Nos compagnons à l’agonie, focus sur le sort des chiens dans les labos

Nos compagnons à l’agonie, focus sur le sort des chiens dans les labos

Nos compagnons à l’agonie, focus sur le sort des chiens dans les labos
07.02.2025
France
Nos compagnons à l’agonie, focus sur le sort des chiens dans les labos
Expérimentation animale

Photo : TheCampBeagle.com

En France, entre mi-décembre et mi-janvier, l’utilisation de 600 chiens dans de futures expériences scientifiques a été autorisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR).
Bien qu’ils soient — en théorie — les animaux les plus protégés de l’Hexagone, lorsqu’ils croisent le chemin des expérimentateurs, ils ne sont pas épargnés…
À travers ces quelques projets, nous dévoilons la réalité qu’ils endurent dans les laboratoires au nom d’une prétendue innovation, alors même qu’ils meurent fréquemment pour évaluer la toxicité de produits préexistants.

Une vie entière derrière les barreaux

Ces jeunes chiots destinés aux laboratoires voient le jour dans des chenils en béton. Certains d’entre eux naissent « programmés » pour endurer des tests : génétiquement modifiés ou sélectionnés pour développer des maladies, ils ne sont élevés que pour devenir des éprouvettes vivantes. Considérés comme des produits ou du matériel, enfermés, sans contacts sociaux ni affection.
Depuis sa création, One Voice se bat contre ces élevages, comme ceux de Marshall BioResources (MBR) à Gannat et Mézilles en France.
Une fois acheminés dans les laboratoires, leur quotidien reste le même : petits box froids et isolement constant jusqu’à en perdre la tête.

Condamnés à une existence vide de tout ce qui fait d’eux des chiens, ils sombrent peu à peu dans la détresse : certains deviennent apathiques, d’autres tournent en rond sans fin, mais personne ne s’en soucie.

Pour les chercheurs, ces comportements ne sont qu’un effet secondaire des protocoles, un simple dommage collatéral. Ce qu’ils ressentent n’entre pas en ligne de compte : ce qui importe, c’est que l’expérience suive son cours. Alors, quand les essais prennent fin, la solution est toute trouvée. Plutôt que d’essayer de les réhabiliter en leur offrant une seconde chance, on les élimine. Inadaptés à la vie en dehors des chenils, trop traumatisés pour retrouver une famille, ils sont mis à mort sans autre alternative.

Hors de la cage : des expériences douloureuses, souvent fatales

Les rares instants où ces chiens, généralement des beagles — car ce sont les plus dociles et affectueux, une spécificité dont MBR a fait sa fortune —, quittent leur cellule, ne sont pas synonymes de répit. Bien au contraire, ils sont conduits en salle de protocole pour subir toutes sortes de tests. Certains se voient prélever seize fois du sang en vingt-quatre heures, autrement dit toutes les 90 minutes ! D’autres seront enfermés dans des cages métaboliques où ils pourront à peine bouger durant 48 heures uniquement pour recueillir leur urine, qui permettra de mesurer la toxicité des nouveaux médicaments. 

Afin d’évaluer le fonctionnement de nouveaux vaccins, les chiens vont être infectés avec un virus provoquant des convulsions, des douleurs abdominales insoutenables avec diarrhées et vomissements. De leur truffe s’écoulera du pus, leur peau ne sera pas non plus épargnée.

Après des années de terreur forcée, ces beagles qui ont servi pour un unique vaccin sont tués par « mesure de sécurité ». Ils finissent généralement leur vie dans les congélateurs des laboratoires par lesquels ils ont été exploités, avant d’être incinérés comme des déchets toxiques, leur existence réduite à un « usage scientifique ».

Les chiffres ne plaident pas en leur faveur…

Bien que 3 Français sur 4 soient opposés à l’expérimentation animale, c’est encore 2 200 chiens qui sont morts dans les laboratoires français sur les 8 709 utilisés à travers toute l’Union européenne en 2022 (derniers chiffres parus). 

