SACPA : Des « justifications » qui masquent un problème de fond

SACPA : Des « justifications » qui masquent un problème de fond

SACPA : Des « justifications » qui masquent un problème de fond
16.05.2025
Bretagne
SACPA : Des « justifications » qui masquent un problème de fond
Animaux familiers

La SACPA tente de se justifier en exhibant des dossiers vétérinaires comme preuves d’un traitement «éthique» des animaux. Mais ce qu’elle élude soigneusement, c’est le cœur du problème : des animaux sont tués parce que les structures sont saturées, pas uniquement pour des raisons de santé ou de dangerosité. Et cela, nous le dénonçons avec force.

Cette situation dramatique, où la mise à mort devient une solution logistique, ne devrait pas exister. Pourquoi en est-on arrivé là ? Parce que l’État continue de fermer les yeux sur les abandons massifs des animaux, qui explosent chaque année. Parce qu’on laisse se multiplier les ventes et les dons d’animaux sur Internet, dans les salons ou entre particuliers, sans contrôle. Parce que la stérilisation, pourtant la seule solution pérenne pour limiter la misère animale, n’est toujours pas obligatoire. Parce que les sanctions pour maltraitances sont dérisoires si tant est que des condamnations soient prononcées.

Face à cela, One Voice se bat pour que l’État prenne enfin ses responsabilités. Pour que les abandons soient réellement punis, que le marchandage sur Internet soit interdit, que la stérilisation devienne la règle. En attendant, nous devons dénoncer les dérives et les pratiques scandaleuses qui continuent d’advenir dans l’ombre, bien souvent derrière les grilles fermées des fourrières.

Et à ce sujet, la SACPA n’en est pas à sa première polémique :

Malgré cela, la SACPA perçoit chaque année des centaines de milliers d’euros d’argent public, tout en pratiquant des abattages à la chaîne, faute de mieux. Et quand une organisation de protection animale ose faire la lumière sur ses pratiques, elle répond… en bloquant la fonction « commentaire » sous son communiqué. Drôle de conception de la « transparence », non ?

Nous n’avons pas besoin d’attaquer personnellement qui que ce soit. Les images, les témoignages, les dossiers judiciaires parlent d’eux-mêmes.

One Voice continuera de porter la voix de ces animaux, victimes silencieuses d’un système à bout de souffle, et de demander des réformes profondes, tant au niveau des structures que de la législation. Signez notre pétition pour demander la fin des abattages dans les fourrières.

Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d’animaux dans les fourrières !

Loups : en Saône-et-Loire, sauvons Camille, menacé d’un abattage imminent

Loups : en Saône-et-Loire, sauvons Camille, menacé d’un abattage imminent

Loups : en Saône-et-Loire, sauvons Camille, menacé d’un abattage imminent
19.05.2025
Saône-et-Loire Loups : en Saône-et-Loire, sauvons Camille, menacé d’un abattage imminent
Animaux sauvages

Les loups sont exterminés un par un en Saône-et-Loire et Camille, le dernier arrivé, ne fait pas exception. Les louvetiers, sous les ordres du préfet, sont déjà à ses trousses depuis jeudi soir (15/05/2025). Il a même été la cible d’un tir. Préfecture et ministère sont toujours prompts à massacrer un unique loup et à détruire le cortège de biodiversité dont il est garant, du moment qu’ils peuvent satisfaire chasseurs et certains éleveurs.

Photo : OFB

En Saône-et-Loire, la seule réponse à l’arrivée des loups sur le territoire est des tirs létaux. L’État a choisi la mort systématiquement et ces cousins sauvages des chiens ont été abattus les uns après les autres, en 2020, 2021 et 2023

À peine arrivé, déjà traqué

Lorsque la présence de Camille dans la commune de Morey a été confirmée, les réactions haineuses ont plu : la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs 71, fidèles à eux-mêmes, ont appelé à la tuerie dans une lettre ouverte

Comme à son habitude, le préfet s’est plié aux quatre volontés des éleveurs qui refusent depuis toujours de protéger leurs troupeaux promis à l’abattoir. Il a facilité les tirs, sans aucunement exiger la mise en œuvre de moyens de protection. 

