Urgence en Norvège : la moitié des loups en arrêt de mort!

Urgence en Norvège : la moitié des loups en arrêt de mort!

Urgence en Norvège : la moitié des loups en arrêt de mort!
23.10.2018
Urgence en Norvège : la moitié des loups en arrêt de mort!
Animaux sauvages

La population lupine est à l’agonie en Norvège. Déjà peu nombreuse et fragile, elle est sur le point d’être réduite de moitié au cours des prochains mois. Les autorités veulent permettre l’abattage de 43 individus ! L’association NOAH – for dyrs rettighete lutte contre ce massacre. Mobilisons-nous pour exprimer notre indignation auprès des politiciens de ce pays !

Il n’y a pas qu’en France que les loups sont persécutés et les sujets de vifs débats ou pressions politiques. En Norvège aussi on assiste à un bras de fer régulier entre les partisans de leur protection et les adeptes de leur élimination.

Population en sursis

Pourtant, la population des canidés sauvages s’avère extrêmement fragile dans ce pays. Elle y est même en danger critique d’extinction et théoriquement protégée depuis 1973. Aujourd’hui, on dénombre environ 80 individus, menacés en permanence par les problèmes de consanguinité et les braconniers. Car, les meutes sont priées de ne pas se déplacer ! Les autorités ont établi une « zone des loups », représentant seulement 5% du territoire, où les animaux sont supposés rester concentrés. Malheur à ceux qui n’ont pas la carte dans leur poche et qui franchissent d’une patte les limites de l’espace défini par les humains ! Et tant pis s’il s’agit de quelques loups en partance ou en provenance de la Suède voisine qui auraient pu favoriser le brassage génétique d’une population scandinave digne de ce nom…

Politique d’abattage

À ces dangers constants, s’ajoutent les choix politiques et les permis officiels d’abattage. Ainsi, l’année passée déjà, 31 loups ont été tués avec la bénédiction des dirigeants. Et en ce début d’automne, le massacre s’annonce pire ! En dépit des manifestations et des lettres envoyées au gouvernement et aux politiciens l’hiver dernier, les conseils régionaux de gestion de la faune ont décidé d’autoriser les tirs de 43 autres loups en Norvège, y compris dans la « zone des loups » où les grands carnivores sont censés être mieux protégés que dans le reste du pays !

Empêchons le massacre !

Le ministre du Climat et de l’Environnement a déjà donné son feu vert pour mettre à mort 26 loups en dehors de la fameuse zone, mais il n’a pas encore entériné l’extermination de trois meutes (17 animaux au total) qui vivent à l’intérieur. S’il valide cette résolution des conseils régionaux de gestion de la faune, il signera la disparition de la moitié de la si petite population des loups norvégiens ! Il est temps d’agir, mais vite, pour empêcher cette tragédie ! L’association NOAH – for dyrs rettighete a besoin d’aide, comme l’an dernier, pour demander au Premier ministre norvégien et au ministre du Climat et de l’Environnement de revenir sur leur décision de tuer 26 individus et de ne pas confirmer celle d’exécuter les 3 meutes de la « zone des loups ». Nous devons leur adresser le plus de courriers possibles ! Nous vous invitons à envoyer par voie postale ou électronique (plus rapide et efficace) un message – courtois – à la Première ministre et au Ministre du Climat et de l’Environnement de Norvège. Nous comptons sur vos voix si précieuses. Plus elles seront nombreuses, plus elles auront des chances d’être entendues et de sauver la vie de ces loups !

Mrs Erna Solberg
The Prime Minister
Postboks 8001 Dep.
0030 Oslo
Norvège

postmottak@smk.dep.no

Mr Ola Elvestuen
Minister of Climate and Environment
Postboks 8013 Dep
0030 Oslo
Norvège

postmottak@kld.dep.no

Arrêté « cirques » : One Voice contre le ministère de la Transition écologique, audience au Conseil d’Etat le 25 octobre 2018 à 9h30

Arrêté « cirques » : One Voice contre le ministère de la Transition écologique, audience au Conseil d’Etat le 25 octobre 2018 à 9h30

Arrêté « cirques » : One Voice contre le ministère de la Transition écologique, audience au Conseil d’Etat le 25 octobre 2018 à 9h30
22.10.2018
Arrêté « cirques » : One Voice contre le ministère de la Transition écologique, audience au Conseil d’Etat le 25 octobre 2018 à 9h30
Exploitation pour le spectacle

Au regard de l’évolution des connaissances scientifiques et du droit des animaux, One Voice a attaqué l’arrêté interministériel du 18 mars 2011 dit « cirques » devant le Conseil d’Etat. One Voice demande que cet arrêté soit annulé, que la détention de tout animal de la faune sauvage soit interdite dans ces établissements, et que ces animaux soient transférés immédiatement dans des sanctuaires.
L’audience se tiendra le jeudi 25 octobre à 9h30.

