Urgence pour Femke : One Voice saisit les tribunaux

Urgence pour Femke : One Voice saisit les tribunaux

Urgence pour Femke : One Voice saisit les tribunaux
16.05.2017
Ile-de-France
Urgence pour Femke : One Voice saisit les tribunaux
Exploitation pour le spectacle

Femke, dauphin femelle détenue par le parc Astérix, est au plus mal depuis qu’on lui a retiré son fils. Pour tenter de l’aider, One Voice lance une procédure d’urgence.

Femke a été capturée par l’industrie de la captivité au large de la Floride il y a près de 40 ans. Depuis 2008, elle est enfermée au parc Astérix. L’an dernier, Ekinox, son fils unique, a été envoyé dans un autre delphinarium. Depuis, elle ne cesse de dépérir.

Inquiète pour elle, One Voice a sollicité le Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste des mammifères marins. Il s’est rendu sur place et ses conclusions sont sans appel : outre de multiples lésions cutanées, le corps de Femke présente des symptômes alarmants dont un embonpoint excessif et des boursoufflures au niveau du ventre et du cou. Elle souffre probablement d’une atrophie musculaire, ce qui l’empêche de bouger correctement. Elle ne nage d’ailleurs que très peu et très lentement, se laissant plutôt flotter la plupart du temps. La façon dont elle prend ses virages laisse soupçonner également un problème de mobilité de la tête ou du rachis et elle a beaucoup de mal à plonger et à se maintenir sous l’eau. Elle reste régulièrement prostrée dans un coin du bassin, ce qui n’est pas un comportement normal et peut être un signe de souffrance ou de dépression.
Il conclut ainsi son observation :

Il est de mon avis professionnel que l’état de santé physique et mental de Femke est extrêmement alarmant et nécessite une expertise vétérinaire spécialisée urgente. De plus, la situation dans laquelle Femke est maintenue en captivité n’est pas du tout adaptée. Pierre Gallego Vétérinaire spécialiste des cétacés

Devant cette situation alarmante, le 24 avril 2017, One Voice a adressé à la préfecture d’Amiens une demande d’expertise. Face à leur silence et au regard de l’urgence de la situation, One Voice a saisi le 15 mai 2017 les tribunaux en référé. Le récent arrêté qui officialise la fermeture à terme des delphinariums ne doit pas faire oublier les dauphins encore captifs. Et contrairement aux propos des delphinariums, l’absence de reproduction ne va pas nuire à leur bien-être. Rappelons que c’est la possibilité de présenter un comportement sexuel normal qui est important pour les dauphins, pas l’accès à la reproduction. Le Dr Gallego, à qui nous avons posé la question, nous l’a confirmé. En captivité les cétacés sont souvent sous contraception pour éviter toute consanguinité et c’est d’ailleurs bien souvent par insémination que sont provoquées les grossesses.

La contraception n’a pas d’effet sur le comportement naturel des cétacés et ne les empêche aucunement d’avoir un comportement sexuel normal qui puisse remplir toutes les fonctions sociales nécessaires. Il est de mon avis professionnel en tant que vétérinaire expert en cétacés que la reproduction n’est aucunement un élément clé pour le bien-être des cétacés en captivité. Pierre Gallego Vétérinaire spécialiste des cétacés La sage décision prise par la France est actuellement relayée dans le monde entier, de Sainte Lucie à la Turquie ou à l’Allemagne. Partout, nos homologues et partenaires dans le combat pour la fermeture des delphinariums saluent cet engagement courageux. Mais ce progrès immense, qui se veut prise de conscience, doit aussi bénéficier aux cétacés qui y souffrent le plus. Femke est de ceux-là. Sa situation est extrêmement préoccupante. Nous devons agir pour elle. Muriel Arnal Présidente de One Voice Il est des espèces animales pour lesquelles la captivité est une véritable sanction. C’est le cas pour les humains mais également pour les cétacés comme les orques et les dauphins. Ce ne sont pas des peluches ou des jouets mais des êtres dotés d’une grande sensibilité avec des besoins à la hauteur de leurs performances. Les priver de liberté par agrément n’est pas digne d’une société civilisée. Avec cet arrêté, la France renoue avec sa tradition de liberté et de pays des droits des personnes. Arielle Moreau avocate des droits de l’animal et consultante pour One Voice

Delphinarium : un clip pour des faits réels

Delphinarium : un clip pour des faits réels

Delphinarium : un clip pour des faits réels
12.05.2017
Delphinarium : un clip pour des faits réels
Exploitation pour le spectacle

Il y a ce que les delphinariums racontent, il y a ce qu’ils montrent au public, ce qu’ils veulent faire croire aux enfants. Et puis il y a les faits. L’histoire des individus qu’ils exploitent n’a rien de festif. Pour eux, le combat de One Voice continue.

