Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.

Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.

Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.
18.10.2024
Indre
Pour Guinea, une jeune truie tuée dans l’Indre en pleine partie de chasse, nous portons plainte.

Lundi 14 octobre, une truie de deux ans a disparu dans une petite commune de l’Indre, alors qu’une partie de chasse était en cours. Après d’intenses recherches, sa famille a dû batailler pour finir par apprendre que Guinea était morte. Son corps, frappé d’un coup à l’arme blanche, s’est depuis volatilisé… Et tout est fait pour que l’affaire ne s’ébruite pas. Nous dénonçons cette omerta insupportable au profit de chasseurs qui se croient tout permis et portons plainte au nom de Guinea.

Au retour de sa balade, Guinea aurait dû passer la soirée paisiblement aux côtés de la femme qui l’a élevée avec amour depuis toute petite. Mais lundi dernier, la jeune truie a emboîté le pas à une amie du foyer sortie courir. La joggeuse, qui ne s’est pas aperçue qu’elle était suivie, a croisé un groupe de chasseurs attroupés dans un champ. Plus tard, en revenant sur ses pas, elle a constaté la présence de la maire, sans se douter de rien…

Là où les chasseurs sévissent, loi du silence et impunité

En fin de journée, Guinea manquait à l’appel. Pour sa famille, l’inquiétude était à son comble, d’autant plus qu’elle essuyait souvent des insultes et des menaces des chasseurs à l’encontre de ses animaux. Auraient-ils mis leur plan à exécution? Tant que l’espoir était permis, elle a remué ciel et terre pour retrouver Guinea. Ce n’est que le lendemain qu’elle a découvert que l’élue municipale avait appelé les forces de l’ordre pour signaler le décès de la truie, tuée sur son terrain par arme blanche la veille.

Pourquoi la famille de Guinea, dévastée par la nouvelle, n’a-t-elle pas été prévenue directement, dans ce village d’une centaine d’habitants où tout le monde savait que la petite truie vivait avec eux? Où est passée sa dépouille? Là où la mort l’a frappée, il ne restait plus au sol que des marques de pneus. Son corps a-t-il été emmené pour dissimuler les faits? Lorsque les siens ont demandé des explications à la maire, ils n’ont obtenu aucune information, à l’exception d’une photo du cadavre de Guinea… avec interdiction formelle de la diffuser. Et lors de leur dépôt de plainte à la gendarmerie, on les a encouragés à abandonner leur démarche. Surtout, laisser les chasseurs massacrer en paix même nos animaux de compagnie et se taire, toujours. Et ne rien faire pour que justice soit rendue.

Des dizaines de millions d’animaux abattus chaque année

Chaque année, les chasseurs déciment 45 millions d’animaux sauvages. Et ces derniers ne sont pas les seuls à payer un lourd tribut: qu’il s’agisse de chiens ou de chats pris dans des pièges, à l’image de Tigrou décédé pas plus tard qu’en septembre dernier, Cooper, Snooky et Collier Rouge, ou de chevaux tombés sous les balles comme Memphis, Olympe et Connemara, aucun n’est à l’abri. Et il faudrait croire que les acharnés de la gâchette n’y sont pour rien et ne surtout pas remettre en cause leur « loisir » mortifère, si souvent soutenu par les préfectures? Circulez, il n’y a rien à voir?

Nous refusons de fermer les yeux et nous ne nous tairons pas! Pour Guinea, nous portons plainte aux côtés de sa famille et exigeons des réponses. Et au nom de toutes les autres victimes de la chasse, et parce que 89% des Français estiment que cette activité pose des problèmes de sécurité (sondage Ipsos/One Voice, 2023), signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!

Chasses traditionnelles : les préfets toujours prompts à flatter les chasseurs au détriment des oiseaux.

Chasses traditionnelles : les préfets toujours prompts à flatter les chasseurs au détriment des oiseaux.

Chasses traditionnelles : les préfets toujours prompts à flatter les chasseurs au détriment des oiseaux.
21.10.2024
Chasses traditionnelles : les préfets toujours prompts à flatter les chasseurs au détriment des oiseaux.
Chasse

Alors que One Voice et la LPO avions obtenu l’interdiction des chasses traditionnelles aux matoles et aux pantes, l’État trouve de nouvelles stratégies pour permettre aux chasseurs de continuer à s’adonner à leur loisir abject : des arrêtés préfectoraux qui autorisent « à des fins scientifiques » la capture d’alouettes des champs pendant plus d’un mois. One Voice saisit la justice pour demander leur suspension en urgence et leur annulation.

Le 6 mai 2024, nous obtenions une victoire décisive pour la protection des alouettes des champs : le Conseil d’État annulait les arrêtés du 4 octobre 2022 autorisant la capture de ces oiseaux avec des dispositifs archaïques et cruels, tels que les matoles et les pantes, dans plusieurs départements du sud-ouest de la France. Cette décision marquait la fin définitive de la chasse traditionnelle après que la justice nous a donné raison à de multiples reprises. Mais l’État ne ménage aucun effort pour satisfaire les chasseurs. Sous couvert d’ « expérimentations scientifiques » – comme si la chasse avait un quelconque rapport avec la science, les vessies ou les lanternes -, les préfets des Pyrénées-Atlantiques et des Landes ont pris la décision de réautoriser ces moyens de piéger des alouettes dans nos campagnes.

Les fédérations de chasse, ces organismes scientifiques…

Personne n’est dupe : ces « expérimentations » ne sont qu’une manœuvre pour réintroduire discrètement des pratiques que la justice avait pourtant formellement interdites. Et qui, par un étrange hasard, seront menées… par les chasseurs eux-mêmes. Qui a dit « neutralité scientifique » ? Le but est évident : faire croire que ces procédés sont justifiés et ainsi mieux relancer leur usage sous couvert d’une pseudo légitimité scientifique.

Tout ceci est orchestré par les fédérations départementales de chasse, dont l’objectivité est, bien sûr, totalement discutable. Ainsi, ces arrêtés autorisent, dans les Pyrénées-Atlantiques, la capture de près de 2 000 alouettes des champs. Dans les Landes, ce sont 16 000 oiseaux qui subiront le même sort, pris dans les filets et les cages. Un cynisme révoltant !

