Annonces illégales d’animaux en ligne : One Voice porte plainte contre Leboncoin

Annonces illégales d’animaux en ligne : One Voice porte plainte contre Leboncoin

Annonces illégales d’animaux en ligne : One Voice porte plainte contre Leboncoin
07.11.2023
France
Annonces illégales d’animaux en ligne : One Voice porte plainte contre Leboncoin
Animaux familiers

Il n’est un secret pour personne que les ventes et dons d’animaux sur Internet sont bien souvent faits en toute illégalité. Ce qui est plus flou cependant, c’est l’ampleur de ce trafic. Depuis avril 2023, plus de 4500 annonces concernant près de 11000 animaux ont été signalées par notre partenaire car elles ne respectaient pas la loi : animaux cédés non identifiés, parfois avant l’âge légal, ou encore sans faire apparaître les mentions obligatoires… One Voice a porté plainte contre Leboncoin et demande l’interdiction des cessions d’animaux en ligne, principale source des abandons et des abattages en fourrière.

Il y a quelques mois, l’École du Chat Libre de Toulouse a sollicité notre aide après un travail minutieux de recensement d’annonces illégales sur Leboncoin. Pour que ce travail ne soit pas vain, nous avons uni nos forces en engageant une procédure en justice afin de mettre fin à ce commerce honteux impliquant des êtres vivants.

Si l’identification des chiens et des chats est obligatoire, dans les faits, sur Internet, aucun contrôle n’est mené et de nombreux chiots et chatons sont cédés sans être identifiés. Pourtant, cette obligation permet de limiter les dérives avec des animaux issus d’« usines à chiots », cédés avant l’âge minimal, ou provenant de particuliers refusant de faire stériliser leurs animaux. Elle contribue également à mettre un terme à l’irresponsabilité des acquéreurs qui pour certains abandonneront sans état d’âme des animaux sans identité quelques mois plus tard.

Une obligation légale bafouée et c’est encore les animaux qui en sont les victimes

Depuis 2021, la loi est pourtant claire : les sites hébergeurs doivent mettre en place un système de contrôle préalable à la parution de l’offre, afin de vérifier le numéro de puce ou de tatouage des animaux. Les publications avec de faux numéros ne devraient donc même pas être mises en ligne, et encore moins celles concernant des chiens et chats non identifiés ! Malgré cela, des dizaines d’annonces non conformes affluent quotidiennement sur le site ! Si la majorité d’entre elles ont heureusement été supprimées, combien sont passées sous les radars ? Pas moins de cinq plaintes ont été déposées en commun avec notre partenaire l’École du Chat Libre de Toulouse. Une sixième partira très bientôt.

Jusqu’à la fin des ventes et dons de tous les animaux sur Internet

Il y a un mois, Leboncoin déclarait mettre fin au commerce d’animaux d’espèces sauvages. Difficile de se réjouir quand on se rend compte qu’il a fallu attendre 2023 pour obtenir une telle avancée, et qu’il était donc tout à fait possible de s’y procurer un perroquet ou une tortue il y a encore quelques semaines.

Les chiens et les chats, eux, n’ont pas cette « chance ». Les vendeurs peu scrupuleux peuvent continuer leur business juteux sans sourciller, avec la complicité de cette plate-forme. Encore une fois, ce sont les animaux qui en payent le prix fort : cédés en ligne aux premiers venus, sans aucune vérification, alors que des milliers d’entre eux sont abattus en fourrière chaque année par manque de place dans les refuges.

Vous aussi, agissez !

En attendant l’interdiction totale des cessions d’animaux sur Internet, nous avons porté plainte pour que les contrôles obligatoires soient enfin mis en place. Rejoignez notre combat et signez notre pétition pour une meilleure protection de nos compagnons.

