Pour réaliser des tests sur des macaques, l’État, via le CNRS, verse 10 millions d’euros à un élevage de l’île Maurice

Pour réaliser des tests sur des macaques, l’État, via le CNRS, verse 10 millions d’euros à un élevage de l’île Maurice

Pour réaliser des tests sur des macaques, l’État, via le CNRS, verse 10 millions d’euros à un élevage de l’île Maurice
16.04.2024
Pour réaliser des tests sur des macaques, l’État, via le CNRS, verse 10 millions d’euros à un élevage de l’île Maurice
Expérimentation animale

Fin 2023, un élevage de singes mauricien a remporté un appel d’offres pour envoyer 500 guenons au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). À l’issue de cet achat financé par l’argent public, elles seront utilisées comme reproductrices et leurs petits expérimentés avant d’être, pour l’immense majorité d’entre eux si ce n’est l’intégralité, abattus. Face à des financements qui se font toujours au détriment des animaux, avec nos partenaires Action for Primates, Abolición Vivisección, Peta US et Monkey Massacre Mauritius, nous interpellons le gouvernement français et appelons le public à se joindre à nous.

En novembre 2023, nous publiions notre enquête au sein de six des sept « fermes » mauriciennes qui exportent chaque année plus de 10 000 macaques à longue queue vers des laboratoires du monde entier. Loin de prendre des mesures contre les captures dans la nature ou les conditions de détention sordides de ces animaux au sein des élevages de l’île, l’État français a remis pas moins de 10 millions d’euros à l’un d’entre eux.

En gagnant cet appel d’offres public, Les Campêches Ltd a tiré le gros lot et ce sont 500 guenons et leurs descendants qui vont en payer le prix fort. Envoyées en France dans des infrastructures du CNRS après avoir été arrachées à leur milieu naturel, les premières vont être forcées à mettre au monde des petits qui, eux, subiront toutes sortes de tests ou resteront enfermés à vie comme « stock ». Une fois qu’ils ne seront plus considérés comme utiles aux laborantins, ils seront tués sans état d’âme.

Des financements attribués au détriment de la mise au point d’alternatives

Pour infliger captivité, injections et prélèvements en tous genres à plus de 2 000 macaques à longue queue par an, les instances publiques répondent donc toujours présentes. Mais pour rechercher des méthodes sans animaux, c’est une autre histoire, l’argent investi par le FC3R depuis 2021 n’atteignant même pas le million d’euros. Alors que 81% des Français sont favorables au développement d’alternatives à l’expérimentation animale… En accord avec les citoyens et au nom des animaux, nous continuerons à demander des comptes aux personnes chargées de ces questions, au niveau national et en Europe.

Pour mettre un terme à ces pratiques cruelles et dépassées, demandez avec nous la fin de l’utilisation des macaques dans les laboratoires en signant notre pétition, tenez-vous prêts à rejoindre les mobilisations qui auront lieu les 20 et 21 avril partout en France à l’initiative de One Voice autour de la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires (JMAL), et vous aussi, écrivez aux autorités !

Par courrier :

Sur Twitter/X (copiez/collez le texte)

.@sretailleau, @CNRS : avec @onevoiceanimal, @Action4Primates, @StopCamarles, @peta et #MonkeyMassacreMauritius, je refuse que mes impôts financent l’#ExpérimentationAnimale de macaques à longue queue venus de l’île Maurice. #SingesDeLabo https://one-voice.fr/news/pour-realiser-des-tests-sur-des-macaques-letat-via-le-cnrs-verse-10-millions-deuros-a-un-elevage-de-lile-maurice/

Chatons jetés du haut d’un pont par un adolescent : la nécessaire sensibilisation des jeunes à la souffrance animale

Chatons jetés du haut d’un pont par un adolescent : la nécessaire sensibilisation des jeunes à la souffrance animale

Chatons jetés du haut d’un pont par un adolescent : la nécessaire sensibilisation des jeunes à la souffrance animale
10.04.2024
Chatons jetés du haut d’un pont par un adolescent : la nécessaire sensibilisation des jeunes à la souffrance animale
Animaux familiers

Pont de Bruéjouls, Aveyron, dimanche 7 avril 2024. Un adolescent de 16 ans, filmé par sa petite amie selon nos informations, jette des chatons nouveau-nés du haut d’un pont, directement dans un cours d’eau. Pour eux, qui n’auront pas survécu, et pour faire reconnaître le Lien entre les violences sur des victimes animales et humaines, nous déposons plainte à l’encontre de l’auteur des faits mais également de son amie ayant filmé la scène sans s’interposer. Nous appelons aussi puissamment de nos vœux à un sursaut de nos institutions sur la responsabilité des adultes et de la société tout entière d’éduquer les jeunes à l’empathie envers les animaux.

Insensible aux cris de détresse de ces nouveau-nés à la recherche de leur mère et certainement affamés, le garçon, tout sourire devant la caméra, n’hésite pas une seconde à se livrer à ces actes d’une cruauté sans nom.

Comment un mineur peut-il commettre une telle action sans sourciller ?