Nous connaissons déjà les résultats que ces « recherches » produiront : elles tenteront de démontrer que les pantes et les matoles sont des outils sélectifs, alors que nous savons pertinemment que ces pièges ne font pas la différence entre les espèces capturées. Ce qui signifie que non seulement les alouettes des champs seront en danger, mais aussi d’autres oiseaux protégés ou non, victimes collatérales de ces dispositifs. Nombre d’entre eux risquent d’être blessés, voire tués lors de captures accidentelles, un risque inacceptable pour la biodiversité. Et tous subiront la peur, l’affolement, un stress intense.

Ces arrêtés préfectoraux sont non seulement dangereux pour la faune, mais aussi entachés d’illégalité. En effet, ils ont été pris sans consultation publique, privant ainsi les citoyens et les associations de protection animale de la possibilité de réagir et de faire entendre leur voix.

Nous sommes résolus à ne pas laisser les chasses « traditionnelles » faire leur retour. C’est pourquoi nous saisissons le juge administratif pour demander la suspension immédiate et l’annulation de ces arrêtés.

Le combat contre ces pièges est loin d’être terminé. Nous continuerons à défendre les animaux et à faire entendre la voix des 83 % de Français qui souhaitent la fin de ces pratiques qui devraient appartenir au passé (sondage Ipsos/One Voice 2022). Nous avons besoin de votre soutien : signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse et pour empêcher le retour de ces méthodes très cruelles !

Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir

Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir

Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir 07.10.2024
Deux victoires de One Voice pour les oiseaux chatoyants des montagnes, trois audiences à venir
Chasse

Depuis cet automne, les perdrix grises, les bartavelles, les tétras-lyres, les gélinottes des bois et les lagopèdes alpins sont abattus. Alors que la menace de leur disparition plane sur ces oiseaux emblématiques des monts français, nous apprenons deux victoires pour leur préservation en Haute-Savoie et dans les Alpes-de-Haute-Provence ! Prochaines audiences au Conseil d’État ce vendredi 18 à 10h30, le 22 octobre prochain à 9h30 au tribunal de Nice pour la région PACA et à 14h30 au tribunal de Montpellier pour les Pyrénées.

En Provence, le juge marseillais a reconnu que cette pratique portait atteinte à la conservation des 36 perdrix bartavelles et rochassières et des 24 tétras-lyres. Elle ne peut en effet justifier l’extinction d’animaux pourtant inscrits sur la liste rouge de l’UICN. De même, en Haute-Savoie, les 177 tétras-lyres et les 6 bartavelles ciblés vont pouvoir vivre cette saison en paix, puisque nous avons obligé la fédération à déposer les armes. Les lagopèdes alpins ne connaîtront toutefois pas le même heureux destin puisqu’ils pourront être tués au nom du seul plaisir des faux amis de la biodiversité.

Les espoirs diffèrent en région Occitanie… Alors que les détonations continuent de se faire entendre contre nos précieux gallinacés, les juges toulousain et palois ont rejeté notre recours… Au-delà de la souffrance et de la mort infligées à ces oiseaux, c’est diminuer d’autant plus leur nombre, déjà en déclin depuis plusieurs années, du fait du dérèglement climatique, du pastoralisme intensif et de la régression des milieux ouverts de nos massifs. Par ailleurs, en soutien à notre partenaire le Comité écologique ariégeois, qui a obtenu une victoire pour les lagopèdes alpins contestée par les chasseurs, nous irons au Conseil d’État ce vendredi à 10h30 !

Le combat continue ce 18 octobre au Conseil d’État, puis le 22 octobre prochain au tribunal de Nice à 9h30 avec FNE PACA et LPO PACA contre l’arrêté de la préfecture des Alpes-Maritimes, ainsi qu’au tribunal de Montpellier à 14h30 contre la décision de la préfecture des Pyrénées-Orientales.

Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent Signez pour une réforme de la chasse et protéger ces oiseaux avant qu’ils disparaissent

Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.

Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.

Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.
17.10.2024
Hérault
Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.

En septembre 2024, dans une commune de l’Hérault, les pièges à mâchoire ont fait une nouvelle victime «collatérale»: Tigrou. Le petit chat roux, qui avait déjà dû être amputé de la patte avant droite à cause de l’un de ces dispositifs de chasse non sélectifs et illégaux, n’a pas survécu à cette seconde blessure. Pour lui, nous avons porté plainte aux côtés de sa famille et condamnons fermement les piégeurs qui, chaque année, visent sciemment des milliers d’animaux considérés à tort comme nuisibles.

La courte vie de Tigrou a été marquée par des moments de joie en compagnie de sa famille… et des rencontres dramatiques avec les pièges à mâchoire. Dès février 2022, alors qu’il était encore tout jeune, des mâchoires impitoyables s’étaient violemment refermées sur sa patte avant droite au cours d’une promenade. Face à la gravité de ses plaies et à la paralysie de son membre, l’amputation était inévitable. Pendant plus de deux ans, et malgré son handicap, le petit rouquin a fait preuve d’une incroyable résilience. Mais en 2024, un nouvel accident s’est produit, faisant voler en éclats tous ses efforts de reconstruction. Porté disparu pendant trois longues journées, Tigrou est réapparu devant son domicile le 3 septembre. Sale, épuisé et… de nouveau grièvement blessé par des mâchoires métalliques! Immédiatement conduit chez le vétérinaire, tout a été tenté pour le sauver… Sans succès: sa famille a dû se résoudre à le laisser partir pour abréger son supplice.

La liste des victimes ne cesse de s’allonger

Avant lui, d’autres chats avaient disparu dans le village, certains après avoir été amputés d’une patte… Faut-il comprendre qu’un individu s’amuse à capturer délibérément les petits félins en balade pour les mutiler? Les animaux désespérément recherchés ont-ils été achevés? Nous écrivons à la mairie pour qu’une telle tragédie ne se reproduise pas.

