Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre

Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre

Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre
05.05.2025
Animaux sauvages dans les cirques : l’État paie pour enterrer le problème, pas pour le résoudre
Exploitation pour le spectacle

Alors que l’interdiction de détention d’animaux sauvages dans les cirques itinérants entrera enfin en vigueur en 2028, le ministère de la Transition écologique a dévoilé le 2 mai un « plan d’accompagnement » qui aurait pu marquer une avancée historique. Dans les faits, il ressemble davantage à un bricolage budgétaire maquillé en politique de transition. Depuis des années, One Voice propose son aide à ce même ministère pour accompagner la reconversion des circassiens… Faire mine de s’en soucier en 2025 alors que la loi a été votée en 2021, et tout cela en rappelant aux municipalités leur obligation de les accueillir, ressemble à une plaisanterie de mauvais goût. Que d’inconséquence… Et c’est encore et toujours les animaux qui en payent le prix fort.

Cinq mesures sont annoncées via le décret n° 2025-396 du 30 avril 2025 relatif à l’accompagnement financier des établissements itinérants de présentation au public d’animaux d’espèces non domestiques, avec à la clé plusieurs millions d’euros… pas pour les animaux. Pas pour les sanctuaires. Pas pour construire des lieux d’accueil. Non. Pour subventionner l’attente. Subventionner l’échec. Subventionner l’absence totale d’anticipation.

Payer les cirques qui continuent de détenir des animaux

Cerise sur le chapiteau : la mesure 4 prévoit une aide mensuelle versée aux établissements… qui ne trouvent pas de place pour leurs animaux. L’État versera donc 600 euros par mois aux cirques pour chaque loup, ours, otarie, tigre, panthère, lion, lynx, guépard, puma, jaguar, hyène, éléphant, hippopotame. Autrement dit : nos dirigeants admettent qu’ils n’ont aucune solution concrète de relogement à trois ans de l’échéance légale. Pire, ils prévoient de payer les cirques pour continuer à détenir ces animaux en attendant on ne sait trop quoi — une place miracle, un décès discret, ou l’oubli médiatique.

Pendant ce temps, One Voice finance la construction de parcs, les transferts et les soins aux fauves saisis dans les cirques. Plus ceux-ci enfermeront d’animaux dans leurs camions, plus ils gagneront d’argent…

L’argent du silence, la souffrance en héritage

Plutôt que d’investir dans des sanctuaires, des partenariats internationaux ou même un grand plan de création de structures adaptées, le ministère de la Transition écologique préfère signer des chèques à ceux-là mêmes qui ont profité de la captivité animale pendant des décennies. Jusqu’à 100 000 euros par établissement, 150 000 euros par capacitaire, et même 50 000 euros par éléphante. Et puis maintenant qu’il n’en reste plus qu’une, Samba… pas la peine de se presser. Les hippopotames, tels que Jumbo et Boulie, valent, eux, 30 000 euros. Une logique brutale pour les animaux, réduits à des marchandises administratives qu’on brade en fin de stock.

Il ne s’agit pas ici d’accompagner une transition, mais de solder une hypocrisie. Le gouvernement préfère payer l’immobilisme plutôt que financer l’avenir. Les animaux attendent des lieux dignes. Les sanctuaires attendent des moyens. Mais les chèques, eux, partiront chez les dresseurs qui continuent leur sale business, financé dorénavant par les contribuables.

2028 approche. Le compte à rebours est lancé. À ce rythme, ce n’est pas la fin des animaux dans les cirques que l’État prépare. C’est leur abandon.

Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques.

Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux

Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux

Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux
05.05.2025
Nouvelle instruction interministérielle : le soutien indéfectible de l’État aux cirques avec animaux
Exploitation pour le spectacle

One Voice a pu se procurer une instruction signée des ministres de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et transmise aux préfectures fin avril 2025. L’intention est claire : inciter les mairies à accepter l’installation de cirques itinérants dans leurs communes et inviter les préfets à contrôler les décisions des édiles qui s’y opposent. One Voice dénonce cette prise de position qui démontre clairement que l’État n’a que faire du sort des animaux captifs ; et l’exhorte à mener des contrôles des cirques et faire respecter la loi en matière de bien-être animal.