Sans même parler de l’éducation dispensée par ses parents et le système scolaire, c’est la société tout entière dans sa façon de considérer les individus d’autres espèces qui doit être remise en question. Elle banalise les violences et tortures sur les êtres vivants devant des enfants parfois très jeunes, en autorisant notamment leur présence lors de parties de chasse, en les incitant à martyriser des veaux dans des écoles de tauromachie, en les laissant assister à des mises à mort précédées d’actes de barbarie lors des corridas, en perpétuant des « traditions » qui normalisent l’exploitation et l’abattage des animaux à des fins de divertissement, ou en rendant « amusants » les spectacles avilissants dans les cirques et les delphinariums. Tout cela au lieu de consacrer quelques heures de cours dans les écoles à la sensibilité de nos compagnons en particulier et de tous les animaux en général…

Une seule et même violence

L’adolescent s’est rendu de lui-même au commissariat, sans doute dépassé par l’ampleur que prenait l’affaire. Cela n’enlève rien à la gravité de ses actes, mais c’est néanmoins une bonne chose. Se livrer à un harcèlement virtuel à son encontre ne réglera en rien la situation, et c’est pourquoi nous appelons chacun à modérer ses propos et ne pas s’adonner à une « chasse à l’homme ». Il en va de même pour la personne qui filme.

Nous déposons plainte pour que ces deux individus soient jugés et répondent de leurs actes. Pour que cette violence qui les habite ne se reproduise plus dans le futur et que la raison l’emporte sur la cruauté.

Des études l’ont démontré : tant que la violence sur les animaux ne sera pas prise au sérieux, celle sur les humains perdurera ; une multitude de pays en ont conscience. Mais encore une fois, la France est à la traîne, elle qui aurait dû traiter ce sujet lors des débats sur la loi du 30 novembre 2021. Il n’en fut rien.

La stérilisation, seule solution pour mettre un terme à la misère des chats

Nous avons une pensée également pour la chatte qui doit désespérément chercher ses petits depuis plusieurs jours ; et pour tous les chatons tués par des inconscients qui refusent de faire pratiquer une simple opération chirurgicale : la stérilisation. Une histoire d’horreur qui aurait pu être évitée si simplement… Dans le passé, il était monnaie courante en France de tuer des chatons, errants ou non. On ne peut que se féliciter que cela soit de moins en moins le cas, mais cela doit s’accompagner des mesures nécessaires, à la fois pour protéger la biodiversité et leur éviter une vie sans abri. Continuons à progresser dans cette voie. Pour les millions de chats errants soumis chaque jour à la faim, aux intempéries, aux maladies et au cycle infernal des portées à répétition, nous demandons la stérilisation obligatoire comme c’est déjà le cas en Espagne ou en Belgique.

À nos côtés, demandez des sanctions à la hauteur des actes de maltraitance commis, et exigez un plan d’urgence pour les chats errants.

Clap de fin pour les chasses traditionnelles? Audience le 4 avril au Conseil d’État!

Clap de fin pour les chasses traditionnelles? Audience le 4 avril au Conseil d’État!

Clap de fin pour les chasses traditionnelles? Audience le 4 avril au Conseil d’État!
04.04.2024
Clap de fin pour les chasses traditionnelles? Audience le 4 avril au Conseil d’État!
Chasse

Chaque année, des dizaines de milliers d’oiseaux sont tués dans le cadre des modes de chasse dits “traditionnels”. Depuis plusieurs années nous, One Voice et la LPO, obtenons victoire sur victoire, mais, comme toujours lorsqu’il s’agit de tuer des animaux, le gouvernement s’acharne. Le 4 avril 2024 à 9h30, One Voice sera au Conseil d’État pour demander l’annulation définitive des arrêtés qui autorisent les pantes et les matoles dans les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, la Gironde et le Lot-et-Garonne. Si les juges nous donnent raison, c’en sera fini des chasses traditionnelles aux oiseaux en France!

Massacrer les alouettes des champs au nom de la tradition: ça suffit!

Le principe des pantes et des matoles est simple. Première étape: capturer une alouette des champs, l’attacher par la patte et l’enfermer dans une cage. Deuxième étape: tirer sur la corde pour qu’elle émette des cris de détresse. Troisième étape: attendre tranquillement que ses congénères s’approchent puis actionner le mécanisme. Les cages ou les filets tombent, des centaines d’oiseaux sont capturés avant d’être tués, souvent à la main ou au couteau.

En 2022, le ministère de la Transition écologique, toujours soucieux de préserver ce loisir morbide, avait autorisé la capture de près de 110.000 alouettes en Gironde, dans les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Un massacre annoncé pour ces oiseaux dont la population a diminué de 22,9% entre 2001 et 2019… Heureusement, nos recours en urgence ont permis, à nouveau, la suspension des deux arrêtés autorisant la chasse, et celle des deux arrêtés autorisant le principe même des pantes et des matoles!

Après des années de recours, la fin des chasses traditionnelles n’a jamais été aussi proche

Le Sud-Ouest n’est pas seul concerné: il y a aussi la Lozère et l’Aveyron avec les tendelles, ou les Ardennes avec les tenderies. Depuis des années, nous menons un combat acharné pour mettre fin à ces loisirs d’un autre âge. Face à l’obstination insupportable du ministère, qui reprend de nouveaux arrêtés chaque année malgré nos victoires en chaîne, nous demandons désormais l’annulation définitive des arrêtés autorisant le principe même de ces pièges!

