One Voice en justice pour les galliformes de montagne!

One Voice en justice pour les galliformes de montagne!

One Voice en justice pour les galliformes de montagne!
30.09.2022
One Voice en justice pour les galliformes de montagne!
Animaux sauvages

Pour faire plaisir aux chasseurs, les préfets continuent de s’en prendre aux oiseaux. Plus spécifiquement à deux galliformes de montagne: les Tétras lyres dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Perdrix grises dans les Pyrénées-Atlantiques. Les audiences en référé sont prévues respectivement lundi 3 octobre au tribunal administratif de Marseille à 14h, affaire dans laquelle One Voice dépose en intervention volontaire en soutien du dossier de la Ligue pour la Protection des Oiseaux sur les Tétras lyres, et au tribunal administratif de Pau le mardi 4 octobre à 14h, où One Voice sera seule à défendre les Perdrix grises.

Les chasseurs sont caressés dans le sens du poil par les préfectures. Une habitude des services de l’État qui n’ont toujours pas compris que la société a changé et que l’exigence d’exemplarité en matière de respect de la nature et de la biodiversité est essentielle pour la population. Sous prétexte que cela s’est toujours fait ainsi, il n’est plus concevable ni tolérable de publier des arrêtés de complaisance aux chasseurs, en les justifiant, de plus, sous des prétextes clairement fallacieux.

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice:

« Les chasseurs sont perpétuellement en train d’essayer de repousser les limites de leur loisir mortifère. Mais il n’est pas concevable de laisser des animaux pourtant inscrits sur la liste des animaux à protéger se faire tirer dessus! Les rapports ne manquent pas, qui confirment ce que nous clamons depuis des dizaines d’années: les animaux disparaissent de la planète, ce qui est extrêmement préoccupant pour nous tous. Nous ne pouvons pas laisser faire en restant les bras croisés. »

Urgence à sauver les Perdrix grises des Pyrénées-Atlantiques!

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques n’a pas ménagé ses efforts pour plaire aux chasseurs. L’arrêté que nous contestons et cherchons à faire suspendre en urgence leur permet actuellement d’abattre quatre perdrix chacun dans le massif montagnard, pour la campagne 2022-2023. Mais ce qu’a omis de mentionner la préfecture dans son arrêté est, ni plus ni moins, le nombre de chasseurs et le nombre maximal autorisé de perdrix abattues!

Si l’on prend donc le texte au pied de la lettre, et alors même que l’espèce est protégée au niveau européen par la directive Oiseaux, il serait théoriquement possible d’éradiquer ces animaux du département, si tant est qu’il y ait un nombre de chasseurs « suffisant »! Un scandale de plus quand on sait que la population de ces oiseaux est d’ores et déjà en constante diminution dans le massif des Pyrénées, et classée « quasi menacée ». Le moindre coup de fusil sur l’une de ces Perdrix grises, c’est donc également un coup fatal porté à l’espèce tout entière.

Au secours des Tétras lyres en sursis…

Quant aux Tétras lyres des Alpes de Haute-Provence, la préfecture a autorisé, alors que l’espèce est « vulnérable » en région Rhône-Alpes et elle aussi « quasi menacée » en France depuis 2016, l’abattage de quarante-deux d’entre eux! Une aberration, quand on comprend que la raison invoquée pour délivrer cette autorisation est le succès reproducteur de ces oiseaux pour l’année en cours. Mais… n’est-ce pas exactement l’inverse de l’effet escompté par les efforts constants de conservation de l’espèce mis en œuvre? Comme dans tant d’autres dossiers, on est face à des services préfectoraux totalement déconnectés de l’urgence climatique et, dans ce cadre, également de la nécessaire protection de la faune sauvage.

Les animaux se meurent de l’inertie et de la vision court-termiste de notre administration, renforcée dans ses réflexes conservateurs par un lobby de la chasse très ancré dans les réseaux locaux. Pour faire avancer la cause animale et défendre les oiseaux et l’ensemble des animaux, One Voice ne cédera pas un millimètre de terrain.

Pour les chats errants, inauguration des chatipis de Marignane (13) le 2 octobre et de Valbonne (06) le 4 octobre

Pour les chats errants, inauguration des chatipis de Marignane (13) le 2 octobre et de Valbonne (06) le 4 octobre

Pour les chats errants, inauguration des chatipis de Marignane (13) le 2 octobre et de Valbonne (06) le 4 octobre
30.09.2022
Pour les chats errants, inauguration des chatipis de Marignane (13) le 2 octobre et de Valbonne (06) le 4 octobre

One Voice, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités ou des lieux de vie et des associations locales, pour sensibiliser la population, identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et se réconforter. C’est donc ce qui s’est passé à Marignane (Bouches-du-Rhône) et à Valbonne (Alpes-Maritimes), où les municipalités et les associations locales, respectivement « La Paix entre les bêtes » et « Extrême sauvetage », ont donc signé avec One Voice une convention pour qu’elle prenne en charge la problématique des chats errants des deux localités.

