Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !

Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !

Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !
15.06.2020
Le tout pour le tout pour sauver les lionnes, compagnes de Jon !
Cirques

Puisque l’État a failli à sa tâche de protection des animaux, notamment de Jon mais également de Hannah, Patty, Céleste et Marli, les quatre lionnes restant aux mains du dresseur, nous lui demandons des comptes et entamons une procédure en urgence pour elles !

Depuis le sauvetage de Jon, nous avons attendu, envoyé des expertises… Or voilà dix jours que rien ne bouge. On ne laissera pas les lionnes souffrir plus longtemps dans ce cirque. La préfecture semble vouloir fermer les yeux sur le danger de mort qui les guette certainement. Comment pourraient-elles être moins maltraitées que Jon par ces dresseurs sans vergogne ?

Aujourd’hui, lundi 15 juin 2020, nous déposons une requête en référé au tribunal administratif et demandons au juge d’enjoindre le préfet de retirer les lionnes et tous les animaux non domestiques de ce cirque, et qu’ils soient confiés à One Voice.
De plus, nous appelons le tribunal administratif à ordonner une expertise de bien-être, à titre subsidiaire. En résumé, si la saisie n’est pas décidée par le juge, nous réclamons la nomination d’un expert qui évalue en urgence l’état de Hannah, Patty, Céleste et Marli.

Et demain, nous déposerons également un recours en manquement devant le tribunal administratif, car nous estimons que le préfet n’a pas rempli ses obligations en matière de protection animale. Ne pas remplir celles-ci, c’est mettre les animaux en danger, puisqu’ils dépendent de lui. Les dommages et intérêts que nous demandons iront aux félins rescapés des cirques.

Il est insupportable que l’État se contente d’une apparence de bonne santé, et laisse des animaux mutilés et en grande souffrance dans les geôles des cirques. En outre, Jon était détenu illégalement : il est interdit aux cirques de posséder des animaux sauvages qui ne participent pas aux spectacles. Pourquoi depuis deux ans la préfecture et les services vétérinaires ne sont-ils pas intervenus pour aider ces fauves ?

Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France

Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France

Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France
09.06.2020
Eure
Sauvetage de Jon, lion martyr d’un cirque en France
Cirques

Mutilé, affamé, enfermé, transporté, dominé… Pendant toute sa vie, Jon n’aura connu que cela. Nous l’avons sauvé du cirque qui l’exploitait. Les mensonges répétés des services vétérinaires sont de plus en plus flagrants. Jon est sorti de l’enfer, nous ne le laisserons jamais y retourner. Mais combien d’autres y sont encore ?

La peau sur les os

Jon vient d’être sauvé, sa garde nous a été confiée par la Procureure d’Évreux et les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) de l’Eure que nous remercions de cette collaboration ayant débuté il y a 2 ans. Son état est pire encore que celui de lions captifs de zoos dévastés dans des pays en guerre. Pourtant, il vient bien d’un cirque en France !

Que fait la préfecture ?

Nous suivons leur calvaire depuis deux ans, et tout ce temps la préfecture, responsable du bien-être des animaux et de leur suivi régulier, n’a pas bougé. À la presse, présente sans que nous l’ayons prévenue, la préfecture de l’Eure aurait dit le jour de la saisie que les animaux étaient en « bonne santé générale ».

Il reste quatre lionnes, anciennes camarades de bagne de Jon : Hannah, Patty, Céleste et Marli, aux mains du dresseur. Nous les avions, elles aussi, filmées dès 2018 jusqu’en mars dernier. Nous déposons plainte en leur nom !

 

Jon présente les stigmates des mutilations et des cruautés qu’il a subies des années durant, sans aucun répit. Son supplice est celui de tous les lions des cirques, majestueux animaux réduits à l’état de pantins auxquels on a ôté tout espoir. Et la législation, pourtant si misérablement faible à les protéger, n’est même pas respectée, car les préfectures qui en ont la responsabilité ferment les yeux. Pour les animaux, les cirques, c’est la maltraitance légale… à en mourir. Muriel Arnal Présidente-fondatrice de One Voice

Premiers pas dans un futur confortable

À l’arrivée chez notre partenaire, le refuge Tonga terre d’accueil, Jon, engourdi par le trajet, entre enfin dans son enclos. Le sol est mou sous ses pattes, quelle douceur ! Son regard, étonné mais encore craintif, fend le cœur.