La victoire n’a jamais été aussi proche. Après avoir obtenu la suppression de la chasse à la glu en 2021 et aux tendelles en 2023, nous avons saisi le Conseil d’État pour qu’il renvoie dans les oubliettes de l’histoire les pantes et les matoles, comme il l’a déjà fait pour toutes les autres chasses traditionnelles. Et, chaque fois que le ministère tentera d’intriguer pour autoriser en douce ces pratiques, comme il l’a fait récemment à travers de pseudo-expérimentations scientifiques que nous avons attaquées, nous serons là!

Le 4 avril à 9h30, nous porterons la voix des alouettes des champs au Conseil d’État. Pour dire stop, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!

Inouk né et mort dans les bassins du Marineland, une vie broyée par 25 ans de captivité

Inouk né et mort dans les bassins du Marineland, une vie broyée par 25 ans de captivité

Inouk né et mort dans les bassins du Marineland, une vie broyée par 25 ans de captivité
28.03.2024
Inouk né et mort dans les bassins du Marineland, une vie broyée par 25 ans de captivité
Delphinariums

Nous apprenons la mort d’Inouk à l’instant. Depuis plus de cinq ans, son état de santé, délétère, nous révoltait et nous n’avions cessé de sonner l’alerte. Nous avons remué ciel et terre pour que l’État prenne ses responsabilités après le vote de cette loi passoire de 2021 qui ne protège en réalité pas les animaux. Nous nous sommes opposés au delphinarium qui voulait et veut encore les envoyer au Japon ou vers une autre exploitation, en justice et auprès de l’opinion publique. Nous avons établi de bonnes relations de travail avec un sanctuaire marin dont la construction est déjà avancée et qui représenterait la meilleure porte de sortie pour cette famille d’orques. Les experts internationaux spécialistes des cétacés auxquels nous avons fait appel ont rendu des attestations et des rapports parfaitement clairs sur l’urgence qu’il y a à leur venir en aide.

One Voice avait prévu une action devant le parc ce samedi 30 mars à l’occasion de la reprise des spectacles de dressage prévue par Marineland. En effet, après l’annonce de la baisse de tarif des billets, des témoignages des soigneurs, du retrait des orques en peluche des rayonnages des magasins du zoo marin, et des images du test de stress subi par les orques début janvier au lendemain de la fermeture au public, que nous avons diffusées en quasi direct qui ont fini de convaincre le tribunal de justice de Grasse d’interdire tout déplacement de ces géants des mers tant que l’expertise de leur état de santé n’était pas terminée, il ne faisait plus aucun doute que c’était bien le projet abject de ces industriels de la captivité. Cette action militante sera désormais faite en hommage à Inouk. Nous appelons le plus grand nombre de gens à se joindre à nous.

L’expertise que nous avons obtenue à la cour d’appel d’Aix-en-Provence concernait l’état de santé de Moana et d’Inouk, tous les deux aujourd’hui décédés, mais aussi de leur environnement, à savoir leurs interactions avec les autres orques, et des installations du parc. Marineland venait tout juste de faire appel de la décision du tribunal de Grasse, prouvant une fois de plus que jamais ils n’aurait voulu leur donner une chance de goûter à autre chose qu’à une exploitation sans fin, et qu’il voulait se débarrasser d’eux le plus vite possible. Moana est mort alors qu’il n’était qu’un adolescent ; la plainte que nous avions déposée pour lui suite à son décès a été classée. Il y a quelques semaines, nous avons célébré en silence les 25 ans d’Inouk. Il n’aura même pas dépassé l’âge de ses parents, eux aussi morts dans ces bassins qui l’ont vu naître. Marineland se dit en deuil, mais le parc, qui cultive l’opacité, a créé sciemment les conditions de cette hécatombe.

Nous avons été auditionnés par le ministère de la Transition écologique sur des solutions de sanctuaires, et le ministère, après avoir fait un premier appel à étude de faisabilité, vient d’en publier un autre. Qu’il fut long, le temps entre les annonces de Mme Pompili et les actes… Le ministère a de toute évidence attendu qu’il soit trop tard.

Avant d’apprendre la mort d’Inouk, nous étions confiants sur le fait que l’expertise se poursuivrait. Nous sommes à présent dans l’incertitude sur ce point. Et au-delà de l’expertise en cours, il y a maintenant urgence pour Wikie et Keijo d’être sortis de Marineland.

Avec ces deux décès d’orques en six mois à peine, et depuis le temps que nous alertions les pouvoirs publics sur l’imminence d’un drame, nous déposons une plainte contre Marineland. Nous ferons tout pour que le delphinarium réponde de ses actes et ne puisse se défiler une fois de plus.