Galliformes de montagne : plus de mille oiseaux épargnés de la chasse

Galliformes de montagne : plus de mille oiseaux épargnés de la chasse

Galliformes de montagne : plus de mille oiseaux épargnés de la chasse
06.11.2023
Galliformes de montagne : plus de mille oiseaux épargnés de la chasse
Chasse

Afin que les oiseaux des sommets aient du répit, nous avons veillé à ce que les chasseurs, eux, n’en aient pas. Depuis fin août, nous avons attaqué en référé les nombreuses décisions prises par des préfets ou directement par les fédérations de chasseurs. Leur objet était de permettre la mise à mort de tétras lyres, perdrix bartavelles, gélinottes des bois, lagopèdes alpins et perdrix grises des Pyrénées. Les juges ont prononcé de nombreuses suspensions, épargnant ainsi la vie d’un nombre considérable de galliformes de montagne.

Dans les Alpes, plus d’un millier d’oiseaux ne seront pas criblés de balles

Les tribunaux administratifs (TA) de Grenoble et Marseille ont suspendu la chasse en se fondant tantôt sur notre raisonnement lié au caractère intolérable de la traque d’animaux déjà ébranlés par les conséquences du réchauffement climatique et les nombreuses perturbations liées à la fréquentation touristique des massifs, tantôt sur des arguments plus techniques. Plus d’une fois, les préfets ont tout bonnement donné carte blanche aux chasseurs en les laissant déterminer eux-mêmes les quotas d’animaux à tuer.

L’absurdité de continuer d’occire des individus dont l’espèce est en mauvais état de conservation a également fait mouche s’agissant des gélinottes des bois en Isère et devant le juge marseillais dont les ordonnances ont permis d’épargner massivement les tétras lyres et perdrix bartavelles.

Malgré quelques revers, le combat se poursuivra

Il y a malheureusement plusieurs ombres au tableau du côté des départements pyrénéens et dans les Alpes-Maritimes où nous nous sommes heurtés aux raisonnements à contre-courant des tribunaux administratifs de Montpellier, Toulouse, Pau et Nice qui ont rejeté nos requêtes. La déception est particulièrement amère car faute de suspension, le bain de sang des perdrix, tétras et lagopèdes alpins a bel et bien eu lieu.

Mais nous ne nous décourageons pas pour autant. Si les annulations que nous obtiendrons a posteriori ne ramèneront pas les oiseaux à la vie, elles serviront dans le cadre de futurs recours pour potentiellement épargner les suivants. En effet, vu l’énergie dépensée par l’État pour faire les quatre volontés des chasseurs – en témoigne la reprise d’un nouvel arrêté juste après la suspension du précédent, obtenue dans les Pyrénées-Orientales, ou les expérimentations douteuses destinées à réhabiliter les chasses traditionnelles aux alouettes, vanneaux, etc. -, il est certain que le massacre des oiseaux de montagne, pourtant menacés de toutes parts, sera autorisé lors de la saison 2024-2025.

Au total, ce sont les vies de 20 gélinottes des bois en Isère, 422 perdrix bartavelles (6 en Haute-Savoie, 219 en Savoie, 35 dans les Alpes-de-Haute-Provence et 162 dans les Hautes-Alpes) et de 723 tétras lyres (201 en Haute-Savoie, 404 en Savoie, 45 dans les Alpes-de-Haute-Provence et 73 dans les Hautes-Alpes) qui ont été sauvées par notre action ! Comment accepter que nous, défenseurs des animaux, devions en arriver à entraver les préfectures, qui elles-mêmes autorisent cela ?

Notre mobilisation contribue à donner de la visibilité à ces animaux fragiles, témoins silencieux de leur propre déclin, et à les protéger des fusils. Aucun oiseau ni aucun animal ne doivent mourir de la main d’un petit groupe d’humains, pour le divertissement de ces derniers. Nous continuerons à le marteler jusqu’à ce que l’État entende raison.

Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !

Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !

Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !
04.11.2023
Vendée
Chenil en Vendée : si, une demande d’extension a bien été déposée pour 120 chiens “de chasse” !
Chasse

Il y a quelques semaines, nous alertions l’opinion publique sur le projet d’extension d’un chenil de chiens utilisés pour la chasse à courre en Vendée. Face aux dénégations du propriétaire, nous persistons : oui, une demande d’extension a bien été déposée à la préfecture. Que le propriétaire y ait finalement renoncé, ou qu’il cherche simplement à se mettre en conformité avec la réglementation ne change rien au fait qu’il était bel et bien dans l’illégalité jusque-là. Et les chiens, eux, vont être exploités toute leur vie comme de simples outils au service d’un mode de chasse qui sème terreur et souffrance dans les forêts.