Partout en France, de nombreux chats et chiens, Cooper, Snooky et Collier Rouge notamment, ont connu une détresse similaire à cause des pièges à mâchoire. Ces installations meurtrières sont pourtant interdites, dans leur version ancienne et non homologuée, dans toute l’Union européenne depuis 1995! Combien seront-ils encore à se retrouver prisonniers de ces engins de torture, à agoniser pendant des heures, à perdre l’usage d’un membre, ou en mourir, avant que la réglementation soit enfin respectée?

Les pièges doivent disparaître! 

D’autres pièges, non moins cruels, sont toujours autorisés. Chaque année, ils provoquent la mort de milliers de renards, de martres, de belettes, de fouines dans d’atroces souffrances… Autant d’animaux traqués sans pitié car classés comme ESOD alors qu’ils ne demandent qu’à vivre en paix. Ils ne sont pas les seuls à en faire les frais. En dehors de nos compagnons, même les individus appartenant à des espèces protégées se font prendre. En mars 2023, une louve a été retrouvée étranglée par un collet, plus de quatre ans après la mort de Cooky dans un dispositif destiné aux renards.

Pour Tigrou, nous avons porté plainte aux côtés de sa famille. Et nous continuons d’exiger l’interdiction des pièges qui mutilent et tuent sans distinction.

Pour les lions Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli, nouveau face à face en justice avec leur tortionnaire

Pour les lions Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli, nouveau face à face en justice avec leur tortionnaire

Pour les lions Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli, nouveau face à face en justice avec leur tortionnaire 14.10.2024
Pour les lions Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli, nouveau face à face en justice avec leur tortionnaire Cirques

Après sa condamnation en début d’année pour ce qu’il a fait subir à Jon, Céleste, Patty, Hannah et Marli, le dresseur Steve Gougeon a fait appel de la décision des juges. Qu’à cela ne tienne, nous serons encore là pour défendre les cinq lions, ce 17 octobre à 13 h 30 à la cour d’appel de Rouen.

Chez les circassiens, la meilleure défense, c’est de nier. Steve Gougeon en fait une fois encore la démonstration. Alors que début 2024, il a été reconnu coupable des maltraitances et souffrances infligées au lion Jon et à ses compagnes Céleste, Patty, Hannah et Marli durant des années, il a fait appel de sa condamnation. Celle-ci était à la hauteur des actes commis : deux mois de prison avec sursis, cinq peines d’amende, confiscation définitive des lionnes, interdiction d’exercer une activité professionnelle avec des animaux pendant cinq ans et remboursement des frais engagés par One Voice pour le sauvetage. Mais plutôt que de faire profil bas, le dresseur du Cirque de Paris a préféré persister dans ses dénégations. 

Au Cirque de Paris, pour faire des économies, on attend que les animaux meurent de faim

Malgré sa condamnation en début d’année, Steve Gougeon n’a pas cessé ses méfaits. En février dernier, nous avons secouru huit autres des animaux sous sa coupe. Abandonnés dans un champ boueux en plein hiver, ils auraient dépéri jusqu’à la mort si les riverains et la mairie n’avaient pas pris les choses en main et ne nous avaient alertés.

C’est ainsi qu’avait commencé la longue agonie de Jon et ses compagnes : les ayant abandonnés à leur sort dans une remorque, le dresseur attendait simplement que les félins meurent de faim pour s’en débarrasser. Pendant deux ans, nous les avons suivis de ville en ville au gré des déplacements du cirque et les avons vus sombrer à petit feu. Leur sauvetage a enfin été ordonné in extremis, en deux temps.

Ce 17 octobre à 13 h 30, One Voice sera présente à la cour d’appel de Rouen pour rappeler toute la souffrance endurée par ces animaux : cachectiques, les dents meulées, les crocs cassés, les griffes arrachées, les blessures non soignées… et exiger une sanction aussi exemplaire que la précédente.

Jon, dont le corps a été profondément meurtri par des années de maltraitance, est décédé le 29 janvier 2022. Aujourd’hui, Céleste, Patty, Hannah et Marli vivent une vraie vie de lionnes dans notre sanctuaire en Italie. Avec nous, demandez l’interdiction des animaux dans les cirques.

Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques Demandez la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques

One Voice porte plainte contre un nouvel établissement exhibant un serpent au mépris de la loi

One Voice porte plainte contre un nouvel établissement exhibant un serpent au mépris de la loi

One Voice porte plainte contre un nouvel établissement exhibant un serpent au mépris de la loi
14.10.2024
Puy-de-Dôme
One Voice porte plainte contre un nouvel établissement exhibant un serpent au mépris de la loi
Faune sauvage

Depuis le 1er décembre 2021, la loi supposée protéger les animaux des maltraitances interdit leur présence dans les discothèques. Une mesure de bon sens qui n’a pourtant pas cessé d’être bafouée depuis près de trois ans, comme nous l’avons dénoncé à de nombreuses reprises. Vendredi 13 septembre, c’était au tour du «V and B», dans le Puy-de-Dôme, d’exposer un serpent au bruit et à la foule. Nous avons une fois de plus porté plainte et demandons que la réglementation soit enfin appliquée.

Le 13 septembre dernier, le «V and B» d’Aubière fête en grande pompe son quatrième anniversaire. Et pour cela, quoi de mieux qu’une «soirée jungle»? Coin cave débordant de bouteilles de bière et de vin, comptoir où les shots s’enchaînent, brouhaha ambiant dans une salle blindée… et dans cette atmosphère survoltée : un serpent. Annoncé comme une attraction parmi d’autres par un membre du personnel, il est tantôt enroulé autour du corps d’une danseuse, tantôt porté à hauteur des noctambules en folie qui l’entourent en nombre, verre et téléphone à la main. Pour eux, l’amusement, pour lui, le stress, et pour tous, le risque d’un accident qui aurait pu survenir à tout moment, ajoutant un drame à la cruauté.

