La Norvège invoque les risques de contamination au coronavirus pour interdire l’accès aux bateaux de chasse aux phoques aux inspecteur de protection animale. One Voice s’insurge.
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Chiens « de chasse » dans le Jura : une vie de misère
Nous avons enquêté sur les maltraitances dont sont victimes des chiens « de chasse » dans le Jura. Nous avons porté plainte en leur nom.
Lettre d’Ingrid Visser et de spécialistes aux ambassadeurs pour interdire l’import d’animaux sauvages vers la Chine, Orcinus orca, potentiels vecteurs
Lettre d’Ingrid Visser et de spécialistes aux ambassadeurs pour interdire l’import d’animaux sauvages vers la Chine, Orcinus orca, potentiels vecteurs
Lettre d’Ingrid Visser et de spécialistes aux ambassadeurs pour interdire l’import d’animaux sauvages vers la Chine, Orcinus orca, potentiels vecteurs
22.03.2020
Lettre d’Ingrid Visser et de spécialistes aux ambassadeurs pour interdire l’import d’animaux sauvages vers la Chine, Orcinus orca, potentiels vecteurs
Exploitation pour le spectacle
En soutien à la campagne de One Voice, la biologiste Ingrid Visser et un groupe d’experts interpelle les ambassadeurs de Chine et de France et des États-Unis en Chine pour plaider la cause des orques captives en France afin qu’elles n’y soient pas envoyées, à cause de la présence du coronavirus.
L’Honorable Lu Shaye Ambassadeur
Ambassade de la République Populaire de Chine
20, Rue Monsieur
75007 Paris
France
L’Honorable Laurent Bili Ambassadeur
Ambassade de la République de France
Faguo Zhuhua Dashiguan 60 Tianze Lu
100600 Pékin
République Populaire de Chine
L’Honorable Cui Tiankai Ambassadeur
Ambassade de la République Populaire de Chine
3505, International Place, N.W.
Washington, D.C. 20008
USA
L’Honorable Terry Branstad Ambassadeur
Ambassade des États-Unis N° 55 An Jia Lou Lu
100600 Pékin
République Populaire de Chine
Agbeijing@fas.usda.gov
office.beijing@trade.gov
Objet : Interdiction des importations d’animaux sauvages en Chine – Vecteur potentiel Orcinus orca
Chers Ambassadeurs,
Je vous écris au nom des scientifiques, vétérinaires et organisations soussignés. Nous avons suivi attentivement l’évolution de l’épidémie du nouveau coronavirus (2019-nCoV, baptisé désormais SARS-CoV-2), lequel semble provenir de la ville de Wuhan, province du Hubei, en Chine. Nous avons bien pris note que la Chine interdit actuellement d’importer des espèces sauvages (1) afin d’empêcher de nouvelles épidémies causées par des agents pathogènes similaires, et nous félicitons de cette décision.
Cette lettre concerne avant tout les orques (Orcinus orca, également connues sous le nom d’épaulards). Cependant, nous souhaitons aussi attirer votre attention sur le fait que, jusqu’à présent, deux espèces de cétacés (baleines, dauphins et marsouins) ont été identifiées comme porteuses de coronavirus. Un beluga (Delphinapterus leucas) de 13 ans, né en captivité à SeaWorld aux États-Unis, était porteur d’un coronavirus, en cause dans son décès (CDD). Ce beluga présentait « une maladie pulmonaire généralisée et une insuffisance hépatique aiguë en phase terminale. […] Le virus (SW1) était un nouveau coronavirus hautement divergent, très similaire dans l’ensemble aux coronavirus du groupe 3 » (2). Les auteurs ont conclu : « […] l’identification d’un virus jusque-là inconnu chez un animal en captivité souligne la grande diversité des virus qui reste inexplorée chez les animaux. Ces virus ont le potentiel d’être transmis aux humains ou à d’autres animaux, avec des conséquences importantes pour la santé humaine et animale. »
Un autre coronavirus, le « coronavirus du cétacé » (également connu sous le nom de CoV (BdCoV) HKU22), a été isolé à partir d’échantillons de matières fécales de trois Grands dauphins de l’océan Indien (Tursiops aduncus) détenus à l’Ocean Park de Hong Kong. Les résultats de l’analyse ont montré qu’il s’accompagnait d’infections aiguës et que « la clairance virale était associée à une réponse spécifique en anticorps adaptatifs lorsque les Grands dauphins guérissaient des infections […]. Aucun des trois Grands dauphins testés positifs à BdCoV HKU22 n’a développé de symptômes notables » (3). Ce dernier point est préoccupant dans la mesure où les dauphins qui paraissent « en bonne santé » peuvent toujours être infectés par un coronavirus.
Si nous vous contactons, c’est en vertu de rapports récents faisant état de l’importation, par la Chine, de cinq orques captives (4) en provenance de France et des États-Unis, ainsi que de certaines tentatives également récentes d’introduire en Chine des orques capturées en Russie dans la nature (5).
Les orques hébergent une variété d’agents pathogènes. Une orque détenue aux États-Unis en abritait ainsi une « charge normale », mais plus de quarante organismes potentiellement pathogènes ont été détectés dans ses tissus, exhalations et excréments. Au moins quatre ont été signalés comme « résistants aux médicaments » et certains ont aussi été identifiés chez les humains (6).
En règle générale, les agents pathogènes trouvés chez des orques captives n’ont pas été signalés autrement qu’à travers de vagues descriptions de maladies « bactériennes » ou « respiratoires ». Par exemple, une orque adulte de sexe mâle capturée au large des côtes islandaises et détenue ensuite pendant des décennies à SeaWorld (Floride, États-Unis), est décédée en janvier 2019 après des années de traitement. Elle aurait été atteinte d’une infection respiratoire bactérienne résistante aux médicaments (7).
Au cours des vingt-cinq dernières années, les établissements détenant des orques ont refusé de publier des rapports d’autopsie (8) ou se sont contentés de fournir de vagues descriptions de la cause du décès (CDD), en dépit du fait qu’entre autres avantages, les détails des autopsies donnent des informations vitales pour identifier les zoonoses (c’est-à-dire les maladies transmissibles des animaux aux humains). Scientifiques et vétérinaires estiment que les rapports d’autopsie des animaux sauvages captifs revêtent une importance capitale (9). Plusieurs professionnels en quête d’informations ont déposé un dossier aux États-Unis (10) afin d’accéder aux rapports d’autopsie de plusieurs orques récemment décédées.
À la lumière de l’épidémie de 2003 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), de l’épidémie de 2012 du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et aujourd’hui de l’épidémie de SRAS-CoV-2 — toutes maladies respiratoires affectant l’humain et considérées comme zoonotiques —, les autorités et les responsables de la santé publique doivent être attentifs aux risques potentiels associés à l’exposition et au contact non seulement des/avec les petites espèces sauvages présentes sur les marchés commerciaux, mais également des/avec les espèces plus grandes comme les orques exploitées par l’industrie du divertissement.
Pour corroborer nos inquiétudes, au moins quarante orques captives sont mortes de maladies respiratoires, et les trois décès les plus récents ont été signalés comme suit :
- Kasatka (décédée en août 2017 après des années de traitement infructueux). CDD : infection respiratoire (11) (ci-joint, les photos de cette orque).
