Quand les préfets bâillonnent les juges, les animaux paient le prix fort! Nous allons en justice!

Quand les préfets bâillonnent les juges, les animaux paient le prix fort! Nous allons en justice!

Quand les préfets bâillonnent les juges, les animaux paient le prix fort! Nous allons en justice!
26.07.2024
Quand les préfets bâillonnent les juges, les animaux paient le prix fort! Nous allons en justice!
Chasse

Des chasses traditionnelles aux oiseaux à la vénerie sous terre des blaireaux en passant par les dérogations pour effaroucher et tuer des animaux d’espèces protégées, nos actions en justice permettent, chaque année, de sauver des milliers de vies. Mais comme toujours, les autorités savent faire preuve d’une imagination sans borne pour nous mettre des bâtons dans les roues. Nous avons donc décidé de nous attaquer au stratagème particulièrement déloyal mis en place par les préfectures qui consiste à publier des arrêtés prenant pour cible des animaux après leur entrée en vigueur. Nous avons déposé un recours au Conseil d’Etat et lancé aujourd’hui même de nouvelles procédures.

Pour les protéger, chaque minute compte. Une fois l’arrêté paru, même dans le cadre de procédures d’urgence, il est difficile d’obtenir des audiences avant au minimum une dizaine de jours.  Entre-temps, les chasseurs ont le temps de tuer en toute impunité.

Des préfectures qui publient leurs arrêtés..… après la mort des animaux!

Dans certains départements, les préfectures ont pris l’habitude de publier des décisions la veille de leur entrée en vigueur, voire… plusieurs jours plus tard! En Indre-et-Loire, le préfet a par exemple pris en juin 2024 douze actes autorisant une battue administrative de renards… au mois de mai ! Nous avons tout de même saisi le juge, mais impossible pour nous d’empêcher le massacre, quand bien même les battues seraient illégales. En Ariège, nous avons attaqué en 2023 les arrêtés autorisant l’effarouchement des ours, qui sont régulièrement rendus publics après le début des opérations, qui ne durent que quelques jours…Tout comme en Haute-Garonne, où le préfet a édicté ce mois-ci trois arrêtés publiés volontairement tardivement. Une stratégie déloyale dont le but est clair : empêcher les protecteurs des ours de contester les les mesures préfectorales. Nous venons de saisir la justice en urgence pour mettre fin à ces manœuvres frauduleuses.

Dès janvier 2023, nous avons lancé une action en justice contre la préfecture des Pyrénées-Orientales. Objectif : que cette pratique soit reconnue comme illégale. Dans des dizaines d’autres départements, les décisions permettant des mises à mort d’animaux sont encore portées à la connaissance du public bien trop tardivement.

Pour lutter contre ces massacres commis en toute discrétion, nous saisissons le Conseil d’État

Alors même que la loi est déjà largement favorable aux chasseurs en leur permettant de tuer sans limite toute l’année, y compris par des pratiques cruelles comme le déterrage, il est d’autant plus intolérable d’empêcher notre action. Car une fois que les arrêtés ont produit leurs effets, les blaireaux, renards, oiseaux, etc. (la liste est encore très longue) sont morts et aucune décision de justice ne pourra leur rendre la vie.

Ces magouilles ont assez duré! En janvier 2023, nous avons demandé à la Première ministre et au ministre de la Transition écologique de veiller au respect du droit. Après plusieurs mois d’attente, et en l’absence de réponse de leur part, nous avons donc saisi le Conseil d’État. Nos demandes sont claires: que le gouvernement respecte le droit, afin que nous puissions, chaque fois que c’est nécessaire, aller devant les tribunaux pour sauver des vies.

Pour soutenir ce combat, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!

En un mois et demi, 1 579 793 animaux ont été intégrés à des projets d’expérimentation en France

En un mois et demi, 1 579 793 animaux ont été intégrés à des projets d’expérimentation en France

En un mois et demi, 1 579 793 animaux ont été intégrés à des projets d’expérimentation en France
29.07.2024
En un mois et demi, 1 579 793 animaux ont été intégrés à des projets d’expérimentation en France
Expérimentation animale

L’État persiste avec une constance remarquable à donner son aval à des projets pouvant être liés à la recherche (fondamentale et appliquée), ou aux tests réglementaires et toxicologiques, provoquant la souffrance terrible et la mort de nombreux animaux. Entre le 5 juin et le 23 juillet, 1579793 d’entre eux en ont fait partie… Nous appelons à une prise de conscience qui permettra un changement des pratiques. Pour cela, nous avons besoin de votre aide!

La transition vers une science sans animaux est massivement soutenue par les Français (sondage Ipsos/One Voice d’avril 2023), par près de 150 scientifiques européens issus de 19 États membres, par les élus européens en 2010 et 2023, et par des parlementaires français.

Pourtant, en un mois et demi, 1469969 souris, 48505 rats, 422 chiens, 336 chats, 91 singes, 71 chevaux, 2128 cochons, 1595 cochons d’Inde, 36422 poissons, 10836 oiseaux, des phoques, des lézards, des lapins, des marmottes etc., seront expérimentés puis, pour la quasi-totalité d’entre eux, tués car leur état ne permettra pas de les garder en vie. Voilà la réalité de l’expérimentation animale en France: les animaux de toutes les espèces sont concernés et leur nombre ne diminue pas. 

