Le 26 mars à 14h, inauguration du Chatipi pour aider les chats errants de Saint-Geniès-de-Comolas

Le 26 mars à 14h, inauguration du Chatipi pour aider les chats errants de Saint-Geniès-de-Comolas

Le 26 mars à 14h, inauguration du Chatipi pour aider les chats errants de Saint-Geniès-de-Comolas 07.03.2025
Gard
Le 26 mars à 14h, inauguration du Chatipi et ateliers pédagogiques pour sensibiliser la population au sort des chats errants de Saint-Geniès-de-Comolas
Animaux familiers

One Voice, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités ou des lieux de vie et des associations locales, pour identifier, stériliser et soigner les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et s’abriter. La mairie de Saint-Geniès-de-Comolas, dans le Gard, et l’association Chats des Rues, sont investies de longue date dans cette cause. À ce titre, pour compléter encore leur engagement, elles ont contacté l’association One Voice afin de fournir un abri durable aux félins sans famille, et sensibiliser davantage le public à leur sort. L’inauguration aura lieu à l’espace Chatipi, le mercredi 26 mars à 14 h.

L’inauguration se déroulera devant l’espace Chatipi sis chemin de Montfaucon à Saint-Geniès-de-Comolas, au niveau de la parcelle B 282. Monsieur le Maire Olivier Jouve et une partie de son conseil municipal seront présents. Concernant l’association Chats des Rues, la présidente Madame Marie-Louise Humblot sera accompagnée d’une grande partie du bureau et des bénévoles. Enfin, Mesdames Mathilde Perrot et Aurore Defix représenteront l’association One Voice. Monsieur Mehdi Mekerle, directeur du Centre de loisirs de Saint-Geniès-de Comolas, est également convié et sera accompagné de plusieurs enfants du centre. 

Des ateliers pédagogiques pour sensibiliser les enfants au sort des chats errants

Chatipi est un dispositif éthique visant à créer des espaces pour les chats errants afin de les secourir tout en sensibilisant les citoyens à leur détresse et leurs besoins. Une soixantaine d’entre eux sont en cours de développement dans toute la France. 

Une vingtaine d’enfants, âgés de 6 à 10 ans, inscrits au Centre de loisirs de la ville, assisteront à l’inauguration. Ils découvriront les besoins des chats errants et les défis auxquels ils doivent faire face dans la rue grâce à des ateliers pédagogiques mis en place par One Voice. L’objectif : expliquer d’où vient l’errance féline, rappeler que contrairement aux idées reçues, nos compagnons félins survivent difficilement livrés à eux-mêmes dans la nature où ils doivent faire face à la faim, au froid, aux maladies et à la malveillance humaine, et qu’il est nécessaire d’agir pour leur venir en aide.

Répartition des tâches et des responsabilités

One Voice, qui a inventé le concept Chatipi, fournit le chalet et les chatières, prend en charge 30 kilos de croquettes et les frais vétérinaires (stérilisations, identifications, tests) de 15 chats au démarrage de l’opération, ainsi que le panneau pédagogique.

De son côté, la mairie a mis à disposition le terrain et pris en charge la création de la dalle de béton, le montage du chalet et la pose d’un enclos grillagé attenant. 

L’association Chats des Rues, très impliquée pour les félins avec plus de 500 stérilisations effectuées depuis 2012, sera chargée de la gestion du Chatipi à long terme : aménagement du chalet, soins et nourrissage des pensionnaires, suivi sanitaire… En tout, une quinzaine de chats non adoptables devraient bénéficier du Chatipi de Saint-Geniès-de-Comolas.

La face cachée de la formation scientifique : des milliers d’animaux mis à mort chaque année

La face cachée de la formation scientifique : des milliers d’animaux mis à mort chaque année

La face cachée de la formation scientifique : des milliers d’animaux mis à mort chaque année
14.03.2025
France
La face cachée de la formation scientifique : des milliers d’animaux mis à mort chaque année
Expérimentation animale

Depuis 2020, l’utilisation d’animaux, toutes espèces confondues, dans le cadre des formations ne cesse d’augmenter. Professionnels et étudiants prennent part à ces séances d’apprentissage, afin d’acquérir ou d’améliorer des compétences préexistantes.

