Mobilisation de One Voice contre le fret aérien de singes destinés à l’expérimentation animale et le rôle d’Air France en particulier.

Mobilisation de One Voice contre le fret aérien de singes destinés à l’expérimentation animale et le rôle d’Air France en particulier.

Mobilisation de One Voice contre le fret aérien de singes destinés à l’expérimentation animale et le rôle d’Air France en particulier.
30.08.2017
International
Mobilisation de One Voice contre le fret aérien de singes destinés à l’expérimentation animale et le rôle d’Air France en particulier.
Expérimentation animale

Par une action de protestation organisée ce 30 août, One Voice réitère son appel à Air France pour mettre fin au fret aérien de singes destinés aux laboratoires. L’association lance ainsi une campagne de mobilisation contre ces transports imposés aux primates, empilés en soute sous les pieds des vacanciers sur des vols réguliers…

Selon les informations recueillies par l’association et ses partenaires (One Voice représente en France l’ECEAE, Coalition européenne contre l’expérimentation animale), 120 macaques à longue queue ont été expédiés par Air France de l’île Maurice à Chicago (États-Unis), via Paris, le 26 avril 2017. Les singes, issus d’un élevage local, entassés dans des caisses de transport en bois, ont été acheminés sur les vols AF 463 puis AF 6730 : près de 16 000 km, endurés en 30 heures de voyage, avant d’arriver aux Laboratoires Charles River, société effectuant des tests de toxicologie précliniques sur animaux pour des produits pharmaceutiques, chimiques ou agrochimiques.

Air France est la dernière grande compagnie au monde à accepter ce type de fret à partir de l’île Maurice, mais aussi des principaux pays exportateurs d’Asie du Sud-Est. En 2016, quelque 8 425 singes ont ainsi été exportés de la seule île Maurice vers les laboratoires d’Europe et d’Amérique du Nord. À l’échelle internationale, ce commerce de vies animales concerne plusieurs dizaines de milliers d’individus selon la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) et les singes macaques à longue queue (Macaca fascicularis) en sont les premières victimes.

Au nom de la science ?

Arrachés à leurs familles et emprisonnés dans des caisses en bois minuscules, souffrant dans la cale sombre, froide et bruyante d’un avion, ces animaux intelligents et sensibles sont destinés à passer le reste de leur vie dans des cages métalliques pour être soumis à de douloureuses expériences. Certaines voies d’approvisionnement, au départ des Caraïbes, de l’Océan Indien ou d’Asie, impliquent des voyages de plusieurs dizaines d’heures, dans des conditions terribles pour les animaux, manipulés comme de vulgaires marchandises : séparés des leurs, confinés dans des cages étroites, sans accès libre à l’eau ou à la nourriture, exposés sans ménagement aux changements de température, d’humidité, de lumière, de pression, et aux bruits et vibrations durant les trajets, sans oublier le stress lié aux décollages et atterrissages.

Plusieurs fois interpellée par One Voice, notamment par des courriers signés de la célèbre primatologue Jane Goodall, Air France se retranche derrière les autorisations et règlementations en vigueur pour justifier cette activité. La compagnie se fait même le porte-parole des laboratoires clients en assurant que l’expérimentation animale sur les primates est nécessaire aux avancées scientifiques.

One Voice fait ici remarquer que la Commission européenne a pourtant reconnu avoir pour objectif, à terme, le remplacement de l’expérimentation animale par d’autres méthodes de recherche. L’association, qui elle même promeut des alternatives sans cruauté reposant sur l’épidémiologie, les modèles informatiques et les expériences in vitro, réfute que la communauté scientifique soit unanime sur une inéluctable nécessité de l’expérimentation animale. Et de rappeler que 8 Français sur 10 sont opposés à l’expérimentation sur des primates, selon un sondage Ipsos/One Voice réalisé en décembre 2016.

Pour un nouveau modèle, sans souffrance animale

D’après la Dre Gill Langley, biologiste : « Le commerce vers les laboratoires du monde entier est pour ces animaux une importante source de stress, de souffrances et de décès. Ils sont élevés dans leurs pays d’origine dans des conditions qui ne seraient pas tolérées dans l’Union européenne. […] Maintenir confinés des primates sauvages conduit inévitablement à des souffrances psychologiques, si ce n’est physiques. » Citant divers travaux scientifiques, la Dre Langley précise que les comportements anormaux et le haut niveau de stress développés par les primates durant les opérations d’élevage, de transport aérien puis de manipulation en laboratoire, sont des facteurs susceptibles de fausser les résultats d’une expérimentation.

Muriel Arnal, présidente de One Voice, interpelle la direction d’Air France : « En juin 2017, Jean-Marc Janaillac, président du conseil d’administration d’Air France-KLM, a signé une déclaration sur l’esclavage moderne s’appuyant sur les principes de la charte Global Impact des Nations-Unies. Air France s’engage à lutter contre toute forme d’esclavage et de traite des êtres humains. Nous l’invitons à aller plus loin : il faut cesser ces transports de primates destinés aux laboratoires du monde entier. La souffrance engendrée par le déracinement et le transport par long-courriers de ces êtres vivants si proches de nous est immense. Justifier ces pratiques par de prétendues avancées scientifiques ne tient plus : la science moderne et la santé humaine n’ont pas besoin des singes pour progresser, mais bien de nouveaux modèles, éthiques et responsables ! »

Très engagée dans le terrain de l’expérimentation animale, One Voice, lance une nouvelle campagne sur ce thème – relayée sur les réseaux sociaux par le hashtag #PasDeSingesEnSoute – et publie sur son site Internet (www.one-voice.fr) un rapport inédit intitulé « Remplacer l’utilisation des primates non humains dans la recherche et les tests de sécurité en France : améliorer la science et mettre un terme à la souffrance ».

Ce document relate l’état de la recherche menée actuellement en France sur les primates non humains, des exemples soulignant les limites de ce modèle pour la santé humaine, des approches nouvelles et études de cas associées, issues du monde entier.

One Voice invite par ailleurs chaque citoyen, usager ou non de la compagnie, à adresser directement un message de protestation auprès de la direction générale d’Air France-KLM. 

Cirques : One Voice demande la libération de trois éléphants

Cirques : One Voice demande la libération de trois éléphants

Cirques : One Voice demande la libération de trois éléphants
28.08.2017
Exploitation pour le spectacle

Un mannequin au corps peint en tigre, emblème de One Voice, sera à Vannes mardi 29 août à 10H30 devant le cirque de Saint Petersbourg pour demander la libération des éléphantes Lechmee, Mina et Kamala.

La situation est particulièrement dramatique pour Lechmee, aveugle et boiteuse, qui ne peut s’alimenter sans l’aide de ses compagnes et qui ne participe pas au spectacle.

Lechmee, Mina et Kamala sont nées en Asie dans les années 60. Elles ont été arrachées à leur famille puis achetées dans l’enfance par le Tyseley Pet Stores. Une fois en Grande-Bretagne, elles ont été vendues au cirque Chipperfield, puis au groupe Medrano. C’est donc depuis près d’un demi-siècle que ces trois éléphantes subissent ensemble les coups de pique et les hurlements du dresseur, les cris de la foule, l’enfermement dans des camions exigus où elles sont transportées pendant des heures d’une ville à l’autre. Ce traitement a valu à Lechmee de perdre l’usage de sa patte avant droite. Marcher sur le bitume ou le plancher métallique du camion accentue sa douleur à chaque pas. C’est une infirmité de plus pour la vieille éléphante, dont la cécité était déjà un lourd handicap. One Voice a filmé Mina l’aidant à se nourrir, car elle n’en est plus capable seule, et elle ne participe plus aux spectacles depuis bien longtemps. Mina et Kamala, malgré leur âge avancé et leur fatigue flagrante, y sont toujours contraintes.

