Saisie des chiens chez l’éleveur-chasseur récidiviste de Dordogne parti en Haute-Vienne

Saisie des chiens chez l’éleveur-chasseur récidiviste de Dordogne parti en Haute-Vienne

Saisie des chiens chez l’éleveur-chasseur récidiviste de Dordogne parti en Haute-Vienne
04.03.2024
Saisie des chiens chez l’éleveur-chasseur récidiviste de Dordogne parti en Haute-Vienne
Chasse

Environ soixante-dix chiens, des oies, lapins, chèvres, sont détenus dans ce qu’on ne peut que qualifier de dépotoir. En d’autres termes, un corps de ferme transformé en enfer pour animaux d’une saleté et d’une puanteur innommables. Voilà où, en ce 4 mars 2024 au matin, se sont déployés une compagnie de gendarmes adjointe de la brigade cynophile, des agents de la DDPP de Haute-Vienne et le maire de la commune de rattachement du nouveau domicile de Richard Mandral. Interlocutrice privilégiée des autorités, One Voice était sur place avec ses partenaires pour sauver tous les chiens et tenter de mettre un point final aux activités de cet éleveur-chasseur.

Aux côtés des services vétérinaires préfectoraux de la Haute-Vienne depuis le mois de janvier – et après de nombreuses images d’enquête et procédures en justice en Dordogne depuis 2018 -, nous avons remué ciel et terre pour obtenir un maximum de places dans nos refuges partenaires venus de partout en France. Nous avons ainsi pu récupérer la majorité d’entre eux. D’autres structures avaient répondu présentes à la sollicitation de l’administration dans le cadre de la procédure en justice, et ont pu repartir avec les autres. Merci à elles pour leur assistance. Dans l’après-midi, les chiens étaient en route vers la chaleur d’un foyer aimant. Ils pourront dans un premier temps bénéficier des soins nécessaires prodigués par des professionnels.

Fuir et recommencer…

Comme il s’était déjà adapté après sa condamnation pour son appartenance au réseau de la dog connexion dans les années 1980 quand les chiens de chasse, en plus de ce qu’ils subissent déjà, étaient envoyés dans les labos, depuis l’été 2021, après son autre condamnation, notre sauvetage de seize de ses chiens et nos multiples investigations, le récidiviste a quitté la Dordogne. Il a déplacé ses activités de reproduction de chiens de chasse incontrôlées dans un village situé à moins de 100 kilomètres de là, dans un autre département et même une autre région. Quoi de mieux pour fuir les autorités, les conflits de voisinage et les visites de nos enquêteurs ? Et reproduire l’opération à l’identique, voire élargir ses méfaits à d’autres espèces ?…

Début janvier 2024, nous savions que la situation avait – évidemment – empiré en Haute-Vienne. Nous avons alerté les autorités et offert notre soutien logistique. Il fallait agir et vite. Mais sans place en refuge, rien n’était possible.

… un mode de vie typique pour ce chasseur-éleveur

Sur place, les chiens ne sont pas les seuls à patauger hagards dans la boue et les déjections. Des lapins sont enfermés, des poules, des oies, des canards et dindons joignent leurs cris aux jappements. Au milieu des collines givrées, dans un clapier de ce lieu maudit, un lapin se blottit contre le corps sans vie de son compagnon. Enfermés dans un van à l’entrée de la propriété, une chèvre et son chevreau contemplent le second petit n’ayant pas survécu à la mise bas qui aurait eu lieu, selon les dires du propriétaire, dans la nuit…

Pour les chiens dits “de chasse”, rien ne nous arrête !

Mis en doute par le milieu de la chasse malgré les vidéos et certificats vétérinaires qui attestaient de la gravité de la situation, et malgré une justice qui a refusé de frapper fort dès 2019 car il ne s’agissait que de chiens dits « de chasse », nous n’avons rien cédé.

Parmi notre équipe et nos soutiens, personne n’a oublié ces tristes griffons, porcelaines et teckels, dont certains erraient sans but et d’autres avaient creusé des sillons autour du piquet où ils étaient attachés, quand les plus faibles mouraient sans même être remarqués et mangés par leurs congénères dans un dernier élan de survie. La vision nous hante encore de ces chiennes aux mamelles difformes à la suite des grossesses à répétition qui avaient tant de mal à se déplacer, de ces chiens aux énormes et douloureuses tumeurs non soignées.

De la peur dans tant de regards… Où sont les chasseurs qui lui en achètent et disent pourtant aimer leurs chiens ? Ils détournent les yeux.