Ces gestes réalisés sur des milliers d’êtres vivants et sensibles aboutissent toujours à la mise à mort de la quasi-totalité d’entre eux… Encore une fois, malgré l’existence d’alternatives efficaces. One Voice lève le voile sur ces pratiques cruelles et exige la fin de ces méthodes obsolètes !

Des souris aux cochons : aucune espèce n’est épargnée

En 2022, selon les derniers chiffres parus à ce sujet, plus de 35 000 animaux ont été tués dans le cadre de formations au sein des universités et laboratoires français. Bien que la moitié d’entre eux soient des souris, toutes les espèces sont concernées. De nombreux rongeurs, ainsi que des lapins, cochons, moutons, chevaux et chiens servent à se faire la main. 

La souffrance au rendez-vous

Tous subissent des interventions invasives, souvent sans autre finalité que l’apprentissage des gestes techniques : mutilations osseuses, plaies cornéennes, chirurgies dentaires ou cardiaques… Les douleurs sont parfois si intenses qu’elles entraînent des troubles neurologiques et comportementaux, comme l’agressivité ou l’automutilation.

Qu’ils endurent plusieurs jours de souffrance ou soient immédiatement tués, leur sort est scellé dès leur entrée dans ces laboratoires.

Mise à mort systématique et chosification

À l’issue de la plupart des journées de formation, l’ensemble des animaux est tué. Sans compassion de la part de leurs tortionnaires, même ceux du groupe témoin, pourtant épargnés par les tests, n’échappent pas à ce sort.

Dans un projet intitulé « Formation à l’imagerie préclinique chez la souris : raffinement et réduction », des dizaines d’entre elles recevront un agent de contraste persistant dans leurs organes. Plutôt que d’attendre son élimination naturelle, elles seront mises à mort. La rentabilité prime sur leur bien-être — si on peut encore utiliser ce terme vu ce qu’elles subissent — et leur survie. Ironiquement, le projet se revendique d’une approche éthique en prônant le « raffinement » et la « réduction ».

Simples déchets, lorsqu’ils ne sont pas éliminés, ils sont « recyclés ». Un projet publié le 8 janvier dernier l’illustre parfaitement : « Les femelles seront au maximum des animaux recyclés au sein de notre animalerie. » Derrière cette pratique, une logique comptable cynique : faire baisser les chiffres sans réduire la souffrance. Un tour de passe-passe qui permet de « laver plus blanc », tout en perpétuant les mêmes pratiques.

Certains projets précisent que « l’animal peut être placé sous anesthésie générale pendant une demi-journée, voire une journée entière », pour permettre l’acquisition de gestes techniques. Ces procédures, parfois multiples et successives sur un même animal, sont envisagées sans considération pour sa capacité à se rétablir. Fréquemment, son état est jugé « non compatible avec son réveil » après plusieurs interventions. L’euthanasie, souvent décrite comme « l’issue la plus favorable », met fin à son utilité, sans à peine un regard sur la souffrance qui lui a été infligée. Dans cette logique, tous ces animaux deviennent un simple outil, une chose à recycler ou éliminer lorsque l’objectif d’apprentissage est atteint.

Des alternatives existent, soutenons-les !

Certaines universités usent déjà de méthodes alternatives à l’expérimentation animale pour former leurs étudiants. À l’aide de vidéos, de mannequins-peluches de souris et de peau artificielle, afin de les préparer aux différents gestes techniques. 

Certains dispositifs, tels que PharSim, visent à remplacer les animaux de laboratoire utilisés dans l’enseignement supérieur en proposant une simulation électronique des préparations biologiques tout en préservant l’aspect pédagogique. Ils permettent aux étudiants de manipuler du matériel de laboratoire tout en respectant les principes éthiques et environnementaux qui devraient toujours prévaloir.