Camille est donc devenu une proie depuis jeudi dernier. « Le loup a été tiré jeudi soir, mais il a été manqué. », a déclaré le préfet, à son grand désarroi.

Ce dernier se frotte quand même les mains, car il a convoqué la brigade nationale de l’OFB pour avoir sa peau. Une véritable traque est en place. Financée par les contribuables. 

Une seule solution : la cohabitation

« C’est inconcevable de haïr la nature à ce point. Il est flagrant que l’abattage successif de chaque individu en Saône-et-Loire n’a rien arrangé au niveau des attaques. Chaque loup tué verra un autre prendre sa place. Il faut cesser d’agiter constamment la carte de la peur pour refuser toute remise en question. Il est grand temps que l’État prenne ses responsabilités et pousse les agriculteurs à prendre les leurs. » Muriel ARNAL Présidente de One Voice

La mise en place de parcs électrifiés, les chiens de protection et la présence humaine : voilà les solutions pour « protéger » les animaux. Contrairement à ce qu’affirme la ministre de l’Agriculture, il existe d’autres issues que le « prélèvement », qui s’avère chaque fois cruel et inefficace. 

Pourquoi toujours tuer plutôt que vivre ensemble ? 7 Français sur 10 (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024) estiment qu’il est inacceptable que l’État fasse abattre des animaux issus d’espèces protégées pour la simple raison qu’ils peuvent représenter un risque pour l’élevage, et 81% considèrent que le retour des loups en France représente un réel bienfait pour la biodiversité. 

Une autre voie est possible, comme au Mexique ou dans les Abruzzes

Pour tous les loups de France, nous sommes présents là où ils sont en péril, comme pour Milo et Mina, mais également devant les tribunaux où nous attaquons les arrêtés administrant leur mort. Afin de mettre fin à leur persécution, signez notre pétition

 

Après l’isolement et la souffrance à Marineland, Fox a été envoyé vers une exploitation sans fin

Après l’isolement et la souffrance à Marineland, Fox a été envoyé vers une exploitation sans fin

Après l’isolement et la souffrance à Marineland, Fox a été envoyé vers une exploitation sans fin
16.05.2025
Antibes
Après l’isolement et la souffrance à Marineland, Fox a été envoyé vers une exploitation sans fin
Exploitation pour le spectacle

En novembre 2024, deux phoques et quatre otaries ont été expédiés d’Antibes au zoo de Madrid, où leur exploitation a repris. Alors que Marineland continue à se débarrasser des animaux qui ont fait sa fortune, nombre d’entre eux croupissent encore dans les bassins du parc français. C’était le cas de Fox, l’otarie de Steller dont le comportement stéréotypé est clairement visible sur nos images, jusqu’à son départ le 8 mai. Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste en biologie marine et consultant pour One Voice, livre son analyse.

Le 24 avril dernier, au delphinarium d’Antibes, Wikie et Keijo, mais aussi les dauphins, sont toujours enfermés. Parmi eux, nous avons été témoins de la détresse du grand mâle de près d’une tonne, Fox. Arrivée à Antibes en 2013, l’otarie de Steller partageait alors son bassin avec deux de ses congénères: Boris et Laska. Ces derniers mois, c’est seul qu’il y végétait, au milieu des algues qui s’accumulaient sur le sol et de débris flottant à la surface. Sur nos images, on le voit, en pleine stéréotypie, nager lentement en cercle, empruntant sans cesse le même chemin, passif et indifférent à ce qui l’entoure. Comment pourrait-il en être autrement quand aucun enrichissement n’est présent dans cette prison aquatique? L’unique “distraction” qui y a été ajoutée est un vulgaire jet d’eau. On pourrait en rire si la situation n’était pas aussi dramatique.

Des conditions de détention révoltantes

Même lorsque Fox aurait pu espérer être distrait de sa misérable existence, au moment du nourrissage, il n’en était rien. 1 minute et 24 secondes: c’est le temps que le soigneur passait avec lui pour lui donner son repas. Pas une seconde de plus et certainement pas pour avoir la moindre interaction avec lui. Une fois sa pitance avalée, Fox était rendu à son confinement solitaire… et à ses tours de piscine.