Une auge d’eau est à sa disposition. Mais il ne connaît pas cet objet, et le renverse. Ses pattes « grattent » et semblent vouloir déplacer l’objet, sans succès. Aucun bruit de griffe n’est audible. Soudain nous comprenons : il a été dégriffé !

C’est alors qu’il baisse la tête et prend l’auge dans sa gueule : des crissements stridents s’en échappent tant il mord fort. Ces sons reflètent son martyre. Il n’a plus de canines : toutes ses dents ont été meulées jusqu’à la pulpe. Ce furent ses premiers gestes en sortant de la cage de transport : chercher à se soulager de cette douleur lancinante.

«Depuis 45 que je m’occupe de fauves, ce vendredi soir, à l’arrivée de Jon, j’ai éprouvé une immense peine et une grande honte de découvrir l’état de santé de ce lion. Comment des hommes qui prétendent aimer les animaux ne font rien pour leur assurer le minimum de bien-être ? Pourquoi les autorités n’interviennent pas avant devant un tel état de malnutrition ? J’éprouve une grande honte pour les hommes qui sont responsables de ces animaux.»Pierre Thivillon , président de Tonga Terre d’accueil

Dégriffé, édenté, affamé…

Voilà ce qu’il a subi en plus de la faim : des mutilations définitives. Qu’elles aient été effectuées pour mieux le dominer ne fait aucun doute. À son arrivée, c’est un lion sans dents, sans griffes, sans forces, qui demeure prostré dans un coin, comme s’il avait renoncé à vivre.

La vérité est loin du boniment des dresseurs justifiant la captivité par une meilleure qualité de vie supposée dans les camions, loin des braconniers chasseurs de trophées en Afrique ! Jon est à l’article de la mort, et souffre en permanence !

Les équipes de Natuurhulpcentrum, nos partenaires belges venus nous aider pour les premiers soins, sont encore sous le choc. Jon présente des plaies ouvertes à la queue et de multiples cicatrices, la peau de son ventre pend, ses côtes sont apparentes… Qui sait quels autres sévices il a endurés ?

«Je travaille depuis seize ans sur la question des animaux sauvages dans les cirques. J’ai été choqué de voir l’état dans lequel se trouve Jon. Il est extrêmement maigre. Le temps aidera à déterminer si cette maigreur résulte d’une alimentation inappropriée ou d’un problème de santé sous-jacent. Je suis ravi de le savoir aujourd’hui en lieu sûr, où ses problèmes de santé pourront être évalués et traités correctement. Nous sommes impatients de travailler avec One Voice et d’autres partenaires sur l’élaboration d’un plan destiné à le placer en temps opportun dans un établissement de soins à vie. L’état de Jon est la preuve, une fois de plus, que les cirques ne sont pas un endroit pour les animaux sauvages.»Dr. Chris Draper, biologiste, spécialiste du bien-être des animaux sauvages en captivité, Born Free

Une renaissance progressive

Les premiers jours au refuge, l’auge en métal a été remplacée par un bac fixe installé pour que Jon s’hydrate. Comme il souffre terriblement et n’a plus de dents, il est nourri de petits morceaux. Une réalimentation très progressive, en somme, car une quantité « normale » pourrait le tuer.

Il joue à présent avec joie avec la balle et les branches qui sont mises à sa disposition pour enrichir son quotidien, par une équipe aux petits soins. Il a également découvert avec curiosité son enclos extérieur ouvert sur le ciel, et senti les rayons du soleil pour la première fois sur son pauvre pelage. Sans préjuger de la suite, car il y aura de nombreuses vérifications médicales à faire, on peut déjà dire que son état s’améliore à vue d’œil. Une place l’attend en Afrique, dans le sanctuaire de notre partenaire Born Free, qu’il découvrira une fois remis sur pied.

Une audience est prévue ultérieurement, car la saisie de Jon ne préjuge malheureusement en rien de l’issue du procès. Nous nous battrons jusqu’au bout pour qu’il reste loin de l’enfer qu’il a vécu.