Le programme Chatipi permet aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère et avant tout, de faire de la pédagogie sur les chats ainsi que sur l’errance féline.
Les inaugurations des chatipis de Marignane et de Valbonne auront lieu respectivement le dimanche 2 octobre à 17 h 30 et le mardi 4 octobre à 17 h.

À Marignane, l’inauguration aura lieu devant le chatipi le dimanche 2 octobre à 17 h 30, rue Fabre au niveau des espaces verts, en présence notamment du maire de la ville, Eric le Dissès, ainsi que de Véronique Tardy, 5e adjointe à la condition animale et présidente de l’association locale « La Paix entre les bêtes ». Enfin, c’est Sylviane Réau, militante One Voice et membre du conseil municipal à la condition animale de la ville voisine Les Pennes-Mirabeau, qui représentera l’association.

À Valbonne, l’inauguration aura lieu devant le chatipi le mardi 4 octobre à 17 h, rue Émile Pourcel, au fond du parking des Anciens Combattants, pendant la célébration de la Journée mondiale des animaux, en présence notamment du maire Joseph Cesaro et de ses conseillers municipaux, ainsi que de l’association locale « Extrême sauvetage » et de ses bénévoles. Enfin, c’est Corinne Bouvot, coordinatrice nationale terrain de One Voice, qui représentera l’association.

Chatipi, une solution durable au cercle vicieux de l’errance féline

Chatipi est un dispositif à visée éthique visant à créer des espaces pour les chats errants afin de les secourir tout en sensibilisant les citoyens à leur détresse et leurs besoins. Une vingtaine de projets sont en place et quasiment autant en cours de développement. Pas plus tard que le 26 septembre dernier, le chatipi de Laroque-de-Fa a ouvert ses chatières dans l’Aude. Sur place, c’est l’Association Protection Animale Hautes-Corbières (APAHC) et la municipalité qui en sont les deux autres parties prenantes. Plusieurs chatipis ont été établis près d’EHPAD, de maisons de santé ou d’autres hôpitaux pour également apporter du réconfort aux résidents, et à proximité d’écoles car le but de One Voice est fondamentalement de faire de la pédagogie sur les chats.

En effet, on décrit trop souvent par erreur ces petits félins comme des animaux indépendants, alors qu’ils sont très affectueux, fidèles et dépendants, ce qui les rend vulnérables en cas d’abandon.

L’errance féline, cela étant, n’a pas l’abandon comme seule source. Ce cercle vicieux part d’a priori erronés sur les chats, notamment qu’ils auraient un besoin intrinsèque de se reproduire pour être heureux, ce qui mène leur famille humaine à ne pas toujours les faire stériliser. De nombreuses naissances de chats ont ainsi lieu dans la nature. Ces chatons, quand ils survivent, sont dans tous les cas frappés par la faim, le froid et les maladies. Ils ne sont ni identifiés ni stérilisés, car leurs humains ne sont parfois même pas au courant que ces chatons existent. Or les portées, dans ces circonstances, ne font que se multiplier. Les municipalités ou lieux de vie doivent gérer ces individus confrontés à la misère, qui affectent également la biodiversité.

Répartition des tâches et des responsabilités à Marignane et à Valbonne

One Voice, qui a inventé le concept Chatipi, fournit le chalet et prend généralement en charge les frais vétérinaires et d’alimentation d’une quinzaine de chats au démarrage de l’opération (stérilisation, identification, tests) ainsi que le panneau pédagogique. La réalisation de la dalle en béton et le montage du chalet sont dévolus aux municipalités. L’association locale de chaque ville gère quant à elle l’alimentation et le suivi sanitaire des chats ainsi que l’aménagement intérieur des chalets.

À Marignane, la mairie, qui est très engagée pour les animaux depuis plusieurs années (les produits d’entretien utilisés à la mairie ne sont pas testés sur les animaux, il existe des ruches municipales, un guide de l’animal en ville, des campagnes de prévention contre les abandons sont menées…), a fait le premier pas vers One Voice pour l’installation du chatipi. Le projet concerne une trentaine de chats sur le site, tous stérilisés et identifiés.

De même, c’est la municipalité de Valbonne qui est également à l’initiative du projet situé dans son centre historique. Dans ce cas spécifique, One Voice n’a eu à stériliser et identifier que trois chats, les douze autres l’étant déjà.

Le site dédié au programme Chatipi a été inauguré au début du mois de mars 2022 et présente de multiples informations sur ce programme pédagogique sur les chats.

* Edit du 4 octobre 2022: La date de l’inauguration de Valbonne n’est en fait pas le 5 mais le 4 octobre 2022, nous avons donc modifié les dates correspondantes.

