en vigueur en ce mois de juillet : elle interdit les tests pyrogènes sur les lapins dans tous les pays de l’Union. Une victoire historique pour des dizaines de milliers de ces adorables mammifères. Mais qui arrive bien tard.

Ils ont été développés au début du XXe siècle pour vérifier l’innocuité de produits injectables (vaccins, antibiotiques…) à travers leur capacité à induire de la fièvre. Dans les pays membres de l’UE, les tests pyrogènes sur les lapins sont utilisés systématiquement depuis la fin des années 1980. Ce processus, que nous dénonçons depuis longtemps, est létal : la substance est injectée dans les oreilles des lapins, puis la fièvre est mesurée avant la mise à mort.

Remis en cause pour leur cruauté, leur manque de fiabilité et l’existence de méthodes sans souffrance pour les animaux depuis les années 1990, ils se sont pourtant imposés jusqu’à devenir la norme de la pharmacopée européenne.

Malgré les alternatives existantes et l’entrée en vigueur en 2013 de la Directive européenne relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, le nombre de lapins soumis à ces expériences n’a jamais cessé d’augmenter. Les chiffres sont glaçants : 17 638 tests de pyrogénicité ont été réalisés pour la seule année 2022 en Europe. Ils sont 400 000 individus exploités à ces fins dans le monde.

Un changement de cap majeur

La décision votée en juin 2024 lors de la 179e session de la Commission européenne de Pharmacopée s’inscrit dans la logique des 3R (Remplacement, Réduction, Raffinement) et dans le respect de la Convention européenne STE n° 123.

Les conséquences sont désormais actées :

  • l’essai des pyrogènes sur les lapins est banni des textes de la Pharmacopée européenne ;
  • les développeurs de médicaments doivent désormais utiliser les méthodes in vitro, comme les Monocyte Activation Tests (MAT) ou tests d’activation des monocytes. Une méthode qui permet par exemple d’évaluer la réaction des cellules humaines en culture, sans recours animal, validée par l’Agence européenne de médecine depuis… 2010 !

À terme, ce vote pourrait aussi annoncer un véritable changement de cap, notamment pour en finir avec l’exploitation des limules, soi-disant cruciale dans l’élaboration des vaccins.

 

One Voice salue cette évolution capitale mais reste sur le qui-vive. En Europe, les lapins restent soumis à tous types d’expériences : 372 239 pour la seule année 2022. En France, ils constituent la deuxième espèce la plus utilisée dans l’expérimentation.

 

Sébastien Castella massacrera six taureaux à Bayonne. Vingt structures associatives* dénoncent la torture érigée en spectacle

Sébastien Castella massacrera six taureaux à Bayonne. Vingt structures associatives* dénoncent la torture érigée en spectacle

Sébastien Castella massacrera six taureaux à Bayonne. Vingt structures associatives* dénoncent la torture érigée en spectacle
11.07.2025
Sébastien Castella massacrera six taureaux à Bayonne. Vingt structures associatives* dénoncent la torture érigée en spectacle
Exploitation pour le spectacle

Le 11 juillet prochain, Bayonne accueillera une corrida pour les 25 ans de « carrière » du toréro Sébastien Castella, au cours de laquelle six taureaux seront massacrés. Le président de la FLAC, Thierry Hely, était présent le 12 août 2000 sur les gradins des arènes de Béziers et y a tourné le film Juste pour le plaisir.

Aujourd’hui, One Voice et ses partenaires* le publient à nouveau, pour rappeler ce qu’est vraiment la corrida : la lente agonie d’animaux plongés dans des bains de sang. Dans une corrida, il faut tout montrer ! Sinon, c’est trop facile.

Quand la culture et l’esthétisme servent de prétexte à l’expression de pulsions sadiques

Le 12 août 2000, Sébastien Castella réalisait son « alternative », son intronisation comme matador. Sous les hourras de la foule, des taureaux étaient transpercés dans l’arène, agonisant pendant de longues minutes, s’étouffant dans leur propre sang avant d’être achevés. Aujourd’hui, avec nos partenaires, nous diffusons à nouveau Juste pour le plaisir, filmé à l’occasion de cette cérémonie brutale.