« Faciliter l’accès des professions foraines et circassiennes au domaine public » : le ton est (re)donné. C’est par cette phrase sans ambiguïté que les ministres ont débuté leur dernière instruction ministérielle relative à l’accueil des cirques itinérants sur les territoires des communes. Objectif ? Rappeler aux préfets que les maires ne peuvent pas refuser leur installation au motif qu’ils exploitent des animaux sauvages, l’interdiction ne s’appliquant qu’à compter de 2028.

Professionnels de la maltraitance

En 2021 déjà, nous dénoncions cette même prise de position de l’État qui, au lieu d’anticiper le placement en sanctuaire d’animaux dont la détention était promise à une interdiction prochaine, préfère encourager leur maintien dans des camions-cages le plus longtemps possible.

Ces dernières années, nous avons obtenu la condamnation de multiples dresseurs, prouvant ce que nous avons toujours dénoncé : les circassiens n’aiment pas leurs animaux « comme leur famille », mais sont uniquement intéressés par l’argent qu’ils leur rapportent.

Entre autres :

Forcer les cirques avec animaux à respecter la loi ? Que nenni…

Dans cette note ministérielle, pas un mot sur les installations en force ; rien pour aiguiller les mairies ni les aider à gérer les débordements des circassiens qui s’accaparent le domaine public sans autorisation et menacent ceux qui tentent de les en empêcher : les Muller qui détiennent Jumbo sont spécialistes en la matière : dans les Alpes-Maritimes, le Vaucluse ou le Gard, la majorité — si ce n’est la totalité — de leurs spectacles a lieu en toute illégalité.

En Ile-de-France ou à Strasbourg, leur cousin, patron du Cirque Franco-Belge, n’est pas en reste.

De même pour le cirque d’Europe où Max Aucante persiste à exploiter Samba d’une main de fer depuis des décennies, et auquel la maire de Noisy-le-Grand s’était opposée.

Et dans ces cas-là, l’État est aux abonnés absents, laissant les autorités locales livrées à leur sort pour régler la situation.

L’État complice

Étonnant ? Pas vraiment, quand sait que l’État lui-même ne respecte pas la loi. Depuis le 1er décembre 2023, la reproduction des animaux sauvages est interdite dans les établissements itinérants. Oui, mais… l’arrêté d’application censé définir l’interdiction et prévoir les sanctions n’a toujours pas été publié. Résultat, des petits continuent à naître en toute illégalité, venant grossir les rangs de ceux qu’il faudra inexorablement placer en sanctuaire s’ils échappent aux magouilles et trafics en tous genres…

Cette nouvelle instruction est une énième preuve — s’il en était besoin — que nos dirigeants n’ont que faire de la souffrance des animaux exploités pour le spectacle. Peut-être attendent-ils que chacun d’entre eux meure dans les camions et sous les chapiteaux avant de finir chez les taxidermistes pour ne pas avoir à s’embêter outre mesure à trouver des places en sanctuaire ? Avec nous, demandez l’interdiction (réelle !) des animaux dans les cirques

Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques. Signez pour l’interdiction de l’exploitation des animaux dans les cirques.

Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel

Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel

Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel 29.04.2025
Territoire de Belfort
Dans le Territoire de Belfort, un chamois traqué pour avoir exprimé son comportement naturel Animaux sauvages

Le 20 novembre 2024, le préfet du Territoire de Belfort a autorisé les lieutenants de louveterie à intervenir dans tout le département pour tuer un chamois. La raison ? Il présenterait un risque important pour la sécurité publique et les élevages… Comme toujours, pas l’ombre d’une preuve à l’horizon. Plutôt que d’envisager des solutions alternatives, et sous l’éternelle influence des chasseurs, les autorités choisissent à nouveau la force. Nous déposons une requête en annulation au tribunal administratif de Besançon.

Un chamois est la cible de battues, de jour comme de nuit, sur le Territoire de Belfort. La justification ? Il aurait un comportement « anormal » et « agressif ». 

Un chamois accusé d’être… un chamois

Deux déclarations de propriétaires d’ovins — auxquelles nous avons eu accès — sans aucune preuve, comme d’habitude : c’est ce qui aura suffi à la préfecture pour organiser la traque d’un chamois, d’abord dans une commune, puis dans tout le département. L’animal est pointé du doigt pour son comportement « anormal ». Les services de l’État montrent une fois de plus leur méconnaissance de la vie des animaux libres : en pleine période de rut, ce comportement est des plus naturels. 

