Dory, message de liberté ou massacre annoncé?

Dory, message de liberté ou massacre annoncé?

Dory, message de liberté ou massacre annoncé ?
07.06.2016
Afrique
Dory, message de liberté ou massacre annoncé?
Animaux sauvages

Des millions d’enfants attendent la sortie du film Le Monde de Dory. Cet engouement planétaire pourrait menacer de mort son héroïne, Dory, le poisson-chirurgien bleu.

Des millions d’enfants attendent impatiemment la sortie du film Le Monde de Dory ce 17 juin 2016. Mais cet engouement planétaire pourrait menacer de mort son héros éponyme, Dory, le poisson-chirurgien bleu. One Voice lance une alerte pour les petits poissons.

Après les poissons-clowns Marin et Nemo, c’est Dory, leur amie, un poisson-chirurgien dont la mémoire défaille, qui est en tête d’affiche.

Bien que le scénario soit resté secret jusqu’ici, la bande-annonce du film nous montre déjà des bélugas et des requins en train de se languir dans des piscines semblables à celles de SeaWorld, une pieuvre qui tente sans cesse de s’échapper et des poissons tropicaux hurlant de terreur tandis qu’une main les saisit au fond de leur aquarium. Les scénaristes de Pixar reconnaissent volontiers qu’ils ont été touchés par le documentaire Blackfish. Ellen DeGeneres, qui fait la voix de Dory, a également laissé entendre qu’un message de liberté serait au cœur du Monde de Dory. « Je pense que les poissons devraient se trouver dans l’océan », a-t-elle insisté.

Pourtant, One Voice s’inquiète à juste titre de la vague de popularité que va connaître le « Blue Tang » ou « chirurgien bleu », déjà appelé Dory par les aquariophiles. On sait que le succès du dessin animé Nemo a provoqué la mort de milliers de poissons-clowns. Gérer correctement un aquarium d’eau de mer n’est en effet pas à la portée de tout le monde. La mode en est pourtant devenue virale en Europe et aux États-Unis, et c’est à qui possédera le plus gros poulpe ou le plus gros requin dans son salon…

Le chirurgien bleu peut atteindre une taille importante, aussi demande-t-il un aquarium encore plus vaste et plus coûteux, qui lui est rarement fourni. De ce fait, peu de ces poissons parviennent à l’âge adulte en captivité et tous décèdent sans descendance. À l’instar d’innombrables autres poissons tropicaux, le « Blue Tang » est de toute façon incapable de se reproduire en milieu artificiel. En France, certains vendeurs prétendent le contraire. C’est évidemment faux. Ce poisson intelligent a besoin de l’environnement marin pour socialiser et se reproduire selon des rituels complexes.

Pour le marché mondial des aquariums, la plus grande partie des poissons d’eau de mer sont capturés en milieu naturel, de manière souvent illégale et toujours extrêmement cruelle. Les trafiquants pulvérisent du cyanure de sodium sur les coraux puis ramassent les poissons temporairement paralysés. Certains de ceux-ci suffoquent et se noient, beaucoup meurent un peu plus tard. Et le cyanure endommage également les coraux ! Un mètre carré de récif est détruit pour chaque poisson vivant pris de cette manière. Les pertes sont donc importantes mais les profits fabuleux… Après avoir traversé le globe en avion dans des sachets d’eau suroxygénée, les survivants se retrouvent enfin confinés dans un aquarium, parmi de faux rochers et des pompes filtrantes. Le vrai pays du poisson-chirurgien bleu à palette, ce sont les récifs coralliens bouillonnant de vie, de sensations et d’aventures, les mers chaudes qui s’étendent de l’Afrique de l’Est à la Micronésie. Pas cette vie en bocal d’un ennui abyssal où l’on tourne sans fin sous la lumière bleutée de spots HQI…

Si elle se réjouit du message anti-captivité fort porté par ce film, One Voice enjoint cependant les parents d’expliquer à leurs enfants que la place de ces êtres merveilleux est dans l’océan. Et nous demandons à tous les adultes de renoncer aux poissons d’aquarium ! Eux aussi sont des êtres sensibles et conscients, qui souffrent d’être privés de liberté comme n’importe quel autre animal captif humain ou nonhumain…

Le gorille et l’enfant

Le gorille et l’enfant

Le gorille et l’enfant
03.06.2016
Ohio
Le gorille et l’enfant
Animaux sauvages

Lorsque Harambé a vu tomber le garçonnet dans le fossé de son enclos, il s’en est approché aussitôt. Un enfant humain ou un enfant gorille, pour lui, c’était pareil

Lorsque Harambé a vu tomber le garçonnet dans le fossé de son enclos au Zoo de Cincinnati, il s’en est approché aussitôt. Un enfant humain ou un enfant gorille, pour lui, c’était presque pareil, ils se ressemblent tant ! Le jeune gorille n’était pas encore père lui-même mais s’est inquiété du petit humain comme il l’aurait fait de l’un des siens. Il s’est assuré que le bambin vivait toujours puis l’a protégé de son grand corps sombre et puissant.