Les conditions dans lesquelles cette otarie de Steller est maintenue sont largement inadéquates, insuffisantes, et lui causent une souffrance psychologique intolérable dans une institution européenne du XXIe siècle. Le manque d’implication du personnel soignant, ainsi que l’absence d’un vétérinaire fixe, ne font qu’amplifier mon inquiétude professionnelle. Dr Pierre Gallego vétérinaire consultant de One Voice

Le Dr Pierre Gallego a étudié nos images. Pour ce vétérinaire spécialiste en biologie marine, il n’y a aucun doute: l’attitude de Fox est l’exemple type d’un comportement stéréotypé, découlant d’un ennui profond”. Autant le dire clairement: rien ne va.

Notre consultant dénonce tour à tour la taille ridicule du bassin, son manque d’entretien, l’absence totale d’enrichissement comportemental ou encore l’isolement imposé. On ose à peine imaginer la douleur et la solitude qu’a ressenti cet animal grégaire, qui aurait dû vivre entouré d’autres otaries, faire la sieste sur des rochers, pressé contre ses compagnons, ou encore plonger à une centaine de mètres de profondeur. En captivité, cette vie, toute vie digne de ce nom est impossible. Et le delphinarium n’a rien fait pour atténuer ce calvaire… rien d’autre que de mettre Fox au rebut après s’être enrichi sur son dos pendant plus de 10 ans.

Pour Fox comme pour les animaux encore parqués à Marineland, l’État a sciemment oublié d’anticiper la fermeture du parc, abandonnant les captifs à leur sort. Nous continuerons à porter leur voix. Signez nos pétitions pour demander la fin des delphinariums, et un sanctuaire pour Wikie et Keijo.

Vénerie sous terre des blaireaux hors saison : une chasse qui plie… et finira par rompre !

Vénerie sous terre des blaireaux hors saison : une chasse qui plie… et finira par rompre !

Vénerie sous terre des blaireaux hors saison : une chasse qui plie… et finira par rompre !
14.05.2025
France
Vénerie sous terre des blaireaux hors saison : une chasse qui plie… et finira par rompre !
Animaux sauvages

En 2023 et 2024, nos campagnes de grande ampleur contre l’horreur de la vénerie sous terre ont permis de sauver des milliers de blaireaux d’une mort violente et douloureuse. Même si cette chasse à l’aveugle est jugée illégale par des dizaines de décisions car des petits y sont systématiquement tués, certains préfets s’acharnent pour permettre aux chasseurs d’aller « s’amuser » un peu hors saison. Mais notre combat avance : jamais le nombre de départements à l’autoriser dès le 15 mai n’a été si faible, passant de 72 en 2020 à… 12 en 2025 ! Cette année encore, nous serons présents dans la rue et devant la justice pour maintenir la pression.

Les blaireaux, cible favorite des préfets et des chasseurs

Sous leurs allures discrètes, ces animaux sont dotés d’une intelligence fascinante. La nuit, lorsqu’ils ne dorment pas, ils vivent en famille dans des terriers complexes qu’ils entretiennent avec soin. Ils jouent, éduquent les nouveaux-nés à la fin de l’hiver et au début du printemps, et participent activement à l’équilibre des écosystèmes… sous terre, mais pas à l’abri. Quelques semaines après les naissances, au moment où les plus jeunes commencent à sortir de leur refuge, les déterreurs préparent leurs pelles, leurs fusils et leurs couteaux pour les tuer après des heures de traque.

Pour protéger un loisir cruel et d’une violence inouïe, les préfets sont prêts à tout. Les prétextes sont plus fallacieux les uns que les autres : ici, on accuse les blaireaux de s’en prendre à des troupeaux de bovins ; ailleurs, ils sont incriminés pour avoir détruit plusieurs tonnes de récoltes. À ce rythme, peut-être finiront-ils par être accusés de manger des enfants… Cet acharnement insupportable doit cesser !

De 72 en 2020 à 12 en 2025 : le début de la fin pour les périodes complémentaires ?