Partout en France, d’autres victimes d’événements festifs..…

Ces faits sont loin d’être isolés. En octobre 2023 dans les Pyrénées-Orientales et en juin 2024 en Loire-Atlantique, nous avions déjà condamné le calvaire enduré par des reptiles et un cacatoès lors de fêtes tout aussi bruyantes et alcoolisées…

Dans le même temps, l’aquarium Nausicaá ne trouvait rien de mieux pour informer son public sur les animaux qu’il détient… que de traumatiser ces derniers. Déjà prisonniers de parois en verre, ils ont en plus été soumis aux notes retentissantes de deux concerts donnés face à leur bocal géant. Aux côtés de l’association PAZ, nous avons saisi la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).

Et lorsque Alice Cooper est monté sur scène avec un boa autour du cou le 2 octobre dernier, nous avons immédiatement interpellé le Zénith de Paris. Celui-ci, qui n’avait pas été prévenu de cette mise en scène douteuse, s’est engagé à continuer d’interdire l’exploitation d’animaux lors de ses concerts.

…..alors que c’est illégal depuis décembre 2021

Pourtant, depuis déjà près de trois ans, la loi du 30 novembre 2021 interdit de présenter ces individus dans tout lieu clos accueillant un public avec diffusion de musique. Comment peut-on encore croire à ce texte si même les rares mesures entrées en vigueur ne sont pas respectées? Parce que les animaux ne sont pas des accessoires et que leur place n’est pas en boîte de nuit, nous demandons qu’ils soient définitivement tenus à l’écart de ces lieux et protégés comme il se doit.

Pour le serpent utilisé lors de la soirée du «V and B» d’Aubière, nous avons porté plainte contre l’établissement, ses gérants et le propriétaire du reptile. Nous exigeons que ces événements cessent une fois pour toutes, pour le bien-être des animaux et conformément à la réglementation.

Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice

Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice

Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice
07.10.2024
Des Alpes aux Pyrénées, One Voice défend les galliformes de montagne devant la justice
Chasse

Cet automne, nous avons à nouveau déposé des recours contre les textes prévoyant la mise à mort de perdrix grises de montagne, de lagopèdes alpins, de tétras-lyres et de perdrix bartavelles dans les Alpes et les Pyrénées. Déjà victimes de la perte de leur habitat et de l’effondrement dramatique de leurs populations, ils doivent en plus fuir les balles. Pour que leur massacre cesse, nous serons devant les tribunaux administratifs de Toulouse, Pau, Marseille et Montpellier du 7 au 22 octobre.

Ces dernières années, nous avons œuvré sans relâche à la défense des galliformes de montagne, ripostant chaque fois qu’ils étaient en danger. Réfugiés dans les hauteurs, ces oiseaux, qui n’aspirent qu’à vivre en paix, subissent de plein fouet les conséquences des activités humaines sur leur milieu. Entre la hausse des températures liée au réchauffement climatique, l’urbanisation des zones naturelles, le tourisme et le pastoralisme intensif qui prive les oisillons de l’herbe dont ils ont besoin pour se nourrir, leur habitat se réduit de jour en jour. Au point qu’ils sont classés comme « quasi menacés » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

L’État complice d’un loisir mortifère

Pourtant, une poignée d’individus s’obstinent dans leur désir de les tuer. Pourquoi renonceraient-ils alors qu’ils jouissent du soutien de pouvoirs publics qui ne reculent devant rien pour les satisfaire ? En 2023, l’administration des Pyrénées-Orientales avait demandé l’élimination de 10 perdrix grises de montagne par chasseur et par an, sans même attendre les résultats des comptages effectués au cours de l’été. Et ils osent parler de régulation ! Pas dupes, nous avions évidemment saisi la justice qui nous avait donné raison, sauvant ainsi les animaux ciblés !

Rebelote cette année, où la préfecture de l’Ariège a ordonné l’abattage de pas moins de 670 perdrix grises et 10 lagopèdes alpins… en se basant uniquement sur les études réalisées par la fédération de chasse. Au total, 2 249 oiseaux sont dans le viseur des trois préfectures que nous attaquons à la frontière de l’Espagne et 242 autres sont en danger dans les Hautes-Alpes. Dans la continuité de nos dernières actions dans les Alpes, nous avons déposé des recours dans chacun de ces territoires.

Le 7 octobre à 14h30, nous serons au tribunal administratif de Toulouse qui se penchera sur l’arrêté pris en Ariège. Puis, le 10 octobre à 14h, c’est à l’audience du tribunal administratif de Pau que les juges se prononceront pour les Hautes-Pyrénées. Le 15 octobre à 14h, nous défendrons au tribunal administratif de Marseille les tétras-lyres et les perdrix bartavelles visés dans les Hautes-Alpes. Enfin, le tribunal de Montpellier examinera notre recours contre la préfecture des Pyrénées-Orientales le 22 octobre à 14h30.

L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français

L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français

L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français
01.10.2024
L’été, du repos pour les humains, un cauchemar pour les animaux dans les laboratoires français
Expérimentation animale

L’été n’a laissé aucun répit à des centaines de milliers d’animaux qui ont été soumis à des expériences douloureuses dans les laboratoires français. Entre le 24 juillet et le 13 septembre, 888 218 individus ont été inclus dans des projets d’expérimentation approuvés par les autorités en France. Aucune espèce n’a été épargnée. Nous appelons à une véritable prise de conscience qui permettra l’évolution de ces pratiques. Pour cela, nous avons besoin de votre aide !

Les chiffres sont – c’est une triste et révoltante habitude – accablants : 738 444 souris, 396 singes, 7977 cochons, 175 chats, 85 chevaux, 1571 chiens, 222 furets, 45 154 rats, 14 474 oiseaux et 4537 lapins ont été ou seront utilisés prochainement dans des expériences, certains dans des conditions de souffrance extrême. 

Ainsi, les projets suivants ont été publiés dans la base de données répertoriant les projets autorisés au niveau européen :

Les rongeurs toujours en première ligne..…

Les rongeurs, en particulier les souris et les rats, constituent la majorité des animaux utilisés dans ces expériences. Sur les 888 218 animaux exploités, 738 444 souris, 45 154 rats et 1480 cochons d’Inde l’ont été dans divers projets. Voici quelques exemples : 

Dans le cadre d’une recherche sur l’insuffisance rénale, 400 souris ont été privées de la circulation sanguine dans leurs reins, provoquant des douleurs sévères et une dégradation rapide de leur état général. Elles ont ensuite été tuées. 