 

La préfecture du Gers envisage à nouveau d’abattre et d’ouvrir le ventre de 495 renards

La préfecture du Gers envisage à nouveau d’abattre et d’ouvrir le ventre de 495 renards

La préfecture du Gers envisage à nouveau d’abattre et d’ouvrir le ventre de 495 renards
13.03.2025
Gers
La préfecture du Gers envisage à nouveau d’abattre et d’ouvrir le ventre de 495 renards
Animaux sauvages

Ni vu ni connu, le préfet du Gers autorise de nouvelles mises à mort de renards à des fins « expérimentales ». Comme le mois dernier, il s’agirait de documenter leur régime alimentaire… au prix de près de 500 vies. Après la suspension de quatre arrêtés le 3 mars, nous serons à nouveau présents au tribunal administratif de Pau le 19 mars à 9 heures, pour exiger la suspension en urgence de ces nouveaux ordres.

Une première victoire en justice… et une préfecture qui s’acharne

Il y a quelques semaines, et aussi dans le Gers, le tribunal nous donnait raison en suspendant en urgence des décisions en tout point similaires. 660 renards ont donc d’ores et déjà été épargnés. 

Mis bout à bout, ce sont donc plus de 1000 individus que la préfecture souhaitait faire abattre. Le tout pour aller fouiller dans leur estomac au nom d’une obscure « expérimentation scientifique ». Et ce alors même que des milliers d’entre eux sont déjà décimés tous les ans dans le cadre de la chasse et du déterrage.

 

Massacrer les renards pour mieux les protéger : quand l’État marche sur la tête

Du côté de la préfecture, c’est la confusion totale : après avoir évoqué la « maladresse » de ses arrêtés, elle rétropédale en indiquant qu’ils auraient pour objectif de prouver que l’espèce n’est pas « ESOD 1 ». Un contre-sens absolu alors qu’en 2023, elle a elle-même demandé au ministre chargé de la chasse de la classer dans le département. 

Comme toujours, plutôt que de chercher des alternatives non létales, le préfet cède aux lobbys qui veulent la peau de ces animaux au pelage roux, harcelés partout et en tout temps. Il doit revenir sur sa décision. Nous saisissons en urgence le tribunal administratif de Pau, pour mettre fin à ces opérations : audience le 19 mars. En attendant, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse !

 

1 Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts.

Sauvons le couple de loups du plateau de Millevaches !

Sauvons le couple de loups du plateau de Millevaches !

Sauvons le couple de loups du plateau de Millevaches ! 12.03.2025
Corrèze
Sauvons le couple de loups du plateau de Millevaches ! Animaux sauvages

Dans un climat de désinformation et d’incompétence latente des services étatiques, les deux seuls loups du plateau de Millevaches risquent d’être tués. Alors qu’ils sont prêts à former une famille issue d’un mélange génétique exceptionnel, les autorités publiques ne répondent que par des coups de fusil à la haine des éleveurs. Sauvons ces loups d’une mort imminente ! 

Deux loups unis en proie aux coups de feu et à l’inaction étatique

Début mars et toutes les nuits depuis, le couple de loups du plateau de Millevaches est encerclé par les tirs. Pourtant, aucun « dommage » n’a été causé aux troupeaux depuis novembre 2024…

Cette paire exceptionnelle, suivie de près par les naturalistes depuis l’été dernier, réunit un mâle d’origine germano-polonaise et une femelle potentiellement italo-alpine, voire issue d’un mélange entre deux lignées. Leur union donnera naissance à un louveteau issu d’un croisement génétique entre deux lignées différentes. Cette reproduction inédite en France pourra raviver la population lupine à long terme. C’est une excellente nouvelle, alors que les permis de tuer les loups s’accumulent et que l’Europe a choisi honteusement de les déclasser

L’État, comme à son habitude, se range du côté des éleveurs et affirme ainsi qu’il n’y a pas de meute sur le plateau. Ce, alors même que les photos montrent les deux loups ensemble, en famille. Cette propagande à outrance attise les mensonges distillés à la minute par les syndicats extrémistes. Ces derniers n’ont qu’une envie : avoir la peau des canidés. Ce n’est pas passé loin pour le mâle l’été dernier : il a été gravement blessé par un tir, l’empêchant de se nourrir pendant des mois. Rageant d’avoir raté leur « cible », les louvetiers n’attendent qu’une chose : l’anéantir. 

La haine et la désinformation auront-elles raison de la biodiversité ?

Qui reste sourd et aveugle face aux prouesses de la nature et à la valeur intrinsèque des êtres qui la peuplent ? La Coordination rurale de Haute-Vienne… tiens donc, encore elle !