Après la publication de notre article sur la volonté du propriétaire d’un chenil de passer d’une cinquantaine à plus de 120 chiens, la presse a relayé sa version : il n’y aurait jamais eu de volonté d’extension, simplement celle de respecter la réglementation. Une explication qui ne convainc pas et ne change rien au sort réservé aux chiens.

Une extension « inexistante »… mais qui a bien fait l’objet d’une demande !

Le propriétaire l’affirme : il ne souhaite aucunement agrandir son chenil, seulement se mettre en conformité avec la loi. Pour rappel, depuis décembre 2021,  une simple déclaration en préfecture suffit pour exploiter un chenil entre 1 et 49 chiens. Entre 50 et 249, c’est un régime plus strict qui s’applique, celui de l’enregistrement.
Alors que le chenil en question était soumis au régime de la déclaration, et ne pouvait donc pas détenir plus de 49 chiens, le propriétaire indique qu’il en possédait… 89 ! Il lui aura donc fallu de longs mois pour se mettre en conformité avec la loi.

Par ailleurs, dans le dossier soumis à consultation du public, le propriétaire l’indiquait lui-même : « la demande d’enregistrement est effectuée pour pouvoir héberger 120 chiens de plus de 4 mois ». Passer de 89 chiens – dont 40 détenus illégalement – à 120, n’est-ce pas là la définition même d’une extension ? Comment pouvions-nous savoir que 40 chiens étaient détenus en toute illégalité ?

Les chiens, de simples outils au service des veneurs

Ce chenil serait un paradis pour chiens car il est propre et les animaux ne sont pas enfermés toute la journée, mais sortent 1h30 à 2h par jour. Tout en vivant dans des espaces de 5 à 9 mètres carrés… Cette vitrine ne doit pas faire oublier la réalité de la chasse à courre : des chiens affamés abandonnés dans des cages, dans la boue, maltraités , un peu partout en France, comme nous le documentons depuis des années.

Quel que soit l’état du chenil, l’objectif est le même : exploiter ces chiens au maximum, pour que les veneurs puissent les lancer à la poursuite d’animaux apeurés pendant des heures. Les chiens sont souvent blessés, les cerfs cherchent à s’enfuir à tout prix, et leur calvaire prend fin dans un bain de sang lorsqu’un chasseur leur plante une dague dans le dos. Jamais nous ne les abandonnerons sans porter à tout le moins leur voix !

Signez pour les chiens “de chasse”

Chasses traditionnelles: des milliers d’oiseaux seront piégés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes

Chasses traditionnelles: des milliers d’oiseaux seront piégés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes

Chasses traditionnelles: des milliers d’oiseaux seront piégés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes
03.11.2023
Chasses traditionnelles: des milliers d’oiseaux seront piégés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes
Chasse

Le tribunal administratif de Pau vient de rejeter nos deux recours et ceux de la LPO. Alors même que le Conseil d’Etat a déjà considéré l’emploi de ces dispositifs comme illégal, les expérimentations de la honte pour ouvrir la voie au retour de la chasse des alouettes des champs aux matoles et aux pantes pourront donc continuer dans les Landes et dans les Pyrénées-Atlantiques. Les vociférations des chasseurs devant le Tribunal, après la suspension des trois premiers arrêtés dans les Ardennes, le Lot-et-Garonne et la Gironde, ont été entendues. Lamentable !

Quel que soit le résultat de ces expériences, que le gouvernement se le tienne pour dit : s’il autorise à nouveau ces chasses l’année prochaine, nous serons là comme nous l’avons toujours été depuis 2018, pour veiller au respect de la loi et, surtout, pour protéger les oiseaux des chasseurs, qui attendent impatiemment de pouvoir à nouveau capturer et tuer à mains nues des milliers d’alouettes des champs.

Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin

Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin

Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin
03.11.2023
Audience à Bordeaux le 7 novembre 2023 contre Richard Mandral, l’éleveur de chiens «de chasse» périgourdin
Animaux familiers

Le 7 novembre 2023, à 9 heures 30, One Voice sera à la Cour administrative d’appel de Bordeaux. Nous y contesterons le refus du tribunal administratif de contraindre le préfet de Dordogne à saisir les chiens «de chasse» de Richard Mandral. Pour ces animaux maltraités depuis des années, nous exigeons que cesse enfin l’inaction des autorités.

Rien ou presque n’a changé depuis notre découverte du site de Dordogne où Mandral stocke comme des outils sans la moindre valeur une centaine de chiens «de chasse» en proie aux maladies, aux intempéries et à l’ennui. La plainte déposée pour eux en 2019 n’a cessé d’être enrichie de nouveaux éléments, tous plus accablants les uns que les autres. En 2020, notre sauvetage de seize animaux détenus par l’éleveur-chasseur a révélé qu’ils souffraient de nombreux problèmes de santé, au point que leur vie avait été mise en danger. Comme si cela ne suffisait pas, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a elle aussi relevé des irrégularités au cours de ses contrôles. Mais la préfecture se complait dans l’immobilisme, préférant brasser du vent à coups de démarches inefficaces plutôt que de prendre de réelles mesures pour protéger les chiens maltraités sous ses yeux. À la suite du refus du tribunal administratif de Bordeaux de contraindre le préfet à procéder au retrait conservatoire des animaux, que nous demandons depuis des années, nous avons interjeté appel.

Nous demandons une nouvelle vie pour les victimes du chasseur

Mandral a déménagé, changé de département. Mais nous n’abandonnerons pas les chiens soumis à ses traitements indignes, et qu’ils subissent depuis des années, maintenus à l’attache dans la boue, enfermés dans des fourgonnettes et si affamés que certains ont pu finir par manger les dépouilles de leurs compagnons qui n’ont pas survécu, comme nous l’avons révélé après nos nombreuses enquêtes sur place. Le responsable de cette situation (connu pour avoir participé à du trafic de chiens revendus aux laboratoires dans les années 1980), déjà condamné en 2021 pour ne pas avoir mis son «chenil» en règle, doit répondre de ses actes.

Le 7 novembre, à 9 heures 30, à la Cour administrative d’appel de Bordeaux, nous demanderons à nouveau que les chiens soient retirés à celui qui les exploite sans pitié. Nous attendons également toujours qu’il soit jugé pour abandons, actes de cruauté et mauvais traitements commis par un exploitant.

Devant la justice et dans la rue, nous demandons l’annulation totale de l’arrêté listant les ESOD

Devant la justice et dans la rue, nous demandons l’annulation totale de l’arrêté listant les ESOD

Devant la justice et dans la rue, nous demandons l’annulation totale de l’arrêté listant les ESOD
31.10.2023
Devant la justice et dans la rue, nous demandons l’annulation totale de l’arrêté listant les ESOD
Chasse

Le 4 août 2023, le ministère de la Transition écologique a publié un nouvel arrêté désignant la liste des « Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD). Pour les trois années à venir, les préfets de chaque département pourront autoriser le piégeage et l’abattage des animaux visés, y compris en dehors des périodes de chasse. Nous demandons au Conseil d’État l’annulation de ce texte cynique et mobilisons nos bénévoles dans dix-huit villes tout au long du mois de novembre.

Les renards, les martres, les belettes, les fouines, les corneilles noires, les corbeaux freux, les pies bavardes, les étourneaux sansonnets ou encore les geais des chênes… Appelés « nuisibles » jusqu’en 2016, le ministère leur accole désormais l’acronyme d’ESOD, sans que cela change quoi que ce soit à l’acharnement dont ils sont victimes. Visés par un nouvel arrêté ministériel valable trois ans et motivé par les demandes des lobbies agricole et de la chasse, tous risquent d’être traqués, piégés et massacrés bien au-delà des périodes de chasse déjà autorisées, dans tous les départements où les préfets feront ce cadeau aux acharnés de la gâchette qui souhaitent pratiquer leur loisir toute l’année. Alors même que 71 % des Français sont favorables à l’interdiction du piégeage de ces animaux selon notre dernier sondage (Sondage Ipsos/One Voice, octobre 2023).

