Déterrage des blaireaux : 10 associations déposent plainte devant le Comité de Berne

Déterrage des blaireaux : 10 associations déposent plainte devant le Comité de Berne

Déterrage des blaireaux : 10 associations déposent plainte devant le Comité de Berne
15.05.2023
Déterrage des blaireaux : 10 associations déposent plainte devant le Comité de Berne
Animaux sauvages

En autorisant la chasse des blaireaux 8 mois sur 12, de manière illimitée et sans connaissance des populations, la France ne respecte pas la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage ratifiée en 1982.

En autorisant la chasse des blaireaux 8 mois sur 12, de manière illimitée et sans connaissance des populations, la France ne respecte pas la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage ratifiée en 1982. À l’occasion de la Journée Mondiale des Blaireaux, ce 15 mai 2023, nos associations ont donc décidé de déposer plainte devant le Comité de Berne. Initiée par l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) avec la participation d’AVES France, le collectif Renard Blaireau, FNE Aura, FNE Loire, Humanité & Biodiversité, la LFDA, MELES, la LPO et One Voice, cette nouvelle action pour les blaireaux intervient après une pétition officielle signée par plus de 100 000 citoyens, la publication d’un rapport sénatorial particulièrement à charge contre les blaireaux, et au moment où s’ouvre, hélas, une nouvelle saison de tueries par vénerie sous terre dans de nombreux départements français

En France, non seulement les blaireaux sont inquiétés par la chasse de la mi-septembre au 15 janvier, mais ils peuvent également subir une « période complémentaire » de déterrage entre le 15 mai et l’ouverture de la chasse générale en septembre, période de l’année où des jeunes non émancipés sont pourtant susceptibles d’être présents dans les terriers. Cette chasse, appelée vénerie sous terre, est particulièrement violente et destructrice non seulement des blaireaux, mais aussi de leur habitat qui est un refuge pour de nombreuses autres espèces, y compris protégées.

En ratifiant la Convention de Berne en 1982, la France s’est engagée à prendre les « mesures législatives et réglementaires appropriées et nécessaires pour protéger les espèces de faune sauvage énumérées dans l’annexe III », annexe où figure le blaireau. Cette convention prévoit des dérogations « d’exploitation » de ces espèces, mais seulement à condition qu’elles « ne nuisent pas à la survie de l’espèce concernée », qu’elles soient sélectives et qu’il n’existe pas de solution alternative satisfaisante.

8 mois de chasse par an, sur des adultes comme des petits…

Or, comme les associations le démontrent dans le rapport d’expert remis au comité de Berne, la France ne respecte aucune de ces conditions. En effet, alors qu’elle autorise leur chasse 8 mois par an, et ce sans quota (les blaireaux n’étant pas soumis aux plans de chasse), elle n’a aucune idée des effectifs de blaireaux présents sur son territoire… Par ailleurs, la chasse par déterrage est une méthode de chasse non sélective, à l’aveugle, lors de laquelle de nombreux blaireautins sont tués chaque année (souvent directement par les chiens introduits dans les terriers), de l’aveu même des chasseurs qui transmettent leurs données aux préfectures.

La dépendance des blaireautins au 15 mai et pendant toute la période complémentaire, démontrée par plusieurs études scientifiques, est un argument de poids régulièrement retenu par les tribunaux administratifs français saisis par nos associations, et qui ont permis ces dernières années de faire suspendre et annuler de nombreux arrêtés préfectoraux.

Ces victoires à répétition ont forgé une jurisprudence qui porte de plus en plus ses fruits, puisque pour la période 2022-2023, seuls trente-trois départements ont autorisé la chasse sous terre des blaireaux dès le 15 mai, et vingt-et-un autres ont préféré autoriser cette période à partir d’une date ultérieure.

Des préfets trop souvent à la botte des chasseurs

Malgré ces quelques avancées, les préfectures restent maîtres des horloges tant qu’elles ne sont soumises à aucune exigence légale. Beaucoup continuent d’ailleurs à ignorer les arguments scientifiques fournis lors des consultations publiques, préférant protéger les intérêts et le loisir macabre de quelques chasseurs. Idem côté ministère de la Transition écologique, pourtant saisi à plusieurs reprises par nos associations, mais qui persiste à faire la sourde oreille.

C’est pour toutes ces raisons que nos associations ont décidé de déposer plainte devant le comité permanent de Berne, avec l’espoir de contraindre la France à prendre les mesures nécessaires afin de respecter la Convention signée il y a plus de 40 ans.

Associations participantes & contacts presse

ASPAS : Richard Holding, presse@aspas-nature.org, 07.67.36.22.90
AVES : Frédéric Daniel, frederic.daniel@aves.asso.fr, 06.52.76.20.30
Collectif Renard Blaireau : Corinne Rolland, cocoroll@free.fr, 06.30.49.81.28
FNE AURA : Maxime Flamand, maxime.flamand@fne-aura.org, 09.72.45.06.03
FNE LOIRE : Isabelle Hanicotte-Dufix, isabelle.hanicotte-dufix@orange.fr, 06.11.37.60.13
HUMANITÉ & BIODIVERSITÉ : Nathan Horrenberger, pol.biodiv@humanite-biodiversite.fr
LFDA : Nikita Bachelard, nikita.bachelard@fondation-droit-animal.org, 01.47.07.98.99
LPO : Carine Carbon, carine.carbon@lpo.fr, 06.62.22.20.44
MELES : Virginie Boyaval, virginie.boyaval@gmail.com, 06.24.94.35.09
ONE VOICE : Jessica Lefèvre-Grave, presse@one-voice.fr, 06.88.57.47.17

