Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice

Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice

Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice
07.10.2024
Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice

Cet automne, nous avons à nouveau déposé des recours contre les textes prévoyant la mise à mort de perdrix grises de montagne et de lagopèdes alpins dans les Alpes et les Pyrénées. Déjà victimes de la perte de leur habitat et de l’effondrement dramatique de leurs populations, ils doivent en plus fuir les balles. Pour que leur massacre cesse, nous serons devant les tribunaux administratifs de Toulouse, Pau, Marseille et Montpellier du 7 au 22 octobre.

Ces dernières années, nous avons œuvré sans relâche à la défense des galliformes de montagne, ripostant chaque fois qu’ils étaient en danger. Réfugiés dans les hauteurs, ces oiseaux, qui n’aspirent qu’à vivre en paix, subissent de plein fouet les conséquences des activités humaines sur leur milieu. Entre la hausse des températures liée au réchauffement climatique, l’urbanisation des zones naturelles, le tourisme et le pastoralisme intensif qui prive les oisillons de l’herbe dont ils ont besoin pour se nourrir, leur habitat se réduit de jour en jour. Au point qu’ils sont classés comme « quasi menacés » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

L’État complice d’un loisir mortifère

Pourtant, une poignée d’individus s’obstinent dans leur désir de les tuer. Pourquoi renonceraient-ils alors qu’ils jouissent du soutien de pouvoirs publics qui ne reculent devant rien pour les satisfaire ? En 2023, l’administration des Pyrénées-Orientales avait demandé l’élimination de 10 perdrix grises de montagne par chasseur et par an, sans même attendre les résultats des comptages effectués au cours de l’été. Et ils osent parler de régulation ! Pas dupes, nous avions évidemment saisi la justice qui nous avait donné raison, sauvant ainsi les animaux ciblés !

Rebelote cette année, où la préfecture de l’Ariège a ordonné l’abattage de pas moins de 670 perdrix grises et 10 lagopèdes alpins… en se basant uniquement sur les études réalisées par la fédération de chasse. Au total, 2 249 oiseaux sont dans le viseur des trois préfectures que nous attaquons à la frontière de l’Espagne et 242 autres sont en danger dans les Hautes-Alpes. Dans la continuité de nos dernières actions dans les Alpes, nous avons déposé des recours dans chacun de ces territoires.

Le 7 octobre à 14h30, nous serons au tribunal administratif de Toulouse qui se penchera sur l’arrêté pris en Ariège. Puis, le 10 octobre à 14h, c’est à l’audience du tribunal administratif de Pau que les juges se prononceront pour les Hautes-Pyrénées. Le 15 octobre à 14h, nous défendrons au tribunal administratif de Marseille les tétras-lyres et les perdrix bartavelles visés dans les Hautes-Alpes. Enfin, le tribunal de Montpellier examinera notre recours contre la préfecture des Pyrénées-Orientales le 22 octobre à 14h30.

L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français

L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français

L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français
01.10.2024
L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français
Expérimentation animale

L’été n’a laissé aucun répit à des centaines de milliers d’animaux qui ont été soumis à des expériences douloureuses dans les laboratoires français. Entre le 24 juillet et le 13 septembre, 888 218 individus ont été inclus dans des projets d’expérimentation approuvés par les autorités en France. Aucune espèce n’a été épargnée. Nous appelons à une véritable prise de conscience qui permettra l’évolution de ces pratiques. Pour cela, nous avons besoin de votre aide !

Les chiffres sont – c’est une triste et révoltante habitude – accablants : 738 444 souris, 396 singes, 7977 cochons, 175 chats, 85 chevaux, 1571 chiens, 222 furets, 45 154 rats, 14 474 oiseaux et 4537 lapins ont été ou seront utilisés prochainement dans des expériences, certains dans des conditions de souffrance extrême. 

Ainsi, les projets suivants ont été publiés dans la base de données répertoriant les projets autorisés au niveau européen :

Les rongeurs toujours en première ligne..…

Les rongeurs, en particulier les souris et les rats, constituent la majorité des animaux utilisés dans ces expériences. Sur les 888 218 animaux exploités, 738 444 souris, 45 154 rats et 1480 cochons d’Inde l’ont été dans divers projets. Voici quelques exemples : 

Dans le cadre d’une recherche sur l’insuffisance rénale, 400 souris ont été privées de la circulation sanguine dans leurs reins, provoquant des douleurs sévères et une dégradation rapide de leur état général. Elles ont ensuite été tuées. 

Une autre étude a soumis 320 rats à des crises cardiaques, suivies de l’implantation d’un patch cardiaque, le tout accompagné de douleurs et de stress intenses.

Les souffrances ne s’arrêtent pas là : 14 160 souris ont reçu des injections de cellules tumorales, provoquant le développement de tumeurs. 

Dans un autre projet, 2950 souris ont été utilisées dans des tests comportementaux sur la surdicécité, dont le « test de la nage », où elles sont forcées de nager dans des conditions stressantes et désespérées, pratique que l’on combat depuis des années. 

1290 souris seront également opérées au niveau du cerveau et de la moelle épinière pour l’injection de virus, avant d’être soumises à des douleurs chroniques provoquées par la compression mécanique du nerf sciatique. Cette expérience, qui présente des risques d’infection élevés, impose à ces animaux des souffrances prolongées. 

Quant aux 828 rats et 4140 souris, ils ont subi des chirurgies invasives, comme la constriction du nerf facial, générant des douleurs sévères.

Dans une étude visant à étudier la pollution atmosphérique, 700 souris, y compris des femelles gestantes et des souriceaux, ont été exposées à des polluants, dont la fumée de cigarette et une atmosphère appauvrie en oxygène (seulement 85 %). Cela entraîne des douleurs sévères, et ce dès leur plus jeune âge.

Dans un autre projet, 900 rats subiront une intervention chirurgicale ainsi que des chocs électriques infligeant de graves douleurs. 

1696 souriceaux recevront plusieurs injections transcrâniennes et intracérébrales. Le projet précise que « la manipulation des souriceaux peut parfois amener les femelles à rejeter leurs petits »…  

Par ailleurs, 84 000 souris subiront une ou plusieurs biopsies avant d’être réutilisées dans d’autres projets. Toutefois, si elles ne portent pas le génotype demandé, elles seront tuées. Dans un autre projet similaire, 50 000 souris endureront des prélèvements. Le projet précise ici que si « les animaux dont les séquences d’ADN ne sont pas celles attendues (génotype sans intérêt pour les porteurs de projet), [ils] seront mis à mort (environ 30 % soit 15 000 souris) ». Cette approche « jetable » des vies animales démontre la froideur avec laquelle ces individus sont traités, comme des outils scientifiques interchangeables.