Le syndicat prétend que le loup d’origine germano-polonaise aurait été introduit par les humains et accuse ainsi le parc naturel régional et l’Office français de la biodiversité. Que ne faut-il pas lire ! Pour sa gouverne, les animaux de cette lignée sont détectés à plusieurs endroits du territoire français depuis 2017. C’est le propre de ces animaux que de se disperser dans tout le pays lorsqu’on ne les en empêche pas. Avant de diffamer, il serait peut-être bon de se renseigner, non ? 

Encore une fois, les éleveurs crient au scandale là où il n’y en a pas et préfèrent réaffirmer leurs volontés dévastatrices à l’encontre de la nature plutôt que de prendre leurs responsabilités pour véritablement agir et protéger leurs troupeaux. Car non, tirer les loups ne réduira pas forcément les risques. La seule solution est de cohabiter, c’est scientifiquement prouvé depuis longtemps. 

Entre l’incompétence affichée des services de l’État et les appels à tuer de leurs détracteurs, les loups sont promis à une mort imminente.
Nous contactons le préfet pour lui demander des comptes.

Nous serons le mercredi 19 mars de 10h à 12h devant la préfecture de Tulle pour défendre ce couple, rejoignez-nous !
Si vous ne pouvez être présents, vous pouvez signer la pétition pour réclamer la paix pour eux.

Justice pour l’ourse Caramelles, tuée par un chasseur !

Justice pour l’ourse Caramelles, tuée par un chasseur !

Justice pour l’ourse Caramelles, tuée par un chasseur ! 12.03.2025
Ariège Justice pour l’ourse Caramelles, tuée par un chasseur ! Animaux sauvages

Fin 2021, Caramelles est tuée en Ariège au cours d’une battue illégale en plein cœur de la réserve de chasse et de faune sauvage du mont Valier. Elle laisse derrière elle ses deux oursons, livrés à eux-mêmes. À la suite de notre plainte, l’enquête a permis d’identifier 16 braconniers, qui portent tous une responsabilité dans sa mort. Ils seront jugés les 18 et 19 mars prochains de 9 h à 18 h au tribunal judiciaire de Foix, où nous serons partie civile.

Le bruit des balles, le silence du ministère

20 novembre 2021. À l’occasion d’une battue aux sangliers, plusieurs chasseurs pénètrent en toute conscience dans la réserve du mont Valier. La signalétique est claire, ils ne peuvent ignorer qu’il s’agit d’une zone protégée. 

Caramelles et ses petits, déjà tétanisés par les cris et les projectiles qui sifflent dans l’air, ont le malheur de croiser la route d’un des tireurs. Cherchant à protéger ses oursons, l’ourse blesse l’homme, qui réplique en la tuant. Elle connaît ainsi le même sort que sa mère Mellba, morte elle aussi sous les balles en Haute-Garonne en 1997. Après notre plainte, seize personnes devront rendre compte de leurs actes devant la justice. Le Ministère de l’Écologie dans tout cela ? Il n’a, à aucun moment, jugé bon d’aller en justice pour ce scandale environnemental, laissant comme toujours les associations défendre les personnes non humaines et la biodiversité à sa place.

Une mère abattue, des petits laissés orphelins

On connaît d’avance leurs arguments, eux qui n’hésitent pas à se retourner contre ceux des leurs pris la main dans le sac et se moquant des règles élémentaires de sécurité. Ils les accuseront d’être de « mauvais chasseurs ». Et pour l’individu qui l’a tuée, ils invoqueront la légitime défense. Cela ne change rien à l’affaire : ces hommes ne devaient pas aller sur le territoire de Caramelles. Prêts à riposter, cela fait des mois que ces chasseurs-braconniers se concertent pour cacher leurs délits. Nous demandons le retrait de leur permis ainsi que la confiscation de leurs armes. 

Restent les deux oursons de Caramelles, âgés de dix mois. Ils étaient probablement encore en pleine formation auprès de leur mère et n’avaient pas appris à hiverner. Ce alors que la situation est critique pour cette espèce, dont seuls 83 représentants peuplent aujourd’hui les Pyrénées et qui sont harcelés tous les étés par des tirs d’effarouchement que nous attaquons devant les tribunaux, car pour protéger les ours, inutile non plus de compter sur les préfectures. Cet acharnement estival place une cible sur les ours, ouvrant la porte aux exactions des chasseurs.

