La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante

La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante

La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante
17.01.2024
La justice interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante
Delphinariums

A la suite de notre référé, le tribunal judiciaire de Grasse interdit à Marineland de déplacer les orques avant la fin de l’expertise indépendante décidée par la cour d’appel d’Aix en Provence le 21 septembre dernier, sous peine d’astreinte en cas de manquement. C’est un premier pas d’étape.

One Voice est satisfaite que le tribunal ait reconnu la nécessité de laisser les orques au sein du parc le temps de l’expertise, afin de permettre l’examen par les experts de la famille de cétacés. Cette décision était particulièrement attendue.

Cela va permettre d’évaluer leur état de santé. Nous rappelons qu’Inouk rencontre d’importants problèmes dentaires, que Keijo connait une perte de poids significative, et que Wikie doit être profondément affectée par le décès de son fils aîné, Moana, en octobre dernier.

L’expertise sera également l’occasion d’observer les interactions des trois individus, l’état des installations du parc ainsi que la qualité de l’eau. One Voice y collaborera pleinement dans l’intérêt des orques.

Sauvons nos orques, pour elles, un sanctuaire,  ni captivité ni l’exploitation au Japon ( ou ailleurs dans le monde ) !

Signez la pétition

Marineland : One Voice obtient l’interdiction temporaire de déplacer les orques : audience le 16/01/24

Marineland : One Voice obtient l’interdiction temporaire de déplacer les orques : audience le 16/01/24

Marineland : One Voice obtient l’interdiction temporaire de déplacer les orques : audience le 16/01/24
15.01.2024
Antibes
Marineland : One Voice obtient l’interdiction temporaire de déplacer les orques : audience le 16/01/24
Delphinariums

One Voice vient d’obtenir l’interdiction temporaire pour Marineland de déplacer les orques. Une audience se tiendra mardi 16 janvier au tribunal judiciaire de Grasse pour décider s’il est fait interdiction plus durable au parc de déplacer les trois orques afin de permettre aux deux experts judiciaires désignés par la cour d’appel d’Aix-en-Provence le 21 septembre 2023 de mener à bien leur mission en présence des orques. En effet, l’expertise judiciaire ordonnée par la cour d’appel concerne tant l’examen des installations du delphinarium azuréen que l’état de santé des orques, alors même que l’une d’elles, Moana, est morte mi-octobre, âgée d’à peine 12 ans. C’est une victoire d’étape importante pour les défenseurs des animaux que nous sommes, même si elle ne présage en rien l’issue finale. L’audience est prévue le 16 janvier à 9h à Grasse.

Un test de stress qui confirme un départ prochain

Mardi 9 janvier a eu lieu un exercice de stress grandeur nature du transfert des trois orques détenues captives depuis leur naissance au Marineland Antibes, Wikie, son fils Keijo et son frère Inouk.

One Voice était présente et a produit en quasi-direct des images dudit test, qui aurait bien pu se transformer en transfert vers l’aéroport de Nice puis vers le Japon où des delphinariums les attendent, si l’on en croit la parole même des proches ou des soigneurs du parc.

Le vendredi précédent, palissades et grue avaient fait leur apparition aux abords des bassins des orques, et en particulier du bassin dit médical. Ce bassin a été quasiment vidé dès le matin pour tenter de faire monter Wikie dans le brancard qui la maintiendra en place pendant l’intégralité du transport. Mardi soir, la grue est partie.

Les militants de One Voice de l’antenne de Nice et des environs étaient présents dans la journée et le soir. L’eurodéputée Caroline Roose (EELV-Les Verts) a également soutenu notre démarche toute la journée.

Depuis ce jour, preuve que les orques sont bien destinées par le parc à être envoyées très prochainement au Japon – ce qui a été confirmé d’une part par le ministère de la Transition énergétique, qui n’en a démenti que la date ; et d’autre part, par la présence d’une délégation japonaise sur place le jour en question -, nous n’avons pas ménagé nos efforts. Nous devions également faire face au mutisme du Marineland qui refusait tout échange et toute communication.