C’est alors que les cris ont commencé, les hurlements stridents, les « Oh my God ! » et la foule hystérique massée sur le parapet qui les regardait tous deux en jetant des objets.

Surpris, le gorille a traîné l’enfant dans l’eau un peu plus loin, avec la force qui est la sienne. Puis ils se sont arrêtés de nouveau, non loin de la cascade. Le gorille a pris la main du garçon dans la sienne. Il l’a remis debout, lui a même remonté sa culotte et réajusté son T-shirt. Le gorille a regardé longtemps l’enfant dans les yeux. Et puis d’un coup, sans prévenir, une balle lui a explosé le crâne. Le bel Harambé est mort à 17 ans, au lendemain de son anniversaire.

On aurait pu le distraire avec des friandises ou l’éloigner avec une lance à eau. On aurait pu évacuer la foule, calmer le grand singe, lui parler doucement. Franz De Waal et d’autres spécialistes du comportement des primates l’ont répété ces jours-ci : à aucun moment, Harambé n’a montré le moindre signe d’agressivité, seulement de l’inquiétude à l’égard du public.

Mais ce n’était qu’un singe, après tout, dont la vie ne vaudra jamais celle d’un humain. Plutôt que de prendre le moindre risque, on a préféré régler le problème avec des armes.

Pour le Zoo de l’Ohio, qui avait acquis cet étalon en 2015 au Gladys Porter Zoo, Harambé n’était qu’un réservoir de gènes précieux. L’absurde logique eugénique des programmes de reproduction veut que l’espèce prévale toujours sur l’individu. Aussi a-t-on prélevé aussitôt le sperme de son cadavre pour le réfrigérer et l’injecter le jour venu à une femelle soigneusement choisie. C’est que les naissances au zoo sont aussi très lucratives.

Pourtant, quel que soit le nombre de gorilles des plaines de l’Ouest que l’on pourra élever en batterie, ceux-ci ne sauveront jamais l’espèce elle-même. Aucun de ces grands singes nés parmi les humains ne serait capable de retourner au pays de ses ancêtres et d’y survivre. Les gorilles sont des êtres de culture, des personnes paisibles, intelligentes et végétariennes qui ont évolué au sein de la forêt primaire depuis des millénaires. Ils se transmettent leurs connaissances de génération en génération et nul humain ne saurait les leur enseigner.

La véritable urgence, ce n’est donc pas de multiplier, en fonction des besoins de l’industrie du loisir, de petits groupes de gorilles de spectacle, que l’on ira voir en famille en mangeant du pop-corn et moyennant finance. La véritable urgence, c’est de sauver au plus vite, tant qu’on le peut encore et avec des moyens sérieux et importants, l’habitat de ces grands singes, tels la réserve de Dzanga Sangha ou les Monts Virunga. Sans la forêt, les gorilles ne sont plus des gorilles mais des monstres de foire, de pitoyables King Kong de pacotille devant qui la foule aime frémir à distance.

Harambé n’était pas King Kong. Ce n’était qu’un jeune prisonnier né captif dans un univers confiné où il n’avait absolument rien à faire, au propre comme au figuré. Que restera-t-il de cette tragédie ? Une querelle vaine sur la responsabilité des parents, un grand chagrin chez les gorilles de Gorilla World, mais pas encore, hélas, une mise en cause radicale de ce qui a vraiment tué Harambé : les zoos. C’est un
zoo
qui l’a fait naître, c’est un autre qui l’a tué, avec le même souci productiviste que l’on accorde aux malheureux poulets d’élevage.

Repose en paix, Harambé. Nous mettrons tout en œuvre pour qu’en France et ailleurs dans le monde, de tels drames cessent un jour d’exister.

 

Un pas de plus vers des cirques sans animaux!

Un pas de plus vers des cirques sans animaux!

Un pas de plus vers des cirques sans animaux!
30.05.2016
Un pas de plus vers des cirques sans animaux!
Exploitation pour le spectacle

Enfin des cirques sans animaux! Avec près de 50 villes qui les interdisent, la fin de l’exploitation des animaux dans les cirques apparaît plus que jamais inéluctable. Les cirques qui s’adonnent encore à cette pratique cruelle n’auront bientôt plus nulle part où aller!