Le ministère de la Recherche autorise des projets d’expérimentation animale sous-estimant les douleurs infligées

Le ministère de la Recherche autorise des projets d’expérimentation animale sous-estimant les douleurs infligées

Le ministère de la Recherche autorise des projets d’expérimentation animale sous-estimant les douleurs infligées
14.05.2023
France
Le ministère de la Recherche autorise des projets d’expérimentation animale sous-estimant les douleurs infligées
Expérimentation animale

Fin avril, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a autorisé trois nouveaux projets d’expérimentation animale contenant de graves erreurs. Dans les résumés non techniques des procédures en question, les indications concernant les degrés de gravité ne correspondent pas aux souffrances réelles infligées aux animaux. One Voice demande une nouvelle évaluation.

Le 18 avril, un colloque sur l’expérimentation animale a réuni plusieurs centaines de personnes en ligne. À cette occasion, la chercheuse Francelyne Marano a affirmé que si la France réalise davantage de tests classés « sévères » que les autres pays européens, c’est parce que les comités d’éthique français surclassent les projets pour attirer l’attention sur les souffrances des animaux. Cet argument, très répandu parmi les soutiens de l’expérimentation animale, est facilement réfutable, toutes les procédures récentes classées « sévères » l’ayant été à juste titre.

À peine trois jours plus tard, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche nous a fourni une nouvelle preuve incriminant les laboratoires français en autorisant trois projets comportant des erreurs d’évaluation de leur gravité. D’une pierre deux coups, il accepte la minimisation de la douleur infligée aux animaux testés et ment au grand public.

La réglementation piétinée, des milliers d’animaux soumis à une profonde détresse

Le premier projet approuvé par le ministère vise à exposer pendant plusieurs jours mille six cent soixante-quatre jeunes poissons à une substance toxique ainsi qu’à une hausse de température avant de les tuer. Aucune mention d’anesthésie n’est faite et c’est donc pleinement conscients qu’ils vont être intoxiqués. Pourtant, le résumé classe l’expérience comme celles qui sont menées intégralement sous anesthésie générale…

La deuxième expérience, soi-disant légère, prévoit d’injecter à plusieurs reprises des psychotropes à 1062 souriceaux. Une fois adultes, ils devront subir des tests durant de cinq à dix minutes chacun, dont certains les mèneront à se perdre dans un labyrinthe ou à être forcés à nager. Deux procédures qui sont loin de leur permettre d’échapper à l’angoisse, comme le précise pourtant la réglementation au sujet des tests entraînant une douleur dite légère. Comment peut-on imaginer qu’une souris plongée dans un conteneur d’eau pendant de longues minutes, sans savoir si elle en ressortira vivante, peut échapper au stress suscité ?

Enfin, le ministère a approuvé un projet classant comme « modéré » l’infliction d’une « douleur chronique » allant de cinq à douze semaines à des souris, en plus de les soumettre à des tests comportementaux destinés à évaluer la douleur.

Si les degrés de gravité indiqués sont faussés, comment l’évaluation éthique des tests d’expérimentation animale pourrait-elle être fiable ? Et à quoi servent dans ce cas les comités d’éthique qui en ont la charge ?

Nous avons écrit au ministère pour demander la suspension des autorisations et la réévaluation de ces projets. Nous restons pleinement mobilisés et renouvelons notre demande d’une réforme des comités d’éthique en expérimentation animale.

Manche, Orne, Haute-Vienne : succession de victoires de One Voice pour les blaireaux !

Manche, Orne, Haute-Vienne : succession de victoires de One Voice pour les blaireaux !

Manche, Orne, Haute-Vienne : succession de victoires de One Voice pour les blaireaux !
10.05.2023
Manche, Orne, Haute-Vienne : succession de victoires de One Voice pour les blaireaux !
Chasse

Après le tribunal de Dijon, c’est au tour des juridictions de Limoges et Caen de suspendre l’exécution d’arrêtés qui autorisaient le déterrage des blaireaux en Haute-Vienne, dans la Manche et dans l’Orne au printemps. Les juges administratifs reconnaissent qu’il existe bien un doute sérieux sur la légalité de ces décisions. Des premières victoires pour les blaireaux, qui auront donc la vie sauve ce printemps.

Dans le cadre de notre offensive de grande ampleur contre les arrêtés autorisant le déterrage des blaireaux au printemps de cette année, nous remportons des premières victoires décisives.

Le vendredi 5 mai, le tribunal administratif de Limoges a suspendu l’exécution de l’arrêté de la préfète de la Haute-Vienne. Pour le tribunal, il existe bien un doute sérieux sur la légalité de cette décision, adoptée à l’issue d’une procédure bâclée.

À Caen, le tribunal administratif nous a donné raison et a considéré, au-delà des vices de procédure, que les périodes complémentaires de déterrage étaient susceptibles de porter atteinte aux petits, encore présents dans les terriers à cette période de l’année. Le juge est allé plus loin et, pour la première fois, a reconnu que la possibilité même d’ouvrir le déterrage au printemps soit illégale.