Nous saisissons le Conseil d’État

Nous avons attaqué ce texte dès sa publication en déposant un référé, puis, comme d’autres associations, un recours devant le Conseil d’État. Aujourd’hui, nous poursuivons sur notre lancée et renforçons notre demande initiale avec un dossier bien plus étoffé requérant l’annulation pure et simple de ce texte qui considère que les intérêts économiques ou de confort des humains priment sur la vie des animaux et la biodiversité en permettant de facto la chasse hors saison et un piégeage en continu des espèces concernées. En particulier, notre requête vise une trentaine de cas* dépendant des espèces au niveau départemental, et surtout le retrait pur et simple des renards, corbeaux freux et martres de la liste ministérielle des ESOD au niveau national.

Tout au long du mois de novembre, nous organisons une action coordonnée dans une quinzaine de villes

Nous serons à Aix-en-Provence, Amiens, Gap, Limoges, Metz, Montpellier, Paris et Troyes le 11, Bordeaux et Nice le 12, Bar-Le-Duc et Lille le 18 et Nantes le 25, ainsi qu’à Angers, Falaise, La Rochelle, Rouen et Strasbourg pour défendre ces mal-aimés contre l’obsession destructrice du gouvernement (Nota Bene : consultez l’événement en ligne avant de vous rendre sur place).

Vous aviez été majoritaires à nous soutenir dans notre combat pendant la consultation publique. À nos côtés, continuez à vous opposer aux massacres des animaux qui peuplent nos forêts et nos campagnes !

* Demandes de déclassement de One Voice :

  • des martres dans les départements suivants : Aube, Aude, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Saône-et-Loire (6)
  • des fouines : Ain, Allier, Landes, Morbihan, Vendée (5)
  • des belettes : Pas-de-Calais (seul département où l’espèce est classé) (1)
  • des pies bavardes : Ariège, Aveyron, Charente-Maritime, Gironde, Loiret, Maine-et-Loire, Mayenne, Morbihan, Tarn (9)
  • des corneilles noires : Aveyron, Hautes-Alpes (2)
  • des geais des chênes : Corrèze, Tarn-et-Garonne (2)
  • des étourneaux sansonnets : Corrèze, Eure, Gironde, Loiret, Meuse (5)

Gironde, Lot-et-Garonne et Ardennes, chasses traditionnelles : la justice suspend les expérimentations de la honte !

Gironde, Lot-et-Garonne et Ardennes, chasses traditionnelles : la justice suspend les expérimentations de la honte !

Gironde, Lot-et-Garonne et Ardennes, chasses traditionnelles : la justice suspend les expérimentations de la honte !
27.10.2023
Gironde, Lot-et-Garonne et Ardennes, chasses traditionnelles : la justice suspend les expérimentations de la honte !
Chasse

Nous apprenons tout juste que les tribunaux administratifs de Bordeaux et Châlons-en-Champagne, que nous avions saisis, suspendent en urgence les arrêtés autorisant la capture de milliers d’oiseaux par des méthodes dites “traditionnelles” en Gironde, dans le Lot-et-Garonne et dans les Ardennes – pour ce dernier département, la LPO avait aussi déposé un référé.

C’est une immense victoire pour les 3000 alouettes des champs (respectivement 2000 en Gironde et 1000 dans le Lot-et-Garonne), les 500 vanneaux huppés et 15 pluviers dorés des Ardennes qui ne seront pas piégés dans les filets et les cages des chasseurs ! Sous couvert de “recherche scientifique”, le gouvernement cherchait à ressusciter les chasses traditionnelles par tous les moyens possibles, malgré d’écrasantes victoires répétées au Conseil d’État depuis 2018, avec l’aval de la Cour de Justice de l’Union Européenne, qui avait épinglé la France.