Des conditions de détention des poussins chez Jardiland, ou le nouvel exemple du commerce morbide des animaleries

Des conditions de détention des poussins chez Jardiland, ou le nouvel exemple du commerce morbide des animaleries

Des conditions de détention des poussins chez Jardiland, ou le nouvel exemple du commerce morbide des animaleries
28.03.2024
Des conditions de détention des poussins chez Jardiland, ou le nouvel exemple du commerce morbide des animaleries
Animaux familiers

Nous avons révélé au grand jour la situation alarmante de poussins au Jardiland de Bonneuil-sur-Marne en début de semaine. Entassés dans des conditions déplorables, incapables de se déplacer et mourant d’étouffement sous le poids de leurs frères et sœurs, cousins d’infortune: voilà ce qu’on trouve encore dans des animaleries en 2024. Nous avons signalé la situation et enjoignons les services de l’Etat à diligenter une enquête. Pour mettre un terme à la vente d’animaux dans les animaleries, nous avons besoin de vous: joignez vos forces aux nôtres, écrivez au ministre de l’Agriculture ainsi qu’à Jardiland!

Une situation inacceptable qui doit cesser immédiatement

Le 22 mars 2024, au Jardiland de Bonneuil-sur-Marne, des dizaines d’oisillons sont détenus dans des conditions de surpopulation extrême. Ils sont tellement entassés qu’ils sont incapables de se mouvoir correctement, ce qui entraîne des souffrances et, dans certains cas, la mort par écrasement. Comment tolérer ce manque flagrant de respect pour leurs vies?

De plus, il est inacceptable qu’un seul point d’eau soit disponible pour près de 80 individus. Comment peut-on tolérer une telle négligence? Ces animaux doivent être traités avec dignité et considération, non comme de simples marchandises reléguées dans un rayon d’animalerie.

Interdisons la vente des animaux dans les animaleries!

Il est grand temps que les autorités prennent des mesures fermes pour mettre fin à ces pratiques. En attendant l’interdiction définitive des ventes dans ces établissements, les lois et réglementations en matière de bien-être animal doivent être strictement appliquées, et des inspections régulières effectuées.

Comment croire un seul instant que nos dirigeants vont se soucier du sort d’oiseaux, rongeurs, poissons et autres petits animaux alors même que les lois protégeant les chiens et les chats – pourtant plus strictes en théorie – sont déjà piétinées? Malgré les garde-fous mis en place, le business se poursuit allégrement depuis le 1er janvier de cette année.

Nous appelons à la fin immédiate de la vente d’êtres vivants dans les animaleries où ils sont toujours traités comme de simples jouets ou décorations. Quand bien même cet événement dramatique pour les poussins écrasés serait regretté par les représentants du magasin, et ne respecterait pas les procédures de l’enseigne en matière de bien-être animal, ces faits ont bel et bien eu lieu. Que se passe-t-il loin des regards et quand personne ne filme? Nous avons écrit aux services vétérinaires de l’Etat et demandons qu’une enquête soit diligentée.

Vous aussi, agissez:

La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !

La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !

La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !
27.03.2024
La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale : un échec manifeste !
Multi-thèmes
Juridique

La loi contre la maltraitance animale du 30 novembre 2021 avait fixé de nombreux objectifs pour lutter contre l’abandon des animaux familiers, renforcer les sanctions contre la maltraitance ou encore mettre fin à la détention des animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums. Dès les premières annonces, nous avons lancé l’alerte : au moment des réunions auxquelles nous avons participé avec le ministère de la Transition écologique, mais aussi lors des discussions à l’Assemblée nationale et au Sénat, où le texte a été amendé jusqu’à en perdre son intention d’origine.

Des propositions floues laissant la porte ouverte aux dérives, sous la pression des lobbies. À l’époque, nous nous étions sentis bien seuls à avoir lu entre les lignes : un projet ambitieux voté au rabais et devenu illusoire face aux acteurs du secteur prêts à tout pour contourner la loi.

Les animaux familiers « protégés » par un ministère qui se moque d’eux

La stérilisation, seule solution à l’errance féline, pas imposée

Qu’il s’agisse des chats ou des chiens, les dispositions censées les protéger sont largement détournées.

Nous nous battons depuis des années pour la mise en place d’un plan national d’urgence pour venir au secours des millions de chats sans famille. Au moment où cette loi a été débattue brillait une lueur d’espoir : une obligation de stérilisation des chats errants par les communes était évoquée. Vite supprimée sous la pression d’élus locaux… À la place, un rapport que le gouvernement devait remettre dans les six mois suivant la promulgation, le 1er juin 2022 au plus tard. Mais le ministère de l’Agriculture, plus préoccupé par la protection des intérêts d’une certaine agriculture n’ayant que faire de nos compagnons et de ceux qui tentent au prix de grands sacrifices de leur venir en aide sur le terrain, plus d’un an et demi plus tard, n’a toujours pas rendu sa copie. Nous avons donc engagé un recours contre l’État.

Un certificat vide de sens

Pour freiner les achats impulsifs et les abandons, les législateurs ont décidé d’imposer un délai de sept jours entre la rencontre et l’adoption officielle de l’animal. Cela partait d’une bonne intention, mais dans les faits, le « certificat d’engagement et de connaissance » est totalement inutile. Censé garantir le respect du délai de réflexion, il n’est qu’un morceau de papier, aisément antidatable comme nous le dénonçons depuis des mois et contre lequel les sanctions sont dérisoires. Comment penser un seul instant que la signature d’un document fera barrage aux abandons ?