 

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Pour marquer ce triste anniversaire, annoncé à l’Hôtel de Ville, une nouvelle corrida est prévue dans les arènes bayonnaises. Derrière le faste et les costumes, ce sont cette fois-ci six animaux qui seront harcelés, affaiblis puis tués sous les yeux d’un public comprenant parfois de très jeunes spectateurs exposés à la volonté délibérée de faire souffrir. Ce supplice, interdit partout ailleurs, laissera inexorablement des traces durables et délétères dans le psychisme de ces enfants et adolescents.

Les habitudes ne justifieront jamais la torture

La corrida n’est rien d’autre qu’un supplice lentement orchestré, une agonie spectaculaire infligée à des êtres sensibles. Nous avons enquêté à plusieurs reprises sur cette pratique d’un autre âge, fondée sur la dissimulation et le déni, et sur les écoles qui enseignent à des enfants à tuer dès le plus jeune âge.

Réduits au rôle d’objets de divertissement pour satisfaire les pulsions suspectes et perverses d’un public sans pitié en quête de sensations fortes, les génisses et taureaux utilisés lors de ces événements sont pacifiques et apeurés, ne cherchent qu’à survivre, sans comprendre que leur destin a été scellé d’avance.

Notre engagement va au-delà de la cause animale, pour ceux qui sont utilisés pour blesser tout autant que pour ceux qui sont tués. Il concerne aussi le développement de l’empathie chez les plus jeunes. Nous plaidons pour que les mineurs, et en particulier les enfants, ne puissent plus assister à de telles atrocités, et que les écoles taurines soient fermées. Nous militons en outre pour que tout prosélytisme en dehors des zones qui font exception soit interdit, notamment aux arènes de Lutèce, en plein Paris.

À Bayonne et partout ailleurs : les Français disent non à la corrida

Depuis des années, nous organisons des actions coordonnées nationales et unitaires pour dénoncer cette pratique toujours tolérée dans quelques communes au nom d’une supposée tradition, postulat qui a été remis en cause à de nombreuses reprises. De ville en ville, d’année en année, nous recevons dans ce combat contre la barbarie de ces aficionados le soutien d’une majorité écrasante de Français — y compris dans les départements concernés — qui souhaitent en finir avec ce type de représentations (qui, au demeurant, sont de moins en moins appréciées et dont le financement interroge).

À l’approche de cette corrida à Bayonne, de nombreuses structures, parmi lesquelles celles de la FLAC dont One Voice est membre, appellent à une mobilisation citoyenne en ligne. Il est temps de faire entendre une vérité simple : la torture ne peut être un art, moins encore un motif de célébration.

* Liste des participants et partenaires de cette mobilisation en ligne : 

Associations, fondations, collectifs :

  • ASPAS
  • AVA France
  • Code Animal
  • Collectif des Vétérinaires pour l’Abolition de la Corrida (COVAC)
  • Confédération Nationale de Défense de l’Animal (CNDA)
  • Conseil National de la Protection Animale (CNPA)
  • Convention Vie et Nature (CVN)
  • La FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas)
  • Fondation Franz Weber
  • Futur Asso
  • La Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences (LFDA)
  • No Corrida
  • OABA
  • One Voice
  • PETA France
  • PROTEC (Protection de l’enfance)
  • Société Nationale de Défense des Animaux (SNDA)
  • Société Protectrice des Animaux (SPA)

Et en soutien aux associations et collectifs de défenseurs des animaux :

Partis politiques :

  • Les Écologistes
  • Le Parti Animaliste

Média spécialisé :

  • Savoir Animal

Journée mondiale des chevaux : soyons à la hauteur du lien qui nous unit

Journée mondiale des chevaux : soyons à la hauteur du lien qui nous unit

Journée mondiale des chevaux : soyons à la hauteur du lien qui nous unit
11.07.2025
France
Journée mondiale des chevaux : soyons à la hauteur du lien qui nous unit
Animaux familiers

Pour la Journée mondiale des chevaux, One Voice rappelle les nombreuses formes de souffrances que nous, humains, notre société et nos lois, imposons à ces animaux parmi nos plus anciens compagnons depuis la préhistoire. Spectacles, cirques, courses, expérimentations, tourisme, abattoirs, chasse à courre… nous ne sommes décidément pas à la hauteur des fidèles et extraordinaires partenaires qu’ils ont été pour l’essor de notre espèce et qu’ils continuent d’être.

