Après Happy: la maltraitance se confirme dans ce poney club

Après Happy: la maltraitance se confirme dans ce poney club

Après Happy: la maltraitance se confirme dans ce poney club
09.09.2023
Var
Après Happy: la maltraitance se confirme dans ce poney club
Animaux familiers

Alors que nous annoncions déposer plainte pour actes de cruauté et sévices graves dans un poney club du Var en début de semaine, de nombreux témoignages nous sont parvenus. Nous avons également reçu de nouvelles images. Cette fois-ci, c’est un poney shetland qui est violemment fouetté à coups de chambrière.

En début de semaine, nous dévoilions le déferlement de violence dont Happy, une ponette vivant dans ce centre, a été victime au cours de l’été. Nous avons déposé plainte contre la directrice du poney club.

Des violences qualifiés de «sanction»

Dans une interview délirante accordée à BFM, la directrice explique que Happy est un cheval «très compliqué, qui pose beaucoup de soucis, qui a pour habitude d’embarquer les cavaliers en baissant très fortement la tête et de les mettre dans la barrière». Un animal «têtu», donc? Ou peut-être envoie-t-il simplement des signaux de mal-être, alors qu’on le contraint à coopérer et qu’on le frappe brutalement lorsque ses souffrances sont ignorées et qu’un incident se produit? Si Happy est si «compliquée», pourquoi donc risquer un accident?

Ces actes intolérables sont justifiés sous couvert de punition. Une «correction» si violente que la ponette en est ressortie blessée, comme en témoigne la vidéo qui nous a été transmise.

Dans ce reportage, on apprend également que les autorités seraient passées sur place pour ces mêmes faits il y a quelques mois, mais n’auraient rien constaté d’anormal. Un écran de fumée pour se dédouaner? Ou une vérité inquiétante témoignant de l’inaction des services publics lorsqu’il s’agit d’animaux? L’«attestation» produite dans le reportage justifiant de ce contrôle laisse néanmoins perplexe… puisqu’il s’agit en réalité d’une lettre écrite par des amis de la directrice.

Quand ce n’est pas une lanière en cuir, c’est un fouet…..

Bref, il faudrait croire qu’il s’agit là d’un événement isolé qui avait pour unique vocation d’assurer la sécurité des cavaliers face à un «animal dangereux». Pourtant, le dressage par la force est la norme au sein de ce club. Preuve en sont les nombreux témoignages qui affluent, accompagnés d’autres vidéos…

Sur ces images du 20 juillet 2022, Flash Back, un poney shetland, est fouetté pendant une leçon, alors qu’une fillette est juchée sur son dos. Là encore la directrice est filmée, cette fois une chambrière à la main. Cet outil est censé être utilisé derrière le cheval, et surtout sans le toucher, pour lui donner de l’impulsion. Embarquée au galop par un animal apeuré, la fillette risque de chuter et de se blesser. À tout moment, l’un des enfants présents dans le manège risque de recevoir un coup de fouet.

On inculque donc aux jeunes témoins qu’il est normal de battre un animal plutôt que de chercher à le comprendre. Si certains seront naturellement choqués par cette scène, d’autres risquent à terme de la normaliser, puisque les faits sont perpétrés par leur coach, figure d’autorité et peut-être même un modèle pour certains. Pour Flash Back, nous portons également plainte.

Là où la gérante voit une punition, là où le maire de la commune voit un apprentissage, nous voyons des actes graves, pour les animaux comme pour les enfants. Nous demandons la fermeture du poney club et réclamons la saisie des équidés qui s’y trouvent pour les placer en sécurité. Pour demander une meilleure protection des chevaux et des poneys, signez notre pétition.

Opposés à toute forme de violence, nous rappelons que menacer ou harceler les responsables ne fera en rien avancer la cause que nous défendons. La justice n’en sera pas accélérée, et cela pourrait même s’avérer contre-productif. Merci de rester modérés dans vos propos.

Nous réclamons justice pour Happy, ponette violemment battue devant des enfants

Nous réclamons justice pour Happy, ponette violemment battue devant des enfants

Nous réclamons justice pour Happy, ponette violemment battue devant des enfants
04.09.2023
Var
Nous réclamons justice pour Happy, ponette violemment battue devant des enfants
Animaux familiers

La série noire continue pour les chevaux détenus dans les centres équestres. Il y a quelques semaines, nous avons déposé plainte pour une jument brutalement battue à coups de bâton devant témoins. A la suite de cela, nous avons été alertés du cas de Happy dans le Var. Ce qu’elle a subi est effroyable. Nous avons déposé plainte pour actes de cruauté et sévices graves, et demandons à ce que la ponette nous soit confiée après sa saisie.

