le mercredi 16 octobre 2019 | 54

Les oiseaux déchantent, les chasseurs pourront continuer leurs massacres traditionnels

Les oiseaux déchantent, les chasseurs pourront continuer leurs massacres traditionnels

Mis à jour le 17 octobre 2019

Bravo au Conseil d’État d’avoir débouté nos requêtes contre les 11 derniers arrêtés régulateurs pris en matière de chasses traditionnelles des oiseaux. L’audience du 2 octobre, mise en délibéré, vient de produire ses effets. La France, main dans la main avec les chasseurs, va continuer à laisser massacrer ses oiseaux en danger !

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On tue, mais cela ne compte pas. Vraiment bravo. Fin 2018, nous avions déjà attaqué les onze arrêtés ministériels autorisant le piégeage d'oiseaux dans de nombreux départements de France, selon des méthodes traditionnelles et cruelles. C’était l’une des premières décisions prises par François de Rugy, alors ministre de « transition écologique ». Nous n’avons cessé de déposer des demandes de suspension en urgence, car tant qu’elles ne sont pas jugées, des individus meurent. Chaque vie menacée est une urgence !

La mort, sans préjudice ?

Aujourd’hui, à la suite d’une nouvelle audience, il semble que notre association, pourtant entourée des meilleurs experts, ne produit pas la preuve que les oiseaux sont en voie de disparition et que leur chasse, partout en France, selon des méthodes allant jusqu'à l’inavouable, n’a pas d’effet « préjudiciable ».

Pourtant, une étude du Muséum d’Histoire Naturelle a démontré le déclin important des oiseaux de nos campagnes, un phénomène proche de la catastrophe écologique, par la réduction considérable de leurs effectifs, un tiers au cours des quinze dernières années.


Découvrez le live-tweet de l'audience du 2 octobre 2019

Solidaires dans le carnage, sérieux ?

Malgré tout, le ministère s’oppose clairement à nous dans ce dossier et se fait solidaire de la Fédération nationale des chasseurs, auxiliaire du comptage des cadavres qu’elle débite sans sourciller. Au nom de quoi ? Faut-il vraiment réguler le nombre des oiseaux volant dans le ciel ? Multiplier librement les atteintes à des espèces protégées par des pièges non sélectifs ?

Si le caractère d’urgence, face à de tels attentats à la vie, n’est pas reconnu par la première juridiction administrative du pays, nous reviendrons avec d’autres arguments. Nous déposons plainte contre la France devant la Commission européenne. Elle a déjà mis en demeure notre pays de se mettre en conformité avec la directive Oiseaux, qui interdit les chasses traditionnelles et cruelles. Nous nous battrons aussi longtemps que la France continuera de coller ses petits oiseaux ... tant qu’il en restera ! …

Nous invitons à un rassemblement à Avignon, ce samedi 19 octobre à 10h, place de l’Horloge, pour le respect des oiseaux. Ils souffrent et sont en danger. Pour eux nous mènerons le combat jusqu’au bout ! 

Frédéric Rideau
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Commentaires 54

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Rosalie | dimanche 20 octobre 2019

Ce sont des sadiques qui ne respectent pas la vie et ne pensent qu'à leur plaisir. Honte à eux !!!

Bleuette | dimanche 20 octobre 2019

Je regrette que le rassemblement à Avignon n'ait pas drainé PLUS d'adhérents de la Lpo ;nous étions 5 pas plus ;informés 2 jours avant ;
Ne pourrait on pas créer UNE association contenant LES associations qui défendent la cause des animaux ;
la communication est mauvaise entre tous ces groupes de protection animale

howlett | dimanche 20 octobre 2019

votre combat contre l'ignorance, le cynisme et la mauvaise foi mon cher Frederic est un combat ingrat....toutes les analyses scientifiques coincident sur la disparition évaluée à un tiers des insectes en 20 ans en France, en Europe et aux Etats Unis et à plus du quart des oiseaux, deux phénomènes clairement liés que seules nos "élites" feignent d'ignorer...
l'arrété pris par le préfet des Alpes Maritimes, en date du 1er janvier 2019 et valable jusqu'au 31 décembre 2021, recommandant pour les perruches à collier l'élimination par tirs et si besoin par , je cite, "les animaux capturés seront euthanasiés par choc crânien" qui fait l'objet d'une page entière dans le quotidien Nice Matin du 18 octobre, décision unilatérale, prise hors de toute considération scientifique (une espèce qui, je cite, "est susceptible de porter atteinte à la petite faune aviaire", susceptible....je n'ai pas vu une seule de ces perruches alors que je parcours régulièrement l'arrière pays et habite à Eze) témoigne de l'impréparation de cette soi-disante élite de l'Etat, cruelle, suffisante ...Quel exemple pour notre jeunesse! C' est quoi l'euthanasie d'un oiseau par choc cranien? on les jette sur le béton? enfants accourez venez aider le préfet!. L'expression utilisée "euthanasie" rappelle en outre de sombres souvenirs...

Karine | dimanche 20 octobre 2019

Le respect ne se limite pas à son nombril ni à ses intérêts