L’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 11 juillet « Journée mondiale du cheval » en appelant à célébrer leur rôle dans l’évolution de l’espèce humaine : « Peu d’animaux ont contribué au progrès de l’humanité de manière aussi profonde — et discrète — que le cheval. » Ce lien historique est hélas à sens unique. En France, chevaux comme poneys subissent toujours d’innombrables maltraitances et leur destination finale est quasi systématiquement l’abattoir. Ces pratiques, camouflées en habitudes, banalisent l’inacceptable.

« L’homme est la plus piètre conquête du cheval »

Cette citation du linguiste belge Jules Feller résume bien les manquements de notre espèce envers les équidés.

Considérés comme des objets jetables et interchangeables, certains ne connaissent que souffrances et mort programmées dans le cadre de l’expérimentation animale, bien que ces pratiques opaques entretenues par les laboratoires soient réprouvées par l’opinion publique. D’autres sont maltraités, traînés sans respect ni dignité dans des spectacles ou des cirques, de ville en ville. Quand ils ne sont pas attachés, loin des prés d’herbe fraîche et d’accès à l’eau, on les force à déambuler dans des postures douloureuses. D’autres enfin sont contraints de donner jusqu’à leur vie sous les applaudissements et les rires des spectateurs dans les corridas où leurs yeux sont masqués tant la violence est omniprésente.

Peu importe les conditions de santé ou météorologiques, les humains les exploitent pour divertir les touristes ou alimenter l’addiction aux jeux d’argent, en les poussant jusqu’au bout de leurs forces sur les hippodromes. N’oublions pas les individus exploités dans les épreuves d’équitation, la chasse à courre, ni ceux  qui figurent parmi les nombreuses victimes collatérales des chasseurs.

Les abus sont partout, y compris dans les centres équestres qui accueillent des enfants et adolescents en prônant « des expériences riches en partage et en émotion ». Derrière les jolies pancartes, combien de box étroits, sales et sombres, de coups, de solitude et d’absence de soins ? Des actes de maltraitance sont parfois commis devant les jeunes.

Les équidés servent aussi de défouloirs et sont victimes d’actes de cruauté de la part de certains humains, souvent dans la continuité des mauvais traitements infligés dans l’intimité des foyers. One Voice œuvre pour faire reconnaître ce lien entre maltraitance animale et violences domestiques depuis 2007.

Dénoncer pour mieux les défendre

Il n’est pas une exploitation des équidés par les humains qui ne soit indigne de leur sensibilité, de leur empathie, de leur intelligence, et motivée par l’argent.

Ainsi, le temps est loin des tarpans, qui évoluaient dans les plaines et forêts d’Europe de l’Est. Aujourd’hui, les chevaux de Przewalski, galopant dans les steppes kazakhes, et les mustangs, revenus à l’état sauvage dans l’Ouest américain, demeurent les derniers chevaux libres de notre planète.

Depuis plus de vingt ans, One Voice se bat pour eux, les défend tout en révélant les pratiques inacceptables dont ils sont victimes et qui sont bien ancrées dans notre quotidien.

Dénoncer ces cruautés, c’est aussi interpeller plus largement sur l’urgente nécessité de changer de paradigme. Si nous continuons d’abattre nos fidèles amis à des fins alimentaires non essentielles et commerciales, comment pouvons-nous avancer collectivement vers un monde sans violence vis-à-vis des animaux ? Comment une loi qui prétend « lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes » peut-elle toujours considérer qu’une vie en box comble leurs besoins essentiels du moment qu’il leur permet de « se coucher » ? Où est la considération qui leur est due dans la légalité de leur captivité et de leur exploitation dans les cirques itinérants, ou leur éventrement en direct dans les arènes de corrida ?…

Battons-nous pour eux, pour la reconnaissance de leurs droits fondamentaux dans notre société.

Demandez avec nous que chevaux et poneys ne fassent plus partie de la catégorie des animaux de rente, et que leur soit conféré le statut d’animal familier afin qu’ils bénéficient de la même protection que les chiens et les chats.