Afin d’obtenir justice pour Caramelles, nous serons présents au tribunal judiciaire de Foix les 18 et 19 mars. Il est hors de question de demander son « remplacement » aux frais du contribuable, par un de ses congénères qui serait capturé en Slovénie ou ailleurs. Les animaux ne sont pas des meubles interchangeables. Plutôt que de déraciner des ours, le ministère ferait mieux de s’activer pour protéger ceux qui sont dans nos montagnes. 

Si comme 87 % des Français interrogés par l’institut Ipsos pour One Voice, vous considérez que ces animaux ont toute leur place dans la nature, signez notre pétition pour faire cesser les tirs d’effarouchement et leur assurer une réelle protection.

Et pour tous les ours, nous participerons les 21 et 22 mars à la Journée mondiale organisée par notre partenaire AVES France à Strasbourg.

Photo : L’ours Caramelles avec Boet ou Esmolet en 2014, image prise par l’un des pièges photographiques situés dans le Parc Naturel de l’Alt Pirineu (Catalogne) – Generalitat de Catalunya CC BY-SA 4.0

Ubellule, encore une victime des pièges à mâchoire !

Ubellule, encore une victime des pièges à mâchoire !

Ubellule, encore une victime des pièges à mâchoire !
06.03.2025
Mainvilliers, Eure-et-Loir
Ubellule, encore une victime des pièges à mâchoire !
Animaux familiers

Prise entre les tenailles d’acier, Ubellule a dû ressentir la peur de sa vie. La petite chatte souffre d’une fracture ouverte, d’une luxation et risque l’amputation du doigt. Pour cette nouvelle victime collatérale des pièges, nous avons porté plainte.

Ubellule n’a que 17 mois. Comme toutes les petites chattes de son âge, elle est curieuse, aime explorer les alentours de sa maison de Mainvilliers (Eure-et-Loir), musarder au soleil. Ce 28 février, aux environs de midi, elle part donc se promener, insouciante. Vingt minutes plus tard, sa famille la découvre hébétée de douleur sur la terrasse, un piège à mâchoire accroché à la patte. Que s’est-il passé entre-temps ? Comment Ubellule a-t-elle réussi à se traîner jusque chez elle ? Ces pièges étant conçus pour les animaux plus gros – on les appelle aussi des pièges à loups –, il est probable qu’une personne ait décroché la chaîne la retenant prisonnière : Ubellule n’aurait jamais pu s’en défaire toute seule.

Pour libérer sa patte des dents d’acier, son humain a dû faire appel à ses voisins. Peu après, le vétérinaire a établi le diagnostic : Ubellule souffre d’une fracture ouverte, d’une luxation de la troisième phalange sur le deuxième doigt, risque l’amputation et tente de se remettre de ce traumatisme. Car au-delà des blessures physiques, les pièges des chasseurs causent une profonde détresse et un stress intense à tous les animaux sauvages ou familiers qui en sont victimes.

Dans son malheur, Ubellule a eu de la chance. Tous n’ont pas la même et la jeune chatte est loin d’être un cas isolé. L’an dernier, Snooky se faisait piéger en Loire-Atlantique. Avant lui, il y a eu aussi Cooper, Collier Rouge qui y a laissé une patte, Mani, retrouvé agonisant. Tigrou, lui, en est mort.

Stop à l’impunité

Les pièges à mâchoire sont pourtant interdits depuis 1995 ! Leur présence partout dans la nature, malgré une loi qui remonte à trois décennies, est bien la preuve de l’absence de contrôles et de la totale impunité dont jouit le milieu cynégétique. Les chasseurs ont d’ailleurs l’autorisation d’utiliser les pièges à collet ou à lacet. Et ne s’en privent pas. Chaque année, ils déciment sans distinction nos compagnons familiers et les animaux sauvages : des renards, des fouines, des martes, des putois, mais aussi des animaux protégés, comme les chats forestiers et même des loups. Certains sont étranglés, d’autres endurent une lente agonie pendant plusieurs jours et finissent par mourir de faim et de soif. Tous vivent un véritable calvaire !