One Voice vous propose de découvrir ce clip, réalisé avec la coalition européenne Sosdelfines.org dont elle est membre. Il raconte en dessins la vie de
Femke, d’Inouk, de Galéo et Aïcko. Pensé pour les enfants, qui ont le droit de connaître la vérité, il se veut un support pour les aider à s’engager contre les delphinariums, comme Melvil, 8 ans, qui a prêté sa voix pour la conclusion.

Les enfants sont le premier public visé par l’industrie de la captivité. Ils y sont exposés à une violence maquillée mais réelle.

La fermeture enfin programmée des cirques marins en France ne doit pas le faire oublier car les spectacles vont encore continuer tant qu’ils auront des détenus.

One Voice poursuit son combat pour offrir aux individus captifs une fin de vie dans la dignité.

Agneau brûlé vif… One Voice plaide en Corse

Agneau brûlé vif… One Voice plaide en Corse

Agneau brûlé vif… One Voice plaide en Corse
12.05.2017
Agneau brûlé vif… One Voice plaide en Corse
Autre campagne de l’association

One Voice plaidera la cause des agneaux dans le procès de Mr D. Un cas inacceptable d’actes de cruauté, et une vraie question sur un site pénitentiaire hors normes…

Né en 1961, Mr D. n’est pourtant pas un adolescent fiévreux… D’ailleurs, s’il est en cette fin 2016 placé en détention au centre pénitentiaire de Casabianda, situé sur la commune d’Aléria (Haute-Corse), c’est qu’il n’a pas un casier de toute beauté.

Casabianda est l’unique prison ouverte de France, mi-maison d’arrêt, mi-ferme expérimentale, avec accès à la plage. Un régime très spécifique est ici accordé aux détenus, pour la plupart jugés pour des violences sexuelles : la privation de liberté est relative et ils sont surtout considérés comme des ouvriers agricoles sur ce domaine, propriété du ministère de la Justice.

À Casabianda, on élève des moutons, des cochons aussi, dans des standards très aléatoires car les détenus ne sont pas particulièrement formés. Élever est d’ailleurs un bien grand mot : les agneaux des brebis, dont le lait est le produit recherché, sont ainsi destinés à un abattage rapide, plus économique et pratiqué sur place, à l’emporte-pièces… Environ 200 agneaux sont ici tués chaque année.

Si Mr D. a jeté un agneau qu’il savait vivant,dans un brasier ardent (« Il était malade » plaidera-t-il) ce qui lui vaut aujourd’hui d’être jugé au titre de l’article 521 du Code Pénal, pour actes de cruauté envers une animal domestique, est-ce donc la faute d’un individu particulièrement pervers ou celle d’un système sans garde-fou ?

Le tribunal jugera. One Voice, partie civile, ne peut laisser l’acte individuel impuni. Elle a également écrit au Garde des Sceaux, pour faire toute la lumière sur le fonctionnement de ce centre pénitentiaire. Car laisser des pervers sexuels s’occuper d’animaux, fragiles et très vulnérables, interroge, et faire des prisons des zones de non-droit plus encore.

Note : One Voice a décidé de donner un nom à cet agneau traité comme un déchet de l’industrie laitière : Luka.

La fin d’un esclavage

La fin d’un esclavage

La fin d’un esclavage
10.05.2017
France
La fin d’un esclavage
Exploitation pour le spectacle

C’est une victoire historique ! Le fruit d’un travail sans relâche, entamé il y a déjà plusieurs années par One Voice. La décision ministérielle qui vient d’être prise marque un grand tournant. Bientôt, les delphinariums ne seront plus qu’un triste souvenir. Retour sur notre campagne.

Depuis le 3 mai dernier, le destin des cirques marins français est scellé. Le ministère de l’Environnement a interdit la reproduction des orques et des dauphins captifs, ainsi que les échanges entre parcs, signant ainsi la fermeture à terme des delphinariums. Si son combat pour ceux qui y sont encore détenus continue, One Voice – membre de la coalition Dolphinaria Free Europe – se réjouit de ce résultat auquel elle œuvre sans relâche depuis déjà plusieurs années.