Pire, le texte met en avant la crainte d’un risque pour la circulation et affirme que le chamois serait « agressif » envers les humains. Que ne faut-il pas lire ! Quand on sait que même certains élus les braconnent, la question se pose : qui agresse qui ? Cet individu est victime de la désinformation sur la nature et ceux qui la peuplent, à l’instar de tous les animaux constamment visés par des battues administratives

La mort comme unique solution, ça ne change pas !

Acculés par les chasseurs sous couvert d’accusations mensongères dans le Doubs, pris pour cibles sur l’intégralité du territoire de Belfort… c’est une véritable traque que subissent les chamois.  

Pourtant, d’autres solutions que la mise à mort existent : déplacer les troupeaux, les protéger… Si la préfecture a envisagé de déplacer le chamois, elle a vite reculé sous la pression de la fédération de chasse. Alors même que lui et ses compagnons sont déjà traqués de septembre à fin janvier, il est victime d’un acharnement haineux. 

Pour lui et pour tous les autres chamois, One Voice demande au tribunal administratif de Besançon l’annulation de cet arrêté délirant. Pour dire stop à la gestion absurde du vivant par les autorités, signez notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.

Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups !

Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups !

Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups ! 30.04.2025
Tulle
Tous à Tulle ce 14 mai pour Milo et Mina, le couple de loups ! Animaux sauvages

À l’heure où les troupeaux retournent à l’estive au printemps, Milo et Mina, le couple de loups à la génétique unique, vont être ciblés de tous côtés. C’est ce que les syndicats agricoles demandent sans relâche à l’administration. Nous serons présents ce mercredi 14 mai devant la préfecture de Tulle de 10h à 12h pour les défendre. Rejoignez-nous ! 

Un couple, c’est déjà une famille, laissons-les vivre en paix !

La haine du monde de l’élevage envers toute forme de vie sauvage ne doit pas mettre en péril cette famille en devenir. 

Il ne reste plus qu’eux dans le Limousin, l’acharnement sur leur espèce ayant eu raison de celui qui les a précédés : un loup tué à Tarnac en mai 2023. 

Inséparables, Milo, mâle germano-polonais, et Mina, jeune louve d’origine italo-alpine, incarnent l’espoir d’une lignée unique, fruit d’un croisement génétique exceptionnel… Mais leur avenir est constamment menacé… par l’ignorance et la cruauté de certains. 

« Ces deux loups ne sont ni plus ni moins des merveilles de la nature. Nous sommes les témoins d’une rencontre entre deux êtres à la génétique extraordinaire. Laissons Milo et Mina fonder une famille, unique pour notre biodiversité, et oublions les fusils. J’appelle les représentants des syndicats agricoles de notre région au dialogue. Il existe des solutions efficaces pour protéger ces loups et les troupeaux que personne n’a envie de voir souffrir. » Muriel ARNAL Présidente de One Voice

Des autorités acquises à la « cause » du lobby de l’élevage

Ils n’ont plus une minute de répit depuis leur découverte à l’été 2024. Traqués en permanence, certains sont même parvenus à blesser Milo. Nous les avons déjà défendus, auprès du préfet, avec nos partenaires de Carduelis le 19 mars dernier. Mais encore une fois, le profit prime sur les animaux et la nature dans son ensemble, l’État reste sourd aux arguments des scientifiques, se rangeant dans un réflexe pavlovien du côté de ceux qui ne tolèrent que les animaux exploités sur les montagnes

Avec ce rassemblement, nous voulons montrer qu’un autre chemin est possible, pour ne pas dire indispensable, pour tous : celui de la cohabitation. Nous appelons les représentants des syndicats agricoles de la région au dialogue. Prenons exemple sur les Abruzzes en Italie, où les éleveurs sont habitués aux loups, qui sont même devenus des symboles ! Nous appelons tous ceux et celles qui, comme 8 Français sur 10 (selon notre enquête 2024 avec Ipsos) considèrent que ces animaux ont toute leur place dans la nature. 

Rendez-vous le mercredi 14 mai 2025 devant la préfecture de Tulle de 10h à 12h.
Signez et partagez la pétition de notre partenaire !

Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers

Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers

Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers
28.04.2025
Centre-Val-de-Loire
Massacres en Sologne : la chasse à courre en 4×4. One Voice partie civile contre 6 braconniers
Animaux sauvages

Photo d’illustration issue de nos enquêtes chasse

Les fusils ne leur suffisent plus. Quand les chasseurs à courre troquent leurs chevaux pour leurs 4×4, ils s’en servent pour massacrer cerfs et sangliers en les percutant à toute allure dans les forêts du Cher. C’est une histoire de braconnage d’une violence extrême que l’enquête ouverte par l’Office français de la biodiversité (OFB) en 2023 a permis de révéler. Nous nous sommes constitués partie civile et seront présents au tribunal judiciaire de Châteauroux le 30 avril 2025 à 13h30. 

Rouler sur les animaux en 4×4… pour des «sensations fortes»

En 2023, des enquêteurs de l’OFB remarquent des traces de pneu en pleine forêt de Sologne, dans une zone interdite à la circulation. Ils découvrent bien vite que six chasseurs à courre empruntent régulièrement ces chemins, écrasant tout sur leur passage. 

Les agents ne sont pas au bout de leurs surprises. Depuis plusieurs années, ces hommes avaient pris pour habitude de massacrer des animaux sauvages… en les écrasant avec leurs véhicules, équipés de « pares-buffles ». Certains s’adonnaient à ce passe-temps de nuit, pourchassant les animaux avec des projecteurs. Avant de se filmer fièrement parmi les cadavres sanguinolents. 

Nous exigeons des sanctions exemplaires

À l’image de leurs collègues qui maltraitent leurs chiens et commettent des infractions à répétition, ils se sentaient sans doute intouchables et au-dessus des lois. Leur vision est claire : oui, c’est illégal, mais peu importe! Un sanglier de plus ou de moins, ça ne changera rien, alors autant s’amuser un peu. Une vision terrifiante de la nature et des animaux qui doit être sévèrement punie.

Ces faits sont tristement révélateurs de l’état d’esprit des veneurs, que notre enquête de trois ans avait déjà mis en lumière. Contre cette violence indescriptible et pour exiger des sanctions exemplaires, nous serons présents au tribunal judiciaire de Châteauroux le 30 avril à 13h30. En attendant, signez notre pétition pour obtenir une réforme radicale de la chasse!

Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives

Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives

Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives
24.04.2025
Blaireaux dans l’Eure : face aux associations, le préfet renonce aux battues administratives

Les blaireaux de l’Eure auront un peu de répit. Le 12 mars, le préfet ordonnait des battues administratives jusqu’au 31 mai sur le territoire de quatre communes. La raison invoquée ? De prétendues atteintes à la sécurité publique qui, comme toujours, n’étaient pas démontrées. L’ASPAS, AVES, FNE Normandie et One Voice ont immédiatement saisi le tribunal administratif de Rouen pour obtenir la suspension des opérations. Coup de théâtre : avant même l’audience, le préfet a finalement abrogé son arrêté ! Une victoire par forfait, à quelques semaines de l’ouverture des périodes complémentaires de vénerie sous terre.

« Pas vu, pas pris » : la nouvelle stratégie des préfectures contre les blaireaux ?

L’arrêté autorisait les lieutenants de louveterie à pourchasser les blaireaux des communes d’Étrépagny, Le Thil, Saussay-la-Campagne et Mesnil-Verclives de jour comme de nuit, et les abattre par tous les moyens. Ce en pleine période de naissances, alors que les petits commencent à peine à sortir des terriers. Leurs mères tuées, les blaireautins encore dépendants auraient été livrés à eux-mêmes et auraient fini par mourir quelques jours plus tard.

Ils étaient cette fois-ci accusés de représenter un danger pour une voie ferrée… partiellement fermée depuis 2003 ! Bien entendu et comme toujours, pas l’ombre d’une preuve. En 2024 déjà, nous obtenions la suspension dans le département de la période complémentaire de vénerie sous terre, la préfecture n’ayant pas pu prouver les pseudo-dégâts dont elle accusait les blaireaux. 

L’abrogation de l’arrêté à quelques jours de l’audience est une preuve inquiétante de la stratégie des préfectures : adopter des arrêtés qu’elles savent illégaux, en espérant que nous ne les repérions pas. 

A la veille des périodes complémentaires de déterrage, mobilisation générale pour les blaireaux !