Ainsi, les singes subiront des chirurgies afin de leur implanter des électrodes dans le cerveau délivrant différentes intensités de courant électrique avant de leur induire le syndrome parkinsonien, ou encore une irradiation corporelle totale accompagnée d’administration quotidienne de médicaments qui engendre des troubles gastro-intestinaux avec nausées, vomissements, diarrhées et saignements digestifs. Tous ces projets sont d’un niveau de douleur sévère.   

Des chiens et des chats seront également utilisés pour l’administration de substances pharmaceutiques, ou l’induction volontaire de nausées et vomissements avec des injections de produits qui peuvent amener une dépression respiratoire, une bradycardie et une diminution de la température corporelle, ou encore des tests toxicologiques allant jusqu’à la mort des animaux. 

Les cochons, quant à eux, subissent en grande majorité des expériences générant des douleurs de gravité sévère: des infarctus répétés, des lésions de la moelle épinière empêchant de se déplacer ou d’uriner et causant des souffrances terribles, l’implantation de prothèses aortiques infectées volontairement, la destruction des cellules de la moelle osseuse impliquant des nausées, vomissements, céphalées, septicémies et douleurs, des arrêts cardio-respiratoires, des arrêts de la circulation artérielle ou encore le fait d’être utilisés dans le cadre de la formation de professionnels procédant à des coelioscopies ou diverses chirurgies non détaillées.  

Enfin, les petits herbivores, qui sont toujours les plus exploités, représentent environ 96 % de l’ensemble des animaux testés pendant cette période, soit 1521939 individus

Chaque projet est classé en trois niveaux de gravité : léger, modéré et sévère. Lorsque les procédures expérimentales sont classées sévères, les animaux sont susceptibles d’éprouver une douleur, une souffrance ou une angoisse intense. En voici quelques illustrations:  

  • 3120 rats subiront plusieurs chirurgies afin d’induire un AVC ischémique sévère et seront ainsi soumis à de nombreux tests comportementaux. Ils auront alors de grandes difficultés à se mouvoir, s’hydrater et se nourrir, et endureront des souffrances cérébrales importantes. 
  • Dans le cadre d’une étude sur les violences faites aux enfants, 2464 souriceaux vont être exposés à plusieurs expériences. Ainsi, pour reproduire le syndrome du « bébé secoué », ils subiront une procédure de secouement, et pour reproduire une « négligence maternelle », ils seront séparés de leur mère plusieurs heures par jour. 
  • 9500 souris et 2400 rats seront soumis à une induction de colite. Ils subiront alors de nombreuses douleurs et tomberont dans la prostration.   
  • 12670 souris seront infectées par des bactéries, ce qui engendra fièvre, perte de poids et prostration qui leur seront fatales. 
  • Plusieurs centaines de souris déjà dépourvues de système immunitaire seront soumises à une irradiation pour ensuite recevoir des injections de cellules sanguines humaines
  • 276 souriceaux nouveau-nés subiront une chirurgie du cerveau afin de leur implanter des électrodes et une barre de tête.
  • 1100 jeunes rats endureront de nombreuses injections et chirurgies et seront plongés dans un état de mal épileptique pendant plusieurs heures. 1332 souris vont, dans un autre projet, subir 1 à 5 crises épileptiques par jour
  • Induire une infection respiratoire à 3390 souris et ne pas leur donner de traitements anti-douleurs car cela « entraînerait un facteur confondant avec l’évaluation de l’efficacité des stratégies thérapeutiques et la compréhension des mécanismes inflammatoires/immunitaires associés ».
  • 578 souris seront soumises à plusieurs injections et chirurgies qui entraîneront une paralysie progressive des animaux jusqu’à la mort. 
  • Dans le cadre d’une étude sur la dépression, 1500 souris éprouveront quotidiennement, pendant huit semaines, différents types de stress par le biais de divers tests comportementaux : stress olfactif, social, de contention, environnemental, etc. 
  • 5600 souris seront soumises à de nombreuses injections dont l’implantation de cellules tumorales qui aura pour effet des douleurs, une perte de mobilité ou encore une perte de poids. 

Voici maintenant quelques exemples de projets de niveau de gravité modérée

Ainsi, nous exigeons que les laboratoires donnent systématiquement la priorité, comme l’exige la loi, aux méthodes alternatives lorsqu’elles sont disponibles. Nous encourageons également les professionnels à se former aux techniques de tests sans animaux. De plus, nous exhortons nos représentants politiques à soutenir un financement nettement accru de la recherche sur les méthodes de remplacement. 

Pour mettre fin à ces méthodes révoltantes qui ont largement fait leur temps, demandez avec nous la fin de l’expérimentation animale et, vous aussi, écrivez à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : téléchargez le courrier-type.