En bref, notre pays a conservé son titre de bourreau en chef. En octobre 2024, un unique projet condamne 2000 chiens pour tester la toxicologie d’un médicament. En contradiction avec les exigences de réduction de la directive européenne

Malgré les innombrables faux-semblants du ministère, qui ne distingue toujours pas le nombre d’animaux exploités pour la première fois dans le cadre de la recherche de ceux réutilisés, nous continuons de décortiquer les dizaines de projets qu’il autorise chaque jour afin de dénoncer le simulacre de transparence qu’il nous présente. Par conséquent, nous attendons les chiffres de l’année 2023 de pied ferme, et ne nous satisferons pas du rapport qui sera présenté au public. Nous avons, comme chaque année, demandé les classeurs des données brutes du MESR pour poursuivre notre lutte contre l’opacité liée à l’expérimentation animale

Agissez maintenant pour nous aider à mettre fin à l’expérimentation sur les chiens : signez notre pétition et exigeons leur protection ! 

En Haute-Saône et en Meurthe-et-Moselle, carte blanche des préfets pour tuer des animaux

En Haute-Saône et en Meurthe-et-Moselle, carte blanche des préfets pour tuer des animaux

En Haute-Saône et en Meurthe-et-Moselle, carte blanche des préfets pour tuer des animaux
28.01.2025
En Haute-Saône et en Meurthe-et-Moselle, carte blanche des préfets pour tuer des animaux
Animaux sauvages

En Haute-Saône, le préfet a autorisé les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et les lieutenants de louveterie à tuer autant de ragondins et de rats musqués qu’il leur chante jusqu’à la fin 2025. En Meurthe-et-Moselle, ce sont tous les animaux considérés comme du “gibier” et présentant un fumeux  “risque pour la sécurité publique” qui sont pris pour cibles jusqu’au 31 décembre… 2029! Nous demandons la suspension immédiate de ces textes scandaleux et serons au tribunal administratif de Besançon le 10 février à 14h, puis de Nancy le lendemain, à la même heure.

Les préfets se passent le mot. Après ceux d’Indre-et-Loire et de l’Ain, c’est au tour de ceux de Haute-Saône et de Meurthe-et-Moselle de déléguer aux lieutenants de louveterie leurs pouvoirs de vie ou de mort sur les animaux. Quid des arrêtés qui doivent normalement être pris avant chaque battue administrative, de l’obligation de les justifier et les limiter dans le temps et l’espace? L’État s’en lave les mains. Avec son feu vert, valable pour un an en Bourgogne-Franche-Comté et pas moins de cinq ans dans le Grand-Est, les chasseurs assermentés peuvent maintenant organiser à leur guise ces opérations, et tirer sur tout ce qui bouge sans en référer aux autorités.

Des textes injustifiés et illégaux…

En Haute-Saône, le préfet a beau sortir de son chapeau une excuse “toute trouvée” (les ragondins et rats musqués seraient de plus en plus nombreux, mettant en danger les berges et certains ouvrages), aucune donnée n’a été apportée au dossier pour appuyer ces affirmations… Mais qu’importe: ici, comme dans les Hautes-Pyrénées ou en Corse, la parole des représentants de l’État suffit pour exterminer tous les individus dans le viseur. Surtout quand ceux-ci ont été injustement classés “ESOD”. Victimes d’un acharnement démentiel, ils peuvent déjà être tués par balles, piégés ou déterrés tout au long de l’année, et ce, sans aucune autorisation préalable. Alors pourquoi se décarcasser pour limiter les dégâts?

… publiés après le début du carnage

En Meurthe-et-Moselle non plus, la préfecture ne craint pas d’être dans l’illégalité. Non contente de soumettre déjà les animaux à une pression incontrôlée pendant de longues années, elle a publié son arrêté mortifère quinze jours après son entrée en vigueur. Une stratégie bien connue désormais, visant à nous empêcher d’agir en justice à temps pour sauver des vies… Mais nous ne cédons rien et avons contre-attaqué, comme à chaque fois, auprès des départements impliqués dans ces petits arrangements. Cette collusion avec les chasseurs doit cesser!

Pour porter la voix des animaux visés par ces textes, nous serons à l’audience du 10 février à 14h au tribunal administratif de Besançon pour la Haute-Saône, puis à celle du 11 février à 14h au tribunal administratif de Nancy pour la Meurthe-et-Moselle.

NON à la loi européenne contre les loups dictée par les lobbies !

NON à la loi européenne contre les loups dictée par les lobbies !