Une brèche béante : la vente en ligne, grande oubliée de cette loi

Alors qu’une interdiction de la vente de chiens et chats en animalerie était actée pour le 1er janvier 2024, les événements de type salon du chiot restent autorisés.

Et pour les animaleries, la combine a été servie sur un plateau par le ministère de l’Agriculture lui-même : la vente en ligne ! Ces établissements peuvent ainsi continuer leur commerce lucratif, incitant à acheter des animaux sur Internet sans même les avoir rencontrés ni avoir échangé sur les souhaits des familles, leur mode de vie et les conditions d’accueil de l’animal. Un achat vite fait, comme pour un meuble qui viendrait décorer notre intérieur.

Quant aux particuliers, ils peuvent eux aussi continuer de s’adonner au commerce d’êtres vivants sur Internet, sans aucun respect des normes légales et sans aucune sanction, ni contre eux, ni contre les plates-formes. En 2021, une nouvelle disposition est venue imposer aux sites de petites annonces de mettre en place un système de contrôle de l’identification des animaux, avant la publication des annonces, notamment pour éviter les trafics. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, les grandes enseignes ne se sentent pas concernées et les annonces illicites sont quotidiennes. C’est pourquoi nous avonsporté plainte contre Leboncoin en 2023.

Les fourrières, lieux d’abattages massifs, relais malheureux de refuges pleins à craquer

Cette loi aurait pu être l’occasion de mettre un terme définitif aux cessions en ligne. Il n’en est rien. Nous continuons à lutter pour faire interdire la vente et les dons d’animaux sur Internet, source d’abandons, de la misère des chats errants et des abattages massifs en fourrière, qu’elles soient gérées par des acteurs publics ou privés.

Entre trompe-l’œil et prestidigitation, un tour de passe-passe au détriment des animaux sauvages captifs

Une nouvelle forme d’exploitation : les cirques fixes

Depuis le 1er décembre 2023, il est théoriquement interdit aux cirques d’acquérir, de commercialiser et de faire se reproduire leurs animaux sauvages. Cependant, il faudra encore attendre le 1er décembre 2028 pour que plus aucun lion, tigre ou encore hippopotame ne puisse être transporté et exhibé dans les établissements itinérants !

Dès l’annonce de cette loi, nous nous posions la question : l’ambition des décideurs publics était-elle d’accorder une retraite paisible aux animaux sauvages ou de bénéficier de la popularité des effets d’annonce ?

Depuis près de vingt-cinq ans, nous nous battons sans relâche pour que Jumbo, Samba, Valentin et tous les autres nous soient confiés et soient placés dans des sanctuaires partenaires. Incroyable mais vrai : la loi de 2021 nous freine dans cette mission !

En effet, le texte permet aux cirques de garder leurs animaux s’ils décident de se sédentariser ou en l’absence de lieu d’accueil capable d’assurer le « bien-être » de chaque individu. Dans ces deux cas, les circassiens pourront alors continuer à séquestrer leurs animaux dans des cages minuscules, à les dresser et à les exploiter.

Des conséquences tragiques pour les animaux sauvages

Depuis la publication du texte, les événements se sont rapidement enchaînés chez les circassiens. Ainsi, de nombreux tigreaux et lionceaux sont venus au monde et leurs exploitants ont allègrement pu en faire commerce avant l’interdiction. Certains d’entre eux se sont rapidement débarrassés de leurs animaux en les envoyant mourir dans des établissements étrangers. Tandis que d’autres jouent la montre en attendant patiemment 2028 pour pouvoir dire qu’aucune solution d’accueil n’existe et qu’ils n’ont donc pas d’autre choix que de les garder.

La grande braderie dans les delphinariums français

Un combat de longue haleine loin d’être terminé

Depuis l’annulation – en raison d’un détail technique – de l’arrêté ministériel de 2017 qui prévoyait la fermeture des delphinariums en France à la fin de la vie des cétacés en interdisant la reproduction et les échanges, nous avons constamment plaidé pour l’adoption d’un nouveau texte. Nous avons même porté notre demande devant le Conseil d’État. Malheureusement, la loi de 2021 ne prohibe pas la détention de cétacés, pour autant que le parc respecte un programme scientifique. De plus, elle n’impose aucune interdiction de reproduction immédiate. Et à ce jour, aucun décret d’application n’a encore été émis.

Pour les cétacés : l’enfer continue…

Quel que soit le delphinarium, un bassin minuscule constitue un environnement délétère pour les mammifères marins. Ces animaux à l’intelligence remarquable pour lesquels, dans l’océan, la notion de murs est étrangère, se trouvent sous contrainte permanente, privés du moindre choix, dans un environnement stérile et vide de toute activité. Les conséquences sur leur santé sont nombreuses : stress, lésions sous-dermiques, automutilation, douleurs dentaires, jusqu’à la mort ( Aïcko, Moana et Inouk récemment ). Nos enquêtes, échelonnées sur plus de vingt ans, et les connaissances scientifiques indiquent qu’il est impossible d’améliorer ce contexte de vie très dégradé pour les animaux.