Ce récidiviste, qui a passé sa vie entière (près de huit décennies) à maltraiter des chiens et exploiter des chiennes, doit être mis hors d’état de nuire une bonne fois pour toutes ! Nous nous battrons aussi sans relâche pour les autres animaux, et serons partie prenante de la procédure en Haute-Vienne contre Richard Mandral (nous nous constituerons donc partie civile). Ces animaux ne doivent en aucun cas retourner chez lui, et il est invraisemblable qu’il puisse à nouveau détenir quelque animal que ce soit, et continuer ses activités d’exploitation et de reproduction. Les chiens utilisés par les humains pour la chasse doivent recevoir autant de soins et de prévenance que les autres, et leurs tortionnaires recevoir des sanctions adaptées à leurs méfaits. Chasseur ne doit plus rimer avec impunité.

Audience du 28 février 2024 : One Voice soutient la marque ELLE face au syndicat des fourreurs

Audience du 28 février 2024 : One Voice soutient la marque ELLE face au syndicat des fourreurs

Audience du 28 février 2024 : One Voice soutient la marque ELLE face au syndicat des fourreurs
27.02.2024
Audience du 28 février 2024 : One Voice soutient la marque ELLE face au syndicat des fourreurs
Mode

Le 28 février 2024 à 13h30, nous serons présents au tribunal judiciaire de Nanterre pour prendre la défense de ELLE INTERNATIONAL (groupe Lagardère) et de son licencié exclusif en France CMI, attaqués par la Fédération française des métiers de la fourrure pour avoir dit ce qui est : la vraie fourrure est source de souffrance et cruelle pour les animaux…

Jamais nous ne laisserons passer une telle attaque, dont le but est de bâillonner la liberté d’expression et en particulier celle de la presse. La honte est sur ceux qui cherchent à faire un exemple de ce magazine emblématique né en France et dont le nom rayonne à présent partout dans le monde qui a courageusement dénoncé la souffrance avérée des animaux élevés pour leur pelage en le clouant au pilori et en tentant de le condamner au silence.

Un lobby qui masque la vérité et cherche à museler ceux qui la proclament haut et fort

En décembre 2021, le magazine de mode ELLE et plus largement son réseau international annonçait que la fourrure animale n’avait plus droit de cité dans ses pages, et ce où que ce soit dans le monde, déclarant vouloir « rejeter la cruauté envers les animaux ». Une décision majeure dans le milieu de la mode vu la place centrale de la marque dans l’Hexagone comme dans le monde. Nous avions, aux côtés de nos partenaires de la Fur Free Alliance, coalition internationale dont nous sommes les représentants français, salué cette manifestation d’un changement culturel profond qui accompagnait les réformes sociétales sur le sujet. Cela n’a pas plu à la Fédération française des métiers de la fourrure, qui s’était déjà opposée de nombreuses fois à nos publications d’enquêtes. Cherchant à piétiner la liberté d’expression, et tout particulièrement celle de la presse, le lobby des fourreurs français a assigné ELLE INTERNATIONAL pour dénigrement…

Des pratiques incompatibles avec le bien-être animal

Non content de s’attaquer à la liberté de la presse en tentant de museler la marque ELLE, il nie aussi l’évidence. Nos investigations ont pourtant documenté les blessures et infections, le cannibalisme et l’agonie des visons dus aux conditions de leur détention, le manque d’hygiène, les conséquences délétères pour la biodiversité et l’impact désastreux en matière de pollution des sols des fermes à fourrure en France. Ne parlons même pas des méthodes d’abattage, si barbares, par gazage ou électrocution montrées par nos partenaires. Parler de cruauté ne relève que du bon sens le plus élémentaire.

Deux ans après le vote de la loi interdisant les élevages en France, d’ailleurs, la Fashion Week de Paris n’a toujours pas pris une position aussi claire que celle du magazine… Nous continuerons à soutenir les marques qui s’engagent pour une mode éthique et à nous battre pour interdire la production, l’importation et la commercialisation de fourrure dans toute l’Union européenne : les citoyens sont à nos côtés, jamais nous n’abandonnerons.

Pour les visons, renards, chiens viverrins et autres victimes de la mode, nous intervenons volontairement à l’audience du 28 février 2024 à 13h30 aux côtés de la marque ELLE INTERNATIONAL, indûment attaquée pour avoir simplement dit la vérité et fait usage d’un droit définissant les pays démocratiques.

Plan Loup 2024-2029 : une volonté gouvernementale ouvertement anti-loups, action nationale de One Voice

Plan Loup 2024-2029 : une volonté gouvernementale ouvertement anti-loups, action nationale de One Voice

Plan Loup 2024-2029 : une volonté gouvernementale ouvertement anti-loups, action nationale de One Voice
23.02.2024
Plan Loup 2024-2029 : une volonté gouvernementale ouvertement anti-loups, action nationale de One Voice
Faune sauvage

Les grands axes du Plan national d’actions 2024-2029 relatif aux loups et aux activités d’élevage (ou « Plan Loup ») ont été présentés ce mercredi 21 février. Une nouvelle fois, le gouvernement a choisi de se ranger du côté des lobbies agricoles intensifs. Face à cette extermination programmée, nous nous mobilisons pour faire entendre leur voix. Le premier weekend de mars, nous serons présents dans une vingtaine de villes partout en France pour les défendre et tenter d’endiguer leur massacre annoncé.