« Tiercé de cochons » à Vabres-l’Abbaye : un spectacle de souffrance à arrêter d’urgence

« Tiercé de cochons » à Vabres-l’Abbaye : un spectacle de souffrance à arrêter d’urgence

« Tiercé de cochons » à Vabres-l’Abbaye : un spectacle de souffrance à arrêter d’urgence
10.07.2025
Aveyron
« Tiercé de cochons » à Vabres-l’Abbaye : un spectacle de souffrance à arrêter d’urgence
Exploitation pour le spectacle

Dimanche 6 juillet, One Voice a assisté à la 49ᵉ édition du « tiercé de cochons » de Vabres‑l’Abbaye. Alors que les images parlent d’elles-mêmes, le maire de de la commune se montre totalement indifférent à la souffrance des porcelets : « Chaque année, on reçoit des courriers d’associations qui ne sont même pas d’ici. Et sur les réseaux sociaux, sous couvert d’anonymat, des gens se permettent beaucoup de choses. » Il se dit « ouvert au dialogue », mais pourtant, ne répond pas aux courriers qui lui sont envoyés. En clair, la souffrance animale n’est pas une priorité pour les autorités locales, qui préfèrent fermer les yeux sur cette tradition cruelle plutôt que d’écouter les appels à l’arrêt de ces pratiques.

Derrière ce divertissement qui se veut « convivial », des frayeurs, des griffures, des cris et des cochons paniqués. Nous demandons l’arrêt immédiat de cette pratique.

«Des règles bienveillantes» ? Une illusion cruelle

Le présentateur martèle que « le cochon, c’est sacré, précieux… on en prend soin… on ne met pas de doigt au cul… on ne mange pas les oreilles… on fait doucement ». Des précisions aussi étranges qu’inquiétantes. Un aveu implicite qui laisse entrevoir la violence latente derrière cette prétendue bienveillance.

Cette mise en scène hypocrite ne trompe personne : ces jeunes animaux ne sont « sacrés » que pendant la course. Mais dès que l’un d’eux franchit la ligne d’arrivée, il est brutalement empoigné, souvent attrapé par les oreilles, soulevé ou traîné vers le camion, ce qui montre bien que le respect promis est un leurre.

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Une scène de panique sous couvert d’«amusement»

Dès les premières secondes de la course, jetés dans un parcours inconnu, ils cherchent avant tout à fuir. Quand ils y parviennent, à peine rattrapés, ils sont remis de force sur la piste. La foule rit, sans voir — ou sans vouloir voir — la peur dans leurs yeux.
Tout au long de l’épreuve, les porcelets hésitent, reculent, se heurtent aux obstacles. Certains refusent d’avancer, d’autres sont poussés, tapotés, voire fessés pour les faire obéir. Lorsque l’un d’eux termine la course, il n’est pas accueilli avec douceur. Direction le camion et retour à l’élevage qui l’engraissera avant de le conduire à l’abattoir. Cris, agitation. Où sont les truies, ces mères exploitées dont ils ont été séparés très tôt après leur naissance ? Ce n’est pas un jeu : c’est une scène de panique sous les rires et les applaudissements du public. Derrière la prétendue « tradition », il n’y a que stress et brutalité. Ces animaux, qui ne comprennent rien à ce qu’on leur impose, sont instrumentalisés pour distraire.

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Un «jeu» ? Mais à quel prix ?

Les cochons se débattent, se blessent en fuyant sous le grillage, hurlent lorsqu’ils sont manipulés. Aucun respect des animaux dans cette maltraitance déguisée en divertissement.

L’argument de la tradition n’excuse pas les violences infligées à des êtres sensibles.
Le tiercé de Vabres‑l’Abbaye n’est pas un simple jeu, c’est un traumatisme camouflé sous des airs de folklore. One Voice demande l’arrêt immédiat de cette course.

Nous appelons le public à ouvrir les yeux, à refuser de participer à ce spectacle de souffrance et à soutenir notre combat pour le respect et la protection de tous les animaux.