Au moins 800 blaireaux et blairelles épargnés. On ne s’arrêtera pas là

Les blaireaux ne sont pas des animaux qui se reproduisent vite. Ils n’ont  qu’une portée par an, et généralement d’un petit ou deux, rarement plus. Leur développement est lent et leur prise d’indépendance peut s’étaler sur plus d’un an!

Au total, dans la Haute-Vienne, près de 500 d’entre eux seront sauvés par notre action. Dans l’Orne, plus de 300 blaireaux, blairelles et blaireautins auront la vie sauve. La préfecture de la Manche n’a quant à elle pas pris la peine d’indiquer au tribunal combien de blaireaux étaient tués chaque année par déterrage pour répondre à nos arguments et à ceux d’AVES France (qui soutenait la même position que la nôtre à l’audience pour ce département).

Année après année, One Voice ainsi que ses partenaires obtiennent des victoires retentissantes contre les arrêtés illégaux adoptés par les représentants de l’État. Dans les semaines qui viennent, nous continuerons à défendre les blaireaux dans des dizaines de départements, des Ardennes au Lot-et-Garonne et jusque dans les Pyrénées-Atlantiques.

Plus que jamais, nous avons besoin de votre aide pour porter la voix de ces animaux, martyrs de nos forêts. Signez la pétition pour demander l’abolition pure et simple du déterrage, et que l’on cesse d’utiliser le mot blaireau de manière péjorative! Vous pouvez également nous retrouver dans treize villes de France à l’occasion de notre action nationale coordonnée, pour les défendre eux ainsi que les renards, qui sont également victimes de cette méthode de chasse cruelle.

Après plus de 40 ans de cirque et d’inaction des pouvoirs publics, l’éléphante Dumba s’est éteinte

Après plus de 40 ans de cirque et d’inaction des pouvoirs publics, l’éléphante Dumba s’est éteinte

Après plus de 40 ans de cirque et d’inaction des pouvoirs publics, l’éléphante Dumba s’est éteinte
09.05.2023
Allemagne
Après plus de 40 ans de cirque et d’inaction des pouvoirs publics, l’éléphante Dumba s’est éteinte
Exploitation pour le spectacle

C’est avec une profonde tristesse et beaucoup de colère que nous venons d’apprendre le décès de Dumba par l’intermédiaire du European Elephant Group. Exploitée toute sa vie, l’éléphante vivait dans un petit enclos d’un cirque fixe d’Allemagne depuis un an quand elle s’est éteinte, en mars 2022. Nous étions allés la voir en octobre 2021. Soumise à des conditions de détention délétères depuis l’âge de deux ans, elle n’avait pas encore soufflé ses 50 bougies.

Sa longue exploitation dans les cirques, l’itinérance sans fin dans un camion et la lâcheté des pouvoirs publics, pour ne pas dire autre chose, auront eu raison de Dumba, malgré la campagne sans relâche que nous avons menée pour elle.

Une vie sur les routes, louée au plus offrant…

Avec notre partenaire espagnol FAADA, nous n’avons jamais cessé de suivre ses déplacements, tantôt en Espagne, tantôt en France. De notre côté de la frontière, elle a longtemps été “louée” par sa dresseuse au Cirque de Paris. Sous leur chapiteau, elle a été forcée à participer à des numéros épouvantables de cynisme.
Au tout début de 2021, après plusieurs mois à la chercher, nous l’avons retrouvée enfermée dans une remorque, dans le Gard, sous des températures glaciales. Tout dans sa posture indiquait que ses pattes la faisaient souffrir, comme un expert des éléphants nous l’a confirmé. Nous avons immédiatement porté plainte et demandé la saisie de Dumba pour qu’elle soit enfin placée dans un sanctuaire.

… jusqu’à épuisement

Espérant échapper aux poursuites que nous avons engagées, la dresseuse Kludsky a abandonné Dumba en Allemagne. Placée dans un cirque sédentarisé, l’éléphante n’a plus eu à participer à des spectacles. Mais, parquée dans un petit enclos, elle n’a pas pour autant échappé à l’isolement et au mal-être. Pour l’en délivrer, nous avons cherché de l’aide auprès des associations locales et du gouvernement allemand.

L’éléphante était morte depuis des mois quand nous avons enfin pu mettre la main sur le rapport du vétérinaire qui l’a examinée fin janvier 2021. Ce texte, qui confirmait qu’elle souffrait d’une musculature diminuée au niveau des pattes et qui estimait “intéressant et nécessaire” de réaliser des examens complémentaires, nous aurions dû l’obtenir bien avant ! Nous savions depuis longtemps que Dumba était en danger. Nous avions alerté les autorités à de multiples reprises contre les propriétaires l’exploitant. Elles s’en sont lavées les mains : préfet, procureur et même le ministère. Et Dumba en a payé le prix fort.

Une loi complice de la maltraitance

En permettant à ces établissements de se sédentariser pour continuer à exposer leurs animaux au public après 2028, la loi contre la maltraitance animale se fait complice de l’exploitation. Et que dire de l’immobilisme du ministère de la Transition écologique, qui n’a toujours pas interdit la reproduction des félins dans les cirques, déjà si nombreux en France, un an et demi après l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale ? Combien d’animaux devront encore mourir, stressés par le dressage, l’ennui et l’enfermement, avant d’être enfin réellement secourus?

En souvenir de Dumba et pour tous les autres, le combat continue.