Ce nouveau plan, décrit comme « soucieux de la préservation de l’élevage extensif et pastoral », oublie totalement son objectif, qui est pourtant censé être la préservation des espèces !

En 2024, 209 loups pourront être tués en toute légalité – peut-être plus encore si le plafond est revu à la hausse, comme c’est presque systématiquement le cas. À Lyon, nos militants rendront hommage aux 207 abattus au cours de l’année 2023. À Draguignan, nous serons présents devant la préfecture pour sensibiliser la population au sort de ces animaux.

Les tirs létaux (définitifs et inefficaces) facilités

Après les prises de position inquiétantes de la présidente de la Commission européenne en septembre dernier, les abattages auxquels nous nous opposons depuis le début sont facilités dans ce nouveau plan de la honte ! L’obligation d’éclairer un loup avant de tirer a été supprimée ; le nombre de tireurs augmente, passant d’un à trois pour les tirs de défense simple ; et le recours aux lunettes à visée thermique est généralisé pour les louvetiers. L’objectif est clair : que les loups aient encore moins de possibilités de fuite, encore moins de chances de s’en sortir.

L’utilité des tirs n’est jamais remise en cause. Pourtant, le Plan Loup 2018-2023 mettait déjà en doute l’efficacité de ce dispositif morbide.[1] Des études scientifiques suggèrent que ces tirs peuvent même avoir des effets contraires à ceux escomptés : si les loups cessent parfois de se nourrir dans un même secteur à la suite de l’abattage d’un membre de leur famille, ils vont en réalité se déplacer de quelques kilomètres, ne réglant en rien ce que les éleveurs leur reprochent.

Les mesures de protection, seule arme efficace…

… à condition que des formations et des contrôles soient déployés dans les exploitations. Par définition, les tirs doivent rester exceptionnels, puisque dérogatoires à la protection des loups. Pourtant, les arrêtés préfectoraux sont des copier-coller les uns des autres, et leurs justifications vagues et stéréotypées. Lorsqu’elles sont correctement mises en œuvre, avec un accompagnement adéquat, ces mesures permettent de garder efficacement les troupeaux.

L’État refuse de protéger les animaux élevés et opte pour des massacres

Dans ce nouveau plan, tout est fait pour plaire aux agriculteurs intensifs, le barème d’indemnisation étant revu à la hausse ; alors même que certains cheptels ne sont pas protégés ! Depuis plusieurs mois, nous nous mobilisons pour que l’État reconnaisse que les vaches et les chevaux doivent l’êtreEn 2023, nous avons engagé une procédure devant le Conseil d’État pour contrer ce non-sens.

Autant d’arguments qui ont poussé le Conseil national de la protection de la nature à se ranger de notre côté, celui des loups, lorsqu’il a été consulté pour le projet 2024-2029.

En finir avec l’hypocrisie

N’oublions pas que ces mêmes éleveurs qui pleurent le sort de leurs brebis ne font plus preuve des mêmes états d’âme lorsqu’il s’agit de les envoyer à l’abattoir, parfois par bateaux voyageant des semaines durant dans des conditions abominables. Les pertes dues aux loups ne constituent qu’une infime part (0,15 %) du cheptel ovin (brebis et agneaux). La part des maladies, accidents de transport, chutes, etc. est dix fois supérieure.

Même si le jeu est déséquilibré et les victoires difficiles à obtenir, nous continuerons à demander respect et protection pour les loups. Il est grand temps de sortir de l’imaginaire anxiogène véhiculé sur ces animaux depuis l’enfance. Dans ce combat contre les superstitions et cet acharnement contre la biodiversité et la Nature, nous avons besoin de votre soutien. Signez notre pétition et rejoignez nous les 02 et 03 mars* lors de nos actions en faveur des loups dans toute la France : Aix en Provence (13), Amiens (80), Bar le Duc (55), Bordeaux (33), Briançon (05), Brive-la-Gaillarde (19), Château Arnoux Saint Auban (04), Draguignan (06), Falaise (14), Gap (05), La Rochelle (17), Lille (59), Limoges (87), Lyon (69), Marseille (13), Metz (57), Nantes (44), Paris (75), Strasbourg (67), Troyes (10).

* Attention, vérifiez la date, le lieu et l’heure avant de venir : certains événements auront lieu en février, ou pourraient être amenés à changer en fonction des aléas. En cas d’absence de lien vers un événement dans une ville en particulier, référez-vous à l’événement national.

[1] Plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage, page 12 : « Concernant l’effet de ces tirs sur la prédation : sans métrique spatiale et temporelle adaptée, il est difficile de mettre en évidence une tendance générale sur l’évolution des dommages selon le niveau de prélèvement. »

Mise à jour du 26 février: précision apportée sur le 0,15% qui concerne le cheptel ovin français.