Une autre étude a soumis 320 rats à des crises cardiaques, suivies de l’implantation d’un patch cardiaque, le tout accompagné de douleurs et de stress intenses.

Les souffrances ne s’arrêtent pas là : 14 160 souris ont reçu des injections de cellules tumorales, provoquant le développement de tumeurs. 

Dans un autre projet, 2950 souris ont été utilisées dans des tests comportementaux sur la surdicécité, dont le « test de la nage », où elles sont forcées de nager dans des conditions stressantes et désespérées, pratique que l’on combat depuis des années. 

1290 souris seront également opérées au niveau du cerveau et de la moelle épinière pour l’injection de virus, avant d’être soumises à des douleurs chroniques provoquées par la compression mécanique du nerf sciatique. Cette expérience, qui présente des risques d’infection élevés, impose à ces animaux des souffrances prolongées. 

Quant aux 828 rats et 4140 souris, ils ont subi des chirurgies invasives, comme la constriction du nerf facial, générant des douleurs sévères.

Dans une étude visant à étudier la pollution atmosphérique, 700 souris, y compris des femelles gestantes et des souriceaux, ont été exposées à des polluants, dont la fumée de cigarette et une atmosphère appauvrie en oxygène (seulement 85 %). Cela entraîne des douleurs sévères, et ce dès leur plus jeune âge.

Dans un autre projet, 900 rats subiront une intervention chirurgicale ainsi que des chocs électriques infligeant de graves douleurs. 

1696 souriceaux recevront plusieurs injections transcrâniennes et intracérébrales. Le projet précise que « la manipulation des souriceaux peut parfois amener les femelles à rejeter leurs petits »…  

Par ailleurs, 84 000 souris subiront une ou plusieurs biopsies avant d’être réutilisées dans d’autres projets. Toutefois, si elles ne portent pas le génotype demandé, elles seront tuées. Dans un autre projet similaire, 50 000 souris endureront des prélèvements. Le projet précise ici que si « les animaux dont les séquences d’ADN ne sont pas celles attendues (génotype sans intérêt pour les porteurs de projet), [ils] seront mis à mort (environ 30 % soit 15 000 souris) ». Cette approche « jetable » des vies animales démontre la froideur avec laquelle ces individus sont traités, comme des outils scientifiques interchangeables.

Dans un autre projet, 540 souris et 500 rats ont subi l’ablation d’un rein pour induire une insuffisance rénale aiguë, une procédure accompagnée de douleurs intenses et de risques d’infection graves. Ce traitement cruel, censé simuler des maladies humaines, met une fois de plus en lumière la souffrance infligée.

2018 souris immunodéficientes ont également été injectées avec des cellules immunitaires humaines. Une partie d’entre elles ont ensuite subi une greffe de cellules tumorales, entraînant le développement de masses tumorales sur leur flanc, avant d’être tuées.

Enfin, 14 400 souris vont endurer gavage et injections intrapéritonéales et intraveineuses avant d’être mises à mort.

…..mais aucune espèce n’est épargnée

Concernant les singes : 

396 singes ont été soumis à des expérimentations de toute nature. Parmi ces projets, 12 d’entre eux ont été infectés avec le virus de la fièvre hémorragique et subi une chirurgie d’implantation abdominale pour mesurer la température corporelle. Les douleurs étaient classées comme sévères. Dans un autre projet, 182 singes ont été opérés, ce qui a eu des conséquences terribles : stress, pertes d’équilibre, paralysies faciales transitoires. Tous seront tués. 

Concernant les chiens et les chats :

Dans le cadre de la formation du personnel, 160 chats et 140 chiens ont été utilisés pour « l’apprentissage, la manipulation, la contention, l’administration de substances, les prélèvements sanguins […] l’anesthésie et l’euthanasie ». Sur ces animaux, 20 chats et 20 chiens ont été tués, tandis que les autres ont subi douleurs, stress et comportements anormaux : ils sont transformés en outils de formation.

Dans un autre projet visant à tester des vaccins, 370 chiens ont été tués après éprouvé des symptômes cliniques graves, tels que vomissements, diarrhées et stress intense.

Concernant les cochons :

Dans un projet dédié à la recherche sur les grands brûlés, 10 cochons ont été brûlés à plusieurs endroits de leur corps avant de recevoir des autogreffes de peau. Le niveau de douleur était si intense qu’elle a été classée dans la catégorie « douleur de gravité sévère ». 

Par ailleurs, de nombreux projets ont pour objet de soumettre des centaines de cochons à un arrêt cardio-respiratoire avec des stress thermique et physique et des souffrances sévères. 

D’autres espèces moins présentes mais tout autant sacrifiées : 

Cet été, 222 furets ont également été utilisés dans des expérimentations, dont 30 d’entre eux ont subi l’implantation d’un dispositif crânien, risquant ainsi des infections. 

Les poissons ne sont pas non plus épargnés : pour les capturer, 183 d’entre eux ont été paralysés par décharge électrique avant d’être exposés à des substances chimiques mortelles. La « pêche électrique », dénoncée par One Voice depuis des années, continue d’être pratiquée, sous couvert de recherche.

La transition vers une science sans animaux est massivement soutenue par les Français (sondage Ipsos/One Voice d’avril 2023), par près de 150 scientifiques européens issus de 19 États membres, par les élus européens en 2010 et 2023, ainsi que par des parlementaires français.

 

L’État, en continuant d’autoriser ces pratiques, reste complice d’un système qui inflige une souffrance insoutenable à des millions d’animaux chaque année. Il est urgent de réévaluer ces méthodes et d’accélérer la transition vers des alternatives sans animaux. Nous appelons les laboratoires à privilégier systématiquement les méthodes alternatives, conformément à la loi, et encourageons les professionnels à se former aux tests sans animaux. De plus, nous demandons aux responsables politiques de soutenir un financement accru de la recherche sur ces alternatives. Bien que le principe soit largement accepté, il est crucial d’avoir une volonté politique forte pour avancer, car l’immobilisme freine les progrès. Une approche innovante et des investissements supplémentaires sont nécessaires.

Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu

Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu

Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu
30.09.2024
France
Le rapport commandé par le ministère de l’Écologie est paru : l’avenir des orques et des dauphins de Marineland en jeu
Delphinariums

Ce mois-ci, le rapport sur l’avenir des dauphins et des orques détenus par le Marineland d’Antibes commandé par le ministère de la Transition écologique (MTE) est – enfin – sorti. Et ce alors même que One Voice s’apprête à porter une fois de plus la voix de Wikie et Keijo devant les tribunaux.

« Trois scénarios ont donc été explorés par la mission :
– le maintien des cétacés présents dans la structure existante réaménagée (bassins rénovés et enrichis), et sa transformation en refuge en vertu des dispositions prévues dans la loi n° 2021-1539 ;
– l’envoi des cétacés vers un ou plusieurs autres parcs aquatiques à l’étranger (option à ce stade choisie par le Marineland avec le Kobe Suma Sea World [KSSW]) ;
– l’accueil des cétacés dans un ou plusieurs « sanctuaires » conçus à cet effet dans des conditions de captivité semi-naturelles, en France ou à l’étranger. » (Page 13)

Les auteurs du rapport de l’IGEDD (Inspection générale de l’environnement et du développement durable) ouvrent la porte à l’idée de sanctuaires marins, comme l’esprit de la loi de 2021 le requiert, et soulignent que parmi les propositions faites, seul le projet que soutient One Voice est une solution envisageable. Mais il avance également que si le calendrier le nécessitait – et c’est ce qui semble être une exigence de Marineland, dont les patrons cherchent à transformer le parc -, Loro Parque serait un lieu prêt à accueillir les orques immédiatement. 

Évidemment, One Voice s’insurge contre le fait qu’une telle option soit envisagée. Car elle destinerait Wikie et Keijo à un avenir toujours plus sombre, celui de la captivité et du dressage sans fin, dans des bassins encore plus petits que ceux dont nous dénonçons la taille minuscule au regard de leurs besoins, sur la Côte d’Azur.

Pour les dauphins, le rapport préconise qu’une répartition des individus soit faite entre un sanctuaire et plusieurs delphinariums… Cela illustre bien le manque de considération de Marineland vis-à-vis des animaux qui ont fait ses beaux jours, et permet de percevoir, pour ceux qui n’y parvenaient pas encore, leurs « valeurs » essentielles, bien éloignées des nôtres.

« Recommandation 4 : proposer au Marineland de répartir les dauphins entre le Jonian dolphin conservation sanctuary de Tarente, le Loro Parque et d’autres delphinariums, et assurer la facilitation des échanges entre les équipes pour la réalisation des transferts. »

Contrat, reproduction….. ou l’aveu que tout ce que nous avions annoncé était vrai

Le rapport de la « mission d’exploration des différentes options relatives au devenir des cétacés du Marineland d’Antibes » confirme tout ce que One Voice dit depuis des années : les orques détenues par Marineland sont bien destinées à un delphinarium japonais.

« Parmi les deux établissements détenant des cétacés en France, le Marineland d’Antibes, qui possède à la date de rédaction du rapport deux orques et 12 grands dauphins, ne souhaite pas entrer dans ce cadre dérogatoire et prévoit donc de se séparer de ses animaux. Il a contractualisé […] avec un parc aquatique japonais prêt à les accueillir ce qui suscite de fortes oppositions de la part des associations de protection animale qui considèrent ce transfert comme contraire à l’esprit de la loi en entraînant une dégradation du bien-être des animaux ». (Page 5)

« Le Marineland a établi des contacts et conclu un contrat en 2023 avec le parc Kobe Suma Sea World à Kobe au Japon, qui a construit des installations permettant d’accueillir des orques. » (Page 8)

Et à Kobé comme au Loro Parque de Ténérife, où les problèmes rencontrés par les animaux sont légion, comme nous le dénoncions, Wikie serait soumise à la reproduction par l’industrie de la captivité. Pire, la cellule familiale formée avec Keijo pourrait être réduite à néant :

« Le KSSW [Kobe Suma Sea World, NDLR] assume une politique de reproduction en captivité et est dès lors très intéressé pour acquérir Wikie, une femelle ayant montré ses qualités reproductrices. Le maintien de la cellule familiale composée de Wikie et de son fils Keijo, qui constitue un élément essentiel de leur bien-être, n’est dès lors pas garantie. En effet, la participation à un programme de reproduction avec le parc de Kamogawa impliquera des échanges d’animaux et probablement la séparation de la cellule familiale ». Et : « Il reste que le transport par avion-cargo sur une longue distance (plus de 12h de vol) constitue indéniablement un stress et comporte un risque pour les animaux ». (Page 24)

« Depuis 2012, [Loro Parque] a toutefois connu plusieurs décès d’animaux en raison de problèmes intestinaux, cardiaques ou de causes inexpliquées », et plus loin : « Il est envisagé de faire reproduire Wikie. ». (Page 26)

Pour nous, aucun de ces lieux ne peut convenir !

Le seul projet viable pour les orques est bien celui soutenu et promu par l’association depuis 2019, et que le rapport présente comme étant l’unique sanctuaire marin répondant aux critères de l’AMI :

« Sur la base des réponses reçues à cet AMI en les comparant avec les conditions d’accueil des deux centres aquatiques ayant donné leur accord pour accueillir les orques et les dauphins, et après avoir consulté un groupe d’experts sur les cétacés captifs et sauvages, la mission a pu formuler les recommandations suivantes : concernant les orques, elle considère que seul le projet de sanctuaire de Nouvelle-Écosse, porté par le Whale Sanctuary Project, répond aux critères de l’AMI en termes de qualité technique, de faisabilité dans les délais et de soutenabilité financière, même si le projet présente un caractère expérimental qui comporte une part inhérente de risque ». (Page 5)

La responsabilité du drame annoncé n’incombe ni aux associations ni aux militants

Les experts de cette mission recommandent un dialogue entre les associations et le parc. Nous ne demandons que cela, et ça ne date pas d’hier !