Vénerie sous terre : One Voice en action pour défendre les renards et les blaireaux

Vénerie sous terre : One Voice en action pour défendre les renards et les blaireaux

Vénerie sous terre : One Voice en action pour défendre les renards et les blaireaux
07.05.2023
Vénerie sous terre : One Voice en action pour défendre les renards et les blaireaux
Animaux sauvages

Chaque année, de nombreux animaux sont chassés jusque dans leurs terriers, y compris lorsque des petits s’y trouvent. Alors qu’au printemps des centaines de renards et de blaireaux continuent à être victimes de la vénerie sous terre, parce que considérés comme “nuisibles” ou pris pour cibles par des arrêtés ouvrant des périodes complémentaires de chasse, One Voice s’oppose, une fois de plus, à cette pratique cruelle.

Animaux acculés dans leurs terriers par des chiens forcés à descendre sous terre, victimes innocentes saisies par des pinces métalliques et tuées sans pitié… Nous dénonçons depuis des années la pratique cruelle de la vénerie sous terre. Comme nous, plus de huit Français sur dix demandent son interdiction pour tous les animaux.

Des blaireautins en danger

Pour exposer au grand jour la monstruosité de cette chasse, nous avons pris des risques considérables en nous infiltrant parmi les déterreurs. Les images que nos enquêteurs ont ramenées de leur infiltration sont glaçantes.

Les blaireaux extirpés de leurs abris après d’interminables moments de terreur sont abattus avec une joie sadique. Y compris les blaireautins, bien présents dans les terriers et encore dépendants de leurs parents au printemps. C’est pour ces petits, qui sont mis à mort en violation totale du Code de l’environnement, que nous nous battons cette année encore pour faire suspendre les arrêtés préfectoraux autorisant une période complémentaire de chasse en cette saison. Ce qui ne serait pas de trop pour les animaux d’espèces protégées qui se cachent parfois dans les terriers des blaireaux et qui se retrouvent eux aussi menacés de mort.

Les renards, victimes d’un acharnement sans fin

Considérés à tort comme nuisibles, les renards peuvent pour leur part être pourchassés sous terre toute l’année. Mal-aimés à tort, ces animaux pourtant intelligents, sociaux et indispensables à la biodiversité sont traqués de jour comme de nuit, tués par tous les moyens sans limite de cruauté et parfois même pendus. Et il n’est pas rare que les pièges destinés aux petits canidés fassent des victimes collatérales.

Des animaux considérés comme « nuisibles », dénommés comme espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) et chassés sans relâche, il en existe bien d’autres. Nous les défendons eux aussi, et luttons pour que cesse le massacre des corneilles noires et des corbeaux freux, ou encore celui des palombes, des belettes, des fouines ou des martres.

Nous avons entamé il y a plusieurs mois déjà un travail de titan pour défendre ces animaux car les préfectures et le ministère de la Transition écologique préparent un arrêté récapitulant toutes les espèces classées en ESOD département par département. Ces animaux seront alors en grand danger pour les trois prochaines années, soumis à une traque sans fin. Nous prévoyons d’attaquer cet arrêté au Conseil d’État aussitôt publié.

Les week-ends autour du 15 mai (Journée mondiale des blaireaux à laquelle nous participons), nous organisons des actions de sensibilisation dans toute la France pour dire non à la vénerie sous terre des blaireaux et des renards, dans les tribunaux comme dans la rue. Rejoignez-nous !

Animaux en « surplus » dans l’expérimentation animale : recours de One Voice au tribunal administratif

Animaux en « surplus » dans l’expérimentation animale : recours de One Voice au tribunal administratif

Animaux en « surplus » dans l’expérimentation animale : recours de One Voice au tribunal administratif
03.05.2023
France
Animaux en « surplus » dans l’expérimentation animale : recours de One Voice au tribunal administratif
Expérimentation animale

Près d’un million et demi d’animaux souffrent chaque année de la captivité dans les laboratoires, stockés « au cas où » et finalement jetés, comme du matériel. Cela représente un tiers des animaux enfermés dans des cages pour l’expérimentation animale. Nous avons saisi le tribunal administratif de Paris d’un recours afin que le ministère de la Recherche mette en place des mesures efficaces pour réduire ce nombre en évitant de faire naitre des animaux en « surplus ».

Les laboratoires considèrent les animaux comme du matériel. Ça n’est pas nouveau. Ce qui le serait est qu’ils aient une once de compassion et une vision à long terme. Ils stockent les souris et les chiens comme des paquets de pâtes, en cas de besoin, besoins évalués n’importe comment, car ce gâchis de vies, d’animaux jetés à la poubelle, n’est pas un problème pour eux. Ils n’ont que faire du gaspillage, même quand des êtres vivants sont concernés. Nous allons leur rappeler leurs engagements à réduire le nombre d’animaux qui passent dans leurs cages sordides. Muriel Arnal présidente de One Voice

Presque un million et demi de ces animaux tués en France chaque année…

Chaque année, près de deux millions d’animaux sont utilisés dans des expériences par les laboratoires français. Six cent mille animaux supplémentaires sont exploités pour la création et la maintenance de lignées génétiquement modifiées…

Quant aux autres, ils sont élevés, gardés en captivité puis tués, n’étant considérés que comme un « stock » prévisionnel. Et on ne parle pas d’un ou deux individus: pour l’année 2017 (dernières données disponibles), il s’agissait de presque un million et demi d’animaux rien qu’en France! Parmi les quatre millions qui sont élevés ou importés chez nous chaque année pour l’expérimentation animale, plus d’un sur trois est donc concerné. Certains verront leurs tissus prélevés pour des analyses post-mortem, ce qui justifie leur exploitation aux yeux des laboratoires. Pour les autres en tout cas, la souffrance d’une vie en cage aurait pu être évitée.