- Tilikum (décédé en janvier 2019 après des années de traitement infructueux). CDD : infection respiratoire d’origine bactérienne.
- Kyara (décédée en juillet 2017 à l’âge de 3 mois seulement). CDD : maladie pulmonaire.
Dans les très rares cas où l’agent pathogène associé à l’infection respiratoire est publiquement nommé, le micro-organisme était aussi connu pour infecter l’humain :
- Orque femelle sans nom (décédée en octobre 2003 ; capturée dans les eaux russes, elle n’a survécu que treize jours). CDD : bactérie Pseudomonas aeruginosa (12).
- Haïda (décédée en 1982 après quinze ans de captivité). CDD : infection pulmonaire par des bactéries Staphylococcus sp. (13).
- Orque femelle sans nom (décédée en août 1971 après vingt mois de captivité). CDD : salmonellose (14).
En outre, deux décès au moins d’orques captives sont dus à des maladies transmises par les moustiques, lesquelles ont également été enregistrées chez les humains (15). Deux entraîneurs d’orques, qui ont depuis quitté l’industrie de la captivité, décrivent la situation avec éloquence dans leur article scientifique revu par leurs pairs :
«Bien qu’elles ne soient pas signalées parmi les populations d’orques sauvages, les maladies transmises par les moustiques ont tué au moins deux orques captives (Orcinus orca) dans les parcs à thème états-uniens. Le virus de l’encéphalite de Saint-Louis (VESL) a été mis en cause dans la mort en 1990 de l’orque mâle Kanduke, détenue à SeaWorld en Floride. Dans le second cas, le virus du Nil occidental (VNO) a provoqué le décès de l’orque mâle Taku à SeaWorld au Texas en 2007. L’environnement de la captivité augmente la vulnérabilité à ces maladies de diverses manières. Contrairement à leurs congénères sauvages qui sont rarement stationnaires, les orques captives passent généralement des heures à flotter immobiles (planche), principalement la nuit. Leur aire dorsale est alors exposée et donc accessible aux moustiques, attirés par les exhalations de CO2, la chaleur et les surfaces sombres. De plus, les orques captives sont souvent détenues dans des lieux géographiques bénéficiant d’un fort rayonnement ultraviolet, qui agit comme un immunosuppresseur. La plupart de ces installations n’offrent malheureusement aux animaux que très peu d’ombre. De nombreuses orques captives ont en outre des dents creuses, cassées ou broyées, à travers lesquelles les bactéries peuvent pénétrer dans la circulation sanguine, compromettant ainsi davantage leur capacité à lutter contre divers agents pathogènes. Eu égard à la santé souvent compromise de ces animaux et au fait que des épidémies virales sont susceptibles de se produire à l’avenir, les maladies transmises par les moustiques telles que le VESL et le VNO représentent des risques persistants pour la santé des orques captives détenues aux États-Unis.»
Les humains sont réceptifs aux maladies comme le VESL et le VNO, et il n’existe aucun vaccin pour les prévenir, ni de médicaments pour les traiter, que ce soit chez les humains ou les animaux.
Les maladies dont il faut s’inquiéter ne sont pas seulement de nature respiratoire, comme le montrent ces deux exemples :
- K’yosha (décédée en janvier 1992 à l’âge de 5 mois seulement). CDD : infection cérébrale.
- Haida II (décédée en août 2001 après dix-neuf ans de captivité). CDD : abcès cérébral, infection fongique.
On sait depuis longtemps que les orques captives sont victimes de stress chronique et que beaucoup d’entre elles, sinon toutes, sont immunodéprimées (16). On sait aussi que « les conditions parfaites pour l’émergence de nouveaux virus » se développent sur les marchés de « produits frais » en Chine où les animaux sont commercialisés et « massivement stressés et immunodéprimés » (17).
70 % des zoonoses identifiées à ce jour proviennent de la faune sauvage (18) et en tant que telles, ces CDD servent d’avertissement pour toutes les formes de contact avec la faune sauvage et les maladies zoonotiques. Par conséquent, nous sommes également préoccupés par les orques déjà présentes en Chine, et non seulement par celles qui sont et seront potentiellement importées, car ces animaux se produisent ou se produiront devant un très large public.
Rappelons que le genre de spectacle typique (y compris en Chine) consiste, pour l’orque, à éclabousser le public avec sa queue, dégageant ainsi d’énormes volumes d’eau (voir les photos ci-jointes, prises à des jours et années différents pour illustrer la fréquence de ce type de représentation). Il s’agit de la même eau dans laquelle les orques défèquent et urinent, et qui circule dans les bassins « hors exposition » – les mêmes au fond desquels, en Chine, nous avons relevé la présence de poissons morts en décomposition (cf. photos ci-jointes). Les microbes identifiés dans les fèces d’orques se sont révélés résistants aux médicaments (l’érythromycine, l’ampicilline, la tétracycline et le chloramphénicol se sont avérés inefficaces contre les bactéries mises en culture) (19). Récemment, des scientifiques chinois ont découvert des traces de SARS-CoV-2 dans les excréments de certains humains, ce qui tend à prouver l’existence d’un mode de contamination supplémentaire (20).
Ajoutons que l’orque, particulièrement après les exercices qui réclament beaucoup d’énergie tel le breaching (où l’animal saute complètement hors de l’eau – un spectacle fréquent dans les parcs à thème), a l’habitude d’expirer avec force. Or son souffle contient une large variété d’agents pathogènes (cf. le tableau en annexe, où quinze agents pathogènes potentiels connus ont été identifiés à partir d’exhalations d’orques en liberté) (21).
Outre que ces exhibitions présentent des risques évidents pour la santé humaine, les orques devant être importées de France et des États-Unis souffrent de graves problèmes dentaires (22) (cf. photos en annexe) accompagnés d’infections et d’écoulements purulents – tous fluides corporels qui se retrouvent dans l’eau des bassins. À titre illustratif, nous fournissons plusieurs photos (également jointes à cette lettre) de deux orques détenues aux États-Unis (l’une en Californie, l’autre en Floride) montrant certains des maux qui les affectent en dépit de soi-disant « soins vétérinaires de première classe ».
Étant donné l’épidémie actuelle de SRAS-CoV-2, nous estimons que les niveaux d’alerte et le statut de quarantaine doivent être revus à la hausse concernant ce genre de spectacle. Nous avons bien pris note que la province de Shandong a correctement appliqué l’interdiction de toutes les importations d’animaux aquatiques (y compris aux fins de reproduction). Il y est interdit de visiter les aquariums, les établissements de ce type sont fermés, et toutes les exhibitions et activités liées à la faune aquatique ont été stoppées (23).
En 2019, la Chine, devant le Japon (16 %), détenait 23 % des cétacés captifs dans le monde, soit davantage que tous les autres pays (24). S’y trouvent environ mille cétacés d’au moins treize espèces (25). Bien qu’on n’ait jamais enregistré de transmission de coronavirus de cétacé à l’humain, on a en revanche relevé des cas de contamination de l’humain par de petits mammifères (ex. : civettes masquées et chauves-souris dans le cas du SRAS) (26) et aussi de plus gros (ex. : chameaux dans le cas du MERS) (27). On sait depuis longtemps que de nombreuses espèces animales fonctionnent comme des « réservoirs » de maladies infectieuses telles que les coronavirus, et que des épidémies continueront d’advenir tant chez les mammifères marins que chez les humains.