«Quel contraste entre le scintillement et le glamour d’une piste de cirque et l’atmosphère délétère qui règne en dehors de la scène ! Au cours des quarante années durant lesquelles nous nous sommes efforcés de procurer une vie nouvelle et meilleure aux animaux, nous avons affronté beaucoup de misère. Mais rien ne peut se comparer à Jon, le lion maigre que nous avons aidé à sauver en France. Presque pas de dents, des lésions sur tout le corps et bien sûr, aucune alimentation appropriée depuis longtemps… Quelle tristesse ! Mais après son sauvetage, en voyant Jon dans son nouvel enclos temporaire à Tonga Terre d’accueil, nous avons de l’espoir. Parce qu’il se montre curieux de ce qui l’entoure, nous pensons qu’il va toujours bien mentalement. Cela prendra du temps, mais grâce à notre coopération à tous, Jon redeviendra un jour le roi de la jungle !»Sil Janssen, président et fondateur de l’ASBL Natuurhulpcentrum

Écrivons au Ministère de la Transition écologique et solidaire !

Via Twitter

Jon ne vient pas du zoo d’un pays en guerre. @onevoiceanimal l’a secouru d’un cirque en France juin 2020. Selon @Prefet27, il est en bonne santé.
@Ecologie_Gouv, @barbarapompili, les #CirquesSansAnimaux, c’est quand ils seront tous morts? https://www.lion-de-cirque.fr/

 

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Via le site du ministère

Cher Ministère de la Transition écologique et solidaire,

Jon ne vient pas du zoo d’un pays en guerre. One Voice l’a secouru d’un cirque en France, il y a quelques jours. Pour le Préfet de l’Eure, les animaux de ce cirque sont en bonne santé.

Les #CirquesSansAnimaux, c’est quand ils seront tous morts? https://www.lion-de-cirque.fr/

Respectueusement

 

Formulaire de contact du ministère

Infiltration chez des déterreurs de renardeaux

Infiltration chez des déterreurs de renardeaux

Infiltration chez des déterreurs de renardeaux
28.05.2020
Infiltration chez des déterreurs de renardeaux
Chasse

Le déterrage des renards permet de les tuer quel que soit leur âge dans leur terrier, à l’aide de chiens. One Voice a infiltré le milieu de cette chasse sans merci.

Nos enquêteurs ont infiltré le milieu du déterrage. En France, on peut massacrer après les avoir déterrés des renards roux de tous les âges, toute l’année, y compris pendant la période de reproduction. Une pratique cruelle et violente, qui ne laisse aucune chance aux animaux condamnés. Leur statut d’espèce susceptible d’occasionner des dégâts, publiée par le ministère de la Transition écologique et solidaire, permet ainsi aux chasseurs spécialisés dans la « vénerie sous terre » d’aller les chercher à la pince, avec des chiens, d’ouvrir les terriers comme des tranchées de plusieurs mètres de profondeur, de couper des racines d’arbre à la hache… pour le plaisir d’occuper leurs samedis à tuer des renardeaux à coups de barre de fer sur le crâne, ou en intimant l’ordre aux chiens dressés de les déchiqueter sur place. Les images que nous avons rapportées, faisant face au danger, font froid dans le dos.

Il est huit heures du matin, et les déterreurs sont sur le pied de guerre.
Après une ronde de surveillance pour voir quels terriers de renards et blaireaux sont occupés en prévision de l’ouverture de la chasse aux blaireaux, ils choisissent un terrier de renards roux sur le terrain d’un propriétaire qui veut en être débarrassé, accompagnés du président local de la fédération des chasseurs.

À l’orée du terrier, une odeur spécifique, acide et sucrée, d’urine, d’humus et de sous-bois. Si l’on ne connaît pas l’odeur des renards, on pourrait penser que c’est la forêt qui sent ainsi. Mais ici a élu domicile une famille renards. Outre les oiseaux qui gazouillent dans les cimes des arbres, le silence règne alentour. Le bois est paisible, les routes, les champs et les habitations sont loin.

 

 

 

 

Trois nouveau-nés tués devant des enfants

Sous terre, les trois petits attendent leur maman pour manger. Ils dorment tranquillement, quand ils perçoivent les premiers aboiements étouffés. Ce sont des voix inquiétantes. Le sol tremble plusieurs fois, d’autres cris s’insinuent dans les galeries, qui relancent les aboiements. Les petits appellent la renarde à leur secours, sans succès. Les aboiements se rapprochent, sans arriver jusqu’à eux.