Ce courageux arrêté intervient alors que l’industrie sollicitait de nouveaux aménagements, pesant économiquement pour imposer une souffrance animale dénoncée par One Voice depuis 20 ans. Rétrospective d’une année de combat vers la victoire…

  • Avril 2016 : One Voice apprend que l’industrie tente de renégocier l’arrêté du 24 août 1981, régissant l’activité des delphinariums. Ingrid Visser, biologiste néo-zélandaise de réputation mondiale, visite les sites français à l’invitation de One Voice. L’état de Galéo, détenu à Port-Saint-Père, l’inquiète particulièrement…
  • Mai 2016 : publication du rapport d’Ingrid Visser, traduit par un expert assermenté auprès des tribunaux, et envoi de dossiers au ministère de l’Environnement. Dépôt de plainte pour Galéo.
  • Juin 2016 : requête auprès du tribunal pour visite, en présence d’huissier, de la cité marine de Port-Saint-Père. Libération publie une tribune de Corine Pelluchon, philosophe, sur la vérité des delphinariums et pour sauver Galéo.
  • Août 2016 : la visite sous huissier est effectuée, mais le delphinarium attaque One Voice en référé afin que le constat réalisé ne puisse être utilisé.
  • Octobre 2016 : visites des delphinariums avec Naomi Rose, Dre en biologie et spécialiste américaine des mammifères marins. Un rapport d’urgence concernant Aïcko (Port-Saint-Père) motive une nouvelle plainte ; découverte de l’état de Femke (parc Astérix), suivi enclenché.
  • Novembre 2016 : mort d’Aïcko (6 ans), lancement d’un référé pour expertise des conditions de ce décès. Réunion au ministère, remise de tous les rapports établis : demande explicite d’interdire la reproduction en captivité et les échanges inter-delphinariums.
  • Février 2017 : un expert judiciaire est désigné par le Tribunal de Grande Instance de Nantes, dont le président reprend les arguments juridiques de One Voice et évoque les droits fondamentaux des dauphins, une première en France !
  • Février 2017 : One Voice mène campagne dans la cadre de la consultation publique ouverte par le ministère de l’Environnement sur la révision de l’arrêté de 1981. Plus de 16 000 citoyens protesteront à notre demande dans le cadre de cette consultation…
  • Mars 2017 : réunion d’experts (avocats et vétérinaires spécialistes) à Port-Saint-Père dans le cadre de l’expertise judiciaire.
  • Avril 2017 : visite des parcs ayant rouvert, prises de vue de Femke (parc Astérix), évaluation de son état critique par le Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste des cétacés ; notre vidéo est reprise à l’étranger (plus d’1 million de vues). Derniers contacts avec le ministère, envoi d’arguments dans un courrier/dossier le 13 avril.
  • Mai 2017 : décision finale du ministère. Victoire ! La reproduction et le transfert des cétacés entre parc est désormais interdit. Les delphinariums vont devoir fermer.

One Voice continue son combat pour les cétacés captifs. Ils ne seront pas remplacés mais leur calvaire est toujours d’actualité. Un référé a été déposé concernant Femke pour laquelle nous sommes très inquiets.

Dre Jane Goodall se joint aux associations de protection animale pour demander la libération des primates survivants d’un laboratoire allemand

Dre Jane Goodall se joint aux associations de protection animale pour demander la libération des primates survivants d’un laboratoire allemand

Dre Jane Goodall se joint aux associations de protection animale pour demander la libération des primates survivants d’un laboratoire allemand
09.05.2017
Dre Jane Goodall se joint aux associations de protection animale pour demander la libération des primates survivants d’un laboratoire allemand
Expérimentation animale

L’éthologue de renommée internationale Jane Goodall, dame commandeure de l’ordre de l’Empire britannique, fondatrice de l’Institut Jane Goodall et Messagère de la paix des Nations Unies, s’est jointe aux groupes de protection animale en Allemagne, au Royaume-Uni et en France (Ärzte gegen Tierversuche e.V., Cruelty Free International et One Voice) pour saluer la fin des expériences neuroscientifiques controversées pratiquées sur des singes à l’Institut Max-Planck de cybernétique biologique (IMP) à Tübingen, et demande que les animaux survivants soient libérés dans un sanctuaire.