En 2023 et 2024, les campagnes de grande ampleur que nous avons menées sur le terrain et devant les juridictions avec nos partenaires ont permis de sauver des milliers de vies. Aujourd’hui, les juges sont (quasi) unanimes : oui, cette pratique est illégale ! Des préfectures le reconnaissent d’ailleurs elles-mêmes, comme en Loire-Atlantique où près d’un tiers des animaux tués sont des blaireautins, et près d’un tiers des femelles massacrées viennent de mettre bas. Une condamnation à mort pour leurs petits encore dépendants.

Face à nous, les déterreurs déploient toute leur énergie et leur influence pour que les autorités ignorent ces jugements. Mais elles ne pourront résister indéfiniment et le combat porte plus que jamais ses fruits : en 2025, seuls 12 départements s’apprêtent à autoriser la vénerie sous terre dès la mi-mai, contre 19 en 2024 et 72 en 2020 !

Avec l’ASPAS et AVES, nous organisons une première salve de recours en Mayenne, dans l’Allier, le Cantal et le Puy-de-Dôme. Surtout, le 15 mai, se tient la Journée mondiale des blaireaux ! Vous pouvez dès à présent rejoindre notre action nationale dans votre ville la plus proche pour porter leur voix et celle des renards et signer notre pétition pour demander l’interdiction du déterrage !

Loups en Saône-et-Loire : refuser la cohabitation, c’est choisir la régression

Loups en Saône-et-Loire : refuser la cohabitation, c’est choisir la régression

Loups en Saône-et-Loire : refuser la cohabitation, c’est choisir la régression
14.05.2025
Saône-et-Loire
Loups en Saône-et-Loire : refuser la cohabitation, c’est choisir la régression
Animaux sauvages

La publication récente de la lettre ouverte de la FDSEA de Saône-et-Loire au préfet nous ramène tristement à une époque où l’unique réponse aux défis de la nature était l’extermination. Alors que le dernier rescapé a été tué en février (dans des conditions douteuses qui font toujours l’objet d’une enquête et pour lesquelles nous avons déposé plainte), voilà qu’un nouvel individu aurait été repéré et immédiatement, les vieilles rengaines fusent : « Il faut l’abattre ». Aucune réflexion, aucun recul, aucune volonté de construire une coexistence durable. Juste le réflexe pavlovien du fusil.

Photo : OFB

Depuis leur retour en Saône-et-Loire en 2019, tous les loups qui s’y sont installés ont été abattus les uns après les autres : en 2020, 2021, 2023. Le dernier a été retrouvé mort de manière suspecte en février 2025. Malgré tout, un nouvel individu vient d’être aperçu en ce mois de mai dans le département : preuve que l’abattage n’a aucune efficacité, que la cohabitation est la seule solution. 

Protéger les animaux d’élevage ? Impensable pour les lobbys agricoles

Certaines communes ont été classées en cercle 1 (zone d’éligibilité à la mesure de protection des troupeaux), permettant ainsi aux éleveurs de bénéficier d’aides financières pour les mettre en place : chiens, parcs électrifiés, gardiennage renforcé, etc. Mais au lieu de saisir cette opportunité pour repenser leurs pratiques, les syndicats agricoles préfèrent demander… un déclassement ! En clair, ils refusent les aides pour ne pas avoir à prendre leurs responsabilités par rapport à leurs troupeaux. À ce stade, ce n’est plus de la négligence, c’est un sabotage délibéré de toute politique de cohabitation.

Le discours est limpide : pas de compromis, pas de dialogue, pas d’évolution. Juste l’extermination pure et simple des loups, espèce pourtant protégée au niveau européen et dont le retour en France est à la fois un signal fort de la restauration des écosystèmes et un test crucial de notre capacité à vivre en harmonie avec le monde sauvage.

Refuser les dispositifs existants, c’est instrumentaliser la souffrance animale à des fins idéologiques. C’est jouer la carte de la peur pour maintenir un modèle agricole qui refuse toute remise en question. Crier à la détresse psychologique face à des cadavres de brebis n’est pas acceptable quand, dans le même temps, on refuse les responsabilités qui sont les siennes.

