En réponse à la préfecture de l’Eure, à la suite de la saisie du lion Jon

En réponse à la préfecture de l’Eure, à la suite de la saisie du lion Jon

10.06.2020
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Suite à la diffusion des images du sauvetage du lion Jon, la préfecture de l’Eure a publié un communiqué de presse. Il semble pourtant que leurs services ne disposent pas de toutes les informations bien que notre première plainte contre le Cirque de Paris a été déposée en 2018… dans l’Eure.

À la suite de la diffusion des images du sauvetage du lion Jon, la préfecture de l’Eure a publié un communiqué de presse. Il semble pourtant que ses services ne disposent pas de toutes les informations bien que notre première plainte contre le Cirque de Paris ait été déposée en 2018… dans l’Eure.

L’association One Voice rappelle qu’elle a déposé plainte depuis le 8 octobre 2018 auprès du parquet d’Evreux pour des faits d’actes de cruauté, de mauvais traitements, de placement dans des conditions pouvant occasionner des souffrances et d’exploitation irrégulière alors que le Cirque de Paris était à Saint-Marcel. Cette plainte est toujours en cours et One Voice a donc tout naturellement effectué un complément de plainte à la lueur de l’état de santé du lion qui lui a été confié. L’association n’est pas autorisée à communiquer sur l’enquête en cours.

En octobre 2018, le cirque exhibait, en plus des animaux qu’il détient habituellement, Dumba. Ses « propriétaires » la louent depuis des décennies à des cirques du monde entier et à des entreprises de l’audiovisuel. L’éléphante était, elle aussi, dans un état lamentable et nous avions également déposé plainte en son nom.

En mars 2020, quelques jours avant le confinement, l’association put constater que le cirque avait « remplacé » Dumba par Baby, elle aussi mise en location par son dresseur, que ce soit pour une promotion dans un supermarché, un mariage ou une publicité. Sous le chapiteau, elle s’exécutait, comme Dumba auparavant, sous le regard des spectateurs, inconscients de son malheur et du danger: ils étaient en effet nombreux à se faire prendre en photo auprès d’elle pendant l’entracte ou à la suivre après le spectacle jusqu’à la remorque, là encore en infraction avec la législation.

L’association One Voice découvre avec stupeur qu’une inspection a été réalisée le 27 avril 2020, soit il y a un mois et demi par les inspecteurs vétérinaires de la préfecture de l’Eure, lesquels n’ont pas remarqué l’état déplorable des animaux et notamment du lion, et pire, ont conclu à leur « apparente bonne santé », alors même que la préfecture est seule garante du bien-être de ces animaux et par conséquent tenue de procéder à un contrôle régulier de ces établissements notamment s’agissant des enjeux de protection animale.

Le préfet déclare que ces inspections n’ont pas vocation à déterminer si le bien-être des animaux est respecté mais qu’elles se limitent à l’apparence. On est bien d’accord que c’est précisément là qu’est le problème. Il faut que cela change. Ces inspections doivent inclure la protection des animaux, comme le prévoient les textes.

Quoi qu’il en soit, qui peut sérieusement penser que le lion Jon jouissait d’une apparente bonne santé il y a un mois et demi ?!

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