Pour Ubellule, nous irons en justice. Comme nous l’avons fait pour Cooper, Mani, Tigrou et tous les autres.

En 2018 déjà, One Voice demandait l’interdiction de ces pièges aveugles qui massacrent aussi bien les animaux sauvages que les animaux familiers ou protégés. Il est plus que temps de réformer radicalement la chasse et d’en proscrire de toute urgence les pratiques les plus cruelles.

L’Europe acquise aux lobbys, les loups trinquent

L’Europe acquise aux lobbys, les loups trinquent

L’Europe acquise aux lobbys, les loups trinquent 06.03.2025
Europe L’Europe acquise aux lobbys, les loups trinquent Animaux sauvages

Le 6 mars 2025 restera à jamais un jour terrible pour la biodiversité. Les loups sont officiellement déclassés dans la convention de Berne car l’Europe s’est mise à genoux face à des lobbys aux volontés avides et destructrices. Mais la lutte pour les loups et les écosystèmes ne fait que commencer et nous serons comme nous l’avons toujours été, aux premier rang de leurs défenseurs. 

Une période sombre pour les loups et la biodiversité tout entière…

6 mars 2025. Ça y est, l’Europe a foncé droit dans le mur, la biodiversité la tête la première. Les loups sont désormais déclassés dans la convention de Berne. La Commission européenne devait attendre cette date pour pouvoir proposer son adaptation de la Directive Habitats en conséquence. Ils seront ainsi encore plus la cible de ceux qui souhaitent leur mort à tout prix

Qui s’en frotte les mains depuis des semaines et torpille ainsi des années d’efforts de protection de la vie sauvage ? Les éleveurs, les chasseurs et les décideurs publics à leur botte. 

Lors d’un échange entre le Parlement et la Commission, l’eurodéputée Valérie Deloge a applaudi la décision de la Commission et asséné qu’il fallait, « réaffirmer la primauté de l’agriculture et de l’élevage sur l’idéologie du réensauvagement car sans nos éleveurs, il n’y aura plus de souveraineté alimentaire européenne. »

Quant à la sénatrice de Lozère Guylène Pantel, elle n’a pas honte de clamer que « si une bête est abattue, ça fait une bête de moins sur le territoire. »

Ces deux élues, fanatiques des lobbys, n’ont-elles pas conscience que, sans les loups, il n’y aurait plus d’écosystèmes viables ? Elles s’assoient ainsi sur la science et l’opinion de 86 % des Français qui considèrent que ces animaux ont toute leur place dans la nature. 

Les loups ne sont plus strictement protégés en Europe, vendus aux lobbys de la chasse de loisir et de l’insatiable agriculture intensive. Jusqu’où iront les pantins de la Commission européenne qui font leurs quatre volontés et leur bradent notre patrimoine infiniment précieux et fragile ? Quand verra-t-on des politiques courageux se lever pour le défendre et faire barrage à une lâcheté aussi destructrice qu’écœurante ? » Muriel Arnal Présidente de One Voice

… mais la lutte pour les louveteaux continue !

Le déclassement entre en vigueur, dans la convention de Berne, et certainement très prochainement dans l’Union européenne, mais nos alertes ne sont pas sans suite : notre recours commun pour les louveteaux d’Europe devant la Cour de justice de l’Union européenne a été accepté

Nous sommes prêts depuis longtemps pour ce long parcours du combattant et n’abandonnerons pas ces merveilleux animaux, grâce à un engagement interassociatif colossal

En Europe comme en France, nous répondons présents pour aller en justice chaque fois que du tort leur est causé : de ce déclassement sans fondement scientifique aux arrêtés de tirs sans base légale en passant par l’assouplissement des conditions d’anéantissement des loups, la liste est longue, mais nous contre-attaquons sans relâche ces décisions cruelles et infondées. 

