Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson

Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson

Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson
25.03.2024
Audience en appel à Rouen le 26 mars pour « Caresse de tigre », qui trafiquait des fauves avec Masson
Cirques

L’une des personnes mises en cause dans du trafic d’animaux sauvages avec le dresseur Mario Masson n’est autre que l’éleveuse de « Caresse de tigre », sur laquelle notre dossier a été rejeté en première instance. Nous refusons que de tels actes, dévoilés par AVES France et Four Paws, soient pris à la légère et que les associations engagées sur ces sujets soient écartées. Le 26 mars 2024, à 9 h 15, nous serons présents à la cour d’appel de Rouen pour contester cette décision.

Crédit photo : AVES France / Four Paws

Mise à jour au 30 janvier 11h15

Prévue initialement le 30 janvier 2024, l’audience a été renvoyée à la demande de l’avocat de Caresse de Tigre au 26 mars 2024 à 9h15.

Révélé en 2019 par l’enquête d’AVES France et Four Paws, le soi-disant refuge pour animaux sauvages captifs de Seine-Maritime était en réalité un véritable élevage accueillant du public sans autorisation ni la moindre notion de sécurité.

Et c’est sur les petits félins issus de ces reproductions que les patrons basaient leur fond de commerce. À 50 euros les dix minutes de tripotage de lionceaux, ils avaient trouvé la poule aux œufs d’or ! Cette manipulation, qui plus est extrêmement stressante pour les bébés animaux, est aussi dangereuse pour eux que pour les humains.

Mais pour le couple à la manœuvre, qu’importe que des visiteurs soient régulièrement mordus ou griffés : les animaux seront tout naturellement punis, à l’image de la lionne Nala, frappée devant le public pour ne pas avoir été docile. Les circassiens à la retraite se croient tout permis…

Des liens étroits avec le dresseur Mario Masson

Si les fauves ne sont pas condamnés à vivre toute leur vie dans ce premier lieu d’exploitation, ce n’est que pour être vendus sans vergogne à d’autres circassiens, sous le fouet desquels leur calvaire continue. Parmi les nombreux noms qui ressortent de ce juteux trafic, on retrouve celui de Mario Masson, le dresseur reconnu coupable en 2022 après notre enquête de près de deux ans et la saisie des dix tigres enfermés dans la remorque de cirque nuit et jour.

Le trafic de faune sauvage, c’est encore et toujours non !

Un comble : si les douze animaux derrière les barreaux de la propriété en Normandie ont depuis été placés sous la responsabilité des autorités judiciaires, la condamnation de 2023 pour exploitation irrégulière a toutefois trouvé bon de confier leurs soins à leurs tortionnaires eux-mêmes ! Non seulement le tribunal correctionnel de Rouen a jugé des amendes avec sursis suffisantes, mais il a en plus déclaré irrecevable notre participation en tant que partie civile aux côtés d’AVES France et de l’association Robin des Bois. Une décision incompréhensible au vu de notre mission et de nos combats.

Aujourd’hui, le trafic de faune sauvage figure toujours sur le podium des échanges internationaux, avec les armes et les drogues. En 2023, nous n’avons rien concédé à ce commerce illégal fait sur le dos des animaux et avons réussi à faire annuler par le Conseil d’État un arrêté ministériel le facilitant. Cette année encore, nous exigeons que ce sujet soit traité avec sérieux et qu’on laisse les associations faire leur travail dans ce chantier colossal.

Le 26 mars, à 9 h 15, nous serons présents à la cour d’appel de Rouen pour faire reconnaître notre légitimité dans l’affaire impliquant « Caresse du tigre ». Main dans la main avec les autres associations, nous ferons valoir notre droit à défendre les lions et les tigres exploités, pour que les animaux cessent enfin d’être traités comme de vulgaires marchandises.

Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.

Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.

Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.
24.03.2024
Prise dans un piège à mâchoire, Collier Rouge a perdu une patte. Pour la petite chatte, One Voice dépose plainte.
Compagnons

Collier Rouge a été retrouvée gravement blessée par un piège à mâchoire posé illégalement. Souffrant d’une double fracture, la jeune chatte a dû être amputée de sa patte avant droite au niveau de l’épaule. Pour cette nouvelle victime collatérale d’un dispositif qui vise chaque année des milliers d’animaux injustement perçus comme gênants, One Voice porte plainte.

La liste de nos compagnons victimes de pièges ne cesse de s’allonger. Après Cooper et Mani en 2023, puis Snooky il y a tout juste quelques semaines, c’est maintenant Collier Rouge qui a fait les frais des chasseurs-piégeurs-braconniers.

Le 7 mars au matin, la jeune chatte n’était toujours pas rentrée de sa balade de la veille dans une petite commune du Centre-Val de Loire. Inquiète, sa famille part à sa recherche. À quelques centaines de mètres de son domicile, à l’agonie depuis des heures, leur protégée ensanglantée était prisonnière d’un piège à mâchoire. La mère et sa fille ont dû être aidées par un voisin, un employé communal et un adjoint de la mairie pour la libérer. Immédiatement transportée dans une clinique vétérinaire, une double fracture et des lacérations extrêmement importantes des chairs sont constatées. Ses blessures étant trop graves, pour la sauver, il a fallu sacrifier le membre entier.

Des chasseurs qui piègent les animaux sans distinction et en toute illégalité

Si Collier Rouge a pu rejoindre son foyer et commencer à reprendre des forces, elle ne retrouvera jamais sa patte sectionnée. Le piège en question, par définition déjà cruel et non sélectif, n’était même pas associé à un numéro permettant de l’identifier. Pas plus qu’il n’avait été déclaré à la mairie.

Non contents de piéger en toute légalité des milliers de renards, de fouines, de martres et de belettes chaque année, des chasseurs et autres ennemis de la nature n’hésitent pas non plus à installer ces dispositifs mortels illégalement, indifférents aux risques qu’ils font courir à tous les autres animaux. Parfois même certains s’en prennent aux chats en particulier ! Jusqu’à quand ces pratiques devront-elles être tolérées? Pour toutes leurs victimes, aussi bien sauvages que protégées, ainsi que pour nos compagnons, l’impunité doit cesser.

Nous nous joignons à la famille de Collier Rouge et portons plainte nous aussi. Demandez avec nous une réforme radicale de la chasse en signant notre pétition.

Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages

Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages

Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages
22.03.2024
Trafic d’animaux: Leboncoin récidive en publiant les annonces d’un vendeur de peaux de chats sauvages
Faune sauvage

Sur Leboncoin, trois annonces proposant des peaux de chats sauvages à la vente ont été mises en ligne comme de simples objets alors qu’elles sont le fruit d’un trafic illégal. Elles n’ont rien à faire sur la plate-forme, qui une fois de plus ferme les yeux sur la marchandisation des animaux et ne parvient même pas à faire respecter son propre règlement. Pour ces victimes de braconnage, nous portons plainte.

Il y a quelques jours, sur la plate-forme Leboncoin, un vendeur agissant évidemment sous pseudonyme a mis en ligne trois annonces dans l’espoir de vendre des peaux de chats sauvages. En ne dépensant pas plus de 10 ou 20 euros, il est donc possible pour n’importe quel acheteur d’acquérir un « tapis »… arraché du dos d’un animal. Et ce en toute tranquillité.

Alors même que les victimes de ces actes appartiennent à une espèce triplement protégée. Ce qui est loin d’arrêter les trafiquants: dans le monde, le commerce illégal d’animaux sauvages et de « produits dérivés » pourrait s’élever jusqu’à quelque 20 milliards d’euros par an. Et la France n’est pas en reste puisqu’elle fait partie des pays de l’Union européenne qui concentrent l’essentiel de ces échanges.

