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Braconnage en Isère : l’horreur dans la nuit. Audience le 5 février à Valence

Braconnage en Isère : l’horreur dans la nuit. Audience le 5 février à Valence

Mis à jour le 08 février 2024

En mai 2023, quelques habitants d’un village de l’Isère sont réveillés par des coups de feu dans la nuit. Le lendemain, des corps d’animaux sont retrouvés. Dans les semaines qui suivent, l’histoire se répète. Les gendarmes retrouveront de nombreuses dépouilles : renards, chevreuils, biches. Tués par des chasseurs qui ne s’embarrassaient pas du respect de la loi pour assouvir leur passion morbide. En mémoire de ces animaux, nous demandons des peines exemplaires pour les quatre braconniers qui ont reconnu les faits. Audience le 5 février 2024 à 15 h 30 au tribunal judiciaire de Valence.

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Mise à jour du 8 février

Il faudra encore attendre avant d’obtenir justice pour les animaux tués. L’audience des quatre braconniers prévue le 5 février au tribunal judiciaire de Valence a été reportée au 14 octobre 2024 à 8h30. Pour les renards, les chevreuils, les biches, les bouquetins et les buses, nous restons plus que jamais déterminés. Aux braconniers - qui ont reconnu les faits -, rendez-vous en octobre !

Crédit photo : Gendarmerie de la Drôme - Facebook

Protégés ou non, peu importe : un seul objectif, tuer des animaux

Dans ces petits villages de l’Isère, les renards, les biches et les chevreuils n’ont eu aucune chance. Les quatre hommes les ont pourchassés de nuit, depuis leur quatre-quatre équipé de plusieurs phares pour percer l’obscurité : aveuglés, les animaux ont été pris au piège. Les hommes tirent, des coups de feu brisent le silence. Là où autrefois se trouvait la tête de l’animal ne reste plus qu’un lambeau de chair. Ils se sont certainement félicités de ce résultat.

S’en prendre à des renards, qui sont déjà près d’un million à être tués chaque année sans même compter le braconnage et qui subissent l’horreur de la vénerie sous terre, les heures de traque avant une mise à mort violente, y compris, souvent, des renardeaux, quel « exploit »... Les biches et les chevreuils sont eux aussi visés, bref, tout ce(ux) qui passai(en)t par là et qui pouvai(en)t être tué.

Et pour les animaux d’espèces protégées, qui font l’objet de toutes les convoitises, un traitement particulier fut prévu : des parties du corps découpées et fièrement exposées dans la maison. Pendant l’enquête, des têtes de bouquetins ont été retrouvées. Pour les buses, les têtes ne les intéressaient pas : ils se sont contentés de leur couper les pattes pour les garder chez eux.

Chasse ou braconnage, aucune différence pour les animaux !

Aujourd’hui, si ces hommes sont poursuivis, ce n’est cependant pas pour avoir tué ces animaux, mais entre autres pour avoir chassé de nuit, depuis un véhicule… Car le principal objectif de la loi n’est pas de protéger les animaux, mais les chasseurs, et de s’assurer qu’ils soient les seuls à pouvoir tuer en toute impunité. Évidemment, leurs représentants se retourneront contre eux et chercheront comme toujours à les ostraciser en jouant la partition des « bons » et des « mauvais » chasseurs. Et ils demanderont bien sûr une compensation financière. Pas pour réparer les vies volées à ces animaux, mais parce qu’une biche tuée par ces braconniers, c’est une biche de moins à tuer pour les autres.

Quelques victimes ont pu être retrouvées. Pour les autres, pas vu, pas pris ! Combien d’animaux massacrés sans laisser de traces, dont les dépouilles sont abandonnées sur place ? Le problème, ce n’est pas tant le fait que ces animaux n’aient pas été tués « dans les règles », c’est qu’ils aient été tués tout court.

Alors oui, les braconniers doivent recevoir une peine exemplaire, mais ne l’oublions pas : le vrai problème, c’est la chasse, pas le terme qui désigne ceux qui tiennent les fusils ! Ensemble, exigeons encore et toujours une réforme radicale de ce « loisir » pour mettre fin au massacre !

Maxime Lambret
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Commentaires 33

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Pepsi | mardi 27 février 2024

Braconniers ou chasseurs, les sanctions doivent punir ces barbares, ces assassins. Port d'armes et chasse interdits à vie.
De plus, une véritable éducation au respect du Vivant doit être envisagée et transmise aux jeunes générations. A l'heure où la biodiversité est en danger, il est urgent de faire prendre conscience que les animaux sont des êtres conscients et qu'ils aspirent à vivre dignement comme nous.

Karen | lundi 12 février 2024

La peine, pour dissuader ces sanguinaires acharnés, devrait être l’interdiction à vie de posséder une arme, plusieurs années de prison et une amende qui fait mal. Mais, même minoritaires en France, les chasseurs ont le soutien des préfets et du... Président! Jusqu’à quand ???? C’est une honte !

Joss | lundi 12 février 2024

Que de barbaries non punies ! La justice devrait faire quelques exemples durs pour essayer de dissuader. En plus s'en prendre à des animaux, quelle lâcheté !! Mais s’ils veulent prendre les armes qu'ils s'engagent pour faire la guerre, là où l'on recrute des hommes ! Mais là c'est une autre histoire, ils trembleront dans leur froc.

moumoune | mardi 06 février 2024

Aucune chance pour tous ces animaux, c'est une tuerie, vous êtes des assassins, la taule !!!!!!!