Le
Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste de la faune sauvage et consultant pour One Voice, a décrit le cas de Lechmee comme une maltraitance avérée et jugé que les trois éléphantes de ce cirque étaient dans un état de misère physiologique. Selon lui, il est «impératif de les sortir du milieu du cirque afin de leur offrir une retraite dans un environnement adapté à leur espèce. De plus, il est nécessaire de prévoir de garder ces trois éléphantes ensemble car elles ont tissé des liens sociaux très importants dont leur survie dépend.»

Une simple application de l’arrêté du 18 mars 2011, exigerait que Lechmee soit placée dans une résidence fixe, au vu de son état de santé. Mais il est impensable de la séparer de ses compagnes. One Voice a déjà engagé plusieurs procédures pour les libérer : une demande (rejetée) de référé liberté, s’appuyant sur la violation de leurs droits fondamentaux et la saisine de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, démarches habituellement réservées aux humains. L’association a également réclamé l’annulation de l’autorisation d’ouverture pour l’exploitant des trois éléphantes et procédé à une demande de référé suspension. Elle a aussi demandé aux ministres de l’agriculture et de l’environnement d’annuler l’arrêté de 2011, ce qui interdirait la détention des animaux sauvages dans les cirques, comme déjà 8 pays en Europe, 20 pays dans le monde, et 66 villes en France.

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice déclare : « Le calvaire que vivent Lechmee, Mina et Kamala est insupportable. Leur cas doit être pris en considération sans délai. Combien de temps encore Lechmee va-t-elle réussir à supporter tant de souffrance, physique et mentale ? Avec cette action devant le cirque qui les détient, nous voulons faire connaître leur sort à un large public pour qu’il soutienne notre demande. Il est urgent de libérer ces trois éléphantes ! »

« Les animaux dans les cirques représentent la domination et l’oppression que nous avons combattues pendant si longtemps. Ils portent les mêmes chaînes et les mêmes fers. »
Dick Gregory, comédien et militant des droits civiques, compagnon de lutte de Martin Luther King, décédé le 20 août 2017.

Fanette ne partira pas à l’abattoir

Fanette ne partira pas à l’abattoir

Fanette ne partira pas à l’abattoir
24.08.2017
Fanette ne partira pas à l’abattoir
Autre campagne de l’association

Fanette était une douce jument que les enfants adoraient. Arrivée à l’âge de la retraite, elle devait être conduite à l’abattoir, mais One Voice l’a sauvée !

A la ferme pédagogique, Fanette* était une douce jument que les enfants adoraient. Mais arrivée à l’âge de la retraite, elle devait être conduite à l’abattoir. De justesse, One Voice a pu la sauver !

Fanette aimait beaucoup se promener avec Maddie, son amie la vache.

Ensemble, d’un pas paisible, elles broutaient côte à côte le trèfle tendre et la luzerne des coteaux ardennais. Parfois aussi, quand la barrière restait ouverte, Fanette s’en allait boire à la mare aux grenouilles, pour regarder bondir de nénuphar en nénuphar les petits batraciens. Le soir venu, elle partait rejoindre son amoureux, un étalon qui paissait là-haut, dans un pré voisin. Une partie de ses journées, avec les poules, les canards et les chevrettes groupés au sein d’une ferme pédagogique, Fanette avait pour mission d’éveiller les enfants à l’amour de la Nature. Et, de fait, tout le monde l’aimait bien.

Mais voilà ! Notre jument se faisait vieille.

Elle boitillait un peu d’une patte antérieure et se déplaçait avec peine. A force de s’appuyer contre un prunier, elle avait fini par le déraciner. Dès lors, la ferme pédagogique choisit de la remplacer par une pouliche toute neuve et son poulain. Et Fanette ? Ah, Fanette, voyez-vous, c’est qu’elle a déjà 25 ans. Et ça prend de la place, un vieux cheval, c’est cher à entretenir ! Aussi l’a-t-on rendue à son propriétaire, qui la louait jusqu’ici et qui, selon toute probabilité, la destinait rapidement à l’abattoir.

 

Qu’a-t-on dit aux enfants quand ils ont demandé de ses nouvelles ?

«Et Fanette, elle est où ? ». Les enfants se sont sans nul doute interrogés. Et quelle réponse alors leur aurait été formulée sans notre intervention ? Car la cruelle vérité est bien loin de l’amour : « La vieille jument ? Oh, rien de spécial : on va juste lui planter une tige de métal au beau milieu de son grand front si doux, avec sa frange de crins qui lui balaie les yeux. Puis on la suspendra par une patte au plafond et on la découpera pour en faire de la viande. Dans ce monde d’adultes qui sera le vôtre, sachez-le, chers petits, les animaux ne sont RIEN. Ce ne sont que des objets, des biens meubles qu’on loue, qu’on achète et qu’on vend, qu’on exploite et qu’on tue ». 

Fort heureusement, le triste sort de Fanette est parvenu aux oreilles de One Voice.

Aussitôt, nous avons pris ce cheval en charge et nous l’avons placé en sécurité dans un sanctuaire adapté. Notre gentille jument vit donc aujourd’hui heureuse, parmi ses nouveaux amis les ânes et les moutons, dont certains sont aussi vieux qu’elle. Parfois, sûrement, des images lui reviennent et l’interroge. Où est passée Maddie, son amie la vache ? Rassure-toi, Fanette : elle n’ira pas non plus à l’abattoir. Nous ferons même en sorte qu’elle te rejoigne bientôt !

Quant aux fermes pédagogiques, souhaitons qu’à l’avenir elles le soient davantage, en montant aux enfants la valeur du respect des animaux.

* Les prénoms ont été modifiés

Liberté pour Jumbo, l’hippo prisonnier du cirque !

Liberté pour Jumbo, l’hippo prisonnier du cirque !

Liberté pour Jumbo, l’hippo prisonnier du cirque !
14.08.2017
Liberté pour Jumbo, l’hippo prisonnier du cirque !
Exploitation pour le spectacle

Le 17 août, saisi par l’association One Voice, le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble examinera le cas de l’hippopotame Jumbo.

Dernière minute : l’audience est reportée au 28 août à 11H, le cirque présentera ses arguments.

Le 17 août, saisi par l’association One Voice, le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble examinera le cas de l’hippopotame Jumbo.

Depuis 30 ans, cet hippopotame amphibie, fait pour une vie semi-aquatique, est confiné dans un camion, privé de tout contact social avec ses congénères et de son milieu naturel, notamment de bains soulageant son corps et ses articulations. On ne le sort qu’une demi-heure par jour de cette remorque pour être arrosé au jet, mal nourri et exposé aux badauds. Jumbo est détenu dans des conditions inacceptables et illégales, d’autant qu’il ne participe pas aux spectacles.

Une bataille juridique

Plus tôt dans l’année, une demande d’annulation d’ouverture déposée par One Voice a essuyé le refus de la préfecture de Valence, qui estimait que le cirque offrait des conditions de captivité conformes à la règlementation en vigueur (l’arrêté du 18 mars 2011 fixe les conditions de détention et d’utilisation des animaux en établissements itinérants). Cette appréciation est erronée selon One Voice, car l’arrêté prévoit que les animaux puissent satisfaire leurs besoins biologiques et comportementaux, et qu’ils participent au spectacle. Or, aucun de ces critères n’est rempli pour Jumbo.