L’éthologue de renommée internationale Jane Goodall, dame commandeure de l’ordre de l’Empire britannique, fondatrice de l’Institut Jane Goodall et Messagère de la paix des Nations Unies, s’est jointe aux groupes de protection animale en Allemagne, au Royaume-Uni et en France (Ärzte gegen Tierversuche e.V., Cruelty Free International et One Voice) pour saluer la fin des expériences neuroscientifiques controversées pratiquées sur des singes à l’Institut Max-Planck de cybernétique biologique (IMP) à Tübingen, et demande que les animaux survivants soient libérés dans un sanctuaire.

Au cours des dernières années, l’IMP est devenu la cible des médias et de la controverse publique à la suite d’une longue campagne de l’association Ärzte gegen Tierversuche e.V. et la publication, en 2014, de vidéos tournées en caméra cachée qui ont révélé l’extrême souffrance des primates, victimes d’expériences neuroscientifiques incluant une grave privation d’eau et des contraintes physiques et psychologiques (1). Et d’une campagne menée par One Voice en France, pays d’origine de certains des primates.

Deux ans plus tard, en 2016, l’IMP annonçait qu’il allait cesser l’utilisation des primates dans le cadre de ces expériences controversées. Malgré une première initiative de l’Institut pour placer certains singes survivants dans un sanctuaire, aucune information sur le destin réel et le sort de ces animaux n’a été rendue publique. On craint que l’IMP n’ait envoyé au moins dix d’entre eux dans d’autres laboratoires européens pour continuer d’être utilisés dans des expériences.

Dre Jane Goodall a donné en décembre, à Tübingen, une conférence inspirante organisée par Ärzte gegen Tierversuche. Elle s’est exprimée avec passion contre l’utilisation des primates dans des expériences invasives et cruelles et a déclaré :
« Je me réjouis de la nouvelle selon laquelle les expériences dérangeantes menées sur les singes à l’Institut Max-Planck de cybernétique biologique (IMP), à Tübingen en Allemagne, n’auront plus lieu. Néanmoins, je suis attristée d’apprendre que les singes n’ont pas été relâchés dans un sanctuaire mais envoyés plutôt à d’autres laboratoires, probablement pour être utilisés dans d’autres expériences. Je m’associe à Cruelty Free International, Ärzte gegen Tierversuche et One Voice pour exiger que leur situation soit rendue publique et demande instamment à l’Institut Max-Planck d’organiser le transfert immédiat de ces singes vers un sanctuaire. Ces pauvres gens ont assez souffert et méritent de vivre le reste de leur existence loin des privations et du confinement en laboratoire. »

En novembre 2016, One Voice, Ärzte gegen Tierversuche e.V. et Cruelty Free International ont soumis leur demande à M. Klaus Tappeser, président du district administratif de Tübingen, en réclamant la publication d’informations sur la situation actuelle et le sort de tous les primates détenus par l’IMP.

Notes

1. ( https://www.crueltyfreeinternational.org/what-we-d…)

Voici ce à quoi les singes de l’Institut Max-Planck de cybernétique biologique ont été soumis :

  • Des chirurgies hautement invasives consistant à leur implanter des électrodes et/ou des dispositifs de saisie dans le cerveau.
  • La privation d’eau pour les contraindre à faire ce que les chercheurs désirent.
  • Des contraintes physiques (comprenant par exemple l’utilisation d’un collier et d’un piquet) pour les forcer à sortir de leurs cages et les « acclimater » au dispositif de retenue (chaise de contention dite « chaise à primate » où ils sont maintenus par le cou et le corps dans une position anormale et inconfortable
  • Assoiffés, les singes sont retenus par les électrodes et réduits à l’immobilité par l’appareil de contention afin que les chercheurs puissent enregistrer leur cerveau en regardant les écrans d’ordinateur ou les leviers de poussée. Cela peut durer jusqu’à cinq heures par jour, cinq jours par semaine.
  • Les singes ont été détenus pendant des années et continuellement utilisés dans ce type de recherche.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Ärzte-gegen-Tierversuche e.V

One Voice – Muriel Arnal, Présidente, Téléphone : 00 33 6 79 83 1661

Cruelty Free International Media Office : +44 (0) 207 619 6978 ou +44 (0) 7850 510 955 ou Email :
media@crueltyfreeinternational.org

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Un Tilikum parmi les lions

Un Tilikum parmi les lions

Un Tilikum parmi les lions
08.05.2017
Somme
Un Tilikum parmi les lions
Exploitation pour le spectacle

Chirkane a agressé son dresseur le 7 mai 2017 à Doullens, devant une centaine de spectateurs. One Voice s’oppose catégoriquement à son euthanasie. Mobilisons-nous pour que ce Tilikum des lions soit confié à nos soins et placé dans un sanctuaire.