Vénerie sous terre : des centaines de blaireaux sauvés et de nouvelles audiences à venir

Vénerie sous terre : des centaines de blaireaux sauvés et de nouvelles audiences à venir

Vénerie sous terre : des centaines de blaireaux sauvés et de nouvelles audiences à venir
09.07.2025
France
Vénerie sous terre : des centaines de blaireaux sauvés et de nouvelles audiences à venir
Animaux sauvages

Allier, Eure, Rhône… En 2025 comme en 2023 et 2024, nous nous sommes lancés, avec l’ASPAS et AVES, et pour certains la LPO, FNE et leurs branches locales, Perche-Nature, Eure-et-Loir Nature, dans une véritable course de fond pour sauver un maximum de blaireaux des déterreurs. Depuis 2019, One Voice mène le combat contre cette pratique mortifère. Et comme toujours, la justice nous donne massivement raison. Malgré ces victoires à répétition, autorités et chasseurs s’acharnent à massacrer de nombreux animaux au fond de leurs terriers. Alors que nous attendons le verdict pour une suspension en urgence en Charente-Maritime et dans l’Eure-et-Loir, et qu’une audience en référé est prévue le 17 juillet au tribunal administratif de Limoges pour la Haute-Vienne, nous préparons une nouvelle série de requêtes !

De l’Allier à l’Eure en passant par le Rhône, les pelles resteront au garage cet été

Pour s’occuper quand la saison des tirs est terminée, les chasseurs ne manquent pas d’idées. Alors qu’à cette période de l’année, les blaireaux, pacifiques colocataires au pelage noir et blanc, éduquent les petits tout juste nés, les hommes préparent leurs pinces géantes pour aller les traquer pendant des heures et leur ôter la vie. Comme chaque année, ils nous trouvent, avec nos partenaires, sur leur chemin. 

Dans l’Allier et l’Eure, les représentants de l’État avaient autorisés le déterrage au printemps. Alors même que les autorités cherchent constamment à nous mettre des bâtons dans les roues pour nous empêcher d’agir, les juges eux, ont suspendu les mises à mort. Dans ces deux départements, des petits allaient être abattus en toute illégalité

Idem dans le Rhône – où la préfète ne s’est même pas défendue – : le juge administratif vient de stopper net la période de chasse ouverte depuis le 15 mai 2025. Une première pour ce département ! Dans le Finistère aussi, les blaireaux ont été sauvés après une annulation quelques jours après le début de l’ouverture 

La vénerie sous terre, une chasse qui recule… Nous maintenons la pression !

Le nombre de départements qui autorisent ce loisir cruel en pleine période de reproduction n’a jamais été aussi faible : 12 en 2025, contre 72 en 2020. Le fruit d’un travail de longue haleine, du soutien massif du public – 84 % des Français sont favorables à l’interdiction du déterrage – et de la multiplication des décisions de justice. Parfois – mais c’est bien trop rare -, les préfets reviennent à la raison : dans le Lot et le Loir-et-Cher, ils ont finalement abandonné leurs projets, après plusieurs défaites successives devant les tribunaux. 

Mais le combat n’est pas encore gagné pour autant. Dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, c’est au prix d’une incompréhensible (absence d’) argumentation que le juge a rejeté notre demande, laissant la voie libre aux chasseurs pour s’en donner à cœur joie, sans vergogne. Dans le Tarn-et-Garonne, le tribunal a considéré que la mise à mort de quelques individus ne justifiait pas qu’il se prononce en urgence. 

Aussi, partout en France, nous continuons de contester, chaque fois que nous le pouvons, ces arrêtés inacceptables qui signent l’arrêt de mort de centaines d’animaux. Dans quelques jours, la justice se prononcera pour la Charente-Maritime (avec AVES, l’ASPAS et la LPO), l’Eure-et-Loir (avec AVES, l’ASPAS et Eure-et-Loir Nature), avant une nouvelle audience le 17 juillet à 14 h au tribunal administratif de Limoges pour la Haute-Vienne (avec AVES et l’ASPAS). 

Alors que nous préparons nos recours pour de nombreux autres départements, exigez avec nous l’interdiction définitive du déterrage des blaireaux !

Alerte sur l’inaction pour la biodiversité et les animaux : l’Etat français dans le viseur

Alerte sur l’inaction pour la biodiversité et les animaux : l’Etat français dans le viseur

Alerte sur l’inaction pour la biodiversité et les animaux : l’Etat français dans le viseur
08.07.2025
France
Alerte sur l’inaction pour la biodiversité et les animaux : l’Etat français dans le viseur
Habitat naturel

Ce lundi 7 juillet 2025 est sorti le nouveau rapport évaluant l’application de la mise en œuvre des lois et des politiques environnementales de l’Union européenne au niveau global et national. Dénommé EIR (Environmental Implementation Review), cet examen est un outil important pour déterminer si l’État français est un bon élève… Il fait suite notamment à la réunion du 2 juillet, lors de laquelle nous avons été reçus par la Direction générale pour l’environnement de la Commission européenne. Un échange riche de plus de 3h30 s’est déroulé sur les enjeux auxquels sont confrontés les animaux, la nature et la biodiversité, mais surtout le constat alarmant sur ce qu’il reste à accomplir au niveau politique et législatif.