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Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges

Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges

Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges
27.09.2022
Peut-être pas le « Pablo Escobar du Rigaou », mais ce retraité a tué et revendu des milliers de rouges-gorges
Animaux sauvages

Aux termes de ses propres déclarations, il braconnait ainsi 20 à 25 rouges-gorges par jour, soit selon la projection de l’Office Français de la Biodiversité́, 5000 oiseaux tués par saison annuelle !
Ce 26 septembre, le tribunal judiciaire de Toulon a tranché : un braconnier écope d’une lourde peine après avoir piégé, tué et vendu des milliers de rouges-gorges. One Voice se réjouit de cette décision mettant fin à des années de sévices contre une espèce protégée.

«Mais où étaient les chasseurs ce lundi, pour défendre la biodiversité, eux qui touchent des millions d’euros pour cette mission ? On ne les a ni vus ni entendus évidemment. Sans l’OFB et nos associations, les rouges-gorges déjà si fragilisés continueraient de périr braconnés ou piégés à la glu. Qu’on ne s’y trompe plus, les seuls défenseurs de la biodiversité, c’est nous ! »Muriel Arnal, présidente de One Voice

Mardi 26 septembre 2022 se tenait l’audience nous opposant à un agriculteur retraité poursuivi pour destruction et vente de rouges-gorges au Revest-les-Eaux, ainsi que détention d’armes sans autorisation.

One Voice ainsi que l’ASPAS, France Nature Environnement PACA et la LPO se sont toutes quatre portées partie civile dans cette lugubre affaire incriminant cet homme s’étant livré régulièrement à des activités illégales de capture et de mise à mort de rouges-gorges en quantité́ phénoménale.

Pour perpétrer ses forfaits, le prévenu possédait plusieurs pièges, aussi « traditionnels » que cruels, et dont l’usage a pourtant été suspendu par le Conseil d’État à la suite de notre recours en 2021. En l’occurrence, ce sont des mâchoires d’acier qui se refermaient sur le cou de ses victimes. Une fois décapitées, il les consommait ou les congelait pour les écouler sous le manteau.

Aux termes de ses propres déclarations, il braconnait ainsi 20 à 25 rouges-gorges par jour, soit selon la projection de l’Office Français de la Biodiversité́, 5000 oiseaux tués par saison annuelle !

Sur les dénonciations d’un témoin lui ayant acheté des rouges-gorges 8 euros la douzaine, nous avons découvert que le braconnier pratiquait ces exactions de longue date et était responsable de la mort de dizaines de milliers de rouges-gorges supplémentaires…

Face à de tels délits et après une audience très dense, le procureur a requis 5.000 euros d’amende, l’interdiction de détenir une arme et la publication du jugement dans Le Chasseur français.

Le tribunal correctionnel est allé beaucoup plus loin. Il l’a condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, 25 000 euros d’amende, la confiscation de tous les scellés, l’interdiction de détenir une arme, l’indemnisation de toutes les parties civiles à hauteur de 3000 euros de préjudice moral chacune, ainsi que la publication de sa décision dès son caractère définitif dans Le Chasseur français.

*Rigaous : nom provençal des rouges-gorges.

Pétition contre le déterrage au Sénat : nous demandons neutralité et transparence !

Pétition contre le déterrage au Sénat : nous demandons neutralité et transparence !

Pétition contre le déterrage au Sénat : nous demandons neutralité et transparence !
27.09.2022
Pétition contre le déterrage au Sénat : nous demandons neutralité et transparence !
Animaux sauvages

Le 21 septembre, le Sénat a pris acte du succès de la pétition « Pour l’interdiction du déterrage des blaireaux » déposée par l’ASPAS en mars dernier et signée par 104 745 citoyens. La balle est maintenant dans le camp de la Commission des affaires économiques qui a la charge de mettre sur pied une mission de travail et de désigner un rapporteur public dans les prochains mois.

Le 21 septembre, le Sénat a pris acte du succès de la pétition « Pour l’interdiction du déterrage des blaireaux » déposée par l’ASPAS en mars dernier et signée par 104 745 citoyens. La balle est maintenant dans le camp de la Commission des affaires économiques qui a la charge de mettre sur pied une mission de travail et de désigner un rapporteur public dans les prochains mois.

Il s’agit de la 4e pétition seulement à atteindre l’objectif des 100 000 signatures en moins de six mois, et la deuxième à exiger un changement radical des modes et pratiques de chasse en France : preuve qu’il y a une attente très forte des Français à laquelle nos représentants politiques se doivent de répondre. À l’heure où la condition animale préoccupe de plus en plus les citoyens, nos associations se félicitent qu’une suite puisse être donnée à la demande concernant l’interdiction de la vénerie sous terre, une pratique de chasse brutale et source de grandes souffrances pour les blaireaux, mais aussi les renards, autres animaux concernés par ce loisir sanglant toujours légal en France.

Nous regrettons que le Sénat n’ait pas choisi d’étudier la question du déterrage en séance plénière, ce qui aurait permis de déboucher plus rapidement sur un texte parlementaire. Cependant, la mise en place d’une mission au sein de la Commission des affaires économiques permettra au moins à nos associations de démontrer en quoi la pratique du déterrage devrait être abandonnée, comme l’ont déjà fait la plupart de nos pays voisins.