Le lion est un animal sauvage et dangereux, qui l’ignore?

Même s’il est né captif, il n’en a pas perdu son ADN de grand prédateur pour autant. A six ans, un lion est adulte, il voyage déjà avec ses amis puis se repose au soleil, sous le ciel du Serengeti. Mais dans un cirque, pas de brousse, pas de grands espaces, pas de soleil. Rien que la cage et la piste.

L’attaque reprochée à Chirkane n’a rien de criminel.

Il s’agit d’un écart, pas d’une attaque avec intention de tuer*. Ce qui n’est pas naturel, en revanche c’est d’enfermer un félin dans une cage minuscule et de ne l’en sortir que pour le dresser et l’exhiber sous un chapiteau bruyant. C’est de lui infliger des voyages sans fin dans un camion. Ce qui est criminel, c’est de le priver de tout ce qui fait de lui un lion. Chirkane n’en pouvait plus et a voulu simplement être un lion, comme l’orque Tilikum, qui tua sa dresseuse à SeaWorld, voulait juste être une orque. Une vraie.

Mais ce Tilikum des pistes n’est pas une orque, hélas.

Il ne vaut pas des millions de dollars. Des lionceaux comme lui, cirques et zoos en produisent comme autant des portées de chats. Lorsqu’ils dysfonctionnent, on les jette et on les remplace.

Il voulait « dominer »?

Non, dans les cirques, ce sont les dresseurs qui veulent dominer! Chirkane voulait juste dire stop. Dimanche, c’était le spectacle de trop. D’un coup, il n’a plus supporté les ordres menaçants. Il n’a plus supporté de retourner dans sa cage, attendre sur de la sciure pisseuse la prochaine séance de violences. Alors il a fait ce que font les lions: il a neutralisé l’importun pour qu’il le laisse tranquille. Il a agi comme un lion. Et on veut le tuer pour ça.

One Voice, qui alerte régulièrement sur les dangers des animaux dans les cirques, est profondément attristée pour le dresseur auquel elle souhaite un rétablissement rapide et complet.

S’il en était besoin, ce drame nous prouve une nouvelle fois que les animaux sauvages n’ont rien à faire dans un cirque. Il est urgent que la France interdise au plus vite cette pratique d’un autre âge, comme l’ont déjà fait tant de pays dans le monde.

Pour réclamer la grâce de Tilly le Lion et sa prise en charge immédiate par One Voice, merci d’écrire au Ministère de l’Environnement. (ou lien copiez-collez l’url suivant: http://www2.developpement-durable.gouv.fr/Formulaire-de-saisine-de-l)

* « Les lions sont des top prédateurs sauvages qui n’ont rien à faire dans des cirques. L’instinct de prédation est profondément ancré chez les félins (même chez les chats domestiques). Chaque animal peut avoir un comportement agressif momentané, que ce soit à cause d’un mal-être, d’une douleur, d’un stress. Mais le résultat d’une telle crise va varier selon qu’on parle d’un chihuahua ou d’un lion.

Dans le cas de ce lion, il n’y a pas eu attaque mortelle, c’est juste un écart d’énervement car si un lion a l’intention de tuer, il tue à la gorge en quelques secondes. » Dr Pierre Gallego, vétérinaire consultant.

La fin programmée des delphinariums en France!

La fin programmée des delphinariums en France!

La fin programmée des delphinariums en France!
06.05.2017
France
La fin programmée des delphinariums en France!
Exploitation pour le spectacle

Unies dans leur combat, les associations La Dolphin Connection, One Voice, Réseau Cétacés et Sea Shepherd ont reçu avec joie et soulagement le texte définitif du nouvel arrêté « delphinariums », signé le 3 mai par Ségolène Royal pour le ministère de l’Environnement.

Unies dans leur combat, les associations Code Animal, La Dolphin Connection, One Voice, Réseau Cétacés et Sea Shepherd ont reçu avec joie et soulagement le texte définitif du nouvel arrêté « delphinariums », signé le 3 mai par Ségolène Royal pour le ministère de l’Environnement.