La remise en cause de cet arrêté « fixant les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants » se base notamment sur le fait que les animaux tenus en captivité disposent d’un nouveau statut1 qui les définit comme des êtres sensibles, et ont à ce titre des droits fondamentaux tels que:

  • le droit à une vie compatible avec les impératifs biologiques de l’espèce concernée, dont le bien-être fait partie intégrante;
  • le droit à l’intégrité ou à la vie (sauf état de nécessité contraire);
  • le droit à ne pas être maltraité, ni torturé, ni abandonné;
  • le droit à ne pas être utilisé de façon abusive.

L’association One Voice défend depuis près de vingt-cinq ans les intérêts des animaux, et a été la première en France à porter devant les tribunaux le cas d’un animal détenu dans un cirque. Elle en a sauvé plusieurs, qui, placés sous sa responsabilité, vivent désormais une vie en semi-liberté dans des sanctuaires.

Avant d’attaquer le texte devant le Conseil d’Etat, l’association avait rencontré le ministère de la Transition écologique et Solidaire, et lui avait écrit ainsi qu’à celui de l’Agriculture et de l’Alimentation, pour leur demander d’annuler le texte. Mais sans réponse de leur part, One Voice a dû saisir la juridiction correspondante.
Quelle ne fut pas sa surprise quand elle a appris que le ministère de la Transition écologique et solidaire, supposé défendre les intérêts de la nature et des animaux s’était exprimé à l’aide d’un mémoire déposé le 1er mars 2018 au Conseil d’Etat, pour faire rejeter les demandes de One Voice!

Il ne reste que huit pays en Europe à ne pas avoir légiféré, la France fait partie de ces derniers, qui continuent à se délester sur leurs communes de cette responsabilité. Les enfants sont les premiers spectateurs de la misère de ces animaux qui sont partie intégrante de notre patrimoine commun. Comment les protègeront-ils s’ils ont cette vision d’eux, alors que ces animaux vivent déjà une 6ème extinction de masse?

Muriel Arnal, présidente et fondatrice de One Voice déclare:

«De nombreux pays adaptent leur réglementation aux connaissances scientifiques et à l’évolution de la société. La France sera-t-elle le dernier à progresser en mettant fin à la captivité et à l’itinérance des animaux sauvages ? On sait que les spectacles d’animaux dressés dans les cirques empêchent le développement normal de l’empathie chez les enfants. Pourtant, le ministère de l’Ecologie laisse les cirques continuer de leur présenter des animaux sauvages sous écrous et de la violence banalisée. Nous parlons de tigres, de lions, d’éléphants, ici, d’animaux en grand danger d’extinction. Leur place n’est pas dans un camion sur une route, pas plus que sur une piste dans une musique tonitruante.​​»

  1. L’article 515-14 du code civil, statuant que: « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ».

Carte des communes françaises refusant l’exploitation des animaux par les cirques itinérants

Carte des pays refusant l’exploitation des animaux par les cirques itinérants

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L’édile qui ordonne le piégeage des chats par les chasseurs…

L’édile qui ordonne le piégeage des chats par les chasseurs…

L’édile qui ordonne le piégeage des chats par les chasseurs…
19.10.2018
L’édile qui ordonne le piégeage des chats par les chasseurs…
Animaux familiers

S’attaquer au problème de l’errance féline en s’attachant les services de chasseurs pour les piéger, voilà la solution choisie par le maire de Técou. One Voice condamne fermement cet arrêté municipal et saisit le juge des référés. En parallèle, nous proposons un partenariat à Mr le maire afin de procéder à la stérilisation et l’identification des chats errants de la commune.

Edit du lundi 22 octobre 2018

Nous avons gagné le bras de fer contre le Maire de Técou, il a abrogé son arrêté vendredi, juste avant le week-end. Mais il ne tient informé ni le tribunal, ni nous, l’audience était pourtant aujourd’hui lundi! Et que découvre-t-on par dessus le marché ? Qu’il va en justice contre l’association en prétendant que son arrêté était fondé, et réclame 1500€ de frais… au détriment des animaux que nous défendons.

En s’amusant à prendre des arrêtés illégaux portant atteinte aux chats et à leurs familles humaines, puis à les abroger mais en maintenant ses demandes d’indemnisations devant le tribunal, il fait perdre un temps précieux à la justice, mais également à One Voice! Quelle mascarade!

 

Edit du mardi 23 octobre 2018

Le maire a été débouté de sa demande. Notre proposition d’aide et de partenariat est plus que jamais d’actualité.

Il ne fait pas bon être un chat et avoir une envie de balade du côté du chemin de Lizes de Gineste. En signant un arrêté le 13 octobre, le maire a décidé,  comme si la violence de la vie de chat errant ne suffisait pas, d’engager des chasseurs afin de les piéger et d’en « débarrasser » sa commune de Técou dans le Tarn. Manifestement, l’urgence de l’errance féline sur sa ville était telle qu’il en a oublié de nombreux points légaux (délais, identification,…).

L’édile communal n’a pas eu besoin de chercher trop loin pour trouver ses mercenaires, les membres de la société de chasse locale sont déjà en action et en tenue, en cette période de safaris meurtriers. Le problème de l’errance féline est extrêmement important dans notre pays mais il ne se règlera ni par piégeage, ni par euthanasie, ni en lançant des chasseurs à l’assaut des chats!