NON à la loi européenne contre les loups dictée par les lobbies ! 03.02.2025
NON à la loi européenne contre les loups dictée par les lobbies ! Animaux sauvages

Les lobbies s’attaquent de tous les côtés aux loups. En France, ils sont martyrisés par les cadeaux constants du gouvernement aux éleveurs, facilitant en permanence les recours aux tirs létaux. En Europe, ils seront bientôt déclassés… Après un recours déposé à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), nous appelons à nouveau les représentants de la Convention de Berne à la raison dans une lettre ouverte, et organisons un rassemblement symbolique devant le Conseil de l’Europe.

Le déclassement des loups ? Servi sur un plateau au lobby des chasseurs et des éleveurs, comme l’assouplissement des tirs létaux à leur encontre ! 

Deux mois après la funeste approbation du déclassement européen, nous continuons à nous battre pour faire échec à cette décision et aux manœuvres politiques empreintes de la volonté des lobbies ! 

Le règne mortifère des lobbies qui veulent achever les loups en France…

Désemparés, scandalisés, mais au fond pas surpris, car la volonté de nuire aux canidés ne se dissimule même plus. Nous venons d’apprendre que la Chambre interdépartementale d’agriculture de Savoie Mont-Blanc est à l’origine de la subite envie de modification de l’arrêté orchestrant les tirs de loups. Nous n’allons pas feindre d’être étonnés de découvrir que des éleveurs tirent les ficelles ! 

Nous nous sommes opposés à ce nouveau projet sinistre en répondant à la consultation publique et dénonçons fermement ces nouvelles mesures anti-loups, animaux dont le retour est un réel bienfait pour la biodiversité, dans les faits comme d’après la majorité des Français

 

Alors que 192 loups pourront être abattus en France cette année et à peine 2025 commencée, neuf d’entre eux ont déjà péri sous les coups de fusil octroyés par les préfets, nous craignons le pire pour leur survie en France, alors que la population est déjà en baisse. Et à juste titre, les éleveurs sont constamment après les loups : quand ils n’incitent pas éhontément à leur braconnage, ils manigancent auprès du Ministère de l’Ecologie pour asseoir encore plus leur hypocrisie et leur récalcitrance à protéger les troupeaux qu’ils ont sous leur responsabilité. 

La haine du monde agricole s’abat aussi sur les agents de l’Office français de la biodiversité qui voient leurs missions d’expertise (primordiales pour reconnaître les dommages soi-disant attribués aux loups) de plus en plus détournées par les services de l’État. Comment faire confiance aux responsables politiques dans ces conditions, alors même que les preuves de leur complaisance à l’égard des lobbies de l’agriculture et de la chasse s’accumulent ? 

L’assouplissement perpétuel de la politique d’abattage des loups constitue une véritable menace pour leur conservation, en France et en Europe. 

… et en Europe : nous ripostons !

La volonté d’anéantissement des canidés suit son cours au niveau européen. 

Après notre recours interassociatif déposé devant la Cour de justice de l’UE et nos multiples appels à destination des représentants de la Convention de Berne, nous sonnons à nouveau l’alerte. 

Le Comité semble faire aveu de faiblesse dans sa décision du 6 décembre 2024, et reconnaît que les choses ont été faites à l’envers. En effet, il préconise la création d’un groupe de travail chargé de définir un cadre objectif pour les amendements de statut de protection des espèces. Depuis quand peut-on décider de sortir des animaux du champ de protection stricte, avant même d’avoir défini des méthodes objectives ? Puis d’affirmer ensuite : « Établissons des règles cohérentes pour celles qui restent. »

« Ces animaux extrêmement intelligents et sensibles ont toute leur place dans la nature. L’aboutissement de cette décision marque un recul profond pour la biodiversité. La Commission a préféré se mettre à genoux devant les lobbies plutôt que d’écouter des milliers de scientifiques sérieux. Les loups risquent d’être massacrés et la santé de nos écosystèmes bafouée. » Muriel ARNAL Présidente de One Voice

Nous nous adressons donc une nouvelle fois aux délégués du texte de protection des espèces en leur demandant de retirer la proposition pour l’examiner de manière plus rigoureuse, selon leurs propres recommandations qu’ils n’avaient pas pris la peine de suivre en décembre dernier !

Lisez notre courrier à Monsieur Charles-Henri DE BARSAC.

En attendant, la lutte continue ! Rejoignez-nous à Strasbourg le 13 février devant le Conseil de l’Europe : nous ferons entendre ensemble haut et fort la voix des loups ! Si vous ne pouvez malheureusement pas être des nôtres, nous vous invitons à signer notre pétition

Marineland, Planète Sauvage : pour les cétacés de France, même combat !