Nos associations tiennent cependant à affirmer notre très grande vigilance quant à la composition de la future mission, de sa fiabilité scientifique et de son objectivité. Nous ne manquerons pas de dénoncer haut et fort toute tentative d’étouffement démocratique par l’intrusion du lobby de la chasse. Il serait inconcevable que le rapporteur désigné ait une quelconque accointance avec l’objet dénoncé par la pétition, comme cela a été le cas pour la mission sécurisation de la chasse, et dont certaines conclusions du rapport ont scandaleusement tourné à l’avantage du lobby des armes et de la chasse.

Sans attendre la mise en place de la mission parlementaire, nos associations poursuivent dès aujourd’hui le combat contre le déterrage devant les tribunaux, sur le terrain, dans les médias et là où nous le pourrons, pour qu’un maximum de Français soient alertés de l’existence et de la légalité de cette pratique injustifiable du point de vue scientifique, économique et éthique.

Communiqué co-signé par ADH, Animal Cross, APRAD, ASPAS, AVES, Collectif Renard Blaireau, Education Ethique Animale, Fondation Brigitte Bardot, Mille Traces, One Voice, Un Jour Un Chasseur ainsi que Catherine Le Troquier, élue de Valaire.

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Ils sont 240 singes indonésiens actuellement dans les soutes du vol DB3004 de Maleth Aero

Ils sont 240 singes indonésiens actuellement dans les soutes du vol DB3004 de Maleth Aero

Ils sont 240 singes indonésiens actuellement dans les soutes du vol DB3004 de Maleth Aero
24.09.2022
Ils sont 240 singes indonésiens actuellement dans les soutes du vol DB3004 de Maleth Aero
Expérimentation animale

Nous vous en parlions hier, le vol Maleth Aero DB3004 est donc parti de l’Indonésie vers les États-Unis. À son bord, se trouvent 240 macaques à longue queue, confinés dans de petites caisses de transit, expédiés en tant que fret. Acheminés par cargo, de Jakarta à Houston avec une escale à Tibilisi, en Géorgie, ces singes ne reverront plus jamais ni les leurs ni leur terre. Ils sont destinés à souffrir et à mourir dans un laboratoire. Selon une source aéroportuaire qui a alerté nos partenaires d’Action for Primates, la société exportatrice est CV Primaco à Jakarta et la destination finale est la tristement connue Charles River, société mondiale de test sous contrat.

En 2020, l’Indonésie a exporté 2 913 macaques à longue queue à des fins de recherche et de tests de toxicité (empoisonnement), principalement vers la Chine, mais aussi vers les États-Unis.

Cet emprisonnement et ce transport continus de primates sont terribles et doivent cesser. Ces êtres sensibles, victimes de ce commerce mondial, sont soumis au stress, à la détresse et au traumatisme de la séparation, de l’enfermement et de la terreur d’un environnement inconnu, avec des souffrances et une mort inévitable à leur destination.

Plusieurs compagnies aériennes qui étaient d’importants transporteurs de primates ont mis fin cette année à leur implication dans ce commerce. Malheureusement, Maleth Aero, dont l’organisation mère est AELF FlightService, est intervenue pour reprendre une partie de ce commerce de la vie des singes. La compagnie aérienne continue d’ignorer les alertes lancées par Action for Primates, One Voice et StopCamarles en Europe et Peta aux États-Unis, ainsi que les milliers de voix du monde entier sur la cruauté et l’inhumanité du commerce qui découle de l’expérimentation animale. Nous devons continuer à les exhorter à mettre fin à leur implication.

Envoyez un mail à :

Stephen Haire, Responsable du département commercial de Maleth Aero, e-mail stephen.haire@maleth-aero.com

Vous pouvez mettre en copie : Lee Jones, président de Maleth Aero et Michael O’Brien, Fondateur & PDG de Maleth Aero, e-mails : admin@maleth-aero.com, charter@maleth-aero.com

Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis

Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis

Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis
23.09.2022
International
Direction expérimentation animale : un vol de Maleth Aero va transporter des singes de l’Indonésie aux Etats-Unis
Expérimentation animale

Un vol de Maleth Aero, compagnie aérienne basée à Malte, est actuellement en route vers Jakarta, en Indonésie. Nous soupçonnons qu’il vient récupérer des singes destinés à être utilisés pour la recherche et des tests de toxicité (empoisonnement). Ces dernières semaines, Maleth Aero a déjà transporté plusieurs centaines de macaques à longue queue du Cambodge et du Vietnam vers des laboratoires aux États-Unis.

Cette année, Action for Primates a publié des images poignantes révélant la capture cruelle de macaques sauvages en Indonésie pour l’industrie mondiale de l’expérimentation animale Des singes sauvages qui, quelques heures plus tôt, vivaient librement avec leur groupe familial dans les forêts d’Indonésie. Ils ont été brutalement capturés, des bébés enlevés à leurs mères et des mâles alpha « indésirables » battus et tués.