Battues administratives de renards en Indre-et-Loire : One Voice attaque 12 arrêtés préfectoraux

Battues administratives de renards en Indre-et-Loire : One Voice attaque 12 arrêtés préfectoraux

Battues administratives de renards en Indre-et-Loire : One Voice attaque 12 arrêtés préfectoraux 26.07.2024
Battues administratives de renards en Indre-et-Loire : One Voice attaque 12 arrêtés préfectoraux Chasse

Entre le 7 juin et le 9 juillet 2024, le préfet d’Indre-et-Loire a publié 12 arrêtés préfectoraux autorisant des battues administratives de renards… plusieurs jours après les opérations. One Voice dénonce avec force l’acharnement que subissent ces animaux et les stratégies illégales de l’État pour nous empêcher d’agir en justice. Nous attaquons les arrêtés devant le tribunal administratif d’Orléans.

Tuer des renards est l’une des activités préférées des chasseurs car ils peuvent s’y adonner toute l’année et par tous les moyens, même les plus cruels. Et comme toujours, ils peuvent compter sur le soutien de l’État pour faciliter leur loisir. Chaque année, ils abattent des centaines de milliers de goupils. Et comme le tir au fusil est un peu monotone, ils les tuent également dans le cadre de la vénerie sous terre, une horreur que nous avons documentée dans le cadre de notre enquête en infiltration. Quant au classement des renards comme ESOD – que nous avons attaqué -, il permet aux propriétaires terriens de les faire tuer partout et (quasiment) tout le temps. 

Mais bien entendu, tout cela ne leur suffit pas : quand toutes ces possibilités sont fermées, il reste toujours les battues administratives. Après la Nièvre, où nous avons obtenu gain de cause en justice, c’est en Indre-et-Loire que le préfet a adopté, entre juin et juillet, pas moins de 12 arrêtés. Alors que ces décisions devraient être motivées de manière précise et détaillée, rien de tout cela ici. En tout et pour tout, le représentant de l’État se contente d’indiquer que les renards causent des dégâts… Comme toujours, aucune donnée ni aucun chiffre.

Quand l’État entrave l’action des associations

Le scandale ne s’arrête pas là. Comme souvent avec les battues administratives, ces arrêtés ont systématiquement été publiés après la mise à mort des animaux. Une stratégie que nous connaissons, visant à empêcher toute contestation en urgence devant le juge. Les animaux sont donc déjà abattus au moment où nous pouvons prendre connaissance des arrêtés. Pas vu, pas pris. Il est grand temps de dire stop à ces stratégies scandaleuses.

Outre qu’ils sont précieux en eux-mêmes, les renards jouent un rôle crucial dans l’écosystème en régulant les populations de rongeurs et autres petits animaux et en limitant la propagation de certaines maladies. Leur élimination met en péril des équilibres fragiles et est lourde de conséquences pour l’agriculture elle-même. Rien ne justifiera jamais qu’ils soient soumis à la vindicte des chasseurs.

Pour toutes ces raisons, nous attaquons les arrêtés du préfet d’Indre-et-Loire. Pour porter la voix des renards contre ceux qui veulent leur éradication, signez nos pétitions pour les retirer de la liste des « ESOD » et pour une réforme radicale de la chasse !

Expérimentation animale : révélations sur les coulisses du laboratoire SILABE de l’Université de Strasbourg

Expérimentation animale : révélations sur les coulisses du laboratoire SILABE de l’Université de Strasbourg

Expérimentation animale : révélations sur les coulisses du laboratoire SILABE de l’Université de Strasbourg
23.07.2024
Expérimentation animale : révélations sur les coulisses du laboratoire SILABE de l’Université de Strasbourg
Expérimentation animale

Après des mois de demandes répétées, nous avons enfin obtenu des dizaines de documents concernant les singes utilisés dans l’expérimentation animale à l’Université de Strasbourg, dans le laboratoire SILABE. Des rapports d’inspection de la préfecture aux fiches de suivi individuelles, tous permettent de dessiner à grands traits la vie de souffrance des macaques exploités, de leur naissance à leur mort.

Blessures, maladies, etc. En plus de l’expérimentation, une vie de souffrance

Pour les macaques « hébergés » dans ce centre, l’existence semble n’être qu’une succession de souffrances, entre les expériences qu’ils subissent et des conditions de détention indignes de leurs besoins les plus élémentaires. La liste est longue des horreurs endurées, mais les fiches de suivi auxquelles nous avons eu accès donnent un aperçu de ces vies d’exploitation.

Nous pensons à Pêcheresse, qui a subi une « biopsie d’endomètre par curetage par passage du col de l’utérus », dont le « vagin [a été] percé » avec une « grosse curette ».
À Basilic, qui a lui-même retiré l’implant fixé dans sa boîte crânienne, une réaction indicative d’un stress extrême et de la douleur qu’il éprouvait.
Archimède, quant à lui, a vu sa queue partiellement amputée en raison d’une morsure, puis, plus tard, complètement amputée à cause du froid.
Des nécroses apparaissent sans raison apparente, accompagnées de blessures, contusions, luxations et fractures, qui conduisent à la mort des animaux parfois, à des souffrances indicibles toujours. Et ce n’est pas tout : les infections à la salmonelle ou à E. Coli sont fréquentes, conséquence inévitable des conditions dans lesquelles les animaux sont détenus. On est bien loin de l’image du laboratoire irréprochable, aux tests bien suivis pour des résultats fiables… plus loin encore de la communication de SILABE vantant son respect des animaux qu’il exploite pour beaucoup d’argent.

