One Voice au tribunal de Nancy, au secours de 500 renards traqués par la Préfecture!

One Voice au tribunal de Nancy, au secours de 500 renards traqués par la Préfecture!

21.11.2018
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Un recours pour abus de pouvoir avec demande urgente de suspension a été déposé par One Voice contre le préfet de Meurthe-et-Moselle. One Voice représentera aussi l’ASPAS, FLORE 54 et GEML au tribunal administratif de Nancy le 28 novembre à 11 h.

Un recours pour excès de pouvoir ainsi qu’un référé suspension ont été déposés par One Voice contre le préfet de Meurthe-et-Moselle. One Voice sera au tribunal administratif de Nancy le mercredi 28 novembre à 11 h, aux côtés de l’ASPAS, FLORE 54 et GEML.

«Les renards doivent cesser d’être des boucs émissaires pour tout et n’importe quoi! Les chasseurs n’ont pas de limite, ils vont jusqu’à vouloir les tuer la nuit! Et malheureusement, même si cet arrêté préfectoral illégitime est annulé comme il se doit, on ne pourra jamais ressusciter les renards tués en ce moment même.»
Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice

90 % des personnes ayant pris part à la consultation publique sont du côté des renards et de leurs défenseurs. Cet avis quasi unanime de la population est pourtant méprisé par le préfet de Meurthe-et-Moselle, qui a fait paraître le 2 octobre 2018 un arrêté ordonnant le « prélèvement » — autrement dit l’abattage — de 500 renards roux, par des tirs effectués de nuit, dans le département d’ici au 31 décembre. Quelles sont ses justifications? Des arguments fallacieux murmurés à son oreille par les chasseurs. 

Le statut des renards, leur traque toute l’année et l’abus de pouvoir du préfet

Dans le Nord et l’Est de la France, les renards sont traqués plus encore qu’ailleurs. S’appuyant sur leur statut d’ « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (auparavant « animaux nuisibles »), les préfectures ne cessent de publier des arrêtés pour agrandir le champ des possibles pour tuer ce petit canidé, pourtant particulièrement utile à la biodiversité et ayant toute sa place dans les écosystèmes.

Les renards sont considérés comme du gibier durant toute la saison de chasse, qu’elle soit conventionnelle ou à courre. En raison de ce statut particulier, ils sont piégés et déterrés tout le reste de l’année, y compris en période de reproduction. Les chasseurs peuvent ainsi s’adonner à leur « sport » 12 mois par an.

Les préfets prennent des arrêtés pour que les lieutenants de louveterie, payés par l’État, puissent leur tirer dessus même la nuit, pour acheter la paix sociale auprès de chasseurs qui veulent pouvoir tuer lièvres et perdrix sans concurrence. Mais voilà, rien ne prouve la mise en cause des renards

Les renards roux doivent être défendus et protégés!

Quel sens cela a-t-il de tuer plus d’un demi-million d’entre eux chaque année, sans même connaître leur état de conservation ?

Il est irrationnel de s’en prendre à un animal qui nous protège de la maladie de Lyme grâce à sa présence, en régulant naturellement les populations de campagnols qui en sont porteurs. En l’absence des renards roux, d’autres méfaits pour la nature et la santé (y compris celle des agriculteurs) ont lieu : les pesticides toxiques épandus dans ces mêmes cultures contre les campagnols… En un seul acte, celui de protéger les renards, on les respecte eux et leur écosystème, on sauve les cultures, on se prémunit de la maladie de Lyme, on régule la population de petits rongeurs et on se soustrait à une dose de pesticides dans l’alimentation !

One Voice continuera d’attaquer en justice la légitimité de tels arrêtés, dont les dégâts sont irréversibles. Il est urgent d’agir. Quand cet arrêté sera annulé, comme tant d’autres avant lui dans l’Est et le Nord de la France, les renards massacrés depuis son application le resteront.

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