L’expertise du ministère de l’Écologie qui a coupé la priorité à la nôtre

La première réunion de l’expertise judiciaire indépendante que nous avions sollicitée et qui a été ordonnée par la cour d’appel d’Aix-en-provence était fixée, au Marineland, le 28 novembre 2023. La demande de la secrétaire d’État à la biodiversité de faire la « lumière » sur la mort de Moana six semaines plus tôt – expertise aux surprenantes conclusions – a empêché celle que nous avions obtenue d’avoir lieu à cette date. C’était donc partie remise. La nouvelle date de première réunion d’expertise judiciaire est fixée au 19 janvier 2024.

Compte tenu des importants mouvements autour des orques ces derniers jours, nous craignions un transfert prochain de ces dernières, ce qui aurait rendu l’expertise judiciaire que One Voice a obtenue quasiment sans objet. C’est la raison pour laquelle nous avons sollicité l’autorisation d’assigner en référé d’heure à heure le Marineland, et que nous avons d’ores et déjà obtenu qu’il soit fait interdiction au parc de les déplacer le temps de cette procédure en référé.

C’est une victoire d’étape, obtenue grâce à notre détermination sans faille à trouver des solutions

Nous souhaitons nous mettre tous autour d’une table pour discuter de l’avenir des orques. L’État a une responsabilité envers ces grands mammifères : en 2021, à l’époque du vote de la loi contre la maltraitance animale, les autorités avaient clairement établi qu’il ferait tout pour que ces animaux soient envoyés dans des sanctuaires et non vers une exploitation sans fin. Jamais nous ne nous résignerons : le sanctuaire marin du Canada n’attend que la confirmation de la venue de Wikie, Inouk et Keijo pour pouvoir se tenir prêt à leur arrivée.

Les chiffres 2022 de l’expérimentation animale sont enfin sortis… et ne sont pas rassurants

Les chiffres 2022 de l’expérimentation animale sont enfin sortis… et ne sont pas rassurants

Les chiffres 2022 de l’expérimentation animale sont enfin sortis… et ne sont pas rassurants
15.01.2024
France
Les chiffres 2022 de l’expérimentation animale sont enfin sortis… et ne sont pas rassurants
Expérimentation animale

Immanquablement, les chiffres de l’expérimentation animale tardent à être publiés. Il nous a donc fallu attendre janvier 2024 pour connaître l’étendue de ces pratiques en France au cours de l’année 2022 : 2 128 058 utilisations d’animaux. Réduction toute relative des souffrances, déclarations des biopsies de bébés rongeurs et acharnement sur les primates : le bilan n’est pas brillant.

(À peine) moins de souffrances… ?

De manière globale, on voit dans les tableaux réalisés par le ministère de la Recherche que le nombre d’expériences de gravité modérée et sévère a un peu baissé par rapport à 2021. Mais concrètement, plus d’un million d’animaux sont encore concernés en 2022. Et cette réduction toute relative concerne principalement les rongeurs, alors que c’est l’inverse pour d’autres espèces : depuis 2018, entre 100 et 200 chiens ont souffert d’expérimentations sévères. En 2022, on atteint le record de 225.

Par ailleurs, le nombre de projets « légers » a explosé, augmentant de près de 50 % alors qu’il était stable depuis des années. En comparant avec les années précédentes, on voit que l’utilisation massive de souris en « recherche fondamentale » est en cause – mais les pouvoirs publics restent muets à ce sujet. Après tout, comme l’a dit récemment le vice-président du comité d’éthique de l’Anses/EnvA/UPEC, « des souris blanches, pardonnez-moi, ça ne mérite pas énormément de discussion ». Vous n’êtes pas d’accord ? Nous non plus.