Marineland, Planète Sauvage : pour les cétacés de France, même combat !

Marineland, Planète Sauvage : pour les cétacés de France, même combat !
31.01.2025
France
Marineland, Planète Sauvage : pour les cétacés de France, même combat !
Exploitation pour le spectacle

Un mois après la fermeture de Marineland, le destin des dauphins est dans la balance. Après des craintes d’envoi en Chine, la ministre de l’Écologie a enfin annoncé poser son veto contre cette destination. Nous réclamons que le bien-être et l’arrêt de leur exploitation passent avant toute autre considération. Pourquoi ce refus persistant de s’asseoir autour de la table ?… Surtout quand à Planète Sauvage la reproduction continue. Nous serons devant le parc nantais samedi 8 février, jour de sa réouverture.

Les parcs occidentaux, ça déborde

La ministre de la Transition écologique annonce en cette fin janvier 2025 refuser que les dauphins de Marineland soient envoyés en Chine… Encore heureux… même si, clairement, cette annonce arrive très tard ! 

Or le marché de la captivité est saturé. Et en France  – on en fait l’amère expérience depuis le vote de la loi de 2021, loi qu’il a lui-même initiée , notre gouvernement semble découvrir chaque jour qu’il n’y a plus de place dans les parcs européens pour accueillir les survivants de la reproduction et du dressage sans fin. 

Jeux de passe-passe, euthanasies… et la reproduction qui bat son plein

Preuve en est, le parc grec Attica – où sont encore séquestrés Naska et Ekinox, tous deux nés au Parc Astérix quelques années avant sa fermeture – envoie cinq dauphins à Clearwater en Floride. 

Certains dauphins de Marineland seront-ils tués ? La question doit être posée. On en est là parce que quand l’industrie de la captivité ne veut plus des animaux, qu’ils ne sont plus rentables, ni pour la reproduction ni pour les numéros de cirque, elle les tue. On se souvient du destin tragique de la mère d’Ekinox, Femke

Et en parallèle, Planète Sauvage continue paisiblement de s’enrichir sur le dos de ses cétacés, avec  la naissance de delphineaux dans des bassins surpeuplés. On s’étrangle.

Que font nos dirigeants, à part se cacher derrière leur petit doigt ?

Où est le décret ministériel attendu depuis plus de trois ans après le vote de la loi ? Ou sont les discussions autour d’une table, nécessaires pour trouver des solutions réellement acceptables ?

Un mois après la fermeture de Marineland, l’avenir des dauphins captifs en France est toujours sombre. On cherche des voies de sortie pour ceux de la Côte d’Azur, pendant que sur la côte Atlantique les dauphines donnent naissance à répétitionOù finiront ces petits

Nous serons présents samedi 8 février prochain devant Planète Sauvage, qui continue le dressage et la reproduction sous couvert de « mission scientifique et de protection », comme le dit si bien la novlangue légal. 

Venanson : quand un adjoint au maire braconne des chamois avec des chasseurs. Nous portons plainte !

Venanson : quand un adjoint au maire braconne des chamois avec des chasseurs. Nous portons plainte !

Venanson : quand un adjoint au maire braconne des chamois avec des chasseurs. Nous portons plainte ! 20.01.2025
Venanson
Venanson : quand un adjoint au maire braconne des chamois avec des chasseurs. Nous portons plainte ! Animaux sauvages

L’adjoint au maire de la commune de Venanson a été surpris par l’OFB les 12 et 13 octobre 2024 en train de braconner des chamois avec des membres de la société de chasse communale. Qui a dit qu’un élu devait respecter les lois ? One Voice a porté plainte à la suite de ce scandale.

Le conseil municipal de la commune de Venanson dans les Alpes-Maritimes compte dans ses rangs un braconnier ! Eh oui, un membre de l’exécutif censé représenter le service public a été pris en flagrant délit les 12 et 13 octobre derniers. 

Il a été surpris, d’une part, poursuivant les chamois en compagnie de sept autres chasseurs alors que l’arrêté préfectoral limite le nombre maximal de participants à quatre. D’autre part, ce monsieur, qui n’est autre que le président de la société de chasse locale, et ses complices ont embarqué des chiens, victimes collatérales des abus cynégétiques, dans cette traque illégale de paisibles ruminants, alors que leur présence y est interdite par arrêté ministériel depuis 1986. 