Inouk, 25 ans de captivité : rassemblement de One Voice devant Marineland ce 25 février

Inouk, 25 ans de captivité : rassemblement de One Voice devant Marineland ce 25 février

Inouk, 25 ans de captivité : rassemblement de One Voice devant Marineland ce 25 février
23.02.2024
Inouk, 25 ans de captivité : rassemblement de One Voice devant Marineland ce 25 février
Delphinariums

Alors que l’établissement a rouvert ses portes et qu’Inouk, Wikie et Keijo sont invisibles aux yeux du public dans le bassin des orques, One Voice a décidé d’honorer les 25 années de ce jeune mâle qui a pourtant tout d’un vieillard. Les militants de l’antenne locale de l’association seront donc devant le parc à Antibes dimanche 25 février 2024 à 11 h pour un rassemblement silencieux et respectueux.

À ce jour, les orques du delphinarium azuréen n’ont pas été envoyées comme le souhaitait Marineland dans un delphinarium japonais. Le ministère de l’Écologie envisage les solutions de sanctuaires marins, pendant un temps suspendu permis par l’interdiction faite au parc de déplacer la famille de cétacés tant que l’expertise indépendante que nous avons obtenue n’est pas arrivée à son terme. Leur avenir est incertain.

Inouk, sa sœur Wikie et son neveu Keijo sont nés dans un bassin. Ils ont donc subi la captivité et ses conséquences dévastatrices sur leur santé leur vie durant. One Voice, tout comme son partenaire d’outre-Atlantique, souhaite ouvrir un dialogue avec le parc afin d’offrir d’autres perspectives qu’une mort certaine et une exploitation sans fin à la seule famille d’orques captives au monde. N’attendons pas d’autres morts. Moana n’avait que douze ans… Et avant lui, il y en avait déjà eu tant !

Un sanctuaire marin pourrait les accueillir, si la volonté politique et la coopération de Parques Reunidos étaient acquises. Nous voulons croire qu’il est possible de trouver une solution par le haut, et faisons tout pour qu’elle advienne. Signez et partagez la pétition demandant un sanctuaire pour les orques françaises.

Maires : pour les animaux et l’environnement, interdisez la chasse !

Maires : pour les animaux et l’environnement, interdisez la chasse !

Maires : pour les animaux et l’environnement, interdisez la chasse !
22.02.2024
Maires : pour les animaux et l’environnement, interdisez la chasse !
Chasse

Chaque année, la chasse tue des dizaines de millions d’animaux. Des faisans d’élevage relâchés pour être mieux massacrés aux blaireaux, pourchassés jusque dans leurs terriers, en passant par les renards et les oiseaux, ce loisir propage la souffrance dans nos forêts. Au-delà de ces vies volées, il constitue un danger mortel pour l’environnement : près de 8000 tonnes de plomb sont abandonnées tous les ans, sans compter les millions de douilles de plastique et de métal. Parce qu’il est urgent d’agir à tous les niveaux, One Voice met à disposition des maires un projet d’arrêté municipal « clé en main » pour mettre un terme à ce véritable saccage de la nature.

Animaux empoisonnés, nature souillée : le vrai bilan de la chasse

Il y a les dizaines de millions d’individus que les chasseurs prennent plaisir à tuer chaque année. Il y a tous ceux – espèces protégées comprises – qui sont seulement blessés et survivent le corps criblé de plomb. Ce métal, encore massivement utilisé, est un danger mortel : il pollue les cours d’eau et les sous-sols et, lorsqu’il est ingéré par des mammifères ou des oiseaux, il est à l’origine de multiples maladies, comme le saturnisme. S’ils n’en meurent pas rapidement, ils contamineront à leur tour d’autres animaux.

Alors que le plomb n’est aujourd’hui interdit qu’à proximité immédiate des zones humides et qu’il est toujours régulièrement utilisé lors de manifestations de ball-trap, il est grand temps d’aller plus loin : avec le Bureau européen de l’environnement, One Voice milite pour un renforcement de ces interdictions. Il en va de la survie des poissons, des oiseaux et de tous ceux qui payent le prix fort pour qu’une poignée d’individus puisse pratiquer ce loisir mortifère.

Tout promeneur le sait : au-delà du plomb, les sols de nos forêts sont jonchés de douilles usagées, mélange de plastique et de métal. Cette pollution est largement passée sous silence et pourtant, il existe des voies d’action !

Maires : vous pouvez agir !

Les élus locaux sont souvent démunis face au saccage de l’environnement dans leur commune. En matière de chasse, les préfets sont tout-puissants, et on comprend pourquoi lorsqu’on constate à quel point leurs décisions ont trop souvent pour seul objectif de satisfaire les demandes de ce lobby – au point qu’ils s’emmêlent parfois les pinceaux.

Pour autant, les maires ne sont pas condamnés à l’impuissance. Ces derniers disposent de prérogatives importantes en matière de déchets. Et qu’est-ce que la chasse, sinon une activité qui vise non seulement à tuer des êtres vivants, mais également à disperser des tonnes de déchets dans la nature à l’aide de fusils, en toute impunité ?