Depuis mercredi dernier, cette milice, entre deux massacres de la faune sauvage, parsème donc ce coin occitan de pièges contre la horde féline et féroce – si ce n’est plus – qui semble déferler dans ce territoire.

Le maire a répondu à certains de ses administrés horrifiés par cet arrêté, qu’après 48 heures de fourrière, les animaux seraient remis à la SPA du Garric. Malheureusement pour lui, celle-ci a déclaré ne même pas être au courant et qu’elle ne pourrait pas prendre en charge les chats piégés n’ayant aucune convention et pas de moyens pour les accueillir.

Le « shérif » de Técou oublie que « Ces animaux ne peuvent être conduits en fourrière que, dans la mesure où le programme d’identification et de stérilisation sur site prévu par le code rural et de la pêche maritime ne peut être mis en œuvre». Il est évident que cet élu a une fâcheuse tendance à oublier la loi et ce, au mépris complet de la vie de ces pauvres chats. Nous nous faisons un devoir de la lui rappeler.

Nous saisissons le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse pour stopper immédiatement le piégeage et l’abattage qui en résultera vu la situation. Nous demandons au maire de suspendre son arrêté et nous lui proposons de mettre en place un partenariat entre One Voice et l’AGSA, l’association locale qui s’occupe des chats errants, afin de procéder à l’identification et à la stérilisation des chats sans abri de Técou à nos frais.

Des lionnes et des lions sous la coupe d’un roitelet hors de toute loi.

Des lionnes et des lions sous la coupe d’un roitelet hors de toute loi.

Des lionnes et des lions sous la coupe d’un roitelet hors de toute loi.
18.10.2018
Des lionnes et des lions sous la coupe d’un roitelet hors de toute loi.

Ce cirque détient l’autorisation d’avoir quatre lions pourtant ils sont six à participer au spectacle. Une des lionnes présentes sur scène le mercredi 26 septembre, a mis au monde deux lionceaux le lendemain, Les voici donc à huit, le double du nombre autorisé. Dès le dimanche suivant, cette pauvre bête foule de nouveau la sciure de cette arène de toile et de souffrance avec ses congénères. De ses lionceaux, plus aucune trace. Nous devons sauver ces lions des griffes de ce cirque.

Au-delà de notre indignation, une mobilisation puissante est nécessaire.

En début de cette même semaine, les autorités nous avaient contactés pour saisir les lions qui ne devraient pas être dans ce cirque. Sortir des grands fauves pour les mettre en sécurité et leur assurer une place dans un sanctuaire d’Afrique du Sud dirigé par nos partenaires, Born Free, nécessite une organisation et des procédures complexes. En deux jours, notre équipe a tout mis en place: les vétérinaires spécialisés, un camion pour les diriger vers un lieu de quarantaine pour les premiers jours, un parc en Belgique pour les préparer au départ en avion pour leur pays d’Afrique. Il faut saluer ici, la disponibilité, l’implication et la présence à nos cotés, de la gendarmerie. La saisie devait avoir lieu le dimanche à l’aube. Le vendredi en fin d’après-midi, on nous annonce que tout est annulé. Pas de saisie, pas plus que d’ouverture de dossier en justice. Le cirque peut repartir sur les routes.
Que sont devenus les lionceaux? Aucune réponse. Les fauves retrouvent le camion-cage, la route interminable et ce dompteur en habit rouge et paillettes. Il n’a pas encore compris qu’on n’en veut plus de ses rodomontades. Qu’il fiche la paix à tous ces animaux. Ils n’ont rien à faire dans ces jeux de cirque de Paris ou d’ailleurs. Visiblement, en haut lieu, on considère que la loi n’est pas faite pour les cirques, ils sont dans une zone de non-droit. Il faut croire qu’en « Haut lieu », on craint une révolte à coup de barbe à papa ou de pommes d’amour. Ça ne risque pas. D’amour, il n’y en pas pour les animaux dans ce monde-là.

Ce cirque et consorts, ça ose tout…

Ce cirque appartient à une « grande » famille du cirque, et contrairement à l’image qu’il veut donner, il n’est pas un petit cirque itinérant, c’est un véritable consortium d’établissements de spectacles, tous exploitent de façon intensive les animaux et pas que les fauves. Ils se sont fait une spécialité de défier les autorités depuis des années. Ne nous laissons pas berner par la photo, parue en 2017, de ce brave homme caressant une pauvre lionne apathique à travers sa cage. On sait combien les dresseurs savent poser souriants et affables devant l’objectif.
Cette famille dirige un nombre impressionnant de cirques à travers l’Europe dont certains portent le nom prestigieux, dans ce milieu, de Zavatta. A lire sur internet les noms choisis, ils ne se mouchent pas avec le dos du chapiteau, c’est du grandiose. Coté coulisse, c’est de la violence et de la maltraitance, c’est un monde carcéral où seul compte la représentation et le fric.