Dans un autre projet, 540 souris et 500 rats ont subi l’ablation d’un rein pour induire une insuffisance rénale aiguë, une procédure accompagnée de douleurs intenses et de risques d’infection graves. Ce traitement cruel, censé simuler des maladies humaines, met une fois de plus en lumière la souffrance infligée.

2018 souris immunodéficientes ont également été injectées avec des cellules immunitaires humaines. Une partie d’entre elles ont ensuite subi une greffe de cellules tumorales, entraînant le développement de masses tumorales sur leur flanc, avant d’être tuées.

Enfin, 14 400 souris vont endurer gavage et injections intrapéritonéales et intraveineuses avant d’être mises à mort.

…..mais aucune espèce n’est épargnée

Concernant les singes : 

396 singes ont été soumis à des expérimentations de toute nature. Parmi ces projets, 12 d’entre eux ont été infectés avec le virus de la fièvre hémorragique et subi une chirurgie d’implantation abdominale pour mesurer la température corporelle. Les douleurs étaient classées comme sévères. Dans un autre projet, 182 singes ont été opérés, ce qui a eu des conséquences terribles : stress, pertes d’équilibre, paralysies faciales transitoires. Tous seront tués. 

Concernant les chiens et les chats :

Dans le cadre de la formation du personnel, 160 chats et 140 chiens ont été utilisés pour « l’apprentissage, la manipulation, la contention, l’administration de substances, les prélèvements sanguins […] l’anesthésie et l’euthanasie ». Sur ces animaux, 20 chats et 20 chiens ont été tués, tandis que les autres ont subi douleurs, stress et comportements anormaux : ils sont transformés en outils de formation.

Dans un autre projet visant à tester des vaccins, 370 chiens ont été tués après éprouvé des symptômes cliniques graves, tels que vomissements, diarrhées et stress intense.

Concernant les cochons :

Dans un projet dédié à la recherche sur les grands brûlés, 10 cochons ont été brûlés à plusieurs endroits de leur corps avant de recevoir des autogreffes de peau. Le niveau de douleur était si intense qu’elle a été classée dans la catégorie « douleur de gravité sévère ». 

Par ailleurs, de nombreux projets ont pour objet de soumettre des centaines de cochons à un arrêt cardio-respiratoire avec des stress thermique et physique et des souffrances sévères. 

D’autres espèces moins présentes mais tout autant sacrifiées : 

Cet été, 222 furets ont également été utilisés dans des expérimentations, dont 30 d’entre eux ont subi l’implantation d’un dispositif crânien, risquant ainsi des infections. 

Les poissons ne sont pas non plus épargnés : pour les capturer, 183 d’entre eux ont été paralysés par décharge électrique avant d’être exposés à des substances chimiques mortelles. La « pêche électrique », dénoncée par One Voice depuis des années, continue d’être pratiquée, sous couvert de recherche.

La transition vers une science sans animaux est massivement soutenue par les Français (sondage Ipsos/One Voice d’avril 2023), par près de 150 scientifiques européens issus de 19 États membres, par les élus européens en 2010 et 2023, ainsi que par des parlementaires français.

 

L’État, en continuant d’autoriser ces pratiques, reste complice d’un système qui inflige une souffrance insoutenable à des millions d’animaux chaque année. Il est urgent de réévaluer ces méthodes et d’accélérer la transition vers des alternatives sans animaux. Nous appelons les laboratoires à privilégier systématiquement les méthodes alternatives, conformément à la loi, et encourageons les professionnels à se former aux tests sans animaux. De plus, nous demandons aux responsables politiques de soutenir un financement accru de la recherche sur ces alternatives. Bien que le principe soit largement accepté, il est crucial d’avoir une volonté politique forte pour avancer, car l’immobilisme freine les progrès. Une approche innovante et des investissements supplémentaires sont nécessaires.

Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu

Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu

Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu
30.09.2024
France
Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu
Cirques

Ce mois-ci, le rapport sur l’avenir des dauphins et des orques détenus par le Marineland d’Antibes commandé par le ministère de la Transition écologique (MTE) est – enfin – sorti. Et ce alors même que One Voice s’apprête à porter une fois de plus la voix de Wikie et Keijo devant les tribunaux.

« Trois scénarios ont donc été explorés par la mission :
– le maintien des cétacés présents dans la structure existante réaménagée (bassins rénovés et enrichis), et sa transformation en refuge en vertu des dispositions prévues dans la loi n° 2021-1539 ;
– l’envoi des cétacés vers un ou plusieurs autres parcs aquatiques à l’étranger (option à ce stade choisie par le Marineland avec le Kobe Suma Sea World [KSSW]) ;
– l’accueil des cétacés dans un ou plusieurs « sanctuaires » conçus à cet effet dans des conditions de captivité semi-naturelles, en France ou à l’étranger. » (Page 13)

Les auteurs du rapport de l’IGEDD (Inspection générale de l’environnement et du développement durable) ouvrent la porte à l’idée de sanctuaires marins, comme l’esprit de la loi de 2021 le requiert, et soulignent que parmi les propositions faites, seul le projet que soutient One Voice est une solution envisageable. Mais il avance également que si le calendrier le nécessitait – et c’est ce qui semble être une exigence de Marineland, dont les patrons cherchent à transformer le parc -, Loro Parque serait un lieu prêt à accueillir les orques immédiatement. 

Évidemment, One Voice s’insurge contre le fait qu’une telle option soit envisagée. Car elle destinerait Wikie et Keijo à un avenir toujours plus sombre, celui de la captivité et du dressage sans fin, dans des bassins encore plus petits que ceux dont nous dénonçons la taille minuscule au regard de leurs besoins, sur la Côte d’Azur.

Pour les dauphins, le rapport préconise qu’une répartition des individus soit faite entre un sanctuaire et plusieurs delphinariums… Cela illustre bien le manque de considération de Marineland vis-à-vis des animaux qui ont fait ses beaux jours, et permet de percevoir, pour ceux qui n’y parvenaient pas encore, leurs « valeurs » essentielles, bien éloignées des nôtres.

« Recommandation 4 : proposer au Marineland de répartir les dauphins entre le Jonian dolphin conservation sanctuary de Tarente, le Loro Parque et d’autres delphinariums, et assurer la facilitation des échanges entre les équipes pour la réalisation des transferts. »

Contrat, reproduction….. ou l’aveu que tout ce que nous avions annoncé était vrai

Le rapport de la « mission d’exploration des différentes options relatives au devenir des cétacés du Marineland d’Antibes » confirme tout ce que One Voice dit depuis des années : les orques détenues par Marineland sont bien destinées à un delphinarium japonais.