Leboncoin complice de la marchandisation des animaux

La firme a-t-elle déjà oublié le communiqué qu’elle a publié en septembre 2023, annonçant qu’elle interdisait (enfin!) la vente de ces animaux? Il faut croire que oui… Derrière les effets d’annonces, les contrôles semblent toujours aussi inexistants.

Fin 2023, avec l’aide de notre partenaire l’École du Chat Libre de Toulouse, également à nos côtés pour cette nouvelle procédure, nous avions porté plainte contre Leboncoin pour des milliers de nos compagnons cédés non identifiés et parfois même avant l’âge légal. Un manque de vérification totalement illégal et irresponsable, alors que des milliers d’animaux continuent à être abattus chaque année en fourrière et que les refuges manquent de plus en plus cruellement de place.

Nous saisissons la justice

Pour les animaux qui tentent tant bien que mal de vivre loin des humains, nous dénonçons aussi ces manquements qui facilitent le trafic et permettent aux braconniers de faire leur commerce sur le dos de leurs victimes. Et pour les félins qui ont fait les frais de ces pratiques, nous déposons plainte contre le vendeur.

Pour demander la fin du commerce d’êtres vivants en ligne, continuez à écrire à la directrice générale du Boncoin en passant par leur formulaire de contact ou en leur envoyant notre modèle de courrier type à l’adresse postale indiquée dans celui-ci.

Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !

Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !

Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !
20.03.2024
Charnier de renards dans le Jura : nous portons plainte !
Faune sauvage

Vision d’horreur à Morillon, dans le Jura, où des corps de renards en décomposition ont été découverts au bord d’une rivière. Comble du scandale, ce charnier serait le fait d’un « lieutenant de louveterie », un chasseur missionné par le maire ou le préfet pour tuer les animaux considérés par pure idéologie comme « problématiques ». Pour ces renards, et face au risque de pollution des eaux de la rivière et de ceux qui y vivent, One Voice s’associe au Centre Athénas et porte plainte.

Tuer des animaux et polluer l’environnement : quand les louvetiers n’ont plus de limites

Les renards sont systématiquement accusés de tous les maux, notamment par les autorités qui organisent des battues administratives et ordonnent à des « lieutenants de louveterie » d’enchaîner les tueries toute l’année. Bien souvent, ces opérations sont illégales et ne sont qu’un prétexte pour faire plaisir à des chasseurs. En janvier, nous obtenions ainsi l’annulation de huit arrêtés du préfet de la Nièvre.

Quand ces battues sont autorisées, c’est un véritable terrain de jeu pour les louvetiers, qui peuvent mettre à mort allégrement des dizaines, voire des centaines d’animaux ! Ici, après leur avoir ôté la vie, le tireur a simplement jeté les renards au bord de la rivière… Un mépris assumé et un risque élevé de pollution des eaux par les corps en décomposition. Parce que la suspension du responsable de ces actes n’enlève rien à leur gravité, One Voice joint ses forces à celles d’un partenaire et porte plainte.

Contre les renards, un acharnement sans borne

Chaque année, loin du demi-million annoncé – qui ne tient pas compte du braconnage et passe sous silence de nombreux individus tués à la chasse -, près d’un million d’entre eux sont mis à mort. Déjà ciblés dans le cadre de la chasse à tir, à courre et des battues administratives, y compris la nuit dans certaines zones, ils sont aussi piégés dans de nombreux départements, étant donné qu’ils figurent sur l’infâme liste des «ESOD», que nous avons attaquée. Et leur calvaire continue avec les déterreurs, qui n’épargnent même pas les petits, comme nous l’avons montré dans notre enquête en infiltration.

Pour ces renards roux, pour dire stop à ces massacres et vous opposer à tous ceux qui méprisent ces animaux et la nature, signez nos pétitions pour retirer les renards de la liste des espèces «ESOD» et pour une réforme radicale de la chasse !

Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!

Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!

Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!
20.03.2024
La Réunion
Face à l’acharnement contre les tangues, nouvelle audience à La Réunion!
Chasse

Aussitôt suspendue, aussitôt rouverte! À La Réunion, la collusion entre les chasseurs et la préfecture éclate au grand jour. Alors même que le tribunal administratif s’est prononcé deux fois en quelques mois contre le déterrage des tangues, le préfet a choisi de défendre bec et ongles cette pratique en autorisant malgré tout la mise à mort de dizaines de milliers d’entre eux. Pour stopper ce massacre annoncé et ces méthodes inadmissibles, nous retournons au tribunal: audience à Saint-Denis le 4 avril à 14h30!

Après un court répit, l’hécatombe annoncée pour les tangues?

En ce moment même, les petits sortent de leurs terriers pour découvrir la forêt réunionnaise. Accompagnés de leurs parents, ils apprennent à se déplacer et à se nourrir dans ce nouvel environnement. Pour la première fois depuis de nombreuses années, ils ont pu passer le mois de février sans être décimés. Il y a quelques jours, le tribunal administratif de Saint-Denis, que nous avions saisi, a en effet suspendu en urgence l’ouverture de la chasse, confirmant la décision de décembre 2023 qui annulait définitivement un arrêté plus ancien.

Mais le répit fut de courte durée: le préfet a adopté un nouveau texte et, à l’heure où nous écrivons ces lignes, les déterreurs jettent leurs chiens dans les terriers pour traquer les tangues. Et pour se faire pardonner, le représentant de l’État a même autorisé le déterrage tous les jours pendant un mois, au lieu de trois jours par semaine en temps normal…

Contre le mépris affiché du préfet pour les tangues et la justice, nous repartons au combat!

C’est dire l’absence totale de respect du préfet de La Réunion pour la justice et l’intérêt général… En quelques semaines, il a purement et simplement balayé d’un revers de main des jugements pourtant limpides. Et, cerise sur le gâteau, il a publié son arrêté le jour même de l’ouverture. Une magouille bien connue pour permettre aux chasseurs de s’adonner à leur loisir morbide en toute tranquillité en attendant l’audience.

Alors que le préfet est censé représenter tous les citoyens, à La Réunion, les choses sont désormais claires: il a choisi le camp des chasseurs et de leurs traditions, allant jusqu’à les laisser rédiger eux-mêmes l’arrêté préfectoral. À tous les Réunionnais opposés à ces pratiques, il envoie un message clair: votre voix ne compte pas.

Il est grand temps de mettre un terme à la collusion systématique entre l’État et ce petit groupe d’individus bien trop puissants, qui conduit à un véritable désastre pour les animaux. Pour les tangues, nous serons à nouveau au tribunal administratif de Saint-Denis, le 4 avril à 14h30! En attendant, vous pouvez encore signer notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!

Memphis, un cheval de plus victime de la chasse

Memphis, un cheval de plus victime de la chasse

Memphis, un cheval de plus victime de la chasse
13.03.2024
Charente
Memphis, un cheval de plus victime de la chasse
Chasse

Environ 45 millions de vies sont volées chaque année dans le cadre des diverses chasses. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg: à tous ces animaux mis à mort volontairement s’ajoutent ceux braconnés et ceux qui sont blessés et tués “par accident”. Dernier exemple en date: Memphis. Ce cheval de 23 ans pâturait tranquillement dans son pré en Charente lorsqu’il a été tué d’une balle. Sans surprise, l’enquête a été classée sans suite…

La chasse, ce danger permanent pour tous les animaux..… et les humains

Le 9 décembre 2023 aurait pu être une journée ordinaire pour Memphis et sa famille… mais des chasseurs en ont décidé autrement. Ce jour-là, le cheval à la robe baie a été retrouvé mort dans son pré, gisant dans une mare de sang, une plaie profonde sur les côtes. Son autopsie a révélé que les lésions avaient été occasionnées par une balle. Coïncidence? Une battue avait lieu le même jour à proximité immédiate du champ…