Une ménagerie d’animaux captifs en danger et en souffrance

Nous ne cessons d’intervenir auprès des autorités ou de la justice pour tenter de sauver tous les animaux détenus par ces cirques. Ils sont nombreux et de toutes espèces : lions, zèbres, éléphants, pythons, hippopotame, bovidés, dromadaires, chameaux…, une ménagerie que pourrait envier n’importe quel zoo. Nombre de ces bêtes sont détenues illégalement vis-à-vis de la loi, pourtant si faible et dérisoire, que nous réprouvons et avons attaquée devant le Conseil d’Etat.

Pour des cirques sans animaux

De grandes familles circassiennes s’interrogent sur leurs pratiques et sur la fin de la présence animale dans leurs spectacles. Nous soutenons cette prise de conscience de la sensibilité de tous les êtres vivants. Ce sont des traditions dégradantes que ces grands noms du cirque remettent en cause, certaines ont déjà franchi le pas. Acrobates, jongleurs, illusionnistes ou clowns feront bien plus le bonheur de tous, que ces cages où croupissent des animaux sauvages.

Nous devons sauver ces lionnes et ce lion, et retrouver les deux lionceaux!

Ce cirque ne prend pas le chemin des cirques sans animaux. La sciure où ils laissent ces lions dépérir, doit leur encombrer le cerveau. One Voice demande au moins le respect de la loi, les gendarmes sont engagés à nos cotés et la majorité des Français veulent que ces pratiques cessent. Ce cirque doit rendre des comptes et se conformer à la règlementation.

Un record scandaleux : 400 000 animaux torturés par an pour tester la toxine botulique en Europe

Un record scandaleux : 400 000 animaux torturés par an pour tester la toxine botulique en Europe

Un record scandaleux : 400 000 animaux torturés par an pour tester la toxine botulique en Europe
15.10.2018
Un record scandaleux : 400 000 animaux torturés par an pour tester la toxine botulique en Europe
Expérimentation animale

Un document publié par des scientifiques de la Coalition Européenne pour mettre fin à l’Expérimentation Animale (ECEAE), dont One Voice est le représentant français, vient de révéler que pas moins de 400 000 animaux par an sont utilisés pour subir des tests épouvantables de toxine botulique, plus connue sous le nom de « botox ». Un chiffre record qui montre bien le problème que nous soulevons depuis des années: il n’y a pas de volonté réelle de sortir de l’expérimentation animale.

C’est un calvaire imposé à près d’un demi-million d’animaux, et qui les fait mourir dans d’atroces souffrances. Et tout ça pour quoi? Principalement pour tester une molécule servant à bloquer temporairement la formation des rides, et occasionnellement à des fins médicales. Pour de la « médecine esthétique », une honte absolue! Rappelons que l’Union européenne a pourtant adopté grâce au travail de l’ECEAE, une directive interdisant l’expérimentation animale pour les cosmétiques il y a cinq ans déjà! Mais l’industrie pharmaceutique n’est pas concernée par ces règles!

D’après les statistiques officielles et les documents soumis par les États membres, l’ECEAE estime que 400 000 animaux par an souffrent au cours d’expériences mortelles, impliquant surtout des souris qui subissent des injections à l’abdomen, avant de mourir en s’étouffant lentement d’une paralysie musculaire alors qu’elles sont complètement conscientes. C’est un triste et scandaleux record qui vient d’être atteint.

Trois sociétés ont pourtant choisi récemment de passer à des tests sur des cellules cultivées en laboratoire et de ne plus utiliser d’animaux dans ces tests. Nous étions alors victorieux, c’étaient des dizaines de milliers d’animaux que nous avions réussi à faire épargner grâce à la mobilisation citoyenne, en Europe et en Suisse.

Malgré de longues années de campagnes et le développement de méthodes de recherche innovantes, éthiques et fiables, le nombre d’animaux empoisonnés à la toxine botulique continue d’augmenter. La directive européenne stipule bien qu’il faut développer des méthodes alternatives à l’expérimentation animale. Qu’en est-il?!

Quand ils découvrent ce qu’est réellement la chasse, les Français la rejettent en masse!

Quand ils découvrent ce qu’est réellement la chasse, les Français la rejettent en masse!

Quand ils découvrent ce qu’est réellement la chasse, les Français la rejettent en masse!
13.10.2018
Quand ils découvrent ce qu’est réellement la chasse, les Français la rejettent en masse!
Animaux sauvages

Est-ce là la fin d’une omerta? A en croire les résultats du dernier sondage de l’institut IPSOS commandité par One Voice, les Français savent très peu de choses de la réalité de la chasse, bercés d’illusions par le lobby des chasseurs et leur image autoproclamée d’écologistes de terrain. La réalité est tout autre, et nos concitoyens, comme nous, n’en veulent pas!

Cruelle, appartenant au passé et dangereuse pour eux, leurs proches et leurs animaux familiers, les Français ont une mauvaise image de la chasse. Ils préconisent un meilleur encadrement de cette pratique, une interdiction de la chasse pendant l’intégralité des vacances scolaires et deux jours par semaine dont le dimanche (82%). Les trois quarts d’entre eux voient d’ailleurs d’un très mauvais œil le cadeau présidentiel de la baisse du prix du permis de chasse. Mais plus que tout cela, ils ne savent pas quels types de chasse sont encore pratiquées en France et comment. Et quand ils le découvrent, atterrés, ils ne peuvent plus longtemps le tolérer.