Si les causes de décès sont souvent très imprécises – comme le relève d’ailleurs un rapport d’inspection de 2021 -, elles demeurent parlantes : il y a ceux qui meurent « euthanasiés pour causes scientifiques », au cours des expérimentations, ou encore les très nombreux autres qui succombent en raison d’une « dégradation importante de l’état général », quand ils n’ont simplement plus la force de vivre.

SILABE et les macaques, l’histoire d’un commerce très lucratif

Comme nous l’avions déjà révélé, SILABE constitue une véritable plaque tournante dans le commerce de macaques destinés à l’expérimentation. Les données que nous avons recueillies le confirment : pour les seuls macaques à longue queue (Fascicularis), sur les 2014 individus passés par le centre entre 1995 et 2024, plus de la moitié (1195) ont été transférés. Une vie passée à être expédié de laboratoire en laboratoire pour y subir des atrocités…

Ces singes viennent, pour nombre d’entre eux, de l’Île Maurice, où leurs conditions de capture et d’élevage sont d’une violence sans nom et qui plus est, illégales, comme l’a révélé notre enquête. Une fois en France, ils sont soumis à de véritables épreuves de torture, à SILABE et dans tous les autres centres qui les lui achètent, comme NeuroSpin où des négligences en série ont conduit à la mort de nombreux animaux dans des souffrances élevées. Et ce alors même que les alternatives existent et sont largement sous-financées.

Si le combat avance, comme l’illustre l’engagement d’Air France à ne plus transporter de singes importés vers des centres d’expérimentation (engagement que nous avons obtenu avec nos partenaires), il reste plus que jamais nécessaire de maintenir la pression pour exiger des autorités l’interdiction de l’utilisation des macaques à longue queue. Signez la pétition et interpellez le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche afin d’exiger la fin de l’expérimentation animale et l’adoption de méthodes alternatives : téléchargez le courrier-type.

Vénerie sous terre : en 2024, déjà plus de 4000 blaireaux sauvés !

Vénerie sous terre : en 2024, déjà plus de 4000 blaireaux sauvés !

Vénerie sous terre : en 2024, déjà plus de 4000 blaireaux sauvés !
23.07.2024
Vénerie sous terre : en 2024, déjà plus de 4000 blaireaux sauvés !
Chasse

Comme en 2023, c’est une pluie de victoires en justice pour les blaireaux! Depuis l’ouverture des périodes complémentaires de vénerie sous terre le 15 mai, nos recours ont permis de suspendre en urgence cette chasse cruelle dans pas moins de 13 départements, épargnant plus de 4200 individus. Et pendant ce temps, petit à petit, la justice annule définitivement les arrêtés adoptés en 2023. A quelques jours des dernières audiences de la saison, la pression n’a jamais été aussi forte sur l’Etat et les chasseurs pour mettre fin à cette pratique d’un autre âge!

Depuis le début du printemps, des milliers d’individus sauvés des pelles des déterreurs!

Dernières victoires en date : en Eure-et-Loir, en Haute-Vienne et en Ille-et-Vilaine. Alors que les déterreurs préparaient leurs pelles pour y traquer pendant des heures et tuer plus de 1000 blaireaux (respectivement 150, 700 et 200), c’était compter sans notre mobilisation, avec nos partenaires de l’ASPAS et de AVES, qui a à nouveau porté ses fruits. Les blaireautins, âgés de quelques mois et qui commencent tout juste à sortir des terriers, pourront donc passer l’été en paix!

Malgré leur acharnement, les autorités ne pourront plus longtemps ignorer le message clair des tribunaux. Dans le Cher, après deux décisions nous donnant raison coup sur coup, la préfecture s’apprêtait, dans un pied de nez assumé à la justice et à l’intérêt général, à autoriser de nouveau le déterrage… mais y a finalement renoncé, à quelques jours de l’ouverture prévue!

6 nouvelles périodes complémentaires de 2023 définitivement déclarées illégales!

Le combat contre la vénerie sous terre est une véritable course de fond. Après s’être prononcée en urgence en suspendant des dizaines d’arrêtés en 2023, la justice rend petit à petit ses décisions définitives dans tous ces dossiers. Les résultats sont sans appel! Puy-de-Dôme, Corrèze, Rhône, Essonne, Morbihan, Côtes-d’Armor… entre procédures bâclées et reconnaissance de l’atteinte illégale portée par cette pratique dépassée aux petits blaireaux, c’est un taillage en pièces dans les règles des pseudo-arguments des chasseurs par les tribunaux !

Plus que jamais, ces décisions mettent en lumière la collusion totale entre le monde de la chasse et les services de l’Etat. Mention spéciale, à ce titre, à la préfecture du Morbihan, sanctionnée par le tribunal pour avoir laissé les chasseurs rédiger eux-mêmes les documents justifiant l’ouverture de cette chasse… Plus c’est gros, plus ça (ne) passe (plus)!

La prochaine étape du combat est claire : obtenir, une fois pour toutes, la fin de cette pratique illégale! Pour cela, soutenez-nous en signant notre pétition pour une réforme radicale de la chasse, et pour l’interdiction pure et simple de la vénerie sous terre !