Face aux suspicions, les chasseurs ont bien évidemment nié en bloc… et même menacé la lanceuse d’alerte. “La gendarmerie n’a aucune preuve, vous non plus, donc ce n’est pas nous! […] Quand vous serez crevée, vous arrêterez de nous faire chier”. Rien que ça…

Face à ces drames, nous lançons un appel aux autorités!

Loin d’être un exemple isolé, cette mort s’ajoute à la longue liste de tous les animaux familiers victimes de cette pratique cruelle. Les chats et chiens bien sûr, mutilés par des pièges posés dans les forêts, comme Snooky ou Cooper, mais aussi beaucoup de chevaux: de Connemara à Olympe en passant par New Song, tous sont tombés sous les balles par “accident”, les hommes menaçants et armés qui pratiquaient leur hobby hebdomadaire n’y étant évidemment pour rien…

Alors que l’enquête pour retrouver les responsables a été classée sans suite, nous en appelons au maire: après un tel drame, il est plus que temps d’interdire ce loisir mortel dans les environs proches des habitations et des pâturages. Pour mettre un terme à ces tragédies, signez nos pétitions pour une réforme radicale de la chasse et pour que les chevaux bénéficient du statut d’animal familier!

One Voice face au vétérinaire qui autorisa ce qui devait être la dernière exploitation de Micha : audience à Orléans ce 14 mars

One Voice face au vétérinaire qui autorisa ce qui devait être la dernière exploitation de Micha : audience à Orléans ce 14 mars

One Voice face au vétérinaire qui autorisa ce qui devait être la dernière exploitation de Micha : audience à Orléans ce 14 mars
12.03.2024
One Voice face au vétérinaire qui autorisa ce qui devait être la dernière exploitation de Micha : audience à Orléans ce 14 mars
Cirques

Le 7 septembre 2019, alors que Micha peinait aussi bien à se déplacer qu’à respirer, un vétérinaire spécialiste… des chevaux avait fourni aux Poliakov un certificat leur permettant de lui infliger une énième – la dernière – représentation à près de 350 kilomètres de sa geôle. Nous avions alors saisi l’Ordre national des vétérinaires. Quatre ans après le décès de l’ours, nous ferons face au professionnel ce jeudi 14 mars 2024 à 10 heures, au palais de justice d’Orléans.

Mise à jour au 23 mai
Deux mois après l’audience, le Conseil Régional de l’Ordre des Vétérinaires a rendu son délibéré le 20 mai. Le vétérinaire a été reconnu coupable de manquements déontologiques, et condamné à une suspension d’exercice professionnel d’un mois assortie de sursis et à une interdiction d’occuper toute fonction au sein de l’Ordre pour une durée de 10 ans. Le mis en cause dispose d’un mois pour former appel. Même si cette condamnation ne ramènera pas Micha, décédé d’une anesthésie que son corps meurtri et épuisé par cette vie d’exploitation n’a pu supporter, elle présente une valeur symbolique forte pour les animaux sauvages captifs dans un état critique et qui, nous l’espérons, permettra d’éviter des écueils aussi dramatiques à l’avenir.

Trois ours et une guenon soustraits aux regards

Après l’inspection menée par les autorités en février 2019 qui avait conclu que Micha, handicapé par ses griffes trop longues, ne devait plus être déplacé ni présenté au public, l’ours et ses camarades de détention restaient invisibles. Nous avions alors décidé de mener l’enquête, de les retrouver.

