Procès du cirque pour mauvais traitements sur Jumbo: une première!

Procès du cirque pour mauvais traitements sur Jumbo: une première!

Procès du cirque pour mauvais traitements sur Jumbo: une première!
03.05.2019
Drôme
Procès du cirque pour mauvais traitements sur Jumbo: une première!
Cirques

Suite à la plainte de One Voice contre le cirque Muller et à son enquête émaillée de preuves, l’instruction a enfin abouti. Enfin s’ouvre, et pour la toute première fois en France, le procès d’un cirque pour mauvais traitements sur un animal. L’audience se tiendra à 9h ce 17 mai au tribunal de Valence. Après trois ans de combat incessant pour Jumbo, nous espérons avec impatience sa libération et la condamnation du cirque! Aucun hippopotame ne devrait avoir à vivre un calvaire pareil.

Trente ans qu’il attend d’être sauvé de son enfer. Jumbo devrait être entouré des siens et se laisser porter par l’eau des rivières. Au lieu de cela, il demeure seul, enfermé dans un camion-prison.

Après une procédure exceptionnelle, le référé en urgence et un rassemblement qui a permis de montrer le vrai visage des circassiens, nous avons renforcé notre enquête. Un nouvel espoir était dernièrement apparu dans la vie de Jumbo, mais même face à l’autorité de l’État, les circassiens se pensent intouchables. Il n’avait jamais été aussi proche de la liberté. Vous avez été nombreux et nombreuses à vous insurger contre cette violence et à nous manifester votre soutien dans notre lutte pour lui. Rien ne nous découragera.

L’hippopotame Jumbo vit dans un cirque depuis 30 ans. Enfermé seul dans l’obscurité d’un camion, il ne sortirait que 30 minutes par jour… L’ONG @onevoiceanimal l’a suivi à travers la France et milite pour sa libération. pic.twitter.com/ex5ASMvPOM

— Brut nature FR (@brutnaturefr) 27 mars 2019

Notre plainte pour mauvais traitements, déposée il y a deux ans donne lieu, enfin, au procès du cirque! L’audience aura lieu le 17 mai à 9h au tribunal de Valence. L’espoir est permis. Plus que jamais, nous ferons tout pour offrir à Jumbo la vie qu’il mérite et qu’il attend depuis si longtemps ! Si Jumbo nous est bel et bien confié, nous l’acheminerons jusqu’à un sanctuaire en Afrique où il pourra enfin soulager ses pattes pendant de paisibles et longues baignades, et découvrir ses Terres ancestrales.

Pour lui, continuez à signer notre pétition!

Les preuves du Lien: des nouvelles initiatives naissent au Royaume-Uni

Les preuves du Lien: des nouvelles initiatives naissent au Royaume-Uni

Les preuves du Lien: des nouvelles initiatives naissent au Royaume-Uni
02.05.2019
Royaume-Uni
Les preuves du Lien: des nouvelles initiatives naissent au Royaume-Uni
Animaux familiers

La mission du Links Group est de promouvoir «le bien-être et la sécurité des enfants, des animaux et des adultes vulnérables afin de les protéger contre la violence et la maltraitance».

Depuis 2001, la National Society for the Prevention of Cruelty to Children (NSPCC) et la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA) travaillent ensemble sur la question du Lien. Avec d’autres organismes poursuivant des objectifs similaires comme la British Veterinary Association (BVA), elles forment le «Links Group» 1, qui est affilié à la «National Link Coalition».

«La mission du Links Group est de promouvoir le bien-être et la sécurité des enfants, des animaux et des adultes vulnérables afin de les protéger contre la violence et la maltraitance.»