Depuis ses débuts, One Voice aide les communes confrontées à l’installation sauvage des cirques. Elle participe à la formation des autorités chargées de faire respecter la réglementation concernant la détention d’animaux sauvages, bien souvent peu respectée. (voir l’historique de notre combat)

Les cirques avec animaux sont non seulement de hauts lieux de souffrance pour les animaux qu’ils détiennent, mais ils constituent aussi une menace pour la sécurité du public et des riverains. Les accidents, parfois mortels, n’ont de cesse de le rappeler.

En 16 ans de campagne, leur nombre a chuté de 200 à moins de la moitié… One Voice félicite donc les communes qui expriment désormais clairement leur refus de voir s’installer en leur sein des établissements où l’asservissement est un spectacle! Si leur arrêté est contesté par les cirques, elle offre de leur apporter toute l’aide juridique nécessaire à faire valoir leur droit… Depuis quinze ans, elle propose déjà d’aider les circassiens à se reconvertir en véritables artistes de cirque. Les spectacles humains sont magiques et émerveillent, ils relèvent de la performance librement consentie… Le cirque éthique de demain, c’est aujourd’hui!

Découvrez la carte des communes qui ont déjà pris position, mise à jour régulièrement.

Pour contribuer à ce beau mouvement, One Voice vous propose une marche à suivre si un cirque est annoncé sur votre commune… Vous pouvez la consulter ici.

Et pour une information complète de votre mairie par exemple, découvrez nos rapports:

Sécurité et bien-être dans les cirques

Cirques en France: des éléphantes en souffrance

Chevaux en souffrance – Tortionnaire sous surveillance

Chevaux en souffrance – Tortionnaire sous surveillance

Chevaux en souffrance – Tortionnaire sous surveillance
24.05.2016
Chevaux en souffrance – Tortionnaire sous surveillance
Animaux familiers

Le 18 octobre 2016, M. P. sera devant les tribunaux. Suivi par One Voice depuis dix ans, l’éleveur a gardé des dizaines de chevaux chez lui dans des conditions criminelles. Certains en sont morts. Après deux saisies, une interdiction de posséder des animaux a été prononcée. Mais l’homme persiste. One Voice aussi.

Tout a commencé en 2006

M. P. a été signalé à notre service d’enquêtes pour les mauvais traitements qu’il infligeait à ses chevaux. Un jeune étalon venait de mourir quand One Voice est intervenue. Une première saisie a alors eu lieu, qui sauve 45 chevaux. Leur déchéance physique était extrême. Faute d’entretien, leurs sabots étaient abîmés, ils souffraient de dénutrition, de lymphangite, d’arthrose et de la « gale de la boue », une affection qui touche le bas des membres mais aussi le dos et la croupe, laissant la peau du cheval enflammée et croûteuse. Aucun point d’eau n’était prévu pour eux, aucun abri. Certaines juments étaient gravides mais pas une seule d’entre elles ne pourra mettre au monde un poulain vivant, du fait de l’absence de soins et d’installations adaptées.

Céleste, âgée de vingt ans environ, faisait partie de la liste des premiers chevaux à secourir. Mais pendant deux ans, son propriétaire est parvenu à la cacher. Quand l’enquêteur de One Voice a enfin retrouvé la trace de la petite jument en 2008, il était déjà trop tard. Céleste se tenait dans un coin de prairie. Tête basse, appuyée contre un mur, elle était à peine capable de rester debout, tant sa jambe était rongée par des tumeurs fibreuses. L’éleveur l’avait fait pouliner deux fois, et par deux fois ses petits étaient morts, faute de lait. La DDPP, dépêchée sur place, a décidé d’euthanasier Céleste pour abréger ses souffrances atroces. One Voice n’a pas pu la sauver. Mais ce n’a heureusement pas été le cas des autres chevaux.

L’éleveur était coutumier du fait

Au terme de la saisie de 2006, une interdiction définitive de détenir un animal a été prononcée à son encontre par la justice. Une surveillance discrète mais constante permettra cependant de réaliser que l’homme n’en a cure. Il achète de nouveaux chevaux, qu’il dissimule chez l’un ou l’autre des ses amis. À la demande de One Voice, une nouvelle saisie est donc ordonnée, qui se déroule sur trois jours, du 6 au 8 février 2014. Lors de cette opération, on trouve à nouveau plusieurs chevaux dans un état de santé inquiétant.