La chasse, une omerta qui ne peut plus durer

Le discours qu’on entend le plus, celui de la tradition transmis par les chasseurs, consiste à présenter leur loisir comme ayant une utilité, employant à qui mieux mieux les expressions « régulation », « prélèvement » etc. Mais jamais ils ne communiquent sur leurs méthodes, conditions et lieux de mise à mort des animaux. Là est bien tout le problème. Car dans un pays démocratique comme le nôtre, il est important que l’information circule, afin que les citoyens puissent faire des choix éclairés!

L’élevage pour la chasse, le déterrage, la chasse à courre, les pièges cruels: rejetés!

La population veut mettre un terme à des pratiques cruelles telles que l’élevage d’animaux dans le seul but de les tuer, le fait d’aller déterrer pendant qu’ils dorment des animaux nocturnes jusque dans leurs terriers et de les en arracher avec des chiens. Ils rejettent massivement la chasse à courre (82%), qui a tant fait parler d’elle toute l’année passée.

Plus de huit Français sur dix ne veulent plus non plus de ces pièges à la glu, au filet, de ces pièges tuants, qui non seulement tuent mais font souffrir, et ne font pas de distinction entre animaux d’espèces en danger d’extinction et les autres.

Une pollution et un danger permanent pour les sols et la biodiversité

Quand ils apprennent que les cartouches de fusils représentent plus de 6000 tonnes de plomb et de plastique déversés dans les zones humides et les forêts de France, l’impact délétère sur l’environnement ne peut plus être ignoré. Ils le condamnent évidemment.

Des espaces protégés non sanctuarisés!

Enfin, 9 Français sur 10 ignorent que les animaux peuvent être tués pendant la période de reproduction, et chassés dans les parcs nationaux, réserves naturelles ou biologiques, et ils sont autant à vouloir interdire ces pratiques!

Comment se fait-il que les décisions politiques ne suivent pas l’opinion de la population? L’empathie est une force vitale qui se doit d’être renforcée, la coexistance sur notre planète des humains avec les animaux devrait être un préalable à toute réflexion sur le reste. Au lieu de cela, il n’est question que de traditions absurdes et mortifères, alors que tous les signaux sont au rouge concernant l’environnement et les animaux qui peuplent notre planète bleue.

Nous serons avec plus de 40 partenaires à Paris ce 13 octobre, pour exiger une réforme majeure et en profondeur de la chasse, en attendant son interdiction. Signez notre pétition et rejoignez-nous!

Les appelants, ces oiseaux pris en otages contre les leurs

Les appelants, ces oiseaux pris en otages contre les leurs

Les appelants, ces oiseaux pris en otages contre les leurs
12.10.2018
Les appelants, ces oiseaux pris en otages contre les leurs
Animaux sauvages

Des oiseaux sont utilisés contre leurs propres semblables, en tant qu’appâts vivants. Les canards colverts en particulier. One Voice va faire diligenter une enquête.

On les appelle les « appelants ». Un joli nom qui sonne comme un joli chant. Mais il s’agit là d’appâts vivants ! De nombreuses espèces d’oiseaux sont détenues en captivité pour inciter leurs congénères sauvages à se rapprocher des fusils de chasse. One Voice s’insurge contre cette pratique odieuse où l’on transforme des animaux en armes contre leurs propres frères !

Les différentes pratiques de chasse rivalisent d’horreurs et de cruauté. Mais s’il en est une qui atteint le summum du cynisme et de la lâcheté, c’est bien celle-ci : utiliser les animaux captifs pour piéger leurs congénères sauvages. Mais oui, quelle riche idée! Séquestrer des individus dans des conditions abjectes, les priver de leur comportement et environnement naturels, les faire se reproduire selon notre bon vouloir, les manipuler sans le moindre respect, dans un seul et unique but : attirer ceux qui sont encore libres, à une distance de tir suffisante pour les exécuter!

Appâts vivants

De nombreuses espèces d’oiseaux sont ainsi exploitées comme appâts vivants par les amateurs de nature morte, notamment par les chasseurs de « gibier d’eau ». L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) recense une vingtaine d’espèces autorisées pour cet emploi sur le territoire métropolitain, à condition que les individus soient nés et élevés en captivité. Il s’agit principalement d’espèces d’oies, de canards de surface et de canards plongeurs dont la chasse est permise, ainsi que de la foulque macroule. Parmi ces tristes marionnettes de la cynégétique, le colvert fait figure d’ « incontournable ». Il serait particulièrement maniable et habile, bien contre son gré, pour donner l’illusion aux oiseaux du ciel que l’étang sur lequel il semble se prélasser est hors de danger…

Mise en scène macabre

C’est que les chasseurs ont plus d’un tour dans leur gibecière ! Quand l’envie d’appuyer sur la gâchette les démange, ils sortent « leurs » canards captifs de l’élevage en vue de les mettre à l’eau. Mais attention, qu’on ne s’y méprenne pas! Nulle intention de permettre aux prisonniers de barboter à l’envi… Non, l’idée est de les disposer stratégiquement à la surface de façon à les faire chanter et se répondre plus ou moins fort afin d’attirer l’attention des migrateurs. Les chasseurs s’en servent donc pour former des « attelages », composés de mâles et de femelles, qu’ils positionnent à leur guise en les privant de liberté de mouvement.