Les principaux résultats du Links Group à ce jour sont les suivants :

  • Davantage de référencement entre les différents métiers
  • Premiers procès gagnés dans des affaires de blessures non-accidentelles pour la RSPCA
  • Premier procès gagné dans une affaire de blessures non accidentelles pour la SPCA écossaise
  • Formation de premier cycle en médecine vétérinaire
  • Ajout par le Royal College of Veterinary Surgeons d’une annexe à son guide de bonnes pratiques professionnelles sur les conditions dans lesquelles il est possible de déroger au principe de confidentialité dans certaines circonstances
  • Essor des services destinés aux animaux domestiques

En 2003, la NSPCC a publié pour la première fois un dépliant destiné aux professionnels des soins aux enfants, aux familles et aux animaux, intitulé « Comprendre les Liens (entre) maltraitance d’enfants, maltraitance d’animaux et violence domestique ») 2.

Rédigé sur la base des contributions lors de la conférence internationale sur la relation entre maltraitance animale et violence sur les humains qui s’est tenue en 2007 à Keble College, à Oxford, sous les auspices de l’Oxford Centre for Animal Ethics, l’ouvrage The Link Between Animal Abuse and Human Violence, publié par Andrew Linzey, est devenu une publication de référence pour les recherches mondiales visant à mieux comprendre la relation entre maltraitance animale et violence sur les humains 3.

En 2018, de nouvelles initiatives ont vu le jour. Le Lien entre maltraitance animale et violence sur les humains est maintenant incontestable, mais l’application de ce concept en Europe reste pratiquement inexistante. La Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA) assure maintenant le signalement des affaires de maltraitance animale en cas de suspicion de maltraitance d’enfant associée. Parmi ces signalements, 86 % ont donné lieu à l’identification de problèmes de protection de l’enfance auparavant ignorés des autorités.

Des « protocoles (formels) utilisant une liste de vérifications pour l’évaluation du risque » font leur apparition, ce qui pourrait accroître notablement le nombre de signalements. Sachant que la RSPCA a reçu 129 000 signalements l’an dernier, les possibilités de découverte de cas de maltraitance « cachée » avec un processus de signalement optimisé sur l’ensemble de l’Angleterre et du Pays de Galles, sont considérables. Cette initiative a attiré l’attention du College of Policing, dont l’évaluation du risque de violences domestiques, harcèlement ou violence fondée sur l’honneur (Domestic Abuse, Stalking and Honour Based Violence, ou DASH) est à la disposition de tous les agents de police de première ligne. Le service de prévention des crimes de l’ «UK National Crime Agenc y » a également exprimé son intérêt pour cette initiative.

Les conseils locaux de sauvegarde des adultes et de l’enfance s’efforcent maintenant d’assurer une investigation de deuxième niveau plus exhaustive en réponse aux listes de vérifications pour l’évaluation du risque gérées par les premiers intervenants. Ce point est essentiel, sachant que les premiers intervenants ont des possibilités limitées de procéder à des évaluations exhaustives, tandis que ces groupes de spécialistes disposent de l’autorité et de la compétence nécessaires.

Identification de la violence et la maltraitance interhumaines : Procédure de relais entre les deux premiers niveaux d’intervention

Processus de référencement du premier intervenant dans un cas de maltraitance animale

Le premier intervenant enquête sur un cas de maltraitance animale.

Liste de vérification et évaluation intuitive.

  • Critères remplis : signalement aux autorités responsables de la protection des enfants et des adultes pour une évaluation de second niveau
  • Critères non remplis : pas d’action subséquente

Évaluation de second niveau

  • Coupable identifié
  • Poursuites
  • Sauvegarde
  • Réponse à la vulnérabilité

Autre organisme

Évaluation des besoins

Sources
25 www.thelinksgroup.org.uk
26 www.nspcc.org.uk
27 Brighton, Royaume-Uni, et Portland, États-Unis : Sussex Academic Press, 2009. Publié en France par One Voice en 2012 sous le titre «Violence sur les animaux et les humains… Le Lien».

La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent

La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent

La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent
28.04.2019
La disparition des insectes, une catastrophe sans précédent
Nature

Les scientifiques sont formels, les populations d’insectes se sont effondrées. Les conséquences sont immédiates: chute des populations d’oiseaux, de batraciens et de chauves-souris. One Voice s’est mise au défi de tisser un vaste réseau d’« Arches de Nature », des jardins et espaces naturels privés sanctuarisés, garantissant l’absence de pesticides et interdits à la chasse.

