Après Happy : la maltraitance se confirme dans ce poney club
De nouvelles images tournées dans le poney club du Var font état de maltraitances répétées. Un autre poney en a été victime.
Alors que nous annoncions déposer plainte pour actes de cruauté et sévices graves dans un poney club du Var en début de semaine, de nombreux témoignages nous sont parvenus. Nous avons également reçu de nouvelles images. Cette fois-ci, c’est un poney shetland qui est violemment fouetté à coups de chambrière.
En début de semaine, nous dévoilions le déferlement de violence dont Happy, une ponette vivant dans ce centre, a été victime au cours de l’été. Nous avons déposé plainte contre la directrice du poney club.
Des violences qualifiés de « sanction »
Dans une interview délirante accordée à BFM, la directrice explique que Happy est un cheval « très compliqué, qui pose beaucoup de soucis, qui a pour habitude d’embarquer les cavaliers en baissant très fortement la tête et de les mettre dans la barrière ». Un animal « têtu », donc ? Ou peut-être envoie-t-il simplement des signaux de mal-être, alors qu’on le contraint à coopérer et qu’on le frappe brutalement lorsque ses souffrances sont ignorées et qu’un incident se produit ? Si Happy est si « compliquée », pourquoi donc risquer un accident ?
Ces actes intolérables sont justifiés sous couvert de punition. Une « correction » si violente que la ponette en est ressortie blessée, comme en témoigne la vidéo qui nous a été transmise.
Dans ce reportage, on apprend également que les autorités seraient passées sur place pour ces mêmes faits il y a quelques mois, mais n’auraient rien constaté d’anormal. Un écran de fumée pour se dédouaner ? Ou une vérité inquiétante témoignant de l’inaction des services publics lorsqu’il s’agit d’animaux ? L’« attestation » produite dans le reportage justifiant de ce contrôle laisse néanmoins perplexe… puisqu’il s’agit en réalité d’une lettre écrite par des amis de la directrice.
Quand ce n’est pas une lanière en cuir, c’est un fouet…
Bref, il faudrait croire qu’il s’agit là d’un événement isolé qui avait pour unique vocation d’assurer la sécurité des cavaliers face à un « animal dangereux ». Pourtant, le dressage par la force est la norme au sein de ce club. Preuve en sont les nombreux témoignages qui affluent, accompagnés d’autres vidéos…
Sur ces images du 20 juillet 2022, Flash Back, un poney shetland, est fouetté pendant une leçon, alors qu’une fillette est juchée sur son dos. Là encore la directrice est filmée, cette fois une chambrière à la main. Cet outil est censé être utilisé derrière le cheval, et surtout sans le toucher, pour lui donner de l’impulsion. Embarquée au galop par un animal apeuré, la fillette risque de chuter et de se blesser. À tout moment, l’un des enfants présents dans le manège risque de recevoir un coup de fouet.
On inculque donc aux jeunes témoins qu’il est normal de battre un animal plutôt que de chercher à le comprendre. Si certains seront naturellement choqués par cette scène, d’autres risquent à terme de la normaliser, puisque les faits sont perpétrés par leur coach, figure d’autorité et peut-être même un modèle pour certains. Pour Flash Back, nous portons également plainte.
Là où la gérante voit une punition, là où le maire de la commune voit un apprentissage, nous voyons des actes graves, pour les animaux comme pour les enfants. Nous demandons la fermeture du poney club et réclamons la saisie des équidés qui s’y trouvent pour les placer en sécurité. Pour demander une meilleure protection des chevaux et des poneys, signez notre pétition.
Opposés à toute forme de violence, nous rappelons que menacer ou harceler les responsables ne fera en rien avancer la cause que nous défendons. La justice n’en sera pas accélérée, et cela pourrait même s’avérer contre-productif. Merci de rester modérés dans vos propos.