L’histoire est tristement similaire à celle de la jument battue à la fête de Levens. Fermement maintenue par les rênes par une femme qui ne serait autre que la directrice du poney club de Lorgues, Happy est violemment frappée avec une lanière en cuir. Dans l’impossibilité de fuir, elle est forcée de tourner en rond pour tenter d’échapper à ce déferlement de violence. En vain.

Des faits commis en présence d’enfants

En plus des coups portés à Happy, que dire de ce spectacle auquel s’est adonné la directrice du centre, une figure d’autorité pour les enfants et jeunes adolescents ayant assisté à cette scène?

La justice elle-même reconnaît l’impact que la violence envers les animaux peut avoir sur les enfants, puisqu’elle considère que les actes de maltraitance commis en présence de mineurs est une circonstance aggravante.

Alors que ces faits ont eu lieu devant témoins, que se passe-t-il dès lors à l’abri des regards?

Des chevaux amaigris, des box souillés

Le lanceur d’alerte nous signale également l’état délétère des autres animaux sur place. Certains sont enfermés dans des box encrassés. D’autres, dans les paddocks, présentent une maigreur préoccupante -côtes apparentes, colonne vertébrale et garrot saillants. Comment pourraient-ils supporter le poids quotidien des élèves sur leur dos?

Une partie de notre plainte leur est consacrée : ces mauvais traitements sont inacceptables.

Pour Happy et ses compagnons d’infortune, nous avons écrit au procureur de la République de Draguignan pour demander la condamnation de l’auteur des faits pour actes de cruauté et sévices graves, mauvais traitements, son statut de professionnel aggravant la situation.

Nous sollicitons de plus une interdiction d’exercer à son encontre, ainsi que la saisie de Happy afin de lui prodiguer soins et affection. Nous demandons également à ce qu’une enquête soit menée dans ce poney club, pour que cesse la maltraitance des chevaux qui s’y trouvent.

Signez la pétition pour que les chevaux et poneys bénéficient du statut d’animal familier

Toro-piscines : terroriser des animaux… pour mieux divertir les humains

Toro-piscines : terroriser des animaux… pour mieux divertir les humains

Toro-piscines : terroriser des animaux… pour mieux divertir les humains
31.08.2023
Toro-piscines : terroriser des animaux… pour mieux divertir les humains
Animaux domestiqués

One Voice dénonce la tenue de toro-piscines et écrit aux mairies pour demander l’arrêt de ces « jeux ».

Le « toro-piscine », cette pratique qui consiste à enfermer une vachette dans un enclos sans échappée et à la harceler pour lui faire traverser une piscine – tout ce qu’il y a de plus naturel – est très en vogue dans certaines fêtes du sud de la France.Nous avons écrit aux maires de différentes communes pour leur faire part de notre indignation et leur demander de mettre fin à ces « spectacles » qui ont fait leur temps.

Plusieurs lanceurs d’alerte nous ont fait part de leur consternation à la suite de l’organisation dans leur commune de ce genre d’événements, comme ce fut le cas la semaine passée à Vendres ou à Monclar-de-Quercy. Si les toro-piscines peuvent à première vue sembler inoffensifs, les vachettes ayant la vie sauve, contrairement aux taureaux torturés à mort pour la corrida, ils n’en restent pas moins des épreuves pour les animaux.

En 2023, certains rient encore de la détresse d’autrui

Le principe est simple : des humains en manque de « sensations fortes » se jettent dans « l’arène » (en réalité, un petit enclos grillagé permettant de se sauver facilement – courage, fuyons !) pour poursuivre et tourmenter une jeune vache afin de lui faire traverser une piscine.

Cernée de toute part par plusieurs personnes, dans un environnement inconnu, sans possibilité de mettre fin à un « jeu » qu’elle n’a pas choisi, la vachette effrayée n’a d’autre option que de poursuivre à son tour ses assaillants pour se protéger. La musique, les rires et hurlements de la foule viennent ajouter leur dose de stress.

Quand la fête des humains se termine, épuisée, elle est ramenée à l’élevage. Comme la majorité des vaches en France, elle sera exploitée pour le restant de sa vie.

Les cas individuels et les symboles sont tout aussi importants que le reste pour faire avancer nos sociétés

Si certains jugent ces pratiques « futiles » ou « insignifiantes », elles ne le sont certainement pas pour les animaux forcés à y prendre part. Nous considérons plutôt qu’elles portent une lourde valeur symbolique. Y mettre fin est ainsi le seul moyen de faire évoluer les consciences et de stopper les maltraitances animales sous toutes leurs formes.

C’est pourquoi nous écrivons aux mairies concernées et vous invitons à faire de même. En attendant la fin de ces toro-piscines, n’hésitez pas à nous contacter pour nous signaler de tels faits.