Des experts internationaux mobilisés

Dans un rapport établi en 1997 à la demande du Commissaire à l’environnement de la ville de Vienne, trois sommités autrichiennes – les Dr Gsandter, Pechlaner et Schwammer – avaient relevé que l’hippopotame est «
particulièrement adapté à une vie dans l’eau et autour de l’eau, à laquelle il doit avoir continuellement accès. Le point d’eau dont disposent les hippopotames doit être assez profond pour qu’ils puissent s’immerger complètement. Le fait de les maintenir en captivité dans des bassins trop petits ou trop peu profonds pendant trop longtemps provoque des lésions articulaires. Seuls des enclos permanents peuvent permettre de satisfaire aux conditions mentionnées précédemment. Par ailleurs, les hippopotames sont des animaux grégaires, qui vivent en groupes […]. C’est pourquoi le maintien en captivité d’hippopotames dans des cirques est tout à fait inacceptable ! ».

En mars 2017, le Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste et consultant de One Voice, a réalisé
in situ plusieurs observations sur Jumbo, constatant qu’il « est nourri après le spectacle durant les 30 minutes que dure sa sortie. C’est un temps extrêmement court pour pouvoir faire de l’exercice en dehors de sa remorque et pour se nourrir. Il est nourri à base de foin et de granulés pour chevaux, et n’a donc pas accès à de l’herbe fraiche qui constitue la nourriture de base en liberté. Il n’y a de plus aucun enrichissement qui permette à Jumbo d’avoir un comportement naturel, voire de s’occuper […], se déplacer suffisamment, ni de prendre des bains comme c’est nécessaire pour son espèce. […] De plus les transports fréquents en remorque entre les différents sites de spectacle représentent un stress important pour cet animal, qui s’ajoute au stress d’être exposé aux visiteurs du cirque pendant le seul temps durant lequel il a accès à l’extérieur de la remorque. ».

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice, il y a urgence : «
Il faut sauver Jumbo ! Nous avons chronométré les sorties auxquelles il a droit, il reste enfermé dans une remorque obscure 23 h 30 sur 24 sans accès permanent à l’eau ni participation à aucune représentation. Pour un animal amphibie et grégaire, ce n’est pas une vie ! Nous exigeons le respect des besoins physiologiques de Jumbo, comme le prévoit la loi, et sa libération. Nous assurerons son transfert et son accueil dans une structure partenaire qui lui offrira enfin des conditions de vie dignes. »

One Voice dénonce aussi l’illégalité de l’arrêté de 2011, qui permet de détenir captifs des animaux sauvages dans des cirques alors que précisément ils ne peuvent y exprimer leur comportement naturel.

Selon l’association, perpétuer une telle exploitation compromet également le travail de sensibilisation au respect et à la protection des espèces en danger.

Le cirque d’antan, qui exploite des animaux durement dressés pour des spectacles contre nature, est en perte de vitesse. De nombreux maires de France refusent que de tels entreprises déploient leur chapiteau sur le territoire communal, à la différence de troupes modernes, proposant des attractions sans cruauté. Dans de grands pays (États-Unis, Inde, Australie, Brésil…), des interdictions totales ou partielles (selon les espèces) ont été édictées. Au sein de l’Union européenne, 20 pays membres ont déjà pris de semblables mesures. One Voice se bat pour que la France soit le 21e.

Les dauphins

Les dauphins

Les dauphins
28.07.2017
Les dauphins
Animaux sauvages

Les dauphins disposent d’un ensemble de capacités cognitives incroyablement convergentes avec celles de nombreux grands primates, y compris les humains. Le cas du grand dauphin (Tursiops Truncatus) a été particulièrement étudié.

Les dauphins font partie de la famille des cétacés. Tout au long de leurs 55 millions d’années d’évolution, les cétacés ont acquis un ensemble de caractéristiques telles que l’écholocation (chez les cétacés à dents), des capacités auditives et communicatives sophistiquées ainsi qu’une organisation sociale complexe. Même si la séparation évolutive avec les primates s’est faite il y a plus de 90 millions d’années, ils disposent d’un ensemble de capacités cognitives incroyablement convergentes avec celles de nombreux grands primates, y compris les humains. Le cas du grand dauphin (Tursiops Truncatus) a été particulièrement étudié.

 

Les Dauphins

Fiche sentience sur les dauphins / le dauphin

La plupart des études réalisées sur les dauphins en captivité concerne les méthodes l’élevage plus que la conservation ou le bien-être. C’est principalement sur les dauphins libres que des découvertes sont faites concernant leurs capacités cognitives exceptionnelles. One Voice a cependant décidé de ne pas écarter certaines observations sur les dauphins captifs qui contribuent à attester que leur place n’est pas dans les étroits bassins des delphinariums.

Cerveau et intelligence

Les capacités cognitives des cétacés font appel à des caractéristiques anatomiques bien particulières et très différentes de celles des primates. Les cerveaux des cétacés et ceux des grands primates doivent donc être envisagés comme deux voies d’accès évolutives alternatives à la complexité neurobiologique et cognitive. En termes de capacités cognitives, les scientifiques placent les cétacés comme les dauphins entre les grands-singes et les humains. Le nombre élevé de circonvolutions, qui augmente la surface totale du cerveau, est souvent un repère pour juger de l’intelligence des animaux. La surface totale du cerveau du dauphin serait de 3.745 cm
2, un chiffre qui surpasse celui des humains. (1)

Bien que très différent de celui des primates, le cerveau des dauphins possède des zones similaires identifiées comme étant utiles à l’attention, au jugement, à l’intuition et à la conscience sociale. De plus les dauphins possèdent un certain nombre de neurones spécifiques (neurones en fuseaux) dans le cortex, comme ceux présents chez les humains et les grands-singes. Ces neurones particuliers sont considérés comme responsables des réseaux neuronaux servant des aspects de la cognition sociale. (2)

Plusieurs recherches ont permis de compiler divers aspects de leurs capacités intellectuelles. Il s’agit notamment d’une compréhension des représentations symboliques des choses et des événements (connaissance déclarative), une compréhension de la façon dont les choses fonctionnent ou comment les manipuler (connaissances procédurales), une compréhension des activités, des identités et des comportements des autres (connaissances sociales) et enfin une compréhension de sa propre image, du comportement et des parties du corps (connaissance de soi). Toutes ces capacités reposent sur une base mémorielle solide. La mémoire auditive, visuelle et spatiale des dauphins Tursiops est précise et robuste.

Les capacités d’apprentissage flexibles et diversifiées des dauphins sont bien documentées, y compris, par exemple, l’apprentissage d’une variété de types de règles abstraites et la compréhension spontanée et l’exécution des instructions des formateurs seulement présents sur un écran vidéo. L’apprentissage d’un langage imposé est peut-être la tâche cognitive la plus difficile que les dauphins aient rencontrée. Les dauphins ont appris à comprendre non seulement les traits sémantiques des langages gestuels et acoustiques artificiels, mais aussi les traits syntaxiques.

Les dauphins apprennent spontanément les associations entre des sons et des événements appariés temporellement et démontrent des capacités imitatives étendues pour les sons et les comportements. Les dauphins peuvent développer le concept de « mimétisme » en copiant un comportement observé ou un son si on leur donne une instruction symbolique pour le faire. Les dauphins sont les seuls mammifères autres que les humains à être capables à la fois d’un mimétisme vocal et comportemental riche et vaste.