Il est donc nécessaire de prendre les mesures de précaution qui s’imposent. Nous vous invitons fermement à transmettre ces informations aux autorités chinoises compétentes et à exiger que les orques, ainsi que tous les autres cétacés, soient ajoutés à la liste des animaux sauvages dont l’importation en Chine est interdite de façon permanente. Nous demandons également à ce que l’interdiction des spectacles et la fermeture des aquariums en vigueur dans la province de Shandong soient appliquées à l’échelle nationale, en veillant particulièrement à ce que les animaux détenus en captivité bénéficient d’un bien-être adéquat.
Très cordialement,
Dre Ingrid N. Visser
Scientifique spécialiste des cétacés
Orca Research Trust
Nouvelle Zélande
De la part de: (co-signataires par ordre alphabétique)
Gitte Andersen, Docteure en médecine vétérinaire
Vétérinaire et propriétaire
Park Animal Hospital Mississauga
Canada
Monica K. H. Bando, BS, MS, BVSc, PhD
Vétérinaire spécialiste de la faune sauvage
Conseil, Global Animal Welfare
Maddalena Bearzi, PhD
Présidente
Ocean Conservation Society
USA
Jean-Michel Cousteau Environnementaliste / Éducateur / Producteur de films
Fondateur
OCEAN Futures Society
USA
Chris Draper, PhD
Chef du département de bien-être animal et de la captivité
Fondation Born Free
Royaume-Uni
Silvia Frey, PhD
Biologiste de la conservation marine
KYMA Sea Conservation & Research
Suisse
Toni Frohoff, PhD
Biologiste comportementale de la faune sauvage
TerraMar Research
USA
Deborah Giles, PhD
Directrice scientifique et de recherche
Directrice
Wild Orca
USA
Julie Hébert, Docteure en médecine vétérinaire, ABVP Vétérinaire (cheffe du service des animaux exotiques)
Centre Vétérinaire Laval, Laval
Canada
Sophie Hébert-Saulnier, Docteure en médecine vétérinaire
Vétérinaire spécialiste des animaux exotiques et de la faune sauvage
Hôpital pour oiseaux et animaux exotiques de Montréal, Montréal
Canada
Erich Hoyt
Chercheur associé
Whale and Dolphin Conservation
Royaume-Uni
Samuel Hung, PhD
Biologiste spécialiste des dauphins
Hong Kong Dolphin Conservation Society
Hong Kong
Mark Jones, BVSc, MSc (Stir), MSc (UL), MRCVS, vétérinaire et directeur stratégique
Fondation Born Free
Royaume-Uni
Rob Laidlaw, CBiol et MRSB
Fondateur et PDG
Zoocheck
Canada
Heather Rally, Docteure en médecine vétérinaire
Vétérinaire spécialiste de la faune sauvage
Application des lois relatives aux animaux détenus en captivité
Fondation PETA
USA
Naomi A. Rose, PhD
Scientifique spécialiste des mammifères marins
Animal Welfare Institute
USA
Christelle Roy-Corbin, Docteure en médecine vétérinaire, MSc Vétérinaire spécialiste des animaux exotiques et de la faune sauvage
Hôpital pour oiseaux et animaux exotiques de Montréal, Montréal
Canada
Jan Schmidt-Burbach, Docteur en médecine vétérinaire, PhD
Directeur de recherche sur la faune et le bien-être animal
World Animal Protection
Allemagne / Thaïlande
Thomas I. White, PhD
Éthicien
Oxford Centre for Animal Ethics
Royaume-Uni
Lindy Weilgart, PhD
Biologiste spécialiste des cétacés
Université Dalhousie
Canada
photo prise le 17/12/2018, © Ingrid N. Visserphoto prise le 17/12/2018, © Ingrid N. Visser
Orque sur le flanc en train d’éclabousser le public avec sa queue, au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine.
Orque sur le flanc en train d’éclabousser le public avec sa queue, au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (photo prise le 23/12/2018, © Ingrid N. Visser).L’une des grosses vagues éclaboussant le public, générées par les mouvements de queue de l’orque, au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (capture d’écran d’une vidéo prise le 23/12/2018, © Ingrid N. Visser).Une autre grosse vague éclaboussant le public au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (capture d’écran d’une vidéo prise le 23/12/2018, © Ingrid N. Visser).Certains spectateurs s’arment de parapluies afin de s’abriter partiellement des grands éclaboussements générés par l’orque au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (photo prise le 4/4/2019, © Ingrid N. Visser).Trois enfants (en imperméables blancs) dans la zone d’éclaboussement générée par l’orque (notez également la présence de parapluies dans le public), au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (photo prise le 4/4/2019, © Ingrid N. Visser).Poissons en décomposition et morceaux de poisson au fond d’un des bassins des orques, au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (photo prise le 17/12/2018, © Ingrid N. Visser).Poissons en décomposition et morceaux de poisson au fond d’un des bassins des orques, au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (capture d’écran d’une vidéo prise le 17/12/2018). © Ingrid N. Visser).Poissons en décomposition et morceaux de poisson au fond d’un des bassins des orques, au Shanghai Haichang Ocean Park, Shanghai, Chine (photo prise le 18/12/2018). © Ingrid N. Visser).Photo prise autour du 6/8/2017 par hunter.d.photography au SeaWorld de San Diego, Californie, USA.
Kasatka, orque femelle née dans la nature (à droite), victime d’un agent pathogène dont le nom n’a pas été divulgué. Comme on le voit sur l’image, ce pathogène cause de vastes lésions sur l’ensemble de son corps. Soulignons le fait qu’au cours de cette épidémie, Kasatka est détenue en compagnie d’une autre orque.
Kasatka, victime du même agent pathogène, peut-être à un stade plus précoce (étant donné qu’on ignore la date de la photo ainsi que son auteur), au SeaWorld de San Diego, Californie, USA.Photo prise autour du 16/6/2017 par un lanceur d’alerte au SeaWorld de San Diego, Californie, USA.
Kasatka (également en gros plan, ci-dessous), victime d’un agent pathogène dont le nom n’a pas été divulgué. Comme on le voit sur l’image, ce pathogène cause des lésions étendues sur l’ensemble de son corps.
Photo prise autour du 16/6/2017 par un lanceur d’alerte au SeaWorld de San Diego, Californie, USA.
Kasatka, photo postée en ligne le 8/8/2017 par « seaworldtruthteam » (la date à laquelle la photo a été prise n’est pas claire). Cette publication a paru une semaine avant que Kasatka ne soit euthanasiée par SeaWorld. L’entreprise a déclaré que l’orque était victime d’un agent pathogène résistant aux médicaments et non traitable (le nom de cet agent pathogène n’a pas été divulgué).
Gros plan du côté droit de la nageoire caudale de Kasatka, présentant les « traces » des piqûres du traitement du pathogène dont le nom n’a pas été divulgué. Notez la présence de lésions ouvertes le long des axes veineux au centre de la nageoire et près de son extrémité. Photo prise autour du 16/6/2017 par un lanceur d’alerte au SeaWorld de San Diego, Californie, USA.