Pour soutenir les loups et faire cesser leur persécution, signez notre pétition

 

Dans le Gers, un arrêté pour abattre 660 renards à des fins «expérimentales»

Dans le Gers, un arrêté pour abattre 660 renards à des fins «expérimentales»

Dans le Gers, un arrêté pour abattre 660 renards à des fins «expérimentales»
27.02.2025
Gers
Dans le Gers, un arrêté pour abattre 660 renards à des fins «expérimentales»
Animaux sauvages

Dans le Gers, quatre lieutenants de louveterie ont le champ libre jusqu’en décembre 2025 pour tuer 660 renards au nom d’une pseudo-étude visant à mieux connaître leur alimentation. Un véritable non-sens alors que plusieurs milliers d’entre eux sont déjà tués dans ce département chaque année. One Voice attaque ces arrêtés et sera au tribunal administratif de Pau le 4 mars à 14 h 30 pour obtenir leur suspension en urgence.

Traqués en permanence, les renards ne connaissent aucun répit

Le préfet donne carte blanche aux lieutenants de louveterie. Le but? Fouiller dans leurs estomacs pour en savoir plus sur le régime alimentaire des animaux au pelage roux. Une étude dont l’utilité laisse songeur, sans compter les nombreuses alternatives non létales qui auraient pu être mises en œuvre. Les mises à mort seront effectuées de jour, de nuit, par tous types de moyens, dans 70 communes. Et une fois de plus, le préfet en profite pour transférer aux chasseurs assermentés le soin de décider où, quand et comment ils interviendront. On les imagine se frotter les mains: « Jamais mieux servi que par soi-même »!

Ce n’est plus seulement incohérent, c’est un acharnement en règle. Difficile d’imaginer des animaux plus faciles à tuer : classés ESOD, ils peuvent être déterrés au fond de leurs terriers, piégés et tirés toute l’année. En attendant le résultat de notre recours contre ce classement infâme, c’est l’hécatombe. Sans oublier la chasse-loisir, qui débute les concernant dès le 1 er juin au lieu du mois de septembre pour les autres espèces. 

Chasser au nom de la science: nouvelle mode en France?

L’État est prêt à toutes les manœuvres pour autoriser la mise à mort des animaux sauvages au nom du sacro-saint «loisir» d’une petite minorité influente. Publication des arrêtés au dernier moment, ouverture de certaines chasses en plusieurs fois dans le but de nous perdre ou battues illimitées, nous sommes habitués à ces magouilles. 

Jamais à court d’idées, le voilà donc qui invoque la science, comme il le fait si souvent pour autoriser les massacres dans le cadre d’une expérimentation. Mais ce n’est pas totalement nouveau: après nos victoires à répétition contre les chasses traditionnelles, l’État cherche à les réintroduire au nom d’une «expérimentation scientifique», dont nous avons obtenu la suspension partielle.

Contre l’acharnement sur les renards et le dévoiement de la science, nous attaquons ces quatre arrêtés. Nous serons présents le 4 mars à 14h30 au tribunal administratif de Pau. En attendant, signez nos pétitions pour exiger une réforme radicale de la chasse et le retrait des renards de la liste permettant de les abattre sans cesse!

Pêche illégale dans les Alpes-Maritimes: One Voice défend en justice les oiseaux blessés

Pêche illégale dans les Alpes-Maritimes: One Voice défend en justice les oiseaux blessés

Pêche illégale dans les Alpes-Maritimes: One Voice défend en justice les oiseaux blessés
27.02.2025
Alpes-Maritimes
Pêche illégale dans les Alpes-Maritimes: One Voice défend en justice les oiseaux blessés
Animaux sauvages

À Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var et Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes, les oiseaux sont victimes des pêcheurs. Chaque jour, dans des milieux où s’en prendre aux poissons est pourtant interdit, des goélands, des cygnes, des flamants roses et des mouettes rieuses sont blessés par des filets et hameçons abandonnés, causant parfois la mort de ces animaux protégés. Pour eux, nous portons plainte contre X auprès du tribunal judiciaire de Grasse.