 

 Audiences à venir : 

  • Deux-Sèvres (avec AVES, ASPAS, LPO, Deux-Sèvres Nature Environnement et Vétérinaires pour la Biodiversité) : 22 juillet à 15h au tribunal administratif de Poitiers;
  • Cantal (avec AVES, ASPAS et LPO Aura) et Puy-de-Dôme (avec AVES, ASPAS, LPO Aura, FNE Puy-de-Dôme et FNE AURA) : le 26 juillet à 9h30 au tribunal administratif de Clermont-Ferrand;
  • Creuse et Corrèze (avec AVES et ASPAS) : le 2 août à 11h30 au tribunal administratif de Limoges.

Arrêtés suspendus pour la saison 2024 (nombre moyen de blaireaux tués au cours des saisons précédentes)

Allier (350)

Ardennes (90)

Aube (230)

Aveyron (300)

Calvados (200)

Cher (300)

Côtes-d’Armor (500)

Eure (500)

Eure-et-Loir (150)

Finistère (200)

Ille-et-Vilaine (200)

Morbihan (500)

Haute-Vienne (700)

Pour réaliser toujours plus de tests sur des singes, l’État finance, à hauteur de 30 millions d’euros, la construction d’un centre en France

Pour réaliser toujours plus de tests sur des singes, l’État finance, à hauteur de 30 millions d’euros, la construction d’un centre en France

Pour réaliser toujours plus de tests sur des singes, l’État finance, à hauteur de 30 millions d’euros, la construction d’un Centre National de Primatologie en France
18.07.2024
Pour réaliser toujours plus de tests sur des singes, l’État finance, à hauteur de 30 millions d’euros, la construction d’un Centre National de Primatologie en France
Expérimentation animale

Le 27 juin dernier, le CNRS a lancé un appel d’offres pour agrandir son site et construire un centre national de primatologie à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône. Ce projet, dont le coût est estimé à plus de 30 millions d’euros, sera payé par nos impôts. Face à des financements qui se font toujours au détriment des animaux, avec nos partenaires Action for Primates, Abolición Vivisección, Peta et Cheshire Animal Rights, nous interpellons le gouvernement français et appelons le public à se joindre à nous.

Dans son appel d’offres, le CNRS veut augmenter « la production de primates » afin de répondre aux besoins de la recherche académique nationale. Il est indiqué que l’État a classé les macaques comme une « ressource stratégique » : voila comment sont considérés ces êtres sensibles et intelligents…  

Le CNRS persiste :  nous avons révélé il y a quelques mois que l’Etat avait déjà dépensé 10 millions d’euros pour l’achat de 500 macaques femelles. Comme si l’importation par centaines de macaques condamnés à subir toutes sortes de tests ou rester enfermés à vie ne suffisait pas, voilà maintenant qu’un nouveau centre d’élevage et d’expérimentation de primates sera construit en France. Ce projet est la preuve évidente que la demande en animaux pour les tests ne diminue pas, et que l’obligation légale de respecter les 3R (réduire, remplacer et limiter la souffrance animale) n’est pas respectée par nos institutions. Les macaques seront condamnés à une vie de captivité, d’ennui, de peur et d’expérimentations douloureuses. 

Des financements accordés au détriment des méthodes alternatives

Pour imposer trépanations, injections et prélèvements divers à plus de 3500 primates chaque année, les instances publiques sont toujours au rendez-vous. En revanche, quand il s’agit de financer des méthodes alternatives, donc sans animaux, c’est une tout autre histoire. Depuis 2021, le financement par le FC3R n’a même pas atteint un million d’euros. Pourtant, en 2023, les trois quarts des Français étaient opposés à l’expérimentation animale… 

Nous exhortons donc les représentants politiques à soutenir un financement accru de la recherche sur ces méthodes. Nous demandons aussi aux laboratoires de privilégier systématiquement les méthodes alternatives disponibles, comme le requiert la loi, et aux professionnels de se former aux tests sans animaux.

Appel à l’action : nous devons agir maintenant !

Nous contactons le CNRS pour demander des informations sur ce projet et exiger plus de transparence. Pour mettre un terme à ces pratiques cruelles et dépassées, demandez avec nous la fin de l’utilisation des macaques dans les laboratoires en signant notre pétition, et vous aussi, écrivez aux autorités !

Téléchargez le courrier pour interpeller la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Téléchargez le courrier pour interpeller le CNRS.