Parfois accueilli en l’état à bras ouverts par d’autres associations, le texte soumis en consultation publique en février dernier a été combattu jusqu’aux derniers instants par ces associations, déçues de mesurettes améliorant à la marge un texte datant de 1981, dont elles demandaient l’abrogation, et le démantèlement des delphinariums. Ces revendications, l’action de lobbying, dossiers et reportages fournis ainsi que la très forte mobilisation citoyenne activée (plus de 16 000 commentaires sur 4 500 pages de consultation publique) ont été entendues, ce qui représente une victoire pour la démocratie environnementale et pour la cause animale.

En effet, parmi les avancées de ce texte définitif, qui améliorent en plusieurs points les conditions de détention des cétacés captifs (orques et dauphins) dans les 4 delphinariums français, une modification majeure a été introduite par la Ministre à notre demande : dans six mois, lorsque ce texte entrera pleinement en application,
la loi française interdira la détention en captivité de tous les cétacés, à l’exception de ceux déjà détenus. En clair, cela signifie la fin des programmes de reproduction, d’échanges ou d’importation, programmes entretenant un système mortifère, déchirant les familles de cétacés qui y sont exploitées. Sans renouvellement possible, cela signifie tout simplement la fin programmée des cirques marins sur notre territoire, et cette avancée française est historique.

La Dolphin Connection, par l’intermédiaire de Christophe Wszolek, déclare : «
Nous considérons que la captivité n’a plus sa place dans nos sociétés modernes et que cette nouvelle mouture de l’arrêté va dans le bon sens et ouvre la voie à l’arrêt définitif de celle-ci. »

Muriel Arnal, pour One Voice, se réjouit : «
Sans nous laisser leurrer par une poudre au yeux qui ne réglait en rien la finalité et la cruauté du circuit des delphinariums, nous avons lutté contre vents et marées pour une prise de position juste. Notre combat et la mobilisation des Français ont porté leurs fruits. C’est la fin annoncée d’un esclavage indigne de notre temps, toute notre gratitude à ceux qui y ont contribué. »

Sandra Guyomard, Réseau Cétacés, salue pour sa part l’arbitrage rendu par Ségolène Royal : «
Une décision juste, un pas pour une France sans delphinarium. Le vrai spectacle est dans la Nature. »

Lamya Essemlali, se félicite également pour Sea Shepherd : «
La captivité est l’héritage indigne d’une autre époque. Il est temps que la France, à l’instar de nombreux autres pays en termine et se tourne vers l’avenir. Nous sommes satisfaits de voir aujourd’hui qu’elle en prend le chemin. »

Anne-Sophie Riing, Code Animal : « Notre décision de refuser le 1er arrêté fut difficile à prendre et nous avions longtemps hésité, craignant avoir atteint les limites politiques actuelles. Nous sommes heureux que la France soit prête aujourd’hui à enfin tourner la page des delphinariums. Nous regrettons néanmoins que les cétacés encore en captivité continueront à devoir se produire en spectacle. Nous tenons à sincèrement remercier tous les acteurs qui ont participé à cette avancée. »

Ce texte marque indubitablement une nouvelle ère, en France et dans toute l’Europe pour cette industrie des loisirs maintes fois décriée. «
Nos associations remercient celles et ceux qui ont soutenu leur combat, refusé les mesures de compromis, souhaité l’éthique et la liberté pour les cétacés. Nous pensons aux orques et dauphins qui restent prisonniers, même si cet arrêté prévoit de nombreuses dispositions positives, améliorant leurs conditions et le suivi dont ils bénéficient. Pour eux, nous irons en justice et continuerons à travailler à des solutions de réhabilitation en sanctuaires. Mais aujourd’hui nous pensons surtout à tous ceux qui, demain, ne naîtront pas captifs. »

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One Voice en lutte contre les élevages illicites

One Voice en lutte contre les élevages illicites

One Voice en lutte contre les élevages illicites
05.05.2017
Oise
One Voice en lutte contre les élevages illicites
Animaux familiers

[Oise, 60] Ce vendredi 5 mai, tôt au matin, la Gendarmerie en collaboration avec la Cellule Zoé de One Voice et ses partenaires, ainsi qu’avec l’appui de la Direction Départementale de la Protection des Personnes et Populations (DDPP), sont mobilisées pour une saisie chez un couple d’éleveurs, délinquants multirécidivistes.