En mai 2017, des chercheurs américains ont publié une étude sur l’utilisation d’écrans tactiles par les dauphins de l’aquarium de Baltimore. Créé spécialement pour être immergé, cet écran géant a déjà permis d’observer de nombreuses interactions. Les dauphins sont capables de faire des choix et utilisent leur rostre pour toucher l’écran et sélectionner les symboles et images qui leur sont proposées.

Sans entrainement préalable ni encouragements, les plus jeunes se sont intéressés à l’écran en jouant à un jeu où il faut pointer les poissons qui apparaissent de manière aléatoire sur l’écran.

Grâce à cette technologie et aux applications spécialement créées pour les dauphins, les chercheurs devraient recueillir de nouvelles informations sur leurs capacités cognitives. Ces avancées pourraient aussi accroitre l’empathie pour ces animaux et induire des projets globaux pour leur protection et leur conservation. (23)

Les nombreuses études sur les dauphins en milieu naturel, bien plus pertinentes que des études en captivité, montrent aussi l’étendue de leurs capacités cognitives. Les dauphins vivent dans de grands groupes complexes avec des relations très différenciées qui comprennent des liens à long terme, des alliances d’ordre supérieur et des réseaux coopératifs qui s’appuient sur l’apprentissage et la mémoire. Les « alliances d’alliances », observées chez les dauphins, sont rares hors de notre espèce, même chez les grands primates. Il est également prouvé que la prise de rôles individuels est apparue dans les sociétés de dauphins pour faciliter les relations de coopération et les processus décisionnels. (1) (2)

Conscience du monde, conscience de soi, conscience des autres

La capacité à se reconnaître dans un miroir est une capacité extrêmement rare dans le règne animal. À ce jour, seuls les humains et les grands-singes et certains oiseaux ont montré des preuves convaincantes de la reconnaissance de soi dans le miroir. Deux dauphins ont été exposés à des surfaces réfléchissantes, et les deux ont fait preuve de réponses compatibles avec l’utilisation du miroir pour étudier les parties marquées de leur corps. Cette capacité à utiliser un miroir pour inspecter des parties du corps est un exemple frappant de convergence évolutive avec les grands-singes et les humains. (3)

Les dauphins sont conscients de leurs propres comportements, capables de comprendre et d’agir sur des instructions gestuelles leur enjoignant de répéter ou de ne pas répéter un comportement précédemment effectué, ou de contrôler la forme et le mouvement des bulles qu’ils émettent par l’évent. Les dauphins révèlent également le contrôle conscient des parties de leur corps, en les utilisant de manière spécifique et souvent nouvelle, tel que dirigé par des instructions gestuelles. Enfin, les dauphins démontrent la conscience de leurs propres états de connaissance, c’est-à-dire la métacognition, en indiquant leur certitude ou leur incertitude quant à savoir lequel de deux sons a le ton le plus élevé. (4)

Si leur conscience de soi ne fait aucun doute, en revanche, peu de chercheurs se sont penchés sur la nature même de la conscience des dauphins, sur son aspect particulièrement exotique par rapport au nôtre. Dans un article important, le neurologue Harry J. Jerison a décrit ce que pourrait être le monde perceptuel des dauphins. L’appareillage sensoriel des dauphins construit pour ces derniers un monde perçu avec une vision à 360°, à très faible gravité, où le haut et le bas ne sont plus des références ni des freins dans le mouvement. Il insiste aussi sur le rôle de l’écholocation dans la mise en place d’un ego individuel. On sait que lorsqu’un dauphin focalise son faisceau de clicks sur une cible quelconque, l’écho lui revient mais également à tous ceux qui l’entourent, même s’ils sont relativement loin ou lui tournent le dos. Cette vision commune n’est pas sans conséquence sur le contenu mental de chaque dauphin du groupe, capable de fusionner son esprit avec celui des autres quand c’est nécessaire. Ceci explique sans doute l’exceptionnelle capacité d’empathie des dauphins, mais aussi leurs échouages ou le fait qu’ils ne fuient pas une baie où pourtant on les massacre. (5) (6)

Dialectes et langages

En 1990, une équipe scientifique du Severtsov Institute of Evolutionary Morphology and Ecology of Animals de Moscou, menée par le Dr Vladimir Markov et cofinancée par l’OTAN, capturait vingt dauphins adultes en Mer Noire, parmi lesquels sept mâles, treize femelles et trois nouveau-nés. Enregistrés soit dans des enclos en mer, soit dans des bassins, ces individus communiquaient entre eux directement ou via un canal électro-acoustique lorsqu’ils étaient isolés. Le total des enregistrements sur bande magnétique s’élevait à plus de 300 000 sons. Parmi ceux-ci, l’équipe reconnut une quarantaine de phonèmes de base, constitués de 51 sons pulsés — les clicks — et d’au moins neuf sifflements tonaux. Des régularités statistiques attestaient en outre que les séries de sons complexes émises par les dauphins constituent bien du « texte », susceptible de véhiculer tout un ensemble d’informations. (7) (8)

D’autres recherches menées en laboratoire par la même équipe ont prouvé que les dauphins pouvaient se transmettre des informations abstraites par le seul biais d’une communication sonore. (9) Ces recherches ont été menées en collaboration avec les services scientifiques de l’OTAN et du delfinarium de Harderwijk.

Une recherche russe très récente conforte cette approche. « Il est suggéré que l’ensemble des composantes spectrales de chaque impulsion est un  »mot » du langage parlé du dauphin et qu’un paquet d’impulsions est une phrase ». (10)

En utilisant des enregistrements audio haute-définition, une équipe de recherche a pu représenter l’architecture des sons en images. L’ingénieur acoustique John Stuart Reid et le chercheur américain Jack Kassewitz, directeur du projet, ont déclaré que les sons transformés en images sont connus sous le nom de « CymaGlyphs ». Selon les chercheurs, les CymaGlyphs devraient constituer la base du lexique du langage des dauphins, car chaque « mot d’image » des dauphins est représenté par un motif différent. Les dauphins peuvent donc utiliser une façon de produire du langage différente de celle des humains. (11)

Nom et identité

Les dauphins Tursiops développent des signatures sifflées individuelles distinctes, qu’ils utilisent pour maintenir la cohésion de groupe et s’interpeller les uns les autres. Contrairement aux signaux d’identification utilisés par la plupart des autres espèces, la signature sifflée du dauphin est fortement influencée par l’apprentissage vocal. Cette capacité d’apprentissage est maintenue tout au long de la vie, et les dauphins copient souvent les sifflements d’un autre dauphin en mer. On a émis l’hypothèse que les sifflets de signature peuvent être utilisés comme des noms, c’est-à-dire comme des signaux de référence entre congénères, car on sait que les dauphins captifs peuvent être formés à utiliser des signaux sonores nouveaux pour désigner (étiqueter) des objets. « Cette étude démontre que les dauphins sont les seuls animaux autres que les humains à transmettre des informations sur leur identité, indépendamment de la voix ou de l’emplacement de l’appelant. » (12) (13)

Cultures, outils et modes de chasse

À Shark Bay, en Australie, les dauphins sauvages utilisent des éponges marines comme outils pour fourrager dans les fonds marins caillouteux sans se blesser le rostre. Une étude démontre que les explications génétiques et écologiques de ce comportement sont inadéquates. […] Ainsi, le fait de se servir d’une éponge est le premier cas connu d’une culture matérielle présente chez une espèce de mammifère marin. Le « sponging » montre une transmission sociale verticale presque exclusive au sein d’une matrilinéaire unique de la mère à la progéniture femelle. (14)