Sur Twitter (copier et coller le texte suivant) : 

@sretailleau, @CNRS : avec @onevoiceanimal, @Action4Primates, @StopCamarles, @peta et #CheshireAnimalRights, je refuse que mes impôts financent un nouvel élevage de primates pour de l’#ExpérimentationAnimale. #SingesDeLabo

Le syndicat des fourreurs condamné pour ses attaques contre la marque ELLE, soutenue par One Voice

Le syndicat des fourreurs condamné pour ses attaques contre la marque ELLE, soutenue par One Voice

Le syndicat des fourreurs condamné pour ses attaques contre la marque ELLE, soutenue par One Voice
17.07.2024
Le syndicat des fourreurs condamné pour ses attaques contre la marque ELLE, soutenue par One Voice
Mode

Le groupe Lagardère Media News et son licencié exclusif en France CMI Digital avaient été assignés pour dénigrement par la Fédération française des métiers de la fourrure (FFMF) pour le choix du magazine ELLE de renoncer à la fourrure, dénoncée comme une source de souffrance pour les animaux. Dès que nous avons eu vent de cette plainte abusive, nous avons apporté notre soutien au groupe face aux tentatives des fourreurs de museler les défenseurs des animaux et leurs soutiens. Au regard de notre combat pour les victimes de la mode et de notre engagement pour la liberté d’expression, il était tout naturel que nous nous tenions à ses côtés pendant ce procès. Le 22 mai dernier, le tribunal judiciaire de Nanterre nous a donné raison !

C’est un puissant revers qu’a essuyé la FFMF face à la justice. Se croyant tout-puissant, jusqu’à penser pouvoir s’en prendre impunément à la liberté d’expression, et plus particulièrement à la liberté de la presse, le lobby a sévèrement été remis à sa place : toutes ses demandes, jugées abusives, ont été rejetées. Et notre intervention volontaire dans cette affaire a été acceptée comme pleinement recevable.

La justice reconnaît le lien entre fourrure et cruauté

Le tribunal judiciaire de Nanterre a ainsi estimé que les propos de ELLE International, qui avait déclaré vouloir « rejeter la cruauté envers les animaux » en renonçant à la fourrure, étaient « mesurés et dépourvus de malveillance ». L’instance enfonce le clou en ajoutant que « l’utilisation de la fourrure animale fait l’objet de plusieurs débats que [la FFMF] ne peut ignorer » et que « les propos litigieux étaient appuyés sur une base factuelle largement suffisante ».

Nous nous réjouissons de cette décision, qui envoie un signal fort en faveur des victimes de la mode et de leurs défenseurs. Contre la censure, nous continuerons à nous tenir aux côtés de la presse et tout particulièrement des médias qui osent dire haut et fort la douleur des animaux exploités et se basent sur nos révélations pour le faire. Notre solidarité dans le combat pour leur liberté d’expression est absolue !

L’opinion publique est avec nous

En France, nos enquêtes et notre travail de sensibilisation ont contribué à l’interdiction de la production de fourrure d’animaux sauvages, pérennisée par la loi contre la maltraitance animale de novembre 2021. Et grâce au travail de la Fur Free Alliance (FFA) dont nous sommes le représentant français et de ses partenaires d’Eurogroup for Animals, l’Initiative citoyenne européenne (ICE) Fur Free Europe a été signée par plus de 1 500 000 citoyens. Tous demandent l’interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation de fourrure au sein de l’Union européenne.

Ici, aux côtés de nos partenaires européens, mais aussi en Chine, en Russie ou encore en Amérique du Nord, nous continuerons à demander la fin de cette pratique cruelle et défendrons le droit d’informer sur celle-ci.

Nous retournons en justice pour 16’000 choucas des tours dans le viseur en Bretagne

Nous retournons en justice pour 16’000 choucas des tours dans le viseur en Bretagne

Nous retournons en justice pour 16’000 choucas des tours dans le viseur en Bretagne 15.07.2024
Nous retournons en justice pour 16’000 choucas des tours dans le viseur en Bretagne Chasse

Dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, 16’000 choucas des tours risquent d’être abattus dans les mois qui viennent. Malgré leur protection aux niveaux européen et national. Une fois de plus, nous attaquons ces arrêtés!

Choucas des tours abattus par milliers : une espèce protégée, vraiment?

En pleine période de nidification, bien que les petits viennent de naître et sont encore présents dans les nids, des chasseurs vont pouvoir tirer sur des milliers de choucas dans les semaines qui viennent. Alors même que toutes les études montrent que les abattages ne sont pas une solution efficace contre les dégâts qui leur sont imputés. D’ailleurs, dans le département voisin du Morbihan, notre engagement sans faille a permis de réduire drastiquement le nombre d’oiseaux ciblés.

Les abattages massifs, une politique qui ne fonctionne pas

Cruelle et inefficace : voilà comment qualifier l’action des préfets du Finistère et des Côtes-d’Armor. Ils reconnaissent d’ailleurs eux-mêmes que les massacres de l’année dernière n’ont eu aucun effet. Peut-être auraient-ils dû nous écouter, car nous ne cessons de le répéter : toutes les études scientifiques montrent que tuer les oiseaux n’a pas d’incidence sur la réduction des dégâts aux cultures, au niveau des parcelles comme du département.

Au fond, il s’agit simplement de calmer les agriculteurs à peu de frais, puisqu’à l’évidence la vie des animaux, même protégés, n’a pas de valeur pour les préfets. Tout en sachant pertinemment que les mesures mises en œuvre ne fonctionneront pas. Une tartufferie de plus!

Tirer sur des oiseaux protégés alors que d’autres solutions existent : c’est non!