Parce qu’il y a urgence, nous appelons donc les maires à adopter le projet d’arrêté pour limiter drastiquement l’exercice de cette pratique et agir pour la protection de l’environnement. Pour nous soutenir dans cette démarche, vous aussi, transmettez ce projet d’arrêté à votre maire ! Et pour porter toujours plus haut la voix des animaux, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse !

Vénerie sous terre des blaireaux : nouvelles victoires et nouvelles audiences !

Vénerie sous terre des blaireaux : nouvelles victoires et nouvelles audiences !

Vénerie sous terre des blaireaux : nouvelles victoires et nouvelles audiences !
19.02.2024
Vénerie sous terre des blaireaux : nouvelles victoires et nouvelles audiences !
Chasse

Le combat contre la période complémentaire de vénerie sous terre est une course de fond. Après avoir obtenu plus de 30 victoires en urgence l’année dernière, qui ont permis de sauver 4000 blaireaux, les tribunaux confirment massivement l’illégalité de tous ces arrêtés. Par deux nouvelles décisions d’annulation, les juges de Nantes (pour la Vendée) et Amiens (pour l’Oise) ont considéré que le déterrage à cette période de l’année était tout simplement illégal. Mais le combat est loin d’être terminé : prochaines audiences les 7 et 12 mars respectivement à 10 heures et 10 h 30 aux tribunaux administratifs de Limoges et Nancy pour les périodes complémentaires de 2023 en Haute-Vienne et dans la Meuse.

Mise à jour du 2 avril 2024

Deux nouvelles victoires contre le déterrage des blaireaux ! En Haute-Vienne, des centaines de blaireaux devaient être tués au printemps 2023. Après la suspension en urgence de la décision du préfet, nous venons d’obtenir, avec AVES et l’ASPAS, son annulation définitive ! Dans la Meuse, le tribunal a lui aussi annulé l’arrêté que nous avions attaqué seul cette fois-ci. Jugement après jugement, la justice le confirme : en plus d’être cruelle, le période complémentaire de vénerie sous terre est illégale.

Partout où elle a été suspendue en urgence, la vénerie sous terre en passe d’être déclarée définitivement illégale

L’été dernier, alors que les chasseurs affûtaient leurs couteaux, leurs pelles et leurs pioches pour aller traquer les blaireaux dans leurs terriers, nous avons lancé une campagne de grande envergure contre le déterrage. Parce qu’il s’agit d’une pratique cruelle que nous avons documentée en nous infiltrant dans ce milieu, parce qu’elle conduit chaque année à tuer des petits qui viennent de naître – ce qui est illégal, comme l’a rappelé le Conseil d’État -, les tribunaux que nous avons sollicités l’ont suspendue en urgence dans plus de 30 départements. Près de 4000 individus ont ainsi été sauvés !

Et les victoires continuent. Par deux nouvelles décisions, les juges de Nantes et d’Amiens ont rejoint ceux de Caen, Clermont-Ferrand et Limoges et ont annulé les arrêtés du préfet de la Vendée (année 2020) et de l’Oise (année 2023).
Pour le juge d’Amiens, la situation est très claire : tant qu’ils ne sont pas émancipés, les blaireaux sont des « petits » au sens de la loi, et « la méthode de chasse utilisée implique la mise à mort des parents et la destruction du terrier, voire la blessure accidentelle d’un blaireautin par les chiens ».

Nouvelles audiences et nouveaux recours en perspective

Alors que nous avions obtenu la suspension des arrêtés en Haute-Vienne et dans la Meuse le printemps dernier, les tribunaux administratifs de Limoges et Nancy se prononceront définitivement sur ces dossiers à l’issue de deux audiences prévues respectivement le 7 mars 2024 à 10 h et le 12 mars 2023 à 10 h 30.

Malgré toutes ces décisions, on le sait, les préfets, toujours main dans la main avec les chasseurs, vont sans doute autoriser une fois encore des massacres dans de nombreux départements. Partout, nous porterons la voix de ces individus tués pour le seul plaisir d’un petit nombre. Pour les aider, soutenez-nous et signez la pétition pour la fin du déterrage !

Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : nous déposons plainte pour Snooky

Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : nous déposons plainte pour Snooky

Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : nous déposons plainte pour Snooky
16.02.2024
Les pièges à mâchoire font une nouvelle victime : nous déposons plainte pour Snooky
Chasse

Le 31 janvier 2024, dans la commune de Couëron, en Loire-Atlantique, des passants ont découvert un chat la patte enserrée dans un piège à mâchoire, un dispositif cruel et non sélectif pourtant interdit depuis 1995. Ce n’est pas la première fois qu’un de nos compagnons est victime de ces outils d’un autre âge. Et c’est sans compter tous les animaux sauvages qui en sont les cibles délibérées. Nous avons porté plainte pour Snooky.