Puis les chiens font irruption dans le recoin du terrier où leur mère les avait cachés. Dans la lumière aveuglante, ils seront extirpés avec des pinces à pic ou enserrés dans les mâchoires des chiens. Ils éprouveront soudainement une première douleur lancinante à la tête, puis une deuxième, sentiront le sang couler de leur truffe, de leurs flancs et leur corps entier sera secoué de spasmes incontrôlables, jusqu’à la perte de connaissance finale, après avoir agonisé les uns près des autres, exposés, vulnérables face à leurs assaillants…

À l’étranger, y exposer des enfants ferait l’objet d’un signalement à la protection de l’enfance

Comme l’ont rapporté nos enquêteurs, un très jeune adolescent ainsi qu’un enfant d’à peine cinq ans seront exposés à la traque et à la mise à mort de ces renardeaux. Pire encore, le préadolescent sera poussé à les tuer. Une pratique initiatique pour le jeune « apprenti ». Il se révélera trop timoré aux yeux de ses aînés. Il se fera arracher la lourde pince des mains et assistera, comme l’ensemble de l’équipage de vénerie sous terre, à la mise à mort de trois renardeaux d’à peine quelques mois, à coups de pince sur le crâne. Durant de longues secondes, leurs petits corps seront agités de spasmes… sous les yeux de l’enfant encore en maternelle…

One Voice sollicite l’intervention du Défenseur des droits. Nous lui faisons part de notre inquiétude vis-à-vis des effets délétères sur le développement physique et psychologique de ces enfants exposés à une telle violence.

Les corps des renardeaux jetés avec les mégots de cigarettes

Le dernier renardeau perdra la vie avant même de découvrir les rayons du soleil, secoué entre les mâchoires serrées du Jagdterrier, dressé pour tuer et lui-même épuisé. Enfin, le méfait, légal, sera célébré par une poignée de main satisfaite. Les petits seront photographiés, leurs meurtriers souriant autour de leurs cadavres, puis jetés dans le trou, ensevelis… et avec eux, des dizaines de mégots de cigarettes fumées au cours de ces six heures de traque.

Des arrêtés attaqués mais sans cesse renouvelés

Pendant que ces trois renardeaux perdent la vie, les fédérations de chasseurs font pression sur les préfets pour obtenir toujours plus d’arrêtés permettant de traiter les renards comme des nuisibles à abattre toute l’année, de jour comme de nuit,, par piégeage, tir, chasse à courre… pour avoir le plaisir de tuer même quand la chasse est fermée. Car les renards, en sus du reste, se voient retirer leur statut d’êtres sensibles, nier leur rôle essentiel dans la biodiversité et jusqu’au droit d’exister, tout simplement. Sans cesse, nous attaquons les arrêtés préfectoraux concernés (souvent publiés contre l’avis du public), et la justice nous donne raison. À de rares mais notables exceptions les renards sont épargnés car la justice, saisie en urgence s’interpose face aux chasseurs et aux préfectures.
Mais le plus souvent, et c’est pourquoi il est si important que la législation change, la justice rend ses décisions alors que les renards sont déjà morts. Nous donnant raison contre les préfets, mais trop tard.

Ça suffit ! Faisons interdire le déterrage !

Nous nous battons sans relâche pour faire interdire la vénerie sous terre avec le soutien de plus de huit Français sur dix et toutes les chasses traditionnelles. Soutenez toutes nos actions pour sauver les renards, et apportez votre soutien pour réformer la chasse ! Nous réclamons également depuis des années que les renards roux soient retirés de la liste des animaux considérés comme des nuisibles (susceptibles d’occasionner des dégâts), et traités comme tels par le ministère de la Transition écologique et solidaire.

J’aime les renards !! Écrivons en masse à la ministre de la Transition écologique et solidaire !

Via Twitter

Des centaines de milliers de renards sont massacrés toute l’année, car considérés comme nuisibles par @Ecologie_Gouv. @Elisabeth_Borne, interdisez la pratique sadique de la vénerie sous terre! #JAimeLesRenards #RenardsNuisiblesVraiment https://www.jaimelesrenards.fr

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Le déterrage, c’est ces renardeaux mis à mort à coups de pince devant des enfants! @Ecologie_Gouv @Elisabeth_Borne, retirez les renards de la liste des “nuisibles” et interdisez la vénerie sous-terre! #JAimeLesRenards #RenardsNuisiblesVraiment https://www.jaimelesrenards.fr

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Via e-mail

Chère Madame la Ministre de la Transition écologique et solidaire,

Ce que j’ai découvert suite à l’investigation de One Voice chez les déterreurs de renardeaux me révolte (https://www.jaimelesrenards.fr).

