le lundi 14 septembre 2020 | 25

Cellule psychologique pour les salariés de Planète Sauvage, qui nous réclame 100 000 euros !

Cellule psychologique pour les salariés de Planète Sauvage, qui nous réclame 100 000 euros !

Mis à jour le 19 août 2022

À la suite du passage de nos enquêteurs fin mai lors du déconfinement, quand la limite des cent kilomètres autour du domicile était encore en application, le parc nous avait menacés de porter plainte si l’on publiait des images. On l’a fait, car c’est précisément notre rôle de défendre les dauphins captifs des bassins. C’est à leurs yeux la goutte qui a fait déborder le vase, et le delphinarium nantais, qui dit perdre de l’argent par notre faute, a déposé une main courante qui a enrichi leur réplique dans le cadre de notre plainte sur la mort d’Aïcko. Ils veulent nous réduire au silence en exigeant dorénavant de la justice que nous leur versions 100 000 euros !

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Des salariés qui voient trouble face à la vérité ?

Première attaque : ils demandent que notre plainte pour Aïcko soit déboutée, prétendent que nous n’aurions « pas d’intérêt à agir » en justice. C’est pourtant l’objet précis de notre association. Puis ils prétextent une baisse d’activité due à nos campagnes. La direction du parc aurait même mis en place une cellule psychologique pour les salariés par notre faute... Enfin, ils réclament 100 000 euros de dommages et intérêts, et a minima 15 000 euros!

Tant mieux si le public se désintéresse grâce à nous de la souffrance en spectacle !

Avant que les associations et scientifiques défenseurs des dauphins, bélugas, orques et autres grands êtres marins sensibilisent le grand public sur leur sentience, les delphinariums pouvaient s’en donner à cœur joie pour endoctriner les jeunes dresseurs sans formation, phénomène très bien décrit dans le film documentaire dédié à Tilikum : Blackfish.

Le mensonge et la falsification de la réalité y ont été dénoncés par d’anciens dresseurs et démontrés on ne peut plus clairement, y compris après la perte de vies humaines... Pas étonnant dans ces conditions que les membres du personnel ne soient pas heureux au travail. Pas surprenant qu’ils aient besoin de soutien psychologique, quand leur travail consiste à voir souffrir heure après heure et ce pendant des années, voire mourir ces animaux si étonnants et assoiffés de liberté !

Mort d’Aïcko : la vérité éclatera-t-elle un jour ?

Nous n’avons jamais nié que notre but était la fin de la captivité des dauphins et des orques. Simplement le décès du jeune Aïcko va plus loin encore qu’on l’imaginait dans la cruauté. Depuis sa mort dans ces bassins, nous n’avons eu de cesse de démontrer ce qui s’est réellement passé. Le delphineau a vécu un enfer, attaqué 78 fois par les autres dauphins devenus fous de stress. Il n’a pas été protégé, a été mal soigné, s’est noyé et a eu la mâchoire disloquée.

En tant qu’association de défense des animaux, nous n’allions pas nous contenter de croire les dires des soigneurs et de la direction de Planète Sauvage. Le parc n’aurait rien eu à gagner à la mise en lumière de dysfonctionnements dans sa manière de s’occuper des dauphins... En particulier durant les derniers mois de vie d’Aïcko.

La tristesse en bocal

Quand nos enquêteurs sont retournés au delphinarium pour voir comment allaient les animaux, ils ont retrouvé Galéo, le frère d’Aïcko, toujours couvert de morsures, Lucille esseulée, et les autres, aussi à huis clos, qui tournaient en rond, dont Amtan, en fin de grossesse à l’époque et qui depuis a perdu son nouveau-né à peine une semaine après sa naissance. Le dresseur en chef avait fait une démonstration de surf en piscine devant les rares visiteurs, tracté par les dauphins. Ce n’est pas une vie décente pour eux. Et il n’y a aucun mal à le dire haut et fort.

Une somme exorbitante réclamée par le delphinarium à une ONG !

Donc, au lieu de répondre à notre plainte pour Aïcko en présentant des documents exhaustifs et en faisant profil bas — après tout, un delphineau est décédé en se jetant contre le mur d’un de leurs bassins —, ils préfèrent nous attaquer et réclamer une somme astronomique dans le but de nous faire taire. Ils espèrent qu’en nous privant de ces ressources, nous n’aurons plus les moyens de mener nos combats.

Ils ont tenté de nous bâillonner avec des menaces. Et comme nous ne nous taisons pas, à présent, ils mettent leurs menaces à exécution devant les tribunaux. En demandant une telle somme, le groupe puissant qui possède de nombreux parcs dont Planète Sauvage sait ce qu’il fait. Mais il n’a pas l’air de nous connaître. Inlassablement, nous continuerons de dénoncer ce que subissent les dauphins ! Rien ne nous arrêtera !

Julia Mothé
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Commentaires 25

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Romy | mardi 15 septembre 2020

Garder des animaux en captivité dans le seul but d'amuser un public n'est absolument plus de notre temps. Tout animal, sur terre, dans l'air et dans l'eau a le droit sacré de vivre en liberté ! Tout être humain a le devoir de respecter les animaux et de leur ficher la paix !

Marie | mardi 15 septembre 2020

Ce sont eux qui ont besoin de soutien psychologique ?! Comment peuvent-ils oser prétendre être des victimes quand ils gagnent de l'argent en faisant souffrir à chaque instant des êtres vivants que l'on sait hypersensibles et très intelligents ? Quand les salariés de ces lieux de torture vont-ils enfin se lever contre leurs employeurs ?

Loli | mardi 15 septembre 2020

Oui Nous vous soutenons One Voice Honte à nos dirigeants qui cautionnent cette maltraitance avec publi ; heureusement moins de familles paient pour voir ces magnifiques cétacés vivre un calvaire dans ces ridicules piscines et les obliger à faire des numéros de cirque ??liberté STOP aux delphinariums

Dominique | mardi 15 septembre 2020

ILS N'ONT AUCUN RESPECT

POUR LA VIE ANIMALE