Si d’aucuns en doutaient, l’étude publiée dans la revue Biological Conservation le 10 février 2019 est on ne peut plus claire, nous ne courons plus à la catastrophe, nous y sommes jusqu’au cou ! Si d’année en année, nous nous apercevions que nous entendions de moins en moins d’oiseaux chanter dans nos campagnes, peu d’entre nous avaient noté le déclin, bien plus important pourtant, des populations d’insectes. C’est pourtant bien la disparition des insectes qui a engendré la raréfaction des oiseaux.

Des chercheurs des universités de Sydney et du Queensland ont synthétisé une dizaine d’études qui avaient été faites de par le monde par divers organismes scientifiques. Leur constat est formel : la catastrophe annoncée par Rachel Carson dès 1962 dans son ouvrage « Printemps silencieux » est bel et bien arrivée ! Nous avons détruit des milliards et des milliards d’insectes à grands coups de pesticides, à tel point que nous avons peut-être atteint le point de non-retour !

Le point de non-retour déjà atteint?

Porto Rico a perdu 98 % de ses insectes ! Même dans les réserves naturelles allemandes les populations d’insectes ont chuté de 80 %. On ne fait pas mieux en France. C’est vrai pour la plupart des groupes d’espèces, et tout particulièrement pour les pollinisateurs. La conséquence de ces disparitions est aussi grave que rapide : 80 % des plantes à fleurs sont pollinisées par les insectes. Sans eux huit à neuf plantes sur dix ne seraient pas là aujourd’hui.

De la survie des insectes dépend la nôtre

La catastrophe ne se fera pas seulement sentir sur la diversité de la flore sauvage, mais également sur les cultures des plantes qui servent à notre consommation. Sans insectes, seules les graminées (blé, riz, orge…) qui sont pollinisées par le vent, pourront fructifier et se reproduire ! Fini tomates, courgettes ou abricots ! Si nos menus seront bien tristes, cette situation entraînera fatalement des famines de par le monde, et avec elles, leurs lots de migrations humaines et animales et bien entendu de conflits armés qu’elles provoqueront. Cela par manque de papillons, d’abeilles ou de mouches pollinisatrices !

Les oiseaux déjà impactés

 

D’ores et déjà, ce sont nos amis les oiseaux qui ont payé un très lourd tribut à notre soif de dominer la nature, de produire intensément des productions agricoles de plus en plus toxiques pour l’humain et l’environnement. Les populations de passereaux ont déjà chuté de plus d’un tiers. Et bien évidemment, ce sont les espèces inféodées aux milieux ouverts, donc aux territoires agricoles, qui paient le plus sévèrement le prix de cette disparition des insectes. Certaines espèces, banales il y a encore 30 ou 40 ans, sont maintenant devenues très rares. Ainsi, nous n’entendons et ne voyons plus qu’exceptionnellement les bruants proyers ou les pies-grièches grises. Les alouettes, hier encore si nombreuses, se sont raréfiées sur l’ensemble de leur aire de présence (malgré cette chute de population très importante, les alouettes sont pourtant toujours chassées en France, y compris selon des chasses traditionnelles cruelles !…).

La plupart des espèces de passereaux, même les granivores, ont besoin d’insectes (larves ou adultes) pour nourrir leurs petits et pour se nourrir eux-mêmes pendant la période de reproduction et d’élevage des jeunes. En Europe, la perte de 80 % des insectes au cours des trente dernières années a fait disparaître 400 millions d’oiseaux !

Il y a urgence, agissons !

Les oiseaux ne sont pas les seuls à connaître la famine. Les chauves-souris, les musaraignes, grenouilles et lézards, eux aussi consommateurs d’insectes sont directement affectés par la disparition de ceux-ci.