Des pratiques restées invisibles jusqu’à aujourd’hui

Selon le ministère, l’augmentation tient surtout à un nouveau « guide » de la Commission européenne, qui fait que maintenant, si on veut couper un bout de queue ou de doigt à des rongeurs afin de vérifier la réussite d’une modification génétique, il faut le déclarer. Et d’après le résumé d’un projet approuvé cet automne, la « biopsie de queue » générerait juste un « stress ou douleur légère de courte durée » chez les bébés rats et souris…

Ce que révèlent donc ces nouveaux chiffres, c’est que chaque année, près de chez nous, des centaines de milliers d’animaux ont enduré ces pratiques sans être déclarés jusqu’à aujourd’hui. La France est d’ailleurs en retard à ce sujet, puisque la « décision d’exécution » de la Commission européenne, qui impose cette déclaration, date de 2020, et aurait dû être appliquée dès 2021

Toujours plus de macaques

Depuis novembre 2022, il est interdit d’utiliser dans l’Union européenne des primates de « première génération en captivité » (F1), c’est-à-dire dont les parents ont été capturés dans la nature, où ils vivaient en famille et en toute liberté. La raison en est que les captures menacent d’extinction les macaques à longue queue asiatiques et font largement souffrir les guenons et les singes de l’Île Maurice, où nous avons enquêté récemment.

La France, toujours aussi prompte à réagir, a pourtant fait entrer dans les laboratoires encore plus de macaques F1 en 2022 (946) que l’année précédente (639).

One Voice veille pour la défense des animaux

D’après le ministère, « à périmètre équivalent par rapport à celui des années précédentes », le nombre d’utilisations aurait diminué, passant à 1 802 025. Ce chiffre sort de son chapeau sans détailler le calcul – et on a bien du mal à en trouver la justification sur la base de ses tableaux, graphiques et explications succinctes loin d’être dignes d’un organisme qui réglemente la recherche scientifique au niveau national…

Comme chaque année, One Voice a demandé aux responsables publics les classeurs détaillés des chiffres, qui nous permettront de vous informer de manière pointue et de mettre à jour notre analyse précise, transparente et spécialisée, que nous vous invitons à consulter.

Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»

Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»

Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»
15.01.2024
Chiens et chats: fin de la vente en animalerie, début du «click & collect»
Animaux familiers

C’est une innovation de la loi du 30 novembre 2021: la vente de chiens et chats dans les animaleries est devenue illégale depuis le 1er janvier 2024. Si «sur le papier», c’est une avancée pour lutter contre les achats irréfléchis et irresponsables, dans les faits… à peine entrée en vigueur, la disposition est déjà aisément détournée. One Voice s’insurge contre cet abus.

Photo : Jo-Anne McArthur/One Voice

Depuis quelques jours déjà, nous recevons une multitude de signalements partout en France nous informant que telle ou telle animalerie continue d’exposer et de vendre des chiots ou des chatons. Mais certains mettent aussi en lumière des manœuvres encore plus abjectes.

Des animaux vendus en «click & collect» comme des objets

Certaines animaleries, refusant de mettre un terme à leur business désormais illégal, proposent de nouveaux services: pour éviter les pertes d’argent, elles encouragent désormais à acheter l’animal sur le site Internet de leur enseigne, avant de venir le récupérer au magasin. Comme on le ferait pour ses courses…

Sans même chercher à se cacher, elles précisent d’ailleurs que les chiots continuent d’être livrés à la boutique malgré l’interdiction de vente qui date de près de deux semaines! Juste après le vote de la loi de 2021, nous dénoncions déjà l’absence de mise en œuvre des mesures dans des animaleries de la Côte d’Azur.

