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Le ministère de l’Ecologie persiste à laisser les chasseurs piéger les alouettes

Le ministère de l’Écologie persiste à laisser les chasseurs piéger les alouettes

Mis à jour le 26 décembre 2022

Aujourd’hui 7 octobre 2022, le journal officiel publie les quatre arrêtés du ministère de l’Écologie remettant en place les chasses traditionnelles. Les arrêtés de 2018 à 2021 avaient pourtant clairement été suspendus et annulés deux fois de suite l’année dernière par le Conseil d’État, après la décision de la Cour de justice de l’UE, deux juridictions que One Voice avait saisies aux côtés de la LPO. À nouveau, nous saisissons le Conseil d’État.

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Edit au 13 octobre 2022

L'audience au Conseil d'État pour les recours de One Voice et ceux de la LPO aura lieu le jeudi 20 octobre à 10h30.

Les arrêtés du 4 octobre 2022*, relatifs au nombre et à la capture des alouettes des champs, dans les Landes, le Lot-et-Garonne, mais aussi en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques, à l’aide de pantes (filets) et de matoles (cages), sont une fois de plus un non-sens vis-à-vis de la directive Oiseaux, qui explicite notamment que les pièges doivent être sélectifs. Et une fois encore ils ont été publiés un vendredi, comme l’année dernière, pour permettre aux chasseurs de commencer à tuer les oiseaux tout le week-end, avant que nous puissions intervenir.

Le nombre maximum d'alouettes des champs pouvant être capturées à l'aide de pantes a ainsi été fixé à 38 600 dans le département de la Gironde, à 56 672 dans les Landes, à 1 230 dans le Lot-et-Garonne et à 2200 dans les Pyrénées-Atlantiques pour la campagne 2022-2023, et en ce qui concerne les matoles, le nombre maximum autorisé d’alouettes des champs capturées a été fixé à 2 870 dans le Lot-et-Garonne et à 4928 dans les Landes. Soit 106500 alouettes dez champs, auxquelles il faut ajouter les victimes collatérales, d’autres oiseaux pris dans les pièges, qui se débattront et perdront la vie avant l’arrivée des chasseurs-piégeurs.

One Voice, qui se bat depuis des années pour faire interdire ces méthodes cruelles qui peuvent tuer sans distinction tous les oiseaux piégés, y compris des individus d’espèces protégées, déposera, comme elle l’a déjà fait et comme elle l’avait annoncé, les recours et référés nécessaires pour permettre la survie des oiseaux du Sud de la France. Ce n’est pas parce que ce type de chasse particulièrement barbare ne serait pratiquée que par peu de chasseurs qu’il faut la laisser avoir cours. Pour chaque oiseau pris dans ces pièges, on parle de vie ou de mort.

Le bénéfice est essentiel pour les oiseaux concernés et symbolique en matière de coût pour l’ensemble de la population.

Pour Muriel Arnal, présidente de One Voice :

« Les oiseaux sont des êtres vivants à protéger en tant que tels. Ils sont parmi les plus durement frappés par la sixième extinction de masse des espèces que nous vivons actuellement, les pesticides les mettent dans une situation de famine chronique, l’urbanisation porte préjudice aux populations par le bruit, la lumière et le manque de lieux où nidifier... La sécheresse et les incendies de cet été ont fini de les frapper de plein fouet. Il est essentiel que nous nous mobilisions pour eux. Ces arrêtés "chasses traditionnelles" sont une honte. »
Julia Mothé
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La période complémentaire de vénerie sous terre annulée dans cinq nouveaux départements ! Clap de fin pour les chasses traditionnelles ? Audience le 4 avril au Conseil d’État !

Commentaires 14

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Marie-Claire | samedi 08 octobre 2022

Un scandale de plus au nom de la chasse, de même que les millions octroyés aux chasseurs depuis 5 ans.
C'est un curieux divertissement que de tuer des animaux et il faut du courage pour affronter les oiseaux !

Philippe | vendredi 07 octobre 2022

Ce genre de pratiques est inacceptable et d'un autre monde. Ces individus pratiquants ce mode de chasse devraient être punis. Honte à eux!

Nadia | vendredi 07 octobre 2022

Ces individus écoeurants d'aveuglement et de cruauté devraient répondre du crime de génocide, les massacres de masse d'individus d'une espèce animale vulnérable, menacée d'extinction correspondent bien à la définition de ces pratiques infâmes et irresponsables. C'est réellement une honte pour notre pays et nos institutions et ça donne la nausée. La pulsion de mort à l'oeuvre dans ces décisions aberrantes devrait rendre inapte aux fonctions pour une comparution à titre personnel devant un tribunal car l'échec de notre démocratie n'a pas d'autre espérance qu'une justice autonome et compétente sur ces sujets.

Jackie | vendredi 07 octobre 2022

Laissons-leur leur liberté leur vie à tous nos petits amis les Animaux !