Nous le redisons haut et fort : la présence des loups n’est pas une menace, c’est un défi. Un défi à notre intelligence collective, à notre capacité d’adaptation, à notre sens de la responsabilité envers la biodiversité. Tuer ce loup ne résoudra rien. D’autres viendront, comme l’histoire l’a prouvé depuis 2019. C’est un leurre de croire qu’on peut éradiquer une espèce protégée à coups de dérogations et de pressions politiques. En revanche, mettre en place des parcs électrifiés, avoir des chiens et être physiquement présent sur place pour les uns, accompagner les éleveurs pour les autres, et préserver le vivant pour tous, voilà un chemin qui a du sens.

 

Nous appelons donc les pouvoirs publics à ne pas céder à la pression des lobbys agricoles les plus rétrogrades, à maintenir les communes en cercle 1 et à l’élargir à d’autres, à renforcer les aides à la protection et, surtout, à mener une politique fondée sur la science, le droit et l’éthique. Le vivant ne se gère pas à la carabine. Il se respecte.

Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups. Signez pour demander la fin du massacre des loups.

Victoire historique pour les ESOD! 27 déclassements, ce sont des milliers d’animaux sauvés

Victoire historique pour les ESOD! 27 déclassements, ce sont des milliers d’animaux sauvés

Victoire historique pour les ESOD! 27 déclassements, ce sont des milliers d’animaux sauvés
13.05.2025
France
Victoire historique pour les ESOD! 27 déclassements, ce sont des milliers d’animaux sauvés
Animaux sauvages

« ESOD ». Derrière ces quatre lettres se cache une réalité cruelle et violente : 18 espèces décrétées indésirables et des centaines de milliers d’animaux massacrés chaque année. En 2023, l’État dressait la liste macabre des neuf espèces du groupe II, prises pour cible département par département : renards, martres, fouines, belettes, geais des chênes, pies bavardes, étourneaux sansonnets, corneilles noires et corbeaux freux… Près de 500 classements, fondés sur des critères archaïques et dépassés. Aujourd’hui, le Conseil d’État nous donne en partie raison avec une décision historique : il retire les martres de cette liste de la honte partout en France, et prononce 26 retraits dans les départements !

26 classements jugés illégaux et les martres retirées de la liste partout en France

Pour ces animaux harcelés, la vie n’est qu’un combat pour échapper aux coups de fusils et aux pièges. En plus de la chasse et des battues administratives, ils peuvent être massacrés par les propriétaires quasiment toute l’année. Et quand les balles ne sifflent pas, il y a les pièges qui mutilent et qui tuent, les cages qui se referment avant qu’un piégeur finisse le travail au fusil, à l’arme blanche ou à la main. Les ESOD ne sont pas les seules victimes, à l’image de Cooper, Collier Rouge ou Tigrou et de tous les animaux familiers blessés, parfois mortellement. 

Dès sa publication, nous avons attaqué l’arrêté qui prononçait près de 500 classements partout en France. Aujourd’hui, le Conseil d’État confirme que des dizaines d’entre eux étaient illégaux. Dès maintenant dans ces départements et jusqu’au 30 juin 2026, les animaux de ces espèces n’auront plus à subir ce harcèlement permanent. Pour les martres, la victoire est totale : c’est leur présence même sur la liste, partout en France, qui est remise en cause. 

ESOD : une « logique » meurtrière obsolète sur la sellette

Depuis des années, et comme nos partenaires associatifs, nous dénonçons le caractère infondé et absurde des critères utilisés pour établir cette liste. Aucun animal n’est mauvais par nature et aucune espèce ne mérite d’être harcelée. Il est grand temps d’abandonner ces réflexes d’un autre âge et de prendre conscience de tout ce que nous apportent ces animaux, à l’image des renards qui se nourrissent de surmulots et freinent la propagation de maladies, comme la maladie de Lyme. Et parce que les animaux ont le droit de vivre pour eux-mêmes tout simplement.

Avec cette décision, le Conseil d’État condamne à son tour cette logique meurtrière. Décrié par certains services de l’État lui-même, le régime des ESOD ne tient plus qu’à un fil. Nous maintiendrons plus que jamais la pression pour qu’il soit définitivement remis en cause, en continuant d’exiger une réforme radicale de la chasse ! Et nous poursuivrons le combat pour tous les animaux encore classés.