À Shark Bay toujours, existe une autre culture, la chasse sur la grève. Celle-ci exige un échouage partiel ou presque total sur les plages de la côte. En dix années d’observation, seuls quatre adultes et leurs petits ont été observés en train de chasser de cette manière pendant plus d’une année. Seuls les petits nés de parents qui chassaient sur la grève développent cette tactique, bien que l’échouage total, très dangereux, ne s’observe pas avant l’âge de cinq ans. Les « chasseurs de grève » utilisent les habitats peu profonds près des côtes et sont plus susceptibles de chasser durant la marée montante. La chasse sur la grève implique vraisemblablement une transmission de la mère à l’enfant. Mais certains dauphins peuvent profiter d’un apprentissage juste en imitant les individus qui fréquentent les habitats côtiers peu profonds à leurs côtés. (15)

Les Keys en Floride sont constituées d’un mélange de mangrove et de petites îles reliées par des vasières couvertes d’eau peu profonde. La mer y est riche en nutriments et en poissons. Les dauphins ont trouvé un moyen d’attraper facilement les bancs de mulets en mouvement rapide. Ils localisent les bancs avec leur sonar. Une fois qu’ils ont trouvé un banc, un seul dauphin nage en cercle autour de lui, bas sur le fond marin, en frappant violemment sa nageoire caudale vers le bas. Ce geste remue la vase du fond et les poissons sont bientôt entourés par un mur de boue de plus en plus étroit. Les dauphins, avec le reste du groupe, s’alignent côte à côte autour de l’anneau de boue. Le poisson paniqué saute hors de l’eau, au-delà du mur de boue, et tombe dans la bouche ouverte des dauphins en attente. Cette technique est pratiquée uniquement par les dauphins dans une région précise et seuls certains dauphins de cette zone pratiquent réellement la technique, transmise de la mère à l’enfant. Les dauphins ont presque toujours plus d’une façon de chasser, et peuvent consommer une variété très vaste de proies. (16)

La division des tâches

La spécialisation des rôles individuels pendant la chasse de groupe est extrêmement rare chez les mammifères. Les observations menées sur deux groupes de dauphins (Tursiops truncatus) à Cedar Key, en Floride, ont révélé des rôles comportementaux distincts durant l’alimentation en groupe. Dans chaque groupe, un individu était systématiquement le « conducteur », rassemblant les poissons en cercle vers les autres dauphins qui se tenaient en « barrières ». Les taux de capture des poissons varient d’un groupe à l’autre, mais pas entre celui qui pousse les poissons et les autres. (17)

Les sociétés Tursiops

Les dauphins Tursiops sont des animaux très sociaux se déplaçant dans des groupes de deux à quinze individus pouvant constituer des groupes plus grands de 1000 à 10 000 individus, comme observé près de l’Afrique du Sud et dans l’océan Pacifique. Les petits groupes sont généralement situés près de la côte, tandis que les plus grands se trouvent au large. Bien que ces dauphins constituent des unités sociales distinctes, ils ne sont pas isolés des autres groupes. Mâles et femelles sont philopatriques, c’est-à-dire qu’ils ont tendance à rester sur leur territoire d’origine ou à y revenir toute leur vie.

Le type principal de groupement observé est celui de la « fission-fusion » où la composition des groupes change régulièrement. Des études menées à Shark Bay en Australie et à Sarasota Bay en Floride ont fourni plusieurs types de relations. Alors que certaines femelles préfèrent être en groupe, d’autres restent solitaires. Les associations entre femelles étaient vastes et complexes. Dans un même groupe, les femelles ayant des petits du même âge se regroupent en crèche commune alloparentale.

Les mâles coopèrent généralement avec les femelles lors des chasses communes et de la défense du territoire. Les associations avec les mâles s’intensifient lors de la saison des amours, quand les femelles sont réceptives. Mais en toute saison, les mâles et les femelles peuvent voyager, se nourrir et se reposer ensemble.

Les dauphins mâles à Shark Bay, en Australie, présentent le comportement social le plus complexe de tous les mammifères connus, hormis les humains. Des études menées dans les années 1990 ont révélé que deux à trois dauphins mâles coopèrent très étroitement les uns avec les autres pour isoler les dauphins femelles du groupe principal pour l’accouplement. Parfois, ces alliances dites de « premier ordre » unissent leurs forces pour voler des dauphines qui ont été monopolisées par d’autres alliances. Des alliances du deuxième voire du troisième ordre peuvent alors se constituer. Cependant, ce lien de plus haut niveau peut changer selon le contexte. La formation d’alliances chez les dauphins n’est comparable qu’à celle des humains en matière de complexité. (18)

L’organisation de la communauté des dauphins à
Doubtful Sound diffère considérablement de celle observée chez les autres populations de dauphins. Cette petite société vit dans de grandes écoles mixtes. Des associations fortes se tissent dans et entre les sexes. Il n’existe pas de sous-unités claires dans la communauté, mais trois groupes d’individus ont tendance à passer plus de temps ensemble qu’avec d’autres. Les associations durables sont une caractéristique forte de la structure de la communauté et sont plus répandues que dans les populations de dauphins précédemment étudiées. Cette stabilité dans la dynamique de l’association a été observée au sein et entre les sexes. […] On y a observé aussi des associations stables entre mâles et femelles sur une durée de plus de 7 ans, alors que dans d’autres sociétés dauphines, mâles et femelles vivent à l’écart les uns des autres. (19)

Relations avec d’autres espèces

Les dauphins Tursiops fréquentent volontiers d’autres espèces de delphinidés avec lesquels ils s’hybrident parfois. (20) Ils viennent en aide ou demandent secours à des humains lorsqu’ils sont en difficulté. (21) Diverses interactions ludiques ont été observées entre les baleines à bosse et les dauphins. (22)

RÉFÉRENCES:

1. « Cetaceans Have Complex Brains for Complex Cognition »,

http://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.0050139#pbio-0050139-b056

2. « Cortical complexity in cetacean brains », Patrick R. Hof, Rebecca Chanis, Lori Marino, 2005,

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ar.a.20258/full

3. « Mirror self-recognition in the bottlenose dolphin: A case of cognitive convergence »,
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC33317/

4. « The bottlenosed dolphin’s (
Tursiops truncatus) understanding of gestures as symbolic representations of its body parts »,

http://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.0050139#pbio-0050139-b056

5. HJ Jerison (1986) The perceptual world of dolphins, in Dolphin Cognition and Behaviour: A Comparative Approach ( RJ Schusterman, JA Thomas and FG Wood ed), pp. 141–166, Lawrence Erlbaum Associates, Hillsdale, NJ.