Une orque femelle (née en captivité) connue sous le nom de Malia, victime d’un agent pathogène dont le nom n’a pas été divulgué. Comme on le voit sur l’image, ce pathogène entraîne une large décoloration de la peau ainsi que quelques lésions ouvertes. Photo postée en ligne le 30/12/2017 par « makaiolover_lisag », SeaWorld d’Orlando, Floride, USA.
Prise une semaine plus tard, cette photo de Malia atteste que la décoloration de la peau s’étend sur la zone du menton. Un examen attentif montre que ce phénomène affecte également son côté droit. Photo postée en ligne le 7/1/2018 par « sworlandophotography », SeaWorld d’Orlando, Floride, USA.
Inouk, orque mâle adulte détenue en France. Il fait partie des animaux qui auraient été envoyés en Chine. On constate que toutes ses dents sont usées jusqu’aux gencives et qu’elles ont toutes été percées pour exposer la pulpe dentaire. Les documents internes indiquent qu’Inouk est souvent sujet aux infections (voir note 22).
Inouk, orque mâle adulte détenue en France. Il fait partie des animaux qui auraient été envoyés en Chine. On constate que toutes ses dents sont usées jusqu’aux gencives et qu’elles ont toutes été percées pour exposer la pulpe dentaire. Les documents internes indiquent qu’Inouk est souvent sujet aux infections (voir note 22).
Source : Raverty, S. A., Rhodes, L. D., Zabek, E., Eshghi, A., Cameron, C. E., Hanson, M. B. et Schroeder, J. P. (2017), “Respiratory microbiome of endangered Southern Resident killer whales and microbiota of surrounding sea surface microlayer in the East
Notes:
1. https://web.archive.org/web/20…
2. Mihindukulasuriya, K. A., Wu, G., St. Leger, J., Nordhausen, R. W. et Wang, D., 2008, “Identification of a novel coronavirus from a beluga whale by using a panviral microarray”, Journal of Virology, 82 : 5084 – 5088,
3. Woo, P. C. Y., Lau, S. K. P., Lam, C. S. F., Tsang, A. K. L., Hui, S. W., Fan, R. Y.Y., Martelli, P. et Yuen, K. Y. (2014), “Discovery of a novel bottlenose dolphin coronavirus reveals a distinct species of marine mammal coronavirus in Gammacoronavirus”, Journal of Virology, 88 (2) : 1318 – 1331.
4. https://one-voice.fr/news/s…
5. https://www.nationalgeographic…
6. Voir le rapport (publié par la Cour) de la Dre Ingrid N. Visser concernant une orque captive détenue au Seaquarium de Miami, et faisant référence à un certain nombre d’agents pathogènes résistants aux médicaments : les « super bugs » Staphylococcus aureus (MRSA) (résistant à la méthicilline S. aureus), Staphylococcus sp. (CoNS, coagulase négative), Escherichia coli sp. #2 (résistant). Cas 1 : 15-cv-22692-UU, Florida Southern District Docket, 2016. En outre, plusieurs décès récents d’orques survenus à SeaWorld sont liés à des agents pathogènes résistants aux médicaments. Cf. par exemple le cas de l’orque femelle Unna : https://slate.com/news-and-pol…
7. https://www.thedodo.com/seawor…
8. Cf. l’article de presse où il est écrit que SeaWorld n’a pas publié le rapport d’autopsie de l’orque figurant dans le documentaire Blackfish : https://web.archive.org/web/20…
9. Rally, H. D., Baur, D. C., McFeeley, M. (2018), “Looking behind the Curtain: Achieving Disclosure of Medical and Scientific Information for Cetaceans in Captivity through Voluntary Compliance and Federal Enforcement”, Animal Law. Lewis & Clark Law School, 24 : 303.
10. https://web.archive.org/web/20…
11. https://web.archive.org/save/h…
12. Rozanova, E. I., Alekseev, A. Y., Abramov, A. V., Rassadkin, Y. N. et Shestopalov, A. M. (2007), “Death of the killer whale Orsinus [sic] orca from bacterial pneumonia in 2003”, Russian Journal of Marine Biology, 33 (5) : 321-323.
13. Kielty, J. (2011), Marine Mammal Inventory Report (Deficiencies), St Pete Beach, Floride, USA, The Orca Project Corp (rapport non publié, disponible sur : https://theorcaproject.wordpress.com/2011/03/18/noaa-nmfs-marine-mammal-inventory-report-deficiencies/), 25 pages.
14. Ridgway, S. H. (1979), “Reported causes of death of captive killer whales (Orcinus orca)”, Journal of Wildlife Diseases,
15 (1) : 99-104. 15. Buck, C., Paulino, G. P., Medina, D. J., Hsiung, G. D., Campbell, T. W. et Walsh, M. T. (1993), “Isolation of St. Louis encephalitis virus from a killer whale”, Clinical and Diagnostic Virology, 1 : 109-112.
Jett, J., Ventre, J., Vail, C. et Dodson, L. (2012), “Evidence of lethal mosquito transmitted viral disease in captive Orcinus orca”, 4e Conférence sur la santé des mammifères marins, Mote Marine Laboratory and Aquarium, Sarasota, Floride. 5.
Jett, J. et Ventre, J. M. (2012), “Orca (Orcinus orca) captivity and vulnerability to mosquito-transmitted viruses”, Journal of Marine Animals and Their Ecology, 5 (2) : 9-16.
St. Leger, J., Wu, G., Anderson, M., Dalton, L., Nilson, E. et Wang, D. (2011), “West Nile Virus infection in killer whale, Texas, USA, 2007”, Emerging Infectious Diseases, 17 (8) : 1531-1533.
16. Marino, L., Rose, N. A., Visser, I. N., Rally, H. D., Ferdowsian, H. R. et Slootsky, V. (2019), “The harmful effects of captivity and chronic stress on the well-being of orcas (Orcinus orca)”, Journal of Veterinary Behavior : https://doi.org/10.1016/j.jveb.2019.05.005.
17. https://web.archive.org/web/20…
18. https://ghss.georgetown.edu/ih…
19. Potter, S. L. (2013), Antimicrobial resistance in Orcinus orca scat: Using marine sentinels as indicators of pharmaceutical pollution in the Salish Sea, thèse de Master, p. 125, Evergreen State College.
20. https://www.scmp.com/news/chin…
21. Raverty, S. A., Rhodes, L. D., Zabek, E., Eshghi, A., Cameron, C. E., Hanson, M. B. et Schroeder, J. P. (2017), “Respiratory microbiome of endangered Southern Resident killer whales and microbiota of surrounding sea surface microlayer in the Eastern North Pacific”, Scientific Reports, 394 : 1-12.
22. Visser, I. N., Jett, J. et Ventre, J. (2019), INOUK – Captive 20-year-old male orca, with chronic and extensive tooth damage, Rapport préparé pour One Voice (www.one-voice.fr), mars 2019, 25 pages.
23. https://web.archive.org/web/20…
24. https://www.worldanimalprotect…
25. http://chinacetaceanalliance.o…
« Interview » du dresseur des dix tigres dans le camion !
« Interview » du dresseur des dix tigres dans le camion !
« Interview » du dresseur des dix tigres dans le camion !
20.03.2020
Oise
« Interview » du dresseur des dix tigres dans le camion !