Maleth Aero, dont l’organisation mère est AELF FlightService, est la dernière compagnie aérienne en date à s’être impliquée dans le transport mondial brutal de singes. C’est une épreuve effrayante et traumatisante pour les animaux sensibles et intelligents et il est déchirant de savoir le sort épouvantable qui les attend à l’arrivée.

Action for Primates (UK), One Voice (Fr), Stop Camarles (Es) en Europe et PeTA aux Etats-Unis appellent Maleth Aero à cesser de transporter ces macaques en voie de disparition pour les laboratoires, et à rejoindre les nombreuses autres compagnies aériennes qui refusent de jouer un rôle dans ce commerce cruel et immoral. À ce jour, nous sommes sans réponse de nos précédents messages, nous poursuivons donc nos efforts. Joignez votre voix à la nôtre, pour mettre fin à ce commerce cruel de la vie des singes, envoyez un mail :

Stephen Haire, Responsable du département commercial de Maleth Aero, e-mail Stephen.Haire@maleth-aero.com
Vous pouvez mettre en copie : Lee Jones, président de Maleth Aero et Michael O’Brien, Fondateur & PDG de Maleth Aero admin@maleth-aero.comcharter@maleth-aero.com

6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!

6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!

6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!
20.09.2022
Auvergne-Rhône-Alpes
6 ONG saisissent la justice contre le déterrage des blaireaux en région AURA!
Animaux sauvages

La pression monte d’un cran concernant la vènerie sous terre du blaireau en région Auvergne-Rhône-Alpes. Plusieurs associations de protection des animaux et de l’environnement: ANIMAL CROSS, ASPAS, AVES France, FNE AURA et ses fédérations départementales, LPO AURA et ONE VOICE, ont uni leurs forces et viennent de déposer pas moins de 8 recours contre l’ouverture dès le printemps de la période complémentaire de déterrage, pratique de chasse barbare déjà autorisée de septembre à fin février. Une étape de plus dans un combat de longue haleine vers l’interdiction totale de la chasse des blaireaux.

Ain, Allier, Cantal, Drôme, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie, Haute-Savoie… La liste est encore bien trop longue des départements dont les préfets continuent d’autoriser des périodes complémentaires de déterrage des blaireaux en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Cette pratique de chasse moyenâgeuse consiste à envoyer des chiens dans les terriers de blaireaux pour les acculer, à creuser la terre à l’aide de pelles, de pioches et de barres à mine, souvent pendant des heures, puis à extirper les animaux terrorisés de leur abri à l’aide de grandes pinces pour ensuite les abattre par arme à feu ou arme blanche (voir à ce propos les images parlantes de l’enquête en infiltration de l’association One Voice sur jaimelesblaireaux.fr).

Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette pratique est encore autorisée en France, dès le 15 mai sur simple décision du préfet. Or à cette période, les blaireautins sont encore dépendants de leurs mères, sans défense et promis à une mort certaine. Quand ils n’ont pas tout simplement été déchiquetés par les chiens dans la bataille… Ces extensions de période de chasse sont d’autant plus inacceptables que les dégâts causés par les blaireaux censés justifier une telle barbarie ne sont jamais démontrés. 83% des français, d’ailleurs, sont pour l’interdiction de chasser des animaux, quelle que soit leur espèce, à l’intérieur de leur terrier et à 91% en période de reproduction (sondage IPSOS/One Voice Septembre 2021 https://www.ipsos.com/fr-fr/seul-1-francais-sur-5-est-favorable-la-chasse).

Nos associations ont donc saisi la justice pour contester les arrêtés préfectoraux autorisant des périodes complémentaires de vènerie sous terre dans l’Ain, l’Allier, le Cantal, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, le Rhône et la Savoie. Ces actions en justice viennent s’ajouter aux multiples autres engagées depuis plusieurs années dans la région AURA, comme ailleurs en France. Et cette mobilisation de longue haleine commence à payer : de plus en plus de juridictions annulent ces périodes complémentaires de chasse aux blaireaux, au point que des préfets renoncent tout simplement à les autoriser, comme en Ardèche ou en Isère en 2022. Nul doute que les juges nouvellement saisis feront eux aussi respecter le droit des blaireautins et annuleront les arrêtés contestés.

Ces recours ne sont qu’une étape dans le long combat des associations contre la vènerie du blaireau. Car c’est bien cette pratique cruelle de chasse de loisirs que nous espérons à terme faire interdire. Dans les endroits très localisés où les blaireaux sont susceptibles de provoquer des dégâts ou de gêner les infrastructures humaines, il existe des solutions alternatives pour éloigner les animaux sans les massacrer. La chasse aux blaireaux est inefficace dans la lutte contre la tuberculose bovine (voire contre-productive en la matière). La vènerie sous terre est cruelle et barbare. Il est grand temps d’abolir cette pratique d’un autre temps que décidément rien ne justifie si ce n’est le loisir de quelques-uns qui se délectent de faire souffrir inutilement des animaux sans défense.