Tous les moyens sont bons pour empêcher les animaux de s’éloigner… On peut les « fixer » de différentes façons, notamment avec des bagues d’attaches à leurs pattes, reliées à des cordes et des poids ancrés au fond de l’eau, ou sur des palettes à piquets, ou encore sur des plateaux flottants. Dans tous les cas, les « appelants » restent sous le contrôle absolu de ces humains qui les exploitent. Quand les canards sauvages approchent, survolant la scène d’apparence bucolique, ils ne se méfient pas. Au contraire! Dotés d’un instinct grégaire, ils ont envie de rencontrer la communauté qui leur fait signe… Lorsqu’ils la rejoignent, leur sort est quasi scellé. Ce sont des balles qui les accueillent et peu d’entre elles manquent leur cible.

Conditions de captivité sordides

À la fois acteurs et spectateurs impuissants de cette tragédie, les canards captifs endurent une vraie souffrance. Leurs cris de détresse si légitimes signent la mort des leurs et les corps tombent autour d’eux. Quand leurs propriétaires en ont fini, pour cette fois, d’abattre tout ceux qui ont le malheur de voler au-dessus de leurs têtes, ils sont ramenés dans leurs cages où la vie n’a de vie que le nom.

One Voice a notamment eu l’occasion de découvrir un lieu de séquestration de colverts, dans l’Yonne, signalé par une sympathisante. Nous allons saisir l’ONCFS pour qu’une enquête soit diligentée sur place. L’enclos est déplorable : situé dans l’obscurité d’un sous-bois, dépourvu des moindres enrichissements et d’un bassin pour se baigner. À l’intérieur, on distingue des abris minuscules en bidons plastiques, quelques égrenoirs et gamelles d’eau croupie, ainsi que de malheureux morceaux de pain au sol. Prostrés dans un coin, à côté du cadavre – ou ce qu’il en reste – de l’un d’entre eux, les canards observent comme une provocation permanente le bel étang dont ils pourraient profiter… S’ils étaient libres, si le monde tournait rond, si certains humains savaient se montrer « humains ».

Sondage IPSOS / One Voice: les Français rejettent massivement la chasse, et plébiscitent la reforme radicale que préconise One Voice et ses partenaires

Sondage IPSOS / One Voice: les Français rejettent massivement la chasse, et plébiscitent la reforme radicale que préconise One Voice et ses partenaires

Sondage IPSOS / One Voice: les Français rejettent massivement la chasse, et plébiscitent la reforme radicale que préconise One Voice et ses partenaires
11.10.2018
Sondage IPSOS / One Voice: les Français rejettent massivement la chasse, et plébiscitent la reforme radicale que préconise One Voice et ses partenaires
Animaux sauvages

Au lendemain de la démission de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique et solidaire, One Voice a lancé un appel à un élan contre la chasse et son lobby, pour la sauvegarde de notre faune sauvage.

La pétition lancée le jour même par l’association compte plus de 132 000 signatures en un mois, et est soutenue par quarante associations de défense des animaux et de la nature. 

Les résultats du sondage IPSOS pour One Voice confirment que le public rejette massivement la chasse, et plébiscite la réforme radicale préconisée par One Voice et ses partenaires, qui se rassembleront à 14H samedi 13 octobre pour une marche unitaire place de la République à Paris.

Parmi les éléments à retenir, seuls 19% des Français sont favorables à la chasse, ils trouvent cette pratique dangereuse pour eux (84%), cruelle pour les animaux, et faisant certes partie du patrimoine français, mais d’un autre âge!

Insécurité pour les humains et leurs animaux familiers

Evolution notable par rapport aux sondages passés, les Français ont peur de recevoir un coup de fusil à la campagne, ils craignent pour leurs compagnons, leur famille et pour eux-mêmes. Depuis la reprise de la chasse, un flamant rose, espèce protégée, a été trouvé criblé de balles, un charnier de canards sauvages a été débusqué dans un bois, une fillette a été gravement blessée, une famille a été prise pour cible. C’est donc sans surprise qu’ils sont 82% à réclamer l’interdiction de la chasse et du piégeage non seulement le dimanche, mais un deuxième jour par semaine, et l’intégralité des vacances scolaires.

Autre demande soutenue par les Français pour réduire l’insécurité due à la chasse, 93% sont favorables à une visite médicale annuelle obligatoire pour les détenteurs de permis de chasse avec contrôle de la vue. Les trois quarts de la population trouvent ainsi que la baisse du prix du permis de chasse est une mauvaise chose!

Cruauté vis-à-vis des animaux sauvages

Ils rejettent la vénerie sous toutes ses formes. Le nombre de Français opposé à la chasse à courre est en augmentation (79% en 2010, 82% en 2018). 73% n’imaginaient pas que la vénerie sous terre, chasse qui consiste à pourchasser avec des chiens jusque dans leurs terriers les animaux nocturnes endormis, débusquant ainsi également les petits, existait encore. 83% sont pour son interdiction.