… alors que l’Union européenne exige une réduction de leur nombre!

Peut-être ces animaux souffrent-ils moins que leurs congénères utilisés dans les procédures expérimentales – d’ailleurs, ils ne sont pas décomptés dans les enquêtes statistiques annuelles du ministère
(que nous avons analysées et présentées en détail), et n’importe quel laboratoire agréé en expérimentation animale peut les élever et les tuer à sa guise. Mais une vie entière en captivité dans une cage minuscule (à peine une demi-feuille A4 pour trois souris adultes!), ce n’est pas tolérable.

Le refus du ministère de mettre en place des mesures pour réduire le nombre de ces animaux est contraire à l’esprit de la réglementation et à l’engagement de l’État français vis-à-vis de la directive européenne. Celle-ci voudrait que tout soit fait pour la réduction de leur nombre, qu’ils soient finalement utilisés ou non.

Nous demandons des solutions

L’an dernier, des procureurs allemands ont lancé une enquête pour déterminer si l’abattage des animaux en surplus par les laboratoires constitue un crime dans la mesure où il s’agit de les tuer sans une justification adéquate. L’enquête est toujours en cours. Si ces pratiques sont effectivement jugées criminelles, l’Allemagne aura une motivation supplémentaire pour éviter de faire naître ces animaux, ce qui leur épargnera la souffrance d’une vie de captivité dénuée d’intérêt.

De notre côté du Rhin, début octobre 2022, nous avons écrit au ministère de la Recherche à ce sujet. N’ayant pas reçu de réponse trois mois plus tard, et représentés par le cabinet Géo Avocats qui nous accompagne dans ces problématiques, One Voice s’en remet donc au tribunal administratif de Paris. Nous demandons ainsi au juge d’ordonner au ministère d’appliquer la réglementation européenne, en mettant en place les mesures nécessaires pour obtenir une réduction notable du nombre d’animaux élevés en « surplus » et tués sans vergogne. Le dossier est en cours d’instruction et nous sommes en attente d’une date d’audience. Le tribunal devra trancher.

PUMA rejoint le programme Fur Free Retailer

PUMA rejoint le programme Fur Free Retailer

PUMA rejoint le programme Fur Free Retailer
03.05.2023
PUMA rejoint le programme Fur Free Retailer
Exploitation pour la Mode

L’association mondiale de protection animale FOUR PAWS et la Fur Free Alliance, dont One Voice est le représentant français, accueillent la marque de vêtements de sport PUMA comme nouveau partenaire de premier plan. Bien que PUMA n’ait actuellement pas de produits à base de fourrure dans sa gamme, la société en réaffirme son rejet en rejoignant le programme international Fur Free Retailer. PUMA, l’une des plus grandes marques de sport internationales, contribuera à sensibiliser le public au bien-être animal et aura un impact positif sur l’industrie de la mode.

«PUMA se prononce fermement en faveur du bien-être animal et ouvre la voie à d’autres marques afin qu’elles lui emboîtent le pas et adoptent des alternatives respectueuses des animaux. Nous sommes impatients de continuer à travailler avec PUMA et d’autres marques pour créer un avenir meilleur pour les animaux dans l’industrie de la mode.» Anne Wessendorf chargée de la campagne sur le textile à FOUR PAWS

Tendance mondiale à l’amélioration du bien-être animal

Cela fait des années que la majorité du public rejette la fourrure. Un net renversement de tendance en faveur d’une mode respectueuse des animaux et de l’environnement s’observe également dans les grandes maisons de couture du monde entier. Les consommateurs plébiscitent une mode éthique et durable dont aucun animal n’ait à souffrir.

«PUMA travaille dans le domaine de la durabilité depuis plus de vingt ans. Outre le fait de se concentrer sur les droits humains, l’action pour le climat et le commerce circulaire, nos objectifs en matière de biodiversité faisaient déjà référence à la protection des espèces menacées ainsi qu’à celle de leurs habitats. Avec l’introduction en 2021 de la politique de bien-être animal de PUMA, nous avons franchi une étape importante pour nous assurer que les animaux sont traités avec humanité tout au long de notre chaîne d’approvisionnement. Nous innovons aussi constamment pour développer de nouveaux matériaux qui nous aident à éviter d’utiliser des peaux animales. C’est pourquoi nous avons rejoint le programme Fur Free Retailer et avons progressivement supprimé cette année le cuir de kangourou.»Stefan Seidel, responsable principal du développement durable chez PUMA«Nous sommes ravis que PUMA se positionne clairement contre la souffrance animale en adoptant une politique sans fourrure. Maintenir des animaux sauvages dans des cages minuscules pour un article de mode est barbare, obsolète et inutile. La décision de Puma montre que les marques d’aujourd’hui apprécient la transparence et l’innovation, et qu’elles ne veulent plus contribuer au commerce cruel de la fourrure.» Brigit Oele responsable du programme de la Fur Free Alliance

Le programme Fur Free Retailer

Le programme Fur Free Retailer est la principale initiative mondiale visant à mettre en relation les entreprises ayant renoncé à la fourrure avec les consommateurs en quête de produits éthiques. Le programme est une initiative de la Fur Free Alliance (FFA), active dans plus de trente-cinq pays à travers le monde. L’Alliance est une coalition internationale de plus de cinquante associations de protection animale travaillant ensemble à mettre fin à l’élevage et la mise à mort d’animaux pour leur fourrure. Plus de 1500 marques et détaillants font désormais partie de l’initiative.