« Parmi les deux établissements détenant des cétacés en France, le Marineland d’Antibes, qui possède à la date de rédaction du rapport deux orques et 12 grands dauphins, ne souhaite pas entrer dans ce cadre dérogatoire et prévoit donc de se séparer de ses animaux. Il a contractualisé […] avec un parc aquatique japonais prêt à les accueillir ce qui suscite de fortes oppositions de la part des associations de protection animale qui considèrent ce transfert comme contraire à l’esprit de la loi en entraînant une dégradation du bien-être des animaux ». (Page 5)

« Le Marineland a établi des contacts et conclu un contrat en 2023 avec le parc Kobe Suma Sea World à Kobe au Japon, qui a construit des installations permettant d’accueillir des orques. » (Page 8)

Et à Kobé comme au Loro Parque de Ténérife, où les problèmes rencontrés par les animaux sont légion, comme nous le dénoncions, Wikie serait soumise à la reproduction par l’industrie de la captivité. Pire, la cellule familiale formée avec Keijo pourrait être réduite à néant :

« Le KSSW [Kobe Suma Sea World, NDLR] assume une politique de reproduction en captivité et est dès lors très intéressé pour acquérir Wikie, une femelle ayant montré ses qualités reproductrices. Le maintien de la cellule familiale composée de Wikie et de son fils Keijo, qui constitue un élément essentiel de leur bien-être, n’est dès lors pas garantie. En effet, la participation à un programme de reproduction avec le parc de Kamogawa impliquera des échanges d’animaux et probablement la séparation de la cellule familiale ». Et : « Il reste que le transport par avion-cargo sur une longue distance (plus de 12h de vol) constitue indéniablement un stress et comporte un risque pour les animaux ». (Page 24)

« Depuis 2012, [Loro Parque] a toutefois connu plusieurs décès d’animaux en raison de problèmes intestinaux, cardiaques ou de causes inexpliquées », et plus loin : « Il est envisagé de faire reproduire Wikie. ». (Page 26)

Pour nous, aucun de ces lieux ne peut convenir !

Le seul projet viable pour les orques est bien celui soutenu et promu par l’association depuis 2019, et que le rapport présente comme étant l’unique sanctuaire marin répondant aux critères de l’AMI :

« Sur la base des réponses reçues à cet AMI en les comparant avec les conditions d’accueil des deux centres aquatiques ayant donné leur accord pour accueillir les orques et les dauphins, et après avoir consulté un groupe d’experts sur les cétacés captifs et sauvages, la mission a pu formuler les recommandations suivantes : concernant les orques, elle considère que seul le projet de sanctuaire de Nouvelle-Écosse, porté par le Whale Sanctuary Project, répond aux critères de l’AMI en termes de qualité technique, de faisabilité dans les délais et de soutenabilité financière, même si le projet présente un caractère expérimental qui comporte une part inhérente de risque ». (Page 5)

La responsabilité du drame annoncé n’incombe ni aux associations ni aux militants

Les experts de cette mission recommandent un dialogue entre les associations et le parc. Nous ne demandons que cela, et ça ne date pas d’hier !

« Recommandation 3 : proposer au Marineland d’initier une collaboration des équipes avec le WSP [le Whale Sanctuary Project, sanctuaire soutenu par One Voice NDLR] afin d’examiner la faisabilité d’un transfert effectif vers le sanctuaire dans les mois qui viennent, et démarrer en parallèle une discussion avec le Loro Parque sur l’avenir des animaux. » (Pages 6 et 34)

Depuis des années, nous adjurons les delphinariums français et les autorités à prévoir la création de sanctuaires marins. Nous avons également à de multiples reprises appelé le parc à coopérer avec nous dans ce but, sans succès. Il est mensonger de faire croire que nos actions en justice contre le parc auraient eu comme conséquence une impossibilité de discuter. C’est bien plutôt ce rejet répété de notre main tendue et cette détermination à vendre les orques à un autre delphinarium qui ne nous ont laissé d’autre choix que de le combattre.

« La pression des militants sur le terrain, associée à la présence des médias et à la multiplication des actions en justice, semble avoir contribué à accélérer la décision de principe du parc de se défaire des animaux, mais aussi à reporter leur transfert vers le Japon et à mobiliser les autorités françaises pour trouver en urgence une solution alternative. Elle a également sans doute abouti à l’abandon d’un scénario de maintien sur place moyennant travaux et programme scientifique, compte tenu de la tension qu’elle fait peser sur la direction et les salariés du Marineland, et à la rupture du dialogue sur un éventuel transfert vers un sanctuaire, qui pour être mené à bien à l’heure actuelle nécessiterait des efforts de médiation ». (Page 12)

La probabilité que les orques survivantes soient envoyées dans un sanctuaire, même si elle est la meilleure des solutions, est mince car nécessite de prendre des précautions. La voie est en réalité toute tracée pour une arrivée rapide dans le delphinarium espagnol si la décision était prise…

« La seule alternative acceptable au sanctuaire des orques serait leur placement au Loro Parque de Ténérife qui présente l’avantage de posséder des installations prêtes à accueillir les deux spécimens en plus de ceux déjà présents, dans des conditions similaires à celles du Marineland. » (Page 5) 

Ce sont pourtant ces conditions délétères qui sont au cœur du problème ! Nous sommes étonnés que la mission n’évoque pas l’état de santé des orques ni leur transportabilité à cet égard… Ne s’agit-il pas aujourd’hui de se « débarrasser » des animaux qui ont fait la fortune de Marineland ? 

La tentation d’un transfert au mépris d’une décision de justice

Cerise sur le gâteau, l’intention de Marineland n’a jamais été de se plier à la loi ni aux diverses décisions de justice rendues depuis le vote de celle-ci, et qui l’opposait invariablement à nous.

« Marineland SA a signé un contrat le 23 octobre 2023 avec la compagnie japonaise GRANVISTA Hotels & Resorts qui porte le projet de KSSW pour le don de deux orques et le prêt des deux autres dans un but de reproduction (historiquement pratiquée par le Kamogawa Seaworld appartenant au même groupe), d’éducation du public et de recherche scientifique sur le comportement animal). » (Page 22)

« Lors des entrevues successives, la direction du parc n’a pas exclu un départ des animaux en dépit de l’injonction au maintien sur place ordonnée en janvier 2024 par le tribunal sous peine d’astreintes, considérant qu’il est prêt à en subir les conséquences financières. » (Page 11)

Calendrier et économies contre les animaux

Même si in fine les conclusions du rapport sont plus équilibrées concernant les deux orques survivantes, la décision (et la responsabilité qui en découle) revient effectivement au politique… Il serait catastrophique et inacceptable que celle-ci soit déterminée par des considérations purement économiques.