L’espoir est permis car le mouvement est en route. Le 10 septembre, la pétition de l’ASPAS -soutenue par l’ensemble de nos associations- pour la suppression du déterrage des blaireaux a dépassé les 100000 signatures nécessaires à son examen par le Sénat. L’espoir donc qu’enfin notre pays entre dans le XXIème siècle et laisse derrière lui la barbare vénerie sous terre.

Arrêtés préfectoraux attaqués:

  • Ain : FNE AURA, FNE Ain, LPO AURA.
  • Allier : FNE AURA, FNE Allier, LPO AURA, One Voice.
  • Cantal : FNE AURA, FNE Cantal, LPO AURA.
  • Loire : FNE AURA, FNE Loire, LPO AURA, ASPAS, AVES France.
  • Haute-Loire : FNE AURA, FNE Haute-Loire, LPO AURA, ASPAS, AVES France, One Voice.
  • Puy-de-Dôme : FNE AURA, FNE Puy-de-Dôme, LPO AURA, One Voice.
  • Rhône : FNE AURA, FNE Rhône, LPO AURA, One Voice.
  • Savoie : FNE AURA, FNE Savoie, LPO AURA, Animal Cross, One Voice.

La myopie éthique de l’expérimentation animale

La myopie éthique de l’expérimentation animale

La myopie éthique de l’expérimentation animale
19.09.2022
France
La myopie éthique de l’expérimentation animale
Expérimentation animale

En juin dernier, le congrès FELASA 2022 réunissait à Marseille de nombreuses personnes pratiquant l’expérimentation animale. Entre un poisson qui pêche à la ligne, une association internationale d’accréditation qui évalue les laboratoires « au feeling », et un éthicien qui ne veut surtout pas réfléchir au-delà de la réglementation, les animaux ne sont pas sortis d’affaire.

Jeudi 16 juin à Marseille. Lynn Sneddon est l’une des conférencières principales du congrès international dédié à la communication en expérimentation animale. Sneddon a mené des recherches approfondies sur les analgésiques pour les poissons. Elle reconnait l’importance de leur « bien-être » et a même écrit à son gouvernement et discuté avec l’industrie aquacole pour tenter de faire améliorer les pratiques.

Elle va jusqu’à citer Gandhi : « On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités ». Une opposante à l’expérimentation animale seront donc venue faire bouger les lignes pour mettre fin à ces pratiques ? Malheureusement, non.

Les animaux souffrent – mais chacun ses choix

Dès qu’il s’agit de parler de décisions politiques et morales, il n’y a plus personne. Alors qu’elle-même a participé à la découverte de l’existence de la douleur des poissons, Sneddon se plaint que les médias en aient conclu qu’il faudrait interdire la pêche à la ligne. Après tout, elle a des amis pêcheurs qui ne voudraient pas arrêter. En somme, chacun ses choix – et tant pis pour les poissons.

Si l’ironie n’était pas assez visible jusqu’ici, les photographies du congrès partagées sur Twitter permettent de mieux mesurer à quel point ces personnes peuvent être déconnectées du mal qu’elles font aux animaux : d’un côté, Lynn Sneddon avec Florence the Fish (mascotte du congrès) ; de l’autre, Florence the Fish en train… de pêcher à la ligne.

L’évaluation éthique en question

On peut donc légitimement se demander si l’évaluation « éthique », régulièrement invoquée par les autorités publiques pour défendre l’expérimentation animale, repose sur une base bien solide.

Même le représentant de l’AAALAC (association qui accrédite les laboratoires animaliers partout dans le monde) reconnait que le processus d’évaluation est hétérogène et que son résultat ne peut pas être évalué. L’évaluation se fait donc « au feeling », sur la base de ce qui est observé le jour de l’inspection (prévue largement à l’avance).

L’analyse coût-bénéfice, au cœur de la rhétorique…

Ce même représentant souligne pourtant bien l’importance de l’analyse « coût-bénéfice », comparaison du coût réel pour les animaux (stress, souffrances…) et des bénéfices potentiels (généralement pour l’espèce humaine). Mais quand on lui demande comment évaluer si cette analyse est bien faite par les comités d’éthique, il botte en touche : « on fait ce qu’on peut », « il faut une vue plus holistique ».

À des questions plus spécifiques sur la vérification des bénéfices envisageables, un autre intervenant répond que le financement d’un projet signifie en soi que le projet aura des bénéfices. C’est une belle utopie de croire que les financements ne reposent que sur le mérite scientifique des projets… à moins qu’il ne s’agisse encore d’un argument moisi.

Des méthodes d’évaluation des comités d’éthique et de leurs résultats existent pourtant. Une étude publiée en 2001 a même comparé systématiquement les résultats de l’évaluation d’un même projet par plusieurs comités états-uniens… aboutissant à la conclusion que l’évaluation n’était pas fiable. Cela explique peut-être pourquoi de tels essais n’ont jamais été reproduits – ni aux États-Unis, ni en France, où le fonctionnement des comités d’éthique en expérimentation animale devrait être réformé de manière radicale.

Éthique ou réglementation ?