6. « How the Dolphin see the world »,
http://www.nature.com/articles/srep03717

7. « Organization of Communication System in Tursiops truncatus Montagu »,

http://link.springer.com/chapter/10.1007/978-1-4899-0858-2_42

8. « A Language to Describe the Structure of Pulsed Sounds in Bottlenose Dolphins (
Tursiops Truncatus Montagu) « , Vera M. Ostrovskaya, Vladimir I. Markov,

http://link.springer.com/chapter/10.1007/978-1-4615-3406-8_26

9. « The Ability of Bottlenose Dolphins, Tursiops Truncatus, to Report Arbitrary Information »,

http://link.springer.com/chapter/10.1007/978-1-4899-0858-2_49#page-1

10. « The study of acoustic signals and the supposed spoken language of the dolphins »,

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405722316301177

11. « Cymaglyphs »,

http://faculty.vetmed.ucdavis.edu/faculty/bjmccowan/Pubs/McCowanetal.JCP.2000.pdf

http://cordis.europa.eu/news/rcn/30407_fr.html

12. « Signature whistle shape conveys identity information to bottlenose dolphins »,

http://www.pnas.org/content/103/21/8293.long

13. « Bottlenose dolphins can use learned vocal labels to address each other »,

http://www.pnas.org/content/110/32/13216

14. « Cultural transmission of tool use in bottlenose dolphins »,

http://www.pnas.org/content/102/25/8939.full

15. « Specialization and development of beach hunting, a rare foraging behavior, by wild bottlenose dolphins (
Tursiops sp.) »,
http://www.nrcresearchpress.com/doi/pdf/10.1139/z05-136

16. « La chasse au mur de boue »,

https://www.hakaimagazine.com/article-short/tricky-hunting-tactics-dolphins

http://www.bbc.co.uk/programmes/p004p9mc

17. « A division of labour with role specialization in group–hunting bottlenose dolphins (
Tursiops truncatus) off Cedar Key, Florida »,
http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/272/1559/135.short

18. Types de sociétés chez les grands dauphins Tursiops,

http://www.sarasotadolphin.org/juvenile-dolphin-behavioral-development-2/

https://www.sciencedaily.com/releases/2012/03/120329101510.htm

http://www.apa.org/science/about/psa/2012/09/bottlenose-dolphins.aspx

http://www.cbmwc.org/wp-content/uploads/2012/01/Social-structure-of-bottlenose-dolphins-in-Cardigan-Bay-by-Cally-Barnes.pdf

19. « The bottlenose dolphin community of Doubtful Sound features a large proportion of long-lasting associations »,

http://link.springer.com/article/10.1007/s00265-003-0651-y

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0000348

20. « Dauphins au Bahamas »,

http://aquaticmammalsjournal.org/share/AquaticMammalsIssueArchives/1997/AquaticMammals_23-02/23-02_Herzing.pdf

21. « Dolphin asks help »,

https://www.thedodo.com/dolphin-swims-to-man-for-help-1725291967.html

22. Interactions ludiques entre une baleine et un dauphin,

http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0000348

23. Des écrans interactifs pour les dauphins

https://www.rockefeller.edu/news/19742-researchers-create-interactive-touchscreen-dolphins/

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Delphinariums : l’industrie attaque les mesures de protection, One Voice s’insurge !

Delphinariums : l’industrie attaque les mesures de protection, One Voice s’insurge !

Delphinariums : l’industrie attaque les mesures de protection, One Voice s’insurge !
27.07.2017
Delphinariums : l’industrie attaque les mesures de protection, One Voice s’insurge !

L’arrêté pris le 7 mai dernier par le ministère de l’Environnement, sous l’autorité de Ségolène Royal, est aujourd’hui attaqué devant le Conseil d’État par les delphinariums, représentés par Marineland Antibes (06), le Parc Astérix de Plailly (60) et Planète Sauvage de Port-Saint-Père (44). Ce recours en annulation est doublé d’une demande de suspension, jugée par le Conseil d’État ce lundi 31 juillet à 10h30 en référé, afin d’obtenir un sursis dans la mise en oeuvre des mesures améliorant les conditions de détention des cétacés captifs…

Des arguments fallacieux

Rappelons que l’arrêté en question interdit la détention de tout nouveau cétacé à partir du 7 novembre prochain et exige des aménagements des conditions d’exploitation au profit des animaux actuellement détenus. Les exploitants vont arguer que ces aménagements (notamment le gros-oeuvre de bassins agrandis, à réaliser sous 3 ans) sont trop importants s’ils ne peuvent être amortis que pour la durée de vie des seuls individus déjà captifs. Curieux argument pour qui prétend avoir le bien-être des cétacés au coeur de ses préoccupations : l’espérance de vie moyenne de 20 ans prêtée aux cétacés concernés est tout à fait compatible avec l’amortissement des travaux prescrits, notamment au regard du chiffre d’affaires généré par cette activité chaque année.

Pour One Voice et tous les experts scientifiques travaillant avec elle, les arguments aujourd’hui avancés par les delphinariums dans leurs actions en recours sont fallacieux. Soutenir que l’interdiction des reproductions programmées dans le cadre d’échanges est nuisible au bien-être des dauphins est discutable, plus encore de la part d’établissements où la logique commerciale prédomine.

De nombreux rapports scientifiques, notamment ceux remis par One Voice au Ministère, attestent que la captivité nuit par nature au bien-être des cétacés, faits pour le grand large et non des bassins de béton. Pour l’association, voir aujourd’hui les parcs marins s’ériger en défenseurs de la sexualité heureuse des captifs (pour peu qu’ils produisent de nouveaux détenus, sujets d’attractions), laisse vraiment songeur.

De nombreuses voix s’élèvent

Éminente biologiste marine, spécialiste mondialement reconnue, la Dre Naomi Rose explique : « Contrairement à ce qu’avance l’industrie, cette interdiction de la reproduction n’aura pas d’impact significatif sur le bien-être des dauphins – qui pourrait même s’améliorer. De nombreux centres pratiquent déjà une régulation des conceptions en séparant des individus mâles et femelles lors de leurs cycles hormonaux favorables, en vérifiant chaque matin les niveaux d’hormones dans les urines des dauphins femelles. Sans avoir à supporter physiquement une gestation et une mise au monde, et sans la menace psychologique de voir son nouveau-né mourir précocement dans un bassin de béton inadapté, ces dauphins pourraient même être effectivement moins stressés qu’ils ne le sont actuellement. Est-il besoin de rappeler que la captivité prive déjà les cétacés de nombreux comportements naturels, notamment leur faculté de nager en ligne droite sur des distances bien supérieures à quelques coups de queue, de plonger au-delà de quelques mètres de fond, de chasser pour se nourrir. Ce n’est pas par hasard si l’industrie parle de maltraitance sur les dauphins uniquement à propos de leur capacité à produire plus de dauphins captifs exploitables. »

Avocate des droits de l’animal, consultante pour One Voice,
Me Arielle Moreau renchérit : « Les delphinariums veulent continuer à jouir d’un droit de propriété absolu sur ces êtres et pouvoir les faire travailler à leur guise, les échanger, contrôler leur sexualité et leur maternité, disposer de leurs bébés et de leurs enfants à leur gré, sans aucun égard pour leurs désirs et leurs envies. Ils sont dans le déni de leurs besoins et de leur nature car pour eux, les orques et les dauphins leur appartiennent ils sont dépourvus d’existence propre et n’existent que pour servir les intérêts de leurs sociétés commerciales. Or les dauphins et les orques sont des individus autonomes, hautement intelligents et sensibles, ils ont le droit d’être protégés et reconnus en tant que personne. »