Une réponse ferme évidente du préfet : encore heureux !

Le préfet des Alpes-Maritimes a décidé d’interdire la chasse aux chamois sur le territoire de la commune pour la saison 2024-2025. C’était bien le minimum ! Pour une fois qu’un représentant de l’État fait preuve d’un peu de bon sens et reconnaît les multiples défaillances de cette activité meurtrière… Il souligne ainsi dans l’arrêté que ces actes de braconnage répétés exerçaient « une pression importante pour l’espèce et un risque d’atteinte à son bon
état de conservation ».

One Voice a évidemment déposé plainte au tribunal judiciaire de Nice*. Les chamois doivent pouvoir vivre en paix et ne plus être victimes ni du braconnage ni d’accusations mensongères de la part de ceux qui aiment la nature morte.

Nous vous invitons à signer la pétition de Humanimo s’opposant au massacre des chamois dans un autre département : le Doubs. Pour ceux-ci, nous avons d’ores et déjà écrit avec d’autres partenaires associatifs à la préfecture locale.

*Ajout du 5 février 2025 : l’audience aura lieu le 02 juin 2025 à 8h30 devant le tribunal de police de Nice.

Vers la consécration du bien-être animal? Audience du Conseil constitutionnel le 4 février 2025

Vers la consécration du bien-être animal? Audience du Conseil constitutionnel le 4 février 2025

Vers la consécration du bien-être animal? Audience du Conseil constitutionnel le 4 février 2025 28.01.2025
Versailles
Vers la consécration du bien-être animal? Audience du Conseil constitutionnel le 4 février 2025 Exploitation pour le spectacle

Nous demandons au Conseil constitutionnel de reconnaître solennellement la notion de bien-être animal. Le 4 février à 15 heures, il examinera notre question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à la cour d’appel de Versailles. Le Conseil aura notamment la possibilité d’étendre à tous les cirques l’interdiction d’exploiter les animaux sauvages !

Alors que les débats parlementaires sur la loi du 30 novembre 2021 prévoyaient une interdiction totale des animaux sauvages dans les cirques, celle-ci ne s’appliquera finalement qu’aux établissements itinérants à compter de 2028. Et avec la complicité du gouvernement, il leur suffira même de garer définitivement leurs camions-cages pour conserver les animaux et poursuivre captivité, dressage et spectacles.

Au lieu de financer des sanctuaires comme il l’avait promis, de chercher des solutions pour ces animaux qui ont été maltraités toute leur vie, notre gouvernement décide encore une fois de fermer les yeux sur le sort tragique de centaines de fauves, primates, zèbres, oiseaux et de Samba, la dernière éléphante détenue par un cirque en France, et ainsi prolonger leur souffrance auprès des circassiens. » Muriel Arnal Présidente de One Voice

Loin de l’espoir de retraite paisible que nos dirigeants leur avaient pourtant promis, pour les animaux détenus, c’est la perspective d’une exploitation sans fin qui se dessine. Dans le cadre de notre recours contre l’équivalence automatique permettant aux cirques itinérants de se sédentariser, le Conseil d’État a transmis au Conseil constitutionnel la QPC que nous avons soulevée.

 

Pour les enfants, pour les animaux, interdisons les cirques avec animaux !

Nous demandons non seulement au Conseil constitutionnel de consacrer juridiquement la protection du bien-être animal, qui s’imposerait alors à toutes les lois et aux autorités publiques, mais également d’affirmer avec force que les spectacles d’animaux sont contraires au principe d’« éducation à l’environnement » reconnu par la Charte de l’environnement.

Comme l’affirment plus de 100 psychologues[1], l’exposition des enfants aux spectacles dans les cirques peut les conduire à « nier les messages de douleur et entraver le développement de l’empathie qui est cruciale pendant le processus de développement et de croissance, et dès lors [à] produire une réponse incongrue – c’est-à-dire de la joie et de l’amusement – face à la punition, l’inconfort et l’injustice. »

 

Le 4 février à 15 heures, nous serons présents à la cour d’appel de Versailles pour une audience durant laquelle le Conseil constitutionnel examinera cette possibilité. En attendant, avec nous, pour Samba, Jumbo et tous les autres, demandez l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques.