En 2023 et 2024, nous obtenions des victoires historiques contre le déterrage au printemps et en été. Décision après décision, les juges l’affirment : tant qu’ils n’ont pas atteint la maturité sexuelle, les blaireaux sont des petits protégés par la loi. Or, le déterrage les met directement en danger. Et le combat paye : alors qu’en 2020, 72 départements autorisaient cette pratique dès le 15 mai, ils n’étaient plus que 19 en 2024 ! 

Pourtant, l’acharnement des chasseurs et des préfets perdure. Cette année encore, dans plusieurs départements, les autorités s’apprêtent à autoriser ce loisir cruel dès le 15 mai. Ils nous trouveront sur leur chemin pour porter la voix de ces architectes des sous-sols qui n’aspirent qu’à vivre en paix.

Nos quatre associations demandent désormais au tribunal administratif de Rouen de confirmer l’illégalité de cet arrêté, et d’envoyer un message clair aux préfets. En attendant, signez nos pétitions pour l’interdiction du déterrage et pour une réforme radicale de la chasse.

Rapport parlementaire sur le pastoralisme: les attaques de loups sur les troupeaux diminuent

Rapport parlementaire sur le pastoralisme: les attaques de loups sur les troupeaux diminuent

Rapport parlementaire sur le pastoralisme: les attaques de loups sur les troupeaux diminuent
25.04.2025
Rapport parlementaire sur le pastoralisme: les attaques de loups sur les troupeaux diminuent
Animaux sauvages

Dans son rapport sur le pastoralisme paru début avril 2025, l’Assemblée nationale admet que, malgré la progression de la population de loups en France, les attaques sur les troupeaux ont baissé ces dernières années. Massacrer ces animaux n’a jamais été la solution. Nous appelons une nouvelle fois à la mise en place de moyens de protection adaptés et à la cohabitation.

Partout où les loups sont présents, les syndicats agricoles les dépeignent en monstres assoiffés de sang pour exiger leur extermination, à l’image de Milo et Mina, pourchassés sans relâche sur le plateau de Millevaches. Et quand les préfectures ne leur permettent pas d’en tuer assez à leur goût, leurs détracteurs n’hésitent pas à inciter au braconnage. Alors que les moutons devraient bientôt quitter les plaines pour rejoindre les montagnes, les loups sont plus que jamais dans le viseur de ceux qui veulent leur mort. Pourtant, ils sont loin d’être les dangers qu’on voudrait nous faire croire.

Un texte qui remet les pendules à l’heure

Le 9 avril dernier, l’Assemblée nationale a publié un rapport d’information sur « le rôle du pastoralisme dans l’aménagement du territoire, les causes de son déclin et les conséquences pour le développement durable des territoires ruraux ». Même en défendant ce mode d’élevage, les députés n’ont pas pu faire mentir les chiffres. Contrairement à ce que les syndicats voudraient nous faire avaler: 

Les attaques de loups n’ont pas augmenté en proportion de l’augmentation du nombre d’individus et […] elles ont plutôt tendance à légèrement diminuer dans l’absolu, montrant peut-être le début d’une efficacité des mesures de protection. Rapport d’information de l’Assemblée nationale

De 2018 à 2021, les animaux blessés ou tués sont passés de 12 331 à 10 900. Des pertes qui, soit dit en passant, représentent moins de 0,15% du cheptel ovin dans l’Hexagone, alors que celles ayant d’autres causes (accidents de transport, décrochements, maladies…) sont dix fois supérieures.

Pour renforcer cette dynamique à la baisse, une meilleure protection des troupeaux est indispensable. Nous ne cessons de le répéter et, sur ce point aussi, les élus abondent dans notre sens. Ils soulignent qu’en 2024, si les attaques et les animaux blessés ou tués ont pris de l’ampleur dans les départements où la présence de loups est récente, c’est « en raison principalement de la faiblesse des moyens de protection qui n’existent pas encore ou sont tout juste mis en place et parce que les opérations de tirs ne sont pas toujours très efficaces ».

Au lieu de s’acharner sur ces animaux sans parvenir à rien d’autre qu’à disperser les meutes, ou de chercher à consacrer la non-protégeabilité présumée des bovins, arrêté ministériel absurde contre lequel nous venons de déposer un recours, le gouvernement ferait mieux d’enfin anticiper l’installation des loups.

