le mercredi 31 janvier 2024 | 19

Audience le 7 février 2024 pour une suspension en urgence de la chasse aux tangues à La Réunion

Audience le 7 février 2024 pour une suspension en urgence de la chasse aux tangues à La Réunion

Mis à jour le 12 février 2024

Malgré l’annulation de son arrêté de 2022, le préfet de La Réunion persiste et autorise une nouvelle fois la chasse aux tangues pour l’année 2024. Pendant deux mois, ces petits mammifères courent le risque d’être traqués jusque dans leurs terriers. Nous les défendrons au tribunal administratif de Saint-Denis le 7 février prochain à 14 h 30 pour faire suspendre en urgence ce texte.

Hr blog

Mise à jour du 12 février 2024

Du répit pour les tangues ! Alors que des dizaines de milliers d’entre eux devaient être tués dans les semaines qui viennent, le tribunal administratif de Saint-Denis vient de suspendre l’arrêté du préfet de La Réunion avant même l’ouverture de la chasse. Le juge des référés a confirmé l’existence d’un doute sérieux sur la légalité de la procédure d’adoption de ce texte. Surtout, sur le fond, l’ordonnance confirme que ce mode de chasse met en danger les petits tangues, encore présents dans les terriers à cette époque.

Mais la victoire n’est pas encore acquise pour ces animaux victimes d’un mode de chasse cruel et toujours massivement braconnés. A peine l’arrêté suspendu, la préfecture de la Réunion a déjà annoncé qu’elle allait en publier un nouveau pour autoriser malgré tout le massacre des tangues. Au mépris pour les animaux s’ajoute donc le mépris pour les décisions de justice ! Nous vous invitons à participer massivement à la consultation qui vient d’être lancée !

Photo : Un tangue dans le jardin par Maryline P, CC BY-NC-ND 4.0 DEED

Il y a quelques jours à peine, le préfet de La Réunion a pris un arrêté autorisant une nouvelle saison de chasse aux tangues sur l’île. De la mi-février à la mi-avril, les chasseurs lanceront leurs chiens à la poursuite de ces petits animaux. Une fois extraits de leurs terriers, ceux qui n’auront pas succombé aux premiers assauts seront tués par ceux qui les traquent...

Des textes illégaux qui mettent en danger les jeunes

Nous refusons ce scénario qui privilégie encore une fois le loisir des chasseurs au détriment de la vie sauvage. Le 29 décembre 2023, le tribunal administratif de Saint-Denis nous a déjà donné raison en annulant l’arrêté qui visait les tangues en 2022. Non seulement le préfet n’avait pas pris la peine de justifier son texte mortifère, mais en plus il mettait en danger les petits présents dans les terriers jusqu’au printemps. Pourquoi laisse-t-on le Code de l’environnement être sans cesse piétiné pour faire plaisir aux chasseurs ?

Mais les temps changent, heureusement : en métropole, les tribunaux sont de plus en plus nombreux à considérer qu’il est inacceptable de chasser des animaux dans leurs terriers alors que des petits s’y trouvent. 84 % des Français appellent d’ailleurs de leurs vœux, comme nous, l’interdiction de cette pratique quel que soit l’âge des animaux pris pour cibles (sondage Ipsos/One Voice, octobre 2023).

Pour qu’aucun tangue, déjà victimes du braconnage et de la disparition grandissante de leur habitat, ne soit tué en 2024, le 7 février à 14 h 30, nous porterons haut et fort leur voix au tribunal administratif de Saint-Denis.

Marion Henriet
Hr blog

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Commentaires 19

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Maecki | vendredi 16 février 2024

Non seulement « exterminer » la vie sauvage alors que les conditions de vie s’aggravent est scandaleux, mais dans un pays qui se dit démocratique bafouer l’avis d’une grande majorité des citoyens au profit d’un lobby est un scandale d’Etat.

Amoureuxdelanature974 | mardi 13 février 2024

Fervents défenseurs de la nature, amoureux de la faune et de la flore, et chasseurs. Je me permets de vous mettre en garde que vous vous trompez de cible. Le véritable chasseur aime profondément la nature, il est fier de contribuer au maintien de l'équilibre dans la nature car malheureusement l'homme l'a bouleversé.
La chasse est plus saine que l'élevage industriel, car les industries et lobbies de la grande distribution élèvent du bétail dans des conditions déplorables pour faire du chiffre. Le chasseur vas prélever sa nourriture par lui-même dans la nature (une viande saine, sans antibiotiques etc...)

Cependant vous avez dit quelque chose d'intéressant, qui est le véritable problème.

Le braconnage !
Ces personnes sans permis de chasse, dans l'illégalité donc, ne respectent pas les heures de chasse, les périodes et les quotas (rédigés par des passionnés de nature dans le bus de maintenir un parfait équilibre).

Pourquoi s'attaquer au chasseur ?
Cet amoureux de la nature qui aime manger le fruit de ses efforts de chasse et recevoir cette gratitude en sachant qu'il a participé à chaque étape et déguste une viande pure et saine.

Pourquoi nous arracher ce privilège de jouir d'une viande non intoxiquée par la société ?

Vous venez de je ne sais où, et imposez votre vision erronée des choses, depuis l'autre bout du monde.
Sans connaître les tenants et les aboutissants, vous nous interdisez une pratique ancestrale, la chasse c'est la pratique plus saine qu'une personne puisse faire pour se nourrir.
En disant que c'est immoral. Ce qui est immoral c'est ce que vous venez de faire.
L'homme à la base est un chasseur cueilleur. Si tout le monde s'en tenait a ça plutôt qu'à contribuer à la décadence et à engraisser ces lobbies d'industrie de la grande distribution, le monde/la nature se porterait bien mieux !

PS : fière de ma forêt, fière de mon mode de vie, connectée avec la terre.

Nicky97480 | mardi 13 février 2024

Je ne suis pas chasseur moi-même ni même consommateur, mais ne plus chasser ces animaux n'est clairement pas une bonne idée... Quand on connaît l'écologie de cet animal, sa capacité à être envahissant et pour finalité les dégâts qu'ils peuvent causer sur la biodiversité locale ! Protéger une espèce pour en condamner plusieurs autres ? Car pour info le tangue a été introduit localement.

Sonya | lundi 05 février 2024

Stop à cette chasse, laissez donc les animaux tranquilles