Ce mois de janvier 2024 aurait pu se finir par les habituelles balades à l’extérieur et repas au chaud avec sa famille. Mais Snooky a eu le malheur de se promener dans le mauvais jardin et de tomber sur un piège à mâchoire qui s’est violemment refermé sur sa patte avant gauche. À force de se débattre, il s’est retrouvé suspendu contre un muret donnant sur la rue, son membre meurtri toujours pris au piège de l’autre côté de la grille. C’est grâce à ses miaulements affolés que des voisins l’ont découvert, le matin du mercredi 31 janvier. Depuis combien de temps était-il ainsi en détresse, blessé dans sa chair ? Ses humains, inquiets, ne l’avaient en tout cas pas vu depuis lundi soir…

Entre état de choc et hypothermie à son arrivée chez le vétérinaire, les radiographies ont également révélé une luxation des phalanges et une suspicion d’arrachement du plexus brachial du pauvre félin. Placé sous perfusion, Snooky a fini par se réchauffer. Mais ses lésions, elles, sont irréversibles. Deux semaines après avoir été pris en charge, il a dû être amputé de son majeur et de son annulaire.

Des pièges parfois illégaux, toujours barbares

Il y a tout juste un an, c’était Cooper qui se retrouvait pris entre les dents acérées d’un piège à mâchoire. À la même période, Mani était découvert à l’agonie, manquant de perdre lui aussi une patte à cause d’un collet. Le premier dispositif est pourtant, dans sa version ancienne et non homologuée, interdit dans toute l’Union européenne depuis près de trente ans. Combien de temps la réglementation sera-t-elle encore piétinée ? Et combien pour voir disparaître ces pièges non sélectifs et cruels qui livrent leurs victimes à des heures d’une souffrance intolérable à laquelle elles ne peuvent échapper ? Pour les chats et chiens comme Cooper, Mani et Snooky, mais aussi pour tous les animaux sauvages sciemment martyrisés, ces pratiques doivent cesser.

Nous nous joignons à la famille de Snooky et à l’association L’Arche de Ninie et ses Amis qui nous a appelés à l’aide, et portons plainte nous aussi. Ensemble, continuons à défendre les animaux victimes de la chasse en demandant une réforme radicale de ce loisir immoral.

Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur

Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur

Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur
14.02.2024
Parc à loups en Sologne : l’avis condescendant du commissaire-enquêteur
Faune sauvage

En décembre dernier, nous avions fait part de notre opposition à deux projets ayant vocation à maintenir des loups en captivité à des fins lucratives. Spécificité de l’un d’entre eux : exploiter des loups pour des séminaires d’entreprises. L’enquête publique ayant pris fin, le commissaire-enquêteur vient de rendre un avis favorable, malgré un taux d’opposition record.

1235 avis défavorables pour 22 avis favorables et 3 sans objet, selon les décomptes du commissaire. Bien qu’il reconnaisse que « le nombre d’observations est la preuve d’une opposition avérée au projet » (sic), il laisse cependant sous-entendre que les opposants auraient été manipulés, ayant « suivi un collectif ou des directives » (sic).

Selon lui, il n’est tout simplement pas envisageable que les participants soient tombés d’accord avec les arguments remettant en cause l’objectif de ce parc.

Il ne s’arrête pas là, allant jusqu’à remettre en doute le bien-fondé de l’opposition à ce programme d’enfermement des loups pour des séances de coaching payantes. Ce qui, comme chacun sait, est une activité on ne peut plus naturelle pour ces animaux sauvages… « Il semble que les observations défavorables soient peu approfondies, par qui que ce soit. Les aspects qui reviennent le plus souvent et de façon assez laconique sont surtout l’exiguïté du parc, l’aspect lucratif et la frayeur locale générale. Cette permanence des aspects récurrents me semble assez bizarre. » (sic)

Par contre, aucune critique en ce qui concerne les avis favorables au projet…

Le profit, toujours le profit

Quant à la taille de l’enclos – qui est, rappelons-le, de 4200 m2 carrés pour 6 loups, qui dans la nature parcourent plusieurs dizaines de kilomètres quotidiennement -, il nous faut arrêter de nous affoler, selon l’argument que d’autres zoos proposent des enclos de cette taille, voire inférieure ! Si les autres font comme cela, alors… Un de plus, un de moins, pas d’importance.

Les bénéfices et la liberté d’entreprendre sont les arguments principaux retenus pour valider le projet : « […] si l’autorité préfectorale autorise la réalisation du parc à loups, Cerdon-en-Sologne aura une entreprise supplémentaire et les clients du Wolf Project pourront bénéficier du bon restaurant route d’Argent-sur-Sauldre et de l’hôtel de classe voisin.» (sic) Vous prendrez donc bien un gigot d’agneau pour déjeuner, avant d’aller vous faire psychanalyser au milieu de loups qui n’ont rien demandé et ne savent pas ce qu’ils font là ?…

Tant pis pour les animaux qui vont être exploités. D’ailleurs, il est souligné qu’ils seront issus de la captivité, et non pas capturés dans leur milieu naturel – encore heureux ! Peu importe donc de savoir dans quelles conditions ils seront faits prisonniers.