Des centaines de milliers de renards sont massacrés toute l’année. Jusqu’à un million meurent, car considérés comme nuisibles. Ils figurent sur la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts que tient à jour votre ministère. Retirez les renards de cette liste.

Le déterrage, c’est ces renardeaux mis à mort à coups de pince devant des enfants!

J’aime les renards. Interdisez la pratique sadique de la vénerie sous terre!

Respectueusement

 

Formulaire de contact du ministère

Signez les pétitions

Signez pour une réforme radicale de la chasseSignez la pétition “RENARDS. NUISIBLES, VRAIMENT ?!”

La souffrance en spectacle, ça suffit !

La souffrance en spectacle, ça suffit !

La souffrance en spectacle, ça suffit !
26.05.2020
La souffrance en spectacle, ça suffit !
Cirques

Nous avons porté plainte contre le Nouveau Cirque Zavatta pour que cessent la souffrance des éléphantes Rosa et Bambi ainsi que l’exploitation de sept tigres. Pour ces animaux séquestrés, dominés, utilisés comme objets de profit, nous continuons la bataille !

Avant leur emprisonnement, Rosa (37 ans) et Bambi (35 ans) ont connu l’état sauvage, la liberté, les grands espaces. Souvenirs enfouis loin dans leur mémoire… Dans l’indigence d’une tente minuscule, les deux éléphantes vivent un calvaire : enchaînées debout, elles ne peuvent s’étirer, se retourner. Depuis des années, leurs seuls pas vers l’extérieur les mènent vers la piste de toutes les cruautés. À la détresse de la réclusion s’ajoutent les problèmes articulaires, la stupidité de numéros contre nature, la violence du dressage… Face à elles, le public applaudit leur souffrance.

Détention autorisée en France : pourquoi ?

C’est au tour des tigres d’entrer en scène. Ils passent de leur cage-remorque exiguë, sans enrichissement, sans refuge en hauteur, à la cage aveuglante et menaçante où se déroule le spectacle de leur soumission. Leurs yeux sont vides, leurs mouvements fatigués. L’un d’entre eux proteste, le fouet claque, la peur est là.

Interdits de détention dans de nombreux pays, ces félins merveilleux sont traités en esclaves par le Nouveau Cirque Zavatta, victimes de la cupidité de ceux qui les dressent, les affaiblissent et les exhibent.

Justice, vite !

Nous avons déposé plainte contre la famille Falck, propriétaire du Nouveau Cirque Zavatta, que nous avions déjà dénoncée, notamment pour maltraitance sur les trois éléphantes: Maya vit désormais loin de son camion, même si nous n’avons pu choisir le lieu de sa retraite; pour Nelly et Brigit et les autres animaux de la Piste aux Étoiles, notre plainte est toujours en cours.

Pour Rosa, Bambi et les tigres, notre enquête a réuni des preuves accablantes (vidéo à l’appui) sur leurs conditions de détention et de sécurité. Nous réclamons justice pour « faits de placement dans un environnement pouvant être cause de souffrance, mauvais traitements envers des animaux détenus en captivité par un professionnel et exploitation irrégulière d’un établissement détenant des animaux non domestiques. »

Prêts à intervenir

Par ailleurs, l’arrêté contre la propagation du Covid-19 précise la fermeture des chapiteaux et donc des cirques : il y a là un risque majeur d’une hécatombe pour les animaux qui y sont détenus. Nous avons donc interpellé deux fois par écrit Élisabeth Borne, ministre de la Transition Écologique et Solidaire, pour l’informer que nous nous tenons prêts à leur venir en aide.

Un jardinet (aussi grand soit-il) dans les quartiers d’hiver du cirque où Bambi et Rosa restent en permanence sous l’oeil et la menace de leur dresseur avant de retourner dans le camion et sous le chapiteau, ne remplacera jamais un sanctuaire.

Éléphantes sans défense

«Bambi et Rosa présentent des protubérances importantes au niveau latéro-dorsal de chaque coude : on observe ce genre de lésions chez les animaux qui dorment en décubitus latéral sur un sol dur. Elles peuvent aussi apparaître à la suite d’injections (répétées).»Extrait du rapport établi le 16 mars 2020 par Willem Schaftenaar, docteur en médecine vétérinaire, zoologiste honoraire du zoo de Rotterdam.