 

[1] Voir Annexe 3, page 40 : « Déclaration de psychologues sur la valeur antipédagogique de la maltraitance des animaux dans les cirques et les spectacles ».

Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques.

Lapins angoras : malgré un déni de justice, disons stop à la fourrure !

Lapins angoras : malgré un déni de justice, disons stop à la fourrure !

Lapins angoras : malgré un déni de justice, disons stop à la fourrure !
27.01.2025
Lapins angoras : malgré un déni de justice, disons stop à la fourrure !
Exploitation pour la Mode

En 2016, nous révélions des images insoutenables de lapins angoras exploités pour leur laine, hurlant de douleur entre les mains d’un éleveur. Malgré nos multiples enquêtes et les neuf années de combat judiciaire, le juge d’instruction a décidé de ne pas engager de poursuites. Pour les animaux exploités et tués par cette industrie, nous continuons le combat en maintenant la pression sur les marques : après avoir convaincu MaxMara, nous nous adressons à Gérard Darel pour l’exhorter à changer ses pratiques. En février, soutenez cette initiative en partageant notre courrier et rejoignez-nous dans les multiples villes où nous serons présents pour dire stop à cette industrie de la souffrance! 

Des animaux torturés, et une justice qui ne passe pas

En 2016, nous révélions les images d’un élevage de lapins angoras exploités pour l’industrie de la mode. Des animaux parqués dans des cages, à l’image de tous ceux qui sont élevés pour leur fourrure. Mais là, les mâles sont tués à la main dès la naissance, et les femelles utilisées pour leurs poils et la reproduction. Des sessions d’épilation au cours desquelles les doux rongeurs sont étirés et maintenus en place sur une planche tandis que leurs poils leur sont arrachés partout sur le corps, qu’ils hurlent d’une voix suraiguë, la peau à vif, avant que, terrifiés, ils soient remisés dans leurs cages jusqu’à la prochaine séance.

La réaction des autorités fut simple et tristement prévisible : « Circulez, y’a rien à voir ! » Le ministère de l’Agriculture nous assurait même que la méthode de « dépilation » était indolore et soi-disant « validée par l’INRA ». Avant d’indiquer à la commission d’accès aux documents administratifs (CADA), que nous avions saisie, qu’un tel document n’existait pas. Quant à la justice, malgré nos nouvelles images de 2018 et 2020 et les rapports de nos experts, rien n’y a fait : pour elle, ces cris ne révèlent pas nécessairement de la douleur, mais simplement un « léger stress ». Pourtant, sans une peur panique ou une vive détresse, les lapins ne crient jamais.

Neuf ou vintage, un manteau en fourrure, c’est non !

Qu’il soit de seconde main ne change rien à l’affaire : derrière un vêtement en angora, il y a toujours une vie de cage, de souffrances et de mutilation. Alors que la fourrure semble faire son retour chez certains jeunes et que depuis la fermeture des élevages de visons fin 2021 ce thème est devenu un impensé sociétal, nous relançons une grande campagne contre les produits d’origine animale (y compris les plumes et les peaux exotiques notamment) dans la mode. 

Si certaines marques ont déjà renoncé à l’image de Gucci, Versace, Armani, Lacoste, Ba&sh, ou American Vintage. D’autres, préfèrent s’entêter. Derrière les beaux discours sur le bien-être animal, pour certains la vie des animaux ne vaut rien lorsque leurs corps ou des parties se vendent à prix d’or.

Dans le cadre de l’ICE Fur Free Europe menée par Eurogroup for Animals avec le soutien de la Fur Free Alliance, dont nous sommes le représentant français, nous travaillons à des avancées déterminantes : interdire le commerce de fourrure dans l’Union Européenne. Après notre action de l’année dernière pour enjoindre à MaxMara d’arrêter d’utiliser de la fourrure dans ses créations, la marque annonçait stopper sa production. 

Aujourd’hui, c’est Gérard Darel que nous exhortons à prendre le même chemin et à s’engager pour une mode plus éthique. Nous vous invitons à écrire  à l’enseigne haut de gamme, qui valorise le savoir-faire à la française : nous ne voulons plus de cette mode issue de la misère animale,  le luxe peut se renouveler en innovant. 

Et pour aller plus loin, participez à l’un des nombreux événements que nous organisons en février dans le cadre de notre campagne nationale, rejoignez-nous !