Le ministère de l’Agriculture instigateur

Mais peut-être que nos dirigeants n’avaient pas anticipé cette éventualité?… Il n’en est rien. C’est le ministère de l’Agriculture lui-même qui a évoqué cette idée, proposant d’encadrer cette pratique au lieu de l’interdire :

«Le ministère de l’Agriculture a indiqué […] que cette interdiction de cession consiste en une interdiction de la présentation physique des chiens et des chats dans les animaleries et non en une interdiction plus générale de cession de ces animaux par les animaleries. Le ministère considère donc que, si les animaleries ne sont pas autorisées à présenter en la vente, en animalerie, des chiens et des chats, elles peuvent les céder en ligne à titre onéreux. Le ministère est donc en train d’expertiser cette activité, notamment pour envisager l’encadrement des modalités de détention de chiens et des chats ainsi que les conditions de remise des animaux. Le ministère estime qu’une modification des dispositions réglementaires ou une instruction sera nécessaire à ce sujet. (sic)»

Une interdiction largement insuffisante

L’esprit de la loi est totalement perverti, et les achats impulsifs vont pouvoir continuer. Si l’on ne fait rien, cela n’ira pas en s’arrangeant, car les événements type salons du chiot sont, eux, toujours légaux et piétinent allégrement le délai de réflexion, mesure déjà minimale imposée par la loi. Et comme le commerce d’animaux a de beaux jours devant lui, les petites annonces de particuliers sont elles aussi toujours d’actualité. Nous demandons la fin des ventes en ligne, et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons déposé plainte contre Leboncoin en novembre dernier.

Les rongeurs, poissons, oiseaux ou reptiles ne sont, eux, pas protégés et continuent d’être vendus comme de simples objets de consommation alors que les associations déplorent chaque année une augmentation de leur abandon.

Tant que les animaux seront monnayés comme des objets puis jetés, les maltraitances de nos compagnons perdureront. Réclamons ensemble un plan d’urgence contre l’errance féline pour mettre fin aux abandons et aux abattages en fourrière.

Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!

Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!

Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
10.01.2024
Réunion
Dizaines de milliers de tangues tués à La Réunion: la chasse était pourtant illégale!
Chasse

Nous avions dénoncé l’illégalité de l’arrêté du préfet de La Réunion autorisant la chasse de ces milliers de petits rongeurs dès janvier 2022. Malheureusement, le tribunal avait rejeté notre référé en estimant qu’il n’y avait pas d’urgence à suspendre le massacre de ces petits animaux inconnus dans l’Hexagone. Le 29 décembre 2023, soit près de 2 deux ans plus tard, la juridiction vient de se prononcer sur le fond: les milliers d’individus abattus l’ont été en toute illégalité. Si cette décision ne change rien malheureusement pour les tangues déjà tués, elle ouvre toutefois la voie à de nouvelles actions en justice pour sauver ces animaux pris pour cibles par les chasseurs.

Les tangues, ces autres victimes du déterrage

On connaît la vénerie sous terre des blaireaux et des renards, mais d’autres espèces sont visées par cette pratique cruelle: à La Réunion, les tangues en sont également victimes. Chaque année, près de 100 000 d’entre eux sont tués après des heures de traque. Rien n’est épargné à ces petits animaux, déjà braconnés toute l’année.

Leurs souffrances sont méconnues, de même que l’écologie de cette espèce singulière. S’ils entretiennent une ressemblance avec les hérissons, notamment en raison de leurs piquants, il n’existe pourtant pas de lien entre les deux espèces. Du reste, on ne sait pas grand-chose de ces animaux, si ce n’est qu’ils n’aspirent qu’à vivre tranquillement sans risquer à tout instant de voir les chasseurs ou braconniers détruire leurs familles et leurs lieux de vie.

Sur la forme et sur le fond, une décision doublement illégale

Après notre mobilisation contre la vénerie sous terre des blaireaux qui nous a permis d’obtenir la suspension de cette pratique dans près de trente départements et de confirmer l’interdiction absolue de tuer les petits, ce raisonnement est repris par le juge réunionnais. Il confirme ce que nous clamons depuis des années: le déterrage opéré par les chasseurs et l’envoi de chiens aux abords des terriers conduira nécessairement à ce que des familles entières soient décimées, y compris les petits.