Ainsi, Baloo, un jeune mâle de quatre ans, a toujours la taille d’un poulain de dix mois. Il souffre de telles carences alimentaires et d’une telle faiblesse qu’il faut le placer sous perfusion avant de songer à le déplacer. Octave a été isolé dans un champ en lisière d’une forêt. Aucun point d’eau prévu pour lui : il lui faut boire dans les flaques ! Lui aussi ressemble à un poulain d’un an, alors qu’il en a déjà trois ! On découvre aussi Annabelle et son poulain au fond d’un pâturage détrempé en compagnie d’autres chevaux, derrière une clôture électrique de fortune, sans fourrage ou aliment quelconque à leur disposition. Le poulain est très affaibli. Ses côtes sont apparentes et il est presque sauvage, car aucun humain ne semble jamais l’avoir touché. Lors de cette nouvelle saisie, 19 chevaux sont emmenés.

Mais cela suffira-t-il à freiner la passion des chevaux des éleveurs criminels ? Rien n’est moins sûr. Surveillances, enquêtes, saisies, plaintes et procès risquent encore de se reproduire pour ces tortionnaires patentés.

La lutte de One Voice contre la maltraitance animale est incessante

Mais celle-ci exige les moyens de ses ambitions. La Cellule Zoé, qui en est l’outil privilégié, doit puiser dans ses fonds pour assurer les actions judiciaires mais aussi le suivi des animaux. L’état de santé dégradé des victimes exige des soins permanents, parfois très lourds. Toute aide est donc bienvenue dans ce combat de fond, dont la presse parle peu mais qui est essentiel.

Transport de chevaux : le bout de la route

Transport de chevaux : le bout de la route

Transport de chevaux : le bout de la route
24.05.2016
Transport de chevaux : le bout de la route
Autre campagne de l’association

Chaque année, des milliers de chevaux faméliques sont conduits à l’abattoir sur de longues distances. Un transport aussi cruel que leur mise à mort. Dix ans après une saisie mémorable réalisée par One Voice, rien n’a changé. Il est temps de reconsidérer le statut des chevaux!

En cette chaude journée de juin 2005 qui jaunit les blés de la Haute-Marne, Éric, l’enquêteur de One Voice, se tient de garde aux côtés des gendarmes. Un camion de transport venu d’Espagne arrêté sur l’aire d’autoroute attire son attention. Lorsqu’on ouvre les portes, c’est l’horreur. Vingt-sept chevaux s’entassent dans cet espace surchauffé minuscule. Ces malheureux sont destinés à l’abattage en Belgique. Ce ne sont que des objets usés par une vie d’esclavage dont on se débarrasse, tout en tirant quelque dernier profit de leur viande.

Squelettiques, assoiffés, affamés, les chevaux sont dans un état de faiblesse extrême. Sur le sol trempé de déjections, une jument est étendue. Elle tente de relever la tête, l’œil crevé et le corps meurtri par trop de coups de sabots. Durant tout le long voyage, à chaque cahot de la route, sa tête a frappé le sol et la paroi, que son sang éclabousse. Son convoyeur tente de la remettre sur pattes en la tirant par la crinière. En vain. La jument succombe avant l’arrivée du vétérinaire appelé en urgence. L’autopsie révélera qu’elle n’a plus été nourrie ni abreuvée depuis plus de 48 heures et qu’elle est morte d’épuisement. Dans un autre coin du camion, un cheval ne parvient plus à se déplacer. Sa patte arrière a été fracturée. Il faut se résoudre à mettre fin à ses souffrances. Un troisième, enfin, ne survivra que quelques jours à son sauvetage.

Grâce à l’action rapide de One Voice soutenue par les gendarmes, les survivants sont menés à l’extérieur sur l’aire de repos de l’autoroute. Ils y reçoivent les premiers soins, de l’eau et du fourrage. Le jour même, One Voice porte plainte pour actes de cruauté. Quelques jours plus tard, par décision du procureur, nous obtenons la garde des 24 chevaux survivants et nous prenons en charge leur accueil chez des personnes de confiance. Le marchand de chevaux tente de récupérer son bien mais l’Espagne refuse de reprendre les chevaux. Au terme de négociations ardues, le ministère de l’Agriculture donne son accord pour que ces animaux, légalement destinés à la boucherie, puissent continuer à vivre en paix jusqu’à leur fin naturelle. Jamais une telle décision n’a encore été prise ! Cette fois, nos amis sont sauvés pour de bon!

Cette belle victoire de 2005 illustre le combat constant que poursuit One Voice contre la maltraitance, par le biais de sa Cellule Zoé, au fil d’enquêtes minutieuses, de procédures juridiques complexes et de saisies souvent pénibles pour les enquêteurs.

Mais le combat doit également se mener sur un autre plan. Afin de préserver les chevaux de ces transports indignes et criminels, il faut que la loi change! One Voice plaide pour que cette espèce, amie de l’humain depuis des millénaires, soit classée par la loi comme « animal de compagnie » et non plus comme animal d’élevage. Le cheval ne pourrait plus dès lors être consommé. Toutes ces actions demandent de l’énergie, de la patience et surtout des moyens. Merci de soutenir l’action de One Voice en faveur des chevaux! Ils ont besoin de nous!