Exploitation pour le spectacle
Nos enquêteurs ont réussi à obtenir les confidences de Mario Masson, le dresseur des tigres maintenus à l’année dans les cages d’un camion. Ses propos sont édifiants, autant par rapport à ce qu’il confie lors de l’ «interview» qu’à la manière dont la réalité est tronquée. Comparés aux éléments dont nous disposons, ils permettent une belle mise en perspective…
En fait de neuf tigres, il y en a en réalité dix. Tara, Junior, Sumak, Ima, Houna, Hister, Rañi, Ashley, Bégum et Douglas sont confinés à l’année dans le camion, comme nous l’a signalé une personne du voisinage. Sachant que les autorités traiteraient à la légère nos accusations, les avocats des dresseurs affirmant que tout est légal, nous avons pris le parti d’une enquête au long cours. Car en France, pour obtenir des éléments qui tiennent en justice contre les exploitants d’animaux, y compris sauvages et dangereux pour les humains, il faut se lever de bonne heure ! Forts de nos expériences passées où un seul élément ne suffit jamais, pendant des mois, nous avons documenté cette détention d’animaux sauvages qui n’a cours ni dans un cirque itinérant ni dans un zoo, mais hors des clous de la légalité.
Cacher ces tigres permet de dire ce qu’on veut aux journalistes
Pendant six jours d’affilée, au début du mois de janvier, les tigres ont été enfermés du matin au soir. À l’instant où nous avons diffusé les images, et comme par magie, le dresseur et sa femme ont fait installer le parc d’ébat, afin de faire croire aux journalistes de télévision venus pour l’occasion que cet espace était ménagé à l’année, et que les tigres en profitaient chaque jour.
Pourtant, quand nos enquêteurs s’y sont rendus, à la mi-février, les tigres étaient, encore une fois, et ce malgré le « parc » grillagé déployé resté en place depuis, enfermés dans le camion.
Le temps que nous attendions que Mario Masson arrive, sa femme a demandé à l’employé en charge de nettoyer les cages et de nourrir les félins de sortir quatre d’entre eux, Tara, Junior, Sumak au pelage blanc et la nerveuse Ima, pour donner l’illusion d’une routine quotidienne.
Contradictions sur contradictions
Mario Masson assure que lorsqu’ils ont été filmés enfermés pendant six jours, cela était exceptionnel, qu’ils revenaient à peine d’un gala le 24 ou le 25 décembre, et que son employé avait besoin de vacances. À d’autres journalistes, il disait qu’ils allaient tout juste partir !
Il a poussé le boniment jusqu’à affirmer que plusieurs jours étaient nécessaires pour préparer le camion à partir et à tout réinstaller… En réalité, et nous l’avons parfaitement documenté, avant de se rendre au festival du cirque dans la Sarthe en novembre 2019, le parc d’ébat n’était pas installé. Et lors du départ, il ne leur faut pas plus de quelques heures pour placer les grilles et filets, les passerelles et tabourets, le bassin et les tigres dans le camion !
On ne donnera donc pas trop de poids aux paroles du dresseur d’animaux sauvages « depuis 43 ans », qui change de version comme le vent fait tourner les girouettes…
Sur place, loi du plus fort, soumission et stress
Ce que l’on a constaté de près, ce sont les terribles stéréotypies dont souffrent ces tigres : ils marchent de long en large, tournent en rond dans les cages. Ils sont à l’étroit, soumis à une vie en communauté, alors que ce sont des êtres solitaires dans la nature. Cette promiscuité a des conséquences délétères sur la santé mentale de ces tigres – hybrides pour la plupart – séparés de leur mère dès le plus jeune âge, comme cela nous est confirmé par Mario Masson, qui vante les mérites des biberons donnés par son épouse, enfant de la balle, de circassiens belges.
Le désœuvrement des pauvres tigres fait peine à voir, les agacements et tensions qui rythment leurs rapports sont palpables. Deux groupes ne se supportent pas, et le jeune mâle, Douglas, est même isolé des autres – preuve que les faire cohabiter ne va pas de soi. Très visibles pour ceux qui connaissent les grands félins, ces tensions chez ces tigres captifs sont décrites en détail dans l’expertise que nous avons obtenue d’un spécialiste de la faune sauvage.
«Le stress ! Les vidéos fournissent des preuves accablantes que ces animaux subissent des contraintes permanentes à cause de leurs conditions de vie exiguës et limitées.»John Knight, BV & Med, MSB, MRCVS (Membre du Collège Royal des Chirurgiens Vétérinaires) – Vétérinaire indépendant, consultant en gestion des zoos et de la faune.
L’éléphante Betty, cédée à un confrère, est toujours exploitée!
Le circassien admet qu’il y a de moins en moins de spectateurs dans les cirques. C’est pourquoi avec sa femme ils ont mis la clé sous la porte de leur chapiteau, le Cirque Maximum, il y a douze ans. En 2006, au très jeune âge de 23 ans, Tatcha, l’une de ses éléphantes, contrainte aux travaux forcés dans cette famille de circassiens habituée à exploiter la vie sauvage depuis six générations, est morte après une lente et douloureuse agonie. Il ne la mentionnera évidemment pas. Pas plus que les poursuites, qu’il a fuies, engagées contre lui aux Pays-Bas pour maltraitance sur Betty, l’amie de Tatcha depuis leur capture en Afrique dans les années 1980, et dernière de ses éléphantes. Il nous dit qu’il l’a placée chez un « confrère » qui en avait déjà quatre. Betty continue donc d’être exploitée…
« Le soutien du gouvernement »…
Pour lui, les conditions de détention de ces tigres sont légales, ce qui est faux selon les textes. Le dresseur se vante d’avoir eu en ligne les services vétérinaires de la préfecture, la DDCSPP, qui l’ont assuré de leur soutien. La surface – légale (dit-il) – de 7 m2 par tigre n’est en rien acceptable quand l’établissement a établi domicile dans un lieu fixe. Et la nuit, c’est encore pire : les tigres dorment dans des cages minuscules fermées, contigües les unes aux autres, en enfilade…
Bientôt la retraite ?
À présent, essentiellement sans revenus et poussés par la diffusion de nos images, le dresseur et son épouse disent chercher à acheter un terrain pour construire des lodges proches de la nature afin de profiter d’une retraite pour eux et leurs tigres. On pourrait presque s’en réjouir, si ce n’est qu’il annonce vouloir encore et toujours exploiter ses tigres, en proposant aux gens de se faire prendre en photo des tigreaux dans les bras, donc de continuer à les faire se reproduire.
Il dit que ce projet est prévu de longue date, et que la diffusion de nos images a précipité leur décision de partir à la retraite et au vert.
Trop beau pour être vrai…
Mais peut-on réellement les croire ? Le couple a fait l’acquisition récente d’un mâle reproducteur, âgé d’à peine deux ans ! Avec sept femelles, il pourra continuer à faire naître en captivité des tigres qui ne vivront jamais en liberté, en les vendant à ses confrères, ou en alimentant des trafics de bébés. Au détour de l’interview, le dresseur nous apprend que si les lodges fonctionnent, il n’est pas exclu que leur fils reprenne l’affaire… ce qui signifie des dizaines d’années de captivité et d’exploitation pour ces tigres qui sont tous encore jeunes, de son propre aveu.