Il y a mille manières d’empêcher des oiseaux de se nourrir dans les champs, mais aucune n’est sérieusement étudiée. Dans le Finistère, le préfet se contente ainsi d’indiquer qu’elles seraient trop longues et complexes. Obstruer les cheminées, où ces oiseaux aiment nicher, trop long et trop complexe? Un comble quand on voit la facilité avec laquelle des milliers d’oiseaux pourtant protégés peuvent être abattus…

En 2022, nos recours avaient permis de sauver in extremis près de 27 000 oiseaux. Si l’année dernière la justice a refusé de suspendre en urgence ces décisions, nos actions permettent malgré tout, année après année, de faire baisser fortement les quotas. Nous attaquons donc à nouveau ces arrêtés des préfets du Finistère et des Côtes-d’Armor!

 

One Voice porte plainte pour deux serpents exhibés de soirée en soirée par une danseuse

One Voice porte plainte pour deux serpents exhibés de soirée en soirée par une danseuse

One Voice porte plainte pour deux serpents exhibés de soirée en soirée par une danseuse
One Voice porte plainte pour deux serpents exhibés de soirée en soirée par une danseuse
Faune sauvage Lire la vidéo

Les soirées « jungle » se suivent et se ressemblent lamentablement. Samedi 15 juin, la discothèque Le Maho, à Ancenis-Saint-Géréon, en Loire-Atlantique, a permis à une dresseuse d’exhiber deux serpents sur une piste de danse, sous des projecteurs aveuglants. Une prestation totalement illégale dont elle est pourtant coutumière. Nous avons porté plainte contre elle et sa société, ainsi que contre deux établissements qui ont récemment eu recours à ses services. Et demandons la saisie des animaux !

Un animal qui semblait « affolé à certains moments » : c’est ce qu’a eu la surprise de découvrir cette lanceuse d’alerte en se rendant à la soirée « jungle » organisée par la boîte de nuit Le Maho le mois dernier. Là, entre deux numéros de cracheurs de feu, elle a vu une danseuse se pavaner devant la foule avec un serpent. En réalité, il n’y en avait pas un, mais deux. Et quand elle ne les présentait pas à tour de rôle enroulés autour d’elle ou posés sur ses épaules, elle allait jusqu’à les brandir au-dessus de sa tête en tournant sur elle-même. De quoi complètement désorienter des animaux déjà exposés aux lumières et aux vibrations émises par une foule alcoolisée.

Une exploitation illégale jamais interrompue

Ces « spectacles », en plus d’être cruels, sont totalement illégaux depuis que la loi contre la maltraitance de novembre 2021 interdit la présentation d’animaux en discothèque. Un texte qui n’a pas l’air de concerner la détentrice des deux reptiles : sur son compte Instagram, on peut voir que depuis 2015, elle n’a jamais cessé d’exploiter des animaux dans des environnements festifs qui n’ont rien de naturel pour eux. 

Et les gérants de boîtes de nuit en profitent bien. En février dernier, c’était le New Vegas Club de La-Croix-en-Touraine qui l’accueillait. Et il ne s’en cache pas : sur sa page Facebook, les photos montrent que les deux serpents ont été tripotés toute la soirée. Portés par les fêtards ou posés sur leurs épaules, ils sont passés entre les mains de pas moins d’une trentaine de personnes. On ose à peine imaginer le stress qu’ils ont dû ressentir dans cette atmosphère survoltée où un accident aurait pu arriver à tout moment… 

En novembre 2023, nous avions déjà porté plainte pour un python et un cacatoès pris en photo et manipulés par les noctambules d’une discothèque perpignanaise. Cette fois encore, nous défendons les animaux traités comme de vulgaires objets de divertissement. Nous portons plainte contre la propriétaire des serpents, sa société et les établissements Le Maho et The New Vegas Show. Et demandons que les animaux soient saisis et nous soient confiés, pour qu’ils puissent enfin être placés dans un environnement respectueux de leurs besoins.

Vénerie sous terre des blaireaux : 10 nouvelles victoires et des audiences à venir !

Vénerie sous terre des blaireaux : 10 nouvelles victoires et des audiences à venir !

Vénerie sous terre des blaireaux : 10 nouvelles victoires et des audiences à venir !
Vénerie sous terre des blaireaux : 10 nouvelles victoires et des audiences à venir !
Chasse

Dans le Cher, le Loir-et-Cher, l’Eure-et-Loir, le Loiret, l’Allier, le Finistère, la Corrèze, le Calvados, l’Aube ou encore en Charente-Maritime, les tribunaux se sont rangés du côté des animaux en annulant ou en suspendant les périodes complémentaires de vénerie sous terre prises par les préfectures. Acculés dans leurs terriers et saisis par des pinces métalliques avant d’être achevés, les blaireaux victimes de cette pratique cruelle vivent un enfer auquel s’oppose aujourd’hui la justice, d’autant plus que les blaireautins, qui n’ont que quelques mois à cette période de l’année, sont mis en danger et souvent tués en toute illégalité. Forts de ces décisions de justice qui protègent les animaux comme le prévoit la loi, nous annonçons de nouvelles audiences!