 

Marchés aux « bestiaux » : l’antichambre de l’enfer

Marchés aux « bestiaux » : l’antichambre de l’enfer

Marchés aux « bestiaux » : l’antichambre de l’enfer
24.05.2016
Marchés aux « bestiaux » : l’antichambre de l’enfer
Autre campagne de l’association

Les enquêteurs de One Voice ont ramené de terribles images des pratiques en vigueur sur les marchés aux « bestiaux ». La brutalité y est de mise et cause beaucoup de souffrances…

Quelque part en France, un marché aux « bestiaux »…

Des hommes empoignent par la queue et les oreilles le veau qui crie de douleur et le balancent hors du camion. Sous une pluie de coups de pieds, on le traîne et on le charge dans un autre véhicule. Plus loin, un mouton est saisi à la gorge par un homme en colère, qui le jette violemment contre le pont métallique. Ailleurs, un taureau refuse d’embarquer pour son long voyage vers l’Espagne. On le frappe avec une matraque électrique sur la tête, les flancs, l’anus et les testicules. Certains coups sont donnés avec l’extrémité du bâton, provoquant de vives souffrances. Partout, des bêlements, des meuglements, une cacophonie infernale s’élèvent de ces vaches laitières épuisées, de ces moutons, de ces chèvres et de ces veaux offerts à la vente puis embarqués pour leur dernier voyage.

Telles sont les terribles images de violence que les enquêteurs de One Voice ont ramenées de leurs enquêtes sur plusieurs « marchés aux bestiaux » français.

Leur témoignage nous révèle aussi que les moments les plus pénibles pour les animaux n’adviennent pas seulement lors des chargements et déchargements, menés avec brutalité. Le transport est également un cauchemar pour eux, quand on sait qu’il peut durer des jours, depuis la France jusqu’à l’abattoir espagnol ou allemand.

Sur un marché, les enquêteurs ont noté que neuf véhicules sur dix n’étaient pas adaptés au déplacement d’animaux. Des veaux patientaient dans une vieille fourgonnette. Des moutons s’entassaient à l’arrière de véhicules utilitaires de toutes tailles, dépourvus de système de ventilation et de la moindre litière. Certains étaient enfermés dans des remorques, et l’on a même pu décompter neuf moutons dans un break privé ! Le transport du « bétail » est soumis en France à une règlementation stricte, mais aucun compte n’en est tenu.

Des chiffres et des faits

Tous les ans, plus de 2 millions d’animaux sont vendus sur les marchés aux « bestiaux » en France. Ces marchés se tiennent une fois par semaine dans des dizaines de villes et villages. Généralement, le marché ouvre ses portes à minuit pour l’installation des animaux. Des centaines de camions, certains avec remorque ou à double étage, amènent alors les « têtes de bétail » de toutes les exploitations environnantes. Ceux-ci sont amenés dans des box d’attente. Les transactions commencent le lendemain à l’aube. Pour les animaux, c’est là l’ultime étape avant l’abattoir. Pour ceux qui les manipulent, ils sont déjà des morts vivants, dont les blessures à vif resteront sans témoins.

Même si ces marchés marquent un certain essoufflement dû à la crise du lait, la France n’en exporte pas moins chaque année plus d’un million de chevaux, de moutons et de porcs en Italie. Avec environ 60.000 têtes de bovins de boucherie annuellement exportées vers le Liban, la France est devenue le deuxième exportateur européen dans cette région derrière l’Allemagne. L’Espagne est quant à elle le deuxième acheteur de bovins vivants originaires de France, ce qui représente environ 400.000 animaux par an partant pour l’engraissage et la mort, principalement les veaux de 15 jours et les jeunes femelles. Les exportateurs français sont surtout appréciés pour leurs « broutards », ces tout jeunes bovins ou ovins allaités par leur mère au pâturage. Ils sont abattus vers 9 ou 12 mois pour fournir une chair rosée, après avoir eux aussi traversé l’enfer des marchés matinaux. Sur les étals des bouchers, il ne reste nulle trace de leurs souffrances. Pourtant, elle se perpétue, de marché en marché, année après année, sans que quiconque s’en soucie.

Comment réagir ?

Pour mettre fin à cette cruauté et à tant d’autres commises chaque jour sur les animaux, One Voice a mis en place la Cellule Zoé, un outil spécialisé dans la sensibilisation, la prévention et la lutte contre la maltraitance animale, qui agit en collaboration avec les services de police et les administrations concernées.