Bilan pour la biodiversité, le climat et les animaux : des résultats mitigés

L’EIR nouvellement publié montre une fois de plus les nombreux travaux à entreprendre pour la nature. Au prisme de graphiques très représentatifs, la France tire un bilan qui n’est pas meilleur qu’en 2022, dénotant quelques avancées bafouées par des choix incompréhensibles. Malgré la stratégie nationale en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, la protection de la nature reste particulièrement préoccupante. 

  • À quand une pollution zéro ?

Le Gouvernement doit faire des efforts pour réduire la pollution atmosphérique. Il est par ailleurs demandé de garantir l’accès des citoyens à des informations claires et transparentes sur les risques et les comportements à adopter en cas d’accident concernant les pollutions des industriels, ainsi que leur intensité. 

La Directive « Seveso III » et celle sur « l’eau » visent à réduire l’altération due aux rejets de nutriments, de substances chimiques et de métaux dans les rivières. Sur ce point, et après la fermeture de tous les élevages de visons pour la fourrure, One Voice dénonce les projets d’ouverture et d’agrandissement des élevages piscicoles, mais aussi ceux concernant l’expérimentation animale qui polluent jusqu’aux fleuves et mers…

  • Biodiversité et capital naturel souffrants

Il y a trois ans déjà, la France était sommée de compléter son réseau Natura 2000 en raison des insuffisances relevées concernant les oiseaux migrateurs et les zones côtières marines. Ces sites de protection étaient de 13% en 2023, mais beaucoup d’efforts restent à fournir, en particulier pour le milieu marin. Essentielles à l’application des Directives « Oiseaux » et « Habitats », les actions prioritaires sont axées sur des mesures efficaces de restauration des habitats et des espèces qui se trouvent dans un mauvais état de conservation. Des thématiques que One Voice a largement contribué à alimenter grâce à ses campagnes (enquêtes, procédures, actions de terrain, plaidoyers…) sur la défense de ces animaux.

Des pratiques agro-environnementales sont privilégiées pour assurer le respect de la législation européenne. Aujourd’hui, seuls 9,87 % des terres sont concernés par l’usage du bio… Il en résulte que la France ne contribue pas suffisamment à l’objectif de 25 % des terres agricoles de l’UE couvertes par ces cultures d’ici à 2030. Et ce but risque difficilement d’être atteint avec la réintroduction des néonicotinoïdes, tueurs des pollinisateurs et avec eux de l’ensemble de la biodiversité…

Pire, les incendies de forêt sont très préoccupants. Alors que la France a depuis 2021 l’intention de planter un milliard d’arbres et de renouveler 10 % de sa surface forestière d’ici à 2032, plus de 780 600 hectares de forêt sont partis en fumée rien qu’en 2022. La préservation de ces zones est plus qu’essentielle pour protéger les animaux sauvages et les écosystèmes, et il devient urgent de respecter le règlement européen sur les produits « zéro déforestation ».

  • Action pour le climat : halte à la canicule ?

L’État français patine quand il s’agit de préserver les animaux et la biodiversité. Entre 1990 et 2022, la baisse des émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) de la France était de 28%, ce qui en fait l’un des pays à avoir enregistré une diminution inférieure à la moyenne. Par exemple, l’urbanisation massive, représentant 21% des rejets, doit être réduite de 22%. Plus que jamais, l’absentéisme concernant les objectifs 2030 favorise les périodes de canicule. Depuis de nombreuses années, les scientifiques alertent les pouvoirs publics sur les risques d’une accélération trop rapide des températures. Les animaux, plus encore que nous, en subissent les conséquences.