« Consultée par la mission, la direction des affaires juridiques (DAJ) du ministère considère que le risque juridique est globalement écarté du point de vue de la délivrance du permis d’exportation CITES : rien ne s’oppose a priori au départ des animaux, dans la mesure où ils sont aptes au transport et que le dossier fourni par le Marineland est solide.
Compte tenu du projet de reconversion des activités de Marineland en un parc d’attraction sans détention d’animaux, des importants frais d’entretien des animaux (de l’ordre de 500 000€ par an et par orque) et des frais judiciaires encourus, les conséquences pécuniaires pour l’État si la décision est prise de s’opposer au départ des deux orques risquent d’être plus lourdes que si la décision est d’accorder le permis. En effet, sa démarche de cession des orques découlant directement des dispositions de la loi du 30 novembre 2021, le Marineland pourrait être fondé à demander que l’État prenne en charge les frais liés à l’annulation du départ et à l’entretien des animaux maintenus au Marineland contre son gré, voire les pertes financières liées au retard du plan de reconversion, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. » (Page 12)

Parques Reunidos a déjà perdu beaucoup d’argent avec l’impossibilité pour le groupe d’envoyer les quatre orques dès 2020 en Chine puis en 2024 au Japon, grâce à nos actions en justice et notre alerte du public et des médias, ininterrompues depuis près de quatre ans.

« Les personnels du Marineland affectés aux cétacés anticipent la fermeture de celui-ci à brève échéance et sont d’ores et déjà en recherche active d’emplois dans d’autres centres ce qui, ajouté aux retards pris dans les travaux de rénovation des installations depuis le vote de la loi, fait courir un risque pour la santé physique et mentale des animaux. Il apparaît à la mission que, quelle que soit la destination choisie in fine, il n’est pas possible de retarder le départ au-delà de 12 à 18 mois des orques et des dauphins sans leur faire courir un risque excessif. » (Page 30)

Si Marineland et ses dirigeants exigent du gouvernement que la situation se débloque au plus vite, il est probable que le calendrier et l’argent soient l’aspect le plus déterminant au mépris des animaux. Le pouvoir exécutif a désormais les cartes en main pour sortir par le haut de cette situation, en respect de l’esprit de la loi votée en 2021.

« Contact pris avec la direction du Marineland, celle-ci s’est dite prête à collaborer pour la recherche d’une solution pour le devenir des cétacés et s’en remettre in fine à la décision du ministère, dans la mesure où celle-ci ne remet pas en cause le projet de reconversion du Marineland en parc d’attraction et les délais envisagés (début des travaux en 2025). » (Page 15)

D’aucuns apprécieront la mauvaise foi avec laquelle la santé physique et mentale des animaux est ici utilisée par le parc pour justifier un possible envoi dans un autre delphinarium…

La conclusion des experts ouvre toutefois une voie d’espoir pour Wikie et Keijo :

Deux scénarios peuvent être proposés au Marineland dans l’objectif d’obtenir sa collaboration, avec des conséquences politiques, judiciaires et financières différentes, à anticiper :

  • En priorité, explorer le transfert vers le sanctuaire du WSP, qui nécessite des préparatifs plus complexes et plus longs (finalisation du projet, trajet, difficulté plus grande pour les soigneurs d’accompagner la phase d’acclimatation compte tenu de l’éloignement, mobilisation scientifique à assurer pour l’encadrement et le suivi…) et comprend une part de risque d’échec tant en termes de bien-être animal que de financement. En revanche, cette option permet une communication plus positive, tournée vers une ambition noble à double titre, le bien-être animal et la recherche, et pourrait rendre la décision symbolique au plan international de l’action de la France, premier État à essayer de proposer une fin de vie plus respectueuse de ses besoins à cette espèce emblématique par rapport à la captivité et en faveur de la protection des cétacés dans leur milieu naturel.
  • Dans le cas où cette première option ne serait pas réalisable, le transfert vers le Loro Parque, solution pragmatique qui suppose toutefois la rupture du contrat avec le parc japonais et une négociation préalable, portant notamment sur la répartition des frais entre le Marineland et le Loro Parque, et la préparation, selon une procédure bien rodée dans le milieu de la captivité, des animaux et des équipes. Ce choix déclenchera probablement réactions médiatiques et actions judiciaires de la part des associations. La réaction du personnel n’est pas connue mais on peut espérer qu’ils s’associeront aux préparatifs et aux suites du transfert dans l’intérêt des animaux. ». (Page 33) 

Pour nous et pour les orques, une seule solution digne et morale s’impose

Seul un soutien sans réserve du ministère (qui est précisément censé les protéger) pourra à présent sauver le destin de Wikie et Keijo. Notre espoir est immense, et nous nous tenons prêts à avancer en concertation, forts des années de préparation à cette éventualité. Notre détermination à empêcher tout transfert vers un autre delphinarium au Japon ou en Europe, est, elle, sans borne.

Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium Demandez avec nous la fin des delphinarium

Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta

Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta

Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta
18.09.2024
Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta

La loi contre la maltraitance animale de novembre 2021 promettait d’interdire la reproduction d’animaux sauvages dans les établissements itinérants au 1er décembre 2023. Neuf mois plus tard, rien n’a été fait pour mettre cette mesure en place. Dans les cages du cirque Claudio Zavatta, de nouveaux lionceaux ont fait leur apparition, probablement nés au cours de l’été, et filmés à Le Gua par nos enquêteurs courant septembre. Les circassiens se moquent d’être dans l’illégalité, le gouvernement les laisse faire, piétinant ses engagements et dupant les citoyens. One Voice a porté plainte contre le cirque auprès du Parquet de La Rochelle, nous nous tenons prêts à recueillir les lions en cas de saisie.

« Ces cirques veulent en finir avec les animaux mais ils ne trouvent personne pour adopter leurs lions ». C’est dans cet article de presse au titre larmoyant que les dresseurs se sont apitoyés sur leur sort cet été. Ne lésinant pas sur les trémolos, ils juraient de leur bonne foi, assurant remuer ciel et terre pour trouver d’autres lieux de vie pour leurs félins avant 2028, date à laquelle ils n’auront, en théorie, plus le droit de transporter des animaux sauvages dressés de ville en ville. Essaieraient-ils de nous faire croire qu’ils sont à la pointe de la lutte visant à mettre fin à l’exploitation des animaux sauvages ? Les mêmes qu’ils n’ont jamais cessé de maintenir enfermés ?