Pour finir, on retiendra tout de même une belle surprise lors de ce congrès : l’intervention de Penny Hawkins, de la RSPCA (association britannique de protection animale), qui a osé remettre en question la notion même de « considération éthique ». Hawkins a ainsi rappelé que l’éthique doit aller plus loin que l’application de la réglementation et des éternels 3R (Remplacer, Réduire, Raffiner), le « bien-être animal » ou l’analyse coût-bénéfice, pour orienter la manière dont on devrait mener nos vies.

Pour elle, « un comité d’éthique devrait pouvoir décider qu’une technique ne devrait pas être utilisée, ou qu’un domaine de recherche ne devrait pas être exploré ». Malheureusement, la seule réponse à cette proposition est venue d’un professeur d’éthique autrichien, qui a senti le besoin d’affirmer que l’éthique ne devrait jamais aller plus loin que la loi, afin de ne pas empiéter sur la liberté académique.

Une liberté à laquelle Penny Hawkins ne croit pas, notamment quand les équipes de recherche sont financées par l’argent public. On pourra facilement la suivre sur ce point.

Cet article est l’avant-dernier d’une série qui présente différents aspects du congrès FELASA 2022 :

  1. Transparence et stratégie de communication en expérimentation animale
  2. Éléments de langage et moisissures argumentatives de l’expérimentation animale
  3. L’industrie de l’expérimentation animale fait sa propagande
  4. La myopie éthique de l’expérimentation animale
  5. Bientôt plus de primates dans les laboratoires ?

Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice

Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice

Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice
16.09.2022
Oise
Tigres du dresseur de cirque M. Masson: Audience à Beauvais le 20/09 après l’enquête de One Voice
Exploitation pour le spectacle

One Voice sera présente à l’audience au tribunal de Beauvais le 20 septembre prochain pour obtenir le placement définitif des dix tigres saisis à Mario Masson après l’enquête et la plainte de l’association en 2019-2020. Le dresseur de cirque est accusé notamment de maltraitance sur ces animaux par un professionnel, d’ouverture non autorisée et d’exploitation irrégulière d’établissement (travail dissimulé, faux et usage de faux, escroquerie) – des délits – et de cession, détention et marquage irréguliers des animaux.

Une enquête de One Voice de près de deux ans avant que la justice ordonne la saisie des dix tigres

L’enquête de One Voice a commencé début 2019. Au départ, nous n’avions que peu d’éléments, la topographie des lieux ne permettait pas de les filmer correctement, le premier dossier fut donc classé par manque d’éléments de preuves. Nous devions aller plus loin. Pour que One Voice remplisse sa fonction de lanceuse d’alerte, il fallut que les enquêteurs prennent tous les risques et fournissent des preuves irréfutables à la justice.

Nous avons donc remis un flot ininterrompu de vidéos couvrant six jours et nuits à la justice pour que notre plainte soit prise en compte. L’enquête de l’OFB et du Parquet ayant complété notre plainte et nos premiers éléments, suffisamment d’irrégularités ont été relevées pour qu’une saisie des dix tigres soit ordonnée. C’est ainsi que le 16 décembre 2020, nous avons organisé la plus grosse saisie de tigres maintenus en captivité en Europe de ces dix dernières années.

Depuis, les tigres vivent chez Tonga Terre d’Accueil, notre partenaire. Ils sont passés d’une vie dans un camion-cage, à celle leur permettant d’avoir accès à un espace extérieur avec de l’herbe, des promontoires en bois, des enrichissements variés et une équipe aux petits soins.

Douze chefs d’inculpation qui vont de la maltraitance animale à l’escroquerie, en passant par le travail dissimulé, avec le trafic d’animaux en toile de fond…

L’enquête a ainsi révélé de multiples dysfonctionnements. Voici les chefs d’inculpation pour lesquels Mario Masson comparaîtra ce 20 septembre au tribunal judiciaire de Beauvais :

  • maltraitance d’animaux par un professionnel ou un refuge (délit pénal);
  • ouverture non autorisée d’établissement pour animal non domestique – élevage, vente, location, transit (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (défaut d’installations et d’équipements conçus pour garantir le bien-être des animaux hébergés, devant satisfaire à leurs besoins physiologiques et comportementaux) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (entretien inadapté à l’espèce et au nombre d’animaux afin que ceux-ci soient maintenus en bon état de santé et d’entretien) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (défaut de dispositifs destinés à prévenir les risques afférents à sa sécurité ainsi qu’à la sécurité et à la tranquillité des tiers) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (non tenue à jour du registre des entrées et sorties des animaux) (délit pénal);
  • exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques (tenue irrégulière du livre de soins vétérinaires) (délit pénal);
  • cession non autorisée d’animal d’espèce non domestique ou de ses produits – protection particulière (délit pénal);

et

  • détention en captivité d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée sans avoir procédé à son identification;
  • marquage d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée par une technique irrégulière;
  • marquage d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée sans expédition dans les délais de l’attestation de marquage au gestionnaire du fichier national;
  • cession d’un animal non domestique d’une espèce protégée ou réglementée, non identifié.