Le piégeage des oiseaux à la glu, avec des filets, et autres méthodes cruelles et archaïques (et ne permettant pas de distinction entre les espèces) est lui aussi rejeté par plus de 84% de la population. Le nouveau ministre vient pourtant de signer 11 arrêtés ministériels autorisant le piégeage cruel des oiseaux.

Ils sont majoritairement favorables à l’interdiction des lâchers de gibier d’élevage (65%), pratique en totale contradiction avec l’image de participation active à la régulation affichée par les chasseurs.

Protection des espèces et de la nature

L’écrasante majorité des Français croit, hélas à tort, que les animaux sauvages sont au moins protégés dans les parcs nationaux, réserves naturelles ou biologiques, de même pour les espèces en mauvais état de conservation (respectivement 89% et 77%). Elle pense également qu’il est interdit de chasser en période de reproduction (91%). On constate que nos concitoyens veulent que ces trois circonstances protègent les animaux de la chasse (respectivement 88%, 83% et 89%).

82% du pays estime que la chasse représente une menace pour l’environnement, notamment à cause du plomb déversé dans la nature.

One Voice prône un espace naturel partagé, dans le respect, et, comme l’ensemble des Français, demande une réglementation plus stricte de la chasse, et l’interdiction d’un grand nombre des pratiques actuelles. Il est temps que nos dirigeants se mettent au diapason. Nous vivons en démocratie et devons faire face à des urgences environnementales importantes, la voix des défenseurs des animaux et de la nature doit être respectée, elle résonne dans le cœur et la raison de chacun de nous.

Crédits photos : Virgile Delâtre/One Voice

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Une perpétuité intolérable pour Dumba, l’éléphante

Une perpétuité intolérable pour Dumba, l’éléphante

Une perpétuité intolérable pour Dumba, l’éléphante
11.10.2018
Une perpétuité intolérable pour Dumba, l’éléphante
Exploitation pour le spectacle

Nous continuons d’exiger que le calvaire de cette éléphante prenne fin. One Voice se bat pour que le Cirque de Paris cesse les exhibitions de cet animal à bout de souffle comme de tous les autres animaux qu’il exploite honteusement.

Quarante ans de solitude et de stress

Depuis son plus jeune âge, et à maintenant 41 ans, Dumba vit le drame des animaux des cirques. Dans une solitude immense, cette éléphante dépérit dans des conditions carcérales exécrables et à perpétuité. Depuis de nombreuses années, avec nos partenaires de la Fondation FAADA et le soutien des autorités catalanes, nous avons demandé à ses « propriétaires » de mettre, pour le moins, ses installations aux normes. Rien n’y fait. Pourtant, les animaux en général et Dumba, en particulier, n’ont plus rien à faire sous ces fichus chapiteaux.

Des constats, rien que des constats

Les constats des vétérinaires, qui ont évalué Dumba à partir de vidéos et de photographies, sont sans appel. Le Dr Yon est titulaire d’un doctorat en physiologie animale. Elle travaille sur les éléphants et les étudie depuis vingt ans. Le Dr Jaume Fatjo est titulaire d’un doctorat en comportement animal. Il est diplômé de l’European College of Animal Welfare and Behavioural Medicine. Que nous disent-ils?

« Il en ressort que cette éléphante présente une NEC (Note d’Etat Corporel) significativement plus faible que ce qui a pu être observé chez les éléphantes d’Asie en liberté ; sachant que les éléphants sauvages ont généralement une NEC plus basse que les éléphants en captivité, il y a de quoi s’inquiéter… Pour nous, il est clair que cette éléphante est très nettement en sous poids. Cela peut être dû : à une alimentation inappropriée, et/ou à un problème de santé la rendant incapable d’ingérer, de digérer et de métaboliser convenablement la nourriture mise à sa disposition, et/ou à une autre sorte de maladie systémique. Quelle qu’en soit la cause, il convient d’y remédier d’urgence : il y va de la santé et du bien-être de cette éléphante ».

Ils ajoutent : « Par ailleurs, en tant que vétérinaires, nous sommes préoccupés par les postures et les positions de l’éléphante sur ces photographies. Certaines de ces positions (l’éléphante debout sur ses pattes de derrière, ou assise sur un tabouret) ne sont pas naturelles chez les éléphants et mettent à rude épreuve ses articulations. De telles positions sont préoccupantes si l’éléphante est obligée de les adopter dans le cadre d’activités régulières et répétées, car cela entraîne un risque élevé de maladie dégénérative affectant diverses articulations dans son dos, ses hanches, ses membres et ses pieds. Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant la santé et le bien-être de cette éléphante, et nous considérons qu’un examen et une évaluation de cet animal s’imposent d’urgence ».

Que dire de plus? Ces propos sont terrifiants. Des constats, rien que des constats.