Dans l’Hérault, le scandale des animaux empoisonnés en pleine nature

Dans l’Hérault, le scandale des animaux empoisonnés en pleine nature

Dans l’Hérault, le scandale des animaux empoisonnés en pleine nature
22.01.2025
Dans l’Hérault, le scandale des animaux empoisonnés en pleine nature
Animaux familiers

Depuis le 8 janvier 2025, deux chiens, deux chevaux et plusieurs sangliers sont décédés dans une ville de l’Hérault, après avoir été lâchement empoisonnés. Des actes d’une cruauté abjecte qui présentent un risque de contamination de l’environnement. One Voice porte plainte.

C’est une véritable hécatombe qui a lieu dans la commune de Gigean depuis le début du mois de janvier. Deux chiens, deux chevaux et des sangliers ont été terrassés par l’ingestion de morceaux de pain empoisonnés disséminés sur leur chemin. Leur mort, dans des souffrances indicibles, a eu lieu alors qu’ils étaient en pleine santé et vivaient une journée comme n’importe quelle autre. Image terrible: les deux équidés, que leur compagnon humain croyait en sécurité, se sont effondrés en quelques secondes. L’intention meurtrière ne fait aucun doute. Une enquête a été lancée et le maire a porté plainte.

Une frénésie mortifère

Alors que dans la nature, les animaux sauvages doivent déjà constamment lutter pour leur survie, échapper aux balles des chasseurs, éviter les pièges meurtriers, que même nos compagnons familiers, comme Koukou, Cookie et Tigrou, y sont régulièrement exposés, voici que ce festival de violences légales ne suffit pas.

Pour certains, il faut recourir à plus de sadisme encore, en empoisonnant leurs victimes. Une méthode hors-la-loi mais très prisée des ennemis des animaux, notamment des loups et des chats errants, en proie à un acharnement persistant.

Et au-delà de ces morts tragiques, tout l’environnement, de la santé des sols à celle de la petite faune, se retrouve menacé par ces actes indignes. Nous ne laisserons pas de tels crimes impunis!

Au nom des animaux tués à Gigean, et en soutien à celle du maire de la commune, nous avons envoyé notre plainte au tribunal judiciaire de Montpellier.
Pour que les chevaux obtiennent le statut d’animaux familier et bénéficient d’une meilleure protection, signez notre pétition.

Photo d’illustration

Animaux agonisants à la SACPA de Vaux-le-Pénil : qu’attendent les autorités pour endiguer l’hécatombe ?

Animaux agonisants à la SACPA de Vaux-le-Pénil : qu’attendent les autorités pour endiguer l’hécatombe ?

Animaux agonisants à la SACPA de Vaux-le-Pénil : qu’attendent les autorités pour endiguer l’hécatombe ?
21.01.2025
Ile-de-France
Animaux agonisants à la SACPA de Vaux-le-Pénil : qu’attendent les autorités pour endiguer l’hécatombe ?
Animaux familiers

Les fourrières, ces services publics chargés de « nettoyer » nos rues des animaux errants, assignées à la ligne budgétaire municipale de la « gestion des déchets »… Depuis plusieurs années, nous enquêtons. Toutes ont un point commun. La destination finale des chats et chiens non recueillis par les associations déjà submergées : la mort. Mais avant cela, le chemin est jalonné de beaucoup de souffrances. Alertés au sujet des sévices innommables dont sont victimes les animaux qui passent par la fourrière SACPA de Vaux-le-Pénil, nous déposons plainte et demandons sa fermeture administrative immédiate.

Comme nous l’avions montré dans plusieurs fourrières dont la direction était fautive, où la responsabilité était confiée à des personnes sans formation, ou même dans des lieux dits « de qualité »…, ces établissements font tout, sauf de la bientraitance animale.

Alors que le groupe SACPA se targue sur son site Internet d’une « longue expérience conférant une véritable maîtrise de la prise en charge et de l’hébergement collectif de carnivores domestiques, dans un souci constant d’amélioration des process et de respect du bien-être animal », et alors qu’il nous promettait une totale transparence, voyez donc ce qu’il se passe en 2024 et 2025 au sein de l’établissement de Vaux-le-Pénil.