Femke, un symbole de la vie en captivité dans les parcs d’attractions

Elle survivait dans le delphinarium du parc d’Astérix, à présent fermé. Après avoir été arrachée à l’océan et détenue des dizaines d’années dans un bassin bétonné, malade, elle a été séparée de son fils Ekinox. Elle s’est alors laissée dépérir. Malgré nos demandes d’expertise et nos nombreuses alertes, la dauphine a dû être euthanasiée sans qu’on puisse à ce jour avoir accès à l’autopsie. Une mort survenue après des années de souffrances dues à des maladies jamais soulagées. Ses compagnons, eux, continuent d’être exploités dans d’autres pays.

Aïcko et Galéo, tout jeunes dauphins vendus loin de leurs mères dont ils ont perdu la protection

Dans les piscines du parc animalier Planète Sauvage, les dauphins ne peuvent fuir les conflits, inévitables dans ces lieux surpeuplés où règne une violence exacerbée par l’ennui et le stress. Certains perdent la vie prématurément, comme Aïcko, mort noyé et asphyxié à 6 ans après des mois d’agressions et un amaigrissement qui n’a pourtant pas inquiété le vétérinaire que l’on retrouvera à Marineland en 2023, mandaté par le ministère de l’Écologie. Son demi-frère Galéo était souffre-douleur comme lui, sans protection de sa mère, restée au Parc Astérix.

Les dernières orques françaises de Marineland toujours souffrantes et menacées par un transfert

À Marineland aussi, des animaux marins perdent la vie. Pour eux, nous n’avons eu de cesse de tirer la sonnette d’alarme. Pour Wikie et Keijo aussi nous avons lancé de multiples procédures dont plusieurs sont encore en cours.

Rappelons à nouveau que la loi de 2021 permet aux parcs marins engagés dans des programmes de recherche scientifique de continuer à détenir des cétacés. Wikie a d’ailleurs appris à répéter la sonorité de mots anglais… On se demande quels savoirs concrets en faveur des animaux libres peuvent bien découler de ces programmes de recherche impliquant des captifs si loin des cultures et langages de la tribu à laquelle leurs parents ont été enlevés.

Aujourd’hui, après une lutte opiniâtre pour proposer une vraie solution pour les orques dans un sanctuaire plutôt que dans un autre delphinarium, la justice interdit à Marineland de les déplacer avant la fin de l’expertise judiciaire indépendante. Celle-ci, obtenue elle aussi de haute lutte, devrait permettre d’évaluer l’état de santé des cétacés, les installations ainsi que la qualité de l’eau avant d’envisager un quelconque déplacement vers un autre delphinarium et leur séparation qui leur serait fatale.

La production de fourrure d’animaux sauvages interdite : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

L’interdiction des élevages de visons a été une réussite en demi-teinte de la loi de 2021. Bien que les parlementaires et même le ministère de la Transition écologique se prévalent d’une victoire notable sur ce terrain, rappelons que deux ans avant la loi, il y avait encore 11 élevages, que ce nombre est passé à 4 au cours des discussions de celle-ci, pour finalement se réduire à un seul au moment de sa promulgation. Ainsi, la plupart des fermes d’exploitation avaient disparu avant la signature du texte. Le travail incessant de sensibilisation que nous avons mené à travers le temps et auprès du public comme des décideurs publics, y compris jusqu’à Bruxelles, a fini par faire consensus dans les deux chambres. Et en face des parlementaires, pas réellement d’opposants. Notons toutefois que grâce à nos enquêtes et notre engagement, les députés ont élargi l’interdiction prévue pour les fermes à visons à tous les autres animaux sauvages !

Malgré cela, il existe encore des exploitations d’animaux familiers tels que les lapins angoras avec une commercialisation et des exportations toujours possibles. La bataille continue et One Voice, représentante française de la coalition internationale Fur Free Europe, a participé à l’Initiative citoyenne européenne visant à proscrire non seulement la production, mais aussi l’importation et la vente de fourrure au sein de l’ensemble de l’Union européenne.

Quelques avancées certes bien réelles pour les êtres concernés, mais mineures face à l’ampleur de ce qui aurait pu être fait et reste à faire

Il est temps d’établir des mécanismes solides pour surveiller et faire respecter la loi, incluant des inspections régulières ainsi que des sanctions sévères et dissuasives que nous sommes en droit d’attendre. Et il est impératif que les autorités agissent de manière résolue en révisant et renforçant la loi actuelle afin d’aller plus loin. Des mesures concrètes doivent et peuvent être prises pour garantir le bien-être des animaux. L’inaction actuelle est inacceptable, et nous attendons un engagement ferme en leur faveur.

Si l’interdiction des attractions type « manège à poneys » et le durcissement des sanctions contre les actes de zoophilie doivent être soulignés, il faut malheureusement garder en tête toutes les occasions manquées.

Celle de prendre à bras-le-corps le problème des violences conjugales et intra-familiales, autrement dit du Lien. Pour nous, la création d’un fichier listant les personnes condamnées ou signalées pour violences sur un animal serait un outil efficace de lutte contre de nombreux féminicides et autres drames.