Il est de notre responsabilité, et même de notre devoir d’agir. De par nos modes de consommation, bien sûr, en privilégiant les produits issus de l’agriculture biologique, mais également par des actions directes pour les insectes. Ouvrons-leur nos jardins, nos prairies et nos champs ! Il y a urgence !
Rejoignez le réseau des « Arches de Nature » de One Voice. Laissez des fleurs et même des « mauvaises herbes » pour nourrir et faire se reproduire les insectes loin des pulvérisateurs. C’est le plus gros défi qu’il nous sera donné de relever. Si collectivement nous ne faisons rien en pratique, les pouvoirs publics continueront de privilégier l’agriculture intensive qui nous a pourtant menés à cette catastrophe.

Nous comptons sur vous ! Téléchargez et signez la charte des « Arches de Nature » puis renvoyez-la par la poste (One Voice, 7 place de la République, CS 20263, 56007 Vannes Cedex) ou par e-mail à info@one-voice.fr pour vous engager à nos côtés.

Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné

Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné

Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné
18.04.2019
Paris
Mort de Mévy: l’heure des comptes a sonné
Cirques

Le 11 avril se tenait une nouvelle audience pour faire toute la lumière sur les derniers instants de la tigresse Mévy, lâchement abattue le 24 novembre 2017 par son dresseur au fond d’une impasse parisienne.

Les séances s’enchaînent au Tribunal de Grande Instance de Paris. Pour défendre la mémoire et les droits de la jeune tigresse Mévy par-delà sa mise à mort, et dans le cadre de notre citation directe pour atteinte volontaire à la vie d’un animal, nous avons déjà participé à deux audiences cette année. La seconde a eu lieu ce 11 avril 2019.

Mobiles mercantiles

Pour rappel, alors que notre dépôt de plainte en 2017, aussitôt après les faits, avait honteusement été classé sans suite, nous avons engagé des poursuites directes contre le propriétaire du cirque Bormann qui détenait le félin, l’a laissé s’échapper et préféré l’abattre à l’abri des regards plutôt que le tenir en joue jusqu’à l’arrivée de renforts qui auraient permis sa capture.

Lors de l’audience du 11 avril, notre avocate a pu faire résonner la voix de Mévy et apporter de nombreux éléments incriminant son propriétaire. Elle a notamment souligné que si le dresseur avait choisi de tuer la tigresse, c’est uniquement pour des histoires de gros sous. Le cirque venait en effet de s’installer dans le 15ème arrondissement. Avec Mévy en fuite, il risquait de perdre son emplacement, d’être poursuivi pour délits. Alors il a préféré tirer, éliminer ce témoin gênant, plutôt que d’attendre une intervention extérieure… Et commettre l’irréparable.

Une vie n’a pas de prix

Qui s’en soucie? Depuis ce drame, le cirque poursuit tranquillement ses représentations, et engrange les recettes. Pourtant, cette tigresse était unique, irremplaçable. Sa valeur, comme celle de chaque être vivant, se situait dans une toute autre dimension que le champ patrimonial, pécuniaire. Elle était un individu, elle était dotée d’un souffle, elle éprouvait des émotions, des sentiments et disposait également d’une grande intelligence.

Aujourd’hui, elle ne respire plus. Celui qui – de son propre aveu – l’avait « biberonnée » petite, celui qui l’avait privée de sa liberté pour en faire sa chose, celui qui l’avait laissée s’échapper par négligence, celui-là même l’a tuée, sans hésiter, de trois balles, alors qu’elle se tenait prostrée au fond d’une voie sans issue. Nous ne pouvons fermer les yeux. À défaut de pouvoir sauver Mévy, nous nous battrons jusqu’au bout pour la représenter, nous assisterons à autant d’audiences qu’il le faudra pour plaider sa cause… Et que celle-ci finisse par être entendue!

 

Ce 11 avril avait lieu au Tribunal de grande instance de Paris, l’audience pour Mévy suite à notre citation directe pour atteinte volontaire à la vie d’un animal #CirquesSansAnimaux. A dérouler ⤵️

— One Voice (@onevoiceanimal) 11 avril 2019