Une bataille en justice en arrière-plan
Les époux Masson disent avoir déposé plainte contre X contre les personnes ayant filmé les tigres, et contre nous, One Voice, pour avoir diffusé les images. Mais où est cette plainte ?
Quant à nous, nous avons déposé une plainte entre autres pour mauvais traitements commis par un professionnel. Espérons que les boniments du dresseur n’aveugleront pas les juges comme ils semblent troubler la vue des pouvoirs publics locaux.
Lettre du 16 mars à Elisabeth Borne
Lettre du 16 mars à Elisabeth Borne
Lettre du 16 mars à Elisabeth Borne
16.03.2020
Lettre du 16 mars à Elisabeth Borne
Exploitation pour le spectacle
Parce que l’arrêté contre la propagation du covid-19 précise la fermeture des chapiteaux et donc des cirques, il y a là un risque majeur d’une hécatombe pour les animaux qui y sont détenus. Nous avons écrit au ministère de la Transition ecologique et solidaire: nous nous tenons prêts à leur venir en aide.
Madame Elisabeth Borne
Ministre de la Transition Écologique et Solidaire
246 boulevard Saint-Germain
75007 Paris
Vannes, le 16 mars 2020
Madame la Ministre de la Transition écologique et solidaire,
Suite au décret n° 2020-247 du 13 mars 2020 relatif aux réquisitions nécessaires dans le cadre de la lutte contre le virus covid-19 et à l’arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19, les chapiteaux vont devoir cesser leur activité de représentation.
Au-delà de notre solidarité et de notre soutien inconditionnel aux humains qui traversent ces moments inédits et difficiles, notre association One Voice est particulièrement soucieuse des conséquences de cette crise sanitaire sur l’ensemble des animaux de compagnie, domestiques, sauvages captifs ou apprivoisés détenus dans les établissements itinérants.
La situation économique de certaines de ces petites structures, privées de tout revenu, risque de se dégrader rapidement avec un impact sur le bien être voire même l’état de santé des animaux lesquelsrequièrent des soins souvent coûteux.
Notre association One Voice se tient donc prête à venir en aide à ces animaux.
Nous sommes en mesure de mobiliser, à nos frais et rapidement, tant la logistique nécessaire à l’acheminement des animaux, que notre réseau de partenaires, pour trouver des structures d’accueil adaptées aux besoins de chaque animal.
Restant à votre disposition, nous vous remercions de l’attention portée à ce courrier et vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de notre parfaite considération.
Muriel Arnal
Présidente de One Voice
Australie: un immense merci pour votre soutien!
Australie: un immense merci pour votre soutien!
Australie: un immense merci pour votre soutien!
07.03.2020
Australie: un immense merci pour votre soutien!
Animaux sauvages
Le cataclysme climatique en Australie a déjà détruit plus de 10 millions d’hectares de forêts et 40 % de la biodiversité du pays. Aujourd’hui, même si le sujet semble oublié des médias, l’île-continent brûle toujours. Alors que plus d’un milliard d’animaux ont péri, des associations locales se démènent au chevet des survivants. Merci à tou-t-es celles et ceux qui ont renfloué notre Fonds d’Actions Solidaires pour leur porter secours en urgence!
Crédits photos : Animals Australia, Shoalheaven Bat Clinic, Vets For Compassion, Wildcare
Nous nous réjouissons que vous ayez répondu massivement à notre appel à l’aide du 7 janvier dernier pour l’Australie ! Un immense merci à tou-te-s celles et ceux qui ont participé… Votre mobilisation nous a permis de relancer notre Fonds d’Actions Solidaires et de répondre rapidement aux immenses besoins de ce pays toujours en proie aux flammes !
Priorité donnée aux petites associations
Grâce à votre générosité, nous avons pu soutenir les actions d’associations locales. Nous avons pris conseil auprès de nos partenaires australiens du film Kangaroo pour sélectionner des structures sérieuses et fiables, en accordant une attention particulière à celles qui manquaient le plus cruellement de moyens.
- Vos dons vont permettre à l’association Wildcare de continuer à nourrir et abreuver les animaux survivant dans des zones dévastées, aussi longtemps que nécessaire. Les bénévoles distribuent fruits et légumes à la faune en détresse sur de très vastes étendues. Mais ils désespéraient de pouvoir poursuivre leur action à cause du coût énorme d’une telle quantité d’aliments (même achetés en gros au meilleur prix), ainsi que celui de l’essence nécessaire pour parcourir tant de kilomètres. Désormais, l’équipe ne rencontre plus d’obstacle pour s’occuper des animaux esseulés, y compris les plus petits d’entre eux. Les bébés kangourous, koalas et opossums orphelins bénéficient d’une prise en charge spéciale. Ils sont placés bien à l’abri dans des poches douillettes ou des incubateurs et profitent de préparations à base de lait.
- Les chauves-souris — grandes oubliées dans la liste des victimes et pourtant terriblement impactées par les incendies — sont soignées à la Shoalheaven Bat Clinic. Avec beaucoup d’ingéniosité, cette petite association est parvenue à créer un lieu extraordinaire pour s’en occuper. Grâce à vous, une seconde volière va pouvoir être construite et accueillir d’autres bébés en perdition.
- Les bénévoles de Geco interviennent après les feux de forêt pour préserver toute forme de vie qui y subsiste. Ils prennent soin des arbres et de la flore endommagés autant que des animaux qui en dépendent. Votre aide leur est d’un précieux secours pour mener à bien ce travail titanesque.
- Chez Vets For Compassion, les vétérinaires bénévoles et leurs équipes se rendent sur les lieux des incendies au plus près du chevet des animaux, et grâce à vos dons, avec de la nourriture et surtout des fournitures médicales et du matériel renouvelés.
- Les fonds alloués à l’association Wildlife Rescue South Coast vont lui permettre d’aider à reconstruire les nurseries ainsi que les lieux d’accueil et de convalescence détruits dans le bush pour les animaux blessés et brûlés.
- Wires et Animals Australia sont deux grandes associations qui redistribuent les fonds à de petites structures qu’elles connaissent.
Chantier colossal
Nous sommes très émus et heureux d’avoir pu débloquer une aide globale de 78 000 € et de secourir, grâce à vous, ces êtres ayant vécu l’enfer ! Nous n’oublions pas leurs congénères ayant péri dans les flammes, ces images de kangourous paniqués tentant vainement de fuir, de koalas encerclés, désespérés, résignés jusqu’à la morsure du feu, de tous ces animaux asphyxiés et brûlés… Le désastre et la peine sont immenses, mais nous savons que grâce à l’extraordinaire élan du cœur que nous partageons avec vous, des millions d’individus ont pu être sauvés, ou le seront. Alors que leur terre natale se consume encore et que leur situation est loin d’être stabilisée, nous restons mobilisés et nous vous savons à nos côtés.
Léa nous a quittés
Léa nous a quittés
Léa nous a quittés
06.03.2020
Léa nous a quittés
Animaux familiers
Léa, cette douce chienne que nous suivions depuis 2016 après qu’elle eut enduré les pires sévices, s’est éteinte… en paix. Entourée par l’amour infini de sa famille d’accueil, elle aura goûté la joie de vivre pendant plus de quatre ans.