Les espèces retirées de la liste des ESOD par le Conseil d’État : 

  • Martres : partout en France ;
  • Fouines : Aveyron, Morbihan et Territoire de Belfort ;
  • Renards : Aveyron, Haute-Loire et Lozère en dehors des zones où ils sont susceptibles d’occasionner des dégâts ;
  • Corbeaux freux : Nord et Pas-de-Calais ;
  • Corneilles : Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Haute-Loire et Vaucluse ;
  • Pies bavardes : Ariège, Charente, Haute-Garonne, Gers, Maine-et-Loire, Somme et Essonne ;
  • Étourneaux sansonnets : Corrèze, Meurthe-et-Moselle et Meuse ;
  • Geais des chênes : Corrèze et Lot-et-Garonne.

 

Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet

Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet

Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet
13.05.2025
Haute-Savoie
Haute-Savoie : des chèvres dans le viseur du préfet
Animaux sauvages

Forts d’inventivité (ou de bêtise), maintenant les préfets organisent même des battues administratives sur des animaux domestiques. Oui, oui, sur des animaux domestiques, tout cela au mépris de la loi. Le préfet de Haute-Savoie a ainsi ordonné l’abattage de chèvres divaguant dans la commune de Passy. La seule raison ? Un prétendu risque d’hybridation avec des bouquetins. On se croirait dans un mauvais film de science-fiction. Nous attaquons ces deux arrêtés en référé devant le tribunal administratif de Grenoble pour les faire suspendre en urgence. Audience le 20 mai 2025 à 14h15.

Un arrêté illégal : des chèvres accusées

Il y a quelques semaines, le préfet de Haute-Savoie ordonnait l’abattage par un lieutenant de louveterie d’une dizaine de chèvres dans la commune de Passy… jusqu’au 15 juillet ! Ces chèvres « férales » n’ont rien d’animaux sauvages – qui, eux, sont régulièrement victimes de battues administratives souvent illégales. Faute de vigilance de leurs propriétaires, elles se sont tout simplement échappées et vaquent à leurs occupations sans nuire à personne. 

L’administration craint que ces chèvres se reproduisent avec des bouquetins, qu’il faudrait « protéger ». Une hypocrisie sans limite alors qu’elle autorise leur abattage dans le massif du Bargy pour rassurer les producteurs de fromage. On marche sur la tête ! 

Abattre des animaux familiers divagants : une nouvelle mode

En plus d’être pris pour des raisons absurdes qui dissimulent (très) mal la haine du vivant sous toutes ses formes, ces deux arrêtés sont tout bonnement illégaux. Le préfet ne peut en aucun cas abattre, à tout va, des animaux « domestiques » divagants. C’est au maire de les faire capturer ou, en dernier recours et uniquement en cas de « danger grave et imminent », euthanasier. Mais quel danger grave et imminent peuvent bien faire courir six chèvres échappées ? C’est vrai que les chèvres sont féroces, c’est bien connu ! 

Ce cas n’est pas isolé : les animaux délaissés par les humains et livrés à eux-mêmes sont de plus en plus fréquemment pris pour cibles par les autorités, qui ne font même plus semblant de chercher des alternatives. À l’image des chèvres de Melles ou des chiens errants de la Haute-Vienne et de l’Aveyron, dont nous avons interrompu les massacres grâce à nos actions en justice. 

Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel

Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel

Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel
12.05.2025
Relaxe des braconniers du Cher : One Voice fait appel
Animaux sauvages

En 2023, des enquêteurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) font la découverte d’un braconnage d’une brutalité inimaginable. Armés de leurs véhicules blindés et équipés de « pare-buffles », des chasseurs à courre traquent sans relâche des animaux, terrifiés et apeurés. Fin avril, le tribunal de Châteauroux a décidé de relaxer les six hommes, sortis libres du tribunal en raison d’un vice de procédure. Contre cette décision et pour que ces hommes n’échappent pas à la justice, nous saisissons la cour d’appel de Bourges.