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Censées être illégales, les reproductions se perpétuent

Ces dernières semaines, de tout jeunes lionceaux ont pourtant attiré les curieux aux abords des cages du cirque Claudio Zavatta alors installé à Le Gua, en Charente-Maritime, non sans rappeler les tigreaux exhibés par les Muller en 2021. Un « poids » pour le cirque, ces animaux, vraiment ? Il faut croire que non, puisqu’il continue à en faire naître.

L’État complice du calvaire des animaux sauvages captifs

Il piétine donc la loi. Et pourquoi s’en priverait-il, quand le gouvernement fait de même ? Presque trois ans après la parution du texte, l’arrêté d’application de l’interdiction de reproduction n’a toujours pas été publié. Rien n’a été fait, si ce n’est endormir l’opinion publique, convaincre les citoyens que les animaux étaient sauvés, le tout pour mieux continuer à leur faire subir enfermement et exploitation jusqu’à leur mort.

En 2028, que deviendront les tigres et les lions toujours parqués derrière les barreaux ? Qu’adviendra-t-il de Samba et Jumbo, s’ils n’ont pas succombé comme Dumba avant eux ? Sont-ils destinés à finir entre les mains des taxidermistes qui remplissent les poches des circassiens ? Ou seront-ils envoyés dans des structures indignes à l’étranger, où leur supplice se poursuivra sans répit, à l’image de Baby ? Grâce à l’inaction de l’État, qui ne semble pas pressé de proposer de nouvelles solutions d’accueil, les établissements qui choisiront de se sédentariser n’auront même pas besoin de se poser la question : ils pourront garder leurs animaux, comme si de rien n’était.

Nous ne laissons pas faire et avons porté plainte dès le 20 septembre dernier contre le cirque Claudio Zavatta, images d’enquête sur place à l’appui. En cas de saisie, nous nous tenons à la disposition des autorités pour prendre en charge les lions, lionnes et lionceaux détenus.

Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques

Transparence forcée : One Voice dévoile l’envers du décor pour les microcèbes du MNHN

Transparence forcée : One Voice dévoile l’envers du décor pour les microcèbes du MNHN

Transparence forcée : One Voice dévoile l’envers du décor pour les microcèbes du MNHN 28.09.2024
Transparence forcée : One Voice dévoile l’envers du décor pour les microcèbes du MNHN

Après avoir obtenu une nouvelle victoire devant le tribunal administratif de Versailles le 31 mai dernier, nous avons enfin reçu du MNHN une partie des documents demandés : procédures douteuses, reclassements injustifiés, documents manquants… Voici quelques révélations !

Depuis 2021, nous demandons la fermeture du plus grand élevage au monde de microcèbes mignons destinés à l’expérimentation. Plus de 500 de ces lémuriens y sont parqués pour être utilisés dans des laboratoires. Afin de dévoiler les pratiques qui y ont cours, nous avons exigé une totale transparence de la part du Muséum national d’Histoire naturelle. 

Nous sommes allés devant le tribunal administratif de Versailles à deux reprises, et en avril dernier, le juge a une fois de plus enjoint au MNHN de nous transmettre les évaluations éthiques des projets expérimentaux impliquant ces primates.

Des zones d’ombre persistantes

Alors qu’il leur a donné deux mois pour nous transmettre l’ensemble des documents concernant les projets d’expérimentation animale sur les microcèbes depuis 2013, nous n’avons encore aucune trace des projets entrepris entre 2013 et 2015. Par ailleurs, nos recherches récentes nous laissent penser que d’autres projets expérimentaux impliquant des microcèbes ont été réalisés en 2023 et 2024, sans que les documents correspondants nous aient été communiqués. C’est pourquoi nous avons de nouveau contacté le MNHN, exigeant la transmission immédiate de tous les documents relatifs aux expérimentations sur les microcèbes!

Des procédures douteuses, des animaux sacrifiés

Les documents que nous avons pu obtenir à la suite de cette décision révèlent des passages inquiétants, confirmant ce que nous redoutions depuis longtemps : les procédures ne sont pas strictement respectées. Un exemple frappant est ce commentaire trouvé dans l’une des évaluations :

« Étant donné que ce modèle animal est précieux, il pourrait être judicieux de mettre ici légère ou modérée car sinon […] ils ne pourront pas être réutilisés. »

Ce passage est une illustration claire de l’attitude des chercheurs vis-à-vis des microcèbes. Ces animaux, loin d’être traités comme des êtres sensibles, sont perçus comme de simples « modèles », des ressources à optimiser. Plutôt que de suivre des critères rigoureux pour évaluer leur souffrance, il apparaît que leur priorité est de la minimiser et de maximiser l’utilisation de ces animaux. 

D’autres éléments soulevés dans ces évaluations posent également question. Certains reclassements proposés par le comité d’éthique semblent arbitraires. Par exemple, nous avons relevé un cas où la chirurgie pour la pose et le retrait d’implants télémétriques a été reclassée de « sévère » à « modérée » sans aucune explication le justifiant.

Ces petits animaux aux grands yeux sont des êtres sentients alors, pour que leur calvaire cesse, signez la pétition !

Statut de protection des loups : la décision de la Commission européenne constitue un grave recul pour la conservation de l’espèce et la biodiversité

Statut de protection des loups : la décision de la Commission européenne constitue un grave recul pour la conservation de l’espèce et la biodiversité

Statut de protection des loups : la décision de la Commission européenne constitue un grave recul pour la conservation de l’espèce et la biodiversité
26.09.2024
Europe
Statut de protection des loups : la décision de la Commission européenne constitue un grave recul pour la conservation de l’espèce et la biodiversité
Communiqué de presse

Nous, associations engagées pour la protection de la faune et de la biodiversité (ASPAS, FERUS, Focale pour le Sauvage, One Voice, le Pôle Grands Prédateurs et Vigie Jura), dénonçons fermement la récente décision de l’Union européenne du 25 septembre 2024 quant au déclassement des loups d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Cette mesure, qui nie les conventions internationales et valide l’abaissement des réglementations de conservation des loups en Europe, va à l’encontre des efforts déployés depuis des décennies pour préserver cette espèce essentielle et son rôle dans l’équilibre de nos écosystèmes naturels.