Mais nous pouvons aussi agir en tant que consommateurs. En renonçant à notre consommation de viande, ainsi qu’à celle des produits laitiers étroitement liée au commerce des veaux, nous pouvons modifier les lois du marché et mettre fin à ces supplices.

Le lien enfin politiquement considéré !

Le lien enfin politiquement considéré !

Le lien enfin politiquement considéré !
24.05.2016
Le lien enfin politiquement considéré !
Animaux familiers

Grand pas pour le combat contre toutes violences : les députées Francis Hillmeyer et Laurence Abeille ont porté à l’attention du gouvernement la question du Lien.

 

Merci aux députés Francis Hillmeyer et Laurence Abeille ! Grâce à eux, enfin, la question du Lien soulevée par One Voice est portée à l’attention du gouvernement en France… C’est un premier pas important dans notre combat contre toutes les violences.

Depuis 2007, One Voice porte en France la problématique du Lien qui existe entre les violences familiales et les violences envers les animaux.

Depuis le début de l’année, plusieurs affaires ont été jugées où celui-ci était flagrant :

  • en février, un homme s’en prenait à sa compagne et jetait Griffin, son chat, par la fenêtre après lui avoir mis le feu. Il a été condamné en appel à de la prison ferme et il lui est définitivement interdit de détenir un animal !
  • en mars, était jugé le gardien de la petite chienne Léa, victime de violences sexuelles de la part d’un homme déjà condamné pour pédophilie. Il a écopé d’une peine de prison ferme.
  • en avril, était jugé le bourreau de Mathéo, 4 ans, découpé vivant et jeté aux chiens sur l’île de la Réunion. Il était réputé violent et avait déjà décapité un chien et éventré des cochons. Il a été condamné à perpétuité.
  • en mai, c’est la mère d’un petit garçon de 4 ans qui a été jugée pour délaissement d’enfant et mauvais traitements sur animaux. Son fils, qui appelait au secours, a été retrouvé seul dans un appartement avec les cadavres d’un chien et de deux chats… Elle a été condamnée en première instance à une peine de prison avec
    sursis.

Ces faits divers sont terribles mais ils montrent aussi clairement que la violence est aveugle et s’exerce indépendamment de la victime…

Le 3 mai 2016, Francis Hillmeyer, député du Haut-Rhin, soutenu par Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne, a donc fait, sous forme de question parlementaire, la proposition suivante :

De nombreuses études ayant mis en évidence le Lien existant entre la violence faite aux humains et celle faite aux animaux — un individu qui est violent envers un animal ayant plus de risques d’être violent envers ses semblables —, M. Francis Hillmeyer attire l’attention de M. le garde des Sceaux, ministre de la Justice, sur les propositions de l’association One Voice qui milite pour que notre droit pénal apporte une réponse identique au regard du fait de violence commis, et ce indépendamment de la qualité des victimes, qu’elles soient humaines ou animales. Aussi, il lui demande quelles suites il entend apporter à leurs propositions de désigner au sein de chaque parquet un procureur dédié aux violences faites sur les êtres sensibles humains et animaux et d’instruire de façon systématique les plaintes pour violences à animaux.

One Voice se réjouit de cette question qui constitue l’amorce d’un grand changement dans notre société. Cette évolution est fondamentale et concerne tous les animaux quelle que soit leur espèce !

Soutenez notre proposition, signez et partagez la pétition !

 

Abandonné au milieu des cadavres…

Abandonné au milieu des cadavres…

Abandonné au milieu des cadavres…
23.05.2016
Abandonné au milieu des cadavres…
Animaux familiers

Cellule Zoé : une mère a laissé seul son enfant de 4 ans, près de cadavres de ses compagnons animaux. Triste exemple de l’illustration du Lien.

Il n’a pas 4 ans. Sa mère l’a laissé seul dans son lit, non loin des cadavres de ses compagnons animaux. Elle sera jugée ce 23 mai 2016. À peine deux mois après celle de Léa, de nouvelles affaires viennent tragiquement illustrer le Lien.

Elle voulait sortir « pour faire l’amour ». Alors son petit garçon de presque 4 ans, elle l’a laissé dans son lit. Sans couverture ni oreiller. Juste un matelas jauni… Il l’a appelée longtemps, a appelé au secours et a beaucoup pleuré, au point que les voisins ont alerté les pompiers. Ils l’ont trouvé là, dans son petit lit à barreaux flottant sur une mer de détritus nauséabonde. Des immondices, des vêtements, des couches usagées, des excréments… et des cadavres aussi. Ses amis, ses compagnons, un chien et deux chats, gisaient non loin. Un des chats était mort récemment, les autres corps étaient dans un état de décomposition avancé. Et puis un pot de muguet frais.