Déterrage des blaireaux : One Voice lance l’offensive juridique

Déterrage des blaireaux : One Voice lance l’offensive juridique

Déterrage des blaireaux : One Voice lance l’offensive juridique
03.05.2023
Déterrage des blaireaux : One Voice lance l’offensive juridique
Chasse

Après une première victoire au tribunal administratif de Dijon, One Voice reste pleinement mobilisée contre le déterrage des blaireaux, notamment au printemps où des blaireautins sont présents dans les terriers. De la Charente-Maritime à l’Oise, du Lot-et-Garonne à la Meuse, nous lançons une offensive juridique de grande ampleur contre ce mode de chasse cruel. Premières audiences en référé à Limoges et Toulouse le 3 mai, et à Poitiers, Amiens et Caen le 9 mai.

Le printemps 2023 s’annonce particulièrement sombre pour les blairelles et leurs familles. Des dizaines d’arrêtés préfectoraux sont en cours d’adoption, partout en France, pour les soumettre à l’enfer de la vénerie sous terre en pleine période de reproduction. Les alertes que nous lançons dans le cadre des nombreuses procédures de consultations du public et les décisions des tribunaux administratifs en notre faveur n’y font rien: les préfectures, main dans la main avec les chasseurs, continuent l’offensive pour autoriser ce mode de chasse malgré son illégalité.

Face à l’agression de grande ampleur des blaireaux de la part de l’État et des chasseurs…

Cette attaque massive a une cible: les blaireaux, y compris les petits, accusés à tort de tous les maux pour satisfaire la passion morbide des déterreurs.

Comme tous les arrêtés adoptés en matière de chasse, ils sont soumis à des procédures de participation du public. Et, dans la plupart des départements, elles sont biaisées: les préfets ne communiquent aucune donnée sur le nombre de blaireaux vivant dans le département ni aucun chiffre sur le nombre d’individus tués par les chasseurs chaque année.

Or, le déterrage au printemps menace l’existence même de ces individus dans nos campagnes. Il existe un consensus scientifique solide sur le fait que des petits sont présents dans les terriers à cette période de l’année, et que leur mise à mort nuit à l’équilibre de l’espèce. Mais, préférant se fonder sur des études commandées par les chasseurs eux-mêmes, les préfets ignorent les données scientifiques et autorisent de facto les chasseurs à tuer des petits, en violation manifeste du Code de l’environnement.

Sans parler des animaux d’espèces protégées comme les chauves-souris, les loutres ou encore les chats forestiers, qui habitent parfois aussi dans les terriers de ces architectes sociaux.

… une contre-offensive pédagogique et juridique de One Voice pour ces animaux

À la suite de notre enquête révélant les horreurs du déterrage, nous avions soutenu la pétition pour obtenir l’interdiction de cette pratique sur le site du Sénat. Mais le rapport qui en a découlé a “révélé” une fois de plus (on s’en doutait…) que nos représentants politiques n’agiront pas sans une mobilisation massive de tous. Après le succès de la première Journée mondiale des blaireaux, One Voice et ses partenaires se mobilisent à nouveau cette année. Le 15 mai, nous organisons de nombreuses actions de sensibilisation pour réhabiliter ces animaux pointés du doigt à tort et martyrisés, et exiger, une fois encore, l’abolition pure et simple de la vénerie sous terre.

Sur le terrain juridique, nous allons attaquer systématiquement les arrêtés ouvrant une période complémentaire de déterrage au printemps. Des arrêtés ont d’ores et déjà été adoptés: en Auvergne-Rhône-Alpes, nous avons déposé des recours dans le cadre d’un front commun avec nos partenaires (FNE Aura, LPO, ASPAS et AVES).
Dans la Manche, l’Oise, l’Orne, la Charente-Maritime ou encore en Haute-Vienne, nous avons saisi en urgence les tribunaux administratifs pour obtenir la suspension de ces arrêtés: des audiences en urgence sont ainsi déjà prévues le 3 mai à 14h30 à Toulouse (dans le cadre d’un référé commun avec FNE 82, l’ASPAS et Aves France, dans lequel le cabinet Géo Avocats nous représente) et à 15 h 30 à Limoges le même jour, ainsi que le 9 mai à 15 h 30 à Poitiers, à 13 h 30 à Caen et à 14 h à Amiens. 

Pour gagner ce combat, nous avons besoin de vous ! Rejoignez-nous le week-end précédant le 15 mai, partout en France, et signez la pétition pour demander notamment le statut d’espèce protégée pour les blaireaux!