Lysiane et Philippe sont bouleversés. Ils ressentent un terrible vide depuis la disparition de Léa, la jolie chienne qu’ils avaient recueillie au sortir de son calvaire. Des liens extrêmement forts s’étaient tissés entre eux et l’ancienne martyre d’un redoutable zoophile, que nous étions parvenus à faire incarcérer en 2016.
Terrible perte
Le couple nous a écrit un témoignage poignant. Bien sûr, il connaissait la terrible histoire de la chienne, les ignominies qu’elle avait subies, ses fragilités cardiaques. Mais, même en ayant la conscience accrue qu’elle ne serait pas éternelle, le deuil s’avère très difficile: «Léa avait pris une place que jamais nous n’aurions pu soupçonner, en ce 30 octobre 2015, quand, devenant famille d’accueil, elle était entrée dans notre vie.»
Quatre ans de bonheur
C’est avec une immense générosité que ces humains bienveillants avaient ouvert leur porte à la malheureuse. Nous leur avions proposé de prendre en charge l’accompagnement comportemental de Léa afin de l’aider à se reconstruire. Nous la suivions de près en assumant également les lourds traitements dont elle avait besoin. Son cœur avait gravement pâti des agressions passées… Pourtant, entourée d’amour et de patience, elle avait réussi à panser progressivement les traumatismes physiques et psychiques de sa précédente existence. Petite chienne intelligente et sensible, elle avait su mettre de côté ses souffrances pour adopter ses compagnons humains «dans une relation complice et porteuse de joies immenses». Grâce à eux, elle a pu savourer de multiples bonheurs. Elle adorait notamment le bord de mer, «demandant avec beaucoup de vigueur à retrouver le sable sous ses pattes et les grands espaces pour enfin respirer librement». Mais ce sont surtout la présence de ses proches, les nombreux câlins et les attentions qui la comblaient.
Unis à jamais
La présence sans faille à ses côtés de Lysiane et Philippe, les interminables parties de jeu avec Axel, l’autre chien du foyer, auront permis à Léa de retrouver l’insouciance et une envie de vivre communicative. Aujourd’hui, alors que la fatigue l’a finalement emportée, nous partageons la peine de sa famille. Mais nous devons garder au cœur la flamme qui l’habitait et penser aux merveilleuses années qu’elle a connues avec les siens. Elle brillera pour toujours.
Fenia : pour que la roue tourne !
Fenia : pour que la roue tourne !
Fenia : pour que la roue tourne !
05.03.2020
Russie
Fenia : pour que la roue tourne !
Animaux sauvages
Dès son plus jeune âge, Fenia a subi les mauvais coups du sort, et surtout de la violence des humains. Cette jeune ourse russe a connu la vie dans ce qu’elle a de pire : assassinat de sa mère, captivité, abandon, errance… Heureusement, de bonnes fées ont lutté pour inverser ce destin. Et nous en sommes !
On dit souvent que le destin ne tient qu’à un fil. Celui de Fenia tenait très concrètement à une corde. Cette jeune ourse ne serait probablement plus de ce monde si deux randonneuses ne l’en avaient pas délivrée. Elle était en effet enchaînée à un arbre au fin fond d’une forêt du massif de l’Altaï, au sud-ouest de la Sibérie, lorsque les femmes l’ont découverte, en 2016. Pétrifiée et affamée, Fenia était plongée dans une détresse indescriptible. Que lui était-il arrivé pour qu’elle se retrouve ainsi prisonnière et complètement isolée ? Aussitôt contactée, la police a tenté de comprendre l’origine de son drame. L’enquête a révélé que l’oursonne avait d’abord dû faire face à la mort de sa mère, tuée par des braconniers. Ensuite, elle était tombée entre les mains d’un photographe, seulement séduit par son côté peluche… Et puis, le bébé grossissant et devenant encombrant, l’homme avait fini par se débarrasser de son jouet en l’abandonnant dans les pires conditions…
Une route d’errance
Prise en charge par Baltic Animal Care, association de protection animale locale, avec laquelle nous avions travaillé lors de notre infiltration des centres d’entraînement des chiens pour tuer les renards, ours, etc., en Russie, Fenia a pu recevoir les premiers soins et être sauvée. Mais, à ce jour, la pauvre n’a pas encore connu de réel répit. Malgré leur constante mobilisation, ses bienfaiteurs n’ont pas réussi à lui offrir un véritable toit. Depuis 2016, l’ourse a été ballottée, en avion, en bus, entre Saint-Pétersbourg et Moscou… Et de fondation en centre de réhabilitation, de clinique vétérinaire en famille d’accueil, personne n’a pu ou accepté de l’héberger dans de bonnes conditions, par manque de moyens et/ou de place. Une piste pleine d’espoir se dessinait pourtant, récemment, du côté d’un sanctuaire en Roumanie prêt à la recueillir. Hélas, la CITES russe a refusé l’exportation.
Un toit pour Fenia !
Accablés par cette série de déconvenues, Baltic Animal Care nous a alertés pour secourir Fenia. Elle loge actuellement dans un abri de fortune, au sein d’un centre normalement dédié aux oursons captifs encore capables de se réadapter au milieu naturel. Une perspective malheureusement inenvisageable pour Fenia, désormais trop âgée et trop imprégnée par les humains pour retrouver l’autonomie. En revanche, elle a besoin d’un enclos digne de ce nom, avec suffisamment d’espace pour vagabonder, tout en sécurité. Nous avons donc immédiatement répondu présent et versé 7000 euros à Baltic Animal Care en vue de financer une grande enceinte. Nous avons hâte que Fenia s’y sente enfin chez elle, en paix… Et nous sommes heureux d’avoir contribué à faire tourner la roue !
Rapport de notre enquête sur le combats d’animaux sauvages et de chiens en Russie
Des chiffres qui tuent…
Des chiffres qui tuent…
Des chiffres qui tuent…
17.02.2020
Des chiffres qui tuent…
Expérimentation animale
Les statistiques européennes sur l’expérimentation animale ont été officialisées le 5 février par un rapport de la Commission1, la dernière du genre, aux élus du Parlement européen. Six documents, des milliers de pages, et un vaste micmac dont les animaux sortent perdants. Que d’écrans de fumée pour masquer plus de 22 millions de victimes animales dans les laboratoires européens !
Les chiffres officiels de Bruxelles, compilant les données des 28 États membres en 2017, nous disent moins de 10 millions de victimes dans les laboratoires européens, 9,58 millions précisément.
Nous le disons tout net : il s’agit-là d’une vision tronquée, cosmétique, et qui ne prend pas en compte l’ensemble des animaux utilisés de façon directe ou indirecte à des fins scientifiques ! La barre symbolique des 10 millions (ils étaient 11,5 millions en 2013) d’animaux utilisés dans diverses procédures a été artificiellement obtenue, car on a extrait de ce total tous les animaux génétiquement modifiés, présentés séparément, et tous les animaux réutilisés plusieurs fois. Mais pas seulement…
On ne tient pas non plus compte des expériences réalisées sur des formes fœtales alors que la Directive européenne les inclut dans son périmètre2. On écarte également les animaux tués pour prélever des organes et tissus, pourtant largement employés dans les recherches in vitro. Tous ressentent pourtant angoisse et douleur, et restent des victimes à part entière, non ?