Les loups : une espèce clé de voûte de notre biodiversité

Les loups sont une espèce indispensable à la régulation des populations de grands herbivores, contribuant ainsi à la diversité des habitats et à la santé des forêts. Leur retour progressif en Europe et leur présence au sein de nos forêts, bien que contestés par certains, permettent de rétablir un équilibre naturel indispensable dans les écosystèmes de plusieurs régions, de disperser les herbivores et favoriser ainsi la régénération forestière. Ces animaux ont fait lobjet de politiques de protection rigoureuses qui ont démontré leur efficacité en permettant à leur population de se reconstituer et de jouer à nouveau leur rôle écologique essentiel. Le déclassement des loups comme strictement protégés met en péril les efforts de conservation menés depuis plusieurs décennies ainsi que la population lupine, considérée en mauvais état par lUnion internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Une décision politique irresponsable et dangereuse

La décision de lUnion européenne est non seulement un coup porté aux politiques de préservation de la biodiversité, mais constitue également une réponse simpliste à des pressions économiques venant des lobbies agricoles qui prônent une agriculture productiviste et soutiennent des éleveurs qui refusent dadopter des solutions de coexistence avec les loups.

Plutôt que de renforcer les programmes daide, de sensibilisation et de soutien aux éleveurs pour protéger leurs troupeaux de manière durable, cette décision privilégie la voie de la régression écologique. Elle crée un précédent dangereux qui risque de mener lUnion européenne à accepter dautres régressions environnementales (lynx, castors, ours, cétacés, etc.). Cette prise de position nie tout simplement l’ensemble du travail des éleveurs favorables à la cohabitation et les dépenses publiques qui ont pu être menées afin de mettre en place des moyens de protection des troupeaux dans le but dune cohabitation harmonieuse.

L’impact des choix de consommation

Nous, consommateurs, avons un rôle crucial à jouer dans la protection des loups et de la biodiversité. En soutenant des modes d’élevage respectueux de la faune sauvage et en privilégiant des produits issus dexploitations qui sengagent dans une cohabitation pacifique avec les prédateurs, nous pouvons influencer directement les choix agricoles. En revanche, en continuant de soutenir des éleveurs qui militent pour l’éradication des loups, nous contribuons à la destruction de notre patrimoine naturel commun et à leffondrement de nos écosystèmes.

Une urgence pour la biodiversité européenne en pleine 6e  extinction de masse

Cette décision politique irresponsable intervient à un moment critique où la biodiversité européenne est déjà gravement menacée. Elle envoie un message dangereux non seulement en France – où larrêté du 21 février 2024 a déjà grandement assoupli les conditions d’abattage des loups – mais dans toute l’Europe. Céder à des pressions de court terme au détriment de politiques de conservation à long terme est une erreur aux conséquences écologiques profondes.

Nous appelons l’Union européenne, les États membres et les eurodéputés à revenir sur cette décision et à se tourner vers des solutions durables  permettant de concilier la protection des espèces sauvages et les activités humaines. Les loups, qui font déjà lobjet de nombreuses dérogations à leur protection, ne doivent pas voir leur statut de protection amoindri, ce qui faciliterait radicalement leur abattage.

Nos actions et nos engagements

Les associations signataires de ce communiqué continueront à se mobiliser pour défendre les loups et la biodiversité face à cette nouvelle menace. Nous invitons tous les citoyens européens à soutenir cette cause, à faire des choix alimentaires éclairés et à se joindre à nos actions pour que lEurope reste un territoire de coexistence et de respect du Vivant.

Il appartient à chacun.e dinterpeller les eurodéputés afin de faire respecter les droits du Vivant et préserver notre bien commun : il en va de lintérêt général.

Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups Signez pour l’arrêt de la persécution des loups

Galliformes de montagne : en 2024, One Voice repart au combat!

Galliformes de montagne : en 2024, One Voice repart au combat!

Galliformes de montagne : en 2024, One Voice repart au combat!
24.09.2024
Galliformes de montagne : en 2024, One Voice repart au combat!
Chasse

L’an dernier, nos recours en justice ont permis de sauver plus de 1000 galliformes. Cette année encore, les préfets s’apprêtent à réautoriser leur chasse. Perdrix grises de montagne, perdrix bartavelles, tétras-lyres, gélinottes des bois, lagopèdes alpins… tous sont visés alors même que les populations sont en diminution constante. Ils subissent déjà de plein fouet le changement climatique et la destruction de l’herbe par les brebis d’élevage, qui ne leur permet plus de nourrir leurs oisillons. Des Alpes aux Pyrénées, nous attaquerons les arrêtés en urgence pour exiger la suspension des opérations ! Premières audiences au tribunal administratif de Grenoble le 27 septembre à 9h30 et le 1 octobre à 11h pour l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie, et au tribunal administratif de Marseille le 7 octobre à 14h pour les Alpes-de-Haute-Provence. 

En 2023, un nombre inédit de victoires et des chasseurs renvoyés dans les cordes par le Conseil d’État

L’année dernière, les chasseurs de galliformes des Alpes ont dû ranger leurs fusils au placard quelques jours après l’ouverture grâce à nos nombreuses victoires en justice. Pris de panique, ils ont bien évidemment cherché à contre-attaquer en saisissant le Conseil d’État contre les jugements qui nous avaient donné raison. Mais la réponse fut rapide : que ce soit pour la Haute-Savoie, la Savoie ou les Alpes-de-Haute-Provence, les juges du Palais Royal ont balayé d’un revers de main et rejeté tous ces recours.

La chasse de ces oiseaux est tristement révélatrice des mentalités dépassées d’un petit groupe d’individus qui pensent que la nature leur appartient. Ainsi pour eux, aucun problème quant à tirer sur des animaux d’espèces au bord de l’extinction, qui voient leur habitat réduit à peau de chagrin à cause du réchauffement climatique et du pastoralisme intensif, au nom de leur seul « loisir » ! Si l’objectif des chasseurs était la destruction pure et simple de la biodiversité, ils ne s’y prendraient pas autrement.

En 2024, des Alpes aux Pyrénées, sauver autant d’individus que possible!

Le 15 septembre, c’est dans les Alpes qu’ont débuté les abattages de ces oiseaux emblématiques des montagnes françaises. En Savoie, en Haute-Savoie, en Isère et dans les Alpes-de-Haute-Provence, les chasseurs enfilent leurs bottes et, armés de leurs fusils, les traquent jusque dans les moindres recoins. Nous ne les laisserons pas faire !

Évidemment, les préfets ont attendu vendredi soir pour publier les actes fixant le nombre d’oiseaux pouvant être tués, stratégie bien connue pour nous empêcher de saisir la justice dans les temps. Mais nous nous tenions prêts, avec nos avocats, et les recours sont d’ores et déjà déposés ! Le 27 septembre à 9h30 et le 1 octobre à 11h, c’est le tribunal administratif de Grenoble qui se prononcera sur les arrêtés pour la Savoie, la Haute-Savoie et l’Isère. Le 7 octobre à 14h, les juges de Marseille examineront notre recours pour les Alpes-de-Haute-Provence.

Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse Signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse

Jeux Olympiques : One Voice et ses partenaires réclament la fin des épreuves avec des chevaux

Jeux Olympiques : One Voice et ses partenaires réclament la fin des épreuves avec des chevaux

Jeux Olympiques : One Voice et ses partenaires réclament la fin des épreuves avec des chevaux
23.09.2024
Jeux Olympiques : One Voice et ses partenaires réclament la fin des épreuves avec des chevaux

Dans un courrier adressé au Comité international olympique, nous joignons notre voix à celle des associations PAZ, L214, Peta France et Gaia afin de mettre un terme aux épreuves d’équitation des JO. Les chevaux ne doivent plus subir d’entraînements jusqu’au bout de leurs forces, ni le transport stressant inhérents à cette discipline. Nous réclamons pour eux le statut d’animal familier, qui les sortirait enfin de la catégorie des animaux de rente.

Si les Jeux Olympiques se veulent une fête, ils ne le sont pas pour les chevaux contraints d’y participer.

Afin de remporter titres et médailles, ils subissent un entraînement harassant. Entravés par les mors et autres éperons, ils sont forcés de réaliser de véritables prouesses physiques qui n’ont rien de naturel et les mettent en danger. Et lorsqu’ils ne satisfont pas leur cavalier, c’est souvent le fouet qui les rappelle à l’ordre. Pour eux, participer à des concours est tout sauf gratifiant. Ceux qui sont sélectionnés doivent aussi vivre l’angoisse des longs trajets, y compris en avion, et l’attente interminable dans des box minuscules. 

Un sport violent, parfois mortel

À chaque compétition, les coups et les chutes se multiplient. Pendant les Jeux de Tokyo, en 2021, Saint Boy, en détresse évidente face aux obstacles, avait été victime de l’acharnement de la cavalière Annika Schleu. Pire : gravement blessé, Jet Set a été tué. Des drames loin d’être des faits isolés. Cette année encore, à Paris, des chevaux ont refusé les sauts qui leur étaient imposés ou sont violemment tombés en tentant d’obéir. Qu’adviendra-t-il de ces animaux jugés insuffisamment dociles, insuffisamment compétitifs ? Vont-ils être envoyés à l’abattoir, comme de nombreux autres « en bout de course » ? Ou seront-ils montés jusqu’à mourir d’éreintement, à l’image de Flogas Sunset Cruise ?

À l’instar du pentathlon moderne, qui a annoncé que son épreuve d’équitation serait remplacée par une course d’obstacles à pied, nous demandons au Comité international olympique de renoncer à son tour aux disciplines exploitant des chevaux.

Pour qu’ils bénéficient enfin du statut d’animal familier et de la même protection que nos compagnons chiens et chats, signez notre pétition.

PROTECTION STRICTE DU LOUP : 300 ONG EUROPÉENNES CO-SIGNENT UNE DÉCLARATION COMMUNE

PROTECTION STRICTE DU LOUP : 300 ONG EUROPÉENNES CO-SIGNENT UNE DÉCLARATION COMMUNE

Protection stricte du loup : 300 ONG européennes co-signent une déclaration commune
19.09.2024
Protection stricte du loup : 300 ONG européennes co-signent une déclaration commune

Alors qu’une réunion décisive doit se tenir prochainement au sein de l’UE pour discuter de la proposition de rabaisser le niveau de protection des loups, plus de 300 organisations européennes, dont One Voice, manifestent leur opposition à ce projet rétrograde, dans une déclaration commune publiée le 19 septembre à l’initiative du Bureau européen de l’environnement (BEE).

L’UE doit maintenir la protection stricte des loups et renforcer les efforts de coexistence : ne réduisez les progrès faits en matière de conservation !

Les organisations de la société civile et de protection des animaux soussignées appellent les États membres de l’UE à rejeter la proposition de la Commission européenne visant à affaiblir le statut de protection des loups dans le cadre de la Convention de Berne. Nous vous demandons instamment d’intensifier les efforts pour parvenir à la coexistence avec les grands carnivores, tels que les loups et les ours.

Le loup est une espèce strictement protégée et doit le rester selon les preuves scientifiques. Autrefois presque disparus en raison des persécutions, de la chasse et de la destruction de leur habitat, les loups ont fait un retour remarquable dans les paysages européens, grâce à la protection juridique accordée par le droit international et européen, ainsi qu’aux efforts des autorités environnementales compétentes, des agriculteurs, des scientifiques, des ONG et des communautés locales. Cependant, leurs populations sont encore loin d’être dans un état de conservation bon et viable (1). La dernière évaluation de l’UICN montre que six des neuf populations transfrontalières de loups de l’UE sont vulnérables ou quasi menacées. Abaisser leur niveau de protection aujourd’hui exposerait l’espèce à un risque accru et compromettrait l’obligation légale de l’Union européenne de parvenir à des populations de loups viables et stables.

À l’heure actuelle, aucune base scientifique ne permet de justifier une modification de la législation existante à l’échelle de l’UE. Le rétablissement du loup est toujours en cours et les principaux objectifs de la convention de Berne et de la directive « Habitats » (à savoir assurer la restauration et la conservation des espèces menacées) n’ont pas encore été atteints. En outre, et comme le confirme l’analyse approfondie de la Commission, il n’existe aucune preuve scientifique que l’abattage réduise effectivement la déprédation des animaux d’élevage. L’objectif de la proposition de la Commission est de réduire la déprédation causée par les loups, mais il n’existe aucune preuve scientifique de l’efficacité de l’abattage pour y parvenir. En fait, il pourrait même être contre-productif et augmenter les attaques sur les animaux d’élevage car il risque de perturber la structure sociale des loups.

La proposition de la Commission intervient à un moment où des efforts sont déployés pour assurer la coexistence entre les communautés locales et les populations de loups. Au cours des dix dernières années, l’Union européenne et ses États membres ont consacré beaucoup de temps et de ressources à l’amélioration de la coexistence. Cette démarche est facilitée par plusieurs plateformes européennes et régionales, ainsi que par des projets réussis financés par LIFE, qui présentent des solutions mutuellement bénéfiques à court et à long terme. La proposition visant à réduire la protection des loups compromet tous ces efforts et investissements. Elle s’éloignerait de l’objectif de l’UE de parvenir à une coexistence harmonieuse entre l’homme et les grands carnivores.