Des salariés, des bénévoles d’associations ont lancé l’alerte. Leurs multiples courriels et courriers arrivés à la préfecture sont tous restés sans réponse. Grâce à « MV Éducanin », qui a eu le courage de documenter et de dénoncer ces problèmes criants, nous avons désormais pris l’affaire en main.

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Plainte, prise en charge des survivants, demande de changement de direction : nous mettons tout en œuvre pour eux

Nous déposons plainte et demandons que soit ordonnée immédiatement la fermeture administrative de l’établissement, le temps de soigner tous les chats et chiens malades, de procéder à une désinfection totale des locaux et d’endiguer l’épidémie.

Nous demandons également un changement de direction, visiblement incapable de prendre les mesures minimums pour assurer les soins et la survie des animaux.

Si des chiens survivent à l’hécatombe, nous sommes prêts à mobiliser nos partenaires pour les prendre en charge. Les particuliers ont également un rôle à jouer et des responsabilités à prendre : la vaccination, l’identification et la stérilisation permettent de limiter l’errance, la souffrance et la transmission de maladies.

Aidez-nous à changer le sort de tant de nos compagnons, abandonnés, négligés et tués chaque année. Signez notre pétition afin que notre pays s’engage urgemment dans un vaste programme de stérilisation à grande échelle et fasse interdire les cessions d’animaux en ligne, principale source des abandons et des abattages en fourrière.

Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau

Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau

Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau
14.01.2025
Somme
Oiseaux aquatiques élevés illégalement pour la chasse : One Voice monte au créneau
Animaux sauvages

À Ponthoile, dans la Somme, un élevage d’oiseaux aquatiques illégal a sévi pendant plus de dix ans. Le propriétaire de l’établissement, qui vendait ces animaux aux chasseurs, a bafoué la réglementation et multiplié les mauvais traitements durant tout ce temps. Le 16 janvier*, nous serons au tribunal correctionnel d’Amiens en tant que partie civile pour défendre les victimes.

La liste des faits, découverts par les enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB), est longue comme le bras. Depuis 2011 au moins, l’éleveur – exploitant de produits chimiques de son état – ne s’est pas contenté de piétiner les démarches réglementaires pour exercer son activité parallèle : il a aussi infligé les pires sévices aux oiseaux qu’il détenait, amputant plusieurs phalanges de leurs ailes afin de les empêcher de voler et alors même que l’éjointage est interdit. Cloués au sol, certaines des oies et des canards mutilés par ses soins (et destinés à servir d’appelants vivants pour attirer leurs congénères sauvages au profit des chasseurs) sont parfois morts, terrassés par la souffrance, abandonnés à terre. Peu importait : leur bourreau se débarrassait des corps en les jetant directement dans la poubelle ménagère… , ou dans un parc pour les soustraire aux contrôles.

Animaux maltraités et réglementations foulées aux pieds

D’ailleurs, l’homme se moquait bien de ces derniers. Son exploitation, qu’il a longtemps fait tourner sans la moindre autorisation, n’a jamais cessé d’être dans l’illégalité, même après une supposée « régularisation » en 2014. Ainsi maintenait-il enfermés 3 011 oiseaux au lieu des 1 300 accordés. Certains d’entre eux appartenaient à des espèces qu’il n’aurait même pas dû détenir. D’autres avaient été capturés dans leur milieu naturel en vue d’être vendus à des structures clandestines, engendrant des transactions sous le manteau. Tous, enfin, étaient exposés aux risques de maladies, leur geôlier, dépourvu de formation en biosécurité, n’ayant évidemment mis en place aucune mesure de prévention ni suivi sérologique. Absence de tenue de registre d’élevage, falsification de documents portant sur la traçabilité des animaux, pollution des eaux… complètent ce tableau charmant.

Comme une impression de déjà-vu, qui nous ramène à l’enquête menée sur des chasseurs à la hutte dans la Somme, qui, en pleine épidémie de grippe aviaire, piétinaient les réglementations en place en circulant avec les oiseaux pour en tuer d’autres…

Jeudi 16 janvier, à 14 h*, nous porterons la voix des oiseaux aquatiques victimes de cet exploitant sans scrupule au tribunal correctionnel d’Amiens.

Photo d’illustration issue d’une enquête One Voice dans un élevage de canards appelants.

 

*Modification apportée le 15 janvier 2025 à cet article du 4 décembre 2024 mentionnant la date d’audience prévue initialement le lendemain.