Et surtout on oublie un chiffre terrible, relevé par les scientifiques de l’ECEAE, la coalition européenne que One Voice représente en France : quelques 12,6 millions d’animaux élevés dans les laboratoires de l’Union meurent ou sont euthanasiés sans même avoir été « expérimentés », car trop vieux, malades ou simplement inutiles.
Comment jouer avec les données…
À force de retraitements statistiques et de changements de périmètre, aujourd’hui en Europe comme hier en France, les comparaisons sont impossibles, la réalité est masquée.
Un règlement européen3 introduit en juin 2019 a ainsi changé les normes de collecte des statistiques nationales. Résultat : c’est au mieux fin 2022 que nous disposerons de chiffres consolidés au nouveau format européen. Ils seront incomparables à ceux des années antérieures et peut-être d’ici là un nouveau périmètre viendra-t-il brouiller les chiffres anciens avec les actuels, et les futurs. Ce jeu de bonneteau sur les chiffres peut continuer à l’envi afin de rendre les pratiques illisibles pour le citoyen…
Les animaux souffrent plus !
D’autres mauvaises nouvelles ? Certes ! La proportion des animaux réutilisés dans plusieurs expériences consécutives, le pire cauchemar, reste stable (2 %). On voit aussi grimper le niveau des souffrances infligées dans les laboratoires : les procédures dites sans réveil ou avec douleur sévère, niveau le plus élevé, ont augmenté de 3 % entre 2016 et 2017. 17 % des animaux expérimentés dans les laboratoires européens sont soumis à ces procédures aux dommages irréversibles. C’est énorme, 429 000 animaux rien qu’en France en 2017 !
Les animaux restent donc la chair à canon de recherches « fondamentales » ou appliquée à des troubles ou diagnostics destinés aux humains (alors que 90% des résultats obtenus par expérimentation animale ne sont, in fine, pas transposables à notre médecine), ou pour des tests sur la toxicité de produits commerciaux qui engagent des méthodes létales dans plus d’un cas sur trois.
En France, 3e pays le plus tueur d’Europe, de peu derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, 126 comités d’éthique veillent au grain et font passer le message d’un respect accru des animaux. La preuve : Bruxelles relève pourtant qu’en 2017, aucun des 3 708 projets de recherche soumis en France aux comités d’éthiques n’a été refusé. De quoi douter de la vigilance de ces comités, qui fonctionnent souvent à huit-clos sans respect des règles de représentation des membres de la société civiles à leurs débats.
Insupportable supercherie !
Le bien-être animal étant une valeur consacrée par l’article 13 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, l’Europe clame en objectif final « le remplacement total des procédures appliquées à des animaux vivants à des fins scientifiques ou éducatives », mais précise : « quand ce sera possible sur un plan scientifique ». Dans le même temps, la Commission a fait fondre le budget de l’unique organisme européen chargé de promouvoir des méthodes alternatives4… Alors ne nous étonnons pas si les chiffres sont décevants, et surtout si la méthode employée révèle une façade en carton-pâte, derrière laquelle les pires horreurs perdurent pour le profit d’un système assassin.
Face à une vaste opération de désinformation, et parce que nous connaissons la souffrance à l’œuvre dans les structures de recherche ou chez leurs fournisseurs, comme l’élevage de chiens de Mézilles, One Voice reste d’autant plus mobilisée sur ce dossier noir de l’expérimentation animale !
1 https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/com-2020-16-f1-en-main-part-1.pdf
2 Directive 2010/63/EU
3 Règlement (EU) 2019/10102, OJ L 170, 25.6.2019, p. 115–127
4 L’EURL ECVAM avait un budget de 8 millions d’euros en 2016, de 6,5 millions en 2017…
Seize chiens miraculés, sauvés des griffes du chasseur périgourdin maltraitant
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14.02.2020
Dordogne
Seize chiens miraculés, sauvés des griffes du chasseur périgourdin maltraitant
Animaux familiers
Après notre investigation et la diffusion de nos images successives sur les conditions délétères de détention de chiens chez Richard Mandral, un chasseur basé en Dordogne, et après avoir saisi la justice forçant le préfet à agir, nous avons pu sauver seize d’entre eux.
Ils s’appellent Héros, Ondine, Inano, Xena, Léonie, Plume, Rosalie, Mimi, Freya, Napoléon, Ido, Hiti et Gascogne. Il y a aussi trois chiots que Richard Mandral n’a même pas daigné nommer, soigner ni identifier, nous les avons appelés Théo, Lina et Axel. Ce sont des chiens et des chiennes qui ont, contrairement à leurs camarades restés chez le chasseur, la chance de trouver un toit aimant, une famille chaleureuse, qui ne les traitera pas comme des machines, les uns pour la chasse, les autres pour la reproduction.
Jeudi 6 février 2020, le chasseur a cédé ces seize malheureux, sous les yeux de la DDSCPP. Notre travail de vérification et de suivi sans relâche avait fait monter la pression, et il leur fallait tenir leurs engagements pris auprès du juge.
Chaque chien a été installé dans une caisse de transport, et passé la première inquiétude bien naturelle, ils se sont, pour la plupart, endormis, eux qui n’avaient jamais connu la rassurante et douce sensation d’une chaude couverture sous leur corps endolori.
Après quelques heures de voyage, ils ont tous été menés chez des vétérinaires. Les comptes rendus sont sans équivoque : vers, puces, tiques, nodules, lésions, conjonctivites, abcès dentaires, otites, escarres, mammites, œdèmes vulvaires, hernies, boiteries, etc. Combien de temps ont-ils vécu en ayant mal au ventre ? En ayant mal aux pattes, aux yeux, aux dents, aux oreilles ? Quelles souffrances vivent encore ceux qui n’ont pas été sauvés ?
«Il en résulte une mise en danger de la vie de ces animaux, car certaines de ces pathologies (parasitisme, infections, reproduction non maîtrisée…) peuvent conduire à de graves troubles généraux, pouvant le cas échéant entraîner la mort.»Extrait de l’attestation du vétérinaire
Puis, ce fut la découverte de personnes aimantes, chaleureuses. Ils ont savouré les premières vraies caresses, senti l’herbe fraîche sous leurs pattes, eux qui pour la plupart n’avaient connu que la loi du plus fort pour survivre… Ils ont commencé leurs traitements, et les chiots, dont on ignorait s’ils allaient survivre, sont déjà en meilleur état.
Évidemment, ce n’est pas le cas de tous ces chiens qui sont à la limite de la maigreur avec cachexie, et ont pour certains de graves problèmes de santé consécutifs à des défauts de soin manifestes. Quand on sait que pour la DDCSPP, il n’y a « aucune raison » de retirer l’ensemble de ses animaux à ce chasseur, cela nous fait bondir. Beaucoup d’entre eux ne sont pas identifiés, certains ne lui appartiennent même pas !
Nous allons avoir besoin de vous pour placer définitivement ces grands chiens qui n’attendent qu’un foyer aimant pour s’épanouir, et de grandes balades quotidiennes pour retrouver le goût de la vie, ainsi que le confort qui aurait dû leur être offert depuis toujours. Environ soixante-quinze chiens sont encore là-bas, nous ferons tout pour qu’ils soient sauvés à leur tour. Quant à ce chasseur sans conscience et aux autorités qui ont laissé faire, nous n’en resterons pas là.