Le pastoralisme piétine la nature

Avant de désigner les canidés comme les ennemis de nos campagnes, le lobby de l’élevage devrait balayer devant sa porte. Aujourd’hui largement industrialisé, le pastoralisme n’a plus rien de l’image d’Épinal dont il vante les mérites supposés. Entre érosion des sols, risques d’inondations, raréfaction des forêts, dégradation de la qualité des cours d’eau, animaux sauvages chassés de leurs territoires faute de ressources suffisantes, etc., le pâturage représente une réelle menace pour l’environnement, comme l’a démontré le rapport de deux scientifiques, spécialistes de la conservation. Et pour préserver à tout prix cette industrie mortifère, il faudrait en plus abattre des animaux sauvages et faire disparaître le peu de nature encore intact dont les humains ont pourtant tant besoin? Nous ne l’accepterons pas!

Si, comme 81% des Français (sondage Ipsos/One Voice de novembre 2024), vous reconnaissez que le retour des loups en France est un réel bienfait pour la biodiversité, signez notre pétition pour mettre un terme à la persécution dont ils sont victimes!

Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques

Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques

Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques
France
Le CNRS et l’industrie du médicament contribuent à la disparition des macaques
Expérimentation animale

Objets de convoitise de l’industrie biomédicale, les macaques à longue queue ont été classés comme espèce en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en 2022.
Pourtant, en France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) prévoit d’agrandir la station de primatologie à Rousset en Centre national de primatologie, alimentant ainsi le trafic et le déclin de cette espèce. Ce projet condamne des centaines de singes à la captivité et à l’expérimentation. Il est encore temps d’agir : refusons ensemble cette initiative dangereuse et protégeons ces primates menacés.

Toujours plus d’expériences, même au péril de la biodiversité

Les macaques à longue queue (Macaca fascicularis), aussi appelés « macaques crabiers » ou « cynomolgus », sont devenus tristement célèbres depuis l’épidémie de Covid-19. Aujourd’hui, ils représentent 80 % des primates utilisés dans l’industrie du médicament. Classés parmi les animaux les plus vendus au monde, ils sont exploités massivement dans le domaine de la toxicologie.

Leur commerce est fortement alimenté par la demande des laboratoires, en particulier de la France, l’un des principaux importateurs de primates pour ses expérimentations. Comme l’ont démontré nos enquêtes à Maurice, des milliers de singes y sont élevés et exportés chaque année vers les laboratoires européens. Capturés, enfermés et transportés sur de longues distances, ces primates subissent une exploitation massive qui menace leur survie et alimente un trafic cruel et opaque.

Les lobbys aux abois

À la suite de la qualification d’espèce en danger par l’UICN*, notre partenaire Peta USA œuvre afin de faire inscrire les macaques à longue queue au sein du Endangered Species Act aux États-Unis. De l’autre côté, la National Association for Biomedical Research (NABR) américaine se bat dans le but que leur statut soit révisé afin de continuer à les exploiter sans restriction, tout cela sous prétexte que leur utilisation serait « cruciale pour la médecine ».

Qu’ils soient officiellement classés en danger ou non, toutes les espèces de macaques sont en déclin. Déforestation, capture en vue de leur commerce, exploitation dans les laboratoires : ces primates subissent une pression croissante qui menace leur survie.

Comme une image vaut mille mots…

Mais malgré ces risques pour leur survie, l’industrie du médicament n’en démord pas et le CNRS français n’est pas prêt à renoncer au sacro-singe

Le CNRS, acteur majeur de leur déclin

One Voice alerte depuis longtemps les pouvoirs publics sur la menace qui pèse sur les macaques à longue queue, désormais classés en danger d’extinction par l’UICN. Pourtant, loin de protéger ces animaux, le CNRS contribue à leur disparition en alimentant le commerce international de primates. En important des centaines de singes pour son futur centre national de primatologie, il participe directement au trafic qui décime les populations sauvages. Il est temps que la France agisse afin de les protéger.

Disons non au Centre national de primatologie et à l’utilisation des macaques dans l’expérimentation !

Aidez-nous à faire entendre raison aux pouvoirs publics : signez notre pétition contre l’agrandissement de la station de Rousset en centre national de primatologie et opposez-vous à leur utilisation au sein des labos !

Agissez à nos côtés

Le 24 avril est la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires. À cette occasion, nous nous mobilisons pour les macaques partout en France : rejoignez-nous aussi en particulier le samedi 26 avril à Rousset.

 

* Organisation intergouvernementale consacrée à la conservation de la nature qui établit la « Liste Rouge » des espèces menacées à travers le monde.

Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques

Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques

Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques
24.04.2025
Rousset, Bouches-Du-Rhône
Quand la station de primatologie du CNRS à Rousset récupérait des singes issus de zoos et de cirques
Expérimentation animale

Dans le cadre de notre opposition à l’agrandissement de la station de primatologie de Rousset (13790), située dans les Bouches-du-Rhône, en vue de sa transformation en Centre d’envergure nationale, nous avons contacté le CNRS. Celui-ci nous a transmis des documents pour le moins troublants…
Au-delà des nombreux singes qui passent de test en test entre les labos français, on y trouve aussi des primates provenant de zoos, de cirques et arrachés à leur milieu naturel ?! C’est donc à cela que ressemble la face cachée de la recherche française ?!

Les cirques et zoos aiment leurs animaux au point de les offrir en pâture à la science

Quand ils n’en ont plus besoin après des années passées à se remplir les poches sur leur dos, ils les envoient dans les laboratoires. Pour certains, il n’y a pas photo : à choisir entre réhabilitation ou pousser leur exploitation à son paroxysme, le choix est tout trouvé.

Jamais relâchés, toujours réutilisés

D’un centre d’expérimentation à l’autre, les singes voyagent comme des colis. Prêtés, échangés, manipulés, pour les humains qui y travaillent, seule compte leur valeur utilitaire. Ils sont juste considérés comme du matériel expérimental. Les femelles en particulier, vues comme des reproductrices à la chaîne, voient leur corps doublement exploité : dans les tests et pour leur matrice.

Des primates capturés illégalement dans leur milieu naturel ?

« Provenance inconnue » : une formule commode pour ne pas avoir à écrire « arrachés à  leur forêt » ou « enlevés à leur famille ».

Ces pratiques, bien qu’interdites par la directive européenne 2010/63/EU, continuent d’exister, comme notre enquête de l’été 2023 l’a parfaitement rappelé.

Pour demander la fin de ces pratiques et la révision du projet de Centre national de primatologie, mobilisez-vous à nos côtés le samedi 26 avril 2025 devant la mairie de Rousset et dans toute la France !

De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale

De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale

De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale
23.04.2025
Espagne
De nouvelles images des singes montrent la réalité derrière Camarney SL et l’expérimentation animale
Expérimentation animale

Notre partenaire Abolición Vivisección nous a transmis de nouvelles images sur la réalité de Camarney SL, à Camarles (Tarragone, Espagne). Il s’agit du plus grand centre de distribution et d’expérimentation de primates en Europe. Depuis 2003, il a importé plus de 30 000 macaques à longue queue de l’île Maurice et plus de 7 000 du Viêt Nam.

Les macaques sont capturés et transportés de leur pays d’origine jusqu’à Camarney, entassés dans de petites caisses de transit. Les conditions de ces transports déplorables, qui peuvent durer jusqu’à deux jours, font que beaucoup d’entre eux ne survivent pas. Une fois à Camarney, les macaques sont mis en cage jusqu’à ce qu’ils soient envoyés dans d’autres laboratoires, où ils sont « utilisés » ou « sacrifiés » parce qu’ils ne peuvent pas être « vendus » à d’autres laboratoires.

Malgré la longue liste d’irrégularités et de négligences de Camarney, les preuves du trafic illégal de macaques à longue queue et le fait qu’ils aient été déclarés en danger d’extinction en 2022, la Generalitat de Catalogne a continué à autoriser Camarney à poursuivre son « activité » et le ministère de la Transition écologique et du Défi démographique a continué à autoriser l’importation de milliers de macaques destinés à être abattus.

Ces nouvelles images montrent que les macaques enfermés à Camarney restent dans des conditions déplorables et insalubres et sont soumis à de mauvais traitements. Avant même d’être « utilisés » dans une expérience, ils subissent de graves blessures, des lésions, des maladies et même des mutilations, ce qui aggrave encore les résultats des expériences. Ces images ne sont pas un cas isolé en Europe, elles sont une preuve supplémentaire du fonctionnement du plus grand centre européen sur les primates et de la cruauté et de la souffrance qui se cachent derrière l’expérimentation animale. 