Transporté aux urgences pédiatriques, l’enfant s’est avéré en bonne santé bien que l’école ait signalé des problèmes d’hygiène récurrents. Mais quel sera son traumatisme ? A-t-il vu ses amis mourir ? Et que leur est-il arrivé ? Sont-ils morts de faim et de soif dans les atroces souffrances que cela implique ? One Voice attend des réponses précises sur ce qui est arrivé aux animaux. L’association, qui sera partie civile dans le procès au Havre le 23 mai, demande l’interdiction définitive de détenir un animal.

Cette nouvelle affaire, dans laquelle la mère a été placée en garde vue pour « délaissement d’enfant et mauvais traitements sur animaux », souligne une tragique fois de plus le lien existant entre la violence qui s’exerce sur les animaux et celle dont sont victimes les humains. Les traiter en justice de manière équivalente est la meilleure façon de la faire reculer et d’anticiper son évolution. Cela permettrait une prise de conscience collective et un travail conjoint sur les différents cas, comme cela se fait déjà dans d’autres pays.

Loin d’être une histoire isolée, les épisodes tragiques ne cessent de se multiplier.

Le 24 mai, à Aix-en-Provence, One Voice sera encore au Tribunal, cette fois pour l’appel dans le cadre de
l’affaire de Griffin, dont le tortionnaire n’a visiblement pas compris la gravité de ses actes. L’association reste mobilisée pour qu’il soit jugé et surtout qu’il ne puisse plus jamais nuire à qui que ce soit… Comme elle le reste aussi pour Léa. Lorsque son violeur sortira de prison, One Voice sera là.

Et à la Réunion, l’horreur est à son comble avec ce qui est arrivé à Mathéo.

Le petit garçon de 3 ans a été découpé en morceaux et jeté aux chiens. Son tortionnaire, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, était connu pour boire le sang des cochons après les avoir éventrés. Un témoin raconte : « Un jour, son chien a fait une bêtise avec les poules, alors il l’a décapité ». L’homme était violent avec la mère de l’enfant aussi.

Détecter la violence le plus tôt possible et la condamner à sa juste mesure, c’est anticiper son évolution. Que faut-il de plus pour que l’État s’empare de cette question ? Que faut-il de pire ?

Le lien est un outil, le lien aurait peut-être permis de sauver Mathéo par une prise en charge psychologique et judiciaire de celui qui l’a tué.

One Voice a également déposé plusieurs plaintes dans d’autres affaires où le lien est soupçonné. Elle continue de se battre pour qu’il en soit tenu compte…

Signez et diffusez notre pétition !

 

Zoos en Chine : l’investigation de One Voice

Zoos en Chine : l’investigation de One Voice

Zoos en Chine : l’investigation de One Voice
20.05.2016
Zoos en Chine : l’investigation de One Voice
Animaux sauvages

Enquête dans les zoos chinois : nos équipes ont filmé quelque peu avant les JO de Pékin le triste sort des animaux captifs. Il est temps d’y mettre un terme.

Peu avant les JO de Pékin de 2008, nous avons envoyé une équipe d’enquêteurs dans huit zoos chinois. Ce que ces professionnels expérimentés ont vu et filmé là-bas les ont fait pleurer.

Ils ont été témoins de la misère endurée jour après jour par des animaux détenus dans des conditions dignes de l’âge de pierre. Quotidiennement, ceux-ci sont tourmentés, humiliés, violentés et traités avec une effroyable cruauté pour le divertissement du public.

Les conditions de vie de la majorité d’entre eux sont extrêmement choquantes. Dans leurs enclos vides et minuscules, sur un sol de béton, certains n’ont même pas d’eau à boire. Beaucoup sont enfermés tout seuls, sans accès à l’ombre. Ils ne peuvent pas non plus se cacher pour échapper aux regards et au harcèlement des visiteurs.

Au zoo de Badaling, les enfants paient 2,85 € pour pendre des poulets vivants à des cannes en bambou avant de les lancer aux lions. Les fauves hagards et dénaturés bondissent pour attraper les oiseaux terrifiés qui tentent désespérément de fuir.

Au Tiger Mountain Village, situé dans le sud-est de la Chine, près de Guilin, des vaches vivantes sont enfermées dans les enclos des tigres. Les fauves les traquent pour le plus grand plaisir des touristes. Au restaurant, on peut commander des steaks de tigres, des pattes d’ours et du vin fait à partir d’os de tigre broyés. Le directeur du zoo se vante d’avoir dans son congélateur 140 tigres morts prêts à être mangés.