Maintenant des faits, rien que des faits

L’éléphante Dumba est aujourd’hui aux mains du Cirque de Paris. Les propriétaires ont une multitude d’entreprises de spectacles et toutes exploitent des animaux. Ils se sont fait une spécialité de défier les autorités. Nous ne cessons d’intervenir auprès des pouvoirs publics ou de la justice pour tenter de sauver tous les animaux détenus par ces cirques. Ils sont nombreux et de toutes espèces : lions, zèbres, éléphants, pythons, hippopotame, bovidés, dromadaires, chameaux et animaux domestiques. Nombre de ces êtres sont détenus illégalement y compris vis-à-vis d’une réglementation que nous réprouvons.

Nous devons libérer Dumba du joug de ses dresseurs

Nous rappelons encore notre amitié et notre admiration pour ces familles circassiennes qui ont eu le courage de tourner le dos à des traditions centenaires et barbares, en abandonnant les spectacles des cirques avec animaux. Le cirque de Paris et consorts ne sont pas de ceux-là.

Ils continuent de vivre de l’exploitation animale. Nous continuerons notre combat, avec force et détermination, tels Jean Valjean.

Signez la pétition !

Les chiens de chasse souffrent aussi !

Les chiens de chasse souffrent aussi !

Les chiens de chasse souffrent aussi !
10.10.2018
Les chiens de chasse souffrent aussi !
Animaux sauvages

Non, les chiens de chasse ne sont pas toujours heureux ! Contrairement aux idées reçues, nombre d’entre eux ne reçoivent aucune considération et ne se défoulent les pattes que très rarement. Certains vivent même dans des conditions infernales. Retour d’enquête en Dordogne sur des cas de maltraitances avérés.

Quand on parle des dégâts de la chasse, on oublie souvent la cause des chiens. On les imagine heureux, satisfaisant leur instinct de prédation et leur besoin de se dépenser pour lesquels ils ont été sélectionnés. Mais pour certains, ces moments sont rares et leur quotidien n’a rien à voir avec l’imagerie d’Epinal. Il ressemble plutôt à un calvaire.

https://vimeo.com/fr/?p=1l/

Un site sous surveillance depuis 2011

Depuis 2011, nos enquêteurs surveillent notamment de près un site très suspect en Dordogne. A l’époque, ils y avaient découvert des chiens vivants dans ce qui pourrait s’apparenter à un terrain vague, extrêmement ombragé, où différents matériaux et objets étaient entreposés… dont des tonneaux et carcasses de voitures faisant office de niches ! Ainsi, le propriétaire détenait ses animaux non à son domicile, mais dans son terrain de chasse, en pleine forêt, à l’abri des regards, sans aucune adresse précise. Nulle trace de nourriture à l’horizon, juste des gamelles d’eau croupie. Hormis quelques chiens évoluant dans en enclos, la plupart d’entre eux étaient attachés quasiment en permanence avec des chaînes autour du cou ! Le métal déteignait même sur leurs poils en raison du frottement permanent. Certains disposaient de niches en bois sommaires, mais dont on pouvait douter de l’étanchéité. En cas de pluie, seul un bâtiment bétonné était susceptible de servir d’abri digne de ce nom. Problème : il n’était conçu pour accueillir que deux chiens à la fois ! Pour les autres, qu’il neige ou qu’il vente, aucun refuge, aucune litière sèche… Juste la terre battue et boueuse ! Leurs conditions de séquestration étaient tellement insalubres que certains présentaient des pathologies inquiétantes. Face à ces constats alarmants, nous nous étions empressés d’effectuer un signalement auprès de la Direction départementale de la protection des populations de Dordogne. Les autorités s’étaient engagées à agir rapidement elles-mêmes.

Rien n’a changé !

Comment fermer les yeux sur ces cas de maltraitance animale évidents ?! Aussi rustiques soient les chiens de chasse, ils ont besoin, comme les autres, au minimum d’un toit, d’attentions et de mouvements ! Or, lors de notre dernière visite du site en septembre de cette année, les malheureux animaux enduraient toujours le même calvaire. Seule différence notable : leur effectif a grandement diminué. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une vingtaine. Où sont donc passés les autres ? Nous espérons que ce ne sont pas les maladies qui les ont emportés ! Certes, ceux que nous avons vus semblaient cette fois dans un état physique « acceptable ». En revanche, leur détresse morale est toujours aussi flagrante. Repliés sur eux-mêmes, complètement délaissés, ils ont perdu l’habitude du contact avec les humains. A notre approche, certains le recherchaient encore, désespérément, comme un ultime appel à l’aide. Mais d’autres, définitivement apeurés, préféraient s’écarter. Nos enquêteurs ont même observé une pauvre femelle, les tétines très pendantes laissant supposer une portée récente. Les chiots ? Disparus. Nous supposons donc qu’elle est utilisée à des fins de reproduction. Mais quid de la déclaration d’activité d’élevage, en ce cas ?

Nous portons plainte

Toutes les voix méritent d’être entendues. Y compris celles des chiens de chasse, délaissés et remisés au « placard » – similaire ici à une déchetterie – entre deux sorties ! La relation des chasseurs aux animaux est parfois tellement pervertie qu’ils considèrent leurs coéquipiers à 4 pattes uniquement d’un point de vue utilitaire. Et encore… Car de certains objets, les fusils par exemple, ils prennent souvent plus de soins… C’en est trop ! Nous déposons plainte.