[Oise, 60] Ce vendredi 5 mai, tôt au matin, la Gendarmerie en collaboration avec la Cellule Zoé de One Voice et ses partenaires, ainsi qu’avec l’appui de la Direction Départementale de la Protection des Personnes et Populations (DDPP), sont mobilisées pour une saisie chez un couple d’éleveurs, délinquants multirécidivistes.

Voilà des années que ce couple fait l’objet de poursuites diligentées par One Voice. Surveillés depuis 2004, ces éleveurs, pourtant dûment enregistrés au LOF (le Livre des Origines Françaises, garantissant les chiens de race), avaient fait l’objet en 2011 d’une énième saisie d’animaux en danger, illustrée par un reportage vidéo éloquent. Les enquêteurs avaient alors trouvé 46 chiens de tous âges (dogues de Bordeaux et bouledogues notamment) dans des conditions de vie terribles : enfermés dans leurs cages, ces animaux, jamais sortis, manquaient à l’évidence de soins. Ils avaient même peine à marcher pour sortir de leur enfer.

Traduits en justice pour, notamment, sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique, poursuite d’une exploitation classée non conforme et exercice, malgré mise en demeure, d’activités d’élevage sans certificat de capacité, les propriétaires avaient été lourdement condamnés, avec une peine de prison ferme de 6 mois pour l’éleveuse.

Le suivi de la Cellule Zoé, groupe d’enquête et d’intervention de l’association One Voice, a mis en évidence qu’il fallait à nouveau agir. Ces personnes ont en effet malgré tout poursuivi leur activité, en totale infraction avec l’interdiction de détenir des animaux dont ils étaient frappés (un délit passible de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende).

On ne sait pas encore exactement combien d’animaux seront concernés par cette saisie. L’enquête complète déterminera la nature des nouvelles infractions, s’ajoutant à un passif très lourd d’exploitation d’animaux dans des conditions indignes.

La loi française a récemment resserré ses exigences devant le constat de dérives multiples dans les élevages, les animaleries et les ventes Internet. Mais le marché de l’animal domestique, chiffré à plusieurs milliards d’euros en France, suscite toujours maints abus et trafics qu’il faut combattre au quotidien. One Voice demande l’arrêt du commerce des animaux familiers sur Internet, par petites annonces, dans les salons et en animaleries et plus de moyens pour les autorités.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare : « Ce que ces éleveurs pratiquent n’est pas anodin. One Voice espère cette fois un jugement exemplaire afin de mettre fin à une trop longue et pénible affaire. »

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Arrêté delphinarium: une discrétion qui fait scandale

Arrêté delphinarium: une discrétion qui fait scandale

Arrêté delphinarium: une discrétion qui fait scandale
04.05.2017
Antibes
Arrêté delphinarium: une discrétion qui fait scandale
Exploitation pour le spectacle

Tandis que la France était tournée vers le débat des deux candidats à la présidentielle, Ségolène Royal signait l’arrêté delphinarium pourtant loin de faire l’unanimité… Un drame pour les dauphins, méprisant le résultat de la consultation publique, que One Voice ne laissera pas passer.

Dernière minute : Immense victoire! L’arrêté vient d’être publié, jusqu’au bout nous avions exigé l’interdiction de la reproduction des dauphins, cette mesure a été ajoutée! Plus de 16000 personnes avaient protesté à notre demande sur le site du ministère contre l’arrêté tel qu’il était prévu. Nous avons été entendus!

4500 pages de commentaires opposés au projet d’arrêté. Voilà le résultat de la consultation publique de février dernier. La cause animale, comme l’environnement, ont beau être les grands absents des programmes des candidats, ils n’en mobilisent pas moins les Français.

Le moment

Comme toutes les mesures impopulaires, il fallait choisir le bon moment pour faire passer cet arrêté. Rien de tel donc qu’un débat entre les deux candidats du second tour, préoccupant la France entière. Car c’est précisément en début de soirée, le 3 mai, que le ministère de l’Environnement a annoncé que Mme Royal, à quelques jours de son départ, avait signé l’arrêté, faisant ainsi un cadeau inespéré à l’industrie de la captivité. Malgré l’avis des experts, malgré l’avis des Français, malgré l’avis même de personnalités telles que Nicolas Hulot, dont nous saluons le tweet sans ambiguïté.