Nous sommes conscients des défis que pose le retour du loup dans certaines régions de l’UE et de l’impact qu’il peut avoir sur les agriculteurs et les propriétaires d’animaux. Il est donc essentiel de redoubler d’efforts pour rendre les mesures de prévention existantes (telles que les clôtures, les chiens de garde et le renforcement de la présence humaine) plus accessibles aux propriétaires d’animaux et de les aider en leur fournissant les outils de prévention appropriés. Les efforts doivent être maintenus pour adapter les solutions existantes à leurs besoins. S’éloigner d’une approche de coexistence pour abaisser le niveau de protection du loup reviendrait à ignorer tous les éleveurs qui ont investi et protègent avec succès leurs troupeaux contre les loups depuis des années.

Il est essentiel de reconnaître que la sauvegarde des loups en Europe va au-delà de la protection d’une seule espèce ; elle implique la préservation de la biodiversité et la promotion d’une cohabitation équilibrée avec la nature. Les loups jouent un rôle essentiel dans la stabilité des écosystèmes. Leur retour dans des régions où ils avaient été éradiqués constitue une avancée significative en matière de conservation. Dans le contexte actuel de crise mondiale de la biodiversité, nous ne pouvons pas risquer de compromettre ces progrès.

Des enquêtes récentes indiquent que le public des États membres est très favorable au maintien de mesures de protection strictes et à la promotion de la coexistence avec les loups, même au sein des communautés rurales les plus touchées par la présence des grands carnivores. Les loups font partie intégrante de notre patrimoine et de nos paysages européens communs.

Plutôt que de réduire la protection des loups, l’Union européenne devrait au contraire :

  • Maintenir et renforcer les efforts visant à promouvoir la coexistence entre les loups et les communautés locales, en mettant l’accent sur les mesures de prévention visant à réduire les déprédations sur les animaux d’élevage et en améliorant les systèmes d’indemnisation. De nombreux États membres devraient mieux utiliser les informations existantes sur les mesures de coexistence, les exemples de bonnes pratiques et les possibilités de financement de l’UE.
  • Veiller à l’application correcte de la protection juridique offerte par la directive « Habitats » dans tous les États membres et mettre fin à la chasse illégale aux loups. Les États membres doivent dissuader les crimes contre l’environnement et non les légaliser, comme l’a confirmé la Cour de justice de l’Union européenne dans une affaire récente (2).
  • Soutenir les initiatives visant à sensibiliser les citoyens et à leur fournir des informations précises et scientifiquement fondées sur les loups, notamment sur les avantages écosystémiques et socio-économiques apportés par les grands carnivores et sur le comportement à adopter en cas de rencontre. Les citoyens de l’UE ont le droit d’être bien informés.
  • Respecter le processus scientifique en bonne et due forme inscrit dans la législation européenne relative à la conservation de la nature. Conformément à l’article 17 de la directive « Habitats », les États membres présenteront leur évaluation de l’état de conservation en 2025. Toute discussion sur le statut de protection doit se fonder sur ces rapports et non sur des pressions politiques.

L’abaissement des protections juridiques pour le loup n’entraverait pas seulement les efforts de conservation, mais irait également à l’encontre du fort soutien du public et des preuves scientifiques en faveur de la conservation du loup en Europe. En outre, la proposition de la Commission européenne, motivée par des considérations politiques, risque fort de créer un précédent pour d’autres espèces et d’ouvrir la voie à d’autres modifications des lois européennes sur la nature. Cela entraînerait une incertitude juridique et ferait reculer des années d’efforts de conservation efficaces sur l’ensemble du continent. Une telle décision ternirait gravement la réputation de l’UE en tant que leader dans le domaine de la protection de l’environnement.

  1. Les populations de loups de l’UE sont dans un état de conservation défavorable ou inadéquat dans six des sept régions biogéographiques, selon les évaluations les plus récentes réalisées en vertu de l’article 17 de la directive « Habitats ».
  2. Arrêt du 11 juillet 2024, WWF Österreich et autres, affaire C-601/22, ECLI:EU:C:2024:595.

Version originale (en anglais) disponible ici.

À l’aéroport Charles de Gaulle, des singes de l’île Maurice transportés par SmartLynx Airlines vers Boston. Nous y serons !

À l’aéroport Charles de Gaulle, des singes de l’île Maurice transportés par SmartLynx Airlines vers Boston. Nous y serons !

À l’aéroport Charles de Gaulle, des singes de l’île Maurice transportés par SmartLynx Airlines vers Boston. Nous y serons !
19.09.2024
À l’aéroport Charles de Gaulle, des singes de l’île Maurice transportés par SmartLynx Airlines vers Boston. Nous y serons !
Expérimentation animale

One Voice a été alertée par Abolicion Viviseccion de l’implication de SmartLynx Airlines dans le transport de singes originaires de Maurice vers les États-Unis en passant par l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Le vol est prévu lundi prochain. Un happening aura lieu le 23 septembre à 11h rue du moulin 95700 Roissy en France pour dénoncer cette complicité inacceptable.

Ces animaux intelligents, sensibles, vont endurer un stress et une anxiété extrêmes. Enfermés dans de minuscules cages, ils seront transportés en soute, exposés aux bruits assourdissants et aux sensations déstabilisantes d’un trajet de plus de 21 heures. Cependant, tout cela n’est rien comparé à ce qui les attend une fois arrivés à destination. Nos récentes investigations sur les élevages de primates à Maurice ont mis en lumière les conditions éprouvantes que subissent ces animaux avant même leur départ.

Face à cette nouvelle, nous avons décidé d’agir. Nous organiserons, le 23 septembre à 11h, lors de l’escale à l’aéroport de Roissy, un happening pacifique. Nous comptons envoyer un message clair pour dénoncer ces pratiques et pousser la compagnie aérienne SmartLynx Airlines à se retirer du transport de primates pour l’expérimentation.

Grâce à l’engagement de notre association et de ses partenaires, nous avons déjà obtenu une grande victoire : Air France a décidé de stopper le transport de primates destinés aux laboratoires. Nous continuons d’exiger que toutes les compagnies aériennes, et notamment SmartLynx Airlines, lui emboîtent le pas et cessent immédiatement ces transports. Il est inconcevable que des entreprises continuent de se rendre complices de la torture de milliers d’animaux.

Joignez-vous à nous pour appeler SmartLynx Airlines à cesser définitivement son implication active et commerciale dans le transport des singes vers une vie d’expérimentations sans fin.

Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires ! Dites stop à l’utilisation des macaques dans les laboratoires !