Un vice de procédure… et l’immunité pour les braconniers ?

Quand il s’agit de trouver les méthodes les plus cruelles pour tuer des animaux, les chasseurs à courre sont rompus à l’exercice et tous les moyens sont bons pour innover. Poursuivis en 4×4, des cerfs et des sangliers ont vécu l’enfer la nuit pendant des années, en pleine forêt de Sologne. La longue enquête de l’OFB a révélé des chemins détruits par les sorties nocturnes des six braconniers, entre 2023 et 2025… Des massacres orchestrés à toute vitesse pour des « sensations toujours plus fortes ».

Parce que la chasse est un milieu fermé où l’omerta règne, les condamnations pour braconnage sont rares. Nous attendions donc une sanction exemplaire pour ces faits d’une gravité et d’une cruauté sans nom. À la surprise générale, toute la procédure a été annulée par les juges pour vice de procédure, l’Office français de la biodiversité ayant identifié les six chasseurs grâce à des caméras posées sans l’accord d’un magistrat. Les six hommes sont ressortis libres… et leurs fusils leur ont même été restitués. 

Nous retrouverons les braconniers à la cour d’appel !

Une issue dramatique et une énième preuve du manque criant de moyens et de formation de ces agents, pris pour cible par de nombreux élus qui veulent réduire leurs moyens et les désarmer, alors même qu’ils contrôlent des chasseurs suréquipés et munis d’un véritable arsenal de guerre

Pour que les cervidés, les laies et leurs marcassins victimes ne sombrent pas dans l’oubli, One Voice saisit la cour d’appel de Bourges, après l’appel de la procureure. Ces faits ne doivent pas rester impunis. En attendant que justice soit rendue, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse !

Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!

Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!

Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!
07.05.2025
Dans le Puy-de-Dôme, le massacre de choucas ne sera pas passé sous silence: One Voice porte plainte!
Animaux sauvages

Les 26 et 27 avril 2025, à Riom, des chasseurs se sont appropriés les lieux pour tuer des oiseaux à proximité d’habitations. Affirmant détenir une dérogation préfectorale pour abattre des corvidés, les hommes ont dépassé toutes les limites et s’en sont pris à des choucas, pourtant protégés. Sans parler de la méconnaissance des règles de sécurité élémentaires, qui ont directement mis en danger tous les passants. Nous portons plainte et demandons la suspension immédiate du lieutenant de louveterie responsable !

Tirer sur tout ce qui vole… même une espèce protégée

Après des coups de feu assourdissants, plusieurs corvidés sont retrouvés agonisants sur le parking d’un hôtel de Riom. Des chasseurs, sourire aux lèvres, les ont massacrés sur ordre du préfet. Une battue administrative – sans doute illégale, comme tant d’autres – organisée sous l’autorité d’un lieutenant de louveterie, que l’on croit pouvoir identifier à son uniforme. C’est le triste lot des corneilles noires et corbeaux freux, par ailleurs visés par le classement ESOD que nous avons attaqué en justice

Mais ce jour-là, les hommes vont plus loin et abattent sans scrupules des choucas des tours, pourtant protégés, immédiatement identifiables à leurs yeux bleus et à leur cou gris cendré si caractéristiques. Avant de ramasser discrètement leurs corps… devant la caméra des témoins choqués. Et ce alors même que ces oiseaux font déjà l’objet de campagnes d’abattage massives en Bretagne, que nous attaquons chaque année, malgré les nombreuses alternatives disponibles

Lire la vidéo

La sécurité, toujours une option quand il s’agit de tuer des animaux

Aucune règle n’a été respectée par ces professionnels de la gâchette. À moins de cent mètres des habitations et à côté d’une autoroute, les grenailles de plomb sont à portée des toits et des fenêtres. Les panneaux « chasse en cours » ne suffisent pas à éviter les retombées de projectiles sur les véhicules lancés à 130 kilomètres/heure. 

Nous avons déjà alerté le gouvernement sur cette pratique d’un autre temps, en raison des dangers mortels pour les animaux et les humains. En plus de ces risques, c’est une atteinte à l’environnement en raison de la pollution générée par les munitions.   