Au zoo de Qingdao, à l’est de Badaling, des tortues sont bombardées de pièces de monnaie en vertu de la croyance selon laquelle si vous frappez la tête d’une tortue avec une pièce, vos désirs sont exaucés. Afin de faciliter le travail des participants, des bandes élastiques sont enroulées autour de la tête des tortues de façon à les empêcher de la rentrer dans leur carapace pour se protéger.

La plupart des zoos où nous sommes allés présentent également des « spectacles » avec les animaux. Dans l’un d’eux — les « Animaux des JO » —, des chimpanzés déguisés, des ours obligés de marcher sur leurs pattes arrière et une oie tirant une charrette de bébés tigres défilent autour d’une piste.

Des combats opposent des ours à collier portant des gants de boxe. Les animaux, encadrés par des dresseurs qui les martyrisent avec des pointes en métal, sont forcés de se battre et de se donner des coups de poing. Dans la salle, le public rit aux éclats.

À la suite de nos enquêtes, nous avons immédiatement contacté ACTAsia, une organisation chinoise de défense animale dont One Voice est désormais partenaire.

Ensemble, nous travaillons à changer les comportements des générations futures en Chine. Nous pensons que le meilleur moyen d’y parvenir est de soutenir les organisations locales au moyen d’une aide pratique et financière, de campagnes et de ressources éducatives là où elles sont nécessaires.

Par exemple, nous contribuons au programme Caring For Life initié par ACTAsia, qui apprend aux enfants des écoles primaires chinoises à aimer les animaux et à prendre soin d’eux. Près de 35 000 enfants ont d’ores et déjà bénéficié de ce programme, dont l’extension des centres urbains vers les zones rurales est enclenchée depuis 2015.

Les zoos en Chine : la souffrance à l’échelle olympique

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Agissez pour les animaux en Chine

Pour les chiens et les chats sacrifiés en Chine

Pour les chiens et les chats sacrifiés en Chine

Pour les chiens et les chats sacrifiés en Chine
17.05.2016
Pour les chiens et les chats sacrifiés en Chine
Autre campagne de l’association

Festival de Yulin : juin prochain, plusieurs des milliers de chiens et de chats seront massacrés et mangés. Signez la pétition pour stopper la pratique cruelle !

Bientôt l’été, bientôt Yulin. Le 21 juin prochain, plusieurs dizaines de milliers de chiens et de chats seront massacrés puis mangés. Et s’ils ne sont qu’une goutte d’eau face aux millions qui sont tués toute l’année, c’est celle de trop…

Le festival de Yulin fait parler de lui, et pour cause. Le jour de l’été, 10 000 chiens et 4 000 chats sont exterminés d’après les autorités — un chiffre que les associations locales estiment plutôt à 40 000 chiens et 10 000 chats… C’est le plus gros massacre de chiens et de chats au monde !

Ces chiens et ces chats proviennent d’abattoirs, mais pas seulement. L’enquête de One Voice et son partenaire local ACTAsia le confirment : certains sont aussi kidnappés chez eux et arrachés à leur famille. Avant d’être abattus, ils sont entassés dans des cages étroites et stockés dans des hangars. L’eau et la nourriture y sont rares et beaucoup ne survivent pas à ces conditions de détention. Les autres sont si affaiblis que les associations qui ont essayé d’en sauver 1000 l’an dernier ont dû faire face à de graves difficultés… Il faut dire qu’ils sont si nombreux que les soins vétérinaires sont impossibles à dispenser correctement !

Les images que les enquêteurs de One Voice ont tournées en Chine et au Vietnam donnent un aperçu de ce qu’il s’y passe… Avant de mourir, la souffrance est une étape obligée, censée garantir le goût de la viande… Une enquête de One Voice : le massacre des chiens en Asie.

 

Depuis 2008, One Voice travaille en Chine avec ACTAsia. Ensemble, elles font évoluer les pratiques, dont le festival de Yulin n’est malheureusement que l’une des manifestations…

Car là-bas, sans législation adaptée, ce sont des dizaines de millions d’animaux qui meurent chaque année ! La campagne menée est une campagne de sensibilisation et d’éducation associée au lobbying auprès des autorités, car si l’on ne change pas les mentalités, les traditions cruelles perdureront…

Obtenir l’annulation définitive du festival de Yulin sera un travail de longue haleine. La mobilisation est d’autant plus importante que si nous n’obtenons pas un minimum de considération pour ceux qui, là-bas aussi, sont les compagnons des humains, comment instaurer le respect de ceux qui sont exploités pour leur fourrure, leur bile, leur viande ou les expériences ?

La pétition ouverte par One Voice afin de stopper le massacre de Yulin a été adressée à l’ambassade de Chine, forte de 51 000 signatures. Merci de votre participation.