Quatre marques de mode roumaines s’engagent contre la fourrure et rejoignent le programme Fur Free Retailer

Quatre marques de mode roumaines s’engagent contre la fourrure et rejoignent le programme Fur Free Retailer

Quatre marques de mode roumaines s’engagent contre la fourrure et rejoignent le programme Fur Free Retailer
02.05.2023
Quatre marques de mode roumaines s’engagent contre la fourrure et rejoignent le programme Fur Free Retailer
Exploitation pour la Mode

Quatre marques de mode en Roumanie se sont engagées à ne plus utiliser de fourrure après avoir travaillé avec notre partenaire HSI Europe (Humane Society International/Europe) au sein de la Fur Free Alliance – dont One Voice est le représentant français – devenant ainsi les premiers designers du pays à rejoindre le programme mondial Fur Free Retailer. Pour soutenir un changement législatif prévoyant l’interdiction de production de fourrure dans le pays, One Voice se rendra sur place.

Quatre marques roumaines engagées pour les animaux !

Ioana Ciolacu, Muse um Concept, REDU et OCTAVIA CHIRU font désormais partie, avec Gucci, Moncler, Prada, Adidas, H&M et Zara, des près de 1600 marques de mode, détaillants et créateurs de vingt-cinq pays dans le monde à avoir le label Fur Free Retailer.

«Tuer des animaux pour la fourrure est barbare, contraire à l’éthique et de mauvais goût. Quand je vois de la fourrure dans la mode, je vois du mauvais goût, donc aucun animal ne devrait être tué en son nom. Car soyons honnêtes : aucune création ne justifie ce sacrifice suprême.» Ioana Ciolacu créatrice roumaine de la marque de mode féminine contemporaine éponyme «Muse um Concept estime que la nature, les animaux et les humains doivent être traités et respectés de la même façon. Le fait de ne pas utiliser de fourrure ni d’autres matières animales dans mes collections est un choix éthique. » Adina Orboi créatrice de Muse um Concept «Depuis près de huit ans, nous nous concentrons principalement sur la protection de l’environnement et le fait d’avoir un impact positif sur la planète. Avec les progrès technologiques et les alternatives durables de l’industrie textile, l’élevage d’animaux pour la fourrure est devenu obsolète, inhumain et sans fondement dans la société d’aujourd’hui.» Andreea Sofronea créatrice de l’entreprise de mode durable REDU «Nous avons créé notre marque de mode durable au sein d’un monde de consommation afin de faire la différence. Ce que nous voulons, c’est un avenir pour tous, un avenir sain ! » Octavia Chiru OCTAVIA CHIRU

Des évolutions dans le pays qui pourraient se traduire au niveau politique: nous jouerons notre part

Ces annonces interviennent à un moment crucial de la campagne de notre partenaire pour mettre fin à l’industrie de la fourrure en Roumanie, avec trois commissions de la Chambre des députés discutant d’un projet de loi visant à interdire la détention des visons et chinchillas. En décembre de l’année dernière, le Sénat roumain a voté en faveur du projet de loi. En ce mois de mai, One Voice rencontrera des représentants de la Chambre concernée.

«HSI/Europe est heureuse d’avoir pu travailler aux côtés de ces créateurs et marques de mode roumains, et les félicite d’avoir pris la décision cruciale de rejoindre le programme Fur Free Retailer. En s’engageant pour un avenir sans fourrure, ils montrent qu’ils sont en phase avec la majorité croissante des consommateurs éthiques qui estiment que les animaux n’ont pas à souffrir au nom de la mode. Le monde politique roumain a également l’occasion de prendre position contre la cruauté de cette industrie en soutenant le projet de loi visant à interdire l’élevage d’animaux à fourrure. Nous espérons que leur vote permettra de ranger définitivement ce commerce barbare dans les oubliettes de l’histoire de la Roumanie. » Andreea Roseti directrice nationale de HSI/Europe pour la Roumanie

La Roumanie est l’un des rares États membres de l’UE où la détention d’animaux à fourrure est encore autorisée. Cette pratique a été interdite dans dix-neuf pays d’Europe, dont quatorze États membres parmi lesquels la France depuis novembre 2021, à la suite de préoccupations publiques et politiques concernant le bien-être animal et la propagation de zoonoses. L’industrie de la fourrure en Roumanie est en déclin, le nombre d’élevages d’animaux à fourrure ayant chuté de façon spectaculaire, passant de plus de cent cinquante en 2013 à treize en 2022. Toutefois, deux gros élevages de visons et une douzaine d’élevages de chinchillas sont toujours en activité, produisant environ cent mille peaux de vison et quinze mille peaux de chinchilla par an.

L’année dernière, une enquête secrète de HSI/Europe a mis au jour la souffrance des animaux et leurs conditions de vie terribles au sein des élevages. Les chinchillas sont ainsi détenus dans de petites cages sombres et sales, les femelles étant contraintes à un cycle de reproduction presque permanent toute la durée de leur courte vie, avant d’être tuées par luxation du cou ou dans des chambres à gaz improvisées.

Partout dans le monde, les gens s’indignent de plus en plus de ce qu’on puisse emprisonner et tuer des animaux à échelle industrielle uniquement au nom de la mode. Ces dernières années, d’autres préoccupations publiques, politiques et scientifiques se sont intensifiées après que les visons de plus de 480 fermes à fourrure en Europe et en Amérique du Nord ont été testés positifs au virus causant le SRAS-CoV-2 – dont des cas où le virus s’est transmis à l’humain. Les renards et les chiens viverrins, espèces communément élevées pour la fourrure, sont également sensibles au virus.