Grâce à ces décisions, nous pouvons plus que jamais espérer que ces modes de chasse cruels ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir.

Le ministère de la Transition écologique serait bien avisé de ne plus tenter de ranimer ces méthodes de chasse. Au lieu d’octroyer des passe-droits pour obtenir quelques voix ou de lancer des tickets à gratter pour sauver la “Nature”, il devrait s’occuper de protéger réellement les animaux qui vivent dans notre pays.

À Montauban, One Voice se porte partie civile au tribunal contre un braconnier d’oiseaux

À Montauban, One Voice se porte partie civile au tribunal contre un braconnier d’oiseaux

À Montauban, One Voice se porte partie civile au tribunal contre un braconnier d’oiseaux
25.10.2023
Tarn-et-Garonne À Montauban, One Voice se porte partie civile au tribunal contre un braconnier d’oiseaux
Chasse

Le 26 octobre, à 9 heures, nous serons au tribunal judiciaire de Montauban pour les mésanges bleues et charbonnières, les chardonnerets élégants et les fauvettes à tête noire victimes d’un braconnier domicilié dans le sud du Tarn-et-Garonne. L’homme, non content de capturer et de tuer des oiseaux protégés, avait recours à des méthodes de chasses traditionnelles illégales. Contre ces pratiques cruelles et pour tous les animaux qui continuent à en être la cible, nous répondons une fois de plus présents.

C’est un spectacle macabre que les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont découvert pendant la perquisition du domicile de ce braconnier du Tarn-et-Garonne. Sur place, sept chardonnerets élégants étaient retenus prisonniers pour attirer d’autres oiseaux par leur chant, alors que vingt-trois individus d’autres espèces protégées gisaient sans vie dans des pièges. Leur capture s’est jouée dans le jardin du piégeur, où les victimes, ne pouvant résister aux appels de l’un des leurs, ont eu le malheur de se poser pour se retrouver prises dans des filets ou collées à des bâtons recouverts de glu. La détresse et l’agonie qu’ont dû endurer ces mésanges et ces fauvettes avant de rendre leur dernier souffle sont inimaginables.

Face à la résurgence des chasses traditionnelles, nous maintenons la pression

En plus d’avoir été tués alors qu’ils appartiennent à des espèces protégées, ces oiseaux l’ont été à l’aide de moyens eux-mêmes prohibés. Faut-il encore rappeler que la chasse à la glu a été jugée illégale par le Conseil d’État en mai 2021, à la suite d’une décision rendue par nulle autre que la Cour de justice de l’Union européenne ? Et que l’institution française nous avait une fois de plus donné raison quelques mois plus tard en suspendant et annulant plusieurs fois de suite les arrêtés ministériels concernant les chasses traditionnelles après l’entêtement du gouvernement à persécuter les oiseaux ?

Se souciant visiblement aussi peu de la justice que des animaux, les tueurs de petits oiseaux s’entêtent à faire des pieds et des mains pour continuer à utiliser ces méthodes d’un autre temps. À tel point que le gouvernement leur a fait le cadeau d’une « expérimentation » censée démontrer que le recours aux matoles, aux pantes et aux tenderies serait bel et bien sélectif, ce qui justifierait à leurs yeux la reprise des tueries.

Tolérance zéro pour les braconniers

Nous ne laisserons passer ni les tentatives de raviver les chasses traditionnelles, ni la moindre complaisance vis-à-vis des braconniers. En septembre 2022, nous avions déjà réussi à faire condamner un homme qui avait tué et vendu des milliers de rouges-gorges à six mois d’emprisonnement avec sursis et 25 000 euros d’amende. En février 2023, un récidiviste a dû à son tour répondre de ses actes devant la justice.

Partie civile au procès, au tribunal judiciaire de Montauban ce jeudi 26 octobre, nous porterons à nouveau la voix de tous ces oiseaux tués, et demanderons une sanction à la hauteur de ce massacre.