Quand le coût de l’inaction dépasse celui de l’action environnementale 

Pourquoi la stratégie privilégiée est-elle de fermer les yeux sur les conséquences de cette inertie ? Les déficiences observées peuvent donner lieu à des infractions importantes qui nuisent aux finances. La Direction générale pour l’environnement estime le coût du manque d’application du droit de l’Union européenne à 180 milliards d’euros (soit 1 % du PIB européen), alors que le coût de l’action est, quant à lui, bien inférieur : 120 milliards d’euros. Des économies réelles seraient possibles et ce dès maintenant, pas dans un futur lointain, surtout pour une nature si précieuse et essentielle pour tous. Pour ce faire, la Commission européenne souligne la possibilité pour les États membres d’user de « Crédits nature » destinés à récompenser les actions positives en faveur de la nature par le biais d’investissements, notamment privés.

Avec One Voice, interpellez les décideurs publics contre leur inaction et exhorter-les à prendre leurs responsabilités quant à la mise en œuvre de politiques efficaces pour l’environnement. Pour les animaux, la biodiversité, les écosystèmes, et notre santé, le combat résonne encore plus fort !

Malgré l’incendie ravageur, audience à Narbonne les 9 et 10 juillet pour des thons rouges victimes d’une surpêche illégale

Malgré l’incendie ravageur, audience à Narbonne les 9 et 10 juillet pour des thons rouges victimes d’une surpêche illégale

Malgré l’incendie ravageur, audience à Narbonne les 9 et 10 juillet pour des thons rouges victimes d’une surpêche illégale
08.07.2025
Aude
Malgré l’incendie ravageur, audience à Narbonne les 9 et 10 juillet pour des thons rouges victimes d’une surpêche illégale
Animaux sauvages

Alors que les thons rouges luttent pour leur survie en mer Méditerranée, la Fédération française de pêche maritime (FFPM) et l’Association narbonnaise de pêche en gros (ANPG) n’ont rien trouvé de mieux à faire que d’élaborer un système de fraude permettant une surpêche illégale de ces animaux. Entre 2017 et 2020, nombre d’entre eux ont fini sur les étals des thonades qui se tiennent chaque année à Narbonne. Les 9 et 10 juillet, nous prenons leur défense au tribunal judiciaire de la sous-préfecture de l’Aude.

Une biodiversité marine fragilisée…

Longtemps en danger de disparition, les thons rouges sont aujourd’hui toujours classés comme quasi menacés par l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), alors même qu’ils sont reconnus comme étant un des piliers de la biodiversité en mer Méditerranée. Pour remédier à cette situation, la pêche dite de loisir de ces animaux est encadrée par des arrêtés ministériels annuels, qui en fixent les périodes et les quotas maximums de captures.

… dont les pêcheurs n’ont cure

Mais à Narbonne, les autorisations déjà accordées ne suffisaient visiblement pas aux pêcheurs avides d’arracher toujours plus d’animaux à leur milieu. C’est ce qu’a constaté l’Office français de la biodiversité (OFB) en découvrant les thonades mises en place annuellement dans la ville. D’où venaient cette multitude de poissons ? Le doute était permis, et son enquête a fini par révéler qu’entre 2017 et 2020, de nombreux individus vendus lors de ces événements avaient été la cible d’un véritable système de fraude organisée mis au point par la Fédération française de pêche maritime et l’Association narbonnaise de pêche au gros. Pendant des années, les deux organismes ont poussé les pêcheurs de loisir à enfreindre la règlementation en usant de procédés bien huilés. Pour faire ces razzias ni vu ni connu, ils n’avaient qu’à falsifier leurs déclarations, en commençant par utiliser une même bague pour plusieurs thons au lieu d’un seul. Pour couronner le tout, ils profitaient chaque année des thonades pour écouler illégalement leurs malheureuses prises…

Un loisir mortel

Pour les mis en cause, le peu de cas fait de la souffrance des poissons semble encore de trop. Quand ceux-ci ne sont pas sortis de force de leurs habitats pour occuper les pêcheurs du dimanche, ils peuvent aussi faire l’objet d’expériences pour lesquelles le recours à la pêche électrique n’est pas exclu. Et ces pratiques cruelles ne s’arrêtent pas là, puisque de nombreux oiseaux en font également les frais.

Pour les thons tués illégalement à Narbonne, pour porter la voix de tous les poissons victimes d’agissements semblables et protéger la mer, nous sommes au tribunal judiciaire en tant que partie civile les 9 et 10 juillet 2025.