On comprend entre les lignes que tous les éléments pour faire du trafic d’animaux sauvages sont réunis, en plus de la maltraitance que représente un enfermement permanent pour des tigres, avec la condition aggravante d’être un professionnel…

Nous attendons une sanction exemplaire, mais surtout que les tigres ne retournent pas chez Masson et qu’ils puissent enfin être placés de manière définitive dans un sanctuaire.

Mission Sécurisation de la Chasse du Sénat – Les associations de victimes de la chasse et de défense des animaux dénoncent un rapport indécent et demandent une action gouvernementale rapide

Mission Sécurisation de la Chasse du Sénat – Les associations de victimes de la chasse et de défense des animaux dénoncent un rapport indécent et demandent une action gouvernementale rapide

Mission Sécurisation de la Chasse du Sénat – Les associations de victimes de la chasse et de défense des animaux dénoncent un rapport indécent et demandent une action gouvernementale rapide
14.09.2022
Mission Sécurisation de la Chasse du Sénat – Les associations de victimes de la chasse et de défense des animaux dénoncent un rapport indécent et demandent une action gouvernementale rapide
Animaux sauvages

En décembre 2021, le succès de la pétition « Morts, violences et abus liés à la chasse : plus jamais ça ! » déposée par le collectif Un jour un chasseur sur la plateforme en ligne de pétitions citoyennes du site du Sénat, conduisait à la création d’une mission de contrôle sur la sécurisation de la chasse. Dans le cadre de cette mission de contrôle, des sénateurs de la commission des affaires économiques et de la commission des lois ont entendu de nombreux acteurs en lien avec le monde de la chasse, dont plusieurs associations signataires de ce communiqué.

Le rapport du Sénat sur la mission de contrôle sur la sécurisation de la chasse vient d’être publié. Il écarte la quasi-totalité des mesures demandées dans la pétition officielle à l’origine de cette mission.

Cette pétition, qui avait obtenu 122 424 signatures en tout juste deux mois, proposait cinq mesures de bon sens pour garantir la sécurité de tous et lutter contre les violences et les abus liés à la chasse :

  • le mercredi et le dimanche sans chasse,
  • une formation plus stricte et continue des chasseurs et le renforcement des règles de sécurité en vigueur,
  • un réel contrôle des armes de chasse en circulation dans le pays et la prise de conscience du danger qu’elles représentent pour la sécurité publique,
  • des sanctions plus dissuasives à l’encontre des chasseurs ayant provoqué des incidents, accidents corporels ou accidents mortels,
  • et la prise en compte des “accidents de chasse” pour ce qu’ils sont : des actes condamnables, d’une violence intolérable, et en aucun cas banals ou anodins.

Ces mesures, pourtant sollicitées et soutenues par une immense majorité de ruraux, ont été, dans leur quasi-totalité, ignorées par le groupe de travail du Sénat. Les quelques efforts demandés aux chasseurs sont le prétexte à l’instauration de mesures limitant la liberté de circulation et d’expression des 98% de non chasseurs, sans pour autant assurer leur sécurité. Un comble : la commission va jusqu’à accorder de nouveaux avantages fiscaux pour certaines catégories de chasseurs, sans aucun lien avec la sécurité.

Ce rapport ne prend pas non plus en compte les très fortes contraintes que la chasse fait peser sur les 98% de non chasseurs, jusqu’à 7 jours sur 7 et 10 mois sur 12 sur une grande partie du territoire français.

Les associations de victimes de la chasse et de protection animale dénoncent la partialité de la commission ayant travaillé à ce rapport, alors même que les mesures exigées avaient été élaborées à partir de témoignages de victimes et de proches de personnes disparues. Cette indécence nous choque.

Nous ne pouvons que regretter le choix des sénateurs d’ignorer la très forte demande de l’opinion publique pour une plus grande sécurisation de la chasse : de façon récurrente, les sondages montrent que plus de 80% des français sont favorables à l’interdiction de la chasse au moins deux jours par semaine et pendant l’intégralité des vacances scolaires (sondages IPSOS/One Voice octobre 2018 et septembre 2021).

Après avoir fait appel aux élus pour un résultat qui va à contre-courant des attentes sociétales, les associations de victimes de la chasse et de protection des animaux estiment nécessaire de faire appel à la démocratie directe pour que la volonté de la grande majorité des citoyens soit respectée.

Nous demandons donc un référendum sur l’instauration du dimanche et mercredi sans chasse, l’instauration de périmètres de sécurité autour des maisons et la limitation de la portée des armes.

Nous demandons également de toute urgence un rendez-vous aux ministères de l’Intérieur et de l’Ecologie.

Associations signataires :

  • Animal Cross
  • AOC
  • ASPAS
  • AVA
  • Fondation Brigitte Bardot
  • LPO
  • LFDA
  • One Voice
  • RAC
  • Ruraux en colère
  • Stéphane Lamart
  • Un jour un chasseur

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