Une investigation dans les quartiers d’hiver du couple de dresseurs de cirque

L’été de cette même année, nous nous sommes donc rendus dans le Loir-et-Cher. Nous y avons filmé Micha respirant avec difficulté, le regard implorant, aux côtés de Glasha et Bony ainsi que de la petite guenon Mina dans un état à peine meilleur. L’ours présentait des plaies infectées où grouillaient des asticots qui avaient aussi élu domicile dans sa gueule…

Quelques jours plus tard, après 350 kilomètres de route, comme si de rien n’était et armés du sacro-saint certificat vétérinaire, le couple Bruneau-Poliakov exhibait le malheureux dans une fête de village. Entre autres choses, ils ont fait monter Micha sur un ballon, perché sur ses extrémités endolories. AVES France documentait la dresseuse en train de lui écraser les pattes pour le faire obéir.

Bien que des asticots dévorent Micha, le vétérinaire ose pourtant affirmer que l’ « auscultation cardio-pulmonaire ne présente aucune anomalie »

Sur le certificat vétérinaire autorisant ce trajet, était mentionné qu’en dépit des 160 kilos au lieu des 250 qu’il aurait dû peser, « l’animal [était] en bon état d’embonpoint ». Visite que le praticien n’aurait en réalité jamais effectuée ! Pas plus qu’il n’aurait demandé aux dresseurs de cirque ce à quoi allait servir le document qu’il a reconnu ne pas avoir les compétences de délivrer…

Si l’état des animaux et de leurs conditions de détention, révélé par nos images, a permis une nouvelle inspection en urgence qui nous a, hélas, donné raison, Micha a été confié à la Tanière où il est mort le 12 novembre 2019. Bony et Glasha ont été sauvés de cet enfer, Mina et plusieurs oiseaux rares y ont succombé.

Après bien des relances et des délais, ce jeudi 14 mars à 10 heures, nous serons à Orléans au palais de justice pour que le vétérinaire, qui comparaîtra devant la chambre de discipline, soit tenu pour responsable de ses actes.

Chasse des galliformes suspendue en Ariège en 2021: vers une annulation? Audience le 15 mars 2024

Chasse des galliformes suspendue en Ariège en 2021: vers une annulation? Audience le 15 mars 2024

Chasse des galliformes suspendue en Ariège en 2021: vers une annulation? Audience le 15 mars 2024
12.03.2024
Ariège
Chasse des galliformes suspendue en Ariège en 2021: vers une annulation? Audience le 15 mars 2024
Chasse

Si notre action en urgence avait permis d’empêcher le massacre de dix lagopèdes alpins et de milliers de perdrix grises des Pyrénées (des galliformes de montagne), en Ariège, nous attendons désormais du tribunal administratif de Toulouse qu’il prononce définitivement l’illégalité de cet arrêté publié par la préfecture du département en septembre 2021. L’audience est prévue le 15 mars 2024 à 9h30.

Répondant toujours présent lorsqu’il s’agit de harceler à mort les animaux, le préfet de l’Ariège avait autorisé, pour la saison 2021-2022 (comme pour toutes les autres…), la traque de milliers de perdrix grises des Pyrénées (20 par tireur!) et de dix lagopèdes alpins. En quelques jours, nous avions obtenu la suspension en urgence de cet arrêté.

En Ariège, préfets et chasseurs main dans la main contre les galliformes

La décision des juges ne laissait place à aucun doute: autoriser la mise à mort de ces centaines d’oiseaux mettait directement en danger la survie même de l’ensemble de la population, déjà soumise à tant de menaces. Passé le temps de l’urgence, la justice va désormais trancher définitivement notre demande, quelques mois à peine après avoir annulé l’arrêté concernant la saison 2020-2021.

Combien de jugements faudra-t-il pour que les oiseaux soient laissés en paix?

Si la frustration est grande face à cet acharnement à organiser le massacre de ces milliers d’individus qui n’aspirent tout simplement qu’à vivre, nous continuerons de porter leur voix et défendre leurs existences partout où ils sont pris pour cibles. Depuis 2020, en Ariège, nos actions ont permis de sauver des milliers d’entre eux (voire toute l’espèce si l’on en croit les juges), à l’image de nos nombreuses victoires dans toute la France à l’automne 2023.

