Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture
18.02.2019
Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture
Animaux familiers

Ce vendredi 1er février au matin, grâce à notre filature et notre enquête jour et nuit, la brigade cynophile a pu procéder à la saisie de Jesko, un chien de quatre ans martyrisé par un agent de sécurité qui le gardait confiné dans le coffre de sa voiture en région parisienne. Un sauvetage dans les règles de la Cellule Zoé de One Voice!

Tout l’hiver dans un coffre à appeler à l’aide

Du matin au soir en ces mois de novembre, décembre et janvier, Jesko devait rester enfermé dans le coffre de la voiture du vigile qui, semblait-il, l’utilisait pour son travail. Le reste du temps, donc, il était rangé dans une cage, comme un outil dans sa boîte, les fenêtres occultées à peine entrouvertes à l’arrière, sous des amas de couvertures et d’objets en tout genre. On ne le voyait pas tant la voiture était calfeutrée. Certains jours, seuls ses aboiements de détresse, étouffés, étaient perceptibles.

Notre enquête pour prouver la maltraitance

Après une enquête de filature jour et nuit, nous avons découvert l’ampleur de la situation vécue par ce pauvre chien, survivant depuis l’été dernier. Tantôt invisible aux yeux des passants, enfermé sous le fatras, quelle que soit la température, tantôt plus rarement, livré des nuits entières à lui-même, tournant sans but autour de la voiture, privé d’abri. Sa vie se résumait à être seul, l’essentiel du temps enfermé dans l’obscurité.

Sans sauvetage Jesko serait mort à petit feu.

A la suite de cette enquête et de notre plainte pour Jesko, le procureur a permis à Carine, Nicolas, Élise et Erwan, les agents de la brigade cynophile affectés à ce dossier, de procéder à sa saisie en flagrant délit, vendredi 1er février au matin.

Dans le coffre, ni eau, ni nourriture. Et dans la cage, il ne pouvait même pas se tenir debout. Comment bouger? Faire ses besoins? Impossible. Aucun amour, ni manifestement aucune chaleur humaine ne lui étaient apportés. Le scénario du pire se confirme alors. La mort à petit feu rôdait autour de lui, aux aguets… Le vétérinaire a constaté son atrophie musculaire; il était déshydraté, cachectique. Un malinois de son âge en bonne santé pèse généralement 40 kilos. Jesko, lui, en faisait à peine plus de la moitié.

Jesko à l’abri, l’agent de sécurité en garde à vue.

Il ne retournera jamais avec ce “maître-chien”. Notre Cellule Zoé s’en est assurée. Nous prenons en charge tous les frais vétérinaires pour les soins de Jesko, et l’avons recueilli l’après-midi même, grâce aux agents très concernés par le sort du malheureux passé de foyer en foyer.

Nous remercions et félicitons d’ailleurs les services de police et de justice qui ont permis que ce sauvetage ait lieu dans les meilleures conditions. L’homme incriminé a immédiatement passé la nuit en garde à vue au tribunal de grande instance de Créteil. Le parquet a d’ores et déjà retenu contre lui des sévices graves. Son procès aura lieu le 13 mars. Nous ferons tout pour qu’il soit condamné à une interdiction à vie de détenir un animal.

Une convalescence entourée d’attentions

Pour l’heure, la détresse de Jesko est palpable: il fixe les portes, avide de sortir de tout endroit clos et se jette sur les gamelles d’eau. Pour être pleinement heureux, il aura besoin de personnes aimantes et attentionnées. Nous lui apportons tous les soins nécessaires.

Jesko attend à présent une famille en Loire-Atlantique, près de la vétérinaire qui le suivra aussi longtemps qu’il en aura besoin (frais entièrement pris en charge par One Voice).

Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris

Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris

Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris
15.02.2019
Yonne
Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris
Expérimentation animale

Le plus gros élevage français de chiens pour les laboratoires va en appel le 21 février pour empêcher que One Voice puisse utiliser le constat d’huissier pour dénoncer leurs conditions de vie. L’audience aura lieu à la cour d’appel de Paris à 14h.

À Mézilles, près d’Auxerre, se trouve le plus gros élevage de chiens – Beagles et Golden Retrievers – de France, pour les laboratoires. One Voice a obtenu du juge du tribunal de grande instance d’Auxerre qu’un huissier fasse un constat pour savoir ce qui s’y passe. Par la suite, l’élevage a fait un référé pour empêcher que l’association puisse dénoncer les conditions de vie des chiens.

One Voice ayant gagné en première instance, l’élevage fait appel et lui réclame 10000 € de dommages et intérêts. L’audience aura lieu ce jeudi 21 février à la cour d’appel de Paris à 14h.

L’enjeu est important, puisque One Voice a déposé plainte pour actes de cruauté, mauvais traitements et défaut de soin et souhaite l’étoffer avec ce constat qui vaut preuve: l’huissier a mis en lumière plusieurs problèmes dans l’élevage, qui n’opère pas en conformité avec son autorisation. C’est pourquoi l’association, dont l’expérimentation animale fait partie des combats fondamentaux, va se battre à la cour d’appel de Paris.