D’autres voix s’ajoutent au concert des oppositions face aux recours déployés par l’industrie de la captivité :
John Hargrove, soigneur spécialisé durant 14 ans, ancien responsable des orques du Marineland d’Antibes, apporte ici tout son soutien et son expérience de la souffrance vécue par les cétacés en captivité. Le témoignage adressé à One Voice par ce spécialiste américain, rappelle tout l’intérêt de l’actuel cadre réglementaire : « Il n’y a aucune raison d’ordre écologique ou de conservation de l’espèce à élever des dauphins en captivité et aucun de ceux qui l’ont été à Marineland n’a été relâché afin de repeupler les océans. Cela souligne clairement les motivations commerciales de l’exploitation animant Marineland, à l’heure où le parc tente de se soustraire par tous les moyens à cette nouvelle réglementation, qui signifie à terme la fin des cruelles souffrances endurées par ces animaux captifs. Merci à tous ceux qui en France se sont battus pour une telle législation. Vous êtes maintenant les fers de lance d’un combat repris dans d’autres pays, y compris aux États-Unis. »

Enfin, le
Dr. Pierre Gallego, vétérinaire-consultant, apporte quant à lui son point de vue médical sur le dossier : « Les dauphins sont des animaux extrêmement intelligents qui ont une vie sociale très complexe et des techniques de chasse extrêmement élaborées. Tous ces comportements ne peuvent pas être effectués en captivité. De plus les bassins sont totalement nus, il n’y a ni sable, ni rochers, ni algues, ni poissons, et l’eau est chlorée. Sans parler de la profondeur des bassins qui est au grand maximum de 5-7 mètres, ce qui ne leur donne aucune possibilité d’avoir un comportement naturel. De plus, les groupes en captivité sont formés par les managers des parcs, ce qui crée des groupes synthétiques, alors que dans la nature les groupes se font et se défont selon la structure sociale des Tursiops décrite comme fusion/fission. Ces groupes synthétiques sont figés et les individus n’ont aucune possibilité de s’éviter en cas d’agression, ce qui est assez fréquent chez les dauphins. Il en résulte un stress énorme qui peut mener à des ulcères gastriques et autres problèmes de bien-être, sans parler des blessures que les dauphins s’infligent, alors que dans la nature ils pourraient s’éviter. »

Pour toutes ces raisons, One Voice, représentant en France de la coalition Dolphinaria-Free Europe, appelle les autorités politiques et judiciaires à ne pas remettre en question les derniers textes encadrant cette activité commerciale. Rappelant que la reproduction contrôlée dans les bassins, par des moyens contraceptifs ou la gestion des groupes, devrait uniquement servir l’expression d’une sexualité naturelle parmi les détenus, non à perpétuer l’exploitation de générations de captifs dans une logique comptable totalement déshumanisée.

L’arrêté ministériel du 7 mai 2017 a donné aux dauphins et orques actuellement captifs de véritables espoirs : celui de voir leurs conditions de vie substantiellement améliorées et surtout celui d’être les derniers de leurs espèces à vivre en France une détention insupportable. L’éthique, le bons sens et l’humanité doivent ici continuer à prévaloir sur la logique commerciale.

Présidente de One Voice,
Muriel Arnal déclare : « On peut s’étonner du soudain caractère d’urgence invoqué par l’industrie et du moment choisi pour intenter ces recours… en plein été. L’arrêté ministériel du 7 mai dernier fait primer la dignité d’êtres sensibles dotés de cultures et de langages, sur les intérêts économiques. Il doit absolument être maintenu. En mettant un terme aux déchirements familiaux et aux deuils liés aux programmes de reproduction, ce texte va améliorer les conditions de vie des dauphins et des orques. Et ceux-ci seront les derniers détenus en France ainsi privés de liberté et de leurs droits fondamentaux. L’éthique, le bon sens et l’humanité doivent ici continuer à prévaloir sur la logique commerciale. »

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Delphinariums : la Corée du Sud va libérer deux dauphins captifs!

Delphinariums : la Corée du Sud va libérer deux dauphins captifs!

Delphinariums : la Corée du Sud va libérer deux dauphins captifs!
18.07.2017
Delphinariums : la Corée du Sud va libérer deux dauphins captifs!
Exploitation pour le spectacle

La Corée du Sud a décidé de remettre en liberté deux dauphins captifs depuis 20 ans à Seoul Grand Park ! Une excellente nouvelle pour One Voice qui se bat en France pour le maintien de l’arrêté, contesté par Marineland, qui doit mettre un terme à l’activité des delphinariums.

Geundeung et Daepo, deux dauphins à bosse mâles étaient captifs à Seoul Grand Park depuis 1997 et 1998. Nés sauvages, ils vont retrouver la liberté ce 18 juillet, dans les mers de l’île de Jeju au sein d’une population locale d’une centaine de cétacés. Ainsi en a décidé la Corée du Sud. Ce n’est pas la première fois que le parc coréen libère des dauphins capturés «illégalement» bien que, au regard des droits des animaux, toute capture le soit. En 2013, trois dauphins avaient déjà été libérés. Depuis, deux d’entre eux, Sampal et Chunsam, ont été vues chacune avec un delphineau… Voilà qui devrait clore une bonne fois la fable qui prétend que les cétacés seraient incapables de se réinsérer dans la nature après une longue captivité, un des arguments fallacieux des delphinariums.

En France, la libération des dauphins captifs n’est pas encore acquise. Les tenants de l’industrie du spectacle animal, qui engrangent des bénéfices à chaque tour de bassin, mettent tout leur poids pour obtenir
l’annulation de l’arrêté concernant l’interdiction de la reproduction des dauphins et de leur transfert entre delphinariums. En mai dernier, au terme de plusieurs années de combat et de travail avec le ministère de l’Environnement, One Voice avait obtenu que soit ajoutée cette interdiction aux textes régissant les «règles de fonctionnement des établissements détenant des cétacés».

Sous le soleil d’Antibes ou d’ailleurs, le ciel bleu a beau se refléter à la surface de l’eau de ces arènes aquatiques, les dauphins n’en demeurent pas moins prisonniers et malheureux. Ils souffrent de l’absence de liens familiaux et sociaux, leurs besoins biologiques et psychologiques essentiels leurs étant refusés.

A l’annonce de la signature de cet arrêté, un certain monsieur Nicolas Hulot avait tweeté : «notre civilisation ne devrait plus tolérer la captivité des dauphins. Il est temps d’en finir avec les #delphinariums», avec la photo du petit
Galéo. Au large de la Corée du Sud, Geumdeung et Daepo, les dauphins libérés, seront ravis d’apprendre que leurs congénères captifs sur notre territoire, pourront compter sur le soutien de Monsieur le ministre Nicolas Hulot…

Drôme : la louve de Lus-la-Croix-Haute a été tuée illégalement

Drôme : la louve de Lus-la-Croix-Haute a été tuée illégalement

Drôme : la louve de Lus-la-Croix-Haute a été tuée illégalement
13.07.2017
Drôme : la louve de Lus-la-Croix-Haute a été tuée illégalement
Animaux sauvages

Les protecteurs ont prouvé l’illégitimité de cet acte, mais le mal est fait : la louve de Lus-la-Croix-Haute a été abattue. En effet, le Tribunal administratif de Grenoble vient de donner raison à l’ASPAS et à One Voice, en déclarant illégal l’arrêté du préfet de la Drôme (26) du 1er septembre 2015 qui avait autorisé l’abattage d’un loup par « tir de prélèvement renforcé » valable 6 mois sur 3 communes Drômoises, Lus-la-Croix-Haute, Treschenu-Creyers et Glandage.

Le juge des référés de Grenoble avait refusé à l’époque de suspendre d’urgence ce permis de tuer, et une louve avait rapidement été abattue par des chasseurs au cours d’une battue au grand gibier, le 12 décembre 2015, à Lus-la-Croix-Haute.