Nous portons plainte contre X pour l’abattage de choucas des tours et demandons au préfet du Puy-de-Dôme de suspendre immédiatement le lieutenant de louveterie responsable de ce naufrage. En attendant que justice soit rendue, signez notre pétition pour exiger une réforme radicale de la chasse !

Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés !

Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés !

Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés ! 06.05.2025
Ariège Mort de Caramelles : les 16 chasseurs enfin condamnés ! Animaux sauvages

Nous avons une pensée émue pour Caramelles alors que les chasseurs qui l’ont tuée sont enfin reconnus coupables. Ils avaient sciemment pénétré dans une zone interdite à la chasse et provoqué sa mort en novembre 2021. La justice est enfin accordée à cette mère, dont la mort avait laissé deux orphelins. Mais quel avenir pour les ours dans les Pyrénées ?

Deux jours de procès les 18 et 19 mars derniers : inédit pour une affaire de protection animale ! Il n’en fallait pas moins pour juger les 16 chasseurs responsables de la mort de Caramelles. Leurs imprudences successives et leur laxisme ont conduit à l’irréparable : la mort d’une ourse, tuée lors d’une battue illégale en plein cœur d’une réserve de chasse et de faune sauvage. 

Une invasion du territoire de l’ourse et de ses petits

Le 20 novembre 2021, tous les signes montraient aux chasseurs qu’ils se trouvaient dans une zone interdite d’accès. Un endroit où tout le monde savait que Caramelles avait élu domicile avec ses oursons. L’été précédant cette catastrophe, des touristes s’y bousculaient. Comment les coupables peuvent-ils dès lors prétendre ne pas savoir où se trouvait cette mère attentive ? 

Et pourtant, en bafouant allègrement le peu de règles encadrant leur loisir, ils ont empiété sur son territoire. Le tireur qui s’est retrouvé face à l’ourse n’aurait pas dû être là. Par son imprudence, il a mis cette famille en danger, mais également lui-même. Caramelles l’a blessé en cherchant à protéger ses bébés. Elle est morte sous les balles, tout comme sa mère Melba, en Haute-Garonne il y a 28 ans. Aujourd’hui, les 16 braconniers sont condamnés pour avoir délibérément traqué des animaux dans une réserve. 

Une décision exemplaire et coercitive, appelant à une responsabilisation des chasseurs

Ce 6 mai 2025, le tribunal a reconnu les négligences successives des accusés causant ce drame. L’homme qui a abattu Caramelles écope de quatre mois de prison avec sursis. Son permis de chasse lui est retiré temporairement, tout comme ceux de deux autres prévenus.. Tous les autres sont condamnés à des peines d’amende, et pour certains à la confiscation de leurs armes. Nous n’en attendions pas moins et souhaitons que le droit soit ferme vis-à-vis de ceux qui nuisent à la vie des ours, comme la justice espagnole nous l’a montré récemment en condamnant à la prison ferme un chasseur pour des faits similaires

Les condamnés sont nés avant la honte et vont faire appel. Nous les retrouverons à nouveau pour défendre Caramelles.

« Cette décision remarquable montre combien il est nécessaire de préserver les ours présents dans nos Pyrénées, mais surtout d’apprendre à réellement cohabiter avec eux. Elle ne nous ramènera pas Caramelles, mais une justice posthume lui est rendue. Nous espérons que ses deux petits, désormais devenus grands, connaîtront des jours paisibles dans des montagnes où les autorités continuent d’autoriser leur harcèlement. Cet été encore, s’il le faut, nous serons dans les tribunaux pour les ours, puisque visiblement, seules les associations les défendent face aux lobbys… » Muriel ARNAL Présidente de One Voice

Il est temps de laisser les ours en paix, de chaque côté des Pyrénées, comme 8 Français sur 10 le réclament (sondage Ipsos/One Voice, novembre 2024). L’État, grand absent du procès, doit s’activer pour protéger ceux qui peuplent nos montagnes, et que lui-même a « réintroduits ». L’acharnement doit cesser, qu’il s’agisse de tirs d’effarouchement, de braconnage ou de chasseurs malintentionnés.