Enfin, le jugement reproche au préfet d’avoir ouvert la chasse en ne transmettant au préalable aucune information sur la population de tangues, et ce alors même que celle-ci décline et fait l’objet de peu d’études scientifiques. Pourquoi s’embarrasser de telles formalités lorsque le seul objectif est de faire plaisir aux chasseurs?

D’après le projet d’arrêté relatif à l’ouverture de la chasse à La Réunion, le préfet devait à nouveau autoriser la traque des petits mammifères. Si cela se confirme, nous serons bien entendu là pour porter la voix de ces animaux massacrés par dizaine dizaines de milliers chaque année, en référé s’il le faut.

Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie

Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie

Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie
04.01.2024
Antibes
Marineland : l’étonnante expertise des orques pilotée par le ministère de l’Écologie
Delphinariums

Le 28 novembre 2023, le ministère de l’Écologie a court-circuité l’expertise indépendante que nous avions obtenue en justice en envoyant ses propres vétérinaires à Marineland. Nous avons eu accès aux rapports rédigés par lesdits professionnels. Le vétérinaire spécialiste (lui) des orques en captivité, David Perpiñàn, est pour le moins étonné du contenu de ces documents.

Le gouvernement a envoyé ses experts pile le jour où devait être organisée la réunion avec ceux nommés par le juge, nous obligeant à la reporter. Elle est aujourd’hui fixée au 19 janvier, mais les orques seront-elles encore sur place ? En attendant, les vétérinaires dépêchés à Marineland par le ministère de l’Écologie ont conclu que Wikie, Inouk et Keijo étaient en bonne santé et que l’état des bassins, la qualité de l’eau et les conditions de captivité étaient impeccables.

Mais puisqu’on vous dit que les orques vont bien…

Les rapports des deux vétérinaires choisis par le ministère sont tellement en accord que, dans leurs textes, on retrouve aussi les mêmes fautes de frappe. Et non seulement ceux-ci n’ont pas jugé nécessaire d’observer Wikie, Inouk et Keijo pendant plus de deux heures en tout et pour tout (par comparaison, David Perpiñàn a passé deux journées entières au bord des bassins fin septembre et fait des observations nouvelles jusqu’à la fin de la seconde), mais il ne leur a pas non plus semblé bon de consulter les suivis médicaux antérieurs à 2023.

Forcés de reconnaître l’usure extrême des dents dont souffre Wikie, les comptes rendus minimisent la souffrance de ces géants des mers et se contorsionnent pour arriver à la conclusion qu’ils sont en pleine forme. Malgré la douleur continue d’Inouk, malgré les traitements lourds et récurrents qui doivent lui être administrés… Les vétérinaires sont sereins : d’après eux, Inouk prend des médicaments, donc il va bien.

Quant à Keijo, il a perdu 10 % de son poids (plus de 220 kilos) entre sa 9e et sa 10e année. Pour un adolescent en pleine croissance, quoi de plus normal qu’un tel amaigrissement ?

… d’ailleurs l’industrie de la captivité est d’accord

Les textes des vétérinaires ne citent aucun article scientifique, mais s’appuient sur les données fournies par le lobby de la captivité (l’Association of Zoos and Aquariums, l’European Association of Zoos and Aquaria et l’European Association for Aquatic Mammals), dont les recommandations ne reposent sur… rien. Wikie, Inouk et Keijo peuvent bien patauger dans une eau pouvant atteindre 21°C alors même que les températures ne dépassent pas 11°C dans les eaux où ont été capturés leurs parents, aucun problème !

Sans rapport d’autopsie pour Moana, les vétérinaires parient que sa famille ne risque rien.