Et pour conclure en beauté, sachez donc, vous qui défendez les loups et vous êtes opposés au projet, que vous êtes des « mécréants », et qu’il est craint que vous vous montriez malveillants « vis-à-vis de l’entreprise, de ses organisatrices, des animaux et même du public qui participerait à un séminaire ». (sic)

C’est désormais à la préfecture de trancher, et nous espérons que la préfète respectera les résultats de cette consultation et les avis du public.

De notre côté, nous continuons et continuerons toujours de nous opposer à l’asservissement des animaux et à nous battre pour qu’ils puissent vivre libres et en paix. En ce qui concerne les loups, nous poursuivons le combat pour la fin de leur extermination. Aidez-nous en signant notre pétition.

One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure

One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure

One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure
09.02.2024
One Voice et ses partenaires du monde entier ciblent Max Mara pour son utilisation de fourrure
Mode

La Fur Free Alliance dont One Voice est le représentant Français a lancé aujourd’hui une campagne internationale exhortant le géant italien de la mode Max Mara – ciblé de longue date en France par le collectif SIPE – à rejoindre ses concurrentes (dont Gucci, Versace, Armani, Prada, Valentino, Dolce & Gabbana et bien d’autres) en adoptant une politique anti-fourrure.

La campagne se déroulera lors de la Fashion Week à New York, Londres, Milan et Paris. Grâce à la notoriété de la Fur Free Alliance, coalition de 50 associations de protection animale dans 35 pays, la campagne anti-fourrure Max Mara sera probablement la plus grande de tous les temps, donnant lieu à des dizaines de milliers de courriels, d’appels et de publications sur les réseaux sociaux.

En septembre 2018, la Fur Free Alliance a demandé à ses soutiens du monde entier d’exhorter Prada à renoncer à la fourrure. La marque de luxe italienne a entendu l’appel et l’a abandonnée l’année suivante, répondant ainsi au changement de valeurs du public. La Fur Free Alliance a également œuvré auprès de Gucci, Armani, Hugo Boss et bien d’autres pour établir des politiques anti-fourrure. Aujourd’hui, plus de 1500 marques et détaillants ont pris l’engagement de ne plus utiliser de fourrure en rejoignant le programme Fur Free Retailer.

Adressez un courriel à Max Mara pour l’informer du fait que vous vous souciez des animaux et que vous souhaitez qu’elle renonce à la fourrure ! Suivez l’actualité en laissant un commentaire sur les réseaux sociaux de Max Mara (Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn) (voir en fin d’article).

Cette campagne internationale cible la marque phare Max Mara ainsi que le groupe Max Mara dans son ensemble et les marques qui lui sont liées : Marina Rinaldi, SportMax et bien d’autres, qui toutes proposent encore de la fourrure (gants en vison, manchettes en renard, breloques en chien viverrin ou capuches bordées).

Dans les fermes à fourrure, les animaux sauvages sont enfermés à vie dans des cages à fond grillagé. Privés de la possibilité de se comporter naturellement, ils finissent tués par gazage ou électrocution anale. Dans la nature, ils agonisent des jours durant dans des pièges sans eau ni nourriture jusqu’à ce que les trappeurs viennent les récupérer. Souvent, ils rongent leurs propres membres dans une tentative désespérée de s’échapper.

La production de fourrure est également dévastatrice pour l’environnement. Élevages et tanneries sont extrêmement néfastes pour les sols et les cours d’eau, rejetant déchets et produits chimiques toxiques dans la nature. Les pièges, eux, ne sont pas sélectifs, mutilant et tuant souvent des individus non ciblés, comme les membres d’espèces en voie de disparition ou des animaux de compagnie. Bref, cette industrie est un cauchemar de A à Z.

Alors que la majorité des consommateurs rejettent la fourrure, les grandes marques de mode ont réagi en annonçant des politiques qui en bannissent l’utilisation. Vingt pays européens ont interdit sa production en raison de sa cruauté envers les animaux et des risques pour l’environnement et la santé publique. En outre, Israël, la Californie et quatorze villes des États-Unis en ont prohibé la vente afin de créer un marché plus éthique et stimuler l’innovation.

«Le soutien de Max Mara à ce commerce archaïque et barbare la fait paraître démodée et indifférente à la souffrance animale. Max Mara devrait rejoindre ses pairs qui ont renoncé à la fourrure, et privilégier la compassion plutôt que le profit. »Joh Vinding, président de la Fur Free Alliance


Pour que Max Mara renonce à la fourrure

Montrons à Max Mara qu’elle n’a aucune excuse de promouvoir le commerce barbare de la fourrure !