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice, déclare:

«Nous sommes déterminés à faire toute la lumière sur les conditions d’élevage de ces chiens, dont le seul avenir se trouve sur les paillasses des laboratoires.»

Par ailleurs, cet élevage s’est agrandi et a été régularisé par le Préfet de l’Yonne, alors que la directive européenne, va dans le sens d’une diminution du nombre d’animaux soumis à des expériences et qu’en France, 83% de la population française se déclare contre les expériences sur les chiens (sondage «Les Français et la maltraitance animale» One Voice/IPSOS, décembre 2016)

 

One Voice conteste donc la décision par laquelle le préfet a autorisé de porter la capacité d’accueil de ce lieu à 3200 chiens; ce recours pour excès de pouvoir est à l’instruction au tribunal de grande instance de Dijon jusqu’au début du mois de mars.

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien
14.02.2019
Norvège
2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien
Animaux familiers

On voit maintenant naître des initiatives associées au Lien dans toute l’Europe. C’est le cas en Norvège, dès 2015: Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux nous apporte son témoignage.

On voit maintenant naître des initiatives associées au Lien dans toute l’Europe. C’est le cas en Norvège, dès 2015: Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux nous apporte son témoignage.

En Norvège, jusqu’en 2015, le Lien entre la violence sur les animaux et les humains n’était pas bien connu ni reconnu.

En 2015, les dirigeants politiques ont lancé un projet pionnier en créant une « unité criminalité animale » constituée d’un petit groupe de policiers dans un district bien déterminé. Cette unité devait s’occuper du traitement des cas de maltraitance animale et de violence et chercher la meilleure manière de collaborer avec l’Agence Alimentaire (agence aussi responsable du contrôle du bien-être animal). De plus, un accord de coopération à l’échelle nationale entre l’Agence Alimentaire et la police devait être mis sur pied, et le service spécial de police chargé des crimes et délits environnementaux devait aussi se spécialiser dans les crimes et délits contre les animaux dans le cadre d’une augmentation des compétences au sein de la police.

La percée réalisée en 2015 a été précédée d’une campagne menée par NOAH pour une « police animale » en Norvège,  rappelant que la police ne donnait pratiquement jamais suite à aucun délit ou crime contre les animaux ; et que lorsqu’il arrivait que les autorités réagissent à des violences contre des animaux, même pour des délits graves, la sanction allait rarement au-delà d’une petite amende ou d’une peine de deux semaines à deux mois de prison (souvent avec sursis), alors que la destruction de biens inertes (clôtures, bicyclettes, etc.) était souvent sanctionnée plus sévèrement. Il en était ainsi bien que la loi sur la protection des animaux prévoie une peine d’un an pour le premier délit et une peine de trois ans pour les récidives et les délits graves.

La campagne de NOAH a obtenu une remarquable adhésion du public, et les chercheurs ont aussi commencé à y porter davantage d’intérêt. NOAH a organisé une manifestation avec la présence de chercheurs de notoriété qui ont prononcé des discours devant le parlement.

Après cela, le parti politique FrP a organisé un séminaire à l’intérieur du parlement avec une bonne partie de ces mêmes orateurs. Un travail politique approfondi a permis d’obtenir finalement une majorité en faveur de la création d’une unité de police animale en Norvège, reconnaissant ainsi le besoin de prendre davantage au sérieux les délits et les crimes à l’encontre des animaux.

«La prise de conscience du Lien entre la violence sur les animaux et la violence à l’encontre des humains a constitué un élément important de ce processus. Les policiers eux-mêmes ont aussi admis qu’auparavant ce type de délit n’avait pas été pris en compte de façon satisfaisante.»Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux

Ce projet étant initié, la police et l’Agence Alimentaire organisent des séminaires annuels afin d’améliorer la qualité de leur travail. L’Agence Alimentaire elle-même a aussi reconnu progressivement la nécessité pour la police d’intervenir davantage en cas de grave maltraitance animale. Le nombre de cas de maltraitance animale faisant l’objet d’une réponse juridique a augmenté, et le niveau de peine a été relevé pour les cas graves. Cependant, la peine maximale de trois ans n’a encore jamais été appliquée, bien qu’il y ait eu plusieurs cas sérieux incluant de graves souffrances pour un nombre significatif d’animaux. Après 2015, la sensibilisation du public à l’importance qu’il y a à déposer plainte auprès de la police en cas de maltraitance animale a progressé. Les responsables politiques se sont rendu compte qu’il fallait davantage d’unités pour lutter contre la criminalité animale, et en 2018 cinq unités étaient opérationnelles ou en voie de l’être.

En février 2018, un nouveau gouvernement de coalition a publié une tribune dans laquelle il promettait de créer des unités chargées des délits et crimes envers les animaux dans tous les districts de police de Norvège. Depuis quelques années, les chercheurs spécialisés dans l’étude de la violence et la criminologie s’intéressent au Lien entre la violence envers les humains et la violence envers les animaux.