Et qu’importe que la cause de la mort de Moana soit toujours inconnue plus de quarante jours après les faits – un délai jamais vu dans les delphinariums -, la conclusion des rapports est formelle : aucun facteur de risque lié à son décès ne peut constituer une menace pour les survivantes. Ah bon ? On avait compris que les conclusions de l’autopsie n’étaient pas encore connues.

Le tapis rouge est donc déroulé pour le départ imminent des orques vers le Japon. Il ne manque plus qu’un petit coup de tampon et voilà la consultation de l’autorité scientifique compétente validant l’exfiltration…

«La loi « contre la maltraitance animale » de 2021 permet aux delphinariums qui mènent des programmes de recherche scientifique de continuer à posséder des cétacés. Or ces programmes existent, ils ont toujours été une condition sine qua non de l’autorisation de détenir ces animaux. Cette loi donne l’illusion que Marineland ne peut les garder au-delà de 2026. Le parc utilise ce faux prétexte pour vendre au pire des réseaux cette famille orque si unique. Et le ministère de l’Écologie serait capable de dire qu’il a tout fait pour aider les dauphins et les orques nés en France et dont il avait la responsabilité.»Muriel Arnal, présidente de One Voice

Pour empêcher le transfert de Wikie, Inouk et Keijo vers des bassins en Asie, signez et partagez notre pétition et écrivez à la secrétaire d’État chargée de la biodiversité ainsi qu’à vos députés. Le combat continue !

Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques

Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques

Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques
29.12.2023
Antibes
Des morts à Marineland, une loi fantoche et un gouvernement fossoyeur des orques
Delphinariums

Un delphineau qui meurt le jour de Noël, des informations : des dates, les noms des personnes en charge de transférer Inouk, Wikie et Keijo de Marineland vers un autre delphinarium, des rapports d’expertise biaisés… Face à un tel scandale, nous ne céderons rien pour les orques nées captives en France. S’il faut mobiliser une armée de sympathisants pour empêcher les grues et les camions de passer, nous le ferons.

Nous nous battons depuis plus de dix ans pour garantir une vie décente aux orques captives du Marineland d’Antibes, et bien plus. Toutes les possibilités ont été explorées pour trouver des angles d’attaque pour les animaux exploités par le parc : en marge de l’arrêté delphinarium de 2017 adopté, attaqué puis annulé et jamais repris ; des mesures annonçant la loi de 2021 puis de celle-ci, pleine de voies dérobées pour que les delphinariums puissent continuer leur morbide commerce ; et contre leur départ en Chine en 2019 ; puis plus récemment, au Japon

Inouk comme Moana montraient déjà depuis des années des signes de détresse voire de maladie, et plus récemment, Wikie à son tour… En septembre dernier, nous avions obtenu en appel et après deux ans de combat ce qui aurait dû s’apparenter à une formalité : une expertise indépendante sur l’état de santé des orques et celui des installations.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare :

«Quand soudain le secrétariat d’Etat à la biodiversité a lancé une expertise le jour même où les experts nommés par le juge avaient prévu la leur, nous forçant à reporter, nous avons compris. Un ministère censé défendre la biodiversité qui n’a cessé de manœuvrer pour protéger l’industrie de la captivité. Le printemps 2017, riche de tant d’espoirs, est bien loin… »«Nous avions une solution solide pour Inouk, Wikie et Keijo, nous l’avons présentée, appuyés par les spécialistes mondiaux des orques. Notre colère est immense, à la hauteur de la honte qui devrait étrangler les artisans de ce transfert mortel. Cette famille orque, la seule des delphinariums, s’apprête à vivre la plus violente des maltraitances, équivalente à une capture dans la nature. Nous n’oublierons jamais. »

Un gouvernement sans considération pour les orques dont il a la responsabilité morale