Mais aussi des pans entiers qui le nécessitaient : les animaux destinés à l’alimentation ont été totalement exclus de cette loi et sont abattus bien souvent après des souffrances terribles. Les animaux de laboratoire ont eux aussi été d’office écartés. Quant à la corrida, une torture contre laquelle nous luttons depuis toujours, elle est encore légale dans certaines localités, une exception intolérable.

Pour toutes ces victimes, nous continuerons à nous battre ! Jamais nous ne nous satisferons de ces mesures de façade.

Dog sitter zoophile: deux ans après la plainte de One Voice, le coupable devant les juges de la Nièvre

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27.03.2024
Dog sitter zoophile: deux ans après la plainte de One Voice, le coupable devant les juges de la Nièvre
Animaux familiers

En juin 2022, nous dévoilions les agissements ignobles d’un dog sitter zoophile. Sadique et fier de ses actes, il s’enregistrait et diffusait les vidéos sur Internet. Nous avions immédiatement porté plainte. Le procès aura lieu le 2 avril au tribunal judiciaire de Nevers. Nous serons présents pour demander justice au nom de tous les chiens violentés afin que cet homme soit emprisonné et fasse l’objet d’un suivi psychologique, et surtout qu’il ne puisse plus jamais détenir d’animaux ni travailler avec eux.

Ayant déménagé de nombreuses fois, changeant régulièrement de département, le suspect a continué à maltraiter des animaux pendant des mois, se pensant intouchable et protégé derrière son masque.

C’est finalement au début du mois de février 2024 qu’il a enfin été arrêté, à la suite de nouveaux signalements: celui d’une femme qui s’est vu proposer par le coupable d’être initiée à ses pratiques et celui d’un homme dont le chien a été abusé par le dog sitter. Pour ces délits, il sera jugé pour «propositions et atteintes sexuelles sur animaux». Il encourt jusqu’à quatre ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.

Notre plainte – basée notamment sur des éléments transmis par une lanceuse d’alerte et notre partenaire Mi-chien Mi-loup* -, quant à elle, est passée de tribunal en tribunal au gré des signalements et est toujours en attente de jugement.

Encore une victime des petites annonces

Au moment de son arrestation, les gendarmes ont découvert un chien de montagne des Pyrénées nommé Tokyo, qu’ils ont saisi et mis en sécurité au sein d’une association partenaire qui nous a contactés. Identifié par une puce électronique enregistrée dans un département bien éloigné, il a en réalité été donné à l’accusé via Leboncoin, une plate-forme que nous dénonçons déjà à cause des annonces illégales qui y pullulent. Ces sites regorgent de personnes malintentionnées: en voici une nouvelle preuve, s’il en était encore besoin… Combien d’autres chiens sont-ils passés entre les mains de ce tortionnaire, qui se servait de la toile pour assouvir ses pulsions criminelles?

Tokyo, actuellement choyé par les bénévoles, se remet doucement de ce qu’il a vécu, sans une once d’agressivité envers les humains. Pour lui et toutes les autres victimes, comme Léa, le 2 avril à Nevers, nous demanderons justice.

 

* Mise à jour du 2 avril 2024 : ajout du nom de notre partenaire nous ayant alerté pour établir la plainte de 2022

Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups

Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups

Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups
26.03.2024
Non à l’affaiblissement du statut de protection des loups
Faune sauvage

Alors que le nouveau « Plan Loup » est entré en vigueur il y a quelques semaines, facilitant les conditions d’abattage et dévoilant une volonté gouvernementale totalement opposée à ces animaux, les loups ne bénéficient d’aucun répit et sont désormais menacés depuis les annonces de la Commission européenne. Cette dernière souhaite affaiblir le niveau de protection des loups, faisant passer l’espèce du statut « strictement protégé » à seulement « protégé », une position que la France soutient par la voix du ministre de l’Agriculture. Un déclassement auquel nous nous opposons farouchement. Pour eux, nous continuerons de nous battre tant qu’ils ne vivront pas en paix.

Selon TF1, le ministère de l’Agriculture, qui n’a que faire du bien-être des animaux et travaille main dans la main avec les lobbies agricoles, serait sur le point d’annoncer le soutien de la France à ce projet de révision et par conséquent l’affaiblissement du statut de protection des loups.

Eux qui sont déjà exterminés tout au long de l’année sans interruption, même pendant la période de reproduction et d’allaitement des louveteaux, pourront être pourchassés et tués encore plus facilement si cette proposition est acceptée. Si la France encourage cette initiative défavorable aux loups, qu’en sera-t-il pour les autres animaux qui dérangent éleveurs et chasseurs comme les lynx et les ours ? Seront-ils les prochaines victimes d’un système agricole intensif voulant éliminer tout ce qui le dérange, et continuer d’envoyer plus d’un milliard d’animaux à l’abattoir chaque année ?

Non, les loups n’attaquent pas les troupeaux par plaisir, contrairement à ce que leurs détracteurs tentent de faire croire. Ce sont des animaux sauvages qui n’ont plus d’endroit où vivre sereinement, sans interaction avec les humains, de même que les lions et les tigres en Afrique et en Asie. Les activités humaines prennent place dans les montagnes où une multitude d’animaux élevés ne sont pas protégés, pendant que les chasseurs traquent et abattent cerfs, biches, sangliers, daims, renards, galliformes, blaireaux, lièvres, marmottes et des millions d’autres victimes dans les forêts, pour occuper leur temps libre, incapables qu’ils sont de prendre l’air sans tuer d’êtres vivants.