« Recommandation 3 : proposer au Marineland d’initier une collaboration des équipes avec le WSP [le Whale Sanctuary Project, sanctuaire soutenu par One Voice NDLR] afin d’examiner la faisabilité d’un transfert effectif vers le sanctuaire dans les mois qui viennent, et démarrer en parallèle une discussion avec le Loro Parque sur l’avenir des animaux. » (Pages 6 et 34)

Depuis des années, nous adjurons les delphinariums français et les autorités à prévoir la création de sanctuaires marins. Nous avons également à de multiples reprises appelé le parc à coopérer avec nous dans ce but, sans succès. Il est mensonger de faire croire que nos actions en justice contre le parc auraient eu comme conséquence une impossibilité de discuter. C’est bien plutôt ce rejet répété de notre main tendue et cette détermination à vendre les orques à un autre delphinarium qui ne nous ont laissé d’autre choix que de le combattre.

« La pression des militants sur le terrain, associée à la présence des médias et à la multiplication des actions en justice, semble avoir contribué à accélérer la décision de principe du parc de se défaire des animaux, mais aussi à reporter leur transfert vers le Japon et à mobiliser les autorités françaises pour trouver en urgence une solution alternative. Elle a également sans doute abouti à l’abandon d’un scénario de maintien sur place moyennant travaux et programme scientifique, compte tenu de la tension qu’elle fait peser sur la direction et les salariés du Marineland, et à la rupture du dialogue sur un éventuel transfert vers un sanctuaire, qui pour être mené à bien à l’heure actuelle nécessiterait des efforts de médiation ». (Page 12)

La probabilité que les orques survivantes soient envoyées dans un sanctuaire, même si elle est la meilleure des solutions, est mince car nécessite de prendre des précautions. La voie est en réalité toute tracée pour une arrivée rapide dans le delphinarium espagnol si la décision était prise…

« La seule alternative acceptable au sanctuaire des orques serait leur placement au Loro Parque de Ténérife qui présente l’avantage de posséder des installations prêtes à accueillir les deux spécimens en plus de ceux déjà présents, dans des conditions similaires à celles du Marineland. » (Page 5) 

Ce sont pourtant ces conditions délétères qui sont au cœur du problème ! Nous sommes étonnés que la mission n’évoque pas l’état de santé des orques ni leur transportabilité à cet égard… Ne s’agit-il pas aujourd’hui de se « débarrasser » des animaux qui ont fait la fortune de Marineland ? 

La tentation d’un transfert au mépris d’une décision de justice

Cerise sur le gâteau, l’intention de Marineland n’a jamais été de se plier à la loi ni aux diverses décisions de justice rendues depuis le vote de celle-ci, et qui l’opposait invariablement à nous.

« Marineland SA a signé un contrat le 23 octobre 2023 avec la compagnie japonaise GRANVISTA Hotels & Resorts qui porte le projet de KSSW pour le don de deux orques et le prêt des deux autres dans un but de reproduction (historiquement pratiquée par le Kamogawa Seaworld appartenant au même groupe), d’éducation du public et de recherche scientifique sur le comportement animal). » (Page 22)

« Lors des entrevues successives, la direction du parc n’a pas exclu un départ des animaux en dépit de l’injonction au maintien sur place ordonnée en janvier 2024 par le tribunal sous peine d’astreintes, considérant qu’il est prêt à en subir les conséquences financières. » (Page 11)

Calendrier et économies contre les animaux

Même si in fine les conclusions du rapport sont plus équilibrées concernant les deux orques survivantes, la décision (et la responsabilité qui en découle) revient effectivement au politique… Il serait catastrophique et inacceptable que celle-ci soit déterminée par des considérations purement économiques.

« Consultée par la mission, la direction des affaires juridiques (DAJ) du ministère considère que le risque juridique est globalement écarté du point de vue de la délivrance du permis d’exportation CITES : rien ne s’oppose a priori au départ des animaux, dans la mesure où ils sont aptes au transport et que le dossier fourni par le Marineland est solide.
Compte tenu du projet de reconversion des activités de Marineland en un parc d’attraction sans détention d’animaux, des importants frais d’entretien des animaux (de l’ordre de 500 000€ par an et par orque) et des frais judiciaires encourus, les conséquences pécuniaires pour l’État si la décision est prise de s’opposer au départ des deux orques risquent d’être plus lourdes que si la décision est d’accorder le permis. En effet, sa démarche de cession des orques découlant directement des dispositions de la loi du 30 novembre 2021, le Marineland pourrait être fondé à demander que l’État prenne en charge les frais liés à l’annulation du départ et à l’entretien des animaux maintenus au Marineland contre son gré, voire les pertes financières liées au retard du plan de reconversion, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. » (Page 12)

Parques Reunidos a déjà perdu beaucoup d’argent avec l’impossibilité pour le groupe d’envoyer les quatre orques dès 2020 en Chine puis en 2024 au Japon, grâce à nos actions en justice et notre alerte du public et des médias, ininterrompues depuis près de quatre ans.

« Les personnels du Marineland affectés aux cétacés anticipent la fermeture de celui-ci à brève échéance et sont d’ores et déjà en recherche active d’emplois dans d’autres centres ce qui, ajouté aux retards pris dans les travaux de rénovation des installations depuis le vote de la loi, fait courir un risque pour la santé physique et mentale des animaux. Il apparaît à la mission que, quelle que soit la destination choisie in fine, il n’est pas possible de retarder le départ au-delà de 12 à 18 mois des orques et des dauphins sans leur faire courir un risque excessif. » (Page 30)

Si Marineland et ses dirigeants exigent du gouvernement que la situation se débloque au plus vite, il est probable que le calendrier et l’argent soient l’aspect le plus déterminant au mépris des animaux. Le pouvoir exécutif a désormais les cartes en main pour sortir par le haut de cette situation, en respect de l’esprit de la loi votée en 2021.