Max Mara est l’une des dernières marques de mode internationales à ne pas avoir adopté de politique anti-fourrure, alors même que la plupart de ses concurrentes (dont Gucci, Prada, Armani, Valentino, Versace et Dolce&Gabbana) l’ont déjà fait.

Grâce à des gens comme vous qui défendez les animaux, ces marques ont compris que les consommateurs ne veulent plus d’un produit cruel envers les animaux, mauvais pour l’environnement, risqué pour la santé publique et totalement inutile puisqu’il existe des alternatives de qualité.

Agissez pour les animaux : avec One Voice et ses partenaires, enjoignez à Max Mara d’abandonner la fourrure !

Vous pouvez empêcher Max Mara de continuer d’utiliser de la fourrure. Écrivez à la marque pour l’exhorter dès maintenant d’abandonner la fourrure pour de bon !

Envoyez une lettre par courrier électronique au personnel exécutif et au conseil d’administration de Max Mara via le formulaire en ligne sur le site de la marque. Vous pouvez reprendre le texte proposé ci-dessous ou, mieux encore, vous exprimer avec vos propres mots.

Chers administrateurs et collaborateurs de Max Mara,

Que Max Mara continue de profiter du commerce barbare de la fourrure alors qu’il existe tant d’alternatives douillettes et à la mode me choque et m’attriste. Je renonce à faire des achats dans votre enseigne tant que votre marque n’abandonnera pas la fourrure comme nombre de ses concurrentes l’ont déjà fait, notamment Gucci, Prada, Versace, Armani, Valentino et bien d’autres, engagées avec One Voice et ses partenaires de la Fur Free Alliance.

Faites le choix de la compassion : renoncez à la fourrure. Merci.

Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta

Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta

Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta
09.02.2024
Audience à Vannes ce 12 février 2024 pour un lion et deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta
Cirques

Les 17 et 22 juillet 2019, à la recherche de Sultan, nous avions enquêté au sein du cirque William Zavatta et constaté qu’il maintenait un lion et deux lionnes dans des semi-remorques dont ils ne sortaient jamais, ne participant même pas aux spectacles. Pour eux, nous avons porté plainte contre les circassiens trois jours plus tard. Le 12 février prochain, à 16 h 30, nous serons présents au tribunal judiciaire de Vannes pour demander des sanctions contre les dresseurs et obtenir la saisie des animaux.

Mise à jour du 13 février 2024 :

Le tribunal judiciaire de Vannes a rendu sa décision le jour même de l’audience.

La justice s’est à nouveau placée du côté des animaux et les deux dresseurs du cirque William Zavatta ont été reconnus coupables de mauvais traitements à animaux commis par des professionnels. Ils ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, ainsi qu’à une peine d’interdiction de détenir des animaux non domestiques pendant cinq ans.

Nous nous réjouissons que les animaux soient de mieux en mieux considérés dans les tribunaux et continuons à nous battre pour maintenir cette tendance !

Enfermés dans des semi-remorques en plein soleil, sans litière sous leurs pattes ni eau pour s’hydrater… Pendant les deux journées de l’été 2019 que nous avons passées à les observer, le lion et les deux lionnes détenus par le cirque William Zavatta n’ont pas une fois eu accès à l’extérieur, condamnés à cuire dans leur geôle, sans le moindre enrichissement sur lequel porter leur attention et les sortir de l’ennui.

Non contents de faire vivre ces grands félins dans des conditions indécentes, les circassiens n’avaient même pas pris la peine de sécuriser leurs cages, exposant n’importe qui, enfant compris, à un accident potentiellement mortel. Pour y accéder, quiconque aurait pu déplacer les barrières amovibles posées là. Des mesures bien légères pour des fauves que l’établissement n’avait même pas le droit de détenir. En effet, il ne respectait pas l’arrêté « cirques » puisqu’ils ne participaient pas aux spectacles… maintenus qu’ils étaient dans leur camion-cage pour appâter le chaland.

Un cirque qui se complaît dans l’illégalité et un lion disparu

Entre 2016 et 2018, nous avions déjà déposé deux plaintes contre ce cirque, pour Sultan. À cette époque, il ne sortait de la remorque dans laquelle il était complètement isolé que pour être exhibé lors des parades, une pratique elle aussi illégale. Depuis, il a disparu sans laisser de traces, sans doute vendu ou « naturalisé » par un des taxidermistes au cœur des trafics auxquels beaucoup de cirques se livrent…

Pour le lion et les deux lionnes qui y étaient prisonniers en 2019, nous avons porté plainte pour placement d’animaux détenus en captivité dans un environnement pouvant être cause de souffrance, mauvais traitements et exploitation irrégulière.

Et nous avons une autre procédure en cours contre ce même cirque pour des animaux différents…

Le 12 février 2024, à 16 h 30, soit quasiment cinq ans après les faits, nous serons présents au tribunal judiciaire de Vannes pour demander que les lions soient saisis et nous soient confiés.