Sur le littoral azuréen, la biodiversité est théoriquement mise à l’abri dans de nombreux espaces, à commencer par les grands oiseaux qui peuplent ces terres. Certains sont particulièrement vulnérables et protégés par les textes européens et nationaux, tels que les goélands, les cygnes, les flamants roses ou encore les mouettes rieuses. Des panneaux, bien visibles, indiquent les règles à respecter. Mais les pêcheurs s’en moquent. Que ce soit au sein des zones protégées de Saint-Laurent-du-Var et de Cagnes-sur-Mer, ou sur la côte de Villeneuve-Loubet, où leur loisir mortifère est interdit, ils n’hésitent jamais à sortir leurs cannes. Non contents d’être dans l’illégalité et d’ôter la vie à des poissons, ils jonchent en plus la nature de déchets. Filets, hameçons… tout est laissé sur place. Et les oiseaux en paient le prix fort.

Des zones « protégées » devenues mouroirs

Chaque jour, les goélands, cygnes, flamants roses et mouettes rieuses des Alpes-Maritimes peinent à se nourrir, à cause de la pression exercée sur leur milieu par les pêcheurs. Chaque jour, ils sont aperçus pris dans des filets qui sectionnent leurs pattes, avec des leurres coincés dans leur bec ou encore avec des hameçons perçant leur chair, lorsqu’ils ne les avalent pas… Et ce dans l’indifférence totale des pêcheurs qui ne prennent pas la peine de les secourir, les laissant se débattre désespérément dans les mailles qu’ils ont abandonnées à la dérive. Les sauvetages se font sans eux. Des vétérinaires prennent en charge les animaux en détresse, parfois agonisants. La gravité des blessures ne permet pas toujours de les maintenir en vie. Certains succombent dans d’atroces souffrances, dévorés par les infections, la gangrène ou étranglés par du fil, comme ce jeune cygnon qui n’a pas eu le temps de grandir.

Pour tous les poissons et oiseaux tués illégalement par les amateurs d’un loisir cruel, nous portons plainte auprès du tribunal judiciaire de Grasse et demandons le respect des règles supposées permettre aux animaux de vivre en paix.

Non à la décapitation d’animaux au festival de Lesmont!

Non à la décapitation d’animaux au festival de Lesmont!

Non à la décapitation d’animaux au festival de Lesmont!
26.02.2025
Aube
Non à la décapitation d’animaux au festival de Lesmont!
Exploitation pour le spectacle

Nous avons été informés par une lanceuse d’alerte de la tenue du “jeu” du cou de l’oie, chaque année, au festival de Lesmont, dans l’Aube. Alors que le programme de 2025 n’a pas encore été dévoilé, nous appelons la commune à renoncer à cette tradition cruelle pour les animaux et délétère pour les spectateurs – y compris mineurs – encouragés à acclamer les pires violences.

Il n’y a pas qu’en Auvergne-Rhône-Alpes que des oies, des poules, des canards, ou encore des lapins, sont tués avant de voir leurs corps décapités pour “amuser” la galerie. En 2015, la fête patronale de Lesmont, dans le Grand-Est, a cru bon de conclure son week-end festif par une effusion de sang. Quoi de mieux, pour finir en beauté, que de se bander les yeux et de trancher la gorge d’un animal mis à mort pour l’occasion? En 2024, bien que l’événement ait été renommé Lesmont’s Festival en 2017, rien n’avait changé: le “cou à l’oie” figurait encore au programme, glissé discrètement entre deux concerts.

Des festivités entachées par la barbarie

Sous prétexte de tradition, il faudrait continuer, année après année, à mutiler des cadavres? Quitte à inculquer aux jeunes, qu’ils soient poussés à applaudir ou à participer, que la vie des animaux n’a aucune valeur, et que l’empathie est une qualité dont ils doivent se défaire? La recette parfaite pour rendre notre société plus violente encore…

Jamais nous ne cesserons de dénoncer cette pratique, comme à Beaux, en Haute-Loire, puis à Arfeuilles, dans l’Allier. À la fin de l’été 2023, nos images d’enquête à la fête patronale de Saint-Bonnet-Près-Riom, accompagnées de notre plainte contre les organisateurs, ont abouti à son annulation dans la commune en 2024. Nous demandons au comité des fêtes de Lesmont d’abandonner à son tour cette coutume morbide.

Pour les oies, lapins, poules et canards visés chaque année, signez notre pétition pour exiger l’abolition de cette pratique dans toute la France.

Photo d’illustration issue de nos images à Saint-Bonnet-Près-Riom en 2023