La demande populaire d’une interdiction à l’échelle de l’UE de l’élevage et des importations de fourrure a aussi été clairement démontrée au cours des dix derniers mois, l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Fur Free Europe ayant recueilli plus de 1,7 million de signatures de citoyens européens. La Commission européenne devrait y répondre dans les trois mois et prendre des mesures en conséquence.

La réalité de la fourrure :

  • Plus de 100 millions d’animaux sont tués chaque année dans le monde pour leur fourrure, soit trois par seconde.
  • L’élevage d’animaux pour la fourrure a été interdit dans 19 pays européens, dont les Pays-Bas, l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, la Slovaquie, la Croatie, la Slovénie, le Luxembourg, Malte, l’Irlande, l’Estonie, la France, l’Italie et, depuis le 22 septembre 2022, la Lettonie. Des débats politiques sur une possible interdiction sont également en cours en Roumanie, Lituanie et Pologne. Deux autres pays (Suisse et Allemagne) ont mis en place des lois si strictes que cette pratique a effectivement pris fin, et trois autres pays (Danemark, Suède et Hongrie) ont imposé des mesures qui ont mis un terme à l’élevage de certaines espèces.
  • Le programme Fur Free Retailer est la principale initiative mondiale visant à mettre en relation les entreprises ayant renoncé à la fourrure avec les clients à la recherche de produits éthiques. L’adhésion est gratuite. Il vise à conseiller et encourager les entreprises à ne plus utiliser de fourrure et promouvoir une consommation responsable. Initié par la Fur Free Alliance, coalition de plus de cinquante associations de protection animale, il est représenté en Roumanie par la Humane Society International/Europe et en France par One Voice.

Pas d’accalmie pour les loups, abattus même pendant la période d’allaitement des louveteaux

Pas d’accalmie pour les loups, abattus même pendant la période d’allaitement des louveteaux

Pas d’accalmie pour les loups, abattus même pendant la période d’allaitement des louveteaux
25.04.2023
Pas d’accalmie pour les loups, abattus même pendant la période d’allaitement des louveteaux
Animaux sauvages

En France, il est possible de tuer des loups tout au long de l’année, sans aucune considération pour la période de reproduction et d’allaitement des louveteaux, alors même qu’ils sont considérés comme une espèce protégée. Tous les ans, un quota d’individus à abattre est défini. Cette année, 174 peuvent donc être mis à mort dans le cadre de tirs dérogatoires à leur protection. Au 21 avril 2023, 27 ont déjà été abattus, dont 3 braconnés. Pourtant, plusieurs études scientifiques s’accordent à dire que les tirs ne sont pas la solution pour protéger les troupeaux. Des protections efficaces existent, nos voisins européens les appliquent avec succès alors même que le nombre de loups est bien plus élevé sur leur territoire qu’en France.

Les loups sont des animaux sociaux et sociables. Ils vivent généralement en meute, fondée par un couple qui sera le seul à se reproduire, une seule fois par an. Après la naissance, la louve reste la plupart du temps dans sa tanière auprès de ses petits pendant six à huit semaines. Durant toute cette période, les autres membres du groupe et notamment son partenaire, prennent soin d’elle et la nourrissent. La naissance et l’éducation des louveteaux sont une véritable affaire de famille. Chaque individu aura un rôle décisif à jouer, qu’il s’agisse de la préparation de la tanière avant la mise-bas, de jeux afin de leur enseigner les codes, de leur fournir de l’alimentation solide au moment du sevrage, ou encore de s’occuper d’eux lorsque leur mère s’éloigne. La disparition d’un membre déséquilibre donc toute la structure et l’organisation de la meute.

Des tirs qui mettent en péril la survie et la diversité de l’espèce

Pourtant, en France, les loups peuvent être abattus tout au long de l’année, même pendant la période des naissances. À l’encontre de l’avis du Conseil national de protection de la nature, qui déclarait en décembre 2019 :

«Le fait qu’il n’y ait plus aucune période d’interdiction des tirs, notamment en période de reproduction, semble peu conforme au statut d’espèce protégée dont l’état de conservation reste vulnérable.»

Dans cette délibération, le Conseil ajoute :

«La régulation de long terme de la population de loups nous apparaît être en contradiction avec le droit communautaire et national, et la biologie de la conservation.»

Selon lui, à défaut de les interdire, les tirs devraient au minimum se faire « majoritairement entre juillet et décembre » et être « accompagnés d’une expertise qualitative et quantitative de la prédation ».

Pour nous, aucun tir n’est justifié. Mais l’État, qui autorise l’abattage de loups tout au long de l’année, pourrait au moins suivre ces préconisations minimales… En raison de malnutrition, de maladies, ou même des conditions climatiques, le taux de survie des louveteaux n’est que de 60 % la première année suivant leur naissance. À cause de ces tirs perpétuels, les survivants peuvent par la suite se retrouver privés de leur mère ou d’un membre de leur famille, mettant à nouveau en péril leur apprentissage et leur survie.

En plus d’être abattus, les loups sont aussi régulièrement victimes de collisions routières, comme ce fut déjà le cas pour plusieurs d’entre eux cette année. Ils doivent également faire face à des pièges disposés dans la nature, qui font de nombreuses victimes chaque année. En mars dernier, une louve est morte étouffée dans un collet à renard. Pour elle, nous avons déposé plainte.

Aidez-nous à faire avancer ce combat : signez notre pétition pour faire cesser la persécution des loups.