Après leur suspension, des arrêtés définitivement annulés

En 2023, nous avons fait suspendre en urgence 80 % des arrêtés permettant aux veneurs de traquer les blaireaux dans leur terrier de mai à septembre, en plus de tout le reste de l’année. Grâce à notre action en référé, plus de 4000 individus ont eu la vie sauve et ont pu élever leurs petits sans crainte. Mais il nous fallait encore obtenir l’annulation de ces textes. C’est désormais chose faite dans le Loir-et-Cher, l’Eure-et-Loir et le Loiret, où le tribunal administratif d’Orléans nous a donné raison le 20 juin. Il a, dans le même temps, également annulé la période complémentaire autorisée dans le Cher, cette fois en 2024, après qu’elle a été suspendue !

Dans ces quatre départements, les juges ont souligné une fois de plus que la pratique des chasseurs mettait en danger les blaireautins encore vulnérables à cette époque de l’année et protégés par la loi. Ils ont également souligné que la préfecture n’avait pas apporté de preuves suffisantes des dégâts reprochés à ces animaux. Et dans le Finistère, l’arrêté autorisant une période complémentaire de vénerie sous terre pour 2024 a été annulé par le tribunal administratif de Rennes le 5 juillet faute d’une note de présentation suffisante. Des permis de tuer distribués à la légère, donc…

Enfin, le 11 juillet, le tribunal administratif de Limoges a également rendu sa décision, annulant l’arrêté de 2023 par lequel le préfet de la Corrèze avait fixé une période complémentaire de vénerie sous terre du 15 juin au 14 septembre 2023.

À chaque nouvelle tentative de l’État, nous continuons à attaquer en urgence !

Partout où les chasseurs s’obstinent à vouloir martyriser les blaireaux tout au long de l’été malgré l’illégalité de leur pratique, nous répondons présents ! C’est ce que nous avons fait en attaquant avec AVES et l’ASPAS l’arrêté pris par la préfecture de Charente-Maritime autorisant le déterrage de ces animaux du 1er juin au 7 septembre. Le 1er juillet dernier, le tribunal administratif de Poitiers a suspendu cet arrêté. Ayant entendu nos arguments, les juges ont insisté sur le fait que les petits étaient encore loin d’être émancipés au moment de leur sevrage et dépendaient de leurs parents jusqu’à la fin de leur premier automne. Tuer leurs parents et détruire leurs terriers les mettent donc directement en danger.

Dans l’Allier, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a également suspendu l’arrêté pris le 23 mai 2024 autorisant le déterrage du 1er juillet à l’ouverture générale de la chasse. Cette décision, rendue le 5 juillet, a elle aussi souligné que la période complémentaire était « susceptible de porter préjudice à des blaireautins non encore émancipés et à la population du blaireau en général ».

Et grâce à la décision que nous avons obtenue main dans la main avec AVES et l’ASPAS auprès du tribunal administratif de Caen le 10 juillet, les blaireaux du Calvados, ciblés par les veneurs depuis le 15 juin, seront de nouveau en sécurité jusqu’à septembre. Enfin, le 11 juillet, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a également suspendu la période complémentaire de vénerie sous terre qui était en cours dans l’Aube.

Certains tribunaux font toujours mine d’ignorer la loi

En Mayenne et en Loire-Atlantique, le tribunal administratif de Nantes est resté sourd à nos arguments. Le 1er juillet, il a annoncé rejeter nos demandes de suspension.

Même chose en Ille-et-Vilaine, où la justice a refusé d’annuler l’arrêté préfectoral de janvier 2023 sous prétexte que des blaireaux auraient été observés lors des comptages… Et ce, alors même que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), depuis devenu Office français de la biodiversité (OFB), considère que le comptage n’est pas une méthode fiable pour estimer l’état de conservation de leurs populations… 

Dans les Ardennes, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a également rejeté la requête de suspension que nous avions formulée aux côtés d’AVES et de l’ASPAS concernant une période complémentaire de vénerie sous terre du 1er juin au 14 septembre. Rendue le 8 juillet, sa décision est pour le moins surprenante : les juges ont autorisé les déterreurs à abattre les blaireaux… à l’exception des blairelles et de tout animal pesant moins de 8 kilos. Doit-on comprendre qu’ils pensent que les chasseurs vont s’en aller en forêt munis d’une balance et peser chaque individu avant de décider de le tuer ou de le relâcher sur les ruines de son terrier ? Les veneurs n’étant jamais contrôlés, eux seuls décideront de leur façon de procéder…

De nouvelles audiences à venir

Nous ne nous arrêterons pas là. Le 11 juillet, nous étions présents au tribunal administratif d’Orléans, aux côtés d’AVES et de l’ASPAS, pour faire suspendre en urgence le déterrage dans l’Eure-et-Loir comme nous avions déjà réussi à le faire l’année dernière.

Le 15 juillet, à 11 h 20, nous ferons la même requête au tribunal administratif de Limoges concernant la traque autorisée du 15 juin au 14 septembre en Haute-Vienne. Nous défendrons également les blaireaux le 22 juillet à 15 h, au tribunal administratif de Poitiers pour les Deux-Sèvres, et enfin le 2 août à 11 h 30 au tribunal administratif de Limoges pour la Creuse et la Corrèze.

Pour nous soutenir dans notre combat pour les blaireaux, demandez l’interdiction de la vénerie sous terre en signant notre pétition.

Photo : Nicolas Bazerque