À nos côtés, demandez la fin de la persécution des loups et exigez que la France s’oppose à l’affaiblissement de leur statut de protection.

Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!

Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!

Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!
26.03.2024
Putois et surmulot tués par des pièges: audience le 2 avril à Lorient!
Chasse

Il y a quelques mois, dans une petite commune du Morbihan, les corps sans vie d’un putois et d’un surmulot étaient retrouvés à l’intérieur de cages, en pleine nature. Abandonnés là, ces deux animaux sont morts de faim et de soif. Une affaire qui illustre une fois de plus – en est-il encore besoin?… – la cruauté de ces pièges et de ceux qui les posent. Grâce à notre plainte, l’auteur des faits a été identifié et sera jugé au tribunal judiciaire de Lorient le 2 avril 2024 à 9h.

Enfermés dans une cage, morts de faim et de soif: le calvaire de deux animaux

En avril 2023, des promeneurs tombent, en pleine nature, sur les cadavres d’un putois et d’un surmulot enfermés en cage. C’est un véritable calvaire qu’ont vécu ces animaux, morts de faim et de soif, prisonniers de ces pièges durant plusieurs jours.

À la suite de notre plainte, l’enquête a rapidement permis d’identifier le responsable. Car, en plus d’être cruelle, cette pratique est illégale: les putois, après avoir été tués et piégés pendant des années, sont désormais considérés comme “quasi menacés” par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Au point que le Conseil d’État, saisi par les associations, les a retirés de la liste des “espèces susceptibles d’occasionner des dégâts” (ESOD)…

Les pièges, ces instruments de torture qui jonchent le sol des campagnes

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les chasseurs/piégeurs ne manquent pas d’une imagination des plus immondes. Cages, pièges à lacet, pièges tuants: les pires atrocités sont permises pour tuer ceux qui appartiennent à des espèces classées “ESOD” –arrêté que nous avons attaqué.

Des animaux se prennent chaque jour dans ces instruments de torture censés être “sélectifs” mais qui mutilent tous ceux qui croisent leur chemin. Après Cooper et Mani, récemment, c’est Collier Rouge qui a dû être amputée d’une patte après avoir été victime d’un dispositif à mâchoires métalliques.

Nous serons présents au tribunal judiciaire de Lorient le 2 avril pour demander justice pour ces animaux. En attendant, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!

Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!

Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!

Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!
25.03.2024
Audiences en chaîne contre le déterrage des blaireaux: Orléans, et Châlons-en-Champagne le 28 mars et Pau le 4 avril!
Chasse

Les blaireaux finiront-ils par avoir la paix? Plus que jamais, les périodes complémentaires de vénerie sous terre sont sur la sellette. Alors que les tribunaux se prononcent désormais massivement contre cette pratique archaïque qui décime des milliers d’individus chaque année et s’ajoute à la saison de chasse déjà si mortifère, nos audiences se poursuivent. Le 28 mars à 9h30, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne étudiera nos recours sur les arrêtés des préfets de l’Aube, de la Haute-Marne et des Ardennes pour la saison 2023-2024. Le même jour à 10h15, les juges d’Orléans se pencheront sur l’arrêté de 2020-2021 dans le Loiret. Et le 4 avril à 8h45, le tribunal de Pau examinera les arrêtés des Pyrénées-Atlantiques pour 2022-2023.

À présent les blaireaux sauvés, en route vers l’annulation des arrêtés!

Dans ces cinq départements, les préfets autorisent le déterrage au printemps et en été, en pleine période de reproduction. Les familles sont terrorisées: sans possibilité de fuite, les petits et leurs parents sont massacrés jusqu’au fond de leurs terriers. Depuis plusieurs années, nous attaquons systématiquement ces décisions, seuls ou avec nos partenaires (Loiret Nature Environnement pour l’arrêté de 2020-2021 dans le Loiret, et AVES pour les arrêtés de 2023-2024 dans l’Aube, la Haute-Marne et les Ardennes).

Au printemps 2023, One Voice avait ainsi obtenu en urgence la suspension de la chasse dans ces départements comme dans une trentaine d’autres, permettant que des milliers d’individus soient épargnés !

Contre l’acharnement des préfets, portons la voix des blaireaux!

Lentement mais sûrement, la justice suit son cours et confirme, partout en France, l’illégalité de ces décisions. Récemment, les tribunaux de Caen, de Limoges, de Nantes ou encore d’Amiens ont définitivement annulé des arrêtés, rappelant que la vénerie sous terre met en danger les blaireautins.

Et si les préfets continuent d’autoriser ces massacres malgré tous ces jugements, qu’ils se le tiennent pour dit: nous répondrons toujours présent pour porter la voix de ces véritables architectes des sous-sols, tués par milliers pour le seul plaisir d’un petit nombre de personnes qui cherchent à s’occuper en dehors de la saison de chasse.

Pour envoyer un message fort à tous les préfets, signez nos pétitions pour exiger la protection des blaireaux et l’interdiction de la vénerie sous terre ainsi qu’une réforme radicale de la chasse!