« Contact pris avec la direction du Marineland, celle-ci s’est dite prête à collaborer pour la recherche d’une solution pour le devenir des cétacés et s’en remettre in fine à la décision du ministère, dans la mesure où celle-ci ne remet pas en cause le projet de reconversion du Marineland en parc d’attraction et les délais envisagés (début des travaux en 2025). » (Page 15)

D’aucuns apprécieront la mauvaise foi avec laquelle la santé physique et mentale des animaux est ici utilisée par le parc pour justifier un possible envoi dans un autre delphinarium…

La conclusion des experts ouvre toutefois une voie d’espoir pour Wikie et Keijo :

Deux scénarios peuvent être proposés au Marineland dans l’objectif d’obtenir sa collaboration, avec des conséquences politiques, judiciaires et financières différentes, à anticiper :

  • En priorité, explorer le transfert vers le sanctuaire du WSP, qui nécessite des préparatifs plus complexes et plus longs (finalisation du projet, trajet, difficulté plus grande pour les soigneurs d’accompagner la phase d’acclimatation compte tenu de l’éloignement, mobilisation scientifique à assurer pour l’encadrement et le suivi…) et comprend une part de risque d’échec tant en termes de bien-être animal que de financement. En revanche, cette option permet une communication plus positive, tournée vers une ambition noble à double titre, le bien-être animal et la recherche, et pourrait rendre la décision symbolique au plan international de l’action de la France, premier État à essayer de proposer une fin de vie plus respectueuse de ses besoins à cette espèce emblématique par rapport à la captivité et en faveur de la protection des cétacés dans leur milieu naturel.
  • Dans le cas où cette première option ne serait pas réalisable, le transfert vers le Loro Parque, solution pragmatique qui suppose toutefois la rupture du contrat avec le parc japonais et une négociation préalable, portant notamment sur la répartition des frais entre le Marineland et le Loro Parque, et la préparation, selon une procédure bien rodée dans le milieu de la captivité, des animaux et des équipes. Ce choix déclenchera probablement réactions médiatiques et actions judiciaires de la part des associations. La réaction du personnel n’est pas connue mais on peut espérer qu’ils s’associeront aux préparatifs et aux suites du transfert dans l’intérêt des animaux. ». (Page 33) 

Pour nous et pour les orques, une seule solution digne et morale s’impose

Seul un soutien sans réserve du ministère (qui est précisément censé les protéger) pourra à présent sauver le destin de Wikie et Keijo. Notre espoir est immense, et nous nous tenons prêts à avancer en concertation, forts des années de préparation à cette éventualité. Notre détermination à empêcher tout transfert vers un autre delphinarium au Japon ou en Europe, est, elle, sans borne.

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Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta

Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta

Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta
18.09.2024
Victimes d’une loi trompeuse et inachevée, des lionceaux continuent à naître au cirque Claudio Zavatta

La loi contre la maltraitance animale de novembre 2021 promettait d’interdire la reproduction d’animaux sauvages dans les établissements itinérants au 1er décembre 2023. Neuf mois plus tard, rien n’a été fait pour mettre cette mesure en place. Dans les cages du cirque Claudio Zavatta, de nouveaux lionceaux ont fait leur apparition, probablement nés au cours de l’été, et filmés à Le Gua par nos enquêteurs courant septembre. Les circassiens se moquent d’être dans l’illégalité, le gouvernement les laisse faire, piétinant ses engagements et dupant les citoyens. One Voice a porté plainte contre le cirque auprès du Parquet de La Rochelle, nous nous tenons prêts à recueillir les lions en cas de saisie.

« Ces cirques veulent en finir avec les animaux mais ils ne trouvent personne pour adopter leurs lions ». C’est dans cet article de presse au titre larmoyant que les dresseurs se sont apitoyés sur leur sort cet été. Ne lésinant pas sur les trémolos, ils juraient de leur bonne foi, assurant remuer ciel et terre pour trouver d’autres lieux de vie pour leurs félins avant 2028, date à laquelle ils n’auront, en théorie, plus le droit de transporter des animaux sauvages dressés de ville en ville. Essaieraient-ils de nous faire croire qu’ils sont à la pointe de la lutte visant à mettre fin à l’exploitation des animaux sauvages ? Les mêmes qu’ils n’ont jamais cessé de maintenir enfermés ?

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Censées être illégales, les reproductions se perpétuent

Ces dernières semaines, de tout jeunes lionceaux ont pourtant attiré les curieux aux abords des cages du cirque Claudio Zavatta alors installé à Le Gua, en Charente-Maritime, non sans rappeler les tigreaux exhibés par les Muller en 2021. Un « poids » pour le cirque, ces animaux, vraiment ? Il faut croire que non, puisqu’il continue à en faire naître.

L’État complice du calvaire des animaux sauvages captifs

Il piétine donc la loi. Et pourquoi s’en priverait-il, quand le gouvernement fait de même ? Presque trois ans après la parution du texte, l’arrêté d’application de l’interdiction de reproduction n’a toujours pas été publié. Rien n’a été fait, si ce n’est endormir l’opinion publique, convaincre les citoyens que les animaux étaient sauvés, le tout pour mieux continuer à leur faire subir enfermement et exploitation jusqu’à leur mort.

En 2028, que deviendront les tigres et les lions toujours parqués derrière les barreaux ? Qu’adviendra-t-il de Samba et Jumbo, s’ils n’ont pas succombé comme Dumba avant eux ? Sont-ils destinés à finir entre les mains des taxidermistes qui remplissent les poches des circassiens ? Ou seront-ils envoyés dans des structures indignes à l’étranger, où leur supplice se poursuivra sans répit, à l’image de Baby ? Grâce à l’inaction de l’État, qui ne semble pas pressé de proposer de nouvelles solutions d’accueil, les établissements qui choisiront de se sédentariser n’auront même pas besoin de se poser la question : ils pourront garder leurs animaux, comme si de rien n’était.

Nous ne laissons pas faire et avons porté plainte dès le 20 septembre dernier contre le cirque Claudio Zavatta, images d’enquête sur place à l’appui. En cas de saisie, nous nous tenons à la disposition des autorités pour prendre en charge les lions, lionnes et lionceaux détenus.

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