Pour les gélinottes des bois, les perdrix bartavelles, les tétras lyres, les lagopèdes alpins et les perdrix grises de montagne, pour tous ces êtres indissociables des paysages montagneux tués pour le seul plaisir d’une petite minorité d’individus et tant d’autres, soutenez nos demandes pour eux en signant notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!

Tangues: le préfet dans la surenchère, la chasse autorisée tous les jours?

Tangues: le préfet dans la surenchère, la chasse autorisée tous les jours?

Tangues: le préfet dans la surenchère, la chasse autorisée tous les jours?
11.03.2024
La Réunion
Tangues: le préfet dans la surenchère, la chasse autorisée tous les jours?
Chasse

Le feuilleton de la traque des tangues continue à La Réunion… Alors que le massacre est suspendu grâce à notre action en urgence devant le tribunal administratif de Saint-Denis, le préfet projette désormais d’ouvrir le déterrage dès le 15 mars, tous les jours de la semaine au lieu des trois jours prévus en temps normal. Une manière de satisfaire les chasseurs qui ont, clairement, leurs entrées à la préfecture au point de rédiger eux-mêmes les projets d’arrêtés préfectoraux…

Des dizaines de milliers de tangues pris pour cible….. petits compris

À cette période de l’année, alors que l’été austral touche à sa fin, les tangues sont en pleine période de reproduction. Les familles s’agrandissent et les petits ne se risquent pas à s’aventurer seuls en dehors des terriers. Ils sont entièrement dépendants de leurs parents pour se nourrir et survivre. C’est précisément à cette période que le préfet autorise cette traque et la mise à mort qui s’ensuit.

Si beaucoup de chasseurs sont attachés à cette pratique traditionnelle, aucune tradition n’a jamais justifié ni ne justifiera jamais de faire souffrir des animaux. Car pour les tangues, c’est un carnage: des familles entières sont tuées par les chiens, et ceux qui survivent sont mis à mort avec les moyens du bord.

Les chasseurs tiennent la plume pour pouvoir tuer tous les jours!

C’est peu dire que le préfet de La Réunion a pris fait et cause pour les déterreurs. Alors même que le tribunal administratif de Saint-Denis a définitivement annulé l’arrêté de 2022, le préfet a mis en consultation un projet d’arrêté en tout point identique pour 2024, qui a été aussitôt suspendu par le tribunal.

Quelques minutes après la mise en ligne, nous découvrions que le projet d’arrêté et l’arrêté lui-même avaient été rédigés… par la fédération des chasseurs et ses représentants! Vent de panique à la préfecture, qui a immédiatement suspendu la consultation avant d’en ouvrir une nouvelle. Mais à notre grande surprise, les auteurs du projet d’arrêté sont toujours les représentants de la fédération! Une seule chose a changé: il est désormais prévu d’autoriser la chasse tous les jours, au lieu des trois jours par semaine en temps normal. Adopter un nouvel arrêté illégal pour se faire pardonner d’en avoir pris un tout aussi illégal la fois précédente, en somme…

Il est scandaleux qu’un représentant de l’État prenne la défense d’intérêts particuliers plutôt que de l’intérêt général, de la protection des tangues et du patrimoine naturel de l’île. Pour faire savoir votre mécontentement, participez à la consultation jusqu’à ce soir!