Notre civilisation ne devrait plus tolérer la captivité des dauphins. Il est temps d’en finir avec les #delphinariums pic.twitter.com/DTiYsQdjEt

— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 20 avril 2017

Poudre aux yeux

On pourrait penser que cet arrêté signifie du mieux pour les cétacés captifs. Mais qui peut croire qu’augmenter de 1 mètre la profondeur des bassins va changer le quotidien des dauphins ? Qu’être obligé de demander un avis – mais pas de le suivre – à une commission pour leur reproduction va la limiter ? Ces « mesurettes » sont ridicules. Le 27 avril dernier, Marineland déclarait que ses quatre orques seraient les derniers accueillis dans ses bassins, confirmant que l’interdiction de détention des orques, comme les autres mesures, ont bien été prises avec l’aval de l’industrie de la captivité. Elles permettent de relâcher la pression qui pesait sur les delphinariums. Inutile désormais de manifester devant leurs portes puisque un arrêté a été pris et qu’ils ont maintenant 3 ans pour se mettre en conformité….

La seule issue possible est l’arrêt définitif de l’exploitation des cétacés. Les dauphins n’ont besoin que d’une chose : la liberté. Or le vrai changement induit par cet arrêté est qu’il autorise clairement la création de nouveaux delphinariums et, les légitimant, assure la pérennité de leur activité. Si l’impopularité de ce type de projets laisse espérer que cela ne sera pas le cas, il n’en demeure pas moins que des années de travail pour discuter ce texte vont à nouveau être nécessaires. On ne peut pas laisser perdurer cette industrie. Il est indispensable d’accompagner sa mutation et d’obtenir la fin de l’exploitation des dauphins et des orques.

Dès la publication de cet arrêté, nous disposerons de deux mois pour faire un recours au Conseil d’Etat. One Voice ne lâchera pas. Vous pouvez soutenir notre action en signant et diffusant notre pétition.

Crédit photo : John Knight/One Voice

Femke, une mère au coeur brisé

Femke, une mère au coeur brisé

Femke, une mère au coeur brisé
27.04.2017
Ile-de-France
Femke, une mère au coeur brisé
Exploitation pour le spectacle

La tragédie continue dans les delphinariums… One Voice tire la sonnette d’alarme pour Femke. L’industrie l’a broyée de chagrin en l’arrachant d’abord à sa famille et à l’océan, puis en lui retirant son fils, Ekinox.

Elle pourrait adopter le comportement typique des cétacés emprisonnés : mâchonner les bords en béton du bassin, se heurter aux parois ou agresser les autres captifs… Mais Femke, née libre et capturée au large de la Floride, n’en est plus là. Après bientôt 40 ans de captivité, elle est totalement à la dérive et semble mourir de chagrin. Déjà filmée en octobre dernier, Femke restait à l’écart des autres dauphins et ne participait plus aux représentations. Elle sombrait, isolée dans son désespoir, après qu’on lui ait arraché la seule raison de survivre dans ces bassins si étroits et si tristes.

Arrivée en 2008 au parc Astérix, Femke y a donné naissance à Ekinox, son unique fils. Un moment de grâce durant sa longue vie d’enfermement. Elle a aussi survécu à une grave maladie, généralement mortelle. Aujourd’hui, son pauvre corps, déformé et meurtri, ne lui permet même pas de nager normalement.

En 2016, son enfant, si jeune encore, lui a été enlevé pour alimenter les bassins du parc Attica, un zoo grec membre de ce réseau de cirques marins organisé à l’échelle européenne. Ekinox, lâché parmi d’autres mâles eux aussi séparés précocement de leur mère, va probablement y dépérir. Mais pour des besoins d’ordre génétique, il faut favoriser les transferts… Alors on déchire les familles, on broie les individus.

Femke, elle, semble avoir déjà renoncé. Les images tournées en ce début de « saison » sont affligeantes. Quel spectacle que ce dauphin errant dans son bocal, presque inerte, tandis que les autres font le show ! « L’état de santé physique et mental de Femke est extrêmement alarmant et nécessite une expertise vétérinaire spécialisée urgente » atteste notre vétérinaire consultant, Pierre Gallego, qui l’a longuement observée le 19 avril. One Voice a saisi le préfet de cette demande et ne compte pas en rester là tant l’état de Femke se dégrade.

Cette tragédie concerne tous les delphinariums. Partagez sur les réseaux l’histoire de Femke et d’Ekinox, et signez notre pétition ! Faisons cesser cette souffrance…