Pour toutes ces raisons, avec Abolición Vivisección, nous demandons une fois de plus à la Generalitat de Catalogne de suspendre immédiatement l’activité de Camarney et de prendre des mesures urgentes pour sa fermeture définitive.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté le commerce des macaques à longue queue destinés à l’expérimentation animale.
Chaque année, des milliers d’entre eux sont arrachés à leur environnement naturel ou issus d’élevages intensifs d’Asie et de l’île Maurice. Entassés dans des caisses exiguës pendant de longues heures de transport, ils subissent un stress extrême.
Nous souhaitons rappeler qu’au-delà de leur classement actuel en tant qu’espèce « en danger », derrière chaque individu se cache une histoire de souffrances que nul ne devrait ignorer.
Muriel Arnal Présidente et fondatrice de l’association One Voice Il manque un morceau de queue à ce macaque incroyablement maigre et malade. La queue d’un macaque à longue queue n’est pas seulement une belle partie de son corps, elle est aussi fonctionnelle. Elle lui sert à garder l’équilibre lorsqu’il se déplace rapidement à la cime des arbres et lui sert de gouvernail lorsqu’il nage. Leur queue est également incroyablement expressive, se recourbant sur leur dos lorsqu’ils sont alertes et excités. Ce singe dévasté n’a pas seulement perdu un morceau de sa queue. Il semble avoir perdu la volonté ou la capacité de vivre. Lisa Jones-Engel Primatologue, conseillère scientifique principale, PETA Les images divulguées de Camarney reflètent ce que les organisations de défense des animaux de toute l’Europe dénoncent depuis des années : des animaux maltraités, détenus dans des conditions déplorables, nourris avec des régimes alimentaires inadéquats, avec des blessures profondes traitées dans des installations inappropriées et dans des conditions d’hygiène inacceptables. Ce qui ressort de ces images dépasse largement l’imagination et ne peut être ignoré : des macaques ridiculisés pour des selfies, traités comme des objets sans valeur. C’est ce qui se passe dans l’une des principales installations de macaques destinées aux « prestigieux » laboratoires d’expérimentation animale de toute l’Europe. Il est temps de mettre un terme à cette horrible pratique. Une action en justice est non seulement nécessaire, mais essentielle, pour garantir que ces atrocités ne se poursuivent pas sans qu’il y ait de comptes à rendre. Valeria Albanese Primatologue, chef du département de recherche sur l’absence d’animaux à la LAV (Lega Anti Vivisezione) Les images obtenues à l’intérieur de Camarney montrent de manière frappante le traitement réel que les animaux reçoivent dans ces espaces. L’expérimentation animale est, par essence, un acte de maltraitance. Certaines des pratiques révélées par ces images peuvent être considérées comme banales ; d’autres vont même au-delà des abus communément tolérés. Dans tous les cas, elles sont injustifiables et devraient être reconnues pour ce qu’elles sont réellement : des sévices physiques et psychologiques et des tortures infligés à des êtres vivants qui ressentent et souffrent. Au XXIe siècle, cette façon archaïque et obsolète de comprendre la science devrait être inacceptable pour nous- et les regards des macaques qui apparaissent sur ces images devraient être insupportables. Nous ne devrions pas le permettre une minute de plus, pour la douleur de ces animaux et pour la dignité de notre propre espèce. Dr. Núria Almiron Co-directrice du Centre d’éthique animale de l’UPF Les macaques à longue queue sont des animaux sauvages dotés de capacités cognitives, émotionnelles et de communication très développées. Ce sont également des êtres très sociables qui tissent des liens profonds entre eux. L’enfermement de ces animaux dans un environnement totalement artificiel régi par des règles humaines, qui ne ressemble en rien aux écosystèmes auxquels leurs capacités sont adaptées, est source de confusion et d’inconfort pour eux. Les enfermer dans des cages minuscules, les manipuler, leur imposer un mode de vie qui n’est pas le leur, provoque une souffrance mentale et émotionnelle, ainsi que de la peur et du stress. La peur et le stress que ressentent ces animaux peuvent précisément entraîner des problèmes de santé qui faussent les résultats des études scientifiques que l’on souhaite mener sur eux. Ces animaux devraient se trouver dans leurs écosystèmes, où ils remplissent d’importantes fonctions écologiques. La recherche scientifique devrait être menée à l’aide de méthodes non animales, qui sont plus éthiques et aussi plus efficaces. Marta Tafalla Professeur à l’université autonome de Barcelone, membre du centre d’éthique animale de l’université Pompeu Fabra