Depuis peu, de nouvelles têtes ont fait leur apparition au bord des bassins et semblent apprendre les habitudes de feu Moana, Keijo, Inouk et Wikie… Nous connaissons d’ailleurs les visages, les noms et les titres des personnes qui devraient participer au transfert vers un autre parc. Il s’agirait de Mark Simmons, Thad Lacineck, Brad Andrews ou encore Grey Stafford. Leurs profils parlent tout seuls…

Le transfert d’Inouk, Wikie et Keijo devrait avoir lieu entre le 8 et le 12 janvier 2024, de nuit. Les rues d’Antibes seront bloquées pour laisser passer le convoi jusqu’à l’aéroport. Marineland, avec la complicité des autorités françaises, se débarrasse des orques, les envoyant croupir dans un autre delphinarium, dans le pays où se déroule la tuerie annuelle de Taiji que nous avons contribué à faire connaître au monde occidental.

Les idées saugrenues et toujours plus dangereuses du patron du Marineland

Le patron du parc envisageait même il y a quelques jours à peine d’organiser avec les trois orques survivantes de Marineland Antibes nées dans les bassins une simulation du départ. Autrement dit, il se moque de la peur et du stress de ces cétacés, devant pour la première fois de leur vie éprouver la pesanteur en étant sortis de l’eau, treuillés depuis une grue, suspendus dans le vide et remis à l’eau après l’opération… pour recommencer une dizaine de jours plus tard.

Ne rien céder, surtout face à des rapports plus que discutables et un calendrier qui s’accélère

Nous considérons les rapports diligentés par le ministère après la mort de Moana comme une plaisanterie cynique. Ils affirment que les orques sont en bonne santé. Preuve en serait la reprise de leur nage en rond après plusieurs jours de deuil immobiles ; et que ce dont est mort le tout jeune mâle n’était pas contagieux à court terme. On schématise à peine… De son côté, ledit ministère nous demande de ne pas ébruiter ces conclusions. On rêve.

La date de l’expertise ordonnée par la Cour d’appel d’Aix-en-Provence à notre requête devrait avoir lieu le 19 janvier… devant des bassins vraisemblablement vides. En attendant, nous avons lancé différentes procédures pour tenter le tout pour le tout.

Un delphineau de deux jours succombe devant sa mère éplorée

Pour ajouter à cette tragédie, et toujours selon nos informations – fiables puisque publiées aussitôt et confirmées depuis par Marineland -, Joe, dauphine captive du delphinarium, a donné naissance le 23 décembre. Son petit n’aurait survécu que 2 jours : jusqu’à Noël… Les dauphins du « lagon » du zoo marin seraient destinés à être vendus ou cédés à Dubaï.

Nous ne voulons pas avoir à nous interposer physiquement (et toujours pacifiquement) face aux camions qui emmèneront les orques, mais nous ne reculerons pas devant la tâche à accomplir pour les sauver. Nous irons jusqu’en Asie s’il le faut.

2023, une année en images

2023, une année en images

2023, une année en images
25.12.2023
2023, une année en images
Autre campagne de l’association (ou multiples)

À vous qui nous donnez les moyens de bâtir un monde plus juste pour les animaux, nous souhaitons partager nos joies et nos espoirs en images.

Entre le bonheur des sauvetages, l’allégresse des victoires, mais aussi la colère face aux persécuteurs et aux inerties coupables, en 2023, nous avons navigué dans un tourbillon d’émotions fortes. Nous n’avons jamais baissé les bras et les résultats sont là.

À vous qui nous donnez les moyens de bâtir un monde plus juste pour les animaux, nous souhaitons partager nos joies et nos espoirs en images.

Nos enquêtes, nos actions en justice, nos rassemblements, nos plaidoyers… rencontrent un écho grandissant. Nos derniers sondages le prouvent : opposés à la chasse et à l’expérimentation animale, les Français sont avec nous en grande majorité.
Cette adhésion, nous la savourons. Elle nous offre un atterrissage de l’année 2023 en douceur. Et nous propulse vers 2024 avec force et conviction.

Pour les animaux, merci du fond du cœur.