Le Tribunal administratif suit aujourd’hui notre argumentation : ce tir de prélèvement n’était pas justifié, cette louve a été illégalement abattue.

Le juge administratif rappelle ainsi que des battues aux loups ne peuvent pas être autorisées si tout n’a pas été mis en œuvre pour protéger les troupeaux exposés à un risque de prédation. Il existe en effet des moyens de protection des troupeaux ainsi qu’une
gradation des tirs que les préfets peuvent autoriser. Ces tirs ne visent à tuer des loups, espèce protégée, qu’en dernier recours, et uniquement si des dégâts persistent malgré la mise en œuvre de moyens de protection et de tirs de défense préalables.

Plus qu’illégale, la mort de cette louve a aussi été inutile ! Ainsi, les attaques ont été plus nombreuses après l’exécution de cette louve : 21 attaques en 2016 contre 19 l’année précédente (source : DDT 26- Bilans des attaques sur troupeaux domestiques – Année 2016 au 31/12/16 et année 2015 au 31/12/15 ). Tuer un loup ne permet pas de faire baisser les dégâts, c’est un constat relevé également par
l’expertise commandée au Muséum National d’Histoire Naturelle et à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, la solution n’est donc pas l’abattage !

Pour permettre une cohabitation entre la biodiversité faunistique et le pastoralisme, un changement profond des pratiques d’élevage et du système de subventionnement français -qui n’incite actuellement pas suffisamment aux bonnes pratiques de certains éleveurs- est nécessaire.

L’ASPAS et One Voice renouvellent leur demande de mettre fin aux tirs de loups, et de supprimer les indemnisations versées aux éleveurs qui ne protègent pas leurs bêtes.

Personnalités et citoyens continuent leur mobilisation :
cyberaction #SOSloups

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Chaque jour est un jour de trop ! One Voice en action à Granville pour les animaux des cirques en France

Chaque jour est un jour de trop ! One Voice en action à Granville pour les animaux des cirques en France

Chaque jour est un jour de trop ! One Voice en action à Granville pour les animaux des cirques en France
12.07.2017
Chaque jour est un jour de trop ! One Voice en action à Granville pour les animaux des cirques en France
Exploitation pour le spectacle

Déjà 20 pays dans le monde interdisent les animaux sauvages dans les cirques. 64 villes françaises ont aussi passé le pas. One Voice lance un compte-à-rebours inversé et demande à la France d’être le 21ème pays à refuser leur exploitation !

Elle était le 12 juillet à Granville, où se produit l’un des plus grands cirques avec animaux d’Europe, pour une action avec la mannequin Juliana Marques.

Enfermés dans des remorques exiguës, brinqueballés de ville en ville, les animaux sauvages n’ont pas leur place dans les cirques. Les experts mandatés par One Voice sont formels, rien ne peut-être fait pour satisfaire à leur bien-être dans les spectacles itinérants. L’hippopotame Jumbo ne sort que 30mn par jour de son camion. Il n’a droit qu’à un jet d’eau alors qu’il devrait passer de longues heures immergé. Les éléphantes telles que Maya ou Samba souffrent de la solitude à en devenir folles. On se souvient de la dramatique fugue de Samba en 2013, qui a couté la vie à un passant. L’éléphante Lechmee est aveugle et handicapée. Elle est incapable de se nourrir sans l’aide de ses compagnes et souffre à chaque pas. Et on a vu aussi le lion Chirkane se rebeller contre son dresseur.

La prise de conscience est internationale. 20 pays dans le monde ont déjà interdit intégralement les animaux sauvages dans les cirques, 16 ont pris des mesures au moins partielles. En Europe, 20 pays les interdisent au moins en partie. La France sera t’elle le 21ème pays du 21ème siècle à franchir ce cap ? 64 communes se sont déjà positionnées en ce sens. Et les cirques eux-mêmes ont entamé leur reconversion, à l’image d’André-Joseph Bouglione dernièrement.

Le 12 juillet, à l’occasion du lancement de sa nouvelle campagne « Un jour de trop dans les cirques », One Voice était à Granville où le plus grand cirque avec animaux d’Europe a dressé son chapiteau. À ses côtés, la mannequin Juliana Marques a porté son message. Après 5 heures d’un body-painting artistique par la talentueuse Ophélie Nezan, elle a représenté le combat que nous menons de la plus belle façon qui soit, sous la forme du tigre, logo de One Voice.

Un site spécifique a été lancé le 11 juillet, lançant un compte-à-rebours inversé et incitant le public à scier les barreaux des animaux détenus dans les cirques. Notre dernier sondage (IPSOS/One Voice en décembre 2016) indique qu’une large majorité de Français considère qu’ils sont stressés (80%) et malheureux (69%). Un tournant majeur s’annonce enfin dans ce combat que One Voice mène depuis 18 ans ! Avec le soutien du plus grand nombre, il peut être franchi. Offrir aux détenus une fin de vie paisible est à portée de clic.

Muriel Arnal déclare : « Ce que vivent les animaux sauvages dans les cirques est insupportable. Ce qu’ils y subissent s’apparente à un véritable esclavage. Dans cet univers carcéral, à force de coups et de privations, ils deviennent fous. Et c’est leur folie et leur soumission à la violence qu’il faudrait donner en spectacle aux enfants ? Il est temps d’en finir. Le monde est prêt. La France qui s’est déjà positionnée pour les dauphins doit aller plus loin. Le cirque de demain sera sans animaux ! »

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Un jour de trop dans les cirques! One Voice en action à Granville pour les animaux

Un jour de trop dans les cirques! One Voice en action à Granville pour les animaux

Un jour de trop dans les cirques! One Voice en action à Granville pour les animaux
12.07.2017
Manche
Un jour de trop dans les cirques ! One Voice en action à Granville pour les animaux
Exploitation pour le spectacle

Devant l’un des plus grands cirques avec animaux d’Europe, One Voice a lancé sa nouvelle campagne pour que la France soit le 21ème pays dans le monde à interdire les animaux sauvages dans les cirques. Une jolie performance de body-painting artistique!

5 heures. Il aura fallu 5 heures de body-painting à la talentueuse Ophélie Nezan, pour transformer le mannequin Juliana Marques en tigre, à l’image du logo de One Voice. Ainsi transformée, la belle Juliana a porté notre message « Libérons les animaux des cirques! » jusque devant le chapiteau de l’un des plus grand cirques avec animaux d’Europe. En présence de médias, et sous les applaudissements des passants, elle a courageusement tenu notre pancarte. Le cirque, quant à lui, avait positionné tous ses camions pour que les journalistes ne puissent pas filmer les animaux… Et en a profité pour quelques insultes à notre encontre.

Déjà 64 villes en France et 20 pays dans le monde interdisent les animaux sauvages dans les cirques.
Depuis 18 ans, One Voice se bat pour faire connaître leur sort sous les chapiteaux et dans les remorques où ils vivent enfermés. Ses enquêtes ont révélé la violence de leur dressage. Et une large majorité de Français considère désormais qu’ils sont stressés (80%) et malheureux (69%). C’est un tournant historique qui s’annonce !

Cette action symbolique marque le lancement de la nouvelle campagne de One Voice « Un jour de trop dans les cirques », un compte à rebours inversé que vous pouvez retrouver sur cirques-animaux.fr.

Pour que la France soit le 21ème pays du 21ème siècle à refuser l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques, mobilisons-nous! Leur liberté est à portée de clic!

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