Pour Jumbo et les tigreaux, One Voice face au Cirque Muller-Zavatta à Valence ce 8 mars

Pour Jumbo et les tigreaux, One Voice face au Cirque Muller-Zavatta à Valence ce 8 mars

Pour Jumbo et les tigreaux, One Voice face au Cirque Muller-Zavatta à Valence ce 8 mars
06.03.2024
Pour Jumbo et les tigreaux, One Voice face au Cirque Muller-Zavatta à Valence ce 8 mars
Cirques

Exhibition de tigreaux séparés de leur mère à la naissance, Jumbo plongé dans une souffrance perpétuelle par les Muller père et fils… Voilà ce que One Voice a documenté lors de ses enquêtes et ce pour quoi elle monte à nouveau au créneau. Vendredi 8 mars 2024, à 8h30, nous serons présents au tribunal judiciaire de Valence pour deux plaintes déposées contre le cirque Muller-Zavatta.

Mise à jour du 8 mars 2024 à 11 h 30

La décision du tribunal judiciaire de Valence s’est faite en direct : le juge a prononcé la nullité de la citation délivrée au prévenu par la procureure de la République et a déclaré One Voice irrecevable.

Nous allons donc attendre que le parquet reprenne les choses à zéro dans cette procédure. Quoi qu’il en soit, nous avons d’autres plaintes contre le Cirque Muller en cours de traitement sur des faits hautement plus graves.

Notre mobilisation pour Jumbo et les tigreaux reste entière : nous lutterons tant qu’il y aura des animaux dans les cirques !

Tigres et lionnes prisonniers d’enclos minuscules, singes enfermés dans des cages, lamas pâturant en bordure d’une double voie… En 2020 et 2021 à Nîmes et Vedène, au milieu des autres animaux exploités par le cirque Muller, Jumbo, toujours seul, était soit enfermé dans le camion qui lui sert de geôle ou dans une piscine dont il n’a pas la possibilité de sortir seul, soit placé dans un enclos sans autre occupation que de brouter sans fin. Les barrières qui le séparaient des visiteurs et notamment des enfants étaient si peu sûres qu’une catastrophe aurait pu arriver à tout moment et personne n’aurait été épargné, ni les humains, ni l’hippopotame. Des risques que nous avons dénoncés à de nombreuses reprises mais dont les Muller n’ont cure : malgré une condamnation en 2019, les circassiens persistent et signent.

Pendant que Jumbo végétait dans sa solitude, ils étaient occupés à porter à bout de bras des tigreaux pour les exhiber devant leur public. Séparés de leur mère et manipulés sans ménagement, ceux-ci pouvaient aussi bien être confrontés au vacarme assourdissant du chapiteau qu’aux mains des enfants, en toute illégalité.

Les Muller, experts récidivistes de la maltraitance et des infractions

Depuis le dépôt de ces deux plaintes, le cirque Muller a tenté de se refaire une image en changeant de nom, prenant celui de Zavatta. Mais ses installations illégales dans des villes auxquelles il impose de force sa misérable cohorte itinérante, son exploitation d’animaux soumis, ou encore ses violences contre nos militants et même contre les forces de l’ordre ont continué… Tant et si bien qu’Edmond Muller, le patriarche de la famille vient d’être condamné, ce 1er mars 2024, pour ses coups et injures à l’encontre de deux militants pacifiques d’Alliance Ethique et One Voice. Une audience au Conseil d’État aura également lieu le 20 mars prochain pour déterminer si l’autorisation donnée à Frank et Edmond Muller de détention et de présentation de Jumbo au public sera (enfin!) annulée et si Jumbo sera envoyé dans un sanctuaire. Le Ministère de l’Agriculture qui nous faisait face, a indiqué ne pas produire d’écritures dans cette affaire… Nous avons donc espoir. Nos enquêtes, elles, se poursuivent, révélant encore et toujours les conditions de détention lamentables dans lesquelles Jumbo, des tigres, des singes et tant d’autres animaux sont maintenus, avec des dépôts de plainte qui se succèdent au même rythme. Nous ne céderons rien.

Pour eux, nous serons présents au tribunal judiciaire de Valence le 8 mars 2024, à 8h30. Rejoignez-nous en signant notre pétition pour sauver Jumbo.