On assiste aussi à un intérêt croissant dans ce domaine de la part des établissements qui forment les personnels de police et de ceux qui forment les vétérinaires. Beaucoup reste à faire dans le domaine de la coopération entre les organismes qui s’occupent des victimes humaines et ceux qui s’occupent de la maltraitance animale. Actuellement, (en 2018), il n’existe pas de lignes de coopération permettant la découverte de victimes humaines dans une situation de maltraitance animale, ni de victimes animales dans une situation de violence domestique. Cependant, la première unité créée pour traiter les délits à l’encontre des animaux a fait savoir que ses interventions dans des cas de maltraitance d’animaux lui avaient également permis de découvrir des cas dans lesquels des victimes humaines avaient besoin d’aide.

Jumbo a besoin de nous!

Jumbo a besoin de nous!

Jumbo a besoin de nous!
09.02.2019
Jumbo a besoin de nous!
Cirques

Voilà trois ans que nous alertons sur le cas désespéré de Jumbo. De nombreuses villes et villages ont vu défiler le camion de cet hippopotame amphibie, ignorant sa douleur et sa souffrance. Mais jamais nous ne l’avons perdu du regard ni cessé nos actions. Aujourd’hui, notre pression sur le cirque Muller est maximale. Soyez avec nous en signant la pétition pour le faire libérer!

La vie misérable de Jumbo

L’obscurité de l’intérieur d’un camion, le bruit incessant, le temps qui s’étire, la solitude, la nourriture inadaptée… Voilà sa vie. Il y a trois ans, quand a démarré notre enquête pour Jumbo, nous avons chronométré son temps hors du camion: 30 minutes par jour. Pour se faire mollement asperger d’eau au tuyau d’arrosage, boire et se faire photographier.
Jumbo est présenté au public comme “le plus grand hippopotame d’Europe”. Sa sortie quotidienne à l’issue du spectacle devant les clients et leurs enfants, ne sert qu’à assurer le show. Sans cette séance photo, il ne sortirait jamais.

Face à cette situation, nous avons saisi les services de la Préfecture et déposé plainte pour mauvais traitements.

Une piscine opportunément montée lors de contrôles des autorités

Comme tous les hippopotames amphibies, Jumbo devrait passer ses journées dans l’eau, pour soulager ses articulations. Si le cirque reste plus de trois jours au même endroit, ce qui n’arrive pour ainsi dire jamais, peut-être aura-t-il la possibilité de se baigner. Car le “bassin” dévolu à Jumbo nécessite d’être monté et rempli, l’eau doit être chauffée, et après la baignade, vidé, séché, démonté et rangé. Autant dire que cela n’est pas souvent fait!

En août 2017, dans le cadre de ce recours, une inspection – dont le cirque avait été prévenu en amont! – a eu lieu. Les pompiers avaient été appelés pour remplir le bassin avec les eaux communales tant il en fallait. Qui peut croire un instant qu’ils sont sollicités à chaque installation du cirque ? Comble du cynisme, l’inspection n’avait rien trouvé à redire sur les conditions de vie de Jumbo, et nous avions été déboutés.

Trois ans d’investigation, de rassemblements et d’actions en justice

En mai 2017, nous avions déjà lancé pour lui (et les éléphantes Samba, Maya, Lechmee, Mina et Kamala) une procédure exceptionnelle habituellement réservée aux humains qui a été refusée par la Contrôleuse des lieux de privation de liberté.

Notre plainte pour mauvais traitements contre le cirque détenant Jumbo, déposée à la même époque auprès du procureur de Valence, est toujours en cours, étayée de nombreux éléments et d’avis d’experts.

Pour tous les animaux détenus dans les cirques rendus fous et malades par ces conditions de vie, en proie à des souffrances psychologiques et physiques, nous avons demandé aux ministères de l’Agriculture et de l’Écologie d’annuler l’arrêté de 2011 réglementant la détention des animaux dans les cirques itinérants. Sans réponse de leur part, nous avons saisi le Conseil d’État, qui a tranché… et maintient l’arrêté.

Face à la violence, nous avons pu fuir, pas Jumbo

Le 2 septembre 2018, à peine plus d’un an après le triste anniversaire de notre bras de fer en justice pour le faire saisir en urgence, il nous fut impossible ce jour-ci de nous installer devant le cirque Muller, à l’emplacement autorisé par la préfecture. Nous nous sommes fait agresser à grand renfort de vociférations, coups et jets de pierre. Mais voilà, nous, nous avons pu rentrer chez nous, trouver du réconfort auprès de nos proches, quand les animaux captifs de ce cirque et notamment Jumbo, restaient à la merci du dresseur.

Nous n’abandonnerons jamais Jumbo

À la suite de l’agression de notre équipe, nous avons suspendu nos rassemblements et renforcé nos enquêtes, le suivi du cirque, l’accumulation de preuves. Les comptes rendus des nombreux enquêteurs sont édifiants.

Comme nous l’avons fait pour Maya et pour Lechmee, signez la pétition pour le faire retirer du cirque, et qu’il puisse vivre dans un sanctuaire, qui lui offrira enfin une vraie vie d’hippopotame et tout ce dont